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[RP fermé] Père en vue !

Leha
Admirant avec plaisir l'effet de son comportement sur le Capitaine Royal, l'enfant se retint de lui adresser un grand sourire de victoire. Évitons de nous brouiller avec les militaires, qu'elle disait la vieille nourrice. Elle l'appréciait l'air de rien. Séduisant, intelligent. Pas méchant, juste ... Juste qu'il semblait avoir mal dormi cette nuit, ou alors il était frustré.

Elle laissa faire les installations, sans se soucier de rester debout. C'est sur, quand on est avec une Duchesse et son garde du corps, c'est normal pour une gamine de ne pas s'assoir. Enfin bon, à force de traverser le royaume à la recherche du paternel, elle commence à être fatiguée.

Un mot retint son attention, et, oubliant légèrement le protocole, elle se pencha vers la duchesse pour lui murmurer à l'oreille :


Votre Grâce, qu'est-ce que le calva ?

Chemise. Oter la chemise. Tombez la, tombez ... Tombez la chemise ...
Elle ne fut pas surprise de la demande, préférant garder le petit temps de réaction qu'elle avait pour réfléchir à comment agir.
Option une : Hurler au pervers, s'enfuir en courant et traiter les militaires normands de tout les noms.
Option deux : Refuser, se cacher dans les jupons de la blonde. Après tout, elle était gentille.
Option trois : Coup de théâtre, on joue la carte "j'avoue tout, mais c'est pas méchant".

La rouquine sortit tranquillement la dague de sa chemise, et la posa sur le bureau du goujat. Au passage, elle lui tira discrètement la langue, et lui lança un regard qui voulait dire "t'es pas drôle, je parie que t'as triché"


Je ne compte pas faire de mal à qui que ce soit, la duchesse est bien trop gentille pour que cela me traverse l'esprit.
Et pis c'est pas comme si j'étais armée, elle est rangée. Donc ce n'est pas du port d'arme, mais du transport d'arme. Mais ceci n'est pas une arme, c'est un indice.


Petite nuance appréciée pour les circonstances.
Là, il faut rapidement changer de sujet. C'est écrit sur le papier, pas le droit au port d'armes.


Regardez dessus, il y a un blason. J'ai supposé que c'était celui de mon père, vu que c'est la seule chose que j'aie et qui lui appartienne.

On regarde ses pieds, on se fait toute petite. A coup sur, il va encore lui mettre des bâtons dans les roues.
Lodanya
La surprise s'afficha sur le visage de Blondinette. La soeur d'Heim ? ici ?
Qui cherchait son père, en plus ? Oui, donc, demi-soeur. Sinon, elle saurait qui est son père.
Eh bien, si cette enfant était une Von Strass, Anya ne pouvait que la considérer comme de la "famille". Blondinette était très proche de Heim et la petiote avait un visage d'ange. Comment ne pas craquer ? Cela lui rappela sa fille absente...

Elle se reprit et, toujours souriant à Leha, elle dit :


Je ne savais pas que Heim avait une soeur. Si jeune en plus.
Ainsi, vous cherchez vostre père...


Légère moue quand la gamine dit qu'elle avait déplu au Capitaine. S'abaissant vers elle, taquine, elle ajouta :

Hum... vous savez, jeune fille, cet homme est... hum... je vous en parlerai plus tard. Et le calva, c'est la boisson préférée des soldats. Ca les fait bien dormir, mais ça les empêche pas de ronfler par contre...

Sourire de peste et regard entendu à la gamine. Durs souvenirs de Dieppe, du Campement du 2nd Corps de la BDN qu'elle avait intégré sous le commandement d'Attalus. Ah pour ça, ça ronflait au campement !!!

De toute façon, étant la soeur de Heim, vous estes sous ma protection et le Capitaine ne peut rien contre vous.

Sourire amusé vers le Traitre, traitre qui continuait son monologue expliquant en résumé ce qui s'était produit avant l'arrivée de la Duchesse. AInsi il proposait de chercher dans les archives du Château. Quelle riche idée... et il fallait qu'elle ôte sa chemise... sa chem... sa quoi ???!!!

Regard qui tue et serpi prête à l'emploi. Ah... il s'expliquait. Sa langue avait fourché. Il avait voulu dire que... rho... l'était presque chou le Capitaine avec le rose aux joues. Ainsi, il voulait que la Duchesse soit en sécurité. Hum... il avait quelque chose à se faire pardonner, le traitre ?

La gamine sortit justement une dague. Tiens, elle était jolie cette dague. Mais c'était sans compter que la Duchesse savait se défendre, hein ! Après tout, son père l'avait initiée et le Chat avait perfectionné tout cela.
Sous ses airs d'ange blond (ouais, arrêtez de rire, je vous vois...), Blondinette savait manier l'épée. Eh ouais, pas que la serpillère. Ca vous en bouche un coin, hein ^^. Et l'arc et les flèches et la dague aussi.

Bref, revenons donc à la gamine, à sa dague et à sa quête. La quête du Graal aurait été plus facile. Ben ouais, c'était une vulgaire coupe. Un peu comme la chope XXL du Parrain, le Duc de Thorigni. 'Fin ça, cette chope, c'était du Graal kitch ^^.

Donc, la dague avait un blason. Anya demanda si elle pouvait la voir de plus près.


Résumons... vostre père a fait, ou fait peut-être encore partie de la BDN. En espérant qu'il soit encore de ce monde.
Mais cette option est peu envisageable, vu que nos Soldats sont trèèèèès forts.
Vostre mère est celle d'Heimdal, et vu l'âge de ce dernier, et que vostre père comme tout mâl... homme qui se respecte, hum, est tombé amoureux d'une femme bien plus jeune que lui.

Ce qui nous guide sur le chemin suivant...


Anya marqua une pause, large sourire. Non, cela ne pouvait pas être Meleagre le père. il était vieux, mais pas assez.
Mode Pestouille ON.


Meleagre, dites-moi... à part le Vicomte de Conches... il y a qui comme... hum... vieux... à la BDN ?

Et euh... le Ronchon, il a été à la BDN, lui ?



En même temps, cette gamine ne pouvait être la fille du VGG, elle avait pas le type Aegidien. Elle ronchonnait pas. Et le ronchonnement était un signe. Bon, en même temps, c'était une fille. Et c'est bien connu, les filles, c'est des anges (le premier qui réfute ces propos, c'est passage devant le Juge et 3 jours de prison, nan mais !!).

Un blason... les blasons étaient réservés aux Nobles. Il fallait donc trouver, un vieux, mais qui quand il était jeune, était déjà Noble...


Nous cherchons donc un vieux qui a été jeune à la BDN,
Un pas ronchon ou très peu,
Un plutôt bel homme, car à voir le minois de cette enfant, il ne pouvait ou ne peut être laid,
et un qui était déjà Noble.

Auriez-vous d'autres informations, jeune fille ?

Et vous, Meleagre, cela vous parlerait ?
Peut-être pouvons-nous discuter de ces indices en allant dans la salle des archives, qu'en dites-vous ?
Par contre, je vous préviens... c'est bourré d'araignées. J'espère que vous n'avez pas peur des araignées, Mel ? ^^


Encore et toujours en Mode Pestouille ON. En même temps, ça lui faisait penser au Juge... il adooooorait les araignées ^^
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Leha
Joli résumé de la Duchesse, elle écoutait tout en acquiesçant sagement. Oui oui, un soldat normand qui avait batifolé avec la mère de Heimdal ...
Néanmoins, elle était intriguée par le militaire qui était avec elles. Déjà, la Grâce blonde n'avait pas terminé sa phrase, éveillant la curiosité de la gamine.
Mais aussi, il lui plaisait. Pas laid, pour sur, mais surtout très drôle au fond. Même si il avait été méchant avec elle, son instinct lui disait qu'il n'était pas cruel.
Se savoir sous la protection de la Duchesse apaisa la rouquine, qui affichait un sourire constant depuis quelques moments. Nan sérieux, c'est pas la classe ? Sous la protection de la Duchesse de Normandie ! Rien que ça ! Et d'un coup, elle se dit que sa méthode, quoique fort peu discrète, était tout à fait adaptée et on ne peut plus efficace. Qui pouvait se vanter d'avoir fait mieux ?

Et la gamine de rajouter quelques précisions :


Ah oui, moi je veux qu'il soit beau ! Hein pas vrai votre Grâce, il sera beau mon père !

Elle se mit sur la pointe des pieds pour se pencher vers le Capitaine, qui devenait son joujou favori pour l'occasion:


Dites moi, si vous n'arrivez pas à retrouver mon père, vous pourriez peut être le remplacer ?
Promis, je serai sage.


Rose au joues, et on fait la mimique numéro treize : drague enfantine et innocente. Oui c'est vrai, pourquoi pas lui ?
Elle osait beaucoup plus, depuis que la blonde lui avait fait comprendre que le Capitaine ne pouvait rien contre la Duchesse. Plaisir sadique, il devrait répondre gentiment que non, il se sentait trop jeune pour s'occuper d'elle ... Et elle avait déjà sa réponse toute prête.
Meleagre
Et voilà... Non mais l'autre elle lui sape son autorité ! Se sentait limite émasculé le Capitaine...
En plus il le savait... Il n'aurait jamais du permettre à la Blonde d'entrer, jamais de chez jamais, car elle prenait toute la discussion. C'était prévisible !

Mais au moins son flair ne lui avait pas fait défaut. Ah ah ! (pas le "ah ah" quand on rigole hein, le "ah ah" de "je l'savais !", qu'on se comprenne bien. Et d'ailleurs...) Il le savait ! Limite allait-il sauter sur son fauteuil à pieds joins, montrant du doigt la gamine tout en criant victoire. Mais non, s'était un grand garçon quand même... En tout cas le plus vieux de l'assemblée ici présente... A vingt et quelques printemps... Pfff...


Vous êtes douée pour les résumés Duchesse, dit-il avec une large ironie.

Donc... Un vieux qui a été jeune... Dans un sens un vieux qui naît vieux, c'est pas d'bol...
Il prit la dague tout en regardant Leha. La prochaine fois range la mieux... Une chute et tu aurais pu te blesser au ventre ou à la poitrine, ce qui peut devenir grave.

Mais il n'eut pas le temps de voir autre chose que du blanc et du rouge. La naine venait de se poster devant lui, et ses mots lui firent échapper l'objet.
Il le ramassa prestement et la glissa dans sa besace tout en fixant la fillette.

De un, on ne remplace pas un père comme cela... Et de deux.. Et bien de deux... De deux je ne suis pas vraiment un modèle à suivre.
Fallait pas charrier non plus ! On se lève un matin et on revient avec une gamine à la maison... Bon certes pour le coup cette petite le faisait rire, mais l'énervait tout autant... Et il allait pas commencer à s'attendrir maintenant ! Quoi que...

Je garde cette dague le temps que nous trouvions comment régler tout cela.
De nouveau tourné vers Leha. Rassure-toi je te la rendrais.

Puis vers Anya.

Vous avez raison votre Grâce, allons voir tout cela aux archives.
Le temps que...
Farfouillant dans une bourse... je trouve... En sortant une quarantaine de clefs... de quoi en ouvrir la porte.
Alors alors... Trop de clefs tue les clefs... "Pas elle, elle s'est pour les écuries, celle là pour les latrines"... Peut-être prendre cette dernière au cas où, les gosses ça y va très souvent lui avait-on dit. Après s'être énervé longuement il réussi enfin à trouver la bonne.

La glissant dans sa besace il regarda la rousse et la blonde, qui commençait à tisser des liens... Si ça continuait elles allaient s'y mettre à deux pour lui pourrir sa journée, c'était certain...


Oui je sais c'est un peu le bordel... Mais bon je ne vais pas tous les jours aux archives non plus...

Ouvrant la porte du bureau.

Si vous voulez bien me suivre...

Et les voilà partis au gré des couloirs. Vu sa taille il avançait vite, et entendait la naine trotter derrière lui. Oui bon il pouvait ralentir le rythme s'était sûr, mais peut-être qu'en la fatiguant un peu elle resterait plus calme.

Droite... Gauche... Encore à gauche... De nouveau à droite... Voilà voilà on y était.
Un garde s'effaça devant lui, lui permettant d'ouvrir la porte.

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Lodanya
Ah oui, moi je veux qu'il soit beau ! Hein pas vrai votre Grâce, il sera beau mon père !

Hum... lui faire signe de la tête que oui. En espérant que son père ne soit pas un tas d'os reposant dans la Crypte de la BDN.
Bah, sinon, au pire, on lui ferait un petit paquet, ça lui ferait un souvenir...
Tsss.... mais pourquoi elle pensait cela, Blondinette ? Décidément, la présence de Meleagre ne lui allait pas du tout. Réellement une mauvaise influence sur elle, ce Capitaine Royââââl.

Il proposait d'ailleurs enfin d'aller aux archives. Mais... MAIS ????? C'était quoi toutes ces clefs ? Haussement d'épaules. La Clef du Paradis, c'était elle qui la détenait. Et nan, elle prêterait pas sa clef pour des expériences scientifiques blondesques.

Quoique... après tout, elle pouvait profiter d'être ici pour faire un pré-recrutement chez les bruns. Bah, les Blonds aussi, devait bien y en avoir quelques uns au sein de la BDN. Garder cela dans un coin de la tête et en parler à la cousine.

Pis il osait s'excuser pour le "bordel"... Elle faillit le reprendre. Ben ouais, pour un Noble, faudrait qu'il revoie son langage, hein. Devant une enfant, en plus... TSSS.

Pis franchement, elle allait rien dire non plus, pour pas faire scandale devant la gamine, mais le bureau du Capitaine !! elle y avait trouvé un jour, un gros tas de boules de neige quasi fondues. Vous vous rendez compte ???
A tous les coups, encore des munitions contre elle. Ben oui, y'avait pas d'autre solution. C'était pas une Peste bien intentionnée qui les y avait mises, hein. Rho... bande de mauvaises langues, va !!!

Donc... les Archi voeux. Bien Poux siéreux tout ça.

Le Capitaine ouvrait la marche. Ouais, valait mieux l'avoir devant et à l'oeil, que derrière. Après tout, il avait la dague de la gamine, et un coup en traitre était si vite arrivé. Avec l'excuse bidon du style : "ça glisse par terre, j'ai trébuché.... oups pardon Vostre Grasce, ma dague a atterri dans vostre dos..."
Et là, auraient suivi les reproches, comme quoi c'était pas bien serpillé par terre, et toussa.

Nan nan nan.... le Traitre devant, les Pestes derrière...

Note pour plus tard : le Garde à la porte des Archives, il était brun, plutôt mignon et apparemment bien fait. Enfin, là, pour ce dernier détail, faudrait ouvrir la boîte de conserve qui le contenait ^^.

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Leha
On regarde droit devant soi, et on marche le plus vite possible pour suivre le méchant qui part sans les attendre. Très jolie vue sur le Capitaine, d'ailleurs. Même si elle préfèrerait l'embêter plutôt qu'admirer son postérieur. Il va vite, elle fait de petits pas très rapides, courant à moitié.
A un moment, elle hésita à prendre la main de sa protectrice, mais elle se ravisa bien vite. Le méchant pourrait la réprimander pour ça, ou dire qu'avec ses petits doigts elle pourrait tuer quelqu'un. Et pis, elle était timide la rouquine l'air de rien. Parfois.
La salle des archives n'était pas si loin, et elle frémit de joie en voyant la porte devant eux. Youpi tralala, bientôt on dansera la java entre amoureux, ou pas.


Capitaine, cela prendra combien de temps vous croyez ?

Du genre, vais-je passer la nuit avec vous, mon beau capitaine ?
Vous me servirez d'oreiller ? Je pourrai dormir dans vos bras ?

Et, inexplicablement, elle sentit qu'elle devait tout faire pour ralentir ces recherches. Oui bon, après avoir passé douze ans sans paternel, on pouvait bien retarder le tout de quelques heures pour les beaux yeux d'un militaire ? Non ? Arf oui, trop jeune.


Votre Grâce, est ce que je pourrai gouter le calva un jour?

Au passage, j'en ferai boire au méchant pour qu'il dorme, comme ça on sera tranquille ...
Son plan génial en tête, elle s'apprêtait à sauter de joie. Un peu de retenue, tout de même, la fit rester calme. Elle releva le menton et se mit légèrement sur la pointe des pieds pour paraitre plus vieille devant le capitaine. Elle se mit à tortiller une mèche de boucles rousses, comme faisaient souvent les dames dans la rue. Parfois elle les voyait, parées, arpentant les ruelles sombres pour faire tomber amoureux les gens.
Mais ses doigts se coincèrent, les cheveux emmêles les nouant. Arf non la honte !
Et hop, la main droite dans les cheveux, bloquée. Grand sourire naturel vers les autres, elle devait être ri-di-cu-le.
Meleagre
Lorsqu'il parvint enfin à ouvrir cette satanée porte, se fut pour voir une salle six fois plus grande que sa propre bicoque à Rouen... Des rayonnages s'étendaient sur plusieurs pieds de long, laissant à la noirceur les ouvrages du fond de la salle. Des piliers doriques soutenaient les larges voûtes.
Quand on pense que des parchemins poussiéreux sont mieux lotis que des soldats, ça en serait presque triste à pleurer... Et en parlant de poussière, cette dernière régnait en ces lieux.
Ahem... "Oui c'est pas propre, et alors ?" Semblait vouloir dire le regard qu'il jeta aux deux damoiselles.


Bon, voici les archives... Plus de 10 ans de paperasse administrative, de rapports médicaux, de listing des effectifs, de... De tout ça quoi...

S'avançant vers une petite table il en alluma les trois bougies qui se tenaient là... Qui dit archives dit protection, donc pas de fenêtres et des murs épais comme pas possible... Faut ce qu'il faut !

Répondant à la question de Leha...

Je ne saurais te dire. C'est assez mince ce que nous avons pour le moment, et vu le nombre de parchemins qui s'accumule ici, il y a des chances que l'on soit coincé ici pour plusieurs heures.
Et fais attention aux bougies, je n'ai pas envi que le Château prenne feu...

Se tournant vers la Duchesse.
D'ailleurs si vous avez besoin de prévenir quelqu'un du lieu où vous vous trouvez, Votre Grâce, le garde devant l'entrée est à votre disposition.

Il plaça deux chaises devant la table et les invita à s'installer.
Il ne put s'empêcher un petit grommellement, à savoir si on l'entendrait ou pas il n'en avait cure.

Et puis après on est fichu de dire que le Capitaine a enlevé la Duchesse...

Il s'avança au milieu des rayonnages avant de trouver un gros codex relié. Voilà qui devrait faire l'affaire pour commencer. La tête dans les étagères, essayant au mieux d'atteindre l'ouvrage sans se prendre des toiles d'araignées dans les cheveux, il entendit le mot "calva" résonner dans la salle voûtée d'ogives. Et voilà... Bande d'alcooliques ces deux là j'vous jure...

Retournant vers la lueur des bougies, il laissa tomber le livre sur la table, créant un nuage de poussières par la même occasion.
Il s'installa nonchalamment sur le bord de la table, les bras croisés, montrant d'un signe de tête la pile de feuillets.


Nous avons ici les noms des soldats de Normandie depuis une quinzaine d'années... Cela étant je ne garantie pas la bonne tenue de cette liste durant les différents Capitanats...

Aurais-tu d'autres informations à nous donner ? La raison de la présence de ce soldat auprès de ta mère ? Le lieu précis de leur rencontre et donc, a fortiori, de ta...conception ? Bref de quoi nous aiguiller un peu plus ?
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Leha
Elle s'approcha, ébahie face à tant de paperasse. Ho purée, on va pouvoir rester des heures avec le beau Capitaine !
Toujours les cheveux emmêlés autour de son doigt, elle s'assit comme si de rien n'était sur une des deux chaises, se mettant à genoux dessus. Bah oui, elle aimait bien être plus grande.

Son regard se perd sur les centaines de parchemins rangés dans la pièce. Pfff avec un peu de chance, quand ils retrouveraient le nom de son père, elle sera grand mère !

Répondant au méchant, sans trop réfléchir :


Je crois qu'il était en mission, peut être une guerre.
C'était en Orléans.
Et je crois que j'ai été conçue dans un lit.


Oui bon, la dernière remarque n'était pas innocente. Elle ne connaissait pas assez sa mère pour savoir quels étaient ses lieux préférés pour copuler avec les jeunes militaires normands.

Peut être sur un nuage ...


Ah, et je pense que mon père doit avoir les yeux foncés. Ma mère était rousse, ce qui explique pourquoi moi aussi, mais j'ai les yeux trop foncés pour que ça vienne de ma mère.
En parlant de cheveux, youhou j'ai un soucis.


Capitaine ... Vous pouvez m'aider ?

Genre, tu crois que j'ai la main dans les cheveux pour faire joli ? Tsss, pas très réactif le militaire.
Faut pas lui en demander trop, elle en prend note. Un petit coup de lame serait le bienvenu, je me fiche de perdre une mèche de cheveux, j'en ai déjà plein, mais j'ai besoin de ma main pour feuilleter ces archives.
On évite tout de même de lui parler comme ça, il risquerait de déraper par erreur et de lui couper une oreille ... Ou la langue.


Je crois que mes doigts sont coincés ...

Et elle vira à l'écarlate. Bon ça va, ça se voyait pas trop avec les trois misérables bougies disposée par l'avare de capitaine.
Meleagre
Le jeune homme retint le rire qui commençait à poindre. Lit, paille, boue, latrines, il n'avait pas vraiment besoin de précisions... Les gens faisaient leurs affaires où ils le souhaitaient.
Et puis imaginons un instant qu'il le connaisse, ce père fornicateur, il allait avoir des images désobligeantes dans le crâne pendant plusieurs jours après... Donc de grâce, pas la blonde hein, évitons les détails !


En mission... Ca tombe bien, c'est le rôle d'un soldat... Non mais elle ne pouvait pas les aider un peu plus ???
Donc des guerres... Bé y en avait eu un paquet de guerres... Et le passage vers l'Orléanais était assez courant. Et suffisamment long pour mettre en route un futur monstre ni vu ni connu...

Leha le sortit de sa réflexion avec une voix gênée et timide. Hallelujah ! elle deviendrait presque mignonne s'te gosse !
Rhola... Mais c'est pas possible...
S'accroupissant il essaya de démêler le tout comme il put
.
Tout en se concentra sur les noeuds que la maladroite venait de faire, il s'adressa à la Duchesse.

Ne pensez-vous pas qu'il pourrait être judicieux de faire venir un ancien Capitaine Royal dans le coin ?
S'acharnant comme il put et faisant fit des protestation de la donzelle.
Enfin tout d'abord chercher par nos propres moyens j'en conviens, mais si nous pataugeons autant demander à quelqu'un de plus compétent que moi...

Et un doigt qui reprend sa liberté, un !
Se redressant il sourit à la gamine.
Et voilà. Il lui ébouriffa les cheveux d'une main avant de se tourner vers l'ouvrage, qu'il ouvrit jusqu'à une page noircie de noms... Je n'ai pas mieux pour la période dont nous parlons... Soit environ plus d'une soixantaine de noms pour une seule année...
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Leha
Rêveuse, elle savoura ce petit moment de proximité avec le capitaine. Aaahh qu'il est .. euh viril ? Mais elle fut rapidement sortie de ses rêveries par une main puissante qui venait, ô sacrilège, de la décoiffer plus qu'elle ne l'était déjà. Et maintenant, ses boucles soignées et peignées ressemblaient à une botte de paille très mal roulée, lui donnant des allures presque démoniaques. Paniquée, faut être jolie devant la Duchesse, elle se recoiffa du mieux qu'elle put.

Bah au pire, j'aurai soixante pères.

Levant les yeux, exaspérée, elle continua :

Bon alors ... un soldat normand passé par l'Orléans il y a douze ans, beau, viril, fort, intelligent, noble. Vous en avez des tonnes ?

Oui quoi ? Tel père telle fille, on est parfaits dans la famille.


Sinon, vous pourriez peut être demander aux soldats qui sont encore dans votre armée ? Et demander aux nobles normands qui ont été dans l'ost ?
Mais discrètement, je doute que qui que ce soit réponde si on hurle dans la rue "Qui c'est qui s'est bien amusé en mission y'a douze ans ?!!".

Oh, et pourquoi ne pas demander au héraut ? Si Normandie est disponible et que l'on ne trouve rien, on pourra lui montrer l'arme.


Pfffiouuuu ça boue la dessous, l'en peut plus la petite. Trop réfléchir, ça fait mal. Hop, un petit peu de reluque, et ça repartira.
Elle posa les coudes sur la table, la tête dans ses mains, les yeux fixés sur le Capitaine.

Si vous retrouvez mon père, vous aurez droit à un bisou.

Chose à ne pas dire, il va vite abandonner les recherches et s'enfuir en courant si ça continue ...
Lodanya
Une fois la boîte de conserve ayant dégagé l'entrée de la porte des archives, Mel-Anya-Leha entrèrent dans la grande salle. On n'y voyait tout d'abord rien, puis les yeux se firent doucement à l'obscurité.
Le temps pour le Capitraitre de trouver trois malheureux bouts de chandelles et de les allumer. Eh ben avec ça, faudrait pas que les recherches durent des heures, sinon, ben... faudrait remettre ça au lendemain.

Le noir ne dérangeait pas Blondinette, ayant vécu de nombreux mois sans y voir, après son terrible accident à Bayeux. Mais par contre, le noir total étant franchement gênant pour compulser des archives.
Déjà que là, même avec de bons yeux, ça serait pas évident, les indices étaient minces.

Trois bougies d'allumées, douce lueur, lueur qui lui rappelait ... hum. Nan. Rien. Donc... cette bouteille de lait... euh, ces archives.
Oui, ben... pas très propres, enfin si, c'était propre, bien rangé, mais on voyait que ce n'était pas très fréquenté, la poussière s'était avantageusement déposée. Ahhh... le bonheur des Archives, des vieux parchemins, et de leur odeur de vieux. Comme quoi, tout ce qui était vieux ne sentait pas mauvais. Mais bon, qu'il ne vienne pas à l'idée du Traitre de lui demander de passer la serpillère, hein !

A la lueur des bougies, donc, Anya vit le regard de la gamine porté sur le Capitaine. Regard plein d'étoiles dans les yeux. Ouais, bon, d'accord, l'était plutôt pas mal le Capitaine, un fessier dont toutes les serpillères rêvent, et un sourire de traitre à faire craquer. 'Fin bon, fallait pas exaaaagérer quand même, hein. L'était un peu vieux.
Comprendre par là que tout ce qui avait ne serait-ce que deux ans de plus que la Blonde, était déjà vieux.

Et la gamine qui demandait si elle pourrait un jour goûter au calva. Léger sourire de la Duchesse qui - mais chut faut pas que ça se sache de trop - préférait et de loin, l'Hypocras au Calva.

Hum, le Calva, c'est... comment dire... disons qu'il y a mieux, hein. C'est bien trop fort et certains disent que cela est une boisson d'homme. Ca dégage un peu trop le gosier. Par contre, les sucettes au Calva, ça, c'est un délice. Je vous ferai goûter cela un jour, promis.

La gamine se mit à tortiller ses cheveux avec son doigt, ce qui fit largement sourire Anya, pensant que elle-même le faisait encore, papillonnant des yeux, rien que pour embêter le Juge dans son travail. Et c'était super efficace en plus. Sauf que là... la gamine manquait d'entraînement et là... ce fut le drame. Incident technique... Coupez !!!

Leha se demandait, et à juste titre, si ils allaient y passer la nuit, ou plus. Question très pertinente, car faudrait prévoir, au cas où ça s'éterniserait, de remplir les estomacs. Enfin, surtout celui du Capitaine, ventre qui faisait parfois des "grenouilles" et ce, même en plein Conseil Ducal.

D'ailleurs si vous avez besoin de prévenir quelqu'un du lieu où vous vous trouvez, Votre Grâce, le garde devant l'entrée est à votre disposition.

C'est fort aimable à vous - ouais, d'ailleurs, ça devait cacher quelque chose, ça - de proposer cela. Mais... je n'ai personne à prévenir. Puis, un peu de calme, ne fera pas de mal.

C'est vrai quoi. A peine un bout de serpillère en vue que Conseillers, Officiers Royaux ou autres, lui mettaient le grappin dessus. Hum, pis, valait mieux que le garde reste là. Y'aurait un témoin, dont la parole vaudrait sûrement plus que celle d'une enfant. Imaginez : le garde s'en va, pis dire, en plus, que la Duchesse est aux archives avec le Capitaine Royal... Vous saisissez ?? Vous sentez Le souffle de la rumeur qui circule dans les couloirs du Château, souffle qui se transforme en vent plus fort, puis en bourrasque, bourrasque qui ouvre violemment la porte du Bureau du Juge, et Juge qui devient rouge de colère rien qu'à l'idée que SA blonde soit seule avec un Capitaine Royal pas laideron. Nan nan nan, le Garde allait rester là, à surveiller le couloir. Et pis sssétout.

Capitaine Royal réellement courtois, en avançant deux chaises. Quand je vous dis que c'est louche...
La gamine et la Duchesse qui s'installent. un Gros Codex déposée devant elles, avec une Délicatesse Royale...
Regard vers la gamine qui paraissait réellement ennuyée avec sa mèche de cheveux. Elle aurait bien voulu l'aider, mais cette dernière continuait son petit jeu avec le Capitaine. Situation très amusante ^^.

L'enquête poursuivait son cours.


Une mission en Orléans ? il y a un peu plus de douze ans ? Voilà qui va réduire les effectifs de pères potentiels.

La Duchesse, par taquinerie, aurait presque demandé à la jeune fille si elle savait ronronner, mais elle se ravisa. Ben oui, elle aurait pu être du coup, la fille du Chat. C'est qu'il est pu tout jeune, lui. Et puis, toujours en mission, toujours la bougeotte.

Anya prit un parchemin et une plume, prête à noter.


Meleagre... Pouvez-vous, s'il vous plait, me donner les noms de ceux qui, il y a environ douze ans, étaient en Orléans ? Que je les note ici.
Ensuite, nous irons à la Hérauderie, chez nos généalogistes, qu'ils comparent le nom et le blason figurant sur la dague.

Entre ces archives ici présentes et celles des Généalogistes, nul doute que nous trouverons.


Anya attendit patiemment que le Capt'ain s'exécute.
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