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[RP] « Les Mures… »

--Melie


La journée avait continuer, les enfants étaient allés faire un tour sur le dos du vieil hongre de leur mère, Pat, Mari et Mélie étaient aller piquer des futs dans la cave de G pour la réception de la caravane comtale, on avait pris une bonne migraine et le Comte avait disparu, sans même dire au revoir, les conseillers, à par le Capitaine et la Connétable, deux Sarladais faut-il le rappeler, avaient briller par leur absence.

Mélie avait bien lu la déception de Pat au fur et à mesure que les heures, les jours passaient, déjà bien du "beau linge", enfin soit disant, avait installé ses quartier à Sarlat, mais les Sarladais ne devaient pas être assez bien pour ses gens là, pour voter pour eux, oui, mais pour le rencontrer, répondre à leurs questions, enfin le devoir de tout conseiller, ou Comte d'ailleurs, lors du passage d'une caravane comtale, là y'avait plus personne.


Mélie soupire, et se remémore la discussion de la veille avec Pat.
- Après on s'étonne que plus personne ne s'intéresse à leur fameuses campagnes électorales, qu'ils soient quasiment les seuls à voter entre eux, que les gens désertent le Périgord Angoumois à force des les voir légiférer pendant des heures sur le Corpus et ne même pas être capables de régler les problèmes bien plus concrets pour le peuple que sont les Edits et toute autre babiole du genre.
- Moi ce qui m'a étonnée, c'est que tes amies Mahaut et Orka ne soient même pas venues te voir quand elles étaient à Sarlat.
- Pfff, tu sais plus le temps passe, plus j'ouvre les yeux sur bien des choses. C'est bien joli d'être drôle, ivre etc, mais quand tu t'éloignes des gens, tu finis par perdre beaucoup plus qu'eux. Le petit peuple n'a pas grand chose, alors un ivrogne de plus ou de moins...
- C'est pas tous ces gens qui prônent le repeuplement, la présence en taverne, la gaité, etc ?
- Ouai, et comme chacun a pu le constater, ils ont tous été de parfais exemples tous autant qu'ils sont.
- Ben Bryn elle vient en taverne tout de même !
- Oui et ça t'a fait assez nous hurler dessus. Mais Bryn c'est Bryn ! Elle va même en taverne à Périgueux c'est de dire !
- Ben toi aussi nan ?
- Oui, mais bon si je peux éviter Périgueux... Des heures dans une taverne vide, un vrai cauchemar !
- Et que pense Michel de tout ça ?
- Alors là, nous ne parlons jamais politique, je crois que c'est la seule personne, avec les enfants, avec qui je ne parle jamais politique. Je suis indépendante, il a choisi un parti, il n'est pas question que ce genre d'imbécilité se mette jamais entre nous.
- Mais qu'est-ce qu'on va devenir ?
- Bahhh, je suppose qu'on va suivre la tendance actuelle, on va se retrouver avec un Comte, ou une Comtesse, qui voudra régenter jusqu'à la couleur de nos braies, qui ne saura pas faire la différence entre le Rouge Primaire et le Hors Rouge Primaire, qui balancera des missives portées par des mésange comme pièce à conviction d'un procès, qui fermera nos frontières pour un oui ou un non, qui pourrira tout débat qui ne tourne pas dans le sens espérer, etc.
- Tu veux dire que si ça continue on va subir une dictature ?
- C'est la seule possibilité de régner pour les médiocres...
- Je te sens désabusée.


Pat se met à rire, un peu grinçant le rire.

- Désabusée ? Moi ? Naaannnn ! Aurais-je des raisons de l'être ? J'ai dit hier soir à quelqu'un, tous ces gens c'est blanc bonnet et bonnet blanc. A chaque fois je crois en quelqu'un, à chaque fois je ne crois plus en rien à quelques semaines des élections suivantes.
Enfin... quand je dis en rien, je crois dans le Périgord Angoumois évidemment, mais je le sens se mourir...
- Pourvu que ça ne finisse pas comme en Guyenne !
- Où comme en Limousin...
- Brrrr, j'en ai la chaire de poule rien que d'y penser !
- Moi ça serait plutôt la nausée, mais bon...
- Et maintenant ?
- Maintenant on va regarder les lionceaux se nourrir à notre sein, et tous ceux qui vont fatalement suivre, question de logique et affuter nos épées...
- Et tu crois que nos grands chefs vont faire quoi ?
- Désolée, mais depuis quelque temps, ma boule de cristal est devenue opaque...


Le silence s'était installé, Pat avait reçue une missive et avait sourit, un peu triste, à sa lecture.

- C'est l'invitation au mariage de Birdy et Eony.
- Ahh tiens ! Tu es assez bien pour assister au mariage ? On ne te demande pas de ne pas venir cette fois ?
- Oui, apparamment ma présence n'est plus indésirable...
- Tu vas y aller ?
- Oui, Birdy est mon ami, et même si désormais nos routes ne se croisent plus à force qu'il reste collé à Bergerac et que moi je sois en permanence bloquée par mes obligations, il me manque énormément et ne pas assister à son mariage, ça ne serait pas bien.
- Mais tu n'as que ta vieille robe de ton baptême ?
- Bahh, tu sais moi et les chichi... Et si un tissus arachnéen et la couleur de l'aurore ça n'est pas assez bien pour les invités, tant pis pour eux ! Moi c'est pas trop ça qui m'inquiète...
- A quoi tu penses ?
- Lucie va vouloir une nouvelle robe... et j'ai pas les moyens... Alors prépare toi à une dure bataille, la petite princesse va nous mener une vie d'enfer, je l'entend déjà "pourquoi je mets encore cette vieille robe rose pale ?", "pour avoir une toilette dans les mêmes tons que tatie Bryn !", "nan c'est pas vrai, tatie Bryn elle porte du vrai rose qui brille", "tu es trop jeune pour porter du fuchsia ou du parme Lucie !", bla bla bla... J'en suis épuisée d'avance !


Mélie regarde la tête de Pat et éclate de rire.
- Oui c'est vrai qu'elle est pas facile. Je suis désolée que les jumeaux soient malades, j'aurais garder les enfants tu sais.
- Je sais ne t'inquiète pas, je vais prendre une herbe pour me détendre avant de partir et je vais rester très zen... comme disait Al...
--Luciedesmures
[Quelques jours plus tard]

Elle avait sagement attendue que Maman se lève et entre dans la cuisine. Ses deux frères se tenaient derrière elle et l'avait aidée à grimper sur le banc. Un instant son ventre s'était noué, puis elle avait relevé la tête conquérante, fière, et presque sûre d'elle :

Ma main est une fleur
Mes doigts sont ses pétales...
Je t'aime un peu
... beaucoup
... passionnément
... à la folie
... pas du tout.

Pas du tout ?
Vilaine fleur...
Moi je sais que Maman m'aime de tout son coeur.


Puis elle s'était précipité dans le giron de sa mère... étranglée par l'émotion.

Bonne fête à toutes les mamans des RR...
Pattricia
J'étais rentrée dormir à la maison la veille au soir, les enfants me manquaient, la cuisine de Mélie surtout... Entre les patates de Mari et la cuisine trop riche de Cyrus quand j'étais invitée sous la tente du Capitaine, je rêvais de retrouver les bons petits plats simples de Mélie au parfum du Sud.

Michel était resté au camp, nous faisions comme une sorte de roulement pour que les enfants ne se sentent pas abandonnés. Mélie semblait un peu fatiguée, les jumeaux continuaient à avoir de la fièvre et nous étions inquiets.

Après avoir couché mes trois monstres, leurs avoir raconté l'histoire d'un pirate sanguinaire et leurs avoir chanté une berceuse (à ma façon la berceuse hein ! Pas bisounours non plus...), j'avais rejoind mon grand lit vide et m'étais endormie d'un sommeil agité, en manque de lui.


Quand j'ouvre les yeux, je frissonne, la porte-fenêtre de la chambre était restée ouverte. Je sors allumer mon ancienne forge et en profite pour me prendre un bain chaud. J'ai la tête lourde, toujours cette fichue douleur qui me vrille le crane.Toutes ses angoisses auront raison de moi, il faut vraiment que je me détende...

Le temps d'un aller retour chez Prune pour les petits pains chauds et je rentre préparer le petit déjeuner pour tout le monde. Pendant que l'eau chauffe pendue à la crémaillère et que je tranche le pain, je sens comme un petit remue ménage dans mon dos... Je reconnais leur odeur d'enfant, du bois craque, le banc ? Le silence... Je n'ose me retourner supposant qu'ils veulent me faire une farce, je ne veux pas gâcher leur plaisir. J'attends... longtemps... et soudain...

- Ma main est une fleur
Mes doigts sont ses pétales...
Je t'aime un peu
... beaucoup
... passionnément
... à la folie
... pas du tout.

Pas du tout ?
Vilaine fleur...
Moi je sais que Maman m'aime de tout son coeur.


Mon coeur s'arrête de battre, mes yeux s'embuent, je l'entends arriver vers moi, plus que je ne la vois, et c'est de justesse que je m'accroupie pour la recevoir dans mes bras. Je suis bouleversée, mes joues se mouillent, mon coeur redémarre et je la serre contre moi très fort, trop fort sans doute, mais elle dit rien...
Je l'embrasse, la croque, la chatouille et elle craque, éclate de rire et essaie de me repousser en me suppliant d'arrêter. Je relève la tête, mon regard s'éclaircit et je les vois, mes deux nigauds, attendant leur tour, ne sachant trop que faire. D'un air faussement vexé...


- Alors comme ça vous ne venez pas embrasser votre mère pour sa fête ?
Rouge aux joues, mes deux fils se précipitent sur moi et réussissent à me faire tomber à la renverse. Après avoir eu leur séance de bisouillage, j'entreprends de les chatouiller et jouis de leurs éclats de rire.

Chahutant avec les triplets sur le sol de la cuisine, je me retrouve nez à nez avec une paire de chausses...


- Heu... bonjour Mélie ! Le petit déjeuner est prêt tu viens jouer avec nous ?

Qui n'a pas la chance d'être aimé ne sera jamais heureux. Les Mures... la maison du bonheur... quoi qu'il arrive...
_________________
Mariceleste
Mari avait décidée d'aller dormir dans un vrais lit car elle avait très mal au dos de dormir a même le sol. Arrivée a la maison elle monta se coucher et s'endormit des les yeux fermées. Sa nuit fût des plus calme et accompagnée de rêve merveilleux.
Au petit matin elle fut réveillée par l'odeur alléchant de petits pains chauds, elle se leva, s'habilla et descendit dans la cuisine rejoindre toute la famille.
Son visage illuminé de bonheur, elle chantonnée et avait un grand sourire aux lèvres.


- Bonjour, bonjour tout le monde une matinée qui commence bien vous trouvez pas ?
Ahh j'ai très faim se matin !!


Tout le monde la regardés et se demandé se qui lui arrivée.........
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Pattricia
Nous avions fini par arrêter de chahuter, Michel aurait aimé être là, je lui raconterai... Le petit déjeuner se passa dans la bonne humeur et Mari fit son entrée... en chantonnant... Arf nan pas Mari qui chante dès le matin pitié !

- Bonjour, bonjour tout le monde une matinée qui commence bien vous trouvez pas ?
Ahh j'ai très faim ce matin !!

Bon alors quand Mari est dans cet état, avec en plus un sourire niais plaqué sur le visage, je connais bien je pratique tous les jours... il y a forcément un homme là-dessous.

- Hm, tu m'as l'air bien gaie ma rouquine, il s'appelle comment ?
Dénégation, genre rien de spécial, bla bla bla. Tu parles comme si j'allais la croire, y'avait un homme, j'en étais sûre !
Et de finir par admettre que son ami, celui qu'elle avait retrouvé en voyage, allait venir à Sarlat.
Et de rougir, un peu gênée, en me demandant si il pourrait dormir à la maison...


- Oui pas de souci, ta chambre à côté de la mienne au rez-de chaussée est TA chambre comme son nom l'indique, donc pas de souci, tu peux y inviter ton ami, en plus ça nous fera plaisir de le connaitre enfin !
Elle est resplendissante et je suis heureuse pour elle.

Tout allait de mieux en mieux aux Mures. Je ne croyais pas si bien dire...

_________________
Pattricia
[Le lendemain...]

J'avais profité du fait que tout le monde s'était absenté, Mélie en ballade avec les enfants et l'apprentis de Bryn, Michel parti à sa forge dès l'aube, faudra que je lui dise que ce serait bien de s'installer définitivement à la maison, et Mari partie retrouver son amie Nuage comme tous les matins.

J'avais pris soin de ma tenue pour faire bon effet, la première impression étant toujours décisive, j'avais filé chercher Truffe et nous avions rejoind la poterne du village. Dans la nuit, pendant notre tour de routine avec l'armée, je l'avais apperçu sur le chemin en direction de Sarlat. Il marchait abruti de fatigue et n'avait même pas relevé la tête comme il nous avait croisés.

Le choc avait été violent, mais je ne pouvais me permettre de me donner en spectacle devant mes soldats et ceux de Bergerac. C'est donc pâle comme la mort que j'avais continué comme si de rien était.
Mais ce matin, c'était différent, je savais qu'il allait passé la poterne et j'avais grimpé, avec Truffe, les escaliers de la tour de gué à grande vitesse.

J'avais fini par le voir arriver, et nous nous étions retrouvé face à face, lui réclamant de l'aide pour retrouver son passé et moi complètement dévastée de voir les stigmates de la souffrance sur son visage... ses cheveux blanchis...

Il voulait que je l'aide, que je lui prouve qui j'étais et moi je voulais que tout cela se passe à l'abrit des regards inquisiteurs, des comérages, des curieux.

C'est ainsi que nous arrivons aux Mures, lui hésitant et malgré lui méfiant et moi impatiente, silencieuse, ne lachant pas son bras depuis notre départ de l'entrée du village...


- Voilà notre maison, Les Mures, et la tienne si un jour tu le désires...

Quelque chose d'inatendu se passe, Iris vient de la cour et se frotte dans les jambes de Al. Ma soyeuse retrouvait son alter égo zen... Ses billes jaunes se fixe sur mon frère et un miaulement genre "ben t'étais où ? Tu fichais quoi là hein !", (enfin vous voyez l'idée ^^) sort de sa petite gueule rose.
Je souris, émue, et la prends dans mes bras.


- Voici Iris, ma compagne d'aventure avec Truffe. Elle passait des heures à te regarder t'entrainer dans ton dojo. Faut dire aussi que tu avais toujours des têtes de poisson pour elle...
Je suis mieux, je me détends. Il suffit juste que nous entrons dans la maison et le reste suivrait son cours...
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Alrahyr
- Voilà notre maison, Les Mures, et la tienne si un jour tu le désires...

- Voici Iris, ma compagne d'aventure avec Truffe. Elle passait des heures à te regarder t'entrainer dans ton dojo. Faut dire aussi que tu avais toujours des têtes de poisson pour elle...


Au dojo... Les Mûres... Iris, des têtes de poisson...

Tous ces mots lui étaient étrangement familiers, comme s'il les avait déjà entendu par la même personne. Dans le même contexte. Au même endroit.

Il connaissait ce bâtiment, il en était sûr. Il l'avait déjà vu quelque part, c'était certain. Ce n'était pas à Villefranche, ni dans un autre lieu qu'il aurait croisé sur le chemin de Sarlat. Non pas qu'il puisse en être certain en faisant confiance à sa mémoire, mais il le savait.

Il le savait, et puis c'est tout.

Citation:
Devant l'entrée, il se voyait frapper contre le bois, attendant que quelqu'un lui ouvre. Une femme surgit de la porte, souriante, riante. C'était Pat. Alrahyr aussi riait.


Ces flashs lui arrivaient de plus en plus fréquemment. C'était peut être bon signe, c'était peut être la marque d'un retour de sa mémoire. Mais c'était aussi peut être le début de la folie.


- J'ai une impression de déjà vu. Mais je n'en suis pas sûr, ça me le fait de plus en plus souvent...

Il caressa la chatte, qui ronronnait.

- Tu m'as dit tout à l'heure deux prénoms... Edwin... Aurora ? Qui est-ce ?

Alrahyr la regarda, d'un air plus amical que quelques minutes auparavant. On aura même pu dire qu'il la regardait comme avant. Comme avant tout ça. Avant cette absence.



Pattricia
Je suis heureuse de le voir de lui-même caresser Iris, l'ombre d'un sourire sur le visage.

- J'ai une impression de déjà vu. Mais je n'en suis pas sûr, ça me le fait de plus en plus souvent...

Mais il doit en être ainsi de nos retrouvailles, après un moment de douceur, l'horreur vient à nouveau frapper à la porte...
- Tu m'as dit tout à l'heure deux prénoms... Edwin... Aurora ? Qui est-ce ?

Je décide d'occulter les détails affreux, Survi, le sauvetage des enfants pas Zol, mon retour précipité de Genève, je vais à l'essentiel.

- Viens, rentrons, je vais préparer de la tisane et nous discuterons tranquillement dans la cuisine.
Je l'entraine à l'intérieur et le fait assoir à la grande table familiale. Je prends mon temps pour mettre l'eau à chauffer à la crémaillère, je ranime le feu mourant et file au cellier prendre du tilleul, quelque chose de "zénifiant" tant qu'à faire...
Iris continue son manège et a sauté sur les genoux de mon frère, je file dans le salon, ouvre le buffet et en sort la théière chinoise qu'il m'avait offerte et qu'il avait ramené dans ses bagages à l'époque.
Je la pose bien en évidence sur la table, y met les feuilles de tilleul et y verse l'eau bouillante.
Sachant que je ne pouvais plus reculer, je m'assieds à mon tour et lui fais face.


- Edwin et Aurora sont jumeaux et ce sont tes enfants. Tu m'avais demandé d'être la marraine d'Edwin.
Ça c'était pas passé exactement comme ça, mais je n'avais pas le coeur de parler de Survi maintenant et de Barde non plus...
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Alrahyr
- Edwin et Aurora sont jumeaux et ce sont tes enfants. Tu m'avais demandé d'être la marraine d'Edwin.

Alrahyr était calme. Il avait toujours été connu pour son air détendu, ça facilité à apprendre les nouvelles, et aussi pour le fait qu'il soit bien dans sa peau.

Mais maintenant c'était différent. Il avait certes apprécié les effluves suaves qui se dégageaient du feu après que Pat ait mit des herbes, mais ce n'était pas assez pour remédier au mal dont il était victime, à cette perte de mémoire qui l'accablait. Il était consolé par la proximité d'Iris, l'animal qui c'était mit en rond sur ses genoux. Il était revigoré par la rencontre avec Pat, qu'il commençait à considérer comme sa soeur, même s'il la connaissait à peine.

Mais cette phrase... Cette révélation. Lui ? Avoir des enfants ? Que sa mémoire oublie un village, passe encore. Qu'elle oublie une vie antérieure, c'était gros, mais cela était possible. Qu'elle oublie sa soeur, c'était énorme certes... Mais là... Que sa mémoire oublie deux enfants. Deux ! Et par conséquent... Une femme.

Il devrait écouter son coeur. Lui seul pouvait l'aider. Lui seul pouvait se souvenir.

Mais il lui manquait un lien logique dans cette histoire abracadabrantesque. Un nom. Un indice. Un fait. Quelque chose... de bien précis. Il avait eu plusieurs nom, dans un ordre logique: Pat sa soeur, Sarlat le village où elle habitait, Edwin et Aurora ses deux propres enfants. Il ne manquait qu'une chose.

Mais il avait remarqué que Pat semblait mal à l'aise. Elle hésitait. Elle ne lui disait pas tout ce qui l'aiderait. Alrahyr ne voulu donc pas la brusquer. Il réfléchit, jouant l'air abasourdit par la nouvelle, ce qui ne fut pas difficile étant donné la tournure des événement et la réalité de la situation.


- Mes enfants... Comment ais-je pu oublier une chose pareille ?

Il regarda sa soeur avec des yeux emplis de désespoir. Et ce n'était pas une comédie.

- Deux enfants...

Et maintenant le lien logique qui lui manquait.

- Qui... Comment s'appelle... Comment s'appelait-elle ?

Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Pat savait forcément de qui il voulait parler. Forcément.

Il ne pouvait pas en dire plus. Il était désespéré. Sans savoir, il savait. Il savait qu'il ne la reverrait pas. Il savait qu'il ne reverrait pas la mère de ses enfants. Lui ne le savait pas, mais une partie de lui même le savait. Son coeur lui avait caché tous ses souvenirs jusque là. Pour le protéger ? Peut être. Mais ça le rendait fou.

Il redoutait la réponse. Il savait que cela bouleverserait le cours de événements. Mais il devait savoir. Il devait comprendre. Oh non, il avait compris. Mais son cerveau s'était protégé. Il s'était même très bien protégé. Il avait abandonné le contrôle de son corps, qui se débrouillait bien tout seul. Il s'était replié sur lui même. Il avait eu le temps d'enfouir très loin toutes les bribes d'informations sur son passé. Loin. Son coeur avait essayé de révéler son passé. Mais il était occulté par l'errance. Rien n'aboutissait.

Il devait savoir. Cela le libérerait. Il était comme prisonnier. Il devait avoir ce lien. Ce simple lien qui ferait tout. Il en était sûr. Certain. Il le savait sans le savoir. Son coeur connaissait le nom, mais il ne parvenait pas à le dire. Son cerveau l'en empechait.

Cette lutte intérieure allait dégénérer.

Pat n'avait pas encore répondu. Il semblait à Alrahyr qu'il s'était écoulé des années. Des vies. Mais il ne s'était écoulé que deux secondes.


- S'il te plaît...

Il pleurait déjà. Sans connaître la réponse il la connaissait. Son coeur le faisait pleurer. Pleurer de joie. D'enfin avoir réussit à lui faire entendre la vérité. A faire ressurgir tout son passé. Son coeur savait.

Mais Alrahyr pleurait de tristesse. Non de joie.

Dans un mot. Un nom. Ceci, cela ne serait plus. Un mot, rien qu'un mot. Ce nom si attendu. Si demandé. Si important. Ce rien plein de tout. Ce néant empli de l'infini.

Elle.
Pattricia
- Mes enfants... Comment ais-je pu oublier une chose pareille ?
- Deux enfants...


- Qui... Comment s'appelle... Comment s'appelait-elle ?
- ...

Je m'attendais à cette question sans m'y attendre. Je n'étais pas sûre qu'on lui ait pas lu ce passage de ma lettre et là... plus de doutes...

- S'il te plaît...
Par où commencer... juste donner le nom et le laisser poser des questions, ou lui répéter en paroles les mots de ma lettre. Cette missive, je la connais par cœur, chaque syllabes, chaque mots, chaque larmes versées en l'écrivant et la réécrivant...

- A l'été, enfin pour être exacte c'était en juin, tu as rencontré une jeune femme du village d'à côté, Bergerac, qui s'appelait Survivante, mais que tout le monde appelait Survi. Vous êtes tombés follement amoureux et Survi est venue vivre près de toi à Sarlat.
Ses larmes, les miennes, nos mains qui se joignent en un impossible réconfort. Je prends une gorgée de tilleul et continue.

- Je suis partie en Juillet dans le Sud, j'étais enceinte d'un homme avec qui je n'étais plus et je voulais accoucher loin de Sarlat. J'ai accouché à Narbonne de triplets, Cantor, Floris et Lucie. Quand je suis rentrée en août, tu étais parti pour tes affaires en Italie et Survi a accouché dans la taverne de La Belle et la Bête, aidée par Inmakh la tavernière, je l'ai donc recueillie à la maison avec vos jumeaux, Edwin et Aurora.
Il me broie les mains, ronger par la souffrance que je suis en train de lui infliger, mais le pire reste à venir et je ne peux l'éviter.

- En novembre, je suis partie avec quelques volontaires pour mener une croisade contre les Lions de Judas aux portes de Genève. Et en décembre j'apprenais le drame...
Des brigands vous avaient attaqués Survi et toi et vous aviez succombé sous le nombre. Les petits avaient été enlevés et moi j'étais loin... Alors j'ai demandé à ma filleule Zoltem, d'aller régler leur compte à ses brigands, ce qu'elle fit avec succès et de récupérer les petits.

Nos prunelles vertes, malgré nos larmes, ne se quittent pas et c'est en reniflant bruyamment que je termine mon récit.

- Nous n'avions pas retrouvé vos corps, vous n'avez donc pas de tombes, juste un lieu du souvenir à Sarlat, où nous nous recueillons en mémoire des êtres chers que nous avons perdus.
Je n'ose lui lâcher les mains, je n'ose le quitter des yeux de peur qu'il arrive quelque chose d'irréparable. Malgré toute l'horreur de son histoire, je ne peux m'empêcher d'être heureuse de le toucher, de le regarder, il ne peut imaginer que ce par quoi il passe, je l'ai vécu il y a longtemps pour le néant de ma mémoire et il y a à peine quelques mois pour la souffrance de la perte d'un être cher... que je venait de retrouver, aussi incroyable que cela puisse être.

Absente sur Bergerac deux ou trois jours, viens nous rejoindre :wink:

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Mariceleste
[Quelques jours plus tard......]

Mari avait voyagé toute la nuit sans s'arrêter pour être au petit matin a la maison, arrivé a mis chemin elle arrêta son cheval Kerlo et regardait la beauté du paysage.
Sarlat et vraiment magnifique et on a du mal a quitter une telle ville, je le reconnais ! se disait-elle.

Elle descendit de son cheval et continua a pieds Kerlo a ces coté, elle aperçue la maison et un grand sourire illumina son visage, elle était enfin arrivée. Elle continua jusqu'à la cours, accrocha les rênes de Kerlo et alla jusqu'à la porte de la cuisine et entra sans faire trop de bruit.

- Bon, je vais leur faire une surprise en leur préparant le petit déjeuné !
Se sera le moyen de faire pardonner mon absence, surtout a la petite Lucie qui doit m'en vouloir un peut
se pensait-elle.

Mari se mit au travail, elle dressa une jolie table, alla cueillir quelques fleurs pour décorer celle ci, prépara le café, tisane et les des petit pains chaud puits alla au cellier chercher quelques pot de confiture et prépara tout ça avant que tout le monde ne se réveille. Bon c'est vrais quelle faisait un peut de bruit, donc ils n'allaient pas tarder a se lever ...........
Pattricia
Y'a des jours sans, et c'était un jour sans...
Les cervicales en compote d'avoir trop étudié depuis deux jours, le crane en feu, comme souvent ces derniers temps, une humeur plus que maussade avec les élections, le mal chaussé, mes amis harcelés pour des raisons fallacieuses, rien ne trouvait grâce à mes yeux...

Et puis il y avait cette décision, cela passerait pour un coup de tête, mais moi j'avais mes raisons... Il fallait juste que je l'annonce à tout le monde et ça c'était encore un moment qui n'allait pas arranger mon mal de crane.
Ce que je ne donnerais pas pour être ailleurs...
Je rentre dans la cuisine, pensant voir Mélie et me retrouve nez à nez avec Mari qui nous avait préparer un petit-déjeuner gargantuesque.

- Alors te voilà revenue de Bergerac ? Comment s'est passé ton séjour ? Aussi bien qu'il avait commencé quand nous y étions avec Bryn et Michel ?
Je m'approche et l'embrasse, contente de voir ma rouquine et assez soulagée de pouvoir parler un peu avec elle seule à seule.

- En fait ça tombe bien que tu sois la première dans la cuisine, j'avais besoin de te parler. On s'assied ?
Joignant le geste à la parole, je tire une chaise et m'installe devant un bol bien fumant...
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Mariceleste
Mari sourit quand Pat arriva dans la cuisine, elle était contente quelle soit seule elles allaient pouvoir sans être dérangé et c'était rare ces moment entre elles.

-Bonjour Pat, oui oui c'était super à Bergerac et j'y reviendrai

Mari lui fait un grand sourire

-Alors tu as quelque chose a me dire ? ça tombe bien moi aussi j'ai quelque chose a te dire, je commence si tu veux bien ! Voilà je repars se soir jusqu'à Millau ou j'ai rendez-vous avec mon père et je reviens avec lui à Sarlat pour filer en Bretagne dont je serais de retour a Sarlat dans huit jours .
Après je file Bretagne


Mari regarda Pat.........
Pattricia
Je l'écoutais et en fait je me prenais un coup sur la tête supplémentaire...Rester zen, se dire que décidément tout bougeait très vite en ce moment et qu'il fallait juste pas se noyer... respirer un bon coup et faire face. Un sourire, surement peu convaincant mais bon, je souriais quand même.

- Bon, je vois... si j'avais été seule à décider, j'aurais fait ma besace ce soir et je t'aurais suivie, mais désormais je ne peux plus faire ça. Je me demande quand nous voyagerons ensemble à nouveau...
Ben sois prudente et prends soin de toi, que pourrais-je rajouter.


Je vide mon bol, la chaleur me donne un peu d'allant et je continue.
- A mon tour maintenant, j'ai démissionné de la Copa, pour des raisons très personnelles, je ne peux continuer dans l'état actuel des choses.
Je vais me tourner vers d'autres aventures, mais l'armée avec toi, Bryn et Vinou va beaucoup me manquer. C'était une belle aventure, même si nous n'avons pas partager forcément la même.


Je me vautre un peu plus sur ma chaise et la regarde.
- Si tu savais comme ça me manque de partir sur les routes sur un coup de tête... En plus en ce moment, j'arrête pas de rencontrer du monde de Béziers, ça me rappelle notre voyage, la cabane de pêcheur, la grotte, bref... Tu te rends compte que les enfants vont bientôt avoir trois ans et ils ne sont jamais retournés dans le Sud depuis leur naissance. J'aurais aimé leur raconter notre aventure, les rencontres, le soleil, ma découverte de la mer, moi qui ne connaissais que l'eau douce...

Je soupire et me redresse.
- J'aurais vraiment aimé t'accompagner, tu peux me croire, mais là... Fais attention à toi et donne de tes nouvelles hein !

Nous papotons, nous laissons passer le poids des nouvelles matinales. Nous nous connaissons bien la rouquine et moi, elle avec la larme facile et moi mon air pète sec quand je me sens gênée, alors on fait comme si de rien était, juste pour affoler personne, et nous attendons tranquillement que le reste de la maison se réveille...
_________________
Pattricia
[Entre les deux...]


- Allez on se dépêche, hop hop hop ! Je dois encore vider l'ancienne forge de tout son bazar !
- Nan mais on est obligés de faire ça maintenant Maman ? Y'a tata Bryn qui doit me montrer son nouveau coussin lilas.
- Lucie chérie, c'est le même que la dernière fois tu sais...
- Nan nan pas du tout, paraitrait même qu'Anatole a fait de nouvelles broderies sur les bords !
- Anatole... hmm... cet homme a une patience d'ange... j'adore ma marraine mais des fois elle pousse le bouchon un peu trop loin Mahaut... Enfin, chacun porte sa croix !
- Ça veut dire quoi ça Maman ?
- Hmm... chacun porte sa croix ? Alors... On a tous quelqu'un qui nous rend la vie difficile plus que les autres. Une sorte de sangsue dont on arrive pas à se défaire et qui envenime les choses de plus en plus avec le temps...
- Et c'est qui ta sangsue à toi Maman ?
- Ben vois-tu ma chérie, en ce moment il y a un concours et certains sont en train d'abandonner, de vouloir baisser les bras, à cause de certaines personnes et ça je pardonne pas !
Mais il y a une chose dont tu peux être sûre, c'est que moi je n'ai pas de croix, car je vous ai toi et tes frères, j'ai Mélie, mes amis et j'ai Michel.
- Tu veux dire qu'on ne peut pas te faire du mal ?
- On peut toujours blesser quelqu'un tu sais, et moi pas moins que les autres, mais je suis une survivante et rien ni personne ne saurait m'abattre.
- C'est pour ça que je voudrais être comme Mari ou tata Bryn, c'est des vraies guerrières elles !


J'éclate de rire, amusée de voir comment une fille préfèrera toujours complimenter quelqu'un d'autre plutôt que sa propre mère.
- Alors comme ça jeune fille, je ne suis pas une vraie guerrière ? Et bien je vais te dire un secret, je suis la plus coriace des trois, celle qui a failli abandonner une fois et que vous avez sauvé et rien ni personne n'y pourra jamais rien.
- Nous on t'as sauvée ?
- Oui... Les vrais guerriers c'est vous, les sauveurs de la louve, la gamine au loup, la vindicative, la saucisse, et bien d'autres surnoms encore...
- Alors on est des héros ?
- Vous êtes les miens en tout cas...
- Dis... parmi tout ces noms, c'est quoi ton préféré ?
- Maman...

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