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[RP] L'Église de Bourganeuf

Eloin
Eloin quitta le presbytère en fin de matinée, et monta au clocher tirer sur la corde commandant les cloches de l'église. Elle redescendit ensuite se placer derrière l'autel, attendant l'entrée des quelques fidèles avant d'entamer l'office.



Soyez tous les bienvenus dans la maison du Très Haut, pour cette nouvelle messe !

Commençons par confesser nos fautes au Très Hault, chers fidèles. Car le pardon de Dieu est infini pour le pêcheur qui présente un repentir sincère. C'est là le symbole de nostre foy et de nostre croyance en son amour éternel.




Elle rejoignit ensuite le lutrin et ouvrit son grand manuscrit à la page concernant la lecture du jour. A occasion particulière, messe en conséquence, avait-elle décidé, aussi informa-t-elle ses ouailles de son choix.

Meshuy je ne vous lirais ni un extrait du Livre des Vertus, ni une hagiographie de Sainct ou de Bienheureux, mais le texte d'une annonce parue en fin de semaine, annonçant une levée d'excommunication.

Qu'est-ce qu'une excommunication, me direz-vous, et pourquoi avoir choisi ce thème pour la messe de ce dimanche ? Ecoutez bien !



    Moi, Clodeweck de Montfort-Toxandrie, cardinal-archevêque de Tours, Cardinal Chancelier de la Congrégation de la Saincte Inquisition, duc de Montforzh, par la grâce de Dieu, devant le Très Haut, sous le regard d’Aristote et au nom de notre Sainte Mère l’Eglise,

    Après avoir entendu le dénommé Sancte et recueilli son abjuration en ces termes

    «J'atteste devant vous avoir commis un grave péché d'orgueil en pensant que je pouvais Réformer l'Église en me soustrayant à sa fondamentale unité prônée non sans raison par Aristote. Je confesse devant Dieu avoir plongé nombre d'hommes et de femmes dans un abîme de mort, de souffrances, et de tourments qu'ils ne méritaient pas en les incluant dans un combat qui comme toutes les luttes vaines, n'aurait pas du être de cette façon mené. Car je compte comme un bienfait de Dieu, qu'Il m'ait ainsi humilié, afin que j'apprenne les effets de Sa justice.

    Et c'est parce que celui qui s'humilie, Dieu l'élève, que je sollicite humblement à travers vous, céans, le pardon pour mes écarts passés. »


    Rappelle que dans son immense magnanimité l’Eglise Aristotélicienne accepte de rouvrir ses bras à ses enfants un instant égarés les réintégrant ainsi à la communauté aristotélicienne. Ainsi après qu'ils se soient repentis et sincèrement excusés, pour certains. Qu'ils aient abjuré et se soient amendés pour d'autres, le pardon leur est acquit.
    Qu'il en soit ainsi pour tout homme et toute femme de bonne volonté capable de venir à nous et de retrouver les chemins de la Vertu.

    Annonce que

    Sancte

    Voit à ce jour levé son excommunication.

    Cette décision faisant suite à la volonté de l'église qu'il lui soit permis de retrouver la grâce.


Une excommunication, c'est une mise au ban de l'église, un acte grave qui interdit à celuy qui s'en trouve frappé toute entrée dans un lieu sainct. L'excommunié n'est plus considéré comme aristotélicien, et les fidèles doivent s'éloigner de luy sous peine d'estre considérés comme complices.

Qui est Sancte ? L'homme est bien connu de la plupart des clercs et des prélats de Rome, mais peu d'humbles gens comme nous le sommes connaissent ce nom. Sancte est le créateur d'une hétérodoxie, religion différente de l'aristotélisme, prônant d'autres valeurs que les nostres, croyant différemment de nous. Il a converti une grande partie de la république de Genève à sa foy, établissant mesme le bras armé de sa Réforme : le fameux Lion de Judas ; avant d'aller contaminer la pieuse ville de Montauban durant plus d'une année.

L'homme fut excommunié et vainement traqué, avant de se livrer de luy-mesme aux autorités de la Saincte Inquisition. Cette annonce de Son Eminence Clodeweck est le témoignage du reniement de Sancte, de son retour dans le giron de la Vraye Foy, de la levée de son excommunication et enfin, de sa réintégration au seing de la communauté des fidèles. Il est désormais un aristotélicien "comme les autres", mesme si son histoire reste particulière.

Tout cela pour vous dire, chers fidèles, qu'il ne faut point hésiter à accorder nostre pardon à nostre prochain. Car, si les plus hautes instances de nostre Saincte-mère Eglise pardonnent à cette figure de l'hérésie qu'était Sancte avant son reniement ; qui sommes-nous, pauvres pescheurs, pour oser refuser le pardon à ceux qui nous causent du tord ?

Prenons exemple sur Son Eminence Clodeweck, patron de la Saincte Inquisition, pardonnons !


Son sermon avait été bien long cette foys, mais il fallait bien cela pour expliquer clairement la situation à ses fidèles, et leur faire comprendre l'importance de l'évènement !

Eloin invita ensuite l'assemblée à réciter le Crédo.




Et maintenant, que ceux qui le souhaitent s'avancent pour partager avec moy le pain et le vin de l'amitié !


Eloin rompit donc le pain qu'elle avait préparé à l'aube, le déposa dans une coupelle, puis le proposa à chacun des fidèles qui en firent la demande, après avoir elle-mesme communié. Et elle fit de mesme avec le calice d'argent qu'elle avait préalablement empli de vin.



Eloin procéda à une rapide bénédiction de l'assemblée, avant de laisser ses fidèles quitter l'église. Elle sortit à son tour, et resta un moment sur le parvis, au cas où l'un des fidèles souhaiterait discuter avec elle.
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Héraldique
Sofja
La jeune Vicomtesse assista, comme tous les dimanches, avec ces frères et sœur ainsi que ces domestiques à la messe de Bourganeuf. Depuis toujours, la religion prenait une place importante dans la famille JAGELLON. Loin d'être un bourrage de crâne comme dans certaines familles, ils avaient toujours fait en sorte de donner un sens à leurs croyances par une ligne de conduite à suivre. Personne n'était parfait, on avait tous des défauts, c'était à nous de faire en sorte que nos qualités prennent le dessus afin de compenser.

C'est pour cela que Sofja appréciait l'abbesse de Bourganeuf car elle expliquait, elle parlait, s'appuyait de fait réel afin que sa conviction soit transmise, sans faille.

La messe se termina encore une foi dans la joie et la bonne humeur, mais surtout donna à la réflexion. Sofja déposa son don hebdomadaire dans la petite boite à cet effet. Puis elle s'avança vers l'abbesse pour la saluer.


Ma sœur, quelle belle leçon de vie que vous nous donnez aujourd'hui. Je n'étais point au courant de cette histoire et j'ai été agréable surprise par ce grand pardon qu'a donné nostre Eminence Clodeweck. Si l'église a su pardonné une telle trahison, nous ne pouvons que faire pareil entre nous.
Merci pour cette information.

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Le RP du mariage est ouvert : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=618925 , on vous y attend.
Eloin
L'abbesse accueillit la vicomtesse d'un respectueux hochement de teste mêlé d'un sourire. Elle appréciait grandement que la noble damoyselle fasse chaque dimanche le déplacement en compagnie de ses gens, acceptant de se mêler à la populace pour ouïr la parole divine ; alors que nombre de nantis préféraient avoir un chapelain qui leur dise la messe en petit -et surtout noble- comité. Sofja donnait ainsi un bel exemple de piété et d'humilité aux bourganiauds, et la moniale luy en était grandement reconnaissante.

Bonjorn, donaisela ! Ma foy, l'avis est paru voici quelques temps à Rome, et, en tant que nonce apostolique du diocèse, je suys prestement informée de toutes les annonces qui paraissent à Rome.

J'ai songé que cette décision du cardinal-chancelier de la congrégation de la Saincte-Inquisition fera un très bon thème pour une messe, en ces temps de guerre où nous sommes parfoys tentés de nous laisser aller à la rancœur et la vengeance.


Elle laissa passer un instant de silence, avant de prendre des nouvelles de l'affaire dont elles avaient discuté quelques semaines plus tost.

Dictes-moy, le héraut ès généalogie en charge de vostre famille a-t-il été satisfait par le certificat de baptesme fournit par monseigneur de Limoges ?
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Héraldique
Sofja
[hrp : désolée, très prise ces derniers temps]

La jeune damoiselle écouta attentivement les paroles de la femme de dieu.

Je vous remercie, cela a tout à fait satisfait l'héraut afin qu'il l'enregistre officiellement de son côté. Puis son utilité est surtout pour le mariage. Donc nul doute que cela suffira pour ce grand jour, c'est un gros poids en moins. Je peux passer aux autres préparations.

Sofja se décala pour laisser sortir les autres paroissiens. D'ailleurs certains attendaient leur tour.

Merci pour tous Abbesse. Je vous laisse avec vos fidèles. A très bientôt.

La jeune Vicomtesse salua l'abbesse puis se rendit chez elle avec ces frères et soeurs.
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Eloin
Eloin quitta le presbytère en fin de matinée, et monta au clocher tirer sur la corde commandant les cloches de l'église. Elle redescendit ensuite se placer derrière l'autel, attendant l'entrée des quelques fidèles avant d'entamer l'office.



Soyez tous les bienvenus dans la maison du Très Haut, pour cette nouvelle messe !

Commençons par confesser nos fautes au Très Hault, chers fidèles. Car le pardon de Dieu est infini pour le pêcheur qui présente un repentir sincère. C'est là le symbole de nostre foy et de nostre croyance en son amour éternel.




Elle rejoignit ensuite le lutrin et ouvrit son grand manuscrit à la page concernant la lecture du jour. A occasion particulière, messe en conséquence, avait-elle décidé, aussi informa-t-elle ses ouailles de son choix.

Meshuy je vais vous lire une grande partie du récit du père du bienheureux Louis. Ce dernier fut, en son temps, curé de la paroisse voisine de Tulle. La lecture vous paraîtra certainement longue, et je m'en excuse, mais je ne puys raccourcir sans ôter tout son sens au texte...


    Je me rappelle encore cette nuit que j'avais passé en taverne avec mes amis du conseil municipal ; jusqu'au bout de la nuit, on parlait de tout et de rien, mais beaucoup plus de rien . En taverne j'ai toujours été celui qui savait faire rire les autres . Je savais imiter notre maire, notre duc, notre curé et notre évêque, et cette nuit là j'avais beaucoup fait rire mes amis. Tout le monde y passait ; je ridiculisais tellement de personnes avec mes plaisanteries que certains des villageois évitaient de me rencontrer afin de ne pas être sujets de moquerie d'une soirée. Je me rappelle que cette nuit-là, je leur racontais l'histoire d'un aveugle rencontré le matin même au marché et à qui j'avais fait un croche pied. L'homme était tombé et en se relevant, cherchait bêtement qui l'avait fait tomber. Il paraissait ridicule, puisqu'il ne voyait pas. J'avais alors éclaté de rire, à tel point que cela s'entendit à l'autre bout du marché.
    Cette nuit-là donc, j'étais rentré très tard chez moi. J'y avais trouvé mon épouse qui m'attendait, les larmes aux yeux, me demandant où j'avais pu bien passer. Elle paraissait très fatiguée ; elle allait accoucher. Je me sentis alors coupable d'avoir abandonné ma femme au moment où elle avait le plus besoin de moi. Je la conduisis rapidement dans la demeure du médecin du village, où j'attendis un long moment avant qu'épuisé, je décidai de rentrer chez moi me reposer. Quelques heures passèrent et la fille du médecin vint chez moi en me demandant de venir. J'y retournai et le médecin me dit que l'enfant avait les yeux blanc, signe de cécité. Je pris ma tête entre les mains, repoussant ma colère et ma souffrance, et me rappelai tout de suite de l'aveugle du matin et ce que je lui avais fait.
    Depuis ce temps, jamais je n'ai pris soin de mon fils ; je considérais qu'il n'était même pas à la maison. Quand dans la nuit il se mettait à pleurer, je quittais la chambre pour aller dormir ailleurs. Ma femme s'occupait beaucoup de lui et l'aimait énormément. Quant à moi, je ne le détestais pas, mais je n'arrivais pas à l'aimer. Après lui, ma femme eut deux autres garçons. Ils ont grandi ensemble, tous les trois. Je n'aimais pas rester à la maison, j'étais toujours avec mes amis du conseil municipal, en taverne, à plaisanter. Ma femme me reprochait sans arrêt d'être plus proche des deux derniers et différent avec Louis ; cette différence, je l'affichais.


L'abbesse marqua une courte pause, avant d'entamer la seconde partie.
    Un jour, un dimanche, j'étais invité par le Duc à déjeuner pour discuter de ma future position au sein de la prochaine liste des élections ducales. Je me levai et me préparai pour l'occasion, revêtant mes plus belles braies et ma plus belle chemise. En sortant de la maison, j'entendis Louis pleurer à chaudes larmes. C'était la première fois que je le voyais pleurer depuis qu'il était bébé. Dix ans avaient passé et jamais je n'étais allé vers lui. J'essayais de l'ignorer mais je n'y réussis pas ; je l'entendais appeler sa mère. Je me dirigeai vers lui et lui ai demanda : "Louis, qu'as-tu ?" Quand il entendit ma voix, il s'arrêta net de pleurer. Dès qu'il sentit ma présence, il commença à chercher quelque chose avec ses mains. En fait, il voulait me fuir. Il rentra dans sa chambre. Il refusa au début de me dire pourquoi il pleurait, mais finit par le dire au bout d'un moment.
    Son jeune frère, qui avait pour habitude de l'accompagner à l'église, tardait à venir et il avait peur de ne pouvoir trouver une place au premier rang. Il avait appelé son frère et sa mère, mais personne n'avait répondu. Ils étaient en retard de leurs courses au marché. Je me mis à regarder ses yeux blancs en train de pleurer et ne pus continuer à écouter la suite de ce qu'il avait à dire. Je portai ma main sur sa bouche, pour qu'il ne dise plus un mot, et lui demandai si c'était pour cela qu'il pleurait. Et il répondit que oui. Sur le champ, j'oubliais la politique et j'oubliais l'invitation du Duc. Je lui dis que je l'accompagnerais a l'église. Il fut surpris puis, pensant qu'encore une fois je plaisantais, il recommença à pleurer. J'essuyai alors ses larmes et pris sa petite main pour y aller. Je voulais l'emmener à cheval mais il refusa, me disant que l'église était tout près et qu'il fallait y aller à pied.
    L'église était pleine, mais le curé réussit à trouver une place pour Louis au premier rang. A la fin de la messe il me demanda de lui ramener un Livre des Vertus. Je trouvai cela étrange puisqu'il ne pouvait pas lire ; pourquoi en demandait-il un ? Je faillis ignorer sa requête, mais le fit quand même, de peur de le blesser. Je lui tendis le Livre et il me demanda de l'ouvrir au chapitre II de la Vita d'Aristote. Il prit alors l'ouvrage et récita le texte avec ses yeux clos. Je me dis alors : "par le Très Haut! Il est en train d'apprendre entièrement le dogme!" J'eus honte de moi-même, et alla prendre un autre Livre des Vertus. A peine ouvert, je ne pus le supporter et commençai à pleurer comme un enfant ; je compris que c'était moi l'aveugle, car jamais je n'avais regardé Dieu dans les yeux.


Ce que nous enseigne ce texte, et ce que je veux vous faire comprendre, c'est qu'il ne suffit point de regarder une personne pour s'en faire une opinion. Tel ce père qui avait de son fils une image faussée, ne vous laissez point avoir, et sachez écouter vostre coeur. Car c'est l'amour qui guide nos vies, c'est donc à nostre coeur que nous devons nous fier, à cet amour que le Tout-Puissant nous a permis de ressentir de génération en génération.

Sur la sépulture du père Louis, les villageois ont fait inscrire : "aveugle est celui qui ne voit pas Dieu, pas celui qui n'a pas d'yeux." Soyons comme eux, chers fidèles, voyons plus loin que le bout de nostre nez !


Eloin invita ensuite l'assemblée à réciter le Crédo.



Et maintenant, que ceux qui le souhaitent s'avancent pour partager avec moy le pain et le vin de l'amitié !


Eloin rompit donc le pain qu'elle avait préparé à l'aube, le déposa dans une coupelle, puis le proposa à chacun des fidèles qui en firent la demande, après avoir elle-mesme communié. Et elle fit de mesme avec le calice d'argent qu'elle avait préalablement empli de vin.



Eloin procéda à une rapide bénédiction de l'assemblée, avant de laisser ses fidèles quitter l'église. Elle sortit à son tour, et resta un moment sur le parvis, au cas où l'un des fidèles souhaiterait discuter avec elle.
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Héraldique
Eloin
Eloin quitta le presbytère en fin de matinée, et monta au clocher tirer sur la corde commandant les cloches de l'église. Elle redescendit ensuite se placer derrière l'autel, attendant l'entrée des quelques fidèles avant d'entamer l'office.



Soyez tous les bienvenus dans la maison du Très Haut, pour cette nouvelle messe !

Commençons par confesser nos fautes au Très Hault, chers fidèles. Car le pardon de Dieu est infini pour le pêcheur qui présente un repentir sincère. C'est là le symbole de nostre foy et de nostre croyance en son amour éternel.




Elle rejoignit ensuite le lutrin et ouvrit son grand manuscrit à la page concernant la lecture du jour.

Meshuy je vais vous lire un extrait de l'hagiographie de Sainct Thomas d'Aquin.


    Thomas, exclu du couvent franciscain et déchu de son appartenance à l’ordre, se trouva alors dans la difficile condition de vagabond. Il errait, presque nu dans les rues de Naples, en quête d’une destinée. Ayant toujours eut le désir de voyager, il se dit qu’il en avait là une occasion fort bonne. Il s’engagea ainsi sur les routes des royaumes, prenant la direction du nord.

    En chemin, il fit la rencontre d’un marchand ambulant. Ce dernier vit en quel triste état se trouvaient les pieds nus de Thomas, ensanglantés qu’ils étaient par plusieurs jours de marche sur le tranchant des pierres. Le négociant apostropha Thomas en ces termes : « Hola ! Marcheur ! As tu vu que tes pieds son blessés ? J’ai justement là une paire de chausses qui tu pourrais enfiler, et ainsi mettre fin au calvaire que tu sembles vivre ». Thomas fut surpris de cette soudaine attention à son égard, et fit cette réponse à celui qui se souciait si aimablement de son sort : « Et bien, l’ami, je ne puis qu’accepter cette sympathique proposition ». Les chausses lui convenaient parfaitement, et en effet lui facilitaient la marche.

    Il remercia le marchand, s’apprêtant à reprendre la route, mais celui-ci fit à Thomas : « Eh ! Dis ! Ca fait soixante écus. A payer comptant ». Et Thomas de lui rétorquer : « Content ? Comment pourrais-je être content de payer une telle somme pour bénéficier de ta charité ? ».Le marchand fut consterné, et répondit : « Mais, mais… Il ne s’agit pas de charité ! Faut bien que je m’enrichisse, moi. Je ne donne rien, l’ami, je vend ».

    Thomas lui lança un regard réprobateur, avant de reprendre : « T’enrichir ? Ainsi tu veux t’enrichir ? Et de surcroît sur le dos d’un pauvre vagabond ? N’as tu point de morale ? Ignores tu les préceptes de la vertu aristotélicienne ? Le temps que tu passes à t’enrichir, tu ne le mets pas au service de la communauté. On ne s’enrichit qu’au détriment des autres. En vérité, il y a autant de chance pour un riche d’être accueilli au royaume des cieux que pour une vache de passer dans le trou d’une aiguille. Sois charitable, comme Christos te l’enseigne. ».

    Le marchand ne l’entendait pas de cette oreille, et répondit à Thomas en ces termes : « Oui, oui, c’est ça… Tu m’as bien regardé ? J’ai une tête à te filer mes chausses comme ça, sans rien en retour ? Va donc au diable, miséreux ». Et Thomas rendit les chausses au marchand, en lui lançant cet avertissement : « C’est toi qui ira, pauvre pêcheur ». Et il reprit sa route.


Livre des Vertus, Hagiographie de Sainct Thomas, chapitre trois, paragraphes un à cinq.

"On ne s’enrichit qu’au détriment des autres..." Disait Sainct Thomas, et je le crois volontiers. Je n'ai rien contre le commerce, je suys moy-mesme fort heureuse lorsque je vends la totalité de ma récolte de maïs, cependant je veille à son prix. Point ne veux-je ruiner ceux qui m'achètent ces denrées pour nourrir leur bétail, ou mesme pour leur propre subsistance...

Nous devons veiller, chers fidèles, à ne point nous enrichir trop facilement, puisque c'est là provoquer la ruine de nos voisins, voire mesme de nos amis. Soyons corrects, et bienveillants envers nostre prochain !


Eloin invita ensuite l'assemblée à réciter le Crédo.



Et maintenant, que ceux qui le souhaitent s'avancent pour partager avec moy le pain et le vin de l'amitié !


Eloin rompit donc le pain qu'elle avait préparé à l'aube, le déposa dans une coupelle, puis le proposa à chacun des fidèles qui en firent la demande, après avoir elle-mesme communié. Et elle fit de mesme avec le calice d'argent qu'elle avait préalablement empli de vin.



Eloin procéda à une rapide bénédiction de l'assemblée, avant de laisser ses fidèles quitter l'église. Elle sortit à son tour, et resta un moment sur le parvis, au cas où l'un des fidèles souhaiterait discuter avec elle.
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Héraldique
Sofja
Comme tous les dimanches, la jeune femme et sa famille venaient de Bellegarde en Marche pour la messe. C'était un petit rituel toujours des plus plaisants pour la tête et soulageant pour l'âme. Elle écouta attentivement le discours de l'abbesse. Bien sûr elle connaissait très bien l'histoire de Saint Thomas mais elle trouva que cette explication tomba à pic en tant que Mairesse.

C'était humain de vouloir gagner sa vie mesme un droit non négligeable mais c'était aussi un devoir de respecter autrui et cela passer par la vente de ses marchandises. Depuis qu'elle était mairesse, elle faisait très attention au marché. Elle n'avait jamais eu besoin de le régulariser depuis deux mois mesme si en ce moment, elle trouvait les prix des légumes bien élevés.
Malheureusement, à cet instant, elle n'en possédait pas en stock pour régulariser le marché, chose qu'elle fera d'ici quelques jours. A moins que les producteurs le voient eux mesme car nul doute qu’ils ne partiront pas rapidement. Elle mesme préférait se tourner vers d'autres mets que de les acheter.

Puis cela lui fit penser à ses élections, à cette jeune femme qui se présenter et qu'il voulait mettre en place une grille pour les salaires et une autre pour les marchandises. Cela l'avait fait doucement sourire car elle n'avait pas l'air consciente que l'on ne faisait pas tous ce qu'on voulait en tant que maire, que l'on avait des comptes à rendre au conseil mais que surtout ce genre de décision n'était pas du ressort du maire mais du conseil.
Mais un autre aspect lui avait sauté aux yeux, aspect plus critique à son sens. Si nous devions cadrer autant les choses, les Hommes n'auraient plus aucune notion de la solidarité, du respect, de l'entraide.

Aujourd'hui il n'y avait aucun abus, alors pourquoi cadrer ? C'était au contraire pousser les gens à devenir peu scrupuleux à l'égard des autres.

Décidément, mesme le jour du seigneur Sofja n’arrivait pas à décrocher de ses responsabilités de Maire, c’était en elle, bien heureuse de l’être. Mais il fallait qu’elle oublie un peu, il était temps de prier pour les êtres qu’elle aimait mais aussi pour les autres.

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Aldebaran2
Elle avait parcouru toutes les venelles de Bourganeuf et n'avait pas trouvé de bureau pour les annonces.
Repassant devant l'église elle se dit que c'est le meilleur endroit pour mettre son affiche:





Le dimanche 2 may de l'an de grâce 1442 les premiers fidèles se rendant à l'office du matin trouvèrent un jeune homme endormi sur le parvis de l'église de Lourdes, un couffin sur les genoux.
Réveillé en sursaut, apeuré, il demanda aux gens présents de prendre soin de la petite fille qui dormait à poings fermés.
""Elle s'appelle Aldebaran"" dit-il dans un françois bizarre et voici une bourse bien garnie pour les personnes qui s'occuperont d'elle.
"" Je passerai la voir régulièrement et récompenserai encore les braves qui en prendront soin""
Prenant la petite dans ses bras il lui baisa tendrement les paupières et la remit sans qu'elle ne se réveille.
Il partit en courant presque, les larmes aux yeux.
Il ne revint jamais.....

J'ai été élevée par de braves gens n'ayant pas d'enfants, ils m'inculquèrent le goût du travail bien fait, la lecture, l'écriture, le respect des autres et l'amour de la vie.
Mon enfance à Lourdes se déroulait tranquille.
J'étais une petite fille heureuse.

Ce n'est qu'a leur décès que j'appris mon histoire et dans une boite trouva les effets que je portais le jour de mon arrivée, une médaille estampillée d'un GOUPIL, la bourse toujours pleine ainsi qu'une lettre expliquant ce que je viens de vous raconter.

Quelques langues se délièrent, comme quoi l'homme qui m'avait laissé était vêtu de beaux atours et était très jeune.

Pour moi, j'étais Lourdaise, née à Lourdes et ce fut un choc.

Quelques temps après je décidais de prendre la route, faire le tour du royaume et d'aller à la recherche de mes origines......

Si quelqu'un sait quelque chose, se souvient de quelque chose qui pourrait m'aider à avancer, je lui en serai reconnaissante.

Aldebaran



Elle recule, relit et s'en va d'un pas lent........
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Eloin
Eloin quitta le presbytère en fin de matinée, et monta au clocher tirer sur la corde commandant les cloches de l'église. Elle redescendit ensuite se placer derrière l'autel, attendant l'entrée des quelques fidèles avant d'entamer l'office.



Soyez tous les bienvenus dans la maison du Très Haut, pour cette nouvelle messe !

Commençons par confesser nos fautes au Très Hault, chers fidèles. Car le pardon de Dieu est infini pour le pêcheur qui présente un repentir sincère. C'est là le symbole de nostre foy et de nostre croyance en son amour éternel.




Elle rejoignit ensuite le lutrin et ouvrit son grand manuscrit à la page concernant la lecture du jour.

Meshuy je vais vous lire un court extrait du Livre des Vertus.


    "Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour." Alors Dieu dit: "Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer ses semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes."

    Spyosu


Livre des Vertus, .Livre de la Création, Chapitre VII - « L’amour », Paragraphe 8.

Je dis souvent, lorsque j'enseigne une pastorale, qu'il faut avoir en son cœur l'amour de son prochain, et estre prêt à le donner en toutes circonstances.

L'amour, s'il est pur et sincère, est capable de miracles, aussi ne devons-nous point nous priver d'aimer nos proches, et mesme l'inconnu qui passe. Bien sur, il faut se garder du "fol amor", comme disent les troubadours dans leurs chansons, car l'amour fou peut s'avérer destructeur ; mais je crois que nous sommes tous capables d'aimer à la bonne mesure. Et nous n'en serons que plus heureux, puisque nous suivrons ainsi le chemin que traça pour nous le Tout-Puissant...


Eloin invita ensuite l'assemblée à réciter le Crédo.



Et maintenant, que ceux qui le souhaitent s'avancent pour partager avec moy le pain et le vin de l'amitié !


Eloin rompit donc le pain qu'elle avait préparé à l'aube, le déposa dans une coupelle, puis le proposa à chacun des fidèles qui en firent la demande, après avoir elle-mesme communié. Et elle fit de mesme avec le calice d'argent qu'elle avait préalablement empli de vin.



Eloin procéda à une rapide bénédiction de l'assemblée, avant de laisser ses fidèles quitter l'église. Elle sortit à son tour, et son regard accrocha le parchemin qui avait été accroché à la porte. Elle en prit connaissance, puys, le nom de la jeune femme mémorisé, s'en retourna chez elle, avec l'idée de luy écrire.
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Héraldique
Natys
Lorsqu'il sortit du tribunal, le jeune sanglier tenait une de ces pêches! Jamais il ne s'était autant amusé durant un procès, qui plus est, du sien! Le Limousin avait voulu jouer avec lui, ils allaient perdre.

De loin il aperçu l'église et un sourire cruel lui barra le visage. Il traversa le marché en prenant garde à la patrouille qui le sillonnait, arrachant au passage quelques bourses bien remplies à des passants vraiment têtes en l'air.
Il arrêta son parcours devant un marchand d'huile.


Combien pour vot' stock entier?

Le tenebreux déposa les cinq bourses fraichement dérobées dans la main du vendeur et ce dernier acquiesça. Nat sourit, ravi de cette sale transaction. Il mit une plombe à tirer la carriole jusqu'à la maison de leur Dieu mais une fois devant le jeune homme était plutôt fier de lui.

Il se mit à chantonner:


HEHO HEHO ON VA S'METTRE AU BOULOT PAMPAMPAMPAM!!!
HEHO HEHO HEHO HEHO HEHO ON VA TOUT FAIRE CRAMER HEHE HEHE HEHE HEHE!!!


Un à un il monta les tonneaux d'huile en haut des marches, tout en sueur. Bah oui avec cette chaleur comment ne pas suer hein?

Avant d'ouvrir la porte, il prit soin de clouer deux parchemins sur les portes de la battisse, histoire de laisser sa signature.

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Lglvh
Le rouquin arriva a temps pour aider a transporter le dernier fût d'huile.

Il avait été temoigné au tribunal pour son pote et s'étaitattardé a reluquer les miches du procureur.

Il sourit a Natys,se qui faisait rarement car ca lui donnait un air des plus niais.

Il sautilla dans l'allée chantonnant


ma queue ma queue ma queue,ma queue en tire-bouchon!!!

Il se rappella soudain qu'il en avait plus de queu,s'étant coupé les cheveux récemment.Il s'arreta devant le bénitier,sortit son autre queue et soulagea sa vessie a l'interieur.Le mélange de rhum et chouchen ne lui reussissait pas.

HHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA Par les cornes du sans-nom que c'est bon!!!

Il rangea précieusement son plus fidele compagnon,bien au chaud au fond de ses braies,se saisit d'un bidon et en aspergea l'autel.

il beugla a qui voulait l'entende,efin même si persnne ne le voulait,y avait pas le choix...


Mets de l'huile petit homme dans la vie, il faut que ça glisse
De l'huile petit homme, écoute, écoute
Mets de l'huile petit homme dans la vie, il faut que ça glisse


Il s'étala en mettant ses chausses dedant et se releva après plusieures tentative en jurant comme,comme lui fâché...

'tain d'papistes et d'cinglés en robe!!!! tout d'vot'faute caaaa!!!!!!soyez audits maudits maudits jusqu'a a la 117eme génération!!!!


*chanson de Regglyss
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Ilia
Ilia, voyant le curieux petit manège d'un étranger, se rendit près du marchand abordé par le-dit étranger.

- Le bonjour, bon puisatier. Dites-moi voir, que vous voulait cet homme?

- Bin j'sais pas trop. J'venais à peine de sceller mes tonneaux d'eau qu'il me les a tous achetés et qu'il est parti tout guilleret vers l'église.

Ilia haussa les épaules.

- Ha? Remarquez par cette chaleur ... Peut-être que Dame Eloin a demandé à bénir cette eau.

Ilia continua sa petite balade à travers Bourganeuf, le coeur léger.
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Natys
Par chance le rouquin arriva pour lui prêter main forte. Nat lui rendit son sourire, bien la première fois qu'il souriait ainsi tient!

Une fois à l'intérieur de l'église, ils se mirent au travail, aspergeant de tout côtés. Ils n'avaient même plus besoin de dire quoi faire à l'autre tellement que cette tache devenait leur habitude.


'tain ça me fait penser...c'est la première fois en plein jour là héhéhé!
J'aime assez bien cette nouvelle méthode, mais restons sur nos gardes car j'ai repéré un drôle de gus qui me surveillait près du marché. S'il vient par là on devra l’appeler Dame au lieu de Sire si tu vois s'que j'veux dire!


Tout les tonneaux avaient été déversés au sol, le contenu lustrait l'église. Il ne restait plus qu'à ajouter la touche finale.

J'vais faire un tour du côté de l'arrière salle histoire de voir s'il y a des souvenirs à emporter. Pour une fois j'te laisse allumer l'feu, mais n'y prend pas pour une habitude hein?


Il se mit à rire et se dirigea dans la pièce réservée au curé.
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Ilia
Par acqui de conscience, Ilia se rendit tout de même à l'église. En entrant, il vit le sol inondé et des hommes continuer à déverser le contenu des tonneau. Surpris, Ilia demanda :

- C'est pas un peu tard pour le ménage de printemps? Toute cette eau ... M'enfin bon, si vous voulez des chiffes pour frotter je peux vous en faire porter. Vous êtes de bons gaillards avec les bras solides, je suis sûr que vous mettrez du coeur à l'ouvrage.

Ilia leur fit un clin d'oeil associé d'un sourire. Il ne savait pas d'où venaient ces étrangers mais ils avaient l'air fort sympathiques. S'occuper du ménage de l'église, ça leur vaudrait bien la sympathie des Bourganiauds.

- M'enfin quand même ... Que d'eau.
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Lglvh
Il s'était trouvé une nouvelle passion,les glissades a l'huile.Il s'en donna a coeur joie étalant le liquide poisseux dans toute la bâtisse.

Il ouvrit le petit coffre de sur la table et se gava d'osties.Il prit le vin de messe et avala le tout a grandes goléés.Faut dire que les p'tits biscuits étaient bien secs.
Il détacha le tout avec sa langue,et finit la bouteille.

le ventre plein,il sortit une allumette da sa besace et alluma tous les cierges présents.Il se crama quelques poils de barbe et couina comme un souris enbrochée


hiiiiii ouilllleeeeee bobo ca brûle!!!!!

Il s'agita dans tous les sens eteignant le debut de flamme sur son menton et bousculant tout sur son passage.

Les cierges tombèrent et le brasier prit immediatemment..


NNATTTYYSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS AUUU FEUUUUUUU OONN S'CAAAAASSSSSSSSSSSSSSSSSSSEEEEEEEEEEEEE!!!
!!


Il courra vers lui,l'empoigna par le bras et le traina vers la sortie.
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