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[RP] « Les Mures… »

Pattricia
[Bien des jours plus tard...]



La vindicative, sans nouvelle de l'ours, avait vu sa vie changer du tout au tout. Elle avait confié sa missive à l'homme de main de ce dernier et celui-ci n'était pas revenu avec une réponse. La rousse en avait été blessée, sans doute plus dans son orgueil qu'autre chose, après tout, elle ne lui avait jamais dit qu'elle l'aimait...

Milo était parti et... revenu. Elle avait souffert mille morts de le savoir avec une autre, enfin disons intéressée par une autre puisqu'il ne s'était pas passé grand chose entre ces deux là et elle avait fini par accepter ses propres sentiments.
Sans nouvelle d'Argawaen, la jeune femme en avait conclu que cette relation n'avait été qu'un doux moment et qu'il était terminé. Sans doute cela l'arrangeait-elle de penser cela, toujours est-il qu'elle avait fini par céder aux avances de Milo...

Ce dernier, parti pour quelques jours escorter la fille de Prune, Patt avait décidé de parler aux enfants, est-il bien utile de dire qu'elle n'en même pas large la môme au loup quand elle demande aux triplés de se réunir devant elle. Assise au sol, pieds nus comme à son habitude, la Dame de La Force regarde sa progéniture s'assoir devant elle.


Les enfants, j'ai une nouvelle à vous annoncer et, que les choses soient bien claires dès le départ, pas une autorisation à vous demander...

J'ai... rencontrer un homme il y a quelques mois déjà et, bien que je m'en sois défendue au début de notre relation, il est l'homme avec qui je veux vivre.


Puis levant la main pour leur signaler de rester coits le temps qu'elle continue

Cet homme s'appelle Milo, il n'habite pas Sarlat depuis très longtemps, il n'a pas la pratique des enfants et il est l'homme que j'aime.
Il n'est pas là pour remplacer Michel dans mon cœur, il y aura sa propre place à ses côtés. Je sais que vous considérez Michel comme votre père, mais Milo n'aura pas la prétention de vous le faire oublier, il a juste celle de me rendre heureuse, et cela passe forcément par le fait de vous rendre heureux également.
A vous de faire en sorte de ne pas lui fermer la porte...


Voilà c'était fait, restait plus qu'à faire face à tout ce qui allait sans aucun doute sortir de ces trois bouches toujours si prolixes en jugements et contestations.
_________________
--Floris
Qui aurait cru, il y a quelques jours encore que sa sœur passerait sa vie au pré, le fessier posé sur un poney à jouer les petites sauvages ? Personne...
Floris ne reconnaissait pas Lucie, et en plus elle montait même pas en amazone, nan, elle faisait comme sa mère, elle montait comme un homme.

Lorsqu'un palefrenier vient les avertir que leur mère les convoque, le premier truc qui lui vient à l'esprit, c'est que leur départ pour La Force était enfin fixé. Le jeune garçon, même si il savait que ça voudrait dire qu'ils finiraient par y rester sans leur mère, était heureux de visiter enfin le domaine, d'avoir sa chambre à lui tout seul, et surtout cette fameuse bibliothèque, réputée pour être une -si ce n'est la- plus grandes du Périgord.

Le jeune garçon bat le rappel de la fratrie et prend la direction des Mures.

--_lucie
- Nan pas maintenant, c'est ma leçon et je veux la finir !
- Je suis désolé d'insister jeune demoiselle, mais vous devez interrompre ce que vous faites et vous rendre devant votre mère.
- Mais il me reste encore une demi-heure avant l'heure du déjeuner ça peut attendre !
- Lucie...
Ton poney ne va pas s'évaporer d'un coup donc ça suffit maintenant.

- Humphr !


Lucie des Mures, dite Mini-Chieuse dans son dos, tout un poème cette gamine et, que ce soit le personnel, ou encore le reste de la famille, tout le monde l'apprenait toujours à ses dépends un jour ou l'autre.
Mais la blondinette s'opposait rarement à Floris, il était bien le seul d'ailleurs à bénéficier d'une telle faveur. C'est donc la mine boudeuse que la petite fille emboîte le pas de son frère adoré.
--_cantor
Quand le palefrenier se pointe, le cœur de Cantor se serre. Il pense comme son frère que cette convocation annonce l'approche de leur départ pour ce fichu château de malheur ! C'est que contrairement à Lucie et Floris, le jeune garçon n'avait pas, mais alors pas du tout envie d'aller s'enfermer au fameux Domaine de La Force. Il y avait plusieurs raisons à cela, mais la principale était qu'il ne voulait pas quitter sa mère...
Il faut dire que Cantor vivait très exactement comme il l'avait toujours souhaité, il allait forger de petits objets à l'ancienne forge de Michel, apprenait à combattre avec Souffredoul, s'amusait à agacer Iris et The Cat quand il entrait en cuisine, léchait les plats de tout ce que Mélie cuisinait, et pouvait rester des heures, immobile, à regarder sa mère à son écritoire ou encore l'écouter lui lire un roman de chevalerie.

C'est donc aussi peu enthousiaste que sa sœur qu'il suit la fratrie, la mine morose.
--Melie
Quand Patt avait fini par lui raconter ce qui la rendait si irritable et absente il y a quelques jours, Mélie en était restée muette. Puis le flot de parole avait fusé : "mais tu m'as dit que tu n'étais pas assez amoureuse, et qu'est-ce que tu fais du cousin de feue Sa Majesté Nebissa, tu ne reviens jamais sur une décision alors pourquoi maintenant, et avec lui ?"
La vindicative avait répondu à toutes ses questions avec beaucoup de patience et sans se départir de son calme, ce qui avait étonné la Narbonnaise.

Et puis Patt lui avait annoncé le retour prochain de Milo, son désir qu'il fasse désormais partie de la tribu, la convocation des enfants pour leur expliquer la situation. La nounou avait tiqué, elle avait peur de la réaction des triplés, surtout de celle de Cantor. Et le fameux instant était arrivé...
La brune attendait assise près de la porte du salon et regardait les 4 personnes les plus importantes de sa vie réunies parterre, les trois terreurs collées épaule contre épaule et la rousse diaphane qui leur fait face.

Quand Patt termine sa dernière phrase, les gamins sont comme figés...
--Floris
Floris serre les mains de sa sœur et de son frère, il a un peu le souffle court, comme quand son frère et lui s'entrainent et que Cantor, pris dans le feu de l'action, lui colle un coup dans le ventre, pas assez maitrisé. C'est pas qu'il ait besoin d'être rassuré, quoique..., mais c'est surtout une façon pour lui de dire au reste de la fratrie "calme...". Il se redresse un peu et plante ses pervenches dans les jades de sa mère.

- Tu tu vas nous laisser faire connaissance un peu avec lui ou... tu penses le faire s'installer à la maison tout de suite ?
- Je pensais l'inviter à notre déjeuner dominical, après que nous soyons rentrés de la messe.


Le gamin regarde sa mère avec une petite moue, semble chercher un peu d'air, se dandine.

- Et et nous ? J'veux dire, on devient quoi dans tout ça ?
- Comment ça vous devenez quoi ? Vous êtes mes enfants, la prunelle de mes yeux, comment peux-tu seulement craindre que cela change.
- On va partir quand même au château ou pas ?
- Ben... J'aimerais bien que vous preniez le temps de vous habituer les uns aux autres avant, faire connaissance tout ça...
--_lucie
Douche froide...
Son frère lui serre la main, mais ça monte... monte...


- T'es vraiment égoïste !
- Pardon ?
- Il est pas noble j'parie !
- Et ?
- Ben pas de mariage, pas d'agrandissement de nos terres, pas de vraies réceptions en sa présence, tout ça !
- Lucie des Mures, je te rappelle juste que tu es et resteras roturière tant que tu ne seras pas anoblie pour ton mérite.
Donc pour le moment, les réceptions et autres sornettes, tu peux assoir ton auguste fessier dessus !
- Mamaaaaaan !!!
- Hmm ? Un souci ma fille ? La vérité te gène ? Tu croyais que j'allais épouser un noble doté de multiple terres et que tu allais être dotée en conséquence ?
- Humphr !
- Je vais faire une petite mise au point jeune fille, car il me semble que tu as perdu le sens des valeurs que je t'ai pourtant inculqué.
J'ai tout donné pour vous, et si il le faut je recommencerai sans même réfléchir, cet anoblissement je l'ai accepté pour deux raisons, vous et votre avenir, et aussi parce que c'était la volonté de Bryn.
Mais lorsqu'il s'agit de ma vie privée, à part le fait que je souhaite harmonie et amour, il n'est pas questions que des petites intérêts mesquins s’immiscent pour la contrarier.


La gamine a les larmes aux yeux, elle se rend compte qu'elle est allée trop loin. Elle n'était pas vraiment si égoïste au fond, mais elle avait toujours rêvé d'être une princesse, de déambuler dans les couloirs, d'avoir enfin un train de vie qui la mettrait à l'abri de la faim et du froid, qui ferait que sa mère ne soit plus obligée de toujours partir, etc...

- 'scuse Maman... C'est pas ce que je voulais dire, c'est juste que, si t'avais épousé un noble, ben... t'aurais moins travaillé et on serait enfin resté tous ensemble sans toujours courir partout tu vois.
- Oui... Je sais ma puce... Désolée aussi... C'est juste que... Vous ne pouvez pas tout remplir dans mon cœur tu comprends, il y a des parties qui sont réservées, soit à mon métier, soit à un amoureux. Sinon, je ne me sens pas complète, mais vous passerez toujours en premier.


La blondinette se lève d'un coup et va se jeter dans les bras de sa mère qui l'attrape et la serre contre elle. Lucie se laisse glisser au sol et reste calée contre la môme au loup. Elle regarde son frère "ennemi", celui avec qu'il elle se castagne sans arrêt et qui n'a encore rien dit.
--_cantor
J'ai froid... Pourquoi j'ai si froid ? Maman vient de dire un truc, et j'ai pas aimé... pas du tout même...

- on ne te suffit plus alors ! C'est ça la vérité !
- Cantor...
- Mon papa c'était Michel !
- En effet... Et si je me souviens bien, tu ne voulais pas entendre parler de lui à l'époque.
- C'est pas pareil !
- En quoi est-ce différent ? Je t'écoute.
- Ben...
- Je t'écoute mon chéri, exprime-toi.
- J' l'aime pas c'est tout !
- Cantor... tu ne peux pas détester quelqu'un que tu ne connais pas et dont tu n'as jamais entendu parler !
- Il va te voler à nous, tu n'auras plus de temps pour nous, tu vas nous envoyer au château et tu resteras seule avec lui ici !
- Et bien... ça mouline grave dans ta caboche hein mon petit cœur.
Tu te souviens de la crise que tu m'as faite à cause de Michel ? Moi oui... Et c'était aussi injustifié que maintenant.
Vous ne vous quittiez plus tous les deux, toujours fourrés à la forge.
Donc maintenant ça suffit !
- Pfff !
- Et arrête de faire le lama comme ta tante Mari.
- J'suis pas un lama !
- Non en effet, tu n'es que tête de mule miniature et tu es mignon à croquer !
- Tu triches Maman !
- Et oui ! Privilège de mère.
Alors voilà ce qui va se passer, vous allez me faire tous autant que vous êtes un énorme câlin, vous allez comploter entre vous et vous présenter à table ce dimanche avec un grand sourire.
- On a pas le choix d'façon...
- T'as tout compris mon amour...


Elle lui fait ce sourire qui le fait fondre à chaque fois, ce sourire qui vous fait savoir que vous êtes unique, que rien d'autre ne compte à part vous, que tout va bien se passer...
Il se lève, comme son frère près de lui, et vas se blottir contre cette maman qu'il ne pourra jamais quitter, il en est sûr...
Milo
C'était d'un pas hésitant que Milo empruntait les chemins Sarladais pour rejoindre les Mures , lieu de résidence de Pattricia qui l'avait invité pour rencontrer ses enfants.

Après s’être arrêté dans un champ pour cueillir quelques fleurs, il accélérait le pas pour ne pas arriver en retard et pour ne pas la faire attendre plus longtemps... bah c'était pas la peine de déjà la faire grogner hein .... chemin faisant il se remémorait quelques souvenirs , notamment son arrivée à Sarlat et les premières rencontres avec la rousse..... faites de taquinerie en tout genre , de jeux d'eau jusqu'à finir dans le lac tous les deux.

Il se souvenait de leur premier rapprochement mais aussi de quelques accrochages du a leur différence et a leur impulsivité.... jusqu'au départ de Patt pour la Champagne et de sa missive de rupture qui l'avait poussé a partir du Périgord pour ne pas la recroiser un jour...La suite étant des péripéties Guyennaises dont il n'était pas très fier de certaines d'ailleurs....

Qui aurait pu croire qu'il serait aujourd'hui sur le point de franchir la porte de la demeure de la jolie rousse... il était déjà heureux d'avoir reconquérit son coeur et cela lui suffisait amplement... alors quelle n'avait pas été la surprise quand Patt lui avait annoncé la nouvelle l'après-midi meme...

Arrivé proche de la grande maison , Milo savait qu'il était attendu , il se sentait un peu mal à l'aise du au fait qu'il allait devoir répondre favorablement aux attentes de la vindicative mais aussi affronter le regard et surement les questions des enfants...lui si imprévisible par moment , pouvant passer d'une humeur taquine à une humeur renfermée en quelques minutes... Le solitaire allait devoir rentrer dans un cocon familial qu'il n'avait plus vu depuis bien longtemps ...

Ne pouvant plus reculer , il prit une grande inspiration avant de frapper a la porte ....
Pattricia
Pendant qu'elle les tient dans ses bras, ses jades croisent le regard de Mélie, toujours appuyée dans l'encadrement de la porte, et la rousse sourit. Pendant que la nounou fait demi-tour, rassurée, et réinvestit la cuisine, Patt reste là, le visage enfoui dans les cous de la fratrie, mordillant un cou ou encore une oreille au hasard, le tout agrémenté de quelques chatouilles.

Des éclats de rire et protestations étouffées se font bientôt entendre, ne laissant aucun doute sur la conclusion de cette discussion qui était plutôt mal partie une demi-heure avant. La vindicative n'était pas dupe, ils avaient baissé les armes pour le moment, mais les triplés étaient du genre soudés face à l'adversité, les adultes avaient du mouron à se faire.

C'est à ce moment que l'on frappe à la porte, le temps s'arrête une seconde ou deux, juste assez pour réaliser que le moment était venu.


- Allez filez dans vos chambre vous changer, hop hop hop !
- Mamaaan on est pas des bébés !
- Je compte jusqu'à 5...
- D'façon ici c'est l'esclavage alors !
- Mais oui ma fille, mais si c'est l'esclavage, sans doute puis-je utiliser le fouet...
- Han ! Tu f'rais pas ça !!!
- On parie ?
- Méliiiiiiiiiiiiiiie
- Arrête Lucie, tu vois bien que Maman te fais marcher...
- Enfin un peu de lucidité dans ces petites têtes...
Ciiiinq !!!!


Galopade dans le vestibule et les escaliers, claquement de porte à l'étage, quand les choses se calment enfin, la môme au loup va pour ouvrir la porte.

- Attend !!!
- Grrr quoi encore ?
- Je peux lui ouvrir ?
- Naan !
- Rhooo mais pourquoi ???
- Mélie de Narbonne tu vas me laisser accueillir mon homme tranquille oui !


La nounou fait mine de s'enfuir de terreur en retournant dans la cuisine, Patt peut l'entendre glousser, elle sent son estomac se serrer... un peu... Et si ça se passait mal, si les enfants faisaient blocus, si la maisonnée pour une raison obscure ne l'aimait pas, si... Arrête ça de suite, tu es en train de te rendre dingue, ouvre bord... !!! Après une grande inspiration, un sourire faussement détendu plaqué sur les lèvres, la rousse ouvre la porte...

Bonjour toi...
_________________
--Aarhon


[Devant le domaine de Donà Pattricia]

Son Senher avait du se rendre une fois de plus au monastère, la maladie l'avait affaibli. La chaleur n'aidait pas à cela et son Maître était devenu quelque peu fou...
Il était revenu il y a peu, et avec une longue missive pour celle qu'il surnommait la rouquine.

Aarhon prit immédiatement la route et lorsqu'il fut arrivé laissa un message à l'entrée du domaine.


Citation:
Pattricia,

Je suis navré une fois de plus de ne pas avoir répondu plus tôt.
J'ai du tenir le lit une fois de plus, je me sens mal, j'ai le coeur qui s'accélère à chaque fois que je me lève, et si ma fin était arrivée ?
Je me demande pourquoi mes gens et mes proches s'entêtent à vouloir à tout prix me garder sous surveillance. Je ne suis pas un animal !

Du coup ils m'ont envoyés dans un monastère durant plusieurs jours, après plusieurs séances de méditations ils sont parvenus à cette conclusion : " Vous êtes trop vieux pour être soldat ".
Je pense surtout qu'ils devraient revoir leurs façons d'aider les gens...

Enfin bref, je ne suis pas ici pour te raconter ma vie.
Aarhon m'a raconté ton excès de colère, enfin si l'on peut dire ça ainsi. Et j'imagine déjà la tête que tu feras lorsque tu liras cette lettre.
Sache qu'il ne se passe pas un seul jour sans que je pense à toi. J'ai mal, je souffre de cette solitude qui me pèse... J'ai souffert de maladie, mais également du manque de toi, ma rouquine...

Tu m'as pardonné une fois, je ne sais si tu le feras une seconde fois pour t'avoir laissée sans nouvelles...
Je ne mérite sans doute pas d'avoir une telle femme comme toi à mes côtés. Mais je me dois de faire le nécessaire pour que cela arrive...

Pattricia, mon homme de main déposera ce message à l'entrée de ton domaine et il restera à l'extérieur. Il aura le visage baissé, signe de la honte que je ressens aujourd'hui. Si par malheur tu me réponds, ce que j'espère... Je viendrais à Sarlat... Les obligations militaires ne me retiendrons pas... J'ai besoin de te voir...

Argawaen.
Milo
Le moment tant attendu était arrivé , celui de pénétrer dans l'antre de Patt et de rencontrer ses enfants... avec qui il espérait vraiment que tout se passe bien.

En attendant qu'on vienne lui ouvrir , Milo regardait aux alentours de la maison avec d'un coté l'impatience d'entrer et de l'autre une légère tension ,
se demandant si ce n'était pas trop tot , s'il allait etre accepté.


Encore dans ses lointaines pensées , il ne se rendit meme pas compte de l'ouverure de la porte jusqu'à entendre une voix... une voix familière pour lui....

Bonjour toi...

Se retournant sur la rousse au visage aussi tendu que le sien apparemment, il resta un moment sans bouger , la fixant du regard avant de reprendre ses esprits ..

Euh.. bonjour dame Patt j'espère que je ne suis pas en retard....

C'était sourire en coin qu'il lui glissait ces quelques mots comme pour détendre l'atmosphère sachant très bien que sa réaction ne se ferait pas attendre...

Tout va bien ? euh... je t'ai cueilli ces quelques fleurs en venant en espérant qu'elles te feront plaisir..
Ricco
[De beau matin, tel un cheveu dans la soupe]

*cataclop* *cataclop* *cataclop*
- Hooo !
Ricco arrivait devant la porte de la ville... que de temps s'était écoulé depuis qu'il avait quitté le Périgord.

Donnant un petit coup de bride, il entra dans Sarlat et chercha son amie. Accostant un gamin
- Dis, mon p'tit, tu sais où je peux trouver Pattricia ??

- ?????
le regard du gamin montrait bien qu'il savait de qui on parlait
- euh ... pardon elle est peut être connue comme Dame de la Force
- ?????
toujours aussi dubitatif, le gamin se demandait bien qui était face à lui
- bon... une rousse qui râle tout le temps
à ces mots, le regard du gamin s'illumina
- AAAAAAhhhhhhhhhhh celle qu'on surnomme la grande rousse ??? Pat quoi !
- voila tout juste mon coco !! aLors où peut-on la trouver ??
- C'est très simple, vous prenez l'allée principale, puis la 2ème à droite et ensuite c'est quelque part à gauche
-Merci ! Tiens pour ta peine !

Ricco lança une piècette au gamin et puis alla à la rencontre de la vindicative en suivant les instructions du gamin

Quand enfin il trouva la maison, il descendit de cheval, se dépoussiérera un peu, et frappa
*TOC* *TOC* *TOC*
_________________
Pattricia
[Chassé croisé...]


Remettons les choses dans l'ordre car il faut bien dire que même une louve n'y retrouverait pas sa propre progéniture. Alors.... ça s'est passé comment déjà ? Ah oui, tôt le matin du même jour... Un messager était arrivé à bride abattue du Domaine de La Force et avait porté une missive d'Argawaen. Quand la vindicative était rentrée en sa possession, elle avait été tentée de la ranger dans le coffret près de son lit et d'y répondre le lendemain. Mais quand on lui avait expliqué que Aarhon attendait devant la poterne en position de pénitent, la rousse n'avait pas eu le cœur d'en imposer plus à l'homme de main du Dehuit de Malemort.

Alors dès l'aube, avant la messe, la môme au loup avait installé son écritoire sur la table de pierre dans le jardin, et avait entrepris de répondre le plus honnêtement possible à son amant lointain. Bizarrement, cette fois là elle n'hésite pas, elle a mal certes, mais la main ne tremble pas.












    Argawaen,


    Ta lettre m'a alarmée, je suis très inquiète pour ta santé et je te supplie d'écouter
    tes médecins, sauf si ils veulent te faire saignée sur saignée, ils te videraient de
    ton sang. N'y a-t-il point d'homme de science compétent dans ton entourage ?
    Je t'en conjure, ne soit pas un mauvais malade si la cure est bonne, soumet-toi
    et prend patience. Non tu n'es pas un animal Argawaen Dehuit de Malemort, tu
    es juste incapable de rester tranquille, de garder le lit et de te soumettre à une
    autorité autre que militaire.

    Je souris malgré tout en pensant à tout ceux qui t'aiment et qui doivent te subir,
    mauvais malade que tu es. Et oui, tu n'es plus de la première jeunesse, mais je
    doute que tu sois trop vieux, je n'y crois pas une seconde, il suffit de se battre à
    tes côtés pour le savoir. Ta bravoure est connue de tous et, si c'est nécessaire, ta
    cruauté également. Je refuse de croire, sans un avis éclairé, que tu doivent oublier
    ce qui nous fait vibrer quand notre Capitaine donne l'ordre de la charge, ou quand
    nous nous faufilons, plus silencieux que quiconque pour observer les camps
    ennemis. Je refuse de croire que cela est terminé.

    Pour ce qui est de te pardonner, je l'ai fait dès que j'ai su pour ta santé, je suis
    rancunière, mais uniquement pour ce qui est à mes yeux impardonnable, jusqu'à
    preuve du contraire, tu ne te trouves pas dans cette situation. C'est plutôt moi qui
    espère un jour recevoir ton pardon pour ce que je vais t'annoncer par
    l'intermédiaire de cette missive.

    J'ai failli, j'ai lutté, mais j'ai compris que désormais, vivre sans Milo m'était
    impossible. Alors oui, comme tu t'en doutes en lisant ces mots, cette missive est
    une lettre de rupture. J'aurais aimé te parler, t'expliquer, te faire face lorsque tu
    aurais appris la nouvelle, mais entre ta santé et mes obligations ici, cela n'aura pas
    été possible. Si tu n'avais été si malade, si tu avais pu venir lorsque tu as reçu ma
    première lettre, sans doute les choses se seraient passées autrement, mais ce que
    j'éprouve pour lui est très fort. Te dire ce qu'il m'apporte serait être cruelle envers
    toi, donc je n'en dirai pas plus.

    Tu as une place particulière dans mon cœur l'ours, alors même si tu me voues aux
    pires tortures entre les mains du Sans Nom, sache que je te souhaite le meilleur.










Elle avait confié la missive cachetée au messager du château et était partie à la messe avec les enfants. Au retour, il y avait eu le branlebas de combat en cuisine, un bon bain pour se détendre, la conversation avec les enfants et l'arrivée de Milo... Et c'est à cet instant que nous en sommes, quand Milo et son bouquet de fleurs sauvages se trouvent devant elle. Quand il parle, elle n'a pas envie de suite de le réprimander, elle se contente de lui prendre la main et de l'attirer dans le vestibule. Sur la pointe des pieds, sans autre forme de procès, elle l'embrasse avec passion, se débarrassant par cette cure de loin la plus efficace, de toute la tension, les angoisses et la peur qu'elle avait ressenties depuis qu'ils avaient décidé qu'il viendrait aux Mures pour être présenté aux terreurs locales.

Viens !

Elle ne lui laisse pas le temps de réagir et l'entraine dans le salon, sur le "divan" comme disent les orientaux. Elle lui prend en souriant le bouquet des mains et le pose sur un guéridon.

Il est magnifique, merci...
Alors ? Tu es prêt à affronter la fratrie des lieux ?


Elle se détend peu à peu, ses jades ne le quittent pas, il a soigné sa mise sans en faire trop, il a apporté des fleurs, il l'a un peu provoquée en l'appelant Dame, il sait l'aider à se détendre par quelque touche d'humour, parfois à contre courant, mais ça viendrait, cette complicité qui s'installe entre deux êtres parce qu'ils s'aiment pour ce qu'ils sont avant tout, défauts compris...
Mais ce jeu des regards, des mains qui se tiennent et des mots qui se murmurent s'arrête brusquement. Pas parce que les enfants arrivent en trombe non, à priori ils doivent se faire très beaux histoire d'impressionner "l'ennemi", mais parce que de nouveau, des coups sont frappés à la porte.


- Nom de D.... !!!!
Même ici on ne peut nous laisser tranquille !
Méliiiiiiiiiie
- Pas la peine de brailler, j'y vaiiis !!!
- Humphr !
J'braille pas j'm'exprime...


Elle avait tout planifié dans ses moindres détails évidemment, rien ne devait venir se glisser dans les rouages bien huilés de son programme. Alors qui osait hein ? Ouais, qui ?

Alors comme ça tu as osé m'appeler Dame...
La liste de tes châtiments à venir s'allongent tu sais !


Un sourire provocateur apparait sur son visage, oui bien sûr, car dès que les enfants arriveraient, elle serait moins expansive, plus prudente, attentive à leurs moindres réactions.
_________________
--Melie
[Chassé croisé la suite...]


D'abord, il y avait eu la discussion avec la vindicative qui l'avait laissée, il faut bien le dire, sur le postérieur. Apprendre que Patt était à nouveau avec Milo alors qu'elle ne revenait jamais en arrière sur une histoire l'avait laissée un moment sans voix. Enfin... il n'y avait pas que ça, cela signifiait que son amie avait deux amants en même temps, et ça, pour toute personne qui connaissait la rousse comme Mélie la connaissait, c'était tout simplement inconcevable.

Ça n'est pas que la discussion avait été houleuse, non... elle avait juste été menée dans une certaine tension. Au fur et à mesure que la Sarladaise expliquait ce qui s'était passé, la Narbonnaise elle, avait petit à petit donné un cours plus confidentiel et plus "féminin" à la conversation, lisant sur le visage de la môme au loup les affres de la culpabilité et de la honte.

Quand tout fut dit, et une bouteille du coteau de La Force descendue, les deux jeunes femmes avaient entrepris de tout planifier pour le grand jour. Sauf qu'elles avaient pas du tout prévu une arrivée de Poney... Quand Mélie ouvre la porte, elle reconnait très vite Ricco, homme qu'elle avait déjà croisé bien des fois à Bergerac ou encore dans les auberges où les soldats de la Garde Royale, et des ordres royaux venaient se détendre après les combats.
Depuis la dernière grande guerre, la rousse entrainait tout le monde dans son sillage et, aussi bien les triplés, que Mélie ou Souffredoul, étaient connus des armées royales, comme l'étaient le loup et la buse complétant la tribu.
Mélie se retrouve donc face à Ricco et, si ce n'est qu'il tombe bien mal en ce jour de présentation officielle, la nounou/gouvernante des Mures, et bientôt du château, l'accueille avec un véritable plaisir et un joli sourire.


Messire Ricco !
Quel plaisir de vous voir enfin de retour en Périgord !!!
Entrez donc, je vous en prie !
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