Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP/IG] La Brigade du Sénéchal : Engagez-vous !

Aimbaud
Aimbaud inclina le chef pour saluer le départ de la première recrue de la journée. Celle-la, il appréciait le respect dont elle savait faire preuve, et puis elle ne parlait pas pour rien dire, c'était une qualité malheureusement trop rare chez les femmes. C'était donc à ses yeux une bonne prise, qui saurait prouver son efficacité sur le terrain, à n'en pas douter.

Disposez, disposez. Nous serons amenés à nous revoir bien assez tôt.

Bon ça avançait doucement mais sûrement, ce recrutement ! Le jeune Josselinière tapa sereinement dans son gant, et sauta de son comptoir avec dans l'idée d'aller se délourdir la vessie un peu à l'écart du campement. Mais à peine avait-il amorcé un pas qu'un gamin se posta face à lui, l'arrêtant tout de go dans son élan. Déjà, il partait mal celui-là... Naturellement allergique au contact physique avec la populace, Aimbaud s'efforçait toujours de garder une distance de sécurité avec cette engeance-là. Trois pieds d'écart, au moins ! Mais reculer, c'était pas non plus son genre... Il resta donc là, bien campé dans ses bottes à écouter les paroles surexcitées du gredin situé à environs deux pieds de sa personne.

14 ans ? Marmonna-t'il en levant un sourcil plus haut que l'autre.

On l'aura compris, Aimbaud n'était pas dans son jour magnanime. Y'avait des jours comme ça où il savait être plus chiant que chiant, si bien qu'on avait envie de le passer sous un pressoir à raisin. Là, il faisait sa tronche de chieur n°74 : le TRÈS sceptique. Mais c'était justifié... En effet, 14 ans c'était son âge à lui. Et lui, bien qu'il s'efforçait de bien manger sa popote, il n'avait pas atteint des sommets en matière de taille... Mais alors le "Victor" là, il faisait bien une demi-tête de moins que lui, et il avait une voix de pinçon tout frais. Bon bah après tout, c'était rassurant... Y'avait pire.


Victor de Sémur, donc...

Re-marmonnement en trempant la plume dans l'encre. Re-gribouilli tout crado. Et puis de nouveau un coup d'oeil au morceau qui se propose : de bas, en haut, puis encore en bas. C'était un blondin fin comme un roseau, pâle et frêle de carrure. Genre poids-plume, qui s'envole quand on éternue...

Tuer des hommes ?... Nan nan, je crois que pour toi ça se limitera à du repérage, en toute discrétion. Et puis on est pas des brutes, il y a déjà bien assez du bourreau pour charcuter du brigand. Nous on observe, à la rigueur on capture. C'est seulement si le gibier se rebiffe qu'il y aura effusion de sang.

Grattouillement du duvet sur son menton. Yeux qui se plissent.

Alors tu chasses le cerf... Braconnage ?
_________________
Victorine
[Victor]

Le sénéchal la reluqua de haut en bas, de bas en haut : Vic se disait qu'il était impossible qu'il se doute de quelque chose. Elle s'était préparée dans les moindres détails pour ressembler à un garçon. Ses ongles étaient rongés et douteux. Sa taille fine et ses courbes, gommées par un lai de cuir entouré autour de son ventre, lui assurant une silhouette aussi élégante qu'une poutre. Sans parler de la coupe. Alors pourquoi la regardait-il comme ça ?

Elle aurait peut-être dû se vieillir, comme elle faisait souvent, mais la phrase était sortie toute seule, comme pour compenser le mensonge précédent. Quoique, s'il l'appelait Vic, ce ne serait pas un vrai mensonge.


On m'appelle Vic.


Tais-toi Vic, tu vas encore sortir la question de trop. Tais-toi donc, laisse-le écrire.


Et vous ? Vous vous limitez au repérage aussi ?


Voila, bravo. T'as qu'à dire qu'il a l'air trop jeune pour être sénéchal. Bien joué.

Non parce que ... je serais honoré de travailler à vos côtés.

Bon, ça va, bien rattrapé. Elle le regarde dans les yeux, comme un bon soldat. Confiance mais pas de sentiment. Elle ne sourit pas. D'ailleurs, mieux vaut qu'elle ne sourit pas, c'est précurseur de vacheries irréversibles.

Mon père était maître d'armes du Vicomte de Padoux, en Limousie. Ils nous emmenait chasser, parfois.


Le tout dit avec conviction, tout en pensant à son cher vic' qui attendait Victorine (à priori, il ne connaissait pas de Victor) en Limousin quand elle aurait accompli sa mission. Pour sûr qu'il chassait lui, mais plutôt la biche.

Quand il ne chassait pas la donzelle.

Petit clin d'œil entendu. Entre hommes, c'est bien comme ça qu'on se comporte : grassement.
Aimbaud
Moi, je coordonne. Si on manque d'hommes — et on en manquera vu le nombre faiblard de bourguignons valides en ces temps de guerre — je serai sur le terrain.

Il avait répondu sans réfléchir, la question semblait sensée. Il n'avait pas l'air trop neuneu le blondin, sous des apparences de garçon-vacher qui sait compter son bétail que jusqu'à trois. Un peu lèche-botte sur les bords, mais c'est l'attitude normale à un entretien d'embauche, ça et le petit écu glissé dans le parchemin de Curriculum Vitae. Tradition féodale oblige...

Ah, tu as déjà servi un seigneur.

Expérience en entreprise. Bon point. Aimbaud a la fossette qui se remonte d'un petit millimètre en entendant la blagounette, ça détend le tête-à-tête, c'est de bon goût. Du charisme, ça donne une dynamique de groupe. Et puis pour la question piège du braconnage, il s'en est tiré sans une éraflure. Non vraiment pas grand chose à lui reprocher, à ce biquet, hormis sa carrure en patte de héron au régime.

Bon un dernier point : Brigadier c'est pas payé. La duchesse prétend avoir perdu la clef de son coffre et j'ai pas eu le droit de la fouiller pour vérifier.

Une petite lumière vient vaciller dans l'esprit insondable de notre bon Sénéchal, accompagnée d'un discret choeur de voix féminines qui chante la venue d'une idée brillante. Ouais... Le petit gars a son âge, il a l'air respectueux et pas trop débile, ça pourrait le faire... Il pianote son registre avec le dos de ses phalanges.

Mais j'y pense. Je suis à la recherche d'un serviteur à plein temps, une sorte d'écuyer bon à tout faire. Charge cumulable avec celle de brigadier. Et ça c'est payé.
_________________
Victorine
[Victor ad lib.]

Une petite moue vint se dessiner sur ses lèvres, trahissant la bouderie imminente. Pas payé, voila qui n'arrangeait pas ses affaires : il allait falloir piocher dans la fortune qui lui servirait à s'installer un jour et à briller dans le monde.
Ou bien il allait falloir couper des arbres ... pas classe.

Ses yeux verts suivirent pitoyablement les doigts qui pianotaient. D'un autre côté, ça lui mettrait peut-être le pied à l'étrier. Il devait bien traîner quelques chevaliers dans ce genre de campements. Ce qui contribuerait à réaliser l'étape numéro un de sa mission. Se faire dépuceler par un chevalier. Même si pour ça, elle n'était pas pressée.

L'étape numéro deux étant plus complexe, elle hésitait encore à la désolidariser de la première. L'échange, bien que contraire aux valeurs de l'hérauderie, pouvait s'envisager cependant, avec un baron peu scrupuleux ou un duc âgé. Mais c'était s'exposer à peu de douceur. Compliqué ...

Hein quoi ? qu'est-ce qu'il avait dit ? écuyer bon à tout faire ? L'œil brilla à nouveau. Tout faire ? Comme quoi par exemple ? Non parce que la lessive et tout ça, c'est des trucs de fille. Et je pourrai fouiller la Duchesse ?

Voila, tu progresses déjà, tu as gardé toutes ces questions pour toi, je suis fière de toi.


Tout faire ? Comme quoi par exemple ? Non parce que la lessive et tout ça, c'est des trucs de fille.
Hum !
Je commence quand ?
Aimbaud
Demain.

Un geste simple pour le congédier. La journée va être longue, il n'a pas besoin d'un bleu qui lui tourne autour en le serinant de questions pendant le recrutement des brigadiers. D'ailleurs il n'a pas de livrée à lui donner pour l'heure. Il pourrait bien faire déshabiller un des serviteurs de l'armée, mais allez trouver un homme taille XXS dans les rangs des aides de camp... Non, il faudra du sur-mesure pour le freluquet.

Sois là à l'aube pour procéder à mon habillement et porter mes effets à la lice. Eh puis tu feras office de témoin tant qu'à faire, pour un duel que je dois mener.

Il va déjà pour s'éloigner, toujours plus décidé à s'aller alléger la vessie. Volte-face pour un dernier détail :

Et les gages, c'est du pain et 20 écus au terme du mois. C'est peu de choses, mais bon t'as pas encore de frais de bordel !

C'est pas qu'il était près de ses sous, l'Aimbaud. Mais comme papa-duc ne gère plus les finances de la Seigneurie, Corbigny va à vaut-l'eau avec le retard des semences et le rude hiver qui fauche le bétail. C'était limite si il ne fallait pas racler les fonds de tiroir pour pourvoir aux besoins nutritifs de Yolanda... Du coup, le fils premier se serre un peu la ceinture concernant l'argent de poche.

Enfin bref, il s'éloigne.

_________________
Ladyphoenix
La Conseillère ducale se rendit auprès d'Aimbaud, afin de l'assurer de son soutien.

Parvenue devant le jeune homme, elle le gratifia d'un sourire aimable et s'adressa à lui de sa voix douce, à laquelle il ne fallait pas toujours se fier.


- Noble Sénéchal, le bonjour ! Je venais voir si je pouvais ponctuellement vous venir en aide à la brigade... Je possède épée, bouclier, je manie assez bien les armes, j'ai eu un entraînement rigoureux, en tant que sergent, lieutenant, ainsi qu'au sein de l'Ordre auquel j'appartiens d'abord, puis j'ai eu l'occasion de batailler régulièrement, depuis la défense des villes, en passant par la Savoie et notamment par une petite partie de campagne avec Eusaias dernièrement. J'ai mangé tant de viande fut un temps que je crois ne plus pouvoir en avaler un morceau...mais mon bras est vaillant, fier, et à votre service, si vous le souhaitez.

_________________
Aimbaud
Aimbaud revenu à son poste, reprit le cours de son recrutement. Il suivit des yeux la blonde Conseillère qui approchait, cestelle qu'il avait déjà croisée dans les couloirs du Château Ducal et qu'il savait fraîchement revenue de guerre. Après une gorgée de vin pour terminer son godet, il l'accueillit avec une brève révérence.

Bon retour parmi nous, dame. J'ai toute confiance en vos capacités de soldat, vos exploits en Helvétie, aux côtés de nos troupes, n'ont cessé de nous être rapportés. Nous prêter votre bras pour l'arrestation des pendards qui sillonnent le pays, c'est trop d'honneur !

Il s'empara de son registre et inscrivit le nom de LadyPhoenix avec un certain soin.

J'aurais besoin d'annoter votre ville de résidence, afin de déterminer quelles routes vous serez amenée à surveiller, en cas de traque.
_________________
Ladyphoenix
Lady sourit, gênée de tant de bienveillance, elle qui avait toujours eu du mal à recevoir un compliment sans virer au rouge.

C'est d'ailleures rougissante qu'elle tenta de reprendre contenance :


- Merci, mais c'est moi qui suis plus qu'honorée. Je soutiendrai toujours la lutte contre les vilains. Quant à l'Helvétie...je souhaitais aider mon duché, et je ne regrette en rien d'avoir filé combattre les sbires du Sans Nom.

Elle reprit, ravie qu'on l'accepte au sein des rangs de la brigade :

- Je vis à Sémur, mais je m'engage à participer à toute traque sur votre simple demande. Il y a-t-il quoi que ce soit que je doive faire ? Passer un test, remplir un formulaire ? Dites-moi tout, je suis vostre obligée.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)