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[RP] Il faut enlever ce petit pois...

--Bombastus_troubalduc


Patelin, le gras savant a l'oeil qui brille et la lippe qui luit.
- Chère petite madame, les tourments de l'enfantement vous terrassent, votre esprit déjà précaire de part votre sexe s'étiole tout à fait. N'ayez crainte, je suis là, et si je ne peux garantir votre survie ou celle de l'enfant, sachez que tout sera noté scrupuleusement pour faire avancer la science médicale.
Vous êtes en de bonnes mains, les meilleures. Bien sûr mes honoraires sont à l'avenant.

Le poussah, un instant inquiet à la mention de ses honoraires élevés, jette un coup d'oeil circulaire sur l'ameublement cossu et les riches garnitures. Rassuré, il poursuit.
- Mais je vois que votre condition ou bien les faveurs du vicomte vous mettent à l'abri du besoin. Veuillez néanmoins me régler par avance... au cas où... un accident... un imprévu... une expulsion intempestive... une éventration... une irruption de furets....
Aldaaregonde
Bouche ouverte elle le regarde... Soit cet homme est sénile soit il est vraiment mal renseigné. La nausée lui vient quand il parle d'éventration, ses mains se mettent sur son ventre sans qu'elle ne s'en rende compte.

- Sieur... Je n'ai pas retenu votre nom... Sachez que je suis loin, bien loin des douleurs de l'enfantement. Tout juste un souci d'abus de fromage. Il est hors de question que je vous paie alors qu'il est évident que vous tentez d'abuser de moi. Je suis bien curieuse de savoir pourquoi le Vicomte vous a fait mander et je le suis encore plus de sa réaction lorsqu'il apprendra vos intentions.

Elle s'arrête un instant se demandant s'il est vraiment capable de déterminer si une femme est grosse ou pas. Elle hésite et se lance comme si de Rien.

- D'ailleurs dites moi ce qui vous permet de reconnaître qu'une femme va annoncer un heureux évènement ? Quels sont les signes ? Que doit elle faire si elle pense l'être ?
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Attila_caligula
Le bon Dr allait probablement répondre mais la Vicomtesse de Droux et le vicomte de St Pardoux son fils se font annoncer. Prenant la pose habituelle du bourgeois soumis à qui lui est supérieur, il se courbe autant que sa bedaine le lui permet, et sort à reculons en bredouillant quelques excuses.

- Voyons Mère, vous n'allez pas m'accompagner chaque fois que je rendrai visite à ma belle cousine...
- Arégonde, mon enfant comment allez vous bien ?
- Hum bien"
fait cette dernière en esquissant une révérence.
- Groumpf! Y en n'a plus que pour elle!
- ... et vous même?
- Quelques petits soucis à régler, des questions d'intendance à Louvière ... "
répond la Reyne Mère en laissant entendre que tout ce qui est dit "petits" est en fait d'importance.
- Nemo reçoit" croit devoir ajouter le fils prodigue.
- Oui....elle est comme chez elle !! Oh ne vous inquiétez pas pour elle, je vais tâcher de la divertir au mieux.
D'ailleurs elle vous attend... quand allez vous nous rendre visite ?

Arégonde ne peut réprimer un petit grognement impatient, ce dont Dhéa s'aperçoit.
- Bref assez parler du Souci surtout devant votre cousine. Je dois demander à Firmin de désarachniser Louvières d'ailleurs
- Si je peux me permettre le feu y a Rien de mieux
- Oh non pas encore, nous avons déjà perdu une première fois Louvières nous ne le reperdrons pas pour des bestioles. Je trouverai bien une solution. La solution eut été de ne pas transformer l'hostel familial en hostel de passe mais bon...
- Je tiens à dire que.. si la qualité est ce qu'elle est, au moins Louvières est vivant, habité, et que c'est pas tous les jours.

La réponse du Leu provoque une nouvelle moue d'Arégonde qui se mord les lèvres.
- Mais autant vous donnez dans la quantité mon Fils, autant moi, je préfère la qualité!
Le ton de la vicomtesse de Droux est sans appel et Arégonde a un brusque élan de tendresse pour la matriarche.
- Oh mais la qualité je l'ai... je vais même l'épouser!
Impassible à présent, Aréronde préfère détourner le regard du fils présomptueux.
-Allons bon vous allez m'emmener qui cette fois ? Et pourquoi sera-t-elle LA bonne, l'Elue ?
Alda Arégonde murmure "Parce qu'il n'a pas le choix"
- Parce que vous l'avez vous même adoubée ma Mère
- Quoi ?

Alda Arégonde se risque à un regard vers Dame Dhéa tandis que le vicomte se gratte machinalement l'oreille et l'entre jambe.
- Ne me dites pas que vous avez recommencé à fauter avec votre cousine ? LA faute porte ses fruits c'est ça?
Le fils un peu trop prodigue de ses élans rabat complètement l'oreille et se rétracte dans ses braies comme dans le bain froid.
- J'attends...et même mieux je vous écoute! Donc ?
Alors que prudemment, Arégonde se cache derrière Attila, ce dernier dit :
- C'est qu'Arégonde est plus qu'appétissante! Je lui disais d'ailleurs hier soir....
- Elle va nous tuer et surtout moi"
glisse Arégonde à son cousin.
- Je la veux pour femme Mère, sinon ça va chier dans le ventilo !" dit ce dernier avant de se recroqueville un peu.
- Je la veux je la veux je la veux !
Alors qu'Arégonde met ses mains sur sa tête pour se protéger d' éventuels coups, un rayon céleste semble l'éclairer dans les yeux de la Mère Ysengrin, des chérubins jouant une musique céleste à ses oreilles.
- Alléluia !! Enfin vous vous décidez à faire ce qu'il faut! Bon par contre, si vous voulez l'épouser c'est qu'elle attend votre héritier?
- Heu ah bon? Ah oui!! Il me semble qu'on en a vaguement parlé.

Arégonde secoue la tête pendant que Dhéa réfléchit à toute allure.
- Il va falloir organiser vos noces le plus tôt
- Une petite Lucrece, ou un petit Scipion...
dit l'Ysengrin en regardant son amante, ravie.
- Scipion c'est mieux que le nom de chien.
- Euh là je suis un peu prise avec les miennes, oui Lastours s'est enfin décidé, vous êtes convié à nos noces le 02 mars.
- Moi vivant, JAMAIS !
- ...donc"
poursuit la Mère sans prêter attention à son fils "disons après mais très vite sinon toute la Limousie va jaser.
Arégonde pose une main délicate sur l'épaule de son Cousin
- Euh enfin voyons...
- Que ce vieux bouc puisse approcher de votre sainte personne, ses sales pattes sur votre petit corps d'ange...

Arégonde secoue la tête à la venue des images suggérées.
Dhea d'Ysengrin sourit.

- Trop tard! d'ailleurs Bess nous vous laissera pas le choix, nous ferons double mariage.
- Prenez-le comme bouffon, s'il vous distrait! Mais dans votre couche !!!
- Et hop match nul, moi aussi je peux avoir des nouvelles à annoncer ! Surpriiiiise! Mon FiFils chéri bientôt Lastours sera ton nouveau paternel. C'est ti pas trop mignon? Euh pour ma couche on verra! N'est plus tout vert le pauvre
- C'est tout vu !

Arégonde dit:
- Il existe des plantes qui dit-on, ont des vertus....
- Arégonde !! de quoi je me mêle!!
- Pardon"
dit cette dernière en baissant la tête.
- Vous dormirez dans notre chambre, Aregonde et moi
- Euh
- Je connais les plantes et le pavot sera très bien pour le faire dormir. Ou alors de la Valériane ou de la Camomille
- Manquerait plus que vous nous pondiez un Pff junior

Mais Dhéa pense plutôt à renvoyer sa servante appelée Camille pour éviter toute confusion.
- Je vous raconte pas les complications généalogiques
- Je pense pouvoir échapper à cette corvée"
répond Dhéa en envoyant une prière muette à Ste Blédina
- Y a interet !
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Aldaaregonde
Bien longtemps après lorsque la date est enfin arrêtée.

Arégonde profite d'un moment de tranquillité toute relative afin de purger son âme, elle se dit que cela sera sans doute bien plus efficace que ses prières, sa confession ou encore le cilice qu'elle s'oblige à porter de plus en plus longtemps, du moins elle espère qu'une fois sa hargne lâcher elle pourra passer à autre chose. Son nécessaire à écriture installé elle prend place et d'une main sûre elle rédige les mots qu'elle aurait aimé prononcer.

Mère,


Je ne doute pas que vous soyez étonnée par cette missive, mais au jour qui s'annonce j'avais besoin de partager ce moment avec vous, non comme une confidente cela fait bien longtemps que j'ai compris que vous n'avez que faire de mes états d'âme et que l'incompréhension entre nous sera éternelle mais il m'importe que vous sachiez, afin que je ne sois plus la seule à souffrir, que malgré les années de couvent, malgré la séparation, malgré les liens du sang, j'aime mon frère comme au jour où enfant j'ai osé vous avouer ce penchant singulier, il n'y aura pas de couvent cette fois, mon âme n'ira pas en enfer elle y demeure déjà tout comme moi, l'enfer est d'être loin de lui, de le repousser, de le laisser aller. J''en suis consciente et j'en ai terminé de me battre contre ça, j'accepte, j'accepte de ne pas être pure, d'être immorale et d'éprouver un amour contre nature. Comme je souhaiterai être près de vous à cet instant pour vous cracher ces mots au visage et vous voir sombrer : il éprouve les même sentiments à mon égard.
N'ayez crainte je n'ai pas l'intention de lui porter préjudice et si mon coeur lui appartient, j'aime aussi d'un amour fou mon Cousin Attila qui est ma raison, mon étincelle de vie mon espoir de renouveau. Je vais l'épouser.
L'air vous manque n'est ce pas ? J'ai connu ça aussi et à cause de vous à jamais partagée je vais demeurer, mais j'aurai le plaisir de vous savoir touchée.

Je ne vous embrasse pas, la tendresse n'étant pas de mise.

Rendez vous sur la lune.

Alda Arégonde

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Aldaaregonde
Par une nuit d'insomnie volontaire ou que font ils pendant ce temps.


Arégonde avait vainement tenté de passer la journée sans penser à ce qu'il pouvait l'angoisser. La retraite de son frère, la dernière ligne droite des élections, la lice de Gueld et surtout les réactions d'Attila qu'elle n'avait pas croisé depuis la veille.
Le soir venu alors que la lune était enfin haute dans le ciel, il était apparu en taverne, la sauvant d'une situation périlleuse avec Gueld.
Son humeur était sombre comme elle s'y attendait et à la promesse de quelques heures d'oubli dans ses bras elle le suivit. Chemin faisant jusqu'à ses appartements à Limoges elle se libéra d'un poids, il lui avait tendu la perche, il fallait qu'elle en profite.


- Puisque vous voulez savoir si je suis heureuse, je vais tenter de vous dire ce qui m'empêche de répondre avec enthousiasme un Oui sonore qui raisonnerai bien plus que les cloches de la Cathédrale. J'ai peur. J'ai peur de vous dire oui et de vous sembler si oie, j'ai peur des poules et de leur progéniture, j'ai peur des résultats et de l'interprétation que vous en ferez, j'ai peur de Vass qui n'aurait qu'un mot à écrire pour vous faire accourir, j'ai peur de vous voir partir, j'ai peur de vous perdre et de devoir errer sans but, sans sel, dans ce Comté devenu insipide, où des Comtesses aux fesses molles se permettent de critiquer les gens qui ont, bien plus qu'elles ne pourront jamais le faire, prouver leur valeur, de voir des conseillers n'ayant même pas compris l'éthique à laquelle ils devaient répondre, de voir ce comté mal mené ainsi que sa population sans amour, sans même une once de compassion. J'ai peur de devenir comme eux si vous m'abandonnez, à reprocher aux autres et à ne pas assumer mes choix, mes fautes, mes envies, j'ai peur que vous vous rendiez compte que je n'ai mis aucune machination en route pour vous faire revenir que j'ai juste profiter de cette levée de ban, j'ai peur que notre enfant ne soit pas à la hauteur de vos espérances, j'ai peur de vous dire que si je souhaite vous épouser c'est parce que je vous aime et que vous en riez et maintenant j'ai peur de voir que votre promesse de me trousser pendant ces quatre longues heures ne soit plus qu'une chimère. Mais oui je suis heureuse parce que vous êtes en cet instant près de moi et que seul le chemin compte qu'importe l'arrivée, non ?
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Aldaaregonde
Une fois en poste après la nomination du Morveux.

Le nez dans les dossiers, les bûchettes sur le bureau Arégonde tente de compter et re compter les jours dus aux maréchaux. Grimace. Heureusement qu'ils ont aussi adopté l'abnégation attitude comme les soldats de la COLM, maréchaux soldats même combat même solde : un grand merci. Il va falloir qu'elle pense à plus leur sourire, ça remonte toujours le moral, enfin elle aime à penser que ses sourires sont sources de joie éphémère.
On frappe, Loba apporte un pli avec son air des grands jours. Arégonde l'oeil posé sur la missive ne peut en voir le sceau la voix pleine d'espoir :


- Gabin ?

Elle n'attend pas la réponse et ne remarque pas le sourire de Loba. Elle se jette sur la lettre et constate avec désespoir qu'il s'agit de sa mère. Elle retourne à sa place congédie d'un signe la servante et ouvre le pli.

Arégonde,


Tu n'es pas ma fille. Sois en heureuse.

Galswinthe



D'un geste rageur les bûchettes, dossiers et autre volent dans tous les coins de la pièce.
Pas d'excuse, pas la moindre once de regret, juste encore un tour de poignard dans la blessure. Au moins elle est fixée, cette femme n'attend plus Rien d'elle et elle n'attendra plus que Rien d'elle en retour.
Seul le petit roy compte maintenant. Les mains posées sur le ventre elle ne remarque pas que les larmes ruissellent sur ses joues pour s'évanouir sur le tissu qui recouvre son ventre qui devient plus rond chaque jour, là elle se fait la promesse de ne jamais trahir son enfant quoiqu'il advienne, la louve s'éveille personne ne le touchera elle veillera sur son nouveau précieux jusqu'à ce que la nuit des temps reviennent.

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Aldaaregonde
Un soir lueur des bougies.


Arégonde installée sur son fauteuil, peau de mouton sur les genoux s'affaire à assemblée des bouts de tissus ensembles afin de réaliser le trousseau de naissance. L'opération achevée elle brode un " Ysengrin Carpe Jugulum" sur le haut du lange, elle est absorbée dans son travail quand Attila se présente.


- Ma belle Cousine !
- Mon Cousin ! Un souci ?
- Je ne viendrai que pour les emmerdements ?
- Du tout mais le temps est aux angoisses alors je me méfie.
- Déshabillez vous j'ai un peu de temps devant moi.
Arégonde balance son ouvrage de broderie et délasse sa chemise. Elle le regarde.
- Il serait plus simple que vous m'aidiez.
Sourire ravi d'Attila qui s'attaque au laçage du dos, grignote une épaule.
- Dites moi ma belle cousine... vous connaissez la petite Victorine?
Arégonde lève les yeux au ciel se demandant ce que la gamine vient faire dans l'histoire.
- Oui, je la connais une charmante petite. Toutefois à ce sujet elle n'est pas si petite que ce que vous l'imaginez
Attila pose ses pattes sur des endroits soigneusement choisis.
- Vraiment ? Qu'est ce à dire? C'est une enfant !
- Qui grandira que vous le vouliez ou non alors cessez de la tourmenter lorsque les galants lui disent bonjour.
- Heu...
Arégonde frémit sous les caresses avant d'ajouter :
- J'ai bien tenté de la convaincre que le couvent serait une solution parfaite pour ne pas être ennuyée mais elle ne semble pas aprécier l'idée
- Le couvent ? Mais c'est une enfant ! Et on sait que les moines sont ... euh bougres mais pas seulement
Arégonde sourit.
- Bien
- Vous savez qu'elle va être ma filleule ?
- Oui. Je sais aussi que sa marraine est parait il pire que vous... la pauvre
- Je pense... et je veux votre avis... la lier davantage à nous
- Dans quelle mesure ?
- L'adopter.
Alda Arégonde rit.
- Je sais
- Elle est d'accord ?
- On dirait, c'est elle qui m'a demandé d'être son parrain.
- Dans ce cas il n'y a pas de souci.
- Si, il faut qu'elle... "apprenne" la famille
- Hum
- Et puis vous seriez sa marâtre, ça ne vous dit peut être rien.
- Je serai une délicieuce marâtre... enfin j'imagine.
- Vous êtes une épouse délicieuse déjà.
Le Cousin sourit et gobe quelques rondeurs savoureuses, elle le repousse.
- Arf...
- Je ne vais pas pouvoir discuter avec les idées claires si vous continuez.
- Hum... le dilemme est cornélien.
- Alors faisons vite, cela ne me pose pas de souci pour devenir sa marâtre à elle donc de voir ce qu'elle en pense, ensuite ce n'est que question de papier
- Et Mère, qu'en pensez vous ? Elle est.. plutot difficile sur les membres de la meute.
- Bonne question, il suffit de lui demander et puis ce n'est pas qu'elle est difficile sur les membres mais plus sur leur manière...
Attila l'entraine vers la chambre et mouche la chandelle.
- Va falloir changer le sommier ma belle cousine
Arégonde est très étonnée elle vient juste de changer sa literie.
- Vous croyez ?
Attila pèse de tout son poids.
- Ou alors il va falloir l'attendrir c'est bien plus amusant quand ca fait shdoing !
- Dans ce cas nous ferons sauter vos filleules et autres adoptées dessus... à moins qu'on trouve une autre idée
- Uh uh comme celle ci ?
Attila lui roule dessus langue pendante et feu dans les yeux. Arégonde éclate de rire et se jette sur son cou pour l'embrasser. Il sourit en réponse à son rire, entame la parade nuptiale à sa maniere, rapide et sans équivoque, lorsqu'un bruit sourd se fait entendre à la porte. Arégonde reconnait la façon de frapper de Jolie Maman et se dit que cette femme a un sixième sens.
Toc toc !
- C'est Mômaaaaannnn, je sais que vous êteees làààà j'entends des bruits.

Tandis qu'elle rentre Attila disparaît, on ne saura jamais comment il a fait pour sortir si vite, mais il est à parier que sa grande habitude des chambres de femme prises, éprises, surprises a été la meilleure des expériences. Jolie Maman qui ne s'en laisse pas compter saute sur lit bien plus agile qu'on ne pourrait le penser. Arégonde, elle n'a pu qu'attraper une aiguillée de fil à broder.

- Dommaaageeuuuu Arégonde, bon bah c'est jolie maman qui va vous tenir compagnie.

Grand sourire de Jolie Maman conquérante.

- Vous brodez Arégonde ?

Arégonde recherche du regard son ouvrage.

- Oui-oui (bruit de grelot) je brode. Voyez : mes initiales et celles d' Attila.
- Bien euh vous faites le point de croix ? du macramé ? tricot ?
- Point de croix Dame....
- Bon va falloir que je vous apprenne TOUS les autres, ça va prendre moultes soirées dites donc...

Sourire carnassier de la Jolie Maman. C'est donc d'elle qu'Attila le tien. Arégonde sourimace nouveau dans sa panoplie de sourire, le genre de chose qui arrive avec le mariage. Une dernière pensée s'impose : Dhéa va-t-elle se présenter tous les soirs de la sorte et dormir entre eux ? Vous le saurez dans le prochain épisode.
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Aldaaregonde
Une visite.


Shiska se présenta chez Arégonde. Parfois l'homme avait des questions existentielles à partager et celle du jour était de taille. Mais la Conseillère si elle était toujours heureuse d'aider, ne donnait jamais d'information qui n'avait pas lieu d'être, éthique oblige. La discussion pris l'angle habituel de leur vie privée.

- Elle s'est mise en tête de m'apprendre la broderie que je connais déjà...
- La broderie ? Ouille... Vous êtes perdue ! Elle va passer des soirées à vous enseigner et puis à vous faire faire des vêtements pour l'hiver... Vous ne serez pas tranquille avant au moins.... Un an.
- QUOIIIIIIIII ?

Arégonde les yeux grand ouverts par l'angoisse, met ses mains devant sa bouche de peur de se transformer en grenouille.

- Il va falloir trouver un truc et très vite.
- Un truc... oui mais quel truc ? Elle se présente tous les soirs vous dis-je. Elle vient tous les soirs... tous les soirs nous surveillez et nous empêcher de vivre poétiquement notre amour, pitié...
- Le Rasp va peut être parvenir à lui faire un petit.
- J'ai des doutes c'est qu'il est loin d'être frais...
- Elle sait danser la vieille ?
- De qui parlez vous ?
- La matrone.. Dame Dhéa, le vieux aime les danseuses.
- Elle n'est pas vieille et oui elle sait danser mais de là... Elle s'ennuie vous avez raison... Vous pourriez la prendre ?
- La prendre quoi ?
- La prendre elle. Il faut que vous m'aidiez je ne vois que vous en tant que jeunes mariés... Vous pouvez recevoir.
- Ca va pas non ! Justement je récupère tout juste Bess après une longue séparation j'ai autre chose à faire que de recevoir la vieille pea... pétillante Dhéa.
- Certes je comprends je suppose que l'amour prime sur la frustration, ce n'est pas que cela soit urgent mais... enfin voyez vous...
- Je vais en parler à Loulouve... Attendez elle aime les enfants ?
- Il faut aimer les enfants pour en mettre deux au monde en même temps.
- Il faut surtout aimer la chair pour avoir deux enfants d'un coup...

Arégonde se dit que selon cette imparable logique elle va sans doute en avoir plus que deux d'un coup.

- Je vois avec ma louve c'est elle qui invite.
- Pour ce soir alors ? Elle va être folle de joie...
- Non pas ce soir !
- Demain soir ?
- Je lui en parle j'ai dit ! Si on peut lui laisser les enfants nous verrons pour faire une exception et l'inviter au plus vite. Sinon votre grossesse ça se passe bien ?
- Si on se marie avant que cela ne s'aperçoive de trop cela ira... Dame Dhéa doit m'aider mais il faut qu'elle se remette de son propre mariage.
- Bah elle avait l'air en forme pourtant... Il grogne. Mais il est vrai que cela devient urgent.

Arégonde sourit amusée.

- Ne souriez pas comme ça, cela sera votre tour après !

Arégonde déglutit.

- J'ai pris des notes je ne me laisserai pas faire !
- Vous avez intérêt parce que ce n'est pas votre futur qui va vous soutenir.
- Mais si ! Sinon à quoi bon nous épouser ?

Il hausse les épaules.

- Il a l'air assez soumis à sa Môman quand même...

Claquement de langue.

- Il l'aime et la respecte c'est normal...
- Oui... J'espère qu'il saura prendre votre parti le moment voulu alors...
- Mais il n'y a pas de raison qu'on se chamaille Jolie Maman et moi...
- Pas encore après tout vous êtes juste entrain de vous demander comment vous en débarrasser pour une nuit.

Arégonde est mouchée mais se reprend.

- C'est parce qu'on faute mais lorsque nous serons mariés cela ne la dérangera plus.
- Je l'espère pour vous... Je n'imagine pas être toujours déranger quand...
- Il faut que je parle au VieuxComte de Pffff !
_________________
Aldaaregonde
Citation:
Caligula, Albert Camus.
Acte I scène IV
A lire et à relire.


[...]
Hélicon :
Et qu'est-ce donc que cette vérité, Caïus ?
Caligula, détourrné, sur un ton neutre.
Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux.
Hélicon, après un temps.
Allons, Caïus, c'est une vérité dont on s'arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n'est pas cela qui les empêches de déjeuner.
Caligula, avec un éclat soudain.
Alors, c'est que tout, autour de moi est mensonge, et moi, je veux qu'on vive dans la vérité. [...]



Dans l'après-midi précédent la baignade.



Arégonde est dans son bureau de Prévôt, elle râle un peu contrariée par la missive qu'elle a reçu et par ce fichu trousseau de clefs qu'elle a perdu. Depuis le temps... Il va falloir qu'elle voit avec le Capitaine peut-être qu'il aura une idée. On frappe et un joli garçon bien propre sur lui fait son apparition. Elle l'observe et fait claquer sa langue, il n'a pas été annoncé et elle se demande ce qu'il lui veut, une nouvelle recrue sans doute. Un temps avant qu'elle ne réagisse.

- Vous voulez ?

Le gars reste bouche bée toisant la de Rien visiblement il ne s'attendait pas à la trouver. Il avance soudain intimidé s'apercevant qu'il ne s'est pas présenté.

- Yvan Dubois... Je... Enfin je cherche le Connétable Gabin de Rien... ça fait des jours que je l''attends, j'ai campé devant son lieu de retraite mais pas moyen d'avoir des informations et je dois repartir vous comprenez ? Alors je me suis renseignée et on m'a dit que sa soeur se trouvait au Château... d'où ma présence.

Il lui tend un pli qu'elle fixe avant de se décider à le prendre. Son estomac vient de faire une vrille lorsqu'elle a entendu le nom de son frère mais lorsque ses yeux se posent sur la fine écriture il est prêt à se répandre sur les dossiers de la maréchaussée. Le malaise passé elle jette une pièce au jeune qui continue son monologue.

- C'est que j'ai envie de retrouver Marie, je sais bien qu'elle avait dit en main propre mais vous c'est la même chose non ?

Il se dit que si cela avait été le cas la Dame l'aurait signifié mais il veut rentrer chez lui et pouvoir prouver son amour à sa belle. Il prend la pièce et s'en retourne saluant Arégonde qui semble l'avoir oublié.
En effet cette dernière s'est saisi du parchemin a fait sauté le scel et commence sa lecture, son teint devient encore plus livide qu'à son habitude, elle se cramponne à son bureau pour ne pas laisser le vertige qui la submerge gagner. Ses mains tremblent, sa bouche devenue sèche elle avale tant bien que mal un peu de poire. Puis elle reprend une nouvelle fois la lecture, incrédule.


Gabin mon merveilleux enfant,


Je t'écris ses mots alors que mes mains tremblent encore sous le choc.
Mon coeur s'est brisé une fois de plus lorsque j'ai pris connaissance de la missive de celle que tu appelles soeur, je tremble à l'idée de ce que tu peux ressentir, ne te maudis pas tu n'as Rien à te reprocher, tout cela c'est ma faute mon unique faute, et je ne sais si tu me pardonneras, je te demande d'être clément j'ai agit pour votre bien à tous les deux, pour la sérénité de notre famille aussi, mais je le regrette. Je l'ai aimé malgré ses différences, ses cheveux bruns, ses yeux verts mais je ne lui ai sans doute pas apporté le même amour qu' Annlor et toi avez eu. Saches qu'il y a une raison à cela et qu'il est temps que je la donne. Arégonde n'est pas ta soeur tout juste soeur de lait, ce n'est qu'une orpheline que nous avons recueillit lorsque sa mère,qui était ta nourrice, est morte. Je venais moi même de perdre ma dernière née et mon coeur était déchiré de douleur. Bédé était tombé sous son charme, déjà petite elle était adorable, je ne pourrais le nier et Aristote n'aurait sans doute pas voulu qu'on la laisse à l'orphelinat alors que nous avions les moyens de l'élever, nous pensions qu'il serait moins douloureux pour elle et plus simple pour vous autres de ne pas faire vivre le souvenir d'une mère trop vite perdue. J'ai eu tort je voulais que cette enfant m'aime et je l'ai aimé comme ma fille jusqu'à ce que ses révélations me jettent à la face la vérité : ce n'était pas ma fille et si je la laissais faire elle agirait comme telle déjà son sang lui permettait de t'aimer autrement que comme un frère, c'était inconcevable. C'était nier l'amour que je lui avais donné, c'était nier les choix que j'avais fait. Le couvent était alors la seule solution mais maintenant....
Je te demande pardon, je te laisse seul juge sur la suite à donner ne pouvant me résoudre à lui écrire à elle, j'espère qu'au moins je calmerai tes remords.

Ta Mère qui t'aime.



Lecture terminée les mains froissent et les pas se dirigent vers l'âtre. Dernier regard sur la fumée qui résulte de la décomposition du vélin.
Il faut qu'elle sorte, la pièce est étouffante, et trop petite, elle ne se rend pas compte qu'il faudrait mieux aller dormir que son humeur n'est pas aux échanges, son sourire affiché ne suffira pas à la protéger des tourments qu'elle ressent ou va produire.

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Aldaaregonde
Excideuil quand il ne sert à Rien de dormir.



Arégonde était rentrée du Château exténuée, son corps encore meurtri de blessures, la fatigue croissant et l'angoisse étant devenue maître.
Cela avait été pure folie qu'à peine remise de sa baignade elle file sur les chemins prouver son dévouement. Le brigandage dont elle avait été victime aurait pu être l'excuse parfaite pour ne pas réaliser les desseins du Comte qu'elle avait du mal à cerner.
Certes la mission avait sonné plus que fausse à ses oreilles, certes des doutes étaient nés sur la consistance du Comte. Certes elle savait qu'elle serait le sacrifice nécessaire et elle espérait que cela ne serait pas vain, et pourtant à son retour de Guéret, il fût évident que cela allait l'être.



Attila,

Je ne jouerai pas sur le fait que je n'ai pas menti juste omis, je ne suis pas lâche, oui je vous ai caché ma mission mon Tendre, et je reconnais avoir trahit votre confiance et mesure l'étendue de votre déception.
Nous avons promis tout nous dire, j'étais tenue par une promesse plus grande celle de l'allégeance et vous savez comme moi combien elle est importante à mes yeux.
Je ne vous demande pas pardon car je sais ne pas le mériter, s'il y a des confiances dont je n'ai que faire la vôtre mais indispensable, ainsi je resterai à vous attendre tout comme le verdict, craignant plus le premier que le second.
A quoi bon vous dire que je vous aime, votre rage penserai que c'est un jeu pour vous attendrir alors que ce n'est qu'une simple vérité qui me permet de vous pardonner.

Ysengrin Carpe Jugulum


Arégonde la plus presque, plus femme, plus Rien

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Attila_caligula
D'un coup le silence se fit dans l'air de Limoges. Les oiseaux s'égayèrent sans un cri, un sifflement commença à strier l'ether comme une scie le bois tendre.
En un instant une ombre grandit sur le parvis de la Prévôté et un énorme boulet de granit s'enfonce dans les dalles avec un f'racas d'apocalypse.

Le malheureux planton, une fois remis du miracle qui le préserva de l'évrabouillage, alla examiner le boulet de 200 livres. Un seul calibre pouvait l'avoir tiré: la Caliguline du Vicomte d'ysengrin.
La missive acheminée fut rapidement exhumée, extraite des boyaux de chat qui l'avaient liée au missile, et apportée à sa destinatrice.


Citation:
Aregonde ma belle Cousine,
Vous me connaissez bien, vous savez qu'en toute occasion je garde un calme olympien, cette fois ci ne dérogea point à la règle. A peine si St Pardoux gardera le souvenir de l'évènement: quelques boiseries à refaire et la toiture de l'armurerie; tant j'étais pressé de vous faire parvenir ce poulet que je ne pris pas la peine de sortir la Caliguline au grand air. Je crains avoir un peu chargé en poudre. Aussi le médicastre me recommande de porter quelques bandes de lin en attendant que le poil repousse. Quand je me suis rendu compte que la Caliguline n'atteindrait jamais l'appartement Comtal, je n'ai pas eu le coeur de gâcher toute cette bonne poudre et l'ai laissée en me disant que le boulet vous arriverait plus vite.

J'aurais du mettre une mêche lente.

Vous voyez, tout va pour le mieux.
Vous êtes ma belle cousine et bientôt ma femme. Brownmann fera un tout petit tour par les oubliettes de Droux à votre place, comme il sied à l'homme dévoué qu'il est. Quant à la Justice, je lui ai trouvé de quoi se mettre en branle.

Vôtre
Attila Caligula

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
{deirdre}
Babette a écrit:
Je décline toute responsabilité pour ce jeu de mots moisi que j'ai choisi pour titre et vous prie d'accepter mes excuses.


[Gueule de bois]

La lumière l’agresse… Violente, inquisitrice, elle se glisse sous les paupières, titillant la pupille, lançant le cerveau, E a mal, grogne, se retourne. Et tombe ce faisant sur un parquet poisseux. Levant une paupière, E rive l’œil encore endormi sur trois taches carmines qui non seulement maculent le sol mais agressent la narine, empestant la vinasse.

D’ailleurs y’a pas que ces taches qui puent… E toute entière respire le vin. Ce qui explique la chape de plomb sur ses sourcils, le mal de crane, la langue pateuse, l’haleine de chien mort depuis trois jours et la vague nausée qui s’empare d’elle. En revanche, ça n’explique pas les douleurs aux épaules, au dos et aux jambes….

… Dans un effort surhumain, la Lettre se redresse sur un coude. Et tente de situer où elle se trouve. Les mirettes clignent, elle essaie de faire le point. Dans les brumes éthyliques qui l’entourent encore, elle comprend qu’elle n’est pas dans son lit, s’en étonne. A côté d’elle une grosse forme la toise, qu’elle identifie après quelque effort mental comme un tonneau…
… ce qui explique les taches de vin près d’elle….

Quelques cadavres de bouteilles trainent ça et là, quelques souvenirs remontent en caboche. Elle s’souvient s’être pris une cuite monstrueuse. Avoir bu jusqu’à plus soif. Et elle comprend mieux pourquoi elle a mal partout….

… E s’est endormie au petit matin, un bras autour de son meilleur ami le tonneau, une bouteille dans sa main libre, et n’avait pas bougé avant son réveil agressif. Saleté de soleil… Toujours à briller les mauvais jours. Pouvait pas pleuvoir non ? Qu’elle puisse cuver tranquille…

Avec une volonté de fer, elle rampe difficilement jusqu’au lit. Défait. Elle s’y hisse et telle la croute moyenne, s’y roule en boule pour terminer sa nuit, dans une odeur qui n’est pas la sienne. Maintenant elle se souvient. Et aurait préféré que l’alcool efface pour elle cette soirée. Plusieurs informations essentielles lui ont été communiquées, de certaines qui la pousseraient à crier et tempêter. D’autres qui l’amènent à faire la seule chose possible…

… Reprendre la route. Trop longtemps maintenant qu’elle est ici, et elle sait désormais que toute illusion a sa fin. C’aura été un joli mirage, mais ça n’aura été qu’un mirage. Il est l’heure de faire ce qu’elle fait de mieux : voyager. Se promener sur les nœuds, visiter les coins perdus, les poches des passants et retrouver la douce insouciance avec laquelle elle avait posé un pied à Limoges. Elle n’aurait pas du rester, elle l’avait su, elle avait oublié. On ne l’y reprendra pas.

Les yeux se referment, elle se rendort. Pas de rêve pour celle qui cuve, rien que le noir apaisant d’un sommeil de plomb.


[Bien plus tard dans la journée]

Second réveil. Le crépuscule qui doucement s’étend sur la campagne limousine le rend moins difficile que le premier. E s’assied sur son lit, en repousse du pied les draps jusqu’à les faire tomber. Elle regarde le capharnaüm qui règne, et hausse une épaule. E s’en fiche désormais. Pas elle qui rangera, et que pourrissent les vivres et autres provisions….

Elle avise sa besace dans un coin, son balluchon dans un autre. Esquisse un sourire fatigué, et se rappelle de sa décision. Il est l’heure d’écrire et de mentir. Après tout, ça, elle sait faire. D’un pas las, elle va chercher son matos et sort une vieille plume défraichie, un pot d’encre presque sèche et quelques torchons qui avaient été des parchemins dans une vie antérieure de sa besace.

Revenue sur le lit, elle se met à la tâche, et gratte activement de la plume. Autant en finir vite. Y’aura le balluchon à préparer ensuite, T à prévenir aussi, et puis vérifier l’itinéraire.



    A la Rien qui vaut Tout,
    A la Belle d’entre toutes,
    A celle à qui à jamais j’appartiens,
    A ma Suze-Reyne,
    A Alda Arégonde,

    Le bon jour,

    Je ne te croise pas depuis quelques jours, il ne me reste donc plus que cette extrémité impersonnelle pour t’annoncer que je dois absolument rejoindre mon père. Je pars donc dès que possible vers lui, et comme je ne pense pas te revoir avant mon départ…

    Ne t’inquiète pas, je prends la route avec T, je ne risque rien tant qu’il n’aura pas croisé une gironde paysanne pour laquelle il me laissera en plan. Et puis j’ai l’habitude.

    Prends soin de toi. Et sache que si j’avais pu rester, tu aurais droit à une sacrée remontrance de ma part. Voire même deux ou trois. Tu ne paies rien attendre, tu y auras droit à mon retour. En attendant, si tu m’aimes ne serait ce qu’un peu, tu vas me retirer ce cilice. Je te jure que si j’apprends qu’après cette lettre tu as continué à le mettre, je ne reviens pas, mais je paie des gens pour te foutre la raclée de ta vie. Là tu comprendras qu’avoir mal physiquement n’a jamais arrangé quoi que ce soit de spirituel. Et c’est une promesse, Alda.

    Il me reste bien des choses à préparer…
    Sache que je penserai à toi, et que je te suis reconnaissante pour tout ce que tu m’as apporté.

    E.


Et de une… la plus difficile.


    T,

    Soyez demain à la sortie nord de la ville.
    Nous partons. Et n’amenez pas Django, ou il composera notre premier diner.

    E.


Après avoir roulé celle-ci, elle en envisage une autre…


    Zeinar,

    Mon père m’appelle près de lui, et je…


Elle ne la finira pas. Assez de mensonges pour la journée. Quant à la dernière… E repousse même l’éventualité de la commencer. Parfois, le silence a du bon. L’absence aussi. La nuit est tombée et elle souffle sur la bougie allumée un peu plus tôt. Dans une relative obscurité, elle embarque ses courriers, pose une cape sur ses épaules afin de masquer l’état pitoyable de sa robe, rabat la capuche sur sa tignasse échevelée, et s’en va vers le pigeonnier.

Demain elle sera partie.
Un jour elle reviendra…
… Menteuse.

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Chef Censeur du Limousin Marche

{deirdre}
Aldaaregonde a écrit:
Elle lira ces mots, si le pigeon n'est pas mangé, si personne ne lui dissimule, si le destin s'acharne à lui faire perdre ce qu'elle aime le plus.
Elle lira ces mots et hurlera de douleur, s'en prendra à Attila qui l'aura éloigné, s'en prendra à Zeinar qui n'aura pas su la garder, s'en prendra à elle même qui n'aura pas su l'aimer.
Elle lira ces mots et s'avouera qu'elle regrette, les actes avortés, le mariage sous la lune, les baisers vassaliques prétextés, les envies cachées, l'espoir fou de l'emprisonner.
Elle lira ces mots se précipitera avant de s'apercevoir qu'il est trop tard qu'il ne lui reste plus que l'eau, de ses larmes qui coulent, de la Vienne qui s'écoule, de l'amour qui s'évapore.
Elle lira ces mots jusqu'à les connaître par coeur comme une prière pour se rassurer, comme une incantation qui la ramènera : elle l'a écrit.
Elle lira ces mots et mesurera l'absence, mesurera la perte, mesurera la déception , mesurera le manque.
Enfin elle liera ses maux avec ceux qu'elle a déjà, chérissant à jamais les souvenirs d'une E sublime et admirée, et l'idée de la retrouver de se fondre en elle pour se réveiller vivante.
Que n'était elle pas magicienne pour arrêter le temps, revenir en arrière ne pas sombrer, être présente, voir dans son regard qu'il est temps d'agir.
Une seule prière pour ces moments là : que la tempête se lève qu'elle emporte tout, que la pluie devienne orage qu'elle noie les rues, que la nuit descende qu'elle plonge le monde dans l'obscurité, que la grêle foudroie les âmes folles qui oseraient braver sa colère, que la lune se voile pour l'empêcher de se guider, que le vent lui rapporte celle qu'elle voudrait être, que les routes ne mènent qu'à son coeur.



Naissance d'un mythe :
Et là bas au loin Rochechouart disparaît, les prières ne sont pas toujours comprises comme il le faut.

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Chef Censeur du Limousin Marche

Aldaaregonde
Trop aimable merci. ^^

Excideuil, retour rapide.


Les évènements c'était enchaînés bon gré mal gré, Arégonde n'avait pas pris le temps comme il aurait été important de le faire de se remettre de sa baignade et était repartie sur les routes en direction de Guéret pour se rendre compte par elle même de ce qu'il en était et agir selon les ordres du Morveux.
En chemin épuisée elle avait campé et s'était faite brigander par deux individus, un homme et une femme qu'elle ne connaissait pas.
L'opération Jacinthe effectuée elle était rentrée dépitée à Limoges pour répondre aux accusations attendant de voir le Comte intervenir comme il l'avait promis. Si elle avait été prête à se sacrifier, lorsqu'elle avait douté du bien fondé de l'exercice pour arriver à des certitudes ce qu'elle n'était pas prête à endurer c'était de perdre Attila.
La colère de ce dernier, elle était prête à l'assumer mais espérait qu'il réussirait à lui pardonner. Se promettant que cela serait le seul mensonge qu'elle lui ferait de toute leur vie commune ou pas. Les missives échangées elle était restée perplexe d'autant qu'à son retour elle apprenait qu'il était parti à Bourganeuf.
L'angoisse montait dans son ventre du moins c'est ce qu'elle cru avant de comprendre qu'il s'agissait de pire encore, les douleurs de l'enfantement se faisait sentir de temps à autre sans prévenir. Un peu de repos, c'est ce que disait les vieilles au village lorsqu'elle était enfant. Grimace à ce souvenir, le passé doit rester où il est cela évite d'affronter d'autres souvenirs plus désespérants. Gabin... Pas de nouvelles... Il lui faudra lui écrire, trouver le temps, le courage.
Elle rentrait donc du tumulte de la salle commune des conseillers au Château espérant pouvoir passer une nuit tranquille et se reposer, mais la missive de E qui l'attendait la plongea dans un profond désarrois.
Une nuit passée sans dormir à contempler son monde qui s'écroulait, les mains posées sur son ventre qui se contractait par moment comme pour ponctuer ses idées noires. Le sommeil se présenta au petit matin avec sa cohorte de mauvais rêves et de cris d'appel. C'est Loba qui vint lui donner les derniers ordres. Se rendre à Bourganeuf.
Lasse mais pleine d'espoir elle se prépara et reprit la route.

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Aldaaregonde
Un endroit retiré dans la campagne limousine.


Il est des moments dans la vie où les choix deviennent cruciaux et c'est bien un de ces moments qu'Arégonde va vivre.
L'escapade écourtée par le retour de E et la cérémonie de vassalité.
Elle avait repris le chemin de son domaine sans le prévenir, le temps était un facteur important, les signes annonciateurs devenaient que trop flagrants elle ne pouvait plus les nier.
Loin d'elle l'idée de lui voler, lui cacher ou encore le priver de cet instant d'ailleurs aurait il seulement eu envie d'être présent. Non la seule motivation c'est qu'elle ne se fait pas à l'idée que cela soit déjà le moment. C'était trop tôt, bien trop tôt. Le mariage n'avait pas encore été annoncé officiellement et encore moins célébré. L'honneur était ce cela qui la faisait agir de la sorte ? Certes non elle ne pensait pas un instant que son honneur fût entâché par l'arrivée hors mariage de son enfant. Juste le besoin de vivre cet instant seule et de faire le point, de pouvoir s'engager sans se méprendre.
Arrivée en hâte à Excideuil.
Loba avait préparé les malles, la Soeur Anne avait été cherchée et le tout mis en voiture pour une prendre la direction d'une maisonnette retirée dans la campagne, sobre mais propre et qui avait le mérite de ne pas attirer le regard. Le trajet est court mais les élancements ne font que confirmer ses craintes. Arégonde grimace sous les crispations involontaires de son ventre mais elle reste sereine malgré la douleur qui devient plus vive. A peine la voiture arrêtée qu'on l'aide à descendre et à aller s'installer dans une chambre où le feu crépite doucement, baignant la pièce d'une douce chaleur, du linge propre est posé sur la table sous la fenêtre de la chambre. Le lit est prêt à l'accueillir. Elle remarque avec un sourire un bouquet fait des premières fleurs champêtres de saison posé sur un chevet. De la salle commune on entend le bouillonnement d'un chaudron d'eau.
Loba ne dit mot mais elle agit, pleine de douceur ce qui est rare, elle aide Arégonde à se dévêtir pour passer une chainse propre puis d'une voix douce lui propose de faire quelque pas dans la chambre, proposition soutenue par un sourire engageant de la Soeur alors Arégonde se laisse guider dans cette nouvelle aventure et arpente en soufflant les quelque mètres de la chambre pendant une demi heure serrant les mâchoires parfois à presque s'en casser les dents et le signe annonciateur arrive : un liquide se répand au sol, les deux femmes l'aident à regagner le lit pour prendre la position la plus confortable à l'arrivée de l'enfant. Soeur Anne tend un nerf de boeuf à Loba qui le propose à sa Maîtresse. Arégonde mord sans rechigner ça ne vaut pas une oreille mais quelle oreille aurait survécu à ça. Elle écoute sagement les recommandations ne cédant pas à l'angoisse qui s'est éveillée avec la douleur. Loba se veut encourageante, la Soeur connait les gestes elle certifie à Arégonde que même si c'est plus tôt que prévu le petit Prince sera fort à n'en pas douter comme son Père. Guidée, encouragée et partiellement rassurée, les mâchoires se crispent une dernière fois sous l'effort demandé et dans un râle une nouvelle âme fait son entrée. Nettoyée vite fait après les vérifications d'usage : tête, bras mains, jambes pieds, doigts en quantité, enveloppée chaudement la petite âme pousse les cris vigoureux qui sont preuve pour Arégonde qu'elle a mené à bien sa mission, souriante elle accueille d'un baiser l'enfant qu'on lui pose sur les seins ouvrant le linge qui l'entoure elle sourit et replace doucement le linge sur le petit corps palpitant de vie.


- Bienvenue mon Amour !

Se retournant vers Loba avec une voix assurée :

- Tu peux aller le prévenir il faut qu'il lui donne un nom.

La Soeur termine de donner les soins à la mère pendant que Loba quitte la chambre pour s'en aller quérir Attila.
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