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[RP] Attrape moi si tu peux !

Alara
[Rues sombres de Poitiers, à la sortie du château]

Malgré les méandres des couloirs du château poitevin, la Sauvageonne avait su en retrouver la sortie et ce de façon assez discrète malgré son butin tintinnabulant. C'est donc au rythme des cliquetis métalliques, étouffés par le contenant d'étoffe épaisse, qu'elle arpentait les rues de la capitale, tous les sens aux aguets. Elle longeait les murs à la manière des félins en pleine chasse, s'enfonçant dans les proches au moindre bruit la mettant en alerte. C'est ainsi qu'elle regagna la miteuse auberge où elle louait une chambre le temps de son séjour décidément plus rentable que prévu.
Après avoir fermé la porte à double tour, elle prit le temps d'inspecter chaque pièce d'orfèvrerie dérobée, retombant littéralement dans sa profonde enfance, à l'époque où elle était si innocente ... L'époque où elle croyait encore au Princes et aux Princesses ... Et oui, même elle y avait cru, mais c'était il y a bien longtemps ...

Poursuivant dans sa régression, elle osa même arborer à son cou, le fabuleux joyaux, qu'elle avait réussi à soutirer. Les émeraudes incrustées aux côtés des rubis réhaussaient parfaitement le vert de ses iris.
Puis le petit jeu terminé, elle rangea soigneusement son butin et se laissa sombrer dans un sommeil agité, peuplé de lointains souvenirs ...


[Au lendemain, pas vue, pas prise ...]

Réveil difficile après une nuit finalement plus agitée prévue, la Sauvageonne descend dans la salle de l'auberge pour y prendre la température suite aux évènements nocturnes. Il va de soit que chacun y va de son commentaire, cherchant à comprendre le pourquoi du comment, mais aussi à trouver un coupable. Et là, celui-ci n'est pas forcément celui que l'on croit !

Pour un confort de lecture de cette histoire et surtout pour éviter toute migraine, nous éviterons donc les ragots et autres billevesées prononcées ce matin là ...

Constatant que l'esclandre était donc bien au rendez-vous, la brune atrabilaire règle son repas avant de remonter dans sa chambre, afin de trouver un bon moyen de refourguer une partie de son larcin. Mais pour commencer, ne sachant si elle avait été aperçue au moment de l'assaut, il lui fallait trouver une planque pour garder au chaud, ce qui, sans doute, lui rapporterait pas mal d'argent ...

Décision prise, elle irait cacher une partie de son butin dans un des tunnels désaffecté de la mine, celui qu'elle avait repéré la semaine passée. Et le soir, fière et sûre de son plan, elle embarque avec elle quelques pièces de valeur, le tout dissimulé dans sa besace.

Une fois sortie, elle marche d'un bon pas, méfiante, tendant l'oreille pour pouvoir déguerpir au premier signe d'alerte. Mais malgré sa grande prudence, alors qu'elle touche les abords de la ville en direction de la mine, un cavalier lancé à vive allure manque de la renverser, la déséquilibrant et lui faisant lâcher sa besace qui s'ouvre, libérant ainsi un calice de vermeil qui roule sur le sol ...


P'tain ! V'pouvez pas faire attention !

Le corps pivote au son du métal qui roule sur le pavé ...

Et merde ...

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Baillant
[Dernières nouvelles de Thouars, jour de la prise du château]

Ce matin là, le vicomte s'était réveillé d'humeur chagrine, voilà qu'il songeait déjà à la poursuite de sa quête : réunir les matières premières à la construction de son futur navire.

Partit sur cette lancé, comme depuis les quelques dernières semaines où il s'était sans cesse plongé dans les études de navigation, il partit voir si quelques stères ne traineraient pas sur le marché. C'est en chemin pour le dit marché qu'il apprit la triste nouvelle : le château était tombé !

N'en revenant d'abord pas, le Vicomte cru a un canulars, mais rapidement la rumeur sembla se confirmer. Le château avait été pris par des brigands pour la première fois...

Toute idée de navigation s'était alors momentanément échappé de l'esprit du Vicomte, cherchant à trouver un moyen de venir en aide à la reprise du château. Après avoir passé la matinée à chercher ce qu'il convenait de faire, le Vic' décida de préparer sa monture pour rejoindre la capitale. Sa duduche et une de ses amies venaient d'arriver a Thouars, elles le suivraient sans doute.

C'est ainsi qu'à la nuit tombée, le vicomte de Pons se retrouvait sur les routes, en charmante compagnie certes, mais une compagnie qui semblait décidée à lui prouver qu'en Anjou on sait galoper plus vite qu'au Poitou. Chose totalement improbable, mais il est d'usage de ne pas détruire tous les espoirs des gens qui viennent vous rendre visite... C'est ainsi que le Baron de Mauléon resserra un peu la bride de sa monture donnant un peu d'avance aux deux angevines...



[Le lendemain, aux abords de Poitiers, après une nuit inconfortable]

Baillant avait passé la nuit sur son cheval, son humeur se dégradait à mesure que la fatigue s'accumulait... Toutefois, aux premières lueurs du jour, il se rendit compte que la capitale poitevine n'était plus bien loin. Cette pensée le réjouissait assurément puisqu'il pourrait s'y reposer quelque temps avant d'aller apporter son aide, cependant il se rendit vite compte que l'avance qu'il avait permis aux angevines devenait trop important pour qu'il puisse leur affirmer que lui avait simplement respecté les limitations de vitesses. Non, c'était certains s'il ne comblait pas cet écart avant d'arriver à Poitiers, elles allaient être insupportables toute la journée.

C'est ainsi que le Vicomte de Pons, dans un sursaut de vigueur, se lança à toute vitesse en direction de la capitale, manquant parfois d'écraser écureuil, lapin et ragondin passant sur sa route. Malgré tous ses efforts, rien y fit, il arrivait à vue des remparts et il ne les avait pas encore rattrapé. Obstiné, ce dernier poursuivi sa trajectoire criant des "Place, place, faites place". La plupart des badauds à l'extérieur de la ville s'écartaient, sauf une, à qui il manqua de réserver le même sort qu'aux malheureux ragondins qui s'étaient mis sur sa route.

Baillant après quelques grognements était prêt à poursuivre sa course quand, soudain, le tintement d'un calice lui rappela celui dans lequel il buvait lorsqu'il régnait au Poitou. Cabrant son cheval, il fit demi-tour vers celle qu'il avait pris pour une villageoise suicidaire et fort grossière, alors qu'il avait failli accomplir ce qui semblait être son vœux le plus cher puisqu'elle ne s'était pas écartée.

Le vicomte du haut de sa monture s'approcha d'elle et l'interpella.


Ola toi, tu sais à qui tu t'adresses ?
Que transportes-tu donc avec toi ?!


Baillant sortit son épée pour prélever du sol le calice qui était, si ce n'était le vrai, une réplique parfaite de ce qu'il y avait au château.

Où as-tu eu cela ? Réponds !
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Alara
[Et la maraude rencontre un harpagon ...]

Et le calice roulait, roulait irrémédiablement, avec ce bruit agaçant et cet arrière goût de sans fin. Long moment de solitude pour la petite voleuse ... Le temps est figé, suspendu dans l'air, au seul son qui lui parvient aux oreilles, celui métallique du délinquant calice fugitif. Elle ne voit donc pas la volte face du Noble sur sa monture et ce n'est qu'au souffle de la masse équine musculeuse qui redescend et au claquement des fers sur le pavé, qu'elle réagit enfin. Elle se baisse alors pour ramasser sa besace, tant pis pour le calice hors de portée, sans courir de risque inconsidéré.

Ola toi, tu sais à qui tu t'adresses ?
Que transportes-tu donc avec toi ?!


Au son de la voix autoritaire son sang se glace et elle ne détourne pas le regard vers celui qui la toise de si haut. Les doigts se serrent sur la besace et la referment pour dissimuler le reste du contenu. C'est alors qu'elle entend ce bruit si caractéristique de la lame qui glisse hors de son fourreau.

Long frisson qui lui parcourt l'échine, la respiration coupée et les muscles bandés, prêts à bondir en avant pour échapper au tranchant d'acier. Mais seul le contact du vermeil et de l'acier lui parvient. Petit soupir de soulagement ...


Où as-tu eu cela ? Réponds !

Humpf ... C'était vraiment pas son jour à la Sauvageonne ... Puis le regard se glisse sur un petit tas juste à côté se la besace et un sourire vient se glisser au coin de ses lèvres. La senestre s'avance jusqu'à lui et en prélève une petite partie, avant que, lentement, le corps se relève tandis que la dextre serre la besace fermement.

J'sais pas si j'dois vous l'dire Sieur l'encouronné ...

Léger rire nerveux qui s'échappe de la brune qui lui présente toujours son dos. Quand enfin elle pivote lentement sur sa dextre pour lui faire face, les yeux se plissent pour évaluer au mieux la cible.

J'vous la laisse ... Cadeau du Comté ! Et ça ... C'est d'ma part ... Pour avoir manqué d'm'écraser !

Et joignant le geste à la parole, le bras senestre est envoyé vers l'avant pour que la main libère son projectile odoriférant. Mélange de musc, de paille et de foin digéré et putréfié.
Profitant de l'effet de surprise du crottin frais s'écrasant sur les nobles étoffes, la Sauvageonne déguerpit sans demander son reste, dévalant les ruelles pictaves aussi vite que ses jambes le lui permettent, slalomant entre la populace encore hagarde.

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Baillant
Avant même que le Vicomte n'est eut le temps de se rendre compte que la gueuse lui avait lancé un répugnant projectile, cette dernière était déjà partie à toute jambes dans les rues de la capitale poitevine.

Prenant conscience de cela, Baillant partit au galop à la poursuite de celle qui était à coup sûr impliquée dans la prise du château. Le trajet dans les premières ruelles se fit sans encombres, et l'écart entre elle et lui ne cessait de se réduire, mais rapidement la foule devint plus imposante, l'obligeant à poser pied à terre, criant aux villageois :


Arrêtez là, peut importe le moyen, stoppez là !

Malheureusement la populace était plus intéressée par ce qu'il disait que par le fait de projeter la fuyarde au sol pour l'arrêter. Ainsi, le Baron de Mauléon partit à sa poursuite à travers la foule. Fort heureusement pour lui, il connaissait sans doute mieux les ruelles de la ville que la maraude, ce qui lui permit rapidement de prendre une certaine avance sur elle en anticipant le trajet qu'elle prendrait forcément.

Le plus dur fut de trouver le contrefort idéal pour assouvir sa vengeance. Mais après avoir cherché quelques instant il en trouva un parfaitement bien situé, juste en face d'un crottin de cheval sans doute semblable à celui qu'elle lui avait lancé. Ce tenant prêt, tapis dans la pénombre, il entendit les pas rapides de la pilleuse qui se rapprochait de lui. Lorsqu'ils furent assez prêt, Baillant tendit un bâton afin de la faire trébucher et s'étaler tout en lourdeur dans la surprise qu'il lui avait réservé.

Heureusement, plus par chance que par fin calcul, son plan fut un succès inespéré puisque la gueuse se retrouvait étalée de tout son corps face contre terre. Le Vicomte sortit de la pénombre, tira son épée et se plaça devant elle, son épée à hauteur de la tête.


Eh bien... à ton avis, que convient-il de faire désormais ? J'avoue hésiter entre te couper la gorge à l'instant même, ou à te porter au prévôt afin d'avoir son avis quant à votre devenir qui, d'une façon ou d'une autre, me semble fort compromis.

Quoiqu'il en soit, je ne suis eu aucune consigne quant au fait de devoir ramener quiconque en un seul morceau... Peut être devrai-je conserver un souvenir d'une de celle qui fut suffisamment simple d'esprit pour s'en prendre au Château du Poitou et espérer s'en sortir sans dommages ! Qu'en penses-tu ?


Baillant posa un pied sur le corps encore à terre de la gueuse afin de s'assurer que cette dernière ne prendrait pas la fuite à nouveau.

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Alara
[La loi du Talion ... Ou pas]

Elle galopait la brune, à bride abattue dans les rues encore ensommeillées de la ville, le claquement de ses bottes résonnant dans les ruelles étroites et sinueuses. Bousculant, si il le fallait, le poitevin encore embrumé de bière de la veille. Elle entendait les bruits des sabots derrière elle, ainsi que les cris d'alerte de l'encouronné, alors elle accéléra, se dirigeant vers la zone la plus côtoyée du marché, rendant impossible l'inégale poursuite à cheval.
Mais user de stratégie, ne dispense pas de se méfier de la répartie de son poursuiveur. Fort de sa connaissance de la ville, il ruse pour intercepter la brune orgueilleuse. Et c'est de la manière la plus majestueuse qui soit, que cette dernière termine vautrée dans le crottin bien frais d'un postier breton. Dans le vol plané, elle lâche sa besace qui s'ouvre et laisse s'échapper les autres trésor qu'elle s'était accaparée.


Humpf ...

Il faut avouer qu'elle l'avait cherché aussi ... Et là elle n'avait que la réponse à sa provocation. A vouloir trop jouer, on perd parfois ...
Et là elle avait perdu, l'encouronné la dominait de toute sa hauteur, pressant la pointe de son épée contre sa carotide palpitante sous le flot de sang que sa course folle engendrait. Il lui crache son fiel, la menaçant même de mettre fin à ses jours.
A peine impressionnée, même si elle sait qu'elle risque gros, au moins sa mort serait rapide et quasi sans douleur, mais c'est une toute autre idée qui lui trotte dans la tête.


V'seriez stupide d'me mettre à mort aussi vite ... V'retrouveriez pas l'reste de c'que je possède ... Y a p'tet même un truc susceptible d'vous intéresser ...

Elle esquisse un sourire narquois bien qu'elle soit totalement dominée, mais le risque en vaut peut-être la chandelle. Les Nobles sont tous des avares et l'appât de gain, de la richesse fonctionne assez bien. Le faste, le prestige, toute la vie des Nobles dignes de ce nom.

Mais pour en savoir plus ... M'faut la vie sauve.

La balle est dans le camp du Vicomte, la jeune arrogante priant juste, que si sa fin arrive, qu'il soit assez habile de sa lame, pour ne pas la rater. Après tout, elle avait osé mettre à mal la fierté poitevine et donc par essence, la fierté de cet homme.
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Baillant
[Ne jamais sous estimer le temps de..... réflexion]

La gueuse avait éveillé en lui sa curiosité naturelle, que possédait-elle donc de plus ? Il aurait pourtant juré que le calice qui avait roulé était l'objet le plus gros et sans doute de plus grosse valeur qu'elle avait en sa possession. Il réfléchit un instant....... deux instants..... trois instants.... bref, il réfléchit longuement !

Quand enfin, il eut finit de réfléchir, il attrapa la maraude par le bras gardant son épée sous la gorge de cette dernière.


Bien, je t'emmène voir le prévôt ! mais je ne garantis en rien de l'état dans lequel tu lui seras présentée.

Je me demande quel châtiment nous te donnerons une fois chez le prévôt, le bon sens me dit de couper une des mains d'une voleuse pour ne point qu'elle recommence, mais curieusement l'envie de te mettre à mort après avoir récupéré l'ensemble des biens me trotte aussi en tête. Je ne doute pas que tu nous diras où se trouvent les biens dérobés après être passée à la questionnette...


Enfin, une idée de génie lui traversa l'esprit.

Oh non, je sais, ne devrions nous pas en tout temps agir avec la morale ? Je pourrai donc te couper la main et laisser Aristote décider de si tu dois vivre ou mourir, non ? Enfin, je dois bien avouer que dans toute une vie, la plupart de ceux que j'ai vu dans cette situation se sont vidés de leur sang, plutôt que d'être sauvé par Aristote... Peut être aura tu plus de chance... Bon, je sais, tu te demandes si tu aura un procès ou non... surement que si, mais mes plans exposés ne sont jamais qu'une petite mise en bouche !

Le Vicomte était partit dans un monologue, où il tirait tout un tas de projet sur la comète, ne laissant même pas le temps à la pilleuse de répondre, de toute façon son avis ne l'intéressait pas vraiment. Après quelques minutes encore de monologue, il se retrouva dans la porte du bureau du Prévôt, il frappa dessus et s'écria.

Ola Bourrea... hmm... Prévôt ! J'ai du travail pour vous !!!

Désolé du retard pris dans le RP

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Alara
[La patience est amère de vertu ]

Et le temps s'égrène comme les fines particules de quartz issues de la désagrégation des roches (tout ça pour pas dire grain de sable et éviter d'égrener des grains ...). Temps en suspend qui semble une éternité aux yeux de la brune, dont la gorge flirte dangereusement avec le fil de la lame vicomtesque à chaque battement de coeur.

Inspirer ! Expirer ! Mais surtout calmer sa respiration pour atténuer le flux sanguin qui fait sournoisement palpiter la carotide. Elle en a connu d'autres la sauvageonne mais mourir bêtement de la sorte, elle préfèrerait éviter. La mort n'est rien loin des champs de bataille .. Sans saveur, sans panache.

Et là la petite voix intérieure de dire : Bon alors il se décide l'encouronné ?! On a pas que ça à faire hein !


Tic-tac ... Tic-tac ... Tic-tac ... Attention ... Connexion !

Le Vicomte semble enfin reprendre vie, agrippant le bras de la sauvageonne qui grogne sous la contrainte. Le tranchant de la lame toujours menaçant, elle abdique. Et avance au gré des indication de son "veneur"

Longue litanie monocorde du Noble.
Pas qu'elle ne puisse pas répondre la brune, mais surtout pas l'envie. Enfin si l'envie était là, mais elle gardait malgré tout un minimum de jugeotte et ne cherchera pas à aggraver son cas.

La marche est longue et pénible à travers les ruelles. Et puis enfin, ils arrivent à l'annexe du château où le Noble se met à brailler comme un poissonnier vendant son poisson pas frais, quémandant le Prévôt.
La brune siffle alors entre ses dents :


P'tain z'êtes obliger braire comme un âne ? M'avez bousillé les esgourdes ...
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Allydou
Quoii !?! J’suis occupée ! Allez voir ailleurs si j’y suis !! J’ai déjà du boulot !!!!

Rien n’y fait, ça cogne et ça cogne encore sans discontinuer.

C’est pas bientôt fini de tambouriner à ma por..

A la volée, ladite porte est ouverte sur une Allydou des mauvais jours. Un peu normal vu les circonstances, l’humeur n’est pas à la plaisanterie ni aux visites de courtoisies d’ailleurs.
Depuis la veille rien ne va plus. Ca court partout, ça se croise dans tous les sens.

Plus officiellement prévôt puisque le conseil a été renversé, mais maintenue en place par la régente, la brune essaye de parer au plus urgent. Et essayer est bien le bon mot là…

Oui mais bon…. Va peut être falloir qu’elle se modère quand même parce que devant elle, c’est pas le premier bouseux du coin. Déjà que « soi disant » elle râle tout le temps, c’est pas encore cette fois qu’elle passera pour quelqu’un de mesuré.


Oh... Veuillez me pardonner Vicomte, j’ai cru que… Bref.
Qu’est-ce qu’elle a fait celle là ?


Regard de biais vers la brune, se doutant qu’elle avait du magouiller quelque chose de pas net, sûrement en rapport avec les pilleurs, pour se faire offrir une pareille escorte jusque là.
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Seigneurie de Maillezais
Baillant
[Bureau du prévôt... toutes des râleuses !]

A peine eut-il terminé de parler que la mécréante se sentait obligée d'en rajouter, malgré un léger coup qu'il lui porta derrière le crâne il entendit crier encore plus fort. S'apprêtant à frapper de plus belle sur la maraude, il prit conscience que ces jérémiades venaient en faite du bureau du prévôt... Il aurait du s'en douter, le jour où elle ne râlerai plus c'est sans doute qu'elle sera morte.

Ses pensées s'égarèrent un instant, se questionnant sur le fait de savoir si une femme alliant le sang froids et la vivacité d'esprit avait déjà existé. Au cours de ces rencontres il en avait rencontré qui râlent souvent mais avec qui il pouvait être intéressant de discuter ; et d'autres qui ne disent presque rien mais qui était de vrais cruche. A croire qu'elles ne savent pas faire dans la demi-mesure...

Enfin... voila que le prévôt ouvrit la porte et se confondait en excuses, ça aussi les femmes savaient faire, c'était même étrange cette habilité qu'elles avaient à le faire de façon à être pardonnée à l'instant. Le Vicomte avait remarqué que les hommes s'en sortaient beaucoup moins bien dans ce domaine, sans doute la raison pour laquelle il ne s'excusait jamais, simple gain de temps pour le même apport final.

Bon, les choses allaient peut être devenir intéressante, il devait bien trainer quelques machines à tortures dans le bureau du prévôt, il y avait même fort à parier qu'elle s'en servait fréquemment quand quelqu'un la contredisait trop souvent.


Hmm... Bonjour Dame prévôt, quel charmant heu... accueil ?

Je vous amène cette bougresse que j'ai croisé à l'entrée de la ville les bras chargées de richesses dont je jurerai qu'elles viennent de notre château.
Je ne suis pas encore trop aux faits de la situation, mais je gagerai qu'elle ne les aura pas obtenu honnestement.
Néanmoins, je ne voudrai pas donner trop de travail inutile au procureur avec un procès long et à l'aveuglette, peut être pourrions nous la soumettre à la questionnette avant que vous ne constituiez le dossier ? Des avoeux ne sont jamais de trop qu'en pensez vous ?

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Alara
[Qu'est-c'qu'vous dites ? J'entends pas bien !!!!]

Les pavillons de la brune vrombissent encore sous les braillements poitevins. Il semblerait que ce soit la mode du moment.
Entre le Vicomte qui beugle et la prévôt qui gueule, la voilà vraiment bien lotie ... Et pour sûr qu'entre ces deux là, elle risque de finir sourde avant l'âge. D'ailleurs les acouphènes se font déjà ressentir, entre bourdonnements sourds et sifflements aigus.

Pour couronner le tout, la voilà qui prend un coup sur le carafon pour avoir osé grogner contre celui qui se prenait pour un cerf en plein ruth en bramant à tout va.
C'était vraiment pas sa journée.

La porte s'ouvre sur une espèce de hyène hirsute en plein ricanement*, preuve d'une grande agitation ou excitation aller savoir ...

Cerf, hyène ? Hyène, cerf ?

Ce n'est pourtant pas à la vision des bois absents que la "femelle" est impressionnée, toutefois, celle-ci se calme, prenant un ton plus posé et une attitude plus pondérée.
Regard négligeant vers la prisonnière du jour, fièrement présentée par l'encouronné donc l'égo risque de gonfler encore un peu plus ...

Et blabla et blabla ...

Long soupir de lassitude.


Nan mais 'tendez là ... Vot' château, l'était ouvert en grand. C'pas moi qu'ai enfoncé les portes ...
C't'était à tout vent. J'ai cru qu'c'était journée porte ouverte moi ! Pis en plus tout l'monde sortait avec d'gros sacs ou des charrettes, alors j'n'ai profité aussi avec quelques babioles ... Trois fois rien ...

Prochaine fois faites mieux garder c'château ... J'y peux rien moi si z'êtes pas compétents ...


De mauvaise fois la brune ? Mais non juste réaliste. Les choses de grande valeur ça se met sous clef et surtout sous bonne garde. Et la veille au soir ce n'était pas le cas !

Et puis c'est bien connu : Le poisson ne voit pas l'hameçon, il ne voit que l'appât ; l'homme ne voit pas le péril, il ne voit que le profit.**
Rhaaaaaaa les satanées restrictions budgétaires en vue de faire des économies ... Voilà ou ça mène !


Chuis innocente m'dame !

* Ricanement => cri de la hyène
** Proverbe mandchou

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