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[RP] Du jour où elle apprend qu'elle n'est pas une Devirieux

Justine
- Houhouuu ! Haaard ?! Tu es lààà ?!


Arrivant toute essoufflée après avoir galopé sur sa Camarguaise et gravit les marches du Manoir Devirieux trois à trois, elle poussa la lourde porte ferrée et déboula dans le grand hall d’entrée puis cria à nouveau pour appeler son frère. Elle traversa le hall pour venir frapper à la porte de son bureau. Aucune réponse sauf celle de la Gouvernante, une femme entre deux âges, qui surgit derrière elle…


- Il n’est point là le Maistre demoiselle Justine, encore à Lyon dans les bureaux, toujours à travailler, il va falloir vous habituer à le voir peu vous savez ma petite, c’n’est pas comme au couvent ici où vous étiez habituée à voir du monde à chaque heure du jour…


Justine, les bras et épaules baissés, regarda la domestique, hocha la tête, lui sourit gentiment, soupira…



- Hmmm… oui je commence à me faire à cette idée ma chère Monette, j’ai surtout peur qu’il ne s’use à la tâche, il est si passionné par ce qu’il entreprend qu’il ne prend plus guère de temps de se reposer ou de se changer les idées voyez-vous…



Elle laissa son regard errer sur la pièce où de nombreuses portes donnaient sur différentes salles et sur le grand escalier menant aux appartements privés puis tout en se recoiffant expliqua à Monette…


- Mon frère m’a parlé de la grande bibliothèque, je crois que je vais aller jeter un coup d’œil sur les ouvrages, il connait ma passion pour la lecture et certainement y trouverai-je quelques livres passionnants. Mais pour l’heure, je vais mener Piquante aux écuries pour la nourrir…


- Très bien Mademoiselle Devirieux, en vous attendant je vous prépare un encas que je vous ferai porter à la bibliothèque, mais prenez garde de ne point souiller les ouvrages !


- Rhooo Monette ! Pour sûr que je serai prudente… quoique… à la réflexion… non non je renverserai mon lait et tout ce que vous me ferez servir sur les livres les plus anciens puis je viendrai bien vous montrer les catastrophes !


Sur ce, riant aux éclats, elle fit volte face et sorti au pas de course rejoindre sa jument afin de lui faire quelques agréables caresses et lui donner de quoi étancher sa soif et sustenter son estomac. « Ménagez votre monture, elle vous en sera reconnaissante et vous mènera loin » lui avait dit un jour un palefrenier à Aix. Outre son envie d’aller loin et longtemps à ses côtés ou sur son dos, son attachement envers Piquante la menait à toujours la choyer. Une fois qu’elle se fut occupée d’elle aux écuries elle pu rejoindre la demeure et se rendit tout droit à la grande bibliothèque, juste en face du bureau de Hard.


C’était une immense pièce entièrement boisée, éclairée par trois fenêtres hautes donnant sur la rue. Des étagères à l’escabeau, en passant par les tables basses et pupitres ainsi que le parquet, tout était fait de bois de châtaigner et de cèdre, même les fauteuils et sièges dont certains recouverts de tissus soyeux. Et quelle odeur… Justine huma l’air à plein poumons, ferma les yeux et se laissa prendre par l’ambiance sereine et feutrée. Elle finit par rejoindre l’un des murs et laissa ses doigts se promener sur les titres des ouvrages. « Philosophie » lut-elle… Non, inintéressant, elle préférait mille fois vivre la vie que la réfléchir. « Traité militaire sur la stratégie en terrain vallonné »… Hmmm… à garder sous la main mais elle fut vite attirée par un ouvrage sur la poésie, le prit et se cala dans une bergère pour le feuilleter. La porte s’ouvrit alors tout grand pour laisser passer la Gouvernante portant un plateau qu’elle vint déposer sur un guéridon juste à côté de Justine.



- Voilà demoiselle Devirieux, du lait et des biscuits pas trop cuits comme vous les aimez. Quand vous partirez, faites-le moi savoir et si vous souhaitez quelque chose et bien vous me trouverez soit au cellier soit en cuisines. Si vous souhaitez passer la nuit là, une chambre est toujours prête pour vous.


- Vous êtes un ange Monette, je vous remercie grandement, et d’ailleurs, si vous avez besoin d’aide, n’hésitez point à me faire quérir, j’en serai ravie… Il me semble que prochainement vous allez faire les réserves de savons ? Vous pourrez compter sur moi bien entendu…


Elle observa la gouvernante sortir de la bibliothèque en souriant et replongea dans le petit livre, oubliant un instant le goûter...

_________________
--Petit_bouquin

"Pfff et voilà des années que je m'embête sur cette étagère. Régulièrement la poussière vient se déposer sur moi, et régulièrement un idiot vient me caresser avec des plumes pour m'en débarrasser ! Autrefois un homme m'a écrit ! Il m'a écrit pour rendre service...Il m'a écrit pour que l'on oublie pas toutes ces rimes, et que les habitants de ces lieux puisse me consulter quand ils le désirent.

Et ils ne désirent pas souvent...!

Mais ooooh mais ! ...Mais voilà une nouvelle qui n'est encore jamais venue ici! P'têt qu'elle va me lire ... Oooh pff et puis je me fais des idées! Elle fait causette avec la gouvernante puis elle s'apprête à prendre l'un d'entre nous. Roh..ROH ROHLALA ELLE VIENT PAR ICI...WOHOUUU WHOU! Zut elle s'arrête sur l'autre; NAN IL EST COMPLIQUE LUI ICI ICI ! .........

YAHOU !!! Et voiilà qu'elle me glisse hors de ma rangée! ENFIN c'est moi ! Enfin on me lit! Enfin je vais livrer ce que j'ai en moi à quelqu'un...! Elle me serre dans sa main et m'emmène dans un coin pour me lire. RRAAH Pas le temps d'être à peine ouvert qu'on est déjà dérangé...La boniche qui revient un plat à la main.

Heureusement ma lectrice oublie rapidement ses "vivres", tant mieux! Elle me mettra pas plein de miette qui me gratteront la reliure sans arrêt comme cela! Et enfin elle me plonge dedans...

Je lui raconte alors toutes les belles choses que l'on m'a confiées, tout les secrets que je renferme, les sentiments les plus coquins...Le tout au travers de cette encre dont je suis bariolé de partout! Rimes, alexandrins, tout le tralala ! Je sors le grand jeu et j'essaie de lui en mettre plein la vue!"

Justine
Toute à son aise, confortablement installée dans cette bergère à la fois ferme et moelleuse, elle s'absorba dans sa lecture, soupirant d'aise devant tout ce charme poétique. L'un des poèmes retint toute son attention tant les sentiments qu'il recelait chantaient en elle, y trouvant un écho au plus profond de son amour pour son promis... Elle se jura de le montrer à son tendre s'il venait à entrer sous peu afin qu'il partage avec elle cet émoi. Justine le lut à haute voix pour mieux s'en imprégner...



Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.


- Ahhh quel poème ! Quel verbe ! J'en suis toute retournée ! Pfiou... vivement que mon tendre arrive enfin !

Puis elle passa à la page suivante, et encore une fois son émoi fut entier... Elle décida de grignoter quelques biscuits et boire la tasse de lait puis reposa son livre sur le guéridon prêt du plateau. Justine se rendit à la fenêtre et admira le parc arboré et encore fleuri en certains endroits. Du bruit venaient des cuisines mais son attention fut attirée de nouveau par le petit livre aussi s'en retourna t-elle terminer sa lecture...



Petite remarque pour ce poème, il est de Georges Sand, faites quelques recherches sur le web et vous rirez bien... mais chuuut... ^^

_________________
Ka_devirieux
Aheeeu pfffffff...

Voici les premières paroles, très profondes et lyriques, que lança Fier-Barbe en cette soirée lorsqu'il rentra au manoir après une dure journée. Il avait à peine pris la peine de saluer les gens de sa mesnie pour traverser tout le manoir et se réfugier dans un petit salon afin de s'abandonner à un verre de génépi qui, il l'espérait, le requinquerait.

Tandis qu'il venait de poser son séant dans un fauteuil et que l'on lui apportait un godet plein, la jeune Aure, jolie pécore au service du Vicomte, vint frapper à sa porte et lui délivra un message;

Sire Vicomte, Dame Justine m'a demandé de vous faire savoir qu'elle serait dans la bibliothèque lorsque vous rentreriez.

Ka la remercia d'un mouvement de barbe et un sourire derrière cette dernière s'afficha. N'empêche qu'il voulait profiter de son génépi quand même! Il en huma le parfum pour s'en délecter quelques secondes, puis HOP, d'un grand geste il se l'enfila d'une seule traite. Et se releva du même coup, la tête lui tournant un tout ptit peu après cet aphon.

La Bibliothèque se trouvait sous les combles de la toiture du Manoir. Une bougie à la main, Ka en prit la direction. Et après avoir grimpé les escaliers jusque là, entrouvrit doucement la porte pour apercevoir Justine toute concentrée sur un ouvrage. Plutôt que de l'interrompre, et toujours sous le charme du visage angélique de la jeune demoiselle, il appuya son épaule contre le chambrant de la porte et observa, comme envoûté, sa promise elle aussi envoûtée de par ses lectures.

Mais après quelques minutes d' "enchantement", son épaule glissa du chambrant et il manqua de se ramasser comme une croûte au sol. Seul un heureux réflexe de la main lui empêcha de choir comme une lavette. Ce boucan évidemment planta complètement son arrivée discrète, et lorsque Justine tourna son regard vers lui, c'est dans une posture un peu étrange qu'il lança;
Heeeeeeeeeu bonsoir Justine!
_________________
Justine
Un bruit soudain la fit sursauter aussi se leva t-elle d'un bond prête à jeter le livre à la tête de l'opportun ! Puis reconnaissant son tendre, elle resta interdite devant sa position pour le moins bizarre l'espace de quelques instants, toujours le bras levé... Se doutant qu'une chose étrange venait de lui arriver - une fois n'est pas coutume - elle sourit, à pleines dents, bien blanches, vive la pâte à la sauge utilisée matin et soir, si d'ailleurs quelqu'un en a besoin qu'il n'hésite point à venir rendre visite à Justine qui se fera un plaisir d'en vendre au prix de 3 écus et 50 deniers le pot, puis se dirige vers lui, toujours en souriant, vive la pâte à la sau... heum...

- Mon amouuuur ! Bonsoir à vous ! je ne vous espérais point dites-moi, venez prêt de moi !


Elle le rejoignit, l'embrassa fougueusement et ferma la porte derrière lui puis tira un fauteuil matelassé jusqu'à sa bergère...

- Hooo il faut que je vous lise un poème ! Ecoutez cet enchantement !

Puis elle clama le texte à nouveau, heureuse de le partager cette fois-ci, y mettant du coeur, complètement transportée par les mots merveilleux... Une fois terminé, elle sourit à Ka...

- Qu'en pensez-vous mon amour ? N'est-ce pas là des mots magnifiques ?!
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Ka_devirieux
Zut alors, comme on s'y attendait il était repéré...et après sa Kascade, le temps de réajuster ses vêtements il regarda Justine qui brandissait son bouquin tel un lanceur de couteau comme on en voyait sur les foires. Elle lui sourit alors avant de "poser les armes" et de se lever pour le rejoindre. Ka lui fit alors une étreinte et l'embrassa de toute l'ardeur qu'il devait contenir jusqu'aux épousailles. Bien sûr lorsque Justine ferma la porte sur eux et les enfermèrent, ses pensées restèrent des plus chaste *hum hum*...Quoi? Meuh nan ce n'est pas de la mauvaise fois de l'auteur tssssss quelle idée...!

Il eût à peine le temps d'ouvrir la bouche que sa promise avait l'air tout émoustillée à la lecture d'une œuvre dont elle lui fit immédiatement la lecture. Il en écouta attentivement les mots. Puis arrivé à peu près aux trois quarts du texte quelques choses l'interpellait, cela put se lire sur ses sourcils qui se froncèrent légèrement. Il se mit aux côtés de Justine qui était toujours concentrée sur le texte et observa attentivement les lignes écrites.

Lorsque sa promise eut terminé et lui demanda ce qu'il en avait pensé, Ka, toujours l'air soucieux, fit comme pour prendre délicatement le bouquin tout en murmurant dans sa barbe, intrigué;
En effet c'est bien écrit mais attendez un instant... Et il emporta le livre sur une table où il se concentra encore quelques minutes.

Tout à coup il se releva, et se tenant le ventre il éclata littéralement de rire ! Voyant ensuite Justine qui semblait interrogative à ses rires, il tenta de reprendre son souffle pour lui montrer quelque chose... Il attrapa une règle de bois avec laquelle il souligna la première ligne.
Regardez ma douce...Lisez à haute voix les lignes que je vous indique...Cela donne une autre interprétation du texte !

(edit pour soucis de balise)

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Justine
Le baiser que lui avait rendu Ka l'avait laissée pantelante mais contrôlant toujours et encore ses émois n'en avait rien laissé paraitre.

Une fois la lecture du poème terminée, Ka lui emprunta le livre et elle le suivit des yeux, légèrement intriguée et attendit, attendit, attendit son avis... Un de ses fous rires qu'elle aimait tant le gagna alors et elle attendit encore, très impatiente qu'il lui fasse part de sa découverte. Il lui rapporta le livre qu'elle posa sur ses cuisses et il lui montrait des lignes à lire.


- Ha ? Y aurait-il donc une intrigue ? Une énigme cachée dites-moi ?

Toute ravie qu'elle était d'un tel amusement, elle s'exécuta donc, très obéissante et lut à haute voix...

Je suis très émue de vous dire que j'ai toujours une envie folle de me faire b... et je voudrais bien que ce soit par vous. Je suis prête à vous montrer mon mlmlmllm...........

Elle passa par toutes les couleurs... tel un arc en ciel dans le ciel azur... et tomba en pâmoison...
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Ka_devirieux
Justine se mit alors à lire le texte tandis que Ka se retenait de se bidonner encore plus. Mais lorsqu'elle découvrit le sens caché du texte pour après jouer à l'arc-en-ciel humain il ne put à nouveau plus se retenir de partir dans des grands rires bien bruyants !

Mais il arrêta rapidement ses gloussements lorsqu'il vit Justine s'évanouir! Et il eût juste le temps de la rattraper avant qu'elle ne se cogne dans sa chute. Il la laissa alors doucement se déposer au sol avant de s'agenouiller pour tenter de la réanimer, un peu Kanipé ! HEU paniqué!


Justine ! Justine ! Il tenta alors des ptites claquinettes...*clac* *clac*...Il ne s'osa pas à plus de deux... mais que faire..? HO JUSTINE ! tenta-t-il à nouveau en lui secouant doucement les épaules !
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Justine
De loin elle entendait son nom... vraiment de loin... puis deux tapes sur ses joues vinrent faire résonner en elle un semblant de réveil... puis fut secouer comme un pommier pour faire tomber ses pommes... Elle ouvrit un oeil, puis le deuxième et fixa Ka penché au dessus de son visage...

Justine prononça quelque chose d'incompréhensible... puis...


- Ka... ne... ne me refaites plus jamais cela... ou alors... ou alors éduquez moi à la chose mais en douceur par pitié... parce que là... Elle réussit à s'asseoir... je n'ai point votre expérience de la vie et de ses facéties voyez-vous... alors en douceur ! Puis avec l'aide de son tendre parvint à se mettre debout et regarda avec hantise le livre tombé à terre... puis sourit de manière un peu contrite à son tendre.
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Ka_devirieux
Ouf ! Elle revenait à elle...comme quoi on avait beau critiquer hein, ses méthodes médicales marchaient toujours jusqu'à présent ! Ses yeux ouvrirent peu à peu pour qu'enfin elle puisse lui adresse la parole.

Pardonnez-moi ma Justine ! Mais vous êtes vraiment tombée sur un des ouvrages les plus tordus de la bibliothèque! Et ce n'est point moi qui vous l'aie choisi... - Et il ajouta à voix basse; N'en parlez pas de trop d'ailleurs, il serait dommageable qu'on m'ordonne de le brûler... Et il l'aida alors à se relever doucement. Une fois qu'elle fût debout il lui fit une étreinte pour la rassurer, puis la relâcha pour s'en aller ramasser le livre.

Sinon vous avez déjà pu repérer quelques autres œuvres qui vous intéressent ici? Il en faudrait bien du temps pour tout relire... dit-il nostalgique en laissant son regard partir sur la masse de reliures.

Et il se mit alors à marcher le long des étagères de la bibliothèque pour se remémorer les œuvres qui s'y trouvaient, et pourquoi pas en faire découvrir une qui intéresserait Titine. Marmonnant dans sa recherche; MMh A moui ici les œuvres de poésies, et par là les mémoires et chroniques de la famille....

Oh ! C'est alors qu'il repéra un gros bouquin avec une reliure familière ! Sa main se dirigea alors directement sur celui-ci pour le saisir. Voici celui dans lequel je me souviens mon grand-père, puis mon père et mes oncles écrivaient..

Et il le contempla alors quelques secondes, nostalgique, avant de souffler un grand coup sur la couverture d'où se souleva un nuage de poussières.
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Justine
Le doux câlin lui fit du bien puis elle s'assit sur le fauteuil, récupérant pleinement ses esprits, regardait le livre que Ka venait de prendre et de poser sur le guéridon, le prit, le remit à terre et du bout du soulier puis du talon le poussa sous son siège... elle ne voulait plus le voir. Puis écouta son promis et rougit...

- Tordu... c'est le mot qui convient en effet... heum... puis c'est lui qui met tombé dessus... ils pourraient prévenir dans le titre tout de même... " Poèmes romantiques"... et pensez bien mon amour que je me tairai... Sinon non, rien de particulier ne m'a encore attirée étant donné que j'ai pris celui-ci en premier...

Elle se leva et rejoignit son tendre pour voir le livre qu'il sortait de l'étagère au moment où il soufflait dessus pour en chasser l'épaisse poussière... Justine n'eut que le temps de...


- ATCHOUUMM ! ATCHOUUUUMMM !!
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Ka_devirieux
De sa main Ka chassait la poussière qui s'était soulevée devant le visage de Justine. *Kof Kof* Et bien voilà un moment qu'il n'a pas été sorti... Et dans un grand "blaf" il déposa le bouquin qui était très lourd sur une table non loin. Il l'ouvrit au hasard et tomba sur une page qui comportait un titre; "Chapitre IV ; le pugilat".
Il regarda Justine, souriant et content comme un gamin d'avoir retrouvé tout ces souvenirs.
Écoutez ceci, c'est écrit de la main de mon père au sujet de Gakarel, mon grand père et fondateur de la famille...

Et il se mit alors à lire à haute-voix;



Quatrième jour du mois de Mars en l'an de Grâce mil quatre cents vingt et un.

Usé et las de toutes les provocations, Père c'était enfin décidé ! Il s'en est aller à provoquer ce vil félon d'Apérioculos en pugilat selon nos coutumes Briançonnaises. Le combat se fera donc ce dimanche face à la maison du Bourgmestre, tous deux torse nu et avec pour seul arme un poignard montagnard. Justice va enfin pouvoir être faite pour nostre famille face à tous les affronts endurés depuis des années ! Mère, Lysanrelle Devirieux, pourra enfin être vengée des frasques de son sot de père ...


Huitième jour du mois de Mars en l'an de Grâce mil quatre cents vingt et un.

Quels sont les mots pour décrire notre dégoût ! ? Quels sont les mots pour décrire notre indignation !
Pugilat eut lieu en ce dimanche comme prévu ! Pugilat à l'issue duquel notre père s'est vue assassiné tandis qu'il venait de terrasser ce vil félon ! Son erreur a été de lui accorder la vie une fois qu'il l'eût terrassé !

En effet, une fois l'opposant de notre père mit à terre, ce dernier lui eût tendu la main à l'Apérioculos n'ayant point envie d'ôter la vie d'un si jeune chef de famille ! Erreur mortelle ! Qui lui valut d'être poignardé directement à la gorge ! Et ce sans vergogne face à toute la populasse de Briançon !

Malgré toutes ces années de conflits Gakarel n'avait pu encore mesurer le degré de félonie coulant dans le sang des Apérioculos ! Et pour ma part ma haine est grande pour cette famille! Bien que le peuple outré de tout cela eût lui-même tué le félon immédiatement après son acte de par moultes coups de lames, moi, Akade Devirieux, prenant en ce jour la tête de la famille Devirieux, jure face au Très-Haut que tous les héritiers Apérioculos périront sous mes armes et qu'ils ne pourront avoir de descendance !



Ka arrêta sa lecture. Que de souvenirs ! Toutes ces histoires qu'on lui avait raconté alors qu'il était enfant. Tout se bousculait un peu dans sa tête avec tout ça.

Et voilà ce qui marqua le début de ... l'escapade de mon père... lança-t-il nostalgique à Justine. Et si nous cherchions après des écrits d'Hartnid? Votre père? Nous trouverions peut-être des choses de votre passé...
_________________
--Monette.
Monette entra sans frapper avec un grand plateau porté à bout de bras et vint le poser sur un pupitre, sans un sourire, toujours cet air un peu revêche sur le visage. Mais pour qui la connaissait bien elle se révélait être d'une nature généreuse, simplement peu encline à la parole. Sa discrétion et son sérieux en faisait une domestique des plus précieuses. Elle était d'ailleurs de loin celle qui recevait les meilleurs gages annuels et vu la qualité de son travail, gages amplement mérités.

- Si vous avez une petite faim, voici de quoi vous sustenter...

La jeune fille lui sourit ainsi que Ka dont les yeux brillaient déjà en apercevant quelques charcuteries et pain frais, brioches et galettes ainsi qu'un flacon d'un alcool de couleur mordorée qui appelait à être bu.


- Merci bien Monette ! Vous tombiez à pic justement, mon estomac me fait des misères !
Dit le maître de maison à la gouvernante, et celle-ci prit au passage le petit plateau avant de sortir de la bibliothèque, satisfaite des sourires des tourtereaux.
Justine
Décidément ! Tout en toussant, elle riait et se mouchait discrètement puis écouta très attentivement ce que Ka lui racontait tout en lui rendant son sourire. Elle posa une fesse sur le bureau, croisa ses bras et admira celui qui un jour deviendrait son époux tout en se laissant bercer par ses paroles.

- Et bien... quelle aventure... et quelle tristesse surtout ! Quel effet cela doit vous faire de reprendre connaissance avec votre histoire, car elle fait partie intégrante de vous... Un petit soupire... Et je me réjouis de lire les autres chapitres de vos aïeux...

A ce moment là, la gouvernante entra et leur déposa un plateau emplit d'un en-cas. Justine la remercia d'un grand sourire et elle rit carrément en voyant la mine de Ka s'émerveiller d'un tel festin !


- Sinon mon amour, pour répondre à votre question, et bien oui... très volontiers, je serais très intéressée d'en savoir plus sur mes parents... Hardryan ne m'a encore jamais parlé d'eux... Tout ce que je sais de notre mère est que j'ai hérité de la même couleur de cheveux et de ses yeux bleus...
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Ka_devirieux
Les traits du Fier-Barbe n'était maintenant plus aussi joyeux.. MMoui en effet ! C'est d'ailleurs suite à sa vengeance que mon père a passé son temps à courir sur les routes...

Mais voilà qu'entrait dans la pièce un plateau avec un casse-croûte, le tout soutenu et déplacé par une servante que l'on avait placé par dessous. Son sourire lui revint alors et il lança un petit opinement de la tête en direction de Monette pour la remercier de son attention. Sans attendre il se précipita sur quelques tranches de rosettes qu'il enfourna.

Justine se montrait intéressée par l'ouvrage.
Et bien on devrait chans doute trouver quelqche chose la dedanch ! Le poing devant la bouche il se força à avaler pour parler plus clairement. Des écrits à leurs propos doivent sans doutes y être. Mais vous voulez bien tourner les pages vous-même? J'ai les doigts gras...
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