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[RP] Deux courges en goguette!

Linon
La foule grossissait, les badauds commentaient, se poussaient mutuellement pour mieux voir, quelques mines patibulaires se mêlaîent aux quidams, un troubadour se lançait même dans une improvisation malheureuse de l'incident, le scandale menaçait...

Linon considéra l'ensemble bien ennuyée. Johanara était une noble en vue, membre du conseil, proche du comte, avec probablement autant d'amis que d'ennemis qui seraient ravis de s'emparer de l'affaire pour lui nuire, sans parler des voleurs toujours à l'aise dans les foules. Malgré leur échange de gifles, les deux femmes étaient effectivement très proches, et Linon ne voulait pas voir son amie exposée à un quelconque risque ou scandale.
*bon, ça suffit*

Noiraude, étudiante en médecine, certes, mais surtout Prévôt des Maréchaux, présentait à Jo la preuve qu'elle faisait bien partie du conseil d'Armagnac et Comminges. Linon lui glissa quelques mots.

Noiraude, regarde autour de nous, je n'aime pas cette foule, c'est mauvais pour Jo. Nous allons l'emmener à l'abri des regards, dans l'auberge au coin de la rue, afin de la soigner et quelle se repose...


La jeune femme chercha des yeux le Léopold qui tenait toujours le cheval et la mule...


Vous, là ! au lieu de rester planté là, emmenez ces bêtes à l'écurie de l'auberge du coin et veillez à ce qu'on s'en occupe. Nous emmenons votre maîtresse dans cette même auberge....


Puis elle se tourna vers Antoineleroy qui avait terminé de nettoyer la blessure et tentait d'expliquer à Johanara où et quand elle se trouvait.


Messire, pardonnez-moi d'interrompre, mais nous ne pouvons laisser la baronne ici, au milieu de la rue. Regardez autour de nous... Je propose que nous l'emmenions dans l'auberge qui est à côté, nous y trouverons le calme et l'intimité qui l'aideront peut-être à se calmer et à se rassurer... Allons-y je vous en prie... euh... je vais tâcher de lui expliquer...

Se tournant vers Johanara

Jo... j'ai compris que vous ne me reconnaissiez pas, je m'appelle Linon... et comme l'a dit Noiraude, nous sommes très proches quand vous êtes dans votre état ... normal. Essayez de me faire confiance un petit moment, nous ne voulons que vous aider. Regardez cette foule autour de nous, vous comprenez bien que vous ne pouvez rester ici, vous êtes trop exposée... Laissez-nous vous emmener dans cette auberge au coin là, vous y serez au calme pour reprendre vos esprits. Tout cela doit être si effrayant pour vous... Venez, je vous en prie...


Sans lui laisser le choix, Linon glissa la main sous le bras de la jeune fille et l'entraîna doucement vers l'auberge, accompagnée d'Antoineleroy et de Nk.


Le groupe entra dans l'auberge, Linon avisa le propriétaire et lui glissant une bourse pleine, exigea la meilleure chambre, un repas et du vin léger. Elle sourit à Marko attablé avec Lyllah, l'enfant dévorait quelque chose qui état couvert de crème ce qui lui dessinait de jolies moustaches blanches. Rassurée sur son appétit, car quand celui-ci va, tout va, elle gravit l'escalier vers la chambre, guidant toujours la jeune baronne.
Johanara
Johanara considéra un instant la foule d’huluberlus qui l’observait telle une bête de foire. Quelques rires moqueurs , ça et là des regards compatissants , et beaucoup d’incompréhension.

Relevant fièrement le menton , elle prit le parti de dissimuler son angoisse et de se montrer digne de son rang.

Le document qu’on lui tendit la laissa cependant pantoise.

Connétable? Fallait quand même être sacrément secoué pour la fiche à l’armée!
Le nom du Comte la fit sourire. Enfin un nom familier! Un proche parent du défunt fiancé de l’une de ses cousines. Allons bon , que faisait il en Armagnac celui-là?


On se dirigea vers une Auberge. Ou plutôt un bouge insalubre et miteux. Linon avait mis son bras sous le sien , telle familiarité de la part d’une roturière l’offusqua quelque peu. Mais sa cheville la lançait atrocement. Elle s’appuya sur la jeune femme , agacée par ce boitillement qu’elle ne se connaissait pas.

C’est alors que Léopold se précipita vers elle , brandissant une canne ravissante faîtes d’acajou et d’ivoire , surmontée d’un rubis.

« Ma Dame , ma dame , votre canne! N’allez point vous blesser! Poussez vous laissez moué voir ma dame! Tenez, vous l’avez faîte faire en Bourgogne , lors de votre voyage à Sémur avec Sa Grandeur notre Suzerain. »

Qu’était elle aller faire à Sémur avec le Comte? Observant l’objet avec minutie , elle écarquilla les yeux de stupeur tandis qu’un léger fard empourprait ses joues!

La canne d’Astérius! Bien sûr elle ne pouvait pas se douter , que le Duc ne lui avait pas accordé un seul regard alors de là à lui confier sa canne! Elle en avait simplement fait faire la copie conforme , encore une de ses lubies fantaisistes!

Serrant le pommeau entre ses doigts fins , elle se sentit rougir un peu plus. Avaient ils eu une aventure?

Relevant gracieusement ses jupons tâchés , la démarche rendue plus aisée par la canne , la belle Baronne gravit les marches , suivie de la petite troupe.

Ils avaient l’air inquiet. Elle les dévisagea quelques instants avant de s’asseoir sur la couche et dee s’adresser à la chambrière qui tapotait le traversin après avoir déposée quelques fleurs près du lit de l’invité de marque.


Fais moi parvenir quelques effets je te prie. Ce corsage plein de sang commence à m’indisposer sérieusement. Qu’on me fasse couler un bain. Au jasmin hein , ma peau ne supporte que le jasmin!
Ni trop chaude ni trop froide l’eau. Gare à toi si je me brûle!


Fais préparer quelque mangeaille, ce que ce taudis a de plus raffiné , je pense que ces personnes vont se joindre à moi.

Légère grimace soudain. Des mois qu’elle vivait en Armagnac… Mais alors… Pourquoi n’y avait il pas quelque bellâtre qui se revendiquait son fiancé dans cette pièce? Ou un amant officieux, un amour caché , quelque chose dans le genre qui était tout à fait dans ses habitudes?

Racontez moi un peu , quelqu’un sait ce que je suis venue faire en Armagnac? J’y suis heureuse ?
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Lyllah
Voyant le groupe accompagnant Johanara entrer dans l'auberge, Lyllah laissa quelques instants Marko devant sa pâtisserie - une chose dégoulinante de crème que la femme de l'aubergiste avait tenu à lui offrir - et les suivit dans la meilleure chambre. Sachant que la baronne était habituée à un certain luxe, elle monta le bouquet de fleurs qui ornait la salle commune pour le déposer sur la console près du lit. Cela lui valut d'être prise pour une vulgaire chambrière !

Citation:
Fais moi parvenir quelques effets je te prie. Ce corsage plein de sang commence à m’indisposer sérieusement. Qu’on me fasse couler un bain. Au jasmin hein , ma peau ne supporte que le jasmin!
Ni trop chaude ni trop froide l’eau. Gare à toi si je me brûle!

Fais préparer quelque mangeaille, ce que ce taudis a de plus raffiné , je pense que ces personnes vont se joindre à moi.


Lyllah grimaça... Certes elle n'était qu'une paysanne, mais tout de même, elle était propriétaire de sa modeste ferme, et de là à se voir traiter comme une domestique !
Elle grommela :

- Un bain, au jasmin surtout hein ! gnagnagna, non mais où elle se croit...

Un regard suppliant de Linon, de plus en plus inquiète pour la santé de son amie, la rappela à l'ordre. Bon, la brave femme de l'aubergiste qui avait tant gâté Marko devait bien être capable de cuisiner quelque chose de mangeable pour tout ce beau monde, et quand au bain, il attendrait ! Elle se prit soudain à espérer que l'irascible baronne aurait un nouveau trou de mémoire... En sortant commander le repas, elle s'approcha du médicastre :
- Messire, avez-vous besoin de quelque chose pour soigner la baronne ? Que peut-on faire de plus ?

Sur le palier, elle avisa Léopold, le valet de Johanara, et se souvint du corsage taché :
- Hé petit, cours chez ta maîtresse et rapporte-lui quelques vêtements propres... Si tu pouvais revenir avec une chambrière de chez vous, aussi... et, heu, du jasmin ?! Eh ben reste pas planté là, cours !

Le gamin, qui avait entendu parler d'un repas pour tout le monde, fit la moue mais détala d'autant plus vite qu'il espérait revenir à temps...

Redescendue dans la salle, elle demanda à la brave cuisinière ce qu'elle avait à offrir. La bonne femme leva les bras d'un air désespéré:

- Bon diou c'est qu'pour M'dame la baronne j'avons pas grand'chose de propre, ma foué... j'avons bien queuque restes de cochonailles, queque pains et queuque pâtés, et queque gâteaux aussi... Mais qui va payer pour ça, avec M'dame la baronne qu'a la tête à l'envers ?
- Montez tout et ne vous inquiétez pas pour ça, la baronne sera vite guérie, assura Lyllah, qui espéra ne pas parler trop vite, et surtout trouver quelqu'un pour payer...[/quote]
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Bélier poutreur n°11
Johanara
Tandis qu’en bas on s’affairait à préparer bonne ripaille pour satisfaire les envies gastronomiques de Madame la Baronne , ses domestiques se ruaient à létage , une pile de linge propre dans les bras.

La camériste, une jeune fille peu gracieuse mais pleine de bonne volonté poussa un cri en voyant l’état de sa jeune maîtresse.



Ma Dame! Vos cheveux! Une personne de votre qualité! Laissez moué vous coiffer !


Johanara reconnut Mathilde , l’ancienne chambrière de feu sa mère , et fut ô combien soulagée!

Ne sois pas sotte! L’heure n’est point à la coquetterie! Va donc voir en bas si l’on se charge du repas! Mon estomac crie famine! Tu viendras me conter après ce que nous faisons dans ce comté si loin de chez nous. Tu as amené quelque toilette présentable? Il faudra mettre ce corsage au feu , il est tout imbibé de sang.

Un jeune homme entra alors , à la suite de Léopold, l’œil inquiet et la mine blême , bien fait de sa personne . Se pouvait il que? Serait ce enfin un fiancé ou un compagnon chagrin et inquiet pour sa bien-aimée?

La Baronne s’agita , les joues empourprés , le regard trouble , c’est dire comme elle l’examinait. Elle jugea sa tenue modeste quoique fort seyante. Elle le salua du mieux qu’elle put , incapable de bouger , l’esprit tourmenté par mille questions . Il était jeune et vigoureux , fort beau , ce ne pouvait être que lui! Ce comté lui paraissait soudain moins déplaisant!

Il s’avança vers elle , les mains tendues. Elle fut pris d’un tremblement tel qu’elle en renversa le vase sur la console et que l’eau vint éclabousser la pauvre Linon tandis que les fleurs se répendaient sur la couche. Elle le fixait de ses grands yeux sans mot dire , quand soudain voilà l’aimable damoiseau à ses genoux! Effarouchée , déconcertée , elle se leva en poussant un cri perçant !

Linon , la regardait médusée , avant d’intervenir guoguenarde , le ton railleur :

Eh bien qu’avez-vous? Asseyez vous et donnez votre pied à Monsieur.

Cordonnier! C’était son cordonnier! Mortifiée! La belle avait en effet perdue une chausse lors de sa chute et on l’avait fait mander.

Consternée , Johanara regarda Linon qui prenait congé pour aller changer sa robe trempée par l’eau du vase. Un cordonnier! Bigre! Quelle méprise!

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Linon., incarné par Johanara
(Linon étant en goguette chez nos voisins , n'a plus accès au forum , je poste donc SON texte^^)


Linon riait sous cape de l'incident...

Voir la Baronne faire les yeux doux à un malheureux cordonnier et en faire tomber un vase témoignait en tout cas de la réalité de sa perte de mémoire. Mais valait le coup d'oeil et faisait presque regretter l'absence du troubadour qui en aurait certainement tiré un magnifique lai d'amour.

Mais sa robe trempée témoignait à son tour de l'exiguïté de la chambre et du nombre de personnes qui s'agitaient autour de son amie. Linon décida qu'il était temps qu'elle s'esquivât.


Jo, vous êtes entre de très bonnes mains. Reposez-vous un peu, le temps que l'on organise votre retour et que l'on fasse prévenir vos amis. Je rentre me changer, et ramène Marko chez nous. Je vous rejoindrais plus tard.


Au grand dam de Johanara, Linon se pencha et lui déposa une bise sonore sur la joue. Elle salua tout le monde rapidement et fila sans laisser le temps à la baronne de protester.
Linon., incarné par Johanara
(Linon étant en goguette chez nos voisins , n'a plus accès au forum , je poste donc SON texte^^)


Linon riait sous cape de l'incident...

Voir la Baronne faire les yeux doux à un malheureux cordonnier et en faire tomber un vase témoignait en tout cas de la réalité de sa perte de mémoire. Mais valait le coup d'oeil et faisait presque regretter l'absence du troubadour qui en aurait certainement tiré un magnifique lai d'amour.

Mais sa robe trempée témoignait à son tour de l'exiguïté de la chambre et du nombre de personnes qui s'agitaient autour de son amie. Linon décida qu'il était temps qu'elle s'esquivât.


Jo, vous êtes entre de très bonnes mains. Reposez-vous un peu, le temps que l'on organise votre retour et que l'on fasse prévenir vos amis. Je rentre me changer, et ramène Marko chez nous. Je vous rejoindrais plus tard.


Au grand dam de Johanara, Linon se pencha et lui déposa une bise sonore sur la joue. Elle salua tout le monde rapidement et fila sans laisser le temps à la baronne de protester.
Johanara

(Linon étant en goguette chez nos voisins , n'a plus accès au forum , je poste donc SON texte^^ )



Linon riait sous cape de l'incident...

Voir la Baronne faire les yeux doux à un malheureux cordonnier et en faire tomber un vase témoignait en tout cas de la réalité de sa perte de mémoire. Mais valait le coup d'oeil et faisait presque regretter l'absence du troubadour qui en aurait certainement tiré un magnifique lai d'amour.

Mais sa robe trempée témoignait à son tour de l'exiguïté de la chambre et du nombre de personnes qui s'agitaient autout de son amie. Linon décida qu'il était temps qu'elle s'esquivât




Jo, vous êtes entre de très bonnes mains. Reposez-vous un peu, le temps que l'on organise votre retour et que l'on fasse prévenir vos amis. Je rentre me changer, et ramène Marko chez nous. Je vous rejoindraisplus tard.



Au grand dam de Johanara, Linon se pencha et lui déposa une bise sonore sur la joue. Elle salua tout le monde rapidement et fila sans laisser le temps à la baronne de protester.
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Antoineleroy
Le médéicastre hocha la tête

" Vous avez raison, elle sera mieux ailleurs que dehors devant cette foule immense... "

Laissant faire Linon, il se chargea de faire reculer les gens

" Place, laissez passer, z'avez jamais vu ça? et ben circulez, y'a rien à voir! "

Sa main lui démangea à plusieures reprises, en effet il aurait bien mis une belle paire de baffe à certains badauds qui ricanaient de la situations...
Une fois à l'auberge, il laissa les autres faire tandis qu'il alla fouiller à la cave pour trouver un bon remontant, mais rien de bien beau pour la Baronne!


" Groumph! "

Il fronça les sourcils, voilà qu'il se mettait à groumpher comme la famille du Duc Persan...
Il leva les yeux au ciel puis remonta fouiller sa grande sacoche de médicastre. A sa grande surprise et son plus beau bonheur, il trouva une bouteille de vin rouge de Bourgogne. Il la déposa sur la table et s'activa pour aider les braves gens à faire un bon repas. Lui, en tant que boulanger/patissier, allait s'occuper de faire ses fameuses spécialitées, les belles tartelettes à la fraise!

Une bonne heure plus tard, le festin était prêt, et tout sentait bon. Il ne restait plus que la baronne. Le médicastre s'en alla alors vers la bouteille de bordeau puis laissa l'étiquette bien visible avant de la lire


" Nuit Saint Georges, des caves du Beau Cardinal, Pair de France "

Il était fier d'avoir été son ami durant son vécu en Bourgogne, et il commençait à se demander si tout le monde allait bien là bas. Astérius, Wolfar, Vaxiliart, ...
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http://domaineantoineleroy.forumpro.fr/index.htm
Johanara
Le souper était fin prêt.

Mathilde , fais leur savoir que j’achève ma toilette puis que je les rejoins à table.
Assure toi que les couverts sont propres et que la mangeaille est correcte.
Si tu juges du contraire , fais le savoir , et nous prétexterons un mal de crâne pour échapper à l’infâmie!


Petite révérence de la jeune domestique et la voila qui dévalait l’escalier . La Baronne quand à elle , examinait sa tournure tout en maugréant contre le petit miroir fêlé de la pièce qui ne lui permettait pas de se voir en son entier. Lissant les plis de ses vastes jupons , elle découvrit quelque billet , fort bien dissimulé dans la toilette que lui avait fait parvenir son laquais.
Qu’était ce donc? Dépliant la missive , elle reconnut immédiatement son écriture. Elle la parcourut rapidement , les yeux écarquillés par la surprise , la bouche en une jolie moue d’exclamation.

Allons bon! Une lettre de rupture! Et qui diantre était ce bourricot de Théophane dont il était question dans le billet?


Citation:
Cher Théophane.

Je vous écris depuis Lectoure où je passe un agréable séjour mais votre absence à mes côtés me pèse , bien que je m’y suis habituée à la longue…

Tout d’abord sachez mon bel ami , que je n’ai jamais douté ni de la passion que vous avez pour moi, ni de l’intérêt sincère que vous prenez à tout ce qui me regarde.

Le temps hélas a fait son œuvre creusant un fossé entre vous et moi qui me paraît infranchissable.

Le rouge si vif jadis s’est teinté lentement d’un tendre rose , et vous qui me connaissez mieux que quiconque , savez que j’ai en horreur les demi-teintes lorsqu’il s’agit d’Amour.

Je suis de ces femmes capricieuses qui ont besoin d’être cajolée sans cesse et entourée de mille attentions et vous êtes de ces poètes brumeux qui aiment l’idée de l’Amour bien plus qu’il n’aiment leurs amantes, c’est déjà fort appréciable en réalité que nos cœurs se soient accordés si longtemps.

Pardonnez moi mon bien-aimé et gardez moi une place en votre palpitant , je saurai me montrer une amie fidèle et sincère et avec le temps vous oublierez l’amante ingrate pour ne garder que la précieuse confidente.

Il n’y en a pas d’autre. Qui sait s’il y en aura à nouveau.

J’aimais tant vos fantaisies et vos longues mains nerveuses.

Je croyais avoir éprouvé les peines de l’amour mais le tourment inexprimable, celui qu’il faut avoir senti pour en avoir l’idée c’est de se séparer de ce qu’on aime, de s’en séparer pour toujours….
La peine qui m’accable reviendra demain , après-demain, toute ma vie! Mon Dieu, que je suis jeune encore et qu’il me reste de temps à souffrir…

Ne soyez pas chagrin…Me savoir l’artisan de votre malheur , vous déchirer le cœur de mes propres mains qui vous ont pourant tant chéries me serait insupportable.

Je m’aperçois qu’il est bien tard , et que j’ai écrit un volume , ayant le projet de n’écrire qu’un mot . Tel est le charme de la confiante amitié , c’est elle qui fait que vous serez toujours ce que j’aime le mieux.

Vostre Baronne.


M’enfin! Ventre saint George !

Elle avait écrite cette lettre quelques heures avant cette fâcheuse ballade à cheval…
Et ne l’avait point envoyée… Et à présent elle ignorait tout de cet amant , ce Théophoune!


Aparaissant dans la salle principale de l’auberge où un repas copieux l’attendait , la jeune Baronne l’air furibond , la missive froissée dans sa main , demanda aux convives :


Par la malepeste! Qui diantre est ce Théophoune????
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Lyllah
L'auberge était en grande agitation depuis que l'on y avait installé la baronne Johanara. Le jeune valet était revenu avec une camériste chargée de boîtes de rubans, et suivie de deux servantes qui transportaient tant de pièces d'habillement différentes que Lyllah n'avait pas eu le temps de toute identifier. Cette étrange procession avait disparu dans la chambre de la baronne, tandis qu'Antoine le médicastre, qu'on avait perdu de vue un moment, surgit pendant les préparatifs du repas en brandissant triomphalement une bouteille de vin de Bourgogne, qu'il déposa sur la table comme un trophée. A la vue de son évidente fierté, Lyllah espéra que ce vin aurait au moins le pouvoir de guérir l'amnésie de la baronne, quoiqu'elle ne voyait pas bien comment, mais elle n'osa pas interroger l'homme de science de peur de le froisser. Ce dernier avait d'ailleurs aussitôt disparu en cuisine, pour y préparer une tarte aux fraises... Un autre remède salvateur, peut-être ?

Une heure plus tard, on posait la touche finale au souper. Lyllah était en train de féliciter la femme de l'aubergiste, qui s'était mise en quatre pour préparer un festin, lorsque la porte s'ouvrit en grand. Interdite, elle vit entrer la baronne Johanara dont l'oeil étincelait de colère malgré sa nouvelle tenue, somptueuse, qui débordait de dentelles et de rubans. Elle n'eut pas le temps de se demander la cause de cette fureur, car la jeune femme s'exclama :


- Par la malepeste! Qui diantre est ce Théophoune????


Voyant que tout le monde baissait les yeux sans répondre, Lyllah se racla la gorge avant de répondre, le plus doucement possible :

- hum, mais je ne connais personne de ce nom, Madame... Est-ce un souvenir qui vous revient ? C'est certainement un très bon signe, n'est-ce pas, Monsieur le médicastre ?

Espérant calmer la baronne par l'espoir d'une amélioration prochaine de son état, elle chercha du regard l'appui du savant homme, non sans remarquer au passage que Mathilde la camériste était devenue rouge pivoine.
Noiraude
Noiraude avait suivi la petite troupe à l'auberge.
L'effervescente qui y règnait avait laissé la prévot impuissante.
Les gens de la baronne s'activaient à répondre aux moindres désirs de la rousse exigente.
ils avaient du mérite ces braves gens,car même amnésique la baronne n'avait rien perdu de sa verve.

Ce sentant inutile, elle décida d'attendre ,installer sur une table que le repas arrive.autant en profiter ce dit-elle cela lui éviterai de ronger encore une carotte crue dans sa boucherie.
Les fumés appétissants se dégageant de la cuisine eu tôt fait de lui mettre l'eau à la bouche.

Protestant de connaitre des nouvelles de la santé de la baronne, elle s'installa plus confortablement et se plongea dans les dossiers qu'elle avait dans sa besace.

Elle interrompi sa lecture en entendant la baronne arriver en criant à qui voulait l'entendre:


- Par la malepeste! Qui diantre est ce Théophoune????

Euh Jo,théophoune je ne connais pas mais je connais un Theophane qui est notre chambelan.
c'est lui que tu cherches ?

_________________
Cultivatrice de blé et maïs
Bouchere
Etudiante en médecine
Douaniere de Lectoure
Sage-femme
Prévot des maréchaux
Antoineleroy
Tandis qu'il commençait à faire les cents pas, il vit arriver la baronne qui criait :

' Par la malepeste! Qui diantre est ce Théophoune???? '

Le médicastre tenta tant bien que mal d'éviter de pouffer de rire mais il laissa s'échapper un ricanement perceptible.

' hum, mais je ne connais personne de ce nom, Madame... Est-ce un souvenir qui vous revient ? C'est certainement un très bon signe, n'est-ce pas, Monsieur le médicastre ? '

Antoine hocha la tête

" Disons que si la baronne pose la question c'est surement que les souvenirs ne lui reviennent pas malheureusement mais qu'elle a du entendre ce nom... Donc je ne dirais pas que c'est bon signe, cela conforte le fait que la mémoire est une chose difficilie à récupérer après un choc et nos médecines ne savent pas très bien comment faire! "

Il soupira

" Vous devez en effet parler de Sieur Theophane, dame Johanara, il est chambellan du Comté et c'était votre amant si mes informations sont bonnes... "
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http://domaineantoineleroy.forumpro.fr/index.htm
Johanara
Le regard contrit de la Baronne allait de l'un à l'autre. Qu'est ce que c'était que ces explications vaseuses?!


Euh oui merci bien hein au vue de cette lettre j'avais bien compris que ce n'était pas mon tailleur!!!

Mathilde, au lieu de rougir sottement tel un goujon trop cuit , parle donc! Toi qui est ma chambrière et qui a toujours les oreilles qui traînent partout tu dois bien en savoir plus !


La pauvre femme tressaillit et posa le plat qu'elle tenait sur la grande table.

Théophane de Varennes Ma Dame. Le Chancelier de not'comté et vot' compagnon d'puis quatre moués. Not'voisin , l'habite juste à côté d'chez nous. Me semble point que l'emploué du passé par le M'sieur médecin soit justifié , faudrait dailleurs prévenir l'pauvre homme d'votre état. Enfin moué j'dis ça , j'dis rien.

Quatre mois? Allons bon! Léopold ? Lâche cette miche et trouve moi donc ce Théophane et préviens le de la situation!

Je suis fort curieuse en vérité!


Pliant la missive avec soin avant de la dissimuler en son corsage , la belle s'installa à table, ravie de voir que la nourriture semblait mangeable.
Elle s'empara de la petite bourse de cuir attachée à sa ceinture et la plaça entre les mains de l'aubergiste qui venait la servir.

Merci bien ma brave! Mangeons à présent.

Tout en se remplissant la panse , la jeune fille n'avait de cesse de penser à ce Théophane.
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Theophane
Theophane crapahutait dans tous les sens au sein des ambassades, des absents, des malades, l'hécatombe animale de l'insuffisance effective. Préoccupé par ses affaires, intrigué par cette famille qu'il devait apprendre à connaître il n'avait pas eu le temps de rentrer à Eauze depuis plusieurs jours.

Il vit apparaître la tête bien connue de Léopold. Il ne comprit strictement rien de ce qu'il lui baragouina. Décidément ce rustre n'apprendrait jamais à lui parler correctement. Bien qu'il ne lui avait jamais demandé de l'apprécier, il aurait toutefois préféré être ne serait-ce que toléré par cette petite gens de sa compagne. Il réussit à saisir toutefois que quelque chose d'important était arrivé à Johanara. A tout réfléchir, tout pris qu'il était dans ses ambassades il avait une fois de plus sacrifié sa vie sentimentale. Ca pour sur, elle lui ferait remarquer et il allait prendre une rouste mémorable.

Il le suivit sans lui adresser la parole. Le bourricot de sa rousse semblait sans dessus dessous, le chancelier ne l'avait jamais vu dans cet état. Il craignait déjà le pire, imaginant quelque incident où elle aurait trouvé la mort, un brigandage... Il suivrait les brigands qui avaient causé sa mort jusqu'au delà de la porte des enfers, quitte à payer de son repos éternel pour atteindre sa vengeance. S'il découvrait le corps inanimé de sa Nara il tuerait un par un dans des douleurs inhumaines chacun de ceux qui auraient participé à son assassinat.

Il arrivèrent aux environs de Lectoure. Le chancelier vit là une foule de gens, certains qu'il avait déjà eu la chance de croiser d'autre non. Il voyait également une masse informe d'admirateurs lubriques absorbés par un spectacle seul réalisant l'exploit de les libérer de leur hébéphréno-catatonie. Il leur jeta un regard noir, prêt à leur sauter à la gorge au moindre faux pas. Il aperçut Antoine non loin, ça le rassura un peu, il n'avait pas la mine défaite qu'il aurait du avoir si elle avait du périr.

Et puis il la vit. Elle était comme à son habitude, toujours aussi rayonnante, si ce n'est une certaine expression d'évasion qu'il ne lui avait jamais vue auparavant. Il s'approche doucement, il ne comprenait pas ce qu'il faisait là, elle semblait être en plein forme, mangeant de bonne fourchette même. Il ne comprenait pas non plus ce que faisait cette foule qu'il commençait à redouter. La fureur de voir l'inertie du corps de celle qu'il aime faisait peu à peu place à la peur de voir quelque blessure fâcheuse, à l'idée d'un dernier repas avant les derniers sacrements...


_ "Nara?!"

La phrase sonnait encore dans sa tête. Un mélange d'inquiétude névrotique et de soulagement bestial était sortit tel une éructation incontrôlée, il se surprit lui même de cette vois qu'il ne se connaissait pas.
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Lyllah
Dans l'auberge, tout le monde dévorait avec bon appétit le festin préparé par la brave aubergiste. Les plats succulents se succédaient et faisait presque oublier à la compagnie la fâcheuse aventure de la baronne de Lignières...

Pour l'instant la conversation allait bon train, et l'amnésie de Johanara concernant tous les événements qui avaient pu lui arriver en Armagnac agrémentait de façon assez comique la conversation. Tous rivalisaient d'invention pour lui décrire les personnes qu'elle avait oubliées, et lui contaient des histoires tantôt vraies, tantôt farfelues qui achevaient d'embrouiller la flamboyante baronne. Toutefois, la bonne bouteille du médicastre avait fait son effet et Johanara riait de bon coeur aux élucubrations qu'on lui présentait.

Au milieu de cette atmosphère joyeuse, Lyllah, qui faisait face à la porte de l'auberge, fut la seule à remarquer l'entrée de Léopold, suivi d'un étrange personnage. D'un air égaré, l'homme s'avança avec hésitation vers Johanara qui ne l'avait pas vu. Muet comme une carpe, les yeux ronds fixés sur la flamboyante chevelure rousse, il finit par ouvrir la bouche, et toute la compagnie sursauta au son bestial d'un gargouillis incompréhensible, qui ressemblait à peu près à
"Nara ?!"
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