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[RP] « Les Mures… »

Zoltem
La jeune vierge était de retour au village. Elle s'empresse de rejoindre "les Mures", elle passerait à Sainte-Lucie plus tard, quand elle serait sur le chemin de la maison de Sand.

Elle avait juste besoin de récupérer un peu, mettre des raclées à un brigand qui prétendait la détroussée l'avait épuisée. Une fois sa monture bien installée à l'écurie, brossée et nourrie, et l'ancienne forge remise en route, la jeune fille entre dans la maison et se prépare un bon bol de bouillon dans lequel elle laisse tremper du pain et quelques morceaux de lard.

Après avoir allumé la cheminée du salon, elle se recroqueville dans un des deux fauteuils lui faisant face et déguste son petit déjeuner. Bientôt la forge ferait son ouvrage et elle pourrait se faire couler un bain bien chaud et ensuite elle irait dormir quelques heures avant d'aller retrouver Sand.

La voilà revenue à Sarlat et ce, pour quelques temps. Elle devait aider et elle le ferait tant que cette guerre ne serait pas terminée. Zol reste blottie dans le fauteuil et se laisse envouter par le crépitement du feu dans la cheminée.
Mariceleste
Mari venait d'arriver à Sarlat après sept long mois d'absence, tout avait changé le village, c'est habitants et bien d'autre chose. Elle avait du mal a prendre ces repère, plus rien n'était comme avant et ces amis était presque tous partit ailleurs.
La Rouquine descendit de sa monture et marcha a coté d'elle en avança lentement sur le chemin qui longeait le lac, elle s’arrêta un moment et l'admira en souriant, des évènements venait de ressurgir du passé, puis quelques larmes coulèrent le long de ces joues.

Mari reprit ça route sans faire attention et se retrouva devant la grille d'entrée "des Mûres" son cœur s'accéléra, elle poussa la grille et se dirigea vers l'arrière cours ou se trouvait la porte de la cuisine, elle lâcha sa monture et s'avança vers la porte, prit la clé et l’ouvris. Elle entra dans cette pièce froide et humide cela se voyait quelle n'avait pas était ouverte depuis plusieurs mois mais ça lui était égale elle allait lui redonner vie le temps quelle se trouve quelques chose.

Elle passa dans toutes les pièces son coeur s'accélérait a mesure quelle avançait, elle avait tellement de souvenir qui surgissait a chaque fois quelle ouvrait une porte. Elle continua ça visite en ouvrant les volets de chaque pièce pour avoir de la clarté La Rouquine prit se qu'il faut nettoya les cheminée et les alluma pour avoir de la chaleur, elle prit des chiffon un balais, un seau d'eau et commença le nettoyage de toutes les pièces, elle mit a journée pour tout faire, mais elle ne s’arrêta pas avant d'avoir tout terminé.
Une fois la tache fini elle passa a la forge pour la remettre en route et avoir de l'eau chaude pour prendre un bain.

Quelques heure plus tard elle repartit pour le village avec sa monture pour acheter quelques victuailles et autre produits pour la maison. "Les Mûres" allait reprendre vie..........

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Pattricia
Sur le chemin enneigé qui quitte le village, pour rejoindre entre autres le lac, un coche, deux montures et un loup avancent en direction d'une bâtisse endormie. Sur la rive du bras de la Dordogne qui se jette dans le lac, un bâtiment semble oublié du monde, une immense roue attenante plonge dans la glace, figée dans une immobilité fantomatique. De l'autre côté du chemin, la bâtisse s'étire le long d'un fossé, masse trapue faite de pierres de la région, et les cheminées ne laissent pas s'échapper de halo de fumée, le lieu semble désert.

Un des cavaliers, dont la vêture métallique luit doucement, saute à terre et ouvre le grand portail sur une cour de petits pavés faits de la même pierre que les murs. La neige y a été repoussée sur les côtés, mais le sol reste glissant par cette nuit d'hiver plutôt glaçante. Le deuxième cavalier, d'allure féminine, descend à son tour et prend en main une des brides des chevaux du coche. La capuche tombe et une crinière rousse se distingue sous la lumière lunaire. La silhouette faussement frêle attire alors les chevaux du coche et sa jument à l'intérieur de la cour, le cocher jouant de son fouet pour convaincre les équidés de se risquer sur le sol incertain.

Le ballet qui suit se fait dans le plus grand silence, le postillon, une femme, lâche les rênes et descend à son tour de son perchoir. L'homme caparaçonné s'occupe des différentes montures, les femmes sortent trois enfants endormi, emmitouflés et invisibles, et les rentre à l'intérieur de la maison, suivies de près par deux chats, pressés de retrouver la chaleur du foyer. Le loup lui est resté au portail, il est assis dans la neige, ne semblant pas s'émouvoir de sa froideur, et il fixe la porte de devant de la bâtisse, comme si un gibier de choix allait en sortir. Un rapace planant à la lisière des arbres traces des ronds dans le ciel sous les rayons de lune et finit par s'engouffrer dans une ouverture du moulin à eau abandonné.

Pendant que l'un s'affaire aux écuries, les autres ressortent et vident le coche de ses malles et autres courtepointes abandonnées à l'intérieur, pendant ce temps le loup attend toujours. Puis l'homme ferme l'écurie, entre dans la forge, allume le foyer et finit par monter à l'étage où il a ses appartements. L'une des femmes, après quelques ablutions, monte se coucher également. Les chats dorment sur la pierre de l'âtre de la cheminée de la cuisine, enfin allumée, les enfants rêvent dans leur lit et seule la toison rousse reste dans la cuisine à boire une tisane chaude et "améliorée". En effet, une forte odeur de verger émane du bol, de poire sans doute, et quelques couleurs apparaissent sur le visage pâle. Deux émeraudes fixent les flammes dans la cheminée, perdues dans une rêverie qui semble sans fin. Puis une main gantée pose le bol et la jeune femme se lève. Elle semble la même et pourtant elle est différente, c'est imperceptible, peu s'en rendront compte, mais le visage laisse apparaitre une nouvelle assurance, assurance que la jeune femme n'a jamais éprouvé jusqu'à maintenant, mais les choses avaient changé, cette guerre et les différents évènements y afférant l'avaient transformée.

C'est donc bien la vindicative, la môme au loup, Patt quoi, qui est rentrée avec la tribu. Souffredoul dort déjà du sommeil du juste au-dessus de la forge, dans l'ancien atelier aménagé pour lui depuis qu'il a quitté l'armée, Mélie, après l'avoir aidée à coucher les enfants et entrer toutes leurs affaires dans la maison, était montée se coucher également. La Sarladaise était restée là, prenant le temps de s'imprégner des "Mures", de refaire connaissance avec le nid, leur nid, d'en reconnaitre les odeurs, d'y retrouver les souvenirs et la qualité du silence quand elle était la seule éveillée.

Mais elle est déjà en train d'enfiler son manteau de fourrure sombre, de prendre sa besace qu'elle vient de garnir et d'ouvrir la porte. Le froid la saisie, elle resserre les pans de son manteau, referme derrière elle et grattouille la tête de Truffe venu en courant à sa rencontre.


Allons ! C'est un beau jour pour les souvenirs...

La brume avait des couleurs irisées aux rayons du soleil levant et la môme au loup, accompagnée de son familier, prend la direction d'une crique chère à son cœur...
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Pattricia
Elle avait retrouvé la maison comme elle l'avait laissée. Personne n'était passé pour vérifier que tout allait bien, aucune trace, la clé toujours au même endroit, décidément ce village se liquéfiait de plus en plus.

Patt s'empresse de tout ouvrir et d'aérer, pendant que Mélie et Souffredoul transportent les enfants dans leur chambre ou rentrent les bagages...

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Pattricia
Et c'était reparti pour un tour, enfants dans le coche, les chats également, la nounou en cocher, Souffre à l'arrière au cas où une armée bourrée ferait encore des siennes, et Patt à l'avant, avec comme d'hab, le loup et la buse en éclaireur.

Un petit arrêt aux Glycines, récupérage de l'autre tribu et hop direction le village des topines qui étaient enfin rentrées au bercail.

Petite déception de ne pas avoir croisé le beau cul de Sarlat, mais le LeKounet ne perdait rien pour attendre.

Aller faire du popeuh chez le Piaf, lâcher le lac pour quelques jours, et préparer quelques âneries dans le verger en ce début de printemps et comme toujours, s'enivrer jusqu'à plus soif...

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Syuzanna.
Les voilà enfin rendu. La demeure est magnifique. Elle essaye, un instant, de s'imaginer dans une telle maison, en tant que propriétare. Robe longue et cheveux tressés ? Bambins galopant autour d'elle, vêtus de velours ? Des terres ? Elle chasse d'un mouvement de tête les pensées qui l'assaillent. Non, elle serait plutôt du genre kilt et cheveux lâches, épée à la hanche et enfants aussi sauvages qu'elle. Nouveau geste de la tête, elle s'efforce d'oublier tout cela en se concentrant sur l'homme allongé dans la charrette. Par les Dieux, il est si pâle. Presque gris.

Une fois parvenue devant la porte, elle démonte en souplesse, puis aide Patt à défaire le pan arrière de la carriole. Ne reste plus qu'à transporter Søren à l'intérieur. Mais pour cela, la rousse attend que l'autre rousse et son valet, ne l'aident à l'y transporter. Et surtout qu'on lui montre le chemin ! Parce qu'elle n'est pas encore assez sans gêne pour entrer dans une demeure inconnue, la première. Elle a minimum d'éducation tout de même.
Une main - possessive ? - sur la cheville gauche du Danois, la voilà qui s'enquiert :


- Où doit-on le mettre, Patt ?
Jessienigma
*Cela faisait à présent un moment qu'elle vivait à Sarlat et elle continuait cependant de loger chez Patt. Celle-ci n'avait que trop pris soin de la jeune fille et il était plus que temps que cette dernière s'envole enfin de ses propres ailes. Elle n'avait pour bagages qu'un tout petit baluchon et il ne lui fallut pas bien longtemps pour le rassembler.

Profitant de l'absence de la sulfureuse rousse, elle s'assit à la table de la cuisine et sortit le livre que lui avait si gentiment donné Messire de Plantagenêt ainsi qu'un morceau de parchemin et son morceau de charbon taillé en pointe et elle commença à écrire une missive à Patt en tirant la langue sous l'effort.*




Très chère Patt,

Je te remercie encore mille fois de ton accueil. Cette maison m'a apporté grand confort, comme je n'en avais jamais connu et j'ai pris grand plaisir à partager ton quotidien ainsi que celui de Syu et Seurn, mais il est temps pour moi d'apprendre à voler de mes propres ailes en faisant fi du passé.

Je passerai te visiter très souvent et continuerai de servir les clients lorsque tu n'es pas là bien évidemment, mais si je veux avancer, je me dois de m'installer dans un petit chez moi où tu seras toujours la bienvenue tout comme chacun de mes amis.

Je t'aime énormément très chère Patt et n'oublierai jamais ce que tu as fait pour une petite gamine perturbée comme moi.

Enigma


*Elle regarda le résultat avec une certaine fierté, bien qu'elle ait encore bien des progrès à faire en calligraphie. Elle plia délicatement la missive et la glissa sous la porte de la chambre de Patt qui était absente pour l'instant. Ainsi, elle ne pourrait lui donner envie de rester plus longtemps et de se laisser vivre.

La discussion qu'elle avait eu la veille et le matin-même et les choses innombrables qu'elle avait apprises l'avaient chamboulées mais elle savait maintenant qu'elle non plus ne savait rien et qu'il y avait tant de choses à apprendre. Elle aussi travaillerait à devenir une érudite et peut-être ainsi pourrait-elle aider nombreuses personnes, pourquoi pas même comme Kachina le lui avait conseillé.

Elle ferma avec délicatesse l'ouvrage et le serra contre sa poitrine, regarda une dernière fois la cuisine avec un petit sourire, attrapa son baluchon en évitant de le secouer, Aenyon dormant à l'intérieur, et elle s'en alla de la demeure vers le bureau du cadastre.*
Pattricia
"Où doit-on le mettre, Patt ?" La réponse à cette question et tous les évènements qui avaient suivi s'étaient enchainés à une vitesse vertigineuse. Il y avait eu d'abord les soins portés au blessé, la réouverture de la plaie, la découpe des chaires nécrosées, la désinfection de multiple manières en espérant entraver l'avancée de ce fichu poison. Il y avait eu toutes les nuits de veille, d'angoisse, de déception à la vue de la mauvaise couleur de la suture. Puis avaient suivi le découragement, l'impression d'être bonne à rien, et enfin l'impuissance et l'acceptation de l'échec.

La fièvre était partie certes, Soren s'était relevé, non sans quelques péripéties mais au bout de quelques jours, il avait fallu se rendre à l'évidence, la cicatrisation ne se faisait pas comme elle aurait dû. Après bien des discussions au sein du clan et de la tribu, il était clair que le jeune Danois devait se rendre dans un certain monastère, à plusieurs centaines de lieues de là, où des moines seraient à même de combattre le poison qui s'accrochait au corps du fils de Bryn.

En attendant ce départ, la vie avait repris son cours, et au jeune couple, s'était rajoutée une jeune fille, un peu en décalage avec son âge de treize ans, qui répondait au nom de Jessienigma. La gamine était vite devenue l'idole des triplés, elle était volubile, gaie, curieuse, avait le droit de faire des trucs que les trois terreurs se voyaient interdire. En plus leur mère semblait ne jamais s'offusquer de quoi que ce soit la concernant, très vite, sans même vraiment s'en rendre compte, Eni comme l'appelle Patt, était devenue une nouvelle excuse pour les enfants à de multiples revendications. "Mais Eni elle a le droit elle !... bla bla bla...'

Évidemment, la vindicative ne s'en laissait pas compter, mais le pire du pire pour les enfants avaient été quand ils avaient appris qu'Eni avait le droit d'aller en taverne elle ! Bref... Les repas étaient mouvementés et la patience de la mère mise à rude épreuve.
Mais Eni étant indépendante, elle se décide vite à construire sa propre demeure et les repas étaient à nouveau devenus bien calmes. Syu et Soren passant le plus clair de leur temps ensemble, ou encore au lac, en taverne, les Mures étaient dans une sorte de cocon, comme pas encore décidées à revivre pleinement à la douceur des beaux jours.

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Pattricia
[Quelques jours plus tard…]



Soren, Syu et Eni étaient donc partis. Bryn avait eu du mal à voir partir son fils à peine retrouvé, mais elle savait en même temps que c’était pour son bien à lui et une mère est prête à tous les sacrifices pour cela. Patt quant à elle, avait dû faire face à plusieurs évènements en même temps, un résumé s’impose…


La surprise…
La convocation d’Henry au château l’avait plus intriguée qu’inquiétée. Rien ne laissait présager ce qui allait suivre, tout au plus pensait-elle qu’il allait encore essayer de la convaincre de rester à la Chancellerie et de garder son poste d’Ambassadrice. Mais la vindicative était bien décidée à ne pas céder, elle ne pouvait s’occuper des enfants, être au Louvre, sur les routes et filer des coups de main à droite et à gauche et en plus se rendre régulièrement en Savoie. Il fallait être raisonnable, il fallait être cohérent… Elle se doutait que certains avaient le don d’ubiquité, mais pour elle ça n’était que sorcellerie.

C’est une fois arrivée au château qu’elle avait compris le pourquoi du comment du truc. Elle allait être anoblie, Von avait fini par se rendre compte que Bryn était bien la seule à avoir reconnu son mérite et qu’il avait sans doute failli quelque part, sans parler du reste, du personnel, de ce qu’ils avaient en commun tous les deux… Elle avait toujours tout refusé, avantages en nature, en espèces et médailles en tous genres, c’était la seule chose qu’elle ait jamais espérée de lui, et c’est quelqu’un d’autre qui y avait pensé, qui avait pris en compte l’avenir de la tribu et à ce que ce changement de statut pourrait impliquer de salutaire. Mais « l’oubli » était rattrapé.

La cérémonie avait été longue d’au moins une heure et soporifique, elle ne s’était pas attendue à des trompettes, mais quelque chose d’un peu plus personnel, chaleureux, vrai… De plus, elle avait l’impression qu’on lui avait joué la comédie, comment expliquer qu’en l’espace d‘un temps si court, les autres futurs anoblis avaient réussi à jouer les surpris, mais à avoir leur moitié qui rapplique illico en franchissant tant de lieues allez savoir comment -hélico naaan anachronique- pour être près d’eux ? Étrange, elle était la seule à n’avoir pu prévenir qui que ce soit, encore un mystère dont il ne valait mieux pas approfondir les tenants et les aboutissants, ça sentait le souffre !

Bref la cérémonie s’était passée…



Le départ des uns…
Alors qu’une cérémonie des plus émouvantes se déroulait sur l’île, le clan se trouvant réuni et élargi, Soren et ses amies préparaient leur départ. Le géant Danois avait ainsi eu l’occasion de faire connaissance avec ceux qui entourent Bryn de leur amitié, ou amour. Il avait également rencontré pour la première fois Hadrien, son demi-frère et cela avait été touchant de voir un géant et le bout de chou se faire face. Et puis la cérémonie en elle-même dont nous ne dirons mot car nul n’est nécessaire… Mais le temps passait et le trio dû saluer tout le monde pour se lancer sur la route…

Le départ des autres…
Le même jour sur l’île, Patt avait reçu un ordre de mission, ce dernier était dans la lignée de ce que sa Majesté avait fait publier en s’adressant au peuple. La buse était donc repartie avec un vélin succin en cas d’interception couvert d’un simple « à vos ordres Capitaine ! ». La vindicative n’avait rien précipité, elle souhaitait juste qu’aucun nuage ne vienne gâché la cérémonie et elle avait gardé la mauvaise nouvelle jusqu’au soir par respect pour la grande.

D’ailleurs elle avait même tu son anoblissement qui était relégué au deuxième plan, comme tout ce qui lui était personnel, en dehors des triplés. Sans doute se disait-elle qu’il y avait également quelque chose de très personnel en cours et qui allait être compromis, mais elle ne voulait pas y penser. La vie lui avait appris que rien n’était acquis, et surtout pas les attentions particulières. Son esprit était déjà ailleurs, égoïsme ? Manque d’attachement ? Légèreté ? Elle, toujours si lucide sur elle-même en ce qui concernait ses défauts, aurait bien été en peine de le dire… Elle ne pariait plus sur son avenir depuis bien longtemps…

Toujours est-il que la tribu devait se préparer. La môme au loup n’était même pas passée dans son domaine, tout au plus avait-elle adressé un vélin, sans même un sceau officiel le temps lui faisant défaut, à son château de La Force afin de les informer qu’elle en était désormais le Seigneur, qu’elle nommerait un régisseur dès que possible qui se présenterait avec une patente et qui ferait le point sur les vignes, les cultures et surtout, ce à quoi elle tenait le plus, la riche bibliothèque du domaine qui était célèbre auprès des initiés du Royaume. Évidemment elle avait commandé victuailles, un peu au hasard en priant de ne pas se tromper et du vin de ses nouvelles vignes. Pour finir, elle avait également demandé assistance des hommes armés du château, espérant juste qu'il y en ait assez pour se couper en deux...

Elle savait que des grincements de dents auraient cours, la vision très particulière qu’elle avait de ce que devait être un Seigneur digne de ce nom, était sans aucun doute très différentes des us et coutumes de la région. Mais elle avait été braconnier, sauvageonne, illettrée -nous passerons sur les raisons à tout cela- et sa façon de considérer son nouveau rôle était forcément très différente de ses congénères. Pour elle l’honneur était dans le quotidien plus que dans les mots, les blasons, devises et autres cry. Et surtout, il n’était pas dans le mensonge, se voir tel qu’on est étant le plus difficile et elle ne s’était jamais facilité les choses et n’avait jamais enjolivé ses actions, quel qu’elles aient été. Patt faillible ? Sans aucun doute, mais d’une sincérité absolue quoiqu’il lui en ait coûté.

Mais le départ approchait, il fallait donc réunir la tribu et leur expliquer ce qui allait se passer. Déjà Mélie la regardait de travers, déjà les enfants étaient excités pressés de connaître la nouvelle que leur mère allait leur annoncer, déjà Souffredoul mâchouillait sa pipe et déjà la meute hurlait au fond de la forêt…


- Aheum…
La guerre civile menace en Champagne, quelles qu’en soient les raisons, nous nous devons de l’éradiquer. Monter une partie du peuple contre une autre c’est affaiblir le Royaume de France face à ses ennemis comme le Ponant qui ne saurait se calmer, peu s’en faut. Étant au service du Roy, il est évident que je ne peux ignorer une telle trahison, les urnes ont parlé, certains sont déçus ou vexés peu importe, mais la vie du peuple, son travail, ses marchés, sa sécurité ne peuvent être pris en otage par l’ambition ou la déconvenue de certains. Ceux qui ne respectent pas la voix du peuple ne son pas dignes de le gouverner.
- En clair ?
- Ben en clair, Mélie tu prépares les malles s'il te plait, Souffredoul vous préparez charrette et coche, les enfants vous triez vos affaires et pas de trucs de cérémonie hein ! Du pratique, de peu salissant et juste l’essentiel, pas de fanfreluches Lucie, pas trois épées de bois Cantor et pas cinquante livres Floris.
Ah… aussi… Et pas de discussion !
- Humphr !
- A vos ordres, on commençait à s’encroûter ici.
- D’façon vu que tu veux jamais rien m’acheter, j’risque pas d’emmener grand-chose…
- Lucie des Mures, ma botte sur ton fessier te permettra peut-être de tenir ta langue…
- Pfff !
- On va se battre nous aussi Maman ?
- Tout au plus apprendras-tu à battre le beurre dans une baratte
- M'aaaan !!!


Un simple éclat de rire, les fins sourcils de Floris un peu froncés et la môme au loup qui s’accroupit, lui caressant la joue.

- Qui y'a t-il mon fils ?
- Un seul livre t'es sûre ?


Une série de chatouilles pour toute réponse qui se termine par une cavalcade dans les escaliers des triplés fonçant dans leur chambre pour se préparer au départ.

- Le fait que nous n'ayons presque pas de provisions par rapport à la dernière fois ne te soucie pas ?
- Ne t'inquiète pas pour les provisions, une charrette et des hommes en armes arrivent de la route de Berg.
- C'est quoi cette histoire ?
- La vie qui prend une bonne direction Mélie, c'est une surprise !
- Hm... Je crains le pire...
- Tu peux, tu auras encore plus de travail qu'avant à notre retour ! Au fait, t'as jamais pensé à être gouvernante, je veux dire une vraie, tu sais comme dans les grandes maisons.


La vindicative la plante là et file en riant préparer sa seule et unique malle...
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Mariceleste
Elle lui avait promis de surveiller les Mûres, chose quelle fit, en se rendant au village elle fait une halte aux Mûres. Voilà quelques semaines déjà que Patt et toute ça tribut son partit, il restait une maison vide et fermer.

C'est avec un pincement au coeur que la Rouquine passe le portillon et se dirige vers la porte d'entré, elle prend la clé qui se trouve toujours a la même cachette l’insère dans la serrure et ouvre.

Elle pousse la porte et entre dans le hall, elle passe dans toutes les pièce et ouvre les fenêtres pour aérer et réchauffer l'atmosphère des que le soleil allait briller. Elle fait glisser c'est mains sur les meuble couvert de poussière et soupire.


- Quelle dommage cette maison restera fermée a jamais, maintenant quelle va changer de vie.

Gros soupire avec un peut de tristesse, mais elle méritée tout cela, pour elle et surtout pour l'avenir des enfants. C'était une nouvelle vie qui commençait pour Patt et ça tribut.
La Rouquine fini de vérifier toute les pièces et referma fenêtres et portes avant de sortir, remet la clé a sa place et prend la chemin vers la village en se retourna vers la maison tout en s'éloignant......

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Zoltem
[Quelques jours plus tard]


La gamine marche, son grand bâton à la main, elle vient de quitter le jeune Sarladais avec qui elle avait fait l'aller et le retour. Elle avance sur le chemin qui mène aux Mures et s'arrête une fois à hauteur du moulin. Elle admire le panorama que forment le lac, l'ile et les collines aux multiples cavernes.

Zol récupère la clé dans le trou du mur caché derrière une pierre descellée et ouvre la porte en bois épais. Pas d'odeur de renfermé, Mari avait dû passer pour aérer de temps en temps, mais par contre de la poussière dans tous les coins.

Mais la petite est fatiguée, elle doit dormir un peu, puis trouver du travail, se laver, manger un truc car elle a perdu du poids dernièrement et c'est donc sans remord qu'elle tourne le dos au balai et aux chiffons du sellier.

Une fois qu'elle a rempli un seau d'eau au puits, elle entreprend de se laver rapidement à l'eau froide et file dans la chambre du rez-de-chaussée, voisine de celle de Patt.


J'ai trop sommeil, on verra tout ça plus tard.
Zoltem
Ce matin là, tout était différent, les projets se concrétisaient, le départ prenait forme et dormir dans un bon lit, même si c'était ce qu'elle préférait, attendrait un peu, car la gamine avait envie de profiter du moulin et de sa vue unique.
Lorsqu'elle s'en approche, la roue qui tourne sous la force de l'onde fait un bruit assourdissant. Retirant ses bottes, elle contourne le mécanisme et descend jusqu'à la margelle en pierre qui contient le flux violent de l'eau.

Ne se souciant pas le moins du monde de poser ses fesses sur la pierre détrempée, elle reste là, appuyée sur ses mains, ses jambes ballantes se laissant malmenées par la fureur des eaux.

Petit à petit, le soleil se lève et le lac s'anime, petit à petit une gamine s'endort sur la fraicheur de la pierre dans le vacarme assourdissant d'un moulin à eau.
Henry_de_silly


Cela faisait quelque temps que notre jeune homme n'était plus sorti en ville.
Mis à part une petite virée en taverne qui s'était terminée par un cours de danse et quelques exercices d'équilibriste sur les poutres de la tavernes municipale ... pas grand chose.

La fatigue était là et la santé n'était pas réellement au beau fixe.
Mais qu'importe, l'essentiel était ailleurs, le plus important restait sa province.

Il s'était retiré de la vie diplomatique, il en était à son ultime conseil - pour le moment du moins - bientôt celui qui était encore pour quelques jours procureur du Périgord et de l'Angoumois pourrait profiter d'une petite retraite bien mérité.

Mais pour l'heure, il fallait profiter du beau temps, s'évader quelques instants de ses bureaux et prendre la direction du lac de sarlat.

Marchant tranquillement, ses mains croisées dans son dos, le Silly profitait de la chaleur du soleil.
Pour une fois, il ne pensait à rien, il profitait uniquement des rayons de l'astre solaire, cet être de lumière qui lui redonnait la force de continuer son labeur au service des autres ...

Et voila, qu'il arrivait au bout de la rue, Les Mures ...

Petit sourire en pensant à son ancienne occupante.

Allait-elle reprendre possession de cette demeure ?
Ne voudrait-elle pas plutôt s'installer en son castel de son fief de La Force ?

Qu'importe après tout.
L'un n'empêchait pas l'autre ...

Faisant le tour de la bâtisse, le brun s'assura que tout était en état, que les portes étaient bien fermées, que personne n'avait prit possession du bien en l'absence de Pattricia.

La petite ronde ayant été faite, Henry s'assit tranquillement sur les berges du lac et admira le paysage dans le calme et profita de la quiétude du lieu.

Pattricia
Combien de fois ces deux là étaient-elles rentrées ensemble de voyage, combien de fois les triplés dormaient dans le coche au moment de leur arrivée, combien de fois la même émotion incontrôlable la prenait-elle par surprise quand le soleil se lève au-dessus de la forêt et moire le lac de couleurs irisées. Combien de fois encore à venir... Après avoir embrassé Mari, elle continue seule, enfin façon de parler, Zol dirige la charrette, et il y a les hommes d'armes, Souffredoul, le cocher, Mélie, la marmaille. Bref, tout un équipage qui allait faire désormais partie de sa vie en permanence.

Elle avait pris sa décision sur le chemin du retour, la maisonnée passerait une nuit à Sarlat et ensuite, ils partiraient tous pour La Force, sauf elle...
Elle savait qu'elle devait visiter son domaine, prendre possession des lieux, mais elle avait d'abord besoin de Sarlat. Les enfants partiraient demain à la découverte de leur domaine, escortés des hommes d'armes. Elle refusait d'être protégée comme une petite chose fragile alors qu'elle avait parcouru cette forêt pieds nus et posé des collets sur les terres des seigneurs du coin.
Tout au plus, accepterait-elle qu'une femme vienne entretenir la maison, et acheter des provisions, mais elle voulait désormais ce lieu pour elle seule.
Le reverrai-je ?

Une fois les enfants installés dans leur chambre, elle renvoie les hommes d'armes aux Amazones afin qu'ils y trouvent gite et couvert, ils repasseraient demain soir pour escorter tout le monde au château. La vindicative n'avait pu s'empêcher de sourire en regardant Zol entrer dans la chambre voisine de la sienne en marmonnant un vague "j'vais dormir" et en trainant ses bottes. C'est que la brunette boudait depuis plusieurs jours, Patt avait fini par la tancer vertement un soir en taverne où elle était franchement devenu insupportable, depuis la gamine faisait la tête, marmonnant, restant dans son coin, mais la môme au loup n'avait pas cédé au chantage affectif, après tout elle élevait depuis bientôt neuf ans trois manipulateurs nés !

Après avoir vérifié auprès de Souffre que l'ancienne forge avait bien été remise en route, rangé les provisions dans le sellier, Mélie montée, la môme au loup file dans son cabinet de toilette et y pompe de l'eau déjà tiède pour en remplir sa grande baignoire de cuivre, luxe suprême que même les châteaux avaient rarement. C'est au moment où elle se glisse dedans et qu'elle pousse un soupire de délectation qu'elle sait qu'elle ne pourra pas résider loin des Mures bien longtemps, trop de souvenirs, même douloureux, mais tellement de bonheur...

C'est ainsi que les rousses Sarladaises reprirent chacune à leur manière possession de leur village...

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Pattricia
Depuis le retour aux Mures, rien ne s'était passé comme prévu, pour des raisons trop complexes à expliquer, toute la tribu résidait encore dans la maison. Patt s'était bien dit que ses gens au domaine allait sans doute penser qu'elle les snobait, mais le temps lui manquait en fait pour tout organiser.
Déjà, la course de palio... Pas question pour les enfants de la louper, donc ils étaient restés à Sarlat afin d'accompagner leur mère, mais Les Mures commençaient à ressembler à un camp de fortune. La vindicative avait dû louer un pré pour y mettre toutes les montures, l'écurie n'étant pas prévue pour ses hommes, désormais affectés à sa garde personnelle, Souffre et Mélie avaient réglé le plus urgent.

Patt, quant à elle, avait mis une tenue de paysan, ouvert le moulin et commencé à débarrasser ce qui s'y trouvait, les hommes étaient venus à la rescousse et la môme au loup leur avait expliqué qu'ils dormiraient là, donc autant qu'ils soient rapides et efficaces... Évidemment, cela n'avait pas fait un pli, tout ce petit monde s'était activé.

Après s'être nettoyée comme elle pouvait, la rousse avait enfilé une tenue légère, pris ses dagues et son bâton de marche. Après avoir chopé sa besace, Patt prend la direction du lac...

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