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[RP] Une destinée entremêlée.

Ashikaga_yoshimasa
Sorte de Suite du RP: "Et les Clans s'allièrent" mis à part pour ne pas alourdir.


Complexe, et tortueux. L’être humain est comme un chemin sinueux aux multiples croisements. Que se soit dans ses vérités déclarées comme ses plus profonds secrets. Il lui faut toujours nourrir cette part d’ombre, son « moi » caché qui nous fait honte ou que l’on chéri, parfois les deux à la fois. Mais vient souvent le jour ou la vie éprouve le besoin de se confesser. Toutes ces blessures passées et à venir. Si l’adulte et le sage préfèrent se taire affaiblis et meurtris. L’enfant est poussé par cette vie à fouiller dans le tréfonds de ses entrailles. Il veut savoir, doit connaître pour se reconnaître.

Que le détenteur du secret soit mort ou dans la vieillesse, il n’est pas le seul à porter ces sillons. Des traces qui se rejoignent dans d’autres vieilles âmes. L’histoire laisse des traces, des indices pour permettre à la vérité souvent douloureuse d’être libérée. Permettre à ce que les blessés soient consolés et que les larmes retenues coulent enfin. Elle est de ceux là, dont la vie pousse encore en elle vers la vérité mais moins qu’avant. Son passé l’ayant déjà comblé de secrets mais son poids est encore léger et son futur l’attendant au tournant, elle aussi aura à cacher jusqu'à sa vieillesse l’une des plus grandes douleurs qu’une femme peu subir…

Allant et venant, encore et encore… Mouvements réguliers et caresses humides de l’eau sur le bord… La mer chuintait et la lente mélodie rythmait les pensées de la jeune femme. Face à l’océan, debout au milieu de la plage, les yeux fermés et le visage offert à la brise salée. Sa chevelure tentait de s’échapper par mèches de sa coiffure guerrière et endossée de son armure, Yoshimasa, laissait baigner son visage aux traits si durs. Malgré les neiges, le soleil sur l’île se faisait plus chaud qu’en Oda où Nakatsugawa se trouvait dans les forêts plus en hauteurs. Sa peau en trahissait d’ailleurs sa lignée purement continentale par sa blancheur lunatique. Cependant une ombre s’y mêlait, faisant ressortir l’éclat particulier de son regard lorsqu’elle ouvrit les yeux sur le ciel.

Un bruit de gorge attira son attention et se retournant, elle interrogea du regard Genshi Goretirasu, une Sentinelle de Sable. On les appelait aussi les Rodeurs ou les Sable et Or conformément aux couleurs du Shogunat. Revêtu de noir et le Paulownia d’or ornant leur coiffe qui cachait leur figure lorsqu’ils se trouvaient directement attaché à sa garde publique. Créés à partir de légendes, ils étaient les Sentinelles de Sable, l’élite du service de renseignement du Shogunat et c’est ceux-ci qui l’accompagnaient lors de ses déplacement en terres inconnues et particulièrement quand une guerre avait lieux sur celles-ci. Atsuhito se trouvait aussi à son coté, un peu plus en avant révélant son grade plus élevé. La Sentinelle prit la parole tandis que le Kiba-Gumi restait silencieux et la tête humblement baissée.

Genshi : Il n’y a pas eu d’autre réponse revenue d’Oda Honorable Seii’. Seule celles du Seigneur Sanada et d’Ashikaga-sama, votre nièce renvoyée par la voie du ciel. Aussi, le Seigneur que vous espériez rencontrer demeure dans le secret de son Shiro par des affaires urgentes qui semblent aviver les allées et venues en son Domaine.

- Bien… Arigato Genshi, nous abandonnerons donc cet espoir. Veil à trouver où demeure en ce moment le Seigneur Sanada, et lui transmettre que je désir être reçue par lui. Vous pouvez disposer.

Faisant quelques pas qui s’enfonçaient dans le sable, la jeune femme eut un fort léger sourire qui révélait combien il lui était agréable de connaître ce moment de légère aventure. Alors que Genshi s’en était allé, elle se mit au niveau de son fidèle guerrier, son regard se perdant sur l’horizon avant de revenir sur lui. Sa main vint se poser sur son épaule avec amitié, lui mandant en silence qu’il pouvait relever fièrement le menton et se comporter comme son ami et non comme son serviteur.

- Et si nous allions gouter le Saké Otomien dans l’une des tavernes de Nakatsu Atsuhito-kun ?
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Atsuhito
"Cela ne pouvais arriver dans notre fôret..."

Le sable...Il se glissait partout, surtout entre ses doigts de pied. Le jeune Kiba Gumi, menton baissé, était préoccupé par le faite que les ennemis de son Maitre puisse avoir autant de faciliter à se glisser auprès d'elle. Il se devait de défendre Yoshimasa au prix de sa vie et il fronça imperceptiblement les sourcils quand il entendit que le voyage devrait s'éterniser, augmentant les risques qu'elle encourait.

La chaleur de la main qui venait de se poser sur son épaule venait d'effacer quelque peut son inquiétude. Il releva la tête et à l'écoute des paroles de son Maitre, il l'inclina a nouveau respectueusement, en profitant pour cacher un léger sourire.

-Avec grand plaisir Yoshimasa-sama, je suis certain qu'un saké bien tiède saura nous réchauffer.

Ils partirent tous deux à la recherche d'une gargote pas trop bourrée de monde...ou du moins, avec du monde pas trop "bourré".

Ouvrant la porte d'un établissement, Atsuhito lança un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce, évaluant les risques puis entra, tenant la porte à Yoshimasa.

Ils choisirent un coin en retrait, commandant chacun un saké, dans des coupes propres de préférence. Atsuhito ne pouvait s'empêcher de surveiller les clients et de lancer un regard insistant sur ceux qui osait s'approcher trop près d'Ashikaga-sama. Même si elle savait parfaitement se défendre, une femme en gargote attirait souvent les ennuis malgré elle.

"-Hey mais lâche moi gros tas!"

Atsuhito porta soudain son attention sur la voix particulière qui venait de s'élever, une femme devait avoir manifestement besoin d'aide, il se retourna sur une scène des plus étrange: accoudé près du comptoir, il vit deux hommes, un à moitié avachit (manifestement le "gros tas") tenant un autre par le poignet, beaucoup plus frêle, sans doute un adolescent ainsi qu'une femme au look incertain collant se dernier. Tous ce petit monde ,dans un état déjà fortement alcoolisé, s'envoyaient des mots les plus raffinés afin d'échanger leur animosités respectives.

"-Baaahhh, tu crois que j'ai pas vu? Qu'es-ce tu touche à ma gonzesse? Heiinnnn??? Et toi!, viens par là!"

Et c'est avec "grâce" que le tonneau de saké ambulant relâcha sa prise et saisit la femme par la taille, la décollant du jeune homme.

"-Laisse moi! T'es qu'un gros porc puant, j'aurais du demander plus quand j'ai accepter de me marier!... Regarde".

Elle montra l'autre homme d'un doigt incertain, pointant à la fois sur lui et sur une bonne moitié de la salle.

"-Il est si mignons avec ses jolies cheveux noirs et son visage d'amour..."

Elle lança un baiser dans le vent, escorter sans aucun doute par un haleine à faire fondre le gong de bronze du domaine Ashikaga au jeune homme manifestement gêné.

Le kiba Gumi se retourna vers Yoshimasa:

-Sauf votre respect, Il serait peut être judicieux de ne pas s'éterniser ici...
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Katsumoto
Le seigneur de guerre qui évacuait a Nakatsu,se promenait dans les rues de la ville de Nakatsu.Le temps de prendre des bricoles et saluer ses amis qu'ilil ne reverrait jamais.Cette journée était plutôt chaude comparer aux dernières journées qui s'étaient annoncée assez froides.On le prévenait dès que des navires souhaitaient accoster.Ainsi,il pouvait planifier son départ pour Uchi,ou du moins,ce qu'il en reste.Sa famille était loger dans la maison d'une famille bien aimable et toujours entourée de gardes.Le temps étant frais,Katsumoto sortit a l'extérieur respirer l'air pure du matin.Il se dirigea vers les chemins qui étaient encore en état désastreux,accompagner de gardes.Soudain,le pêcheur qui devait l'avertir en cas d'arrivée de navire fit son apparition.Voilà qu'un drôle de navire bien décorer avait accoster et qu'une femme d'une étonnante prestance en était descendu.Pensif et curieux,le seigneur se rendit au port de Nakatsu.Le chemin en ruine l'obligeait a faire plusieurs détours.Mais une fois arrivé a la plage,le seigneur se fit dire que les gens qui étaient descendu du navire étaient partis vers la ruée des gargotes.Le seigneur ouvrit donc le chemin et tenta de fouiller toutes les gargotes et il finit enfin par trouver 2 étranger pas d'ici,richement vêtu et quelque peu surpris de la situation dirait-on...Mais bref,sa suzeraine,a Nakatsu.Exceptionnel!Sans tarder il se rapprocha de Yoshimasa-sama et s'inclina devant elle.

- Bienvenue Yoshimasa-sama,bienvenue a Nakatsu...Vous ne devriez pas être ici,l'endroit est trop peu sur...

Tournant la tête vers son fidèle garde Atsuhito-san,il lui adressa un sourire et un hochement de tête en guise de salut amicale.

- Laissez moi vous offrir une cohorte de mes gardes!J'insiste vraiment,je ne peux vous laisser vous promener a Nakatsu sans être sur que votre grandeur ne sera pas en sécurité!

Se tournant a nouveau vers Atsuhito.

- Mes gardes seront sous vos ordres le long de votre visite.Ce sont des samurais spécialement entraîner au combat,ils connaissent leurs métiers.Ils forment l'élite de ma garde.Utilisez les pour protéger Yoshimasa-sama!

Sur ces mots,le seigneur ordonna a un détachement de ses gardes de se placer du côté de sa suzeraine.

- Vous comprendrez que ceci n'est que par pure mesure de sécurité,je ne saurais tolérer que vous soyiez attaquer par les résistants...Surtout qu'avec ces vêtements...Les truands ne manqueront pas de tenter de vous détrousser...
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Chigiru_ashikaga
De longs mois s'étaient écoulés depuis la mort de son père. De longs mois passés à errer sous cette apparence d'homme, à parcourir les routes du kuni en profitant de son anonymat. Et voilà qu'aujourd'hui, alors qu'elle voulait se reposer tranquillement en sirotant une jarre de saké dans une petite gargote méconnue, après plusieurs jours de voyage, elle arrivait encore à se fourrer dans des pétrins pas possible. Et pourtant elle n'avait rien fait pour !

"-Il est si mignon avec ses jolis cheveux noirs et son visage d'amour..."

Hé oui... Elle était mignonne en homme aussi hein ? Enfin toujours est-il que le couple d'ivrognes n'allait pas la lâcher de si tôt. La femme ne voulait que sa protection, quant à l'homme il voulait la voir morte. Pas qu'elle ne sache pas se défendre et elle ne doutait pas qu'elle aurait l'avantage face à ce tonneau de saké, mais ça l'embêtait de laisser trainer des cadavres derrière elle. C'est que c'était pas bon pour l'anonymat. Et puis elle n'était pas sure non plus que ses parents seraient très fiers de savoir qu'elle adoptait pareil comportement.

Or, aujourd'hui, ce comportement allait changer. Elle ne le savait pas encore, mais son passé venait de la rattraper. Elle avait fuit, comme une lâche, et la vision de sa soeur allait brusquement lui remettre les idées en place : un Ashikaga fait toujours face à son destin.

"-Sale porc puant ! Retourne donc t'occuper de tes bâtards ! Et laisse ta femme se divertir un peu... Avec moi pourquoi pas..."

Un sourire en coin, provocateur, Chigiru lorgna un instant le poivrot avant de s'en détourner pour observer sa femme. Elle s'inclina et s'excusa.

"-Pardonnez mon comportement et mes mots. Mais méfiez-vous quand même de votre mari des fois qu'il porte la main sur vous. Va falloir être plus conciliante à l'avenir, c'est le rôle des femmes..."

Puis sans un mot de plus, la jeune femme, sous son apparence d'homme, s'écarta du couple, sa jarre de saké à la main et alla s'installer plus loin. Un verre. Deux verres. Et voilà qu'elle retournait un peu son attention sur le reste du monde. Or un groupe de personnes particulièrement bien habillés lui avait tapé dans l'œil. Qui étaient-ils ? Quelques secondes à les regarder et ses yeux s'écarquillèrent. La femme, celle qui semblait être la chef, celle autour de qui plusieurs hommes vêtus d'armures tournaient, cette femme là, elle la connaissait bien... C'était sa soeur.
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Ashikaga_yoshimasa
    Une arrivée des plus inattendues s’interposa entre elle et la scène que lui désignait Atsuhito. N’ayant qu’entraperçue un morceau de menton qui lui fit légèrement hausser un sourcil. Mais Katsumoto était maintenant face à elle, lui offrant une protection. Se gardant de froncer les sourcils, elle se leva droite et le salua simplement. Un œil à son vêtir et lui répondit :

    - Je suis en armure… Une armure certes bien fort ornée mais je doute qu’avec nos allures de bushi l’on se risque à nous détrousser ou se confronter à ma personne. Et puis…

    Sa main vint se poser sur l’épaule de son compagnon. Le Kiba-Gumi veillait bien sur elle et son adresse n’était plus à prouver. A eux deux, ils pouvaient affronter bien des adversaires.

    - Atsuhito n’est pas ignare en l’art du combat.

    Les voix se faisaient entendre plus fort et cette fois Yoshimasa, trop interpelée, décida de renvoyer l’homme avec les respects qui lui était du.

    - Je vous remercie pour votre attention Hosokawa-san, j’entends vos paroles pleines de sagesse.

    Elle s’inclina puis s’excusa :

    - Pardonnez-moi mais…

    S’écartant légèrement pour voir derrière lui, la jeune femme s’avança en fixant le… « Jeune homme ». Se retournant ensuite vers Hosokawa, elle fini sa phrase :

    - Je dois voire quelqu’un. Veuillez m’excuser, j’espère vous revoir tantôt.

    Le saluant une dernière fois, Yoshimasa s’avança donc et leurs regards se croisèrent. Deux regards identiques, qui trahissait leur affiliation. Un sourire à la fois tendre et moquer, une expression amusée… Croisement des bras sur son poitrail et elle lança.

    - Je crois que j’ai un derrière à botter… Que fais-tu ici et dans cet espèce de freluques ?!

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Chigiru_ashikaga
Les yeux toujours écarquillés, Chigiru regarda avec effroi sa soeur se lever et prendre congé. Pas bon tout ça, pas bon. Elle était repérée c'était SUR ! Le jeune homme ou plutôt femme abandonna prestement la jarre de saké sur la table et se levait déjà pour filer quand la voix s'éleva, sans appel :

- Je crois que j’ai un derrière à botter… Que fais-tu ici et dans cet espèce de freluques ?!

- Ha... Vous devez vous tromper de personne...

Chigiru avala sa salive et releva la tête. Non, nulle échappatoire de ce côté. Elle allait bel et bien devoir s'expliquer. Alors l'Ashikaga prit une grande inspiration et ouvrit de nouveau la bouche. Pas le temps de choisir les bons mots, pis elle avait jamais été très douée pour se tenir en public. Alors là, un discours d'excuses improvisé, il pouvait rien lui tomber de pire sur le bout du nez. Et le tissu de paroles décousues tomba :

- Je suis désolée de t'avoir fait croire que j'étais morte ! J'ai profité de l'incendie de la ville et je suis partie en suivant les domestiques ! Mais je vais revenir hein ! C'est que j'vous avais perdus aussi ! Heu... Je suis à tes ordres Shima-chan. Enfin, plutôt à ceux de Shimi-kun... Heu sama... Ha...

La jeune femme soupira et grimaça sans pouvoir sans empêcher. C'était si nul ! Mais au moins elle avait donné le meilleur d'elle-même... Enfin le meilleur dans ce type d'exercice du moins... Elle s'inclina donc bien bas comme le voulait le protocole et s'excusa de nouveau, tentant d'user des formules qu'il fallait, de se rattraper... Allez quoi ! N'importe quoi pourvu que ça marche et que Shima lui en veuille pas trop !

- Heu... Gomen nasai Ashikaga-sama... Ou euh... Taishogun... Erf...

Elle releva la tête, penaude, et offrit un demi-sourire à sa soeur. Son regard exprimerait bien plus que ses mots maladroits le regret qu'elle avait de s'être enfuie en abandonnant ses responsabilités. Pourtant, elle s'était bien accoutumée à sa condition masculine et n'avait pour le moment aucune envie de s'en défaire. Même si elle n'aurait pas trop le choix si la seii taishogun lui demandait de retrouver une tenue de femme. En plus, elle ne savait même pas ce qui s'était passé, ni que c'était Shima qui avait pris la tête de la famille, ni qu'ils étaient partis en Oda... Ni rien du tout ! Elle avait beaucoup de choses à rattraper.
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Ashikaga_yoshimasa
Clic

    « Tu pensais que ce serait bien
    Tu pensais que ce serait mieux
    Je me demande comment cela aurait été
    Si tu étais restée, si tu ne m’avais manqué
    Je n'ai jamais vraiment compris
    Pourquoi c'était moi, pourquoi c'était toi
    Et tu es partie… »

    Deux petites filles, pieds dans la boue, mains et figure crasseuse, sourires qui s'échangent, doigts qui s'entremêlent et elles tournent en rond, tête penchées en arrière, ondulation de crinières. L'une est plus petite que l'autre, c'est Yoshimasa. Plus fragile à ce qu'il paraît, trop influençable aussi... L'autre plus grande, plus robuste. Qui savait l'embarquer dans milles aventures plus grotesque les une que les autres... Deux petites filles, l’une noble c’est Yoshimasa, l’autre bâtarde. L’une rêvant de liberté, l’autre s’en emparant.

    Deux jeunes filles, pieds encrés dans le combat, mains et figure disciplinées, sourires se défiant, doigts qui entrainent la lame et elles tournent en rond, têtes abaissée et regards fixes. L’une est plus petite que l’autre, c’est Yoshimasa. Moins fragile, impulsive à ce qu’il paraît… L’autre plus grande, plus hargneuse. Qui se confronte à sa demi-sœur dans une franche spontanéité. Deux jeunes filles, l’une dans une maîtrise et une grâce parfaite, l’autre dans une force et une dextérité phénoménale. Deux êtres se rapprochant et s’éloignant par le temps, le caractère et l’apparence.

    Deux jeune femme femmes, pieds orgueilleusement plantés, mains et figures se redécouvrant, doigts tenus avec réserve à l’écart l’une de l’autre, deux chevelures guerrières et deux vêtirs masculins. L’une dont la peau était d’une blancheur immaculée, est plus petite que l’autre, c’est Yoshimasa. Calme, froide et hautaine, elle n’est plus l’enfant volontaire mais elle a volé à sa sœur la sauvagerie d’un caractère buté et dominant. L’autre plus halée, plus grande et plus élancée a délaissé l’ingratitude de l’enfance volant à l’autre des traits gracieux et un port qui trahissait sa moitié de noblesse.

    D’un pas vif, Yoshimasa s’avança vers Chigiru, la fit reculer et assoir dans une approche menaçante. Les rôles s’inversaient, la plus petite prenant autorité et l’autre qui, éprise de trop de liberté, avait perdu sa souveraineté de sœur ainée. La main de Yoshimasa frappa le bois de la table prêt de sa sœur. Son buste penché vers elle et son regard braqué qui ne s’en laissait pas compter. Yoshimasa avait su il y a longtemps que la fille n’avait pas périt. Elle connaissait sa soif de liberté et taisant la sienne avait ignoré son abandon. Aujourd’hui il était temps que sa sœur reprenne sa place, sa dignité et revête ses responsabilités.

    - Je vois que ton oreille s’est penché sur quelques rumeurs, dit-elle narquoise avant de se pencher plus amplement et de souffler entre ses dents. Hai, ma… sœur. Tu as face à toi le Seii Taishogun et ce dernier t’ordonne de rentrer au Shogunat. Puis elle se redressa et lui tourna le dos pour revenir auprès d’Atsuhito mais après un pas, elle se retourna et lui ordonna : Sois à mon campement ce soir, tu reviens avec moi.

    Sur ces derniers mot, elle fit signe au Kiba-Gumi qu’il était temps de s’en aller.

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Chigiru_ashikaga
    Elle ne savait plus à quoi s'attendre. Allait-elle se faire taper dessus finalement ? Mince ce stress ! La mort s'il le faut mais pourvu qu'on en finisse !

    Chigiru sentait des gouttes de sueur glacée couler dans son dos et elle ne savait plus quoi ajouter de plus. Sa soeur reste froide, silencieuse, si distante. Et elle pétrifiée, incrédule, si... bête ! C'est que c'était bien pire que n'importe quel ennemi face à vous. La Shimasa, c'est une espèce très rare, mais une ça vous suffit amplement tant elle sait se montrer imprévisible. Et pour un guerrier... moui enfin une mais bon laissons, c'est pire que tout ! A en pisser dans ton hakama !!

    Ha la voilà qui s'avance justement ! La charge va être dévastatrice ! Chi a à peine le temps de regarder derrière elle, d'ailleurs elle en a pas le temps. Elle recule à petits pas rapides et trébuche, tombant sur une chaise, les yeux écarquillés face à ceux de sa soeur. Le poing taishogunal s'abat sur la table, faisant trembler à l'unisson le bois et la batarde qui ferme les yeux et se raidit en attendant le coup qui tarde à venir. Une ptite dernière volonté ? Oui mais ici c'est la dernière volonté du bourreau, pas du condamné, et elle est des plus inattendues :

    - Sois à mon campement ce soir, tu reviens avec moi.

    Chigiru n'en croit pas ses oreilles. Elle rouvre ses yeux pour les écarquiller plus encore. Son campement ? Mais... Non, pas le temps de s'appesantir sur des réflexions sans queue ni tête. La réponse, il fallait qu'elle donne la réponse.

    - Hai ! J'y serais ! ... Ashikaga-sama !

    N'y croyant pas encore, la femme dans son costume d'homme regarde sa soeur et son alcooliq... heu non acolyte sortirent et son coeur fait une embardée qu'il lui est pourtant peu commune. Tout à coup, elle se sent éprise d'une grande fierté. Et seule au milieu des inconnus restés en taverne, elle se lève brusquement et se dandine la poitrine gonflée.

    - Hé ! Si c'est pas du Ashikaga ça ! J'm'y trompe pas ça ! Une vraie de vraie et c'est presque grâce à moi tout ça ! Ha ha ha !!!

    Elle éclate de rire, toute seule dans son incompréhensible bonheur. Elle a retrouvé sa petite soeur, et elle ne la perdra plus. Un léger murmure franchit les lèvres souriantes de Chi alors qu'elle sort de la gargote :

    - Imoto-chan...

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Atsuhito
Clic clac


    Le kiba Gumi était resté debout depuis l'arrivée de Katsumoto et de ses troupes. Il avait suivit silencieusement la discussion, restant tête inclinée...jusqu'à se que Yoshimasa prenne poliment congé du Seigneur pour s'éloigner d'eux. Saluant respectueusement le maitre et sa garde, il se redressa lorsque ceux ci sortir de la gargote. Sourcil surélevé, une once d'incompréhension traversait ses yeux dubitatif sur la raison de cette esquive.

    Le "jeune homme"! Elle avait quitté un Seigneur de Guerre venant l'accueillir pour rejoindre...un mignon soiffard? Une grimace marqua son visage, les femmes étaient bien étranges, il ne comprenait décidément pas pourquoi elle était ainsi attiré par ce type d'homme. Un peu maigrelet, svelte, de long cheveux noir, un peu plus grand que son maitre et...

    *Nouveau rictus*

    Entre "lui", aux allures féminins et Yoshimasa, très masculine dans sa tenue et sa posture, la différence entre les deux individus était peu flagrante, hormis leurs origines bien sur: Ashikaga Sama gardait en tout temps une grand noblesse qui surgissait naturellement dans chacun de ses gestes, harmonieux et finement choisis, révélant malgré son armure une légèreté et une grâce qui... Atsuhito s'interrompit dans ses divagations, l'auteur du texte décidant qu'il avait fait assez de lèche pour aujourd'hui.

    Quand à l'autre homme? Rien, pas une once de noblesse, si ce n'est celle de ne pas essayer de boire et parler en même temps. Aucune tenue: jambes molles, dos recourbé et sudation importante, néanmoins l'air joué par ces genoux s'entrechoquant se mariait très bien avec celui jouer par ses dents tremblantes. Pourquoi était elle aller le voir? Surtout que si elle cherchait la compagnie d'un belle homme, elle aurait très bien pu rester à coté de son lieutenant(Nanmého).

    Inclinant très légèrement le visage, il tendit l'oreille, le bruit permanents s'élevant dans la pièce ne lui permirent pas d'entendre leur discussion. Pourvu que son maitre ne se soit pas amouraché de ce résidu de saké car elle était plus qu'autoritaire et savait ordonner sans qu'on lui laisse l'occasion de refuser. Le pauvre jeune homme en verrait alors de toutes les couleurs à moins qu'il soit encore assez sobre pour fuir mais à en voir sa façon de s'effondrer lourdement devant l'avancé de L'Ashikaga...certainement pas.

    Atsuhito sourit rapidement puis secoua la tête, reprenant son sérieux en voyant Yoshimasa se décrocher et revenir vers lui. Il s'inclina respectueusement à son passage puis se mit à la suivre. En sortant, Il jeta un regard sur le jeune homme, manifestement, ca ne serait pas le dernier.

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