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[RP] « Les Mures… »

Pattricia
[retour dans le vestibule]


La brunette avait un bouquet de jonquilles !!! Pat adorait littéralement les jonquilles. Parce qu'il fallait le savoir, elle adorait le jaune ! Non seulement Fav la libérait de ses études militaires, mais en plus elle apportait du jaune dans sa maison. C'est avec un large sourire qu'elle happe carrément le bouquet et plonge son visage dedans. Quelqu'un il y a très peu de temps lui avait dit qu'elle et lui étaient des gamins, et c'est cette propension à prendre les choses avec passion et simplicité qui l'avait rendue si forte. Et là... "enfouie" dans le jaune des fleurs sauvages, la jeune femme retrouvait, ses errances certes, mais surtout un vent de liberté.

D'aucun penserait que tout ça était bien exagéré, et sincèrement Pat s'en ficherait comme de sa première chute de cheval de ce que les moralisateurs pouvaient bien blablater, elle avait des joies simples et saines, et ses joies n'étaient pas placées, ni dans ce qui se passait chez les autres, ni dans l'argent qu'elle pourrait entasser. C'est donc une sorte de sourire ravageur qui fait face à Fav, un peu gênée, se dandinant sans trop savoir quoi faire d'elle, et la môme au loup est soudain attendrie par le souvenir d'elle qu'elle lui renvoie et qui lui fait se mordre la lèvre pour ne pas rire bêtement.

Continuant de faire la guide, et surtout souhaitant soulager la timidité de la brunette, Pat prend son bras et la dirige vers le salon, claquant la porte du bout du pied, bien contente que Mélie ne soit pas là pour la houspiller.


Venez Fav et merci pour ces magnifiques fleurs. Dites-moi, vous êtes plutôt tisane, vin ou alcools forts ?

Après l'avoir assise d'autorité dans un des fauteuils près de la porte-fenêtre ouverte donnant sur le jardin, la jeune femme sourit un peu contrite.

Je suis désolée pour le bazar devant la cheminée, mais j'essaie de me préparer, je vais donner mon premier cour à l'université jeudi et j'ai le traque, j'ai l'impression que j'ai tout oublié de ce que j'ai appris toute seule dans une des bibliothèques sombres du château...
Alors dites-moi, que désirez-vous boire ? Vous aimez les pralines ?


Bon d'accord, elle était un vrai moulin à parole, elle pouvait pas s'en empêcher, toujours à en faire des tonnes de peur que la personne ne se sente pas à l'aise.
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Lafavorite
Les fleurs jaunes avaient fait son effet et un peu de soleil était rentré dans la maison et le visage de Patt rayonnait.
Fav se laissa entrainer à l’intérieur, en ouvrant de gros yeux sur le décor et écoutant le débit de paroles de cette femme enjouée et si vivante.
Fav se sentait de plus en plus à l’aise même si tout l’impressionnait encore en cet endroit.

Fav a une qualité, c’est qu’elle aime écouter. Elle écoute souvent en silence en se laissant bercer par les flots de paroles.
Ca l’arrangeait bien parce qu'elle n’avait jamais grand-chose à dire même si on ne peut pas dire qu’elle soit sotte aussi.
Parfois, en confiance, ce qui était rare, il lui arrivait de se laissait aller à parler de sa petite vie, d‘où elle venait, ce qu‘elle faisait.
Mais cela, seulement si elle trouvait une oreille attentive.


Puis du vestibule, Patt l’entraina vers le salon en lui demandant….
…..Dites-moi, vous êtes plutôt tisane, vin ou alcools forts ?
Fav se trouva déjà bien embarrassée…
Une tisane, oui…..ça doit faire bien…..C’est bien ce que je devrais répondre, se disait-elle….
Mais Fav ne buvait jamais de tisane…..

Elle n’avait pas encore répondu que Patt lui indiqua un fauteuil où s’installer.
Fav s’empressa alors de s’y assoir, là, près de cette porte fenêtre qui donnait sur le jardin.

Fav ne pensait déjà plus à la boisson qu’on voulait lui offrir, tant elle admirait l’endroit.
Ses yeux se tournèrent vers la cheminée et au joyeux bazar qui trainait là….
Son regard s’y arrêta un moment…..Beaucoup de parchemins, de livres à même le sol, une plume un peu déplumée, un encrier de bonne façon…..
Elle était tombée chez une érudit et elle se tassa un peu plus sur son siège, encore plus impressionnée. Est-ce ce mouvement instinctif qui fit dire à Patt….


…..Je suis désolée pour le bazar devant la cheminée, mais j'essaie de me préparer, je vais donner mon premier cour à l'université jeudi et j'ai le traque…..

Oh, je comprends, ce doit pas être facile…..
Je serai bien pareille à votre place……


Fav n’osait pas dire qu’elle savait à peu près lire mais à peine écrire…..
Son père lui avait appris énormément de choses, mais la vie à la ferme ne lui avait laissé que peu de temps aux études.


Alors dites-moi, que désirez-vous boire ? Vous aimez les pralines ?

Un verre de vin…..cela m’irait bien à cette heure de la journée….finit-elle par dire.
Des pralines?…Oh, j’adore….répondit elle encore plus vite alors qu’elle ne savait même pas ce que c’était……

Elle rangea bien ses pieds devant elle, posa ses mains sur ses genous et tout en se redressant et en se tenant droite, elle dit le plus sérieusement du monde….


Demain, je vais poser collets en forêt…je vous ramènerai un beau lièvre….

Réalisant l’incongruité de ses paroles, elle mit le main devant sa bouche, rougit, se demandant bien ce qu’il lui était passé par la tête.
Pattricia
La brunette semblait se détendre, ça rassura la Vindicative qui se savait parfois un peu trop "elle" quoi ! Pendant que Fav s'installait et répondait à ses questions, Pat avait chopé un vase en terre qu'elle appréciait particulièrement car mal fait, un peu tordu, mais qui ne fuyait pas ce qui était bien le principal.
Après un hochement de tête en notant où allait la préférence de la jeune fille, elle part, vase sous le bras en direction de la cuisine, et de sa pompe à eau. Mais quelque chose l'arrête net, "wow des collets !!!"

Pat fait demi-tour illico presto et s'approche de son invitée.


Là faut qu'on cause, et c'est pour votre bien hein !
Voilà... si vous posez des collets, étant donné que toutes les terres alentours appartiennent à des nobles, vous allez donc braconner. Franchement moi, ça me gène pas, sauf que eux ça leurs plait pas des masses...
Vous devez être très prudente, je vais vous indiquer quelques endroits dont les nobles sont partis très loin et qui du coup ne seront pas à même de savoir ce que vous faites sur leurs terres.
Le personnel de ces châteaux est toujours fort laxiste quand les chats ne sont pas là.


Après un petit sourire de connivence, la môme au loup file remplir le vase d'eau et chercher de quoi boire.
Arrivant dans la cuisine, elle constate que la leçon est terminée et que le professeur et l'élève ont disparu. Espérant que Floris ait été à son avantage, la jeune femme file dans le cellier et prépare un plateau avec les trouvailles qu'elle y a faites.


Ce qu'il y a de bien à cette saison voyez-vous, dit-elle en revenant avec plateau et vase bien remplis, c'est qu'il y a toujours de quoi manger dans cette maison. J'ai tellement manqué à une époque de ma vie, que maintenant, si je n'avais autant de visiteurs, ou habitants, on pourrais penser que je gâche.

Les deux verres à pied contenant un liquide rubis posés précautionneusement sur le guéridon, les pralines faites avec amour par les enfants avec les vieilles noisettes de l'automne dernier disposées dans un bol de terre et quelques tranches de pain un peu dures recouvertes d'un morceau de fromage de chèvre chacune, donnaient à cette réunion impromptue un petit aire de fête.

Servez-vous, c'est un Bergerac que j'affectionne particulièrement, le chèvre est d'Angoulême, quant aux verres si proute-proute, il s'agit de vestiges de la vie d'une personne riche qui a quitté le Comté en volant dans les caisses, j'en ai déjà cassé 4 et ça m'a même pas fait de la peine !
Vi je sais, je suis vilaine...


Elle était un peu folle en ce moment, mais elle pouvait pas s'en empêcher, le printemps sans doute...
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Lafavorite
Là faut qu'on cause, et c'est pour votre bien hein !

Fav écouta et réalisa qu’en effet, il valait mieux savoir poser les collets discrètement et récupérer l’animal de la même façon.
Elle ne tenait pas à se balancer au bout d’une corde pour un simple gibier qui pourtant savait améliorer le quotidien.
Elle pensa alors à son père qui lui avait appris à se débrouiller en forêt, à suivre les traces des animaux, trouver les emplacements pour poser les collets.
Jamais elle avait eu peur avec lui, peur de se faire prendre en train de braconner.
Son père connaissait la région comme sa poche, cette région qu’elle avait quitté à sa mort, il y a de cela ….tellement longtemps.


Vous avez raison Patt.
Je connais bien peu les terres qui nous environnent alors si je pouvais éviter la potence en allant poser mes collets là où je ne risque que peu…..

Fav reste pensive un petit moment et reprend….

Plus jeune, avec mon père qui m‘a tant appris, je n’ai jamais pensé à ce genre de soucis.
Et plus tard, à Montauban, les terres de la vice comtesse Sophie…on l’appelait comme ça dans le village…je sais même pas son nom en vérité….
Je disais donc, ses terres étaient riches en gibier et il semble bien, qu’elle avait donné pour ordre de laisser un peu faire les villageois parce que je n’ai jamais été inquiétée.


Patt quitte alors le salon pour en revenir quelques temps après chargée d’un plateau….

Servez-vous…..

Fav prend d’une main une tranche de pain avec ce fromage de chèvre….
Les verres prout prout lui plaisaient bien, mais elle n’osait pas trop le montrer car visiblement, ce n’était pas partagé.
Elle se contenta donc de le prendre dans son autre main sans faire de commentaire et de boire une gorgée de ce vin de Bergerac….


Hum…..excellent……
J’ai déjà eu la chance d’en gouter à Bergerac justement, dans la taverne de dame Calynette.
Mais celui-ci me parait encore meilleure…..sans vouloir vous flatter.


Puis elle croqua dans ce morceau de pain….

Elle but alors son verre, pas trop vite, puis termina le pain….


Une autre tranche de pain? Oui, alors juste une…..

C’est qu’elle ne voulait pas paraitre vorace, mais elle l’engloutit aussitôt.
Puis elle aspira la dernière goute de vin de son vin…..


Patt je vais devoir vous laisser à vos études. Le temps a passé si vite en votre compagnie…..mais il est temps.
Franckshinatra
Il avait fallu que la leçon se terminât, et que le petit esprit retourne à sa mère, pour d'autres leçons. Sans doute plus terrestres, mais le blond n'avait pas son mot à dire, et il avait bien entendu
Alors, laissant la journée se terminer, et après avoir tenté de passer une soirée agréable - pour une fois - le sol s'était dérobé, sans semonce, sous ses sandales. Alors il en était donc ainsi... Tout ce que le blond abhorrait devait aussi se trouver dans les cœurs de ceux qui se présentaient en pourfendeurs de la malhonnêteté ? Comme le blond était naïf... Comme il était si indulgent...
Mais le choix avait été fait de manière limpide, et il n'avait plus rien à dire à ce sujet. Que ceux qui se déterminent en fonction du vent se laisser porter... Et tout ira toujours au mieux pour eux. Lui, il allait quitter cette maison, et faire ce qu'il avait toujours eu en tête : s'installer enfin dans sa grotte, espérant ne pas subir les mêmes contaminations que ceux qui se croyaient immunisés.

Une fois de plus, la sandale était lourde... Une fois de plus, ce matin encore humide de la nuit, les bestioles suivirent l'ombre humaine... Une fois de plus, son cœur était brisé par une lame qu'il n'aurait jamais soupçonné.

Mais il ne plierait plus !
Pattricia
La Vindicative avait regarder Fav dévorer et boire avec grand plaisir et avait bien eu du mal à l'observer sans sourire. Elles avaient bavardé encore un peu et s'était quittées. Cela avait été un plaisir, mais le plaisir a toujours une fin...

Plus tard, elle et le Blond s'étaient disputés, enfin non avec le Blond on ne se dispute pas, il part, très digne, ou guindé, c'est selon les opinions et tout le monde reste là sans trop comprendre. Elle n'avait plus envie de faire d'effort, d'entendre parler de son comportement avec des personnes qu'elle chérissait, de savoir les méchantes paroles qu'il prononçait de plus en plus à leur encontre, tout cela enlaidissait l'image qu'elle avait de lui. Alors quand il avait osé la comparer à l'autre trainée !!!

Maintenant, avec le recul, elle se disait qu'elle n'avait pas été très correcte de cracher sur le beau parquet ciré de Jo, mais cela avait été plus fort qu'elle, savoir qui se cachait réellement derrière cette surface si lisse de la Bretonne, l'avait mise hors d'elle. Le mal prend bien des visages, et le Blond était tombé sous le charme, il aimait les âmes du genre et elle, désormais elle ne ferait plus d'effort, rien ni personne ne l'obligerait à supporter toute cela. Elle était partie, bon vent ! Elle savait très bien qu'il serait le seul à la pleurer sincèrement, les autres, malgré leurs belles paroles et leurs beaux sourire, elle ne savait que trop ce qu'ils pensaient réellement de l'ancienne chancelière et la môme au loup ne serait pas non plus du groupe de ces hypocrites.

Il avait fait ses bagages, il la maudissait ou la prenait en pitié ? Et alors ? La vie continuait et elle avait bien des choses à préparer, oui bien des choses, et la maison se vidant était en fait plutôt une aubaine. Elle attendait juste le retour de la Rouquine, elles devaient avoir une conversation sérieuse et Pat en avait la migraine d'avance...

Et puis de toute manière il y avait Mimi, et elle entendait bien lui prodiguer toute l'attention qu'elle méritait. Bientôt elle serait la reine d'un jour et rien, ni personne, ne méritait plus d'attention que Mimi...

La routine repris aux Mures, le jardin commençait à montrer ses multiples couleurs, les chats faisaient l'animation et la Vindicative avait fini par remettre la roue de l'ancien moulin à eau en route, juste pour le plaisir... Regardant la Dordogne défiler, elle murmure


Bientôt, très très bientôt...

La paix était revenue dans son cœur et les choses étaient enfin à leur place. Le changement pouvait commencer...
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--_cantor



Cantor tiraille sur sa tenue sombre, il est mal à l'aise tout endimanché, en plus vue l'ambiance... Maman est triste, très triste même. Même Lucie n'a pas bronché quand Mélie les a tous habillés en noir, ses yeux étaient gonflés d'avoir pleuré, parait qu'ils s'entendaient bien elle et le mort.

Lui, il le connaissait pas trop, il l'avait bien vu des fois traverser le village, mais il l'avait jamais approché de près. Mais pour que maman soit si triste, c'est que c'était une personne importante pour elle, et pis c'était l'amoureux de tata Bryn...

Toute la petite famille, Mélie comprise, était monté dans le coche. Mélie le dirigerait jusqu'à Périgueux, ils rejoindrait maman devant la cathédrale. Il se rappelait vaguement d'un mariage dans cette fameuse cathédrale, y'avait des tas de gens bizarres, et Papa lui tenait la main.
Il aurait aimé qu'il soit là, qu'il le sert contre lui et le rassure, mais c'était Floris qui lui tenait la main d'un côté et qui entourait sa sœur de son bras de l'autre côté.

Floris il savait toujours quoi faire...

Le coche partit très tôt, entre chien et loup, une amie avait besoin d'être entourée et soutenue.




Edité pour cohérence rp avec la gargote
Sandreen
Au vu de la chaleur estivale qui sévissait depuis plusieurs jours, Sandreen s'etait préparé un bagage des plus legers, quelques effets vaporeux et de quoi se sustenter une journée.

Le soleil s'etait endormi sur le lac, comme chaque soir, elle était passé admirer les reflets scintillants sur les ondes. En cette période, il etait d'autant plus agréable que le chant si mélodieux du rossignol accompagnait sa ballade nocturne.

Elle avait trainé plus que de coutume et sous la lune, une petite et fine silhouette se pressait maintenant dans les ruelles de Sarlat pour arriver chez son amie Patt, la Pattouille comme elle aimait la nommer pour la taquiner un peu.

Généreusement, elle lui avait proposé son vieil hongre laissé à l'écurie, pour économiser ses forces et surtout ses chausses qui avait déjà tant battu le pavé.

L'animal etait là, et semblait l'attendre, une envie de revoir les chemins et de brouter quelques herbes fraiches peut-etre, vieux mais si bichonné, ce bel hongre, il la menerait où elle voudrait, et elle en prendrait grand soin.
Elle le sella et fixa ses sacoches solidement puis l'enfourchant, Sandreen réalisa qu'elle avait omis de demander son nom

Bah mon beau ! ça sera dada ! Allez hue Dada !
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Pattricia
[Bien des semaines plus tard...]

Mélie et les enfants étaient toujours à Cahors. Quand la tourmente avait commencé, Patt avait préféré les éloigner des insultes et de la bêtise humaine. Connaissant assez son monde pour savoir que la méchanceté pouvait durer encore des lustres, la jeune femme leurs avait demandé de rester auprès de Zol et de son atelier.

La vindicative avait dès l'aube ouvert tous les volets, aéré toutes les pièces et remis en route l'ancienne forge. Le merveilleux bain chaud qui avait suivi lui avait rappelé comme elle avait de la chance d'un tel aménagement en si petite chaumière.

Le soleil avait fini par pointer le bout de son nez et la jeune femme en avait profité pour aller s'installer sur le banc de pierre dans le jardin et s'était perdue dans la contemplation du chêne, prenant un coup de chaud en se souvenant d'il y a un an déjà...

Elle laissa le temps s'écouler, rien ni personne ne l'attendait désormais et la caserne était devenue son sacerdoce...

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Pattricia
Ce matin là, Pat mit l'effervescence à elle toute seule dans la maison, les enfants rentraient...
Les Mures sans cris et sans joies c'était d'une tristesse...
La vindicative commençait à avoir besoin de les serrer contre elle, de soirées filles aussi... Les discussions avec Mélie et Zol allaient pouvoir enfin reprendre et elle en était folle de joie.

C'est donc tous volets ouverts que l'aube trouve les Mures en cette matinée d'été, les paillasses sont secouées, les linges de maisons mis à sécher sur l'herbe odorante du jardin, le cellier bien rempli et les carrelages récemment posés dans la cuisine et le couloir frottés avec énergie. Pat était fière de ce nouveau sol, la plupart des maisons avaient encore un sol de terre, mais les Mures avait son sol en dur dans tout le rez-de-chaussée désormais.


Je continuerai à mettre de la paille au sol cet hiver, c'est tout de même plus chaud pour la cuisine...

La matinée était encore à ses balbutiements que Pat était déjà trempée de sueur.

Allez ! Je me fais couler un bon bain et ensuite je file à la caserne.
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Zoltem
[Le lendemain]



Il est à la croisée des chemins.

Elle avait distingué sa silhouette dès que le convoi s'était approché du lac. Sur le moment elle avait été surprise, Truffe n'était pas du genre à s'approcher autant des habitations des hommes.

La jeune femme saute du coche et s'approche du loup de sa marraine. L'animal remue la queue, heureux de la voir mais surtout il fixe le coche avec un regard avide. Zol sourit.


Oui, ils sont bien là ne t'inquiète pas, ils dorment pour le moment, tu les verras plus tard.
C'est incroyable, comment a t'il su ?
Elle a dû lui dire et depuis il doit attendre.
Je ne comprendrai jamais comment il peut comprendre ce qu'elle lui raconte.
Je ne cherche pas à comprendre, c'est et ça me suffit.


Pendant cet échange à voix basses, le loup avait fait le tour du coche, s'était dressé le long de la portière, était revenu sur ses pas et, après un dernier regard, avait pris la direction de la forêt.

Et voilà partir comme il est venu !
Cela n'aura pas duré longtemps et tant mieux, je suis fourbue.
Oui, tu as raison, repartons, elle doit faire les cents pas devant la grande porte de la cour.


La jeune vierge sourit à cette idée et remonte s'assoir près de Mélie à la place du cocher, le convoi se remet en branle. Une fois sur le bon chemin, les mules semblent accélérer le trot, impatientes de retrouver leur écurie et ensuite le pré qu'elles occupent toujours à cette saison. C'est alors que la silhouette de la môme au loup se distingue dans la brume matinale pas encore levée. La jeune femme court à toutes jambes, les filles restent assises, amusée de la voir se comporter comme une gamine et se jeter à l'intérieur du coche comme le pire des brigands.
Quelques secondes passent... puis l'on entend trois voix enfantines.


Mamaaaan !!!

Le coche se remet en route, Zoltem et Mélie embrasseraient leur amie plus tard, c'était le moment des enfants et ni rien, ni personne, ne pouvait s’immiscer à cet instant.
Deux chats attendaient sur les marches des Mures, un cri de rapace se fit entendre, et Zoltem sourit plus largement encore.


Oui, pas de doute, nous sommes bien arrivés aux Mures...
Cerise
Après avoir passé un long moment au bord du Lac, Cerise décida de se rechausser, se lever et zouuu.. Direction "les Mures..."


Cet instant au bord de l'eau l'avait un peu ressourcer et donner du baume au cœur, c'est donc toute guillerette qu'elle arriva devant chez son amie. Tout semblait si calme, mais ou pouvait elle être ? Et Mélie, et les enfants ?

Griotte commença à s'inquiéter un peu, elle poussa la barrière d'entrée puis se dirigea vers la Porte. Elle frappa normalement sans dire un mot pour faire une surprise à son amie, enfin elle priait fort pour que sa Paty soit là.


Toc ! Toc !
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~ En Deuil de son Époux ~
Pattricia
Quand ils arrivèrent, un joli fruit était installé sur les marches des Mures et cela fit sourire la vindicative de trouver une Cerise endormie devant sa porte.

Hey Prévôt y'a du boulot !!!

Ouvrant la grande porte donnant sur la cour pour que le coche y entre, la jeune femme rejoint Griotte.

Tu crois pas qu'on serait mieux à l'intérieur...
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Pattricia
Le temps que Cerise réagisse, un jeune moinillon était arrivé, essoufflé et lui avait tendu une missive scellée aux initiales du père supérieur de Cadouin. La jeune femme regarde Cerise, le visage inquiet, sentant son cœur se mettre à battre bien trop vite et arrache presque le rouleau au jeune religieux pour le décacheter et le dérouler. Ma chère fille, j'ai le regret de...

La môme au loup pose sa main sur l'épaule du jeune garçon pour ne pas vaciller, elle entend les cris des enfants, heureux d'être enfin rentrés chez eux et qui font les fous dans la cour, elle entend également Mélie qui essaie de les faire se calmer, son regard couleur du sous-bois se brouille, elle ne voit plus le jeune moinillon, ni Cerise surement encore assise sur les marches, elle ouvre, Ari seul sait comment, la porte d'entrée du vestibule et file au salon se blottir dans un des deux fauteuils, devant la cheminée.

Les enfants entrent en trombe par la porte donnant sur la cour, Mélie sur leurs pas, intriguée de ne pas voir Patt et Griotte venir les aider pour les bagages et la mise en route de la maison. Quand elle voit le jeune homme à la porte, elle lâche les bagages et se précipite dans le salon pour trouver son amie prostrée dans son fauteuil.

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--Melie



Tout c'était passé si vite... Mélie se tourne vers les enfants et, posant le doigt sur sa bouche, leur intime l'ordre de se taire. Ce qu'ils font, toujours aussi sensibles aux changements d'ambiance, néanmoins il ne fallait pas attendre que Cantor aille s'assoir sagement dans la cuisine, ou encore monte dans sa chambre. Le petit garçon s'approche de sa mère calmement, prend un pouf et s'assied, lui retirant doucement le parchemin des mains et le déroule.

Comprenant qu'il était bien trop mauvais élève pour comprendre une écriture telle que celle qu'il avait sous les yeux, il fait signe à Floris de le rejoindre, après tout il était le plus intelligent de la famille...

Mélie reprend ses esprits, laissant les garçons gérer le mutisme de leur mère, sachant très bien que seuls ses enfants pourraient l'aider en ce moment particulier, Bryn était trop loin... Elle se tourne alors vers le petit monde rester devant l'entrée de la maison ou encore dans le vestibule.


Jeune homme entrez donc ! Il vous faut vous désaltérer et manger de quoi reprendre des forces, Cadouin est à une demi-journée d'ici, vous devez être épuisé.

Cerise ma jolie, viens avec moi à la cuisine, nous allons remettre le feu en route et faire chauffer de quoi restaurer tout le monde, une bonne tisane aussi nous fera du bien.

Lucie, le plus gros des bagages est déjà dans le couloir, pourrais-tu grimper sur un escabel et détacher les mules afin de les mener à l'écurie mon cœur ?


Elle savait que la gamine était terrorisée par les chevaux et tout autre équidé, mais il était temps qu'elle apprenne que ce qui nous terrorise ne nous abat pas, mais nous rend plus fort.

C'est ainsi que, dans un silence religieux, les Mures reprennent vie en ce jour d'été ensoleillé pendant qu'un cœur, chéri en ces lieux, vient de s'éteindre...


Édité pour raison de noeils pas en face des trous ^^
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