[Sur les routes, aux abords du domaine Royal. ]
Le jeune garçon, du haut de ses 11-12 ans, venait de reprendre la route de l'Ile-de-France, après avoir demandé et obtenu son entretien avec le vicomte Flex. Le Périgord s'avérait être une terre riche et intéressante, qui variait délicatesse & plaisir. Une province aux contours joliment dessinés, et un petit coin à labri des habituelles querelles politiques & sociales que l'on peut observer dans plusieurs provinces du Sud, ou encore de l'Est de la France. Les routes, quant à elles, étaient également sûres, la faible escorte du jeune garçon ne rencontra aucune embuscade & autres stratagèmes puérils pouvant être imaginés par ces rats de brigands. En l'occurrence, le Périgord Angoumois avait pour principal défaut de ne pas profiter d'un accès fluvial ou à la mer. C'est ce que l'on peut appeler une province enclavée. Cela est d'autant plus frustrant, que de savoir que le Périgord ne bénéficie donc pas des derniers avantages liés à la navigation, et le temps si précieux que l'on peut y gagner, sur tous les plans, tant militaires que financiers.
Enfin bref, nous en arrivons donc finalement à la conclusion suivante. Le jeune Chéroy venait de quitter le Périgord, où il avait pris grand plaisir, et se préparait à rendre une petite visite à l'Orléans, quand une missive lui fut parvenue, scellée de la duchesse de Hennfield, sa douce cousine.
Elle lui annonçait qu'un rendez-vous de mini-mondains semblait se préparer à Paris, et qu'il serait peut être de bon aloi de s'y rendre, afin de concrétiser des rencontres, et surtout des liens, qui pourraient s'avérer financiers, si ces jeunes nobles devenaient des hommes riches et influents, ce qui pouvait être intéressant. Au delà des rencontres fructueuses possibles, le besoin de "se faire des amis" ne se faisait point trop sentir : Elle avait raison, il n'avait aucunement besoin de cela.
Le jeune garçon se mit alors à s'auto-raisonner : Si cette demoiselle s'entreprit à organiser un tel événement, c'est qu'il avait anguille sous roche, non ? Peut être que... de toute façon, il n'était pas intéressé, s'étant toujours promis à l'éventuelle fille de Crésus. Et surtout, avec un plan aussi foireux, cela ne devait que s'agir d'une demoiselle à l'âge minime, ce qui n'arrangeait en rien la chose.
Le seul intérêt valable se résumait à y squatter délicatement le buffet, qui devait être gourmandisement garni.
Et bien, finalement...
-« Et bien... Changeons de cap, direction Paris ! »
Quelques jours plus tard, le jeune garçon accompagné de sa suite, enfin arrivé à bon port, décida d'entreprendre la réponse à sa gente cousine. Il fit noter le tout par un valet lettré.
Citation:De Nous, Félix-Auguste Caedes Amro de Chéroy,
A toi, ma cousine que nous apprécions tant,
Amitié,
Par la présente missive, nous t'adressons un élément de réponse à ta précédente lettre, m'informant d'éventuelles activités que tu aurais jugé "intéressantes" pour ma personne, et je t'en remercie.
Comme tu l'as si bien souligné, il est bien vrai que je n'ai point besoin de me faire des amis, mes des rencontres intéressantes peuvent toujours s'effectuer, et c'est en ce sens que je répondrais positivement à ta proposition.
Cordialement, Félix.
Inutile de se prendre la tête, Paris, c'est grand, mais assez bien planifié, notre jeune Félix n'eut point de mal à trouver l'adresse tant désirée. Il s'adressa donc à son chef d'escorte.
-« Annonce-moi, j'ai hâte de trouver la position exacte de ce qui nous intéresse... »
... la bouffe.
-« Bien le bonjour, je voudrais vous annoncer l'arrivée Félix-Auguste de Chéroy, venu ici répondre positivement à une annonce relativement récente. »_________________