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[RP] La Fin du Puy

Maena
Maena court, la petite toujours dans les bras.
Alors qu'elle passe près de la cathédrale, des pierres tombent.
Elle baisse la tête, évite une pierre. Elle, oui, mais pas cet homme.

Elle ferme les yeux, elle ne sait pas qui git maintenant là, face contre terre.
Pas Giga, ça elle en est sûre.

Et Cat, mais où est Cat ?


Caaaat !!!

Pas le temps, pas le temps de s'attarder.
Elle reprend sa course.

La petite la serre très fort, elle ne dit mot.

Tout à coups, le sol se dérobe sous ses pas dans un fracas infernal.
Elle tombe, elle tombe non pas à terre, mais dans le vide.
Crier, crier ... Elle n'entend pas sa voix.

Elle tombe, ne voit plus la lumière.
Elle serre la petite contre elle, comme on s'accroche à la vie.

La peur ? ... plus de peur ... elle n'a plus peur.
Plus de bruit. le silence ....un silence lourd ....

Est-ce la fin ? la fin de quoi ? la fin pour qui ?

La petite....elle est toujours là. Bien vivante.
C'est sa seule certitude

_________________
Catharina
Citation:
Il nous faut nous organiser, rassembler tout le monde.
Nous devons quitter cet endroit pour sauver nos vies.
Regarde les maisons ne vont pas tenir très longtemps. [...]
Il faut nous dépêcher, Cat


la dame était apparemment sûre d'elle, aider les autres et organiser un départ en grand...
C est bien beau tout çà mais comment on fait pour bien faire???

La vagabonde ne comprenait rien, tout lui échappait... déjà que sa vie d'amnésique n'était pas simple mais en plus, voici qu’un village était entrain de tomber....littéralement...

Les maisons et les bâtisses étaient entrain de s'écrouler, elle regarda devant elle mais déjà , elle ne vit plus dame Maena...

Ne sachant que faire, elle se mit à crier ...plus il y avait de monde mieux se serait pour organiser c'te départ bien comme il le fallait...


PONOTS ET PONOTES !!

VITE TOUS !!

FAUT S'REMUER !!

C'TE VILLAGE EST ENTRAIN DE PARTIR EN MIETTE!
RASSEMBLONS-NOUS ET PARTONS TOUS ENSEMBLE!
L'UNION FAIT LA FORCE
ET ON PREND SOIN LES UNS DES AUTRES !!!

M’ enfin... elle l'est passée où c'te maena ...


La vagabonde se senti perdue, elle avança rapidement en surveillant les chutes de pierres lorsqu’ elle entendit une voix familière et vit enfin la cathédrale ...

Citation:
Caaaat !!!


elle suivit le son de la voix, pour voir enfin sous ses yeux la dame Maena avec un mioche dans les bras tomber dans une fissure d une taille impréssionnante...

sans réfléchir, la vagabonde plongea au bord du précipice entrain de se faire pour les attraper dans leur chute....


AH MOI !!!

VAIS PAS TENIR BEN LONGTEMPS !!!
AH C'T'IDEE DE SAUTER AVEC UN MIOCHE!!!
Morphee
Encore quelques pas, juste quelques pas et tu y es ma belle... La brunette ne faiblissait pas, malgré la douleur qui lui enserrait la cuisse, malgré les vertiges, malgré la peur qui lui broyait les entrailles.

Un fracas assourdissant, suivi d'une force secousse la firent vaciller une fois encore. Il lui semblait que la terre entière hurlait sa colère et sa haine. Mais qu'avaient-ils donc fait pour mériter tel traitement de 'dé'faveur?
Genoux à terre, les mains de la jeunes femme se posèrent sur le sol afin qu'elle puisse par là même se redresser. Bientôt elle y serait, bientôt ils seraient ensemble pour affronter cette catastrophe. Le quartier de Taulhac passé, Morphée voulut bifurquer à droite pour enfin atteindre la place de la Cathédrale. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu'elle aperçut cette plaie béante au milieu de l'endroit, porte vers l'enfer qui avait happé les pauvres habitants qui avaient eu le malheur de se trouver à sa portée...

Ainsi était la volonté du Très-Haut... Promesse était tout de même faite de lui en causer deux mots quand viendrait le moment du jugement dernier.


- 'Fin y s'approche drôlement ces temps ci le styx.

L'option de se réfugier sur la grand place étant malheureusement la plus dangereuse, solution de rechange fut immédiatement trouvée... Aller chercher ce qui pourrait être sauvé dans son échoppe, et se réfugier loin du feu et des éboulements... Par delà un des remparts naturels contre le feu, l'eau... Bien qu'elle sache pertinemment que les flammes pouvaient facilement traverser un cours d'eau en avançant au dessus de leur tête, par les arbres qui eux se joignaient au dessus des rivières.
Puis d'un coup d'un seul, le silence... Brisé de ci de là par des pleurs, des hurlements de douleur. Le temps sembla s'être étrangement arrêté dans la cité. Une pierre se détacha d'une maison et vint s'écraser sur le sol à quelques pouces de la cuivrée, lui arrachant un cri de terreur. Le chaton s'en agita dans son corsage... et planta ses griffes dans sa chair, lui arrachant un juron. Elle le sortit rapidement et le tint dans ses mains jointes puis bougonna :


- Quelle idée j'ai eue de te sauver toi! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi, petite créature braillant de faim... D'ailleurs ya pas que toi qui a faim... On va vite rentrer hein, yaura bien quelque chose qui pourra te satisfaire, petit glouton.

Ni une ni deux le feu se remit à brûler dans le coeur de la nymphe, qui reprit son chemin dans le sens inverse pour contourner la brèche. Si elle s'en sortait, c'est qu'un paquet de bonnes étoiles ne l'auraient pas quittées tout au long de la journée.
Certains pillaient déjà les échoppes éventrées par la force de la nature. Un boulanger par-ci, un forgeron par là... Chez qui elle se serait bien arrêtée pour grappiller un ou deux pains, voire un couteau afin de se protéger, certes peu efficacement, mais se protéger malgré tout. Le regard qui lui fut lancé par un balafré qui se tenait devant ce qui était la porte l'en avait fortement dissuadée. Manquerait plus qu'elle perde la vie par la main d'un homme. Déjà qu'elle aimait pas trop l'idée d'être à la merci d'un vieux barbu penché sur un nuage, alors être à celle d'un de ses pairs, jamais!

La traversée du quartier de la chaussarde se passa sans encombre. Les habitants se regroupaient avec leurs biens et quittaient lentement ce qui avait été leur foyer pour rejoindre la Porte Nord. Puis vint la place du marché, cette place qu'elle avait à peine appris à connaître...


- Sal'té d'vie hein l'asticot?

Son échoppe ne ressemblait plus à rien... La porte en bois était en miette, remplacée par des pierres. Une satané porte qui lui avait donné du fil à retordre, comme quoi, on avait parfois le retour du mal qu'on faisait aux autres. Morphée glissa le greffier dans l'échoppe, arracha quelques planches du volet et se faufila précautionneusement à l'intérieur de la ruine. Le premier étage était descendu d'un cran, si bien qu'elle se retrouvait à marcher cambrée, un pur bonheur pour la jeune femme blessée. Les mâchoires serrées, ses yeux s'accoutumèrent à l'obscurité ambiante... Le métier à tisser s'était retrouvé à supporter le plancher du premier, et avait du rapidement céder sous son poids. Le beau tapis de laine blanche ressemblait à un vieux chiffon, orné d'une magnifique ouverture en son centre. La De La Barre, bien mal barré si je puis dire, s'évertuait à garder son calme malgré la douleur qui avait commencé à enserrer son coeur. Murmures...


- C'pas l'moment de laisser là colère prendre le dessus, d'toute façon si tu tapes dans queq'chose t'vas finir enterrée.

Son premier geste fut d'aller voir l'état de la malle, dont le couvercle avait été écrasé par une pierre. Aussitôt enlevée, sa main s'aventura dans le frêle amas de bois pour y retrouver quelques vestiges. Les velins? C'pas grave ça se retrouve ça... Les plumes et l'encre? pas grave non plus... Par contre... La nymphe glissa dans sa besace trois sceaux, quelques bijoux et autres écrits et dessins laissés par sa mère. Son regard dévia vers le tabouret ou elle avait abandonné le col blanc rongé par le temps. Malgré la poussière, son état n'avait pas empiré... Morphée l'enroula autour de son cou pour ne pas le perdre et avança vers sa réserve. Restait un peu de laine, son petit métier à tisser et surtout, de quoi se sustenter comme aurait dit l'autre guigne. Morphée planta ses dents dans un morceau de poisson séché, puis eut pitié du miauleur qui l'avait maladroitement suivi.

- J'espère qu'tu commençait à manger solide, pasque du lait, yen a plus... Enfin si...

Courbée en deux, elle amena le matou vers le lait renversé par terre... Certes il se serait pas aussi nourrissant que celui de sa mère... Mais cela serait bien suffisant pour le moment.

- Pi faudra qu't'apprennes à manger ot chose que du lait, paske pendant chu pas sure qu'tu pourras en avoir tous les jours.

Déjeuner sur le pouce, au grand air... avant de décider de reprendre la route, et quitter la ville pour se protéger du feu qui lentement s'en approchait, inexorable purification divine.
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Un peu d'elle, et des autres
Gigagil
Jaillissant d'une venelle, Gigagil entend les cris.
Il bouscule l'évèque inutile et ratrappe de justesse Cat et Maena.


Et ben, c'est pas ici pour la pêche !
Pfuhhhh, vous m'avez fait une de ces peurs !


Giga relève les deux jeunes femmes et l'enfant, vérifie qu'elles n'ont rien.

Il ne faut pas rester ici, tous les bâtiments s'effondrent,
mais faut pas courrir non plus, il y a trop de surprises !
Il vaut mieux éviter les falaises, allons vers les collines,
je serai plus tranquille de vous savoir à l'abri.

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http://gigagil.over-blog.com/ [img]
Pachillou
Pachi soutenait Tessay tout en s'approchant de la cathédrale. Arrivant au pied du parvis, il vit des ponots en sortir, tous paniqués.
Le maire s'écriait :


Citation:

Sortez de chez vous, faites gicler les animaux,
éloignez vous des bâtiments !

Le ciel nous tombe sur la tête !


Et effectivement c'était le cas. Même la cathédrale, résidence du Très-Haut, s'écroulait par morceaux ... Mais où s'abriter ?

Pachi retourna sur les remparts pour examiner la situation à l'extérieur : la vallée boisée était en feu, les animaux sortaient et se dirigeaient vers Le Puy pour s'abriter. Un peu plus loin, il vit un pecheur naviguant sur le lac qui semblait animer par le Sans-Nom : il jouait avec le malheureux en formant de grosses vagues, d'énormes bulles, et les vapeurs l'assaillaient comme des flèches.
"Jamais il ne va s'en sortir" se dit Pachi. Mais heureusement il parvint à accoster, et à fuir vers la ville :


Citation:

Nous sommes perdus! On va tous mourir noyes! Ou ebouillantes!


Et il n'avait pas tort ... le niveau du lac montait de plus en plus car celui ci ... gonflait !!! En son centre se formait comme une butte haute d'environ 20 mètres, puis 30 puis ... de plus en plus haute ! Jusqu'à ce que le lac ... explose littéralement, dans un grand tonnerre d'éclats de vapeurs, l'eau monta haut dans le ciel, et retomba sous formes de grosses gouttes bouillantes sur Le Puy et ses habitants, accompagnés d'une pluie de poissons frits.
_________________
Ex-ponot ayant survécu à l'apocalypse, n'ayant perdu que la raison
Il porte les stigmates des brûlures des pluies de braises et d'eau bouillante
--Grees
Histoire de comprendre le post...
Les Grées et les Moires (ou Parques)

Les soeurs Grées, Dino, Ényo et Pemphrédo s'étaient introduites à à à la queue leu leu dans le repaire des Moires histoire de s'amuser un peu avec la vie des hommes. Leur journal préféré, les ragots de l'Olympe, leur avait conté l'histoire d'une ville sur laquelle s'abattait les pires calamités.

- Fait toujours aussi noir ici!
- Non Dino, fé moi qui ai l'oeil! Toi, tu as la dent.
- Et moi je fé quoi?
- Toi t'attends ton tour... Enyo? T'as trouvé ou elles ont planqué les fils les moires?
- Fi, Ché trouvé le panier.
- Pas trop tôt, fais moi tâter.
- Hé les filles, me lafez pas, j'peux rien faire moi!
- Tiens Pemph soit utile, tu t'mets là et tu bouges pas.
- Ché pas parce que je chui née quelques minutes après fou qu'il faut me donner des ordres!
- Et bien si tu veux finir au fond d'un gouffre bouge ma grande, nous ne te retenons pas!
- Et bien sur madame a toujours raison!
- Femph, au lieu de bavasser, tiens moi donc ce fil
- Ah oui et moi je fais quoi?
- Bha tu coupes! C'est évident, surtout sans oeil! Je te posifionne, tu prends l'autre extrémité, et tu attends.
- Mais je ne verrai rien de ce qui se passe moi!
- Fe Fera ton tour après, f'te passerai l'oeil.


Enyo s'empara de la paire de ciseaux, qu'elle approcha en tremblant vers le fin fil de vie... Mais à qui appartenait-il donc?

- Ah je vous y prends mes bonnes dames!

Une des moires était arrivée et avait prestement enlevé le fil des mains des grées aveugles, la troisième coupant dans le vide.

- Le Très-Haut a été TRES clair! Personne ne mourra, du moins pas de nos mains. La Créature Sans Nom en fait déjà assez... Alors houste!

Les trois soeurs ne se firent pas prier et repartirent à à à la queue leu leu vers d'autres aventures... Sauf que la meneuse n'était pas celle qui avait l'oeil... Vous imaginez donc le temps que cela leur prit pour sortir de la grotte.

- Quelles cruches quand même... Bon à qui peut bien appartenir ce fil...

Et la moire de regarder dans les entrailles du destin.

- Et bien mon tout beau, ce jour tu as eu chaud!

Ci-bas un ponot échappa de peu à la chute d'un mur. Aujourd'hui, c'était son jour de chance, et il n'en aurait jamais conscience.
Padre_toca
Padre était installé dans sa Paroisse quand les toutes premières secousses se sont fait entendre et sentir... Sortant au plus vite de son bureau, le Diacre regarda dans la rue... Il ne vit que ruine et douleur autour de lui...
Les villageois fuyaient partout sans vraiment savoir ou il allait... Regardant le ciel noir, Toca ferma les yeux.
La souffrance et le malheurs venaient de tombé sur son village... Sa Paroisse, lieux de bonheur, était entrain de s'écroulait. Certaine maison était en flamme...
Prenant son courage à deux mains, le Jeune Diacre s'avança vers la Maire en pleine action pour remettre de l'ordre dans tout ca:


"Mon ami... Il faut évacué le village! On ne peut resté dans un telle endroit... La Créature sans-Nom nous attaque! Il faut que chaque villageois prennent le maximum qu'il peut prendre et fuir vers les villages les plus proches!
Fuyons cette endroit..."


Se retournant une dernière fois sur ce qui était pour lui sa chère maison... La Cathédrale de Le Puy tombait... Il ne resterait plus rien ici.
Toca prit ses affaires et commença à prendre la route vers Mende, aidant au passage les villageios qui avaient besoin d'aide...

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Morphee
Le sauvable emporté, c'est à dire pas grand chose, Morphée trouva une seconde besace en fouillant dans les décombres et entreprit d'en faire un lieu d'habitation pour le chaton, bourrant ce qui restait du tapis à l'intérieur.
En empruntant le chemin inverse pour sortir rapidement de l'endroit avant qu'il ne lui prenne l'envie de s'écrouler, un son indescriptible se fit entendre, puis une pluie de gouttes d'eau brûlante s'abattit sur la ville alors qu'il n'y avait pas un seul nuage... Plus étrange encore, il ne pleuvait pas des hallebardes, mais des... harengs? Quel enchantement le Très-Haut avait encore décidé de lancer sur le village?
Morphée secoua la tête, dépitée, mais ramassa quand même quelques bestioles - un peu trop cuites d'ailleurs, le Très-Haut n'était pas fin cuisinier - afin d'en faire un repas pour elle et le miauleur.

Il n'était pas difficile de rejoindre la Porte Nord, route qui menait assez étonnamment vers le Sud... Rejoindre Mende serait la première étape de leur voyage. Mais avant de penser à partir, il faudrait peut-être penser à se rassembler et rester groupir. La tisserande fit le chemin en sens inverse, mais ne bifurqua pas à droite cette fois, car elle s'imaginait à plus forte raison que la faille avait du devenir un trou béant.
Porte Nord fut donc atteinte à son grand soulagement. Marchant aux côtés d'une famille avec quatre enfants, accrochés aux jupes de leur mère et terrifiés par l'épreuve qu'ils venaient d'expérimenter. Se remettraient-ils d'un tel traumatisme? S'en remettrait-elle, elle?

S'empêchant de penser à sa famille sans doute emportée par les flammes, Morphée fit un pas devant l'autre et accompagnée par de plus en plus d'habitants traversa la Borne. Une once de sécurité...
Epuisée, le corps endolori, la belle se laissa tomber à même le sol et s'autorisa enfin à pleurer toutes les larmes qui voulaient bien couler.

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Un peu d'elle, et des autres
Morphee
[Sur la Route...]

Quelques jours à peine avaient suffit à rassembler les survivants; certains avaient tenté de s'aventurer en ville, mais le feu, qui avait dévoré la pitance que le tremblement de terre avait bien voulu lui céder, avait laissé un sol brûlant, et ils étaient revenus bredouilles. Peu de nourriture, peu d'eau, peu d'espoir également.
Les charrettes accueilleraient les grands blessés, les vieillards et les petits enfants. Morphée, quant à elle, aurait à marcher. Sa blessure à la tête n'était pas très grave lui avait-on dit, mais elle lui causait tout de même de forts maux de tête... Souffrance si infime face à celle des autres, entassés sur les deux roues se disait-elle.

Le convoi s'ébranla, lentement, tel un cortège funèbre. En mémoire de la ville qui les avait accueillis, pendant des mois, voire des années. Morphée, tête baissée, se donnait du baume en coeur en s'imaginant ce que pouvait être les murailles de l'imprenable cité de Carcassonne. Le silence, pensant, était parfois entrecoupé par des mots d'enfants :


- Dis maman, ou qu'on va?
- Je sais pas mon coeur. On va d'abord vers Mende qu'ils nous ont dit, et puis on verra ce qu'on fait après.
- Et c'est quoi Mende? Et pi ya quoi là-bas?
- Mende? Il y a des forêts à perte de vue, tu verras dans quelques heures on commencera à en revoir des forêts. Et puis plein de bucherons! Et pour la chance, on est juste à côté du Rouergue, là ou il y a plein de brebis!
- OH!! On pourrait y aller après? Hein?
- Oui mon ange, après... Atteignons déjà Mende, reprenons des forces là bas, et si c'est bien on pourrait y rester un peu tu crois pas?
- De toute façon, y seront content de nous voir, parce que nous on est pas... mort?
- Oui ma chérie, allez tais toi donc un peu, et garde ton énergie pour marcher.


Leur marche était entrecoupée de courte pauses afin de permettre aux enfants de se reposer, mais il faut avouer que les adultes aussi avaient besoin de reprendre leur souffle et de masser leurs membres endoloris.
Leur progression était de temps à autre stoppée nette. Il fallait se pousser afin de laisser passer un coche, des cavaliers ou même de grosses charrettes de foin. Les yeux envieux, la brunette regardait les coches avec avidité. Que n'aurait-elle pas donné pour voyager de la sorte, ou même sur des charrettes, pour éviter telle fatigue? Mais le Très-Haut en avait décidé ainsi. Yallah!

Au deuxième jour, la forêt devint plus dense et Mende se dessina devant leurs yeux. Celle du Puy était restée un endroit maudit, ou brulaient encore quelques feux épars. Interdiction d'y mettre les pieds; le coeur brisé de la De la Barre s'étant résolu à ne pas s'y rendre, malgré la brûlante envie de rejoindre les ruines de la demeure familiale. Aucune trace d'eux dans les survivants, ils restaient tous introuvables.

En une année son petit destin avait basculé... Sa vie toute tracée ressemblait aujourd'hui à une pelote de laine que l'on aurait donné à un chat pour qu'il s'amuse... En lambeaux.

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Un peu d'elle, et des autres
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