Pattricia
Après être passées à léglise, les ombres traversent le village aux pas de leurs montures, elles sarrêtent au lavoir pour faire boire les chevaux, et continuent leur route en direction du lac
le Lac.
Les portes étaient ouvertes depuis moins dune heure, le village dormait encore, laube nétait pas levée, mais les équidés semblaient connaître le chemin, leur croupe frémissait dimpatience, les naseaux se dilataient et les oreilles se tournaient dans tous les sens.
Mari et moi chevauchons lune près de lautre, les enfants et Mélie suivent, ensuite viennent les mules Mon hongre tente daccélérer le pas, je suis obligée de le retenir, je jette un il de côté à Mari qui a lair davoir le même problème avec son étalon, je souris Même les chevaux sont heureux et impatients dêtre à la maison.
Je me retourne et constate, amusée, que Mélie regarde le village avec les yeux grands ouverts, elle aussi impatiente sans doute de connaître sa nouvelle demeure, son nouvel univers. La pauvre allait être déçue, je lavais bien prévenue que je ne vivais pas dans un château et que forcément elle ne pouvait sattendre au même confort que dans le domaine où elle travaillait avant.
Ma maison, notre maison, une maison de femmes et denfants Je souris en pensant à la plaque de bois que javais fait graver à Alais, « Les Mures ». Ce serait le nom de notre maison désormais, un jeu de mots, une référence à une vieille histoire de confiote et de petit déjeuner et également à ce que nous étions devenues toutes les trois, des jeunes femmes mures, libres et indépendantes et complètement raides dingues des trois crevettes qui dormaient encore dans leur panier.
Le compagnon charpentier mavait assuré par pigeon que tout était terminé et Lilousi cétait occupé de la décoration avant de partir en retraite. Elle ne serait même pas là pour voir mes petites merveilles ou mes petits monstres cest selon... Tout le monde aurait sa chambre désormais et un cabinet de toilette supplémentaire avait été installé au rez-de-chaussée. Mon atelier avait déménagé, il faut dire que je ramenais assez de peintures pour décorer tous les murs, je ne me sentais pas de peindre à nouveau, javais besoin dune pause. Jinstallerai mon nouvel atelier au-dessus de ma forge, comme ça lhiver je pourrai peindre au chaud.
Mon impatience contenue est enfin récompensée, après avoir contourné larbre à mots, la maison apparaît, et je sais que tout ira bien Instinctivement, je tends la main vers Mari qui la prend. Les yeux légèrement embués, le cur battant à la chamade, je regarde « Les Mures », sans vraiment la voir, Mari me serre la main, heureuse elle aussi dêtre rentrée.
Tu vas tinstaller à la maison, et quand tu seras prête, tu te prendras une nouvelle demeure, en attendant tu es ici chez toi. Bienvenues aux mures gentes dames, ici ce sera désormais le foyer du bonheur. Plus question de laisser entrer le malheur, le mensonge, la jalousie ou les soucis dans cette maison. Nous allons faire un pacte toutes les trois, quel que soit le problème, on le règle ailleurs, ici cela doit être notre havre de paix, notre refuge, les remparts derrière lesquels personne ne pourra nous atteindre.
Je les regarde, me sentant particulièrement ridicule dun tel emportement, du côté dramatique de ma tirade. Nos regards se croisent et nous partons dans un grand éclat de rire, premier vrai son du village encore endormi, nos larmes coulent et le fou rire continue inlassablement Oui Les mures
Après nous être calmées et avoir séché nos larmes, nous mettons pieds à terre et commençons à approcher de notre foyer. Toute encore à lémotion que nous venions de partager, je sursaute en entendant un miaulement impatient et quelque peu geignard il faut bien le dire
Irisssssss !!! Ma belle quelle joie de te voir et quel accueil aimable Jéclate de rire à nouveau, trop heureuse de les voir elle et son petit. whouaaaa mais quest-ce quil a grandi, cest Wolfie qui va être contente ! Les filles, je vous présente Iris, la vraie maitresse de cette demeure et son petit, qui na pas de nom pour le moment car il est pour Wolfie. Après avoir papouiller tout ce petit monde, nous nous décidons enfin à entrer dans la cour
Après avoir dessellé les chevaux, les avoir bouchonnés, ainsi que les mules, nous prenons les paniers des enfants, qui commencent légèrement à émerger, le sac avec tout le nécessaire pour nous occuper deux, et nous entrons dans la maison, laissant les bagages dans la cour.
Et bien cette fois nous y voilà ! à votre droite la cuisine,
ce sera votre domaine, moi je ne suis pas particulièrement douée pour mitonner de bons petits plats et jai pu juger de votre adresse à préparer de savoureux repas pendant ce voyage, je ne voudrais surtout pas vous priver de ce plaisir à lavenir Evitant soigneusement leur regard et me mordant la lèvre pour ne pas rire, je continue lair de rien la visite A votre gauche cest la pièce principale salle à manger et salon. Je les précède dans la pièce afin de poser le panier des garçons qui commence à être un peu lourd
Je crois quil est temps que lon soccupe de nourrir les enfants et de les changer car sinon nous risquons davoir un concert de pleurs et de cris que je nai envie de vivre pour rien au monde dès notre arrivée
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Les portes étaient ouvertes depuis moins dune heure, le village dormait encore, laube nétait pas levée, mais les équidés semblaient connaître le chemin, leur croupe frémissait dimpatience, les naseaux se dilataient et les oreilles se tournaient dans tous les sens.
Mari et moi chevauchons lune près de lautre, les enfants et Mélie suivent, ensuite viennent les mules Mon hongre tente daccélérer le pas, je suis obligée de le retenir, je jette un il de côté à Mari qui a lair davoir le même problème avec son étalon, je souris Même les chevaux sont heureux et impatients dêtre à la maison.
Je me retourne et constate, amusée, que Mélie regarde le village avec les yeux grands ouverts, elle aussi impatiente sans doute de connaître sa nouvelle demeure, son nouvel univers. La pauvre allait être déçue, je lavais bien prévenue que je ne vivais pas dans un château et que forcément elle ne pouvait sattendre au même confort que dans le domaine où elle travaillait avant.
Ma maison, notre maison, une maison de femmes et denfants Je souris en pensant à la plaque de bois que javais fait graver à Alais, « Les Mures ». Ce serait le nom de notre maison désormais, un jeu de mots, une référence à une vieille histoire de confiote et de petit déjeuner et également à ce que nous étions devenues toutes les trois, des jeunes femmes mures, libres et indépendantes et complètement raides dingues des trois crevettes qui dormaient encore dans leur panier.
Le compagnon charpentier mavait assuré par pigeon que tout était terminé et Lilousi cétait occupé de la décoration avant de partir en retraite. Elle ne serait même pas là pour voir mes petites merveilles ou mes petits monstres cest selon... Tout le monde aurait sa chambre désormais et un cabinet de toilette supplémentaire avait été installé au rez-de-chaussée. Mon atelier avait déménagé, il faut dire que je ramenais assez de peintures pour décorer tous les murs, je ne me sentais pas de peindre à nouveau, javais besoin dune pause. Jinstallerai mon nouvel atelier au-dessus de ma forge, comme ça lhiver je pourrai peindre au chaud.
Mon impatience contenue est enfin récompensée, après avoir contourné larbre à mots, la maison apparaît, et je sais que tout ira bien Instinctivement, je tends la main vers Mari qui la prend. Les yeux légèrement embués, le cur battant à la chamade, je regarde « Les Mures », sans vraiment la voir, Mari me serre la main, heureuse elle aussi dêtre rentrée.
Tu vas tinstaller à la maison, et quand tu seras prête, tu te prendras une nouvelle demeure, en attendant tu es ici chez toi. Bienvenues aux mures gentes dames, ici ce sera désormais le foyer du bonheur. Plus question de laisser entrer le malheur, le mensonge, la jalousie ou les soucis dans cette maison. Nous allons faire un pacte toutes les trois, quel que soit le problème, on le règle ailleurs, ici cela doit être notre havre de paix, notre refuge, les remparts derrière lesquels personne ne pourra nous atteindre.
Je les regarde, me sentant particulièrement ridicule dun tel emportement, du côté dramatique de ma tirade. Nos regards se croisent et nous partons dans un grand éclat de rire, premier vrai son du village encore endormi, nos larmes coulent et le fou rire continue inlassablement Oui Les mures
Après nous être calmées et avoir séché nos larmes, nous mettons pieds à terre et commençons à approcher de notre foyer. Toute encore à lémotion que nous venions de partager, je sursaute en entendant un miaulement impatient et quelque peu geignard il faut bien le dire
Irisssssss !!! Ma belle quelle joie de te voir et quel accueil aimable Jéclate de rire à nouveau, trop heureuse de les voir elle et son petit. whouaaaa mais quest-ce quil a grandi, cest Wolfie qui va être contente ! Les filles, je vous présente Iris, la vraie maitresse de cette demeure et son petit, qui na pas de nom pour le moment car il est pour Wolfie. Après avoir papouiller tout ce petit monde, nous nous décidons enfin à entrer dans la cour
Après avoir dessellé les chevaux, les avoir bouchonnés, ainsi que les mules, nous prenons les paniers des enfants, qui commencent légèrement à émerger, le sac avec tout le nécessaire pour nous occuper deux, et nous entrons dans la maison, laissant les bagages dans la cour.
Et bien cette fois nous y voilà ! à votre droite la cuisine,
ce sera votre domaine, moi je ne suis pas particulièrement douée pour mitonner de bons petits plats et jai pu juger de votre adresse à préparer de savoureux repas pendant ce voyage, je ne voudrais surtout pas vous priver de ce plaisir à lavenir Evitant soigneusement leur regard et me mordant la lèvre pour ne pas rire, je continue lair de rien la visite A votre gauche cest la pièce principale salle à manger et salon. Je les précède dans la pièce afin de poser le panier des garçons qui commence à être un peu lourd
Je crois quil est temps que lon soccupe de nourrir les enfants et de les changer car sinon nous risquons davoir un concert de pleurs et de cris que je nai envie de vivre pour rien au monde dès notre arrivée
Edité le 17/06/2016 pour raccourcir le titre.
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