Oane
[Un as de pique en plein coeur du Poitou]
La cloche retentit à Surgères. Puis, des bruits de pas qui grimpent l'escalier de pierres quatre à quatre. Une Gandrélina essoufflée se présente à la porte des appartements de la baronne et après avoir frappé rentre sans attendre d'être invité et s'écrie
Doumnia Oane, Doumnia Oane, mestré Fayom esta là en bas qui vous attend, yé pressens oun grand malheur !
La jeune servante se signe. La baronne encore en tenue de chasse, est assise à son bureai concentrée sur q
Bonjour Gandrelina, pouvez-vous me dire depuis quand vous êtes devenue devineresse ?
Ma ... y'a quà lou vouer, on dirait qu'oun mehnir loui est tombé sour lé crané ! Por la Très Sancte madre dou Tres Haut ! Dépéchez-vous, dépéchez vous
Oane intriguée plisse les yeux un instant, se demandant bien quel malheur a pu contrarié Fayom, son capitaine, au point de le faire venir de si bon matin à Surgères...
Bien, je vous suis
Les deux jeunes femmes descendent dans le petit halle d'entrée ou mestre Fayom attend, debout impatient faisant des allées retours impatients étouffés par le tapis épais qui couvre la dalle. A l'arrivée d'Oane, il s'approche et dit de sa voix grave, la main sur le pommeau de son épée
Oane, le castel est tombé il y a deux cloches.
AAiiiiii ! Par lou Tres Sanctos Aristoté, je vous l'avio bien dit doumnia un grand malheur ! Oun Grand malheur !
S'écrie la bocèle. Le visage d'Oane, déjà blanc comme la porcelaine au naturel, s'est soudain vidé de toute substance puis elle serre ses lèvres cerises et ajoute après réflexion de sa voix haute et claire.
Les conseillers doivent à peine commencer à arriver au château ... Apres tout ils étaient sans doute, comme elle, rentrés chez eux, au lit ou pas. Je suppose que nous en savons très peu pour le moment, bien, Gandrelina allez me chercher mon épée et ma cotte de maille.
Fayom nous allons tenter de nous rendre sur place pour en apprendre plus sans doute y croiserons nous tous les autres conseillers toute la ville sera bientôt au courant
L'Hostel des Surgères est sis en plein Poitiers, ils leurs suffit de marcher quelques minutes pour rejoindre le castel. Une fois en bas des murailles, la De Surgères sarrête et reste coite devant le spectacle affligeant d'un as de pique flottant au vent en lieu et place de lhabituel étendard poitevin. La brune sert le poing à en faire blanchir ses phalanges et dit à voix de basse, grondante....
Jamais au grand jamais le château poitevin n'était tombé.
Un as de pique en plein coeur du Poitou !
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La cloche retentit à Surgères. Puis, des bruits de pas qui grimpent l'escalier de pierres quatre à quatre. Une Gandrélina essoufflée se présente à la porte des appartements de la baronne et après avoir frappé rentre sans attendre d'être invité et s'écrie
Doumnia Oane, Doumnia Oane, mestré Fayom esta là en bas qui vous attend, yé pressens oun grand malheur !
La jeune servante se signe. La baronne encore en tenue de chasse, est assise à son bureai concentrée sur q
Bonjour Gandrelina, pouvez-vous me dire depuis quand vous êtes devenue devineresse ?
Ma ... y'a quà lou vouer, on dirait qu'oun mehnir loui est tombé sour lé crané ! Por la Très Sancte madre dou Tres Haut ! Dépéchez-vous, dépéchez vous
Oane intriguée plisse les yeux un instant, se demandant bien quel malheur a pu contrarié Fayom, son capitaine, au point de le faire venir de si bon matin à Surgères...
Bien, je vous suis
Les deux jeunes femmes descendent dans le petit halle d'entrée ou mestre Fayom attend, debout impatient faisant des allées retours impatients étouffés par le tapis épais qui couvre la dalle. A l'arrivée d'Oane, il s'approche et dit de sa voix grave, la main sur le pommeau de son épée
Oane, le castel est tombé il y a deux cloches.
AAiiiiii ! Par lou Tres Sanctos Aristoté, je vous l'avio bien dit doumnia un grand malheur ! Oun Grand malheur !
S'écrie la bocèle. Le visage d'Oane, déjà blanc comme la porcelaine au naturel, s'est soudain vidé de toute substance puis elle serre ses lèvres cerises et ajoute après réflexion de sa voix haute et claire.
Les conseillers doivent à peine commencer à arriver au château ... Apres tout ils étaient sans doute, comme elle, rentrés chez eux, au lit ou pas. Je suppose que nous en savons très peu pour le moment, bien, Gandrelina allez me chercher mon épée et ma cotte de maille.
Fayom nous allons tenter de nous rendre sur place pour en apprendre plus sans doute y croiserons nous tous les autres conseillers toute la ville sera bientôt au courant
L'Hostel des Surgères est sis en plein Poitiers, ils leurs suffit de marcher quelques minutes pour rejoindre le castel. Une fois en bas des murailles, la De Surgères sarrête et reste coite devant le spectacle affligeant d'un as de pique flottant au vent en lieu et place de lhabituel étendard poitevin. La brune sert le poing à en faire blanchir ses phalanges et dit à voix de basse, grondante....
Jamais au grand jamais le château poitevin n'était tombé.
Un as de pique en plein coeur du Poitou !
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