Shirine
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complètement malade, Shirine rase les murs dans les rues dAnnecy. Cest quil ne fait pas bon sy promener depuis que la ville est redevenue savoyarde. Il fait sombre, il est tard. Encapuchonnée, cest aux aguets que la rousse passe de ruelle en ruelle, agile et silencieuse. Elle porte sa sica à son côté et tient fermement son poignard dans sa main droite, caché contre son flanc, sous sa cape, dont chaque pans sont maintenus refermés à laide de sa main gauche. Elle essaye de se rassurer ainsi, sachant pourtant pertinemment que si elle tombe sur une patrouille, il lui faudra mieux tenter de fuir quessayer de se battre. Cette situation lui rappelle sa sortie du couvent, à lépoque où elle a vraiment du se confronter aux dures réalités de la vie. Finies les escapades nocturnes sans dangers après le diner et avant de dormir dans un lit chaud Il lui avait fallut se trouver chaque soir un toit et chaque jours de quoi se remplir le ventre, tout en privilégiant la fuite au conflit lorsque ses charmes nétaient daucune utilité...
Soudain, des bruits de sabots surgissent derrière elle. Shirine avise un creux entre deux maisons et sy faufile, le temps de laisser passer la calèche. Elle colle son dos contre la pierre humide et retient son souffle. Elle écoute passer la voiture et la laisse séloigner avant de sortir la tête et de regarder à droite et à gauche. Mieux vaut être trop prudente
Elle reprend son chemin et arrive à destination sans mauvaise rencontre. La maison est petite et discrète. Un peu de lumière séchappe des fenêtres. Au moins il y a quelquun Après un dernier regard alentour, Shirine se penche pour ranger son poignard dans sa botte. Elle approche de la porte et lève la main pour frapper trois coups. Il se passe un long moment. Il ny a aucun bruit à lintérieur. Pourtant cest bien ici, elle en est certaine. Elle frappe à nouveau, et la porte sentrouvre, laissant apercevoir un il gris cerclé de rides.
La personne reste silencieuse et plante son il dans ceux de la Sicaire, qui se sent soudainement mal à laise.
Euh Pardon On ma dit que tu étais guérisseuse et
On sest trompé !
Le ton est sec et la porte se referme. Par pur réflexe, Shirine avance son pied pour bloquer le battant.
Attend sil te plait Cest Tancrède qui menvoi Je peux voir personne dautre Et cest très important
Lil reparait dans lembrasure et la porte souvre un peu plus. Alors une vieille femme lui fait face. Minuscule, ridée à lexcès, les yeux vitreux, ses longs cheveux de neige cascadent sur ses épaules voutées. Elle jette un coup dil dehors et sécarte pour laisser entrer la rousse. La porte se referme brusquement derrière elle.
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