Clotiilde
Clotilde n'avait pas grand chose à regarder autour d'elle, vu qu'elle était sous les jupes d'Anja, mais elle scrutait la moindre ombre derrière la dentelle sous laquelle elle se trouvait. Elle essayait de reprendre au plus vite ses esprits pour sortir de sa cachette, mais elle n'y parvenait pas... Elle était intérieurement terrorisée. Lorsque son père passa son médaillon sous la jupe et qu'elle le vit, elle serra le sien encore plus fort dans sa main, presque jusqu'à meurtrir sa main avec ses ongles jusqu'au sang.
Dis moi... Est ce vrai que tu as le même avec toi ?
C'était exactement le même bijou que celui de sa tante Euphra. Exactement le même... Jusque dans chacun de ses éclats argentés... Des larmes lui montèrent soudain aux yeux, mais elle les ravala bien vite. On ne pleurait jamais quand on était la digne fille de sa mère, et la digne nièce de sa tante. Elle prit le bijou dans sa petite main, puis respira un grand coup et souleva l'étoffe de tissu tout doucement.
Ses grands yeux verts rencontrèrent bien vite ceux de son père. Elle soutint son regard un instant, puis baissa les yeux sur les deux médaillons. Elle lui rendit sien, et ouvrit la main qui renfermait l'autre.
Ui... J'ai le même que toi, regarde.
Elle avait une sainte envie de lui sauter au cou et de le serrer très fort contre elle, jusqu'à l'en étouffer, si du moins c'était possible. Mais elle se retint. Après tout, peut-être que sa tante lui avait menti, et qu'il n'était en fait qu'un vil gredin, soiffard (vu l'odeur d'alcool...) et vicieux (sait-on jamais !)... Elle remettait rarement le jugement de sa tantine en question, mais elle préférait tout de même se forger sa propre opinion sur l'homme qui l'avait en quelque sorte abandonnée... Bien qu'en fait Euphrasie lui avait expliqué que c'était Ananou qui était partie... Ou l'inverse... A vrai dire les histoires d'adultes lui passaient largement au dessus de la tête... Peu importait à qui revenait la faute, le résultat était le même.
Sortant de sous les jupons d'Anja, elle le toisa ensuite d'un air qui se voulait hautain, essayant d'avoir l'air plus grande que son âge, de lui montrer qu'elle avait bien grandi sans lui, et que tout allait bien.
Alors c'est toi mon papa ? Je me souviens pas que je t'ai mordu... Je me souviens pas d'grand chose en fait... Mais j'ai pas peur en tout cas ! J'ai jamais peur moi ! Elle hésita un instant, il semblait si hésitant également devant elle... Et toi, t'as peur ?
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Dis moi... Est ce vrai que tu as le même avec toi ?
C'était exactement le même bijou que celui de sa tante Euphra. Exactement le même... Jusque dans chacun de ses éclats argentés... Des larmes lui montèrent soudain aux yeux, mais elle les ravala bien vite. On ne pleurait jamais quand on était la digne fille de sa mère, et la digne nièce de sa tante. Elle prit le bijou dans sa petite main, puis respira un grand coup et souleva l'étoffe de tissu tout doucement.
Ses grands yeux verts rencontrèrent bien vite ceux de son père. Elle soutint son regard un instant, puis baissa les yeux sur les deux médaillons. Elle lui rendit sien, et ouvrit la main qui renfermait l'autre.
Ui... J'ai le même que toi, regarde.
Elle avait une sainte envie de lui sauter au cou et de le serrer très fort contre elle, jusqu'à l'en étouffer, si du moins c'était possible. Mais elle se retint. Après tout, peut-être que sa tante lui avait menti, et qu'il n'était en fait qu'un vil gredin, soiffard (vu l'odeur d'alcool...) et vicieux (sait-on jamais !)... Elle remettait rarement le jugement de sa tantine en question, mais elle préférait tout de même se forger sa propre opinion sur l'homme qui l'avait en quelque sorte abandonnée... Bien qu'en fait Euphrasie lui avait expliqué que c'était Ananou qui était partie... Ou l'inverse... A vrai dire les histoires d'adultes lui passaient largement au dessus de la tête... Peu importait à qui revenait la faute, le résultat était le même.
Sortant de sous les jupons d'Anja, elle le toisa ensuite d'un air qui se voulait hautain, essayant d'avoir l'air plus grande que son âge, de lui montrer qu'elle avait bien grandi sans lui, et que tout allait bien.
Alors c'est toi mon papa ? Je me souviens pas que je t'ai mordu... Je me souviens pas d'grand chose en fait... Mais j'ai pas peur en tout cas ! J'ai jamais peur moi ! Elle hésita un instant, il semblait si hésitant également devant elle... Et toi, t'as peur ?
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