--Wishmerhil
(Dans la masure...)
Le soleil se couchant, le froid sétait fait plus cinglant sous leur abri de fortune.
Recroquevillé sur la paillasse, Gilly avait remonté le col de son gilet sur son cou, cherchant à conserver un brin de chaleur à son corps déjà froid.
Combien de temps sétait écoulé depuis le départ du jeune homme?
Perdu entre conscience et inconscience, il naurait pu le dire, les secondes devenant des heures sous le poids de sa sobriété.
Lhomme était en bout de course, chaque expiration laissant séchapper un peu plus du souffle de vie qui lanimait encore.
Frissons qui lui parcourent le dos, remontant le long de la colonne il la sent elle est la pour lui
Subtile présence, que seul, il peut percevoir.
Jamais on ne lui échappe, jamais elle ne se trompe.
Il lentend, elle le salue.
Il lattend, elle le réclame
À quoi bon lutter, lheure arrivant?
Cruel nature humaine faite de chair et de sang, lhomme si fort quil ait été, reste mortel parmi les mortels.
Il naurait quà lui répondre et tout en serait fini.
Libéré de toute attache charnelle, il serait sien pour léternité.
Dernière de ses maîtresses la mort sera telle la plus douce?
Quadviendrait il ensuite, de son âme tourmentée, quand face au jugement dernier, il devrait se présenter?
Sil laissait échapper la vérité, soulageant sa conscience des félonies et atrocités, peut être que dans sa grande clémence, le Très Haut lui accorderait il le repos.
Images qui se bousculent. Cris qui raisonnent.
Dans sa tête sa vie défile, de la lumière jaillit le chaos.
Sentiment de gâchis, dinachevé jusqu à ce visage qui apparaît.
Pourtant si récemment découvert, ce fils adouci cette issue, dont seul il est responsable
Allez donc savoir à quoi peut bien saccrocher la volonté dun mourant?
Sûrement celui-ci avait il de bonnes raisons pour ne pas séteindre à cet instant même.
Là dans lombre, elle le guettait.
Là dans lombre, elle attendait son heure toute proche
Son rire froid et moqueur le glaça deffroi.