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[RP] « Les Mures… »

--Aarhon
Il avait entendu son maître hurler à la mort en lisant cette lettre remise par la rouquine. Il l'entendait jurer, frapper, renverser. Cela faisait bien des mois qu'il ne l'avait pas vu aussi... En pleine forme...
Aarhon attendait sagement à l'entrée des appartements du vieil ours, il savait qu'il avait besoin de se défouler. Son maître avait passé tant de semaines au lit, tant de semaines à être sous surveillance. Il se demandait comment le coeur du Dehuit de Malemort n'avait pas encore lâché...
Le calme était revenu, et au bout d'une bonne heure il entendit Argawaen lui ordonner d'entrer. Le visage de son maître était fatigué, les traits étaient bien présents, il avait l'impression de le voir sombrer dans la noirceur...


- Un conseil Aarhon, ne soit jamais amoureux...
- Arga... Mon maître...
- Tais-toi ! Tout va de travers !
- Ne lui en voulez pas, je vous en conjure ! Elle n'a fait que vous attendre... Sans réponse de votre part...
- Comment aurais-je pu lui répondre dans l'état dans lequel je me trouvais ?! Les femmes sont capricieuses !
- Maître... Je n'irais pas contre vous... Mais prenez la peine de lui répondre au moins...
- C'est déjà fait... Apporte ce message et rentre immédiatement. Je prends la route pour l'Armagnac ce soir, je vais y rejoindre ma fille. Et au passage, réfléchir à mon avenir...

Aarhon prit le message et s’éclipsa. Il prit la route et une fois de plus arrivé à destination laissa le message puis partit aussi tôt...



Pattricia,

Les médecins n'auront pas un mot à dire, je prends la route pour l'Armagnac dans peu de temps.
Ma jeune fille m'attends, après tout ce temps loin d'elle je pourrais enfin la tenir dans mes bras.
Malgré les recommandations des médecins je ne resterais pas une minute de plus enfermé dans ma place-forte de Cosnac.

Pattricia,

La guerre est un moment intense, où l'on peut tout perdre, ou tout gagner... Durant la guerre contre le Ponant j'ai perdu beaucoup, et aujourd'hui je me demande si je dois continuer à porter les armes.

Pattricia,

Je te souhaite tout mon bonheur également. Je n'ai plus la force et le courage de te souhaiter les pires choses. Je continuerais mon chemin, même si au fond de moi, que dans mon coeur de soldat et d'ours mal léché, tu auras toujours une place...

PS : Que ce Milo te fasses du mal une seule fois... Je jure sur ma propre vie de lui rendre gorge... Au moins je porterais les armes pour une bonne raison...

Argawaen Dehuit de Malemort,
Senher de Lugan et de Cosnac,
Escuyer de l'Ordre Royal du Sainct Sépulcre,
Garde du Corps Royal,

Un ours...
Milo
L'imprévisible Patt avait une nouvelle fois réussi a le surprendre en l'attirant tout d'abord dans le vestibule pour y recevoir un baiser de bienvenu qui le fit sourire .... il se laissa ensuite entraîner dans le salon sans pouvoir dire quoi que ce soit et surtout sans vouloir la contrarier....

Une certaine tension se faisait sentir dans la maison , et ce n'était pas la mine presque décomposée de la jolie rousse qui allait arranger les choses...
C'était une fois posé sur le divan qu'elle lui glissa quelques mots...

Il est magnifique, merci...
Alors ? Tu es prêt à affronter la fratrie des lieux ?
Lui souriant pour détendre l'ambiance , il répondit d'un ton amusé;

Oui je suis prêt mais dis moi , ce sont les anges ou les démons que je vais affronter ?
Il faut dire que les enfants sont souvent de nature franche, directe et qu'ils n'auraient aucun mal a le déstabiliser s'ils le souhaitaient réellement...

Il aurait bien voulu lui rendre son baiser mais quelqu'un venait de frapper a la porte.... il grimaça légèrement quand Patt demanda a la gouvernante d'aller ouvrir sur un ton assez sec... mais au final habituel chez elle,

Elle a raison , c'est pas la peine de brailler tu sais .... lui glissait-il sourire en coin.. euh... tu attends une autre visite ?

Profitant du calme avant..... peut être la tempête , il se retenait de rire en entendant la vindicative le provoquer ....

Alors comme ça tu as osé m'appeler Dame...
La liste de tes châtiments à venir s'allongent tu sais !


Ohh... tu comptes me punir a petit feu ou en une seule fois ? j'ai hâte de voir ça en tout cas....
Pattricia
Bonne question...
Anges ou démons ?


Ce sont des enfants, avec leurs bons et leurs mauvais jours. Ce que j'aime avant tout, c'est que justement ils ne sont pas lisses comme certains gamins que j'ai croisés, toujours si parfaits, irréels...

On entendait pas ce qui se disait dans le vestibule, Mélie semblait avoir entrainé son visiteur dans la cuisine, car leur conversation était étouffée, comme si une porte avait été tirée.

Non, tu sais, à part la tribu en elle-même qui n'est pas forcément de tout repos, c'est plutôt calme ici, je reçois très peu de visites. Peut-être que quand je me serai décidée à investir le domaine... Enfin nous verrons, je n'y suis toujours pas allée tu te rends compte !

Patt allait lui répondre sur la façon dont elle comptait bien le punir quand une cavalcade se fait entendre dans l'escalier...

Prépare-toi mon cœur, le moment est venu...
_________________
--_cantor
Comme la première fois, c'est Cantor qui arrive en tête, comme la première fois, il a sa tête des mauvais jours, -comprenez celle de sa mère au masculin- comme la première fois il entre en trombe et se fixe devant le couple. Ignorant sa mère, le gamin plante ses jades dans le regard de l'homme qui vient lui voler la lumière de sa vie.

B'jour...
J'suis Cantor !


Il sait qu'elle ne le quitte pas du regard, à la recherche de ce qu'il va bien pouvoir inventer. Il continue de se concentrer uniquement sur "l'ennemi". Il le jauge, il semble plus jeune que son papa, il a les cheveux comme aucun de la famille, il a l'air d'être de bonne taille.

Est-ce que vous savez forger ? Monter à cheval ? Vous battre à l'épée ?
Parce que Maman, elle sait faire tout ça elle.


Il commence à se sentir mal à l'aise, sa mère ne bouge pas d'un cil, il sent toujours les prunelles identiques au siennes posées sur lui, mais elle ne dit rien. C'est pas comme la première fois en fait. A l'époque de son papa, au moins elle l'avait remis en place, mais là nan, comme si elle attendait quelque chose. Pfff ! Mais quoi ?
--Floris
Une fois dans la chambre, Cantor et Lucie avaient bien essayé d'élaborer des stratégies douteuses sur la façon d'évincer l'intrus, mais Floris avait vite étouffé tout ça dans l’œuf. Le petit garçon connaissait assez sa mère pour savoir que la prendre de front, ou encore d'essayer la manipulation, ne ferait que la rendre plus dure et implacable. Quand Cantor était sorti en trombe de la chambre, sourd à ses conseils, son frère avait grimacé, persuadé de retrouver Mini-Elle cloué au pilori sous les prunelles vengeresses de Maman.

Il descend plus calmement, attentif aux sons qui sortent du salon, mais pas de cris, ou de menaces, juste la voix encore un peu frêle de Cantor posant des questions, puis le silence... C'est ce moment qu'il choisi pour faire son entrée, observant l'air de rien la scène qui se déroule, plutôt étrange. Il se cale, épaule contre épaule, près de son frère et plaque sur son visage un sourire de convenance.


Bonjour, je suis Floris.
Content de vous connaitre...


Pour qui le connaissait bien, tout sonnait faux, mais il savait que Maman ne pourrait lui faire de reproche, il avait été poli après tout. Il tourne son regard vers sa mère, les jades flamboient de colère, mais elle ne dit rien. Tout d'un coup, il ne se sent plus si sûr de lui, il déglutit et se concentre sur un point imaginaire placé sur le mur, derrière le divan, juste entre les deux épaules des adultes, bien trop près l'un de l'autre à son gout...
--_lucie
Quel rabat-joie !!! Lucie était en train de s'habiller en "fille" tant bien que mal, tout en pestant sur Floris qui avait osé lui faire la leçon. C'est que la fille de la fratrie se faisait belle, elle avait bien l'intention de tirer partie de cette nouvelle situation. Les hommes étaient bien connus pour avoir un faible pour les sourires et minauderies des petites filles. Y'a qu'à voir Zeline ! Ils lui mangent tous dans la main ! Sauf Lec... 'fin en même temps c'est Lec... Elle était donc là, à tenter tant bien que mal de se transformer en petite fille modèle, coiffant ses cheveux avec soin jusqu'à ce qu'ils brillent, ayant choisit une robe du ton même "presque mauve" que ses yeux. Elle avait même été jusqu'à mettre une couronne de fleurs sur la tête.

Après un dernier regard satisfait dans le miroir, la gamine descend lentement l'escalier, comme une fille bien née et entre dans le salon, tout sourire...


Bonjour Messire, je me nomme Lucie et je suis la fille de la maison.

Et que je te fasse une jolie petite révérence et que je croise mes jolies mains l'une sur l'autre comme une jeune fille de bonne maison... Bref, le grand jeu pour endormir l'animal qu'elle espère bien achever bientôt et bouter hors Les Mures. Mais les mauves se démontent pas et vont à la rencontre des jades flamboyants. Lucie soutient le regard de Maman, elle sait que sa mère sait, mais elle est fille de vindicative, et elle n'entend pas céder de territoire si facilement...
Milo
Le couple était tranquillement installé sur le divan essayant de se détendre un cours instant jusqu'a l'arrivée des enfants qui n'était plus qu'une question de minutes.

Milo se demandait qui venait d'entrer sans pour autant insister sur le visiteur , il écoutait aussi Patt parler et s'apprétait à lui répondre quand des pas se firent entendre dans l'escalier.... plus de doutes cette fois le moment était arrivé..... le calme , les visites , le domaine , autant de sujet qu'ils devraient reprendre plus tard...

Prépare-toi mon cœur, le moment est venu...

Il se leva rapidement du divan pour accueillir les enfants qui entrèrent dans le salon un par un a commencer par Cantor qui semblait vouloir en découdre rapidement , ne se démontant pas pour se présenter et lui poser ses premières questions...

B'jour...
J'suis Cantor !
Est-ce que vous savez forger ? Monter à cheval ? Vous battre à l'épée ?
Parce que Maman, elle sait faire tout ça elle.


Il n'avait pas eu le temps de lui répondre que le deuxieme garçon fit son apparition dans la pièce pour rejoindre son frère et se coller a lui , celui ci semblait plus calme ou timide , il ne tarda cependant pas a se présenter a son tour...

Bonjour, je suis Floris.
Content de vous connaitre...


Il se tenait bien droit , esquissant un sourire aux garçons, il entendit a nouveau l'escalier et vit entrer une petite fille qui avait visiblement prit soin de son apparence... la fillette s'avanca pour se rapprocher de ses frères ...

Bonjour Messire, je me nomme Lucie et je suis la fille de la maison.

Les trois enfants étaient la devant lui , ne le lachant pas du regard si ce n'est que pour jeter un coup d'oeil rapide du coté de leur mère de temps en temps ..
Milo les regardait tour a tour , esquissant un sourire ... il prit une bonne inspiration avant de se présenter ....

Bonjour les enfants ,je suis ravi de vous rencontrez ... je suis Milo...
Il s'avanca doucement , leur souriant et tendant son bras pour leur serrer une main amicale... puis il se tourna vers Cantor ...

Pour te répondre non je ne sais pas forger mais je vais apprendre puisque ce sera mon futur métier , en ce qui concerne le cheval oui j'ai déjà eu l'occasion de monter a plusieurs reprises et pour l'épée je ne suis pas expert mais je sais me défendre oui ...

Il reprit ensuite sa place près de Pattricia avant de leur ajouter ...

J'espère que tout se passera bien entre nous , et si vous avez d'autres questions n'hésitez pas , je me ferais un plaisir de vous répondre...
_________________
Pattricia
Elle les connaissait par coeur...

Patt avait comme une grosse envie de leur rappeler quelques règles, mais cela aurait été risquer de se lancer dans une longue explication sans fin. Quant ils avaient fait leur entrée un à un, mais de façon à ne laisser aucun répit à Milo, elle avait fini par opter pour une attitude froide et distante. Cantor était sans surprise, mais l'attitude de Floris, cette hypocrisie, lui avait donné envie de le secouer comme un prunier, histoire de lui rappeler qu'il n'avait que 9 ans et donc, normalement rien à dire, juste à subir. Mais l'entrée spectaculaire de sa fille mise comme pour un bal lui avait ramené sa bonne humeur. Elle s'était juste contenter de se mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire.

Milo les avait reçu debout, elle, elle n'avait pas bougé d'un pouce.
Milo leur avait répondu sereinement et elle avait fait de son mieux pour garder un regard neutre, mais la neutralité des jades, ça n'avait jamais été on truc...
Puisque les gamins semblent déstabilisés par son attitude, elle se lève enfin et décide d'en terminer avec cette situation.


Merci mon cœur, mais comme tu peux le constater, les enfants ne semblent plus avoir grand chose à dire, et je pense qu'ils font bien.

Puis s'adressant à la fratrie.

Nous allons déjeuner dans le jardin, la table a déjà été dressée, allez vous laver les mains et ensuite vous vous mettrez à table.
Cantor... J'espère pour toi que les réponse de Milo t'auront satisfait, car pour ma part, je les trouve suffisantes. Évidemment, tu vas pouvoir commencer à remettre de l'ordre dans l'ancienne forge...
Floris, je te charge d'aider Milo dans son déménagement, tu m'as semblé si heureux de l'accueillir, qu'un peu d'exercice en commun devrait finir d'embellir ta journée.
Lucie, puisque tu t'es mise en quatre pour accueillir le nouvel homme de ma vie avec les honneurs, je suis persuadée que tu pourras nous ravir, après le déjeuner, d'une jolie chanson digne d'une fille de bonne maison...


Aux mines déconfites de ses enfants, la vindicative se fend d'un grand sourire.

Je vous remercie pour votre accueil...

Les plantant là, la rousse entraine Milo à l'extérieur et lui murmure. Tu as été parfait...
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Milo
Terminant sa présentation et le premier façe a façe avec les enfants, Milo affichait une mine plutot détendue après cette première rencontre qui s'était dans l'ensemble bien passée.

Le visage des enfants était tendu mais il ne pouvait pas leur en vouloir, lui débarquant de nulle part avec qui ils allaient devoir partager les murs de leurs.... Mures... avec qui ils allaient devoir faire connaissance et surtout comprendre qu'il n'était pas là pour leur voler leur mère...

Il s'attendait à une autre salve de questions et les regardait tour à tour leur adressant un petit sourire jusqu'à ce que Patt prit soudainement la parole comme pour couper court et leur donner quelques recommandations, craignant surement que les prochaines questions des enfants soient plus pertinentes...

Se laissant entrainer à l'extérieur , un sourire se dessinait aux coins de ses lèvres en entendant le murmure de la jolie rousse... Tu as été parfait...

Merci mais tu en doutais ? détends toi tout ira bien....

La retenant par la main pour l'attirer vers lui , il en profita pour l'embrasser de soulagement..
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Pattricia
[Fin d'une longue journée d'observation...]


Quand il l'avait enfin prise dans ses bras pour l'embrasser, la rousse avait été un peu soulagée. Il osait enfin, elle commençait à se demander quand il allait se décider. Mais ce qui était important dans ce geste, c'était le fait qu'il marque son territoire en "zone ennemie". Inutile de préciser qu'elle avait profiter pleinement de ce moment d'intimité, ensuite, ils étaient allés se mettre à table.

Mélie et Souffre avaient apporté les plats et Patt les avait invité à se joindre à leur tablée. Elle avait expliqué un peu le mode de fonctionnement de la tribu. Enfin, elle avait essayé...


Ici, à part Zol que tu connais par ailleurs, tu as le cœur de la tribu à cette table. J'aimerais qu'il y ait également mes frères disparus, ainsi que mon filleul et sa sœur, mes neveu et nièce, mais la vie en a décidé autrement. Malgré tout, je ne désespère pas de les retrouver un jour...
Nous sommes soudés face à l'adversité ou l'ignominie, mais nous ne sommes pas forcément d'accord sur toutes choses.


Elle avait fait une petite pause, bu une gorgée de vin et les avait tous regardé avec amour.

Je leur confie ma vie, ainsi que celle de mes enfants, j'ai en eux une confiance absolue. Mélie est celle qui m'a permis de nourrir les triplés qui seraient surement morts sans son apport en lait et son amour.
Et Souffre, est un soldat du PA de longue date, écœuré par ce qu'il a pu constater en caserne, les manigances et l'arrivisme de certains cachés sous une fausse attitude modeste et obséquieuse. Il est devenu mon estafette lorsque Sa Majesté, alors Capitaine du PA, a souhaité que je devienne Lieutenant et 1er Lieutenant.
Lorsque j'ai quitté la caserne, il a demandé à me suivre et j'en ai été ravie, nous avions toujours eu la même idée de ce que devait être les forces armées du PA, et tout allait à vau l'eau, ou presque...


Après une seconde pause, la vindicative avait continué.

Paradoxalement, toute personne qui est venue me voir, ou m'a écrit, pour se plaindre de ce qui se passait en caserne, je l'ai enjointe de se calmer, et de ne pas oublier qu'elle était là avant tout pour le Comté, que les dirigeants cela allait et ça repartait, mais que le Comté devait survivre à tout ça et qu'elles étaient le fer de lance de notre belle province. D'autres auraient sauté sur l'occasion pour nuire ou encore leur monter le bourrichon, comme d'autres savent si bien le faire, mais pas moi. Le PA est toujours passé en premier, au détriment parfois même des miens, et la tribu m'a toujours soutenu, quels que soient les désaccords que nous avons eu parfois.

Et hop une gorgée, car il fallait clore ce discours un peu mélodramatique.

Tout ça pour te dire mon cœur, que si tu es assis à cette table en tant que mon compagnon, pour la tribu, c'est que tu y resteras à vie. Contrairement à ce que certains pourraient ressentir, pour nous ça n'est pas lourd de sens, juste une évidence. Je t'aime, et les autres apprendront à t'aimer, mais sache que comme je le fais, ils te font déjà confiance, sinon ils n'auraient pas accepté de tous s'assoir à cette table.
Enfin, pour ce qui est de mes trois amours, ils vous faudra vous apprivoiser mutuellement, et ça c'est votre problème, pas le mien.


Le reste du repas s'était passé dans la bonne humeur, la phase d'observation des enfants prendrait sans doute un peu de temps, mais rien qui ne puisse alarmer leur mère, le ton avait été donné, à eux et à Milo de trouver la mélodie...
Lucie n'avait pu échapper à la chanson imposée par sa mère, à la fin du repas, et la gamine de sa petite voix claire avant entonné une chanson venue du Nord...


Qu'est-c' qui passe ici si tard
Compagnons de la Marjolaine,
Qu'est-ce qui passe ici si tard,
Gai, gai, dessus le quai ?

C'est le chevalier du guet,
Compagnons de la Marjolaine,
C'est le chevalier du guet,
Gai, gai, dessus le quai

Que demand' le chevalier

Une fille à marier

Y a pas de fille à marier

On m'a dit qu'vous en aviez

Ceux qui l'ont dit s'sont trompés

Je veux que vous m'en donniez

Sur les minuit revenez

Les minuit sont bien sonnés

Mais nos filles sont couchées

En est-il une d'éveillée ?

Qu'est-ce que vous lui donnerez ?

De l'or, des bijoux assez

Elle n'est pas intéressée

Mon coeur je lui donnerai

En ce cas-là choisissez
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Ils avaient applaudi la blondinette faisant moult révérences gracieuses, et après avoir débarrassé la table, la tribu s'était égayée et les avait laissés seuls. La môme au loup s'était blottie dans les bras du nouvel homme de sa vie, sur le banc de pierre, laissant couler sur eux cette fin d'après-midi, avec ses parfums aux mille saveurs...
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Milo
Voilà une longue journée riche en émotion qui se terminait, laissant le couple enlaçé l'un contre l'autre profitant et appréçiant le calme et la fraicheur de cette fin d'après-midi...

Milo avait laissé écouler le repas tranquillement , écoutant Patt qui comme d'habitude su trouvé les mots pour faire redescendre la tension encore palpable entre la maisonnée et " l'ennemi" ...il avait prit grand plaisir à écouter Lucie chanter, qu'il avait applaudit comme il se devait.

Un grand pas avait été franchi mais il savait que rien n'était gagné pour autant , il allait tout d'abord devoir convaincre la tribu et se faire accepter définitivement , il allait aussi devoir assumer sa nouvelle vie en communauté et ne pas ternir la confiance que la rousse avait pour lui.... lui solitaire , souvent reclu essayant tant bien que mal de se faire une petite place au sein de la ville de Sarlat , luttant aussi et surtout contre ses démons de la route qui lui taquiné l'esprit de temps en temps...

Essayant d'oublier aussi ses travers Guyennais, sachant qu'il avait fait souffrir des personnes qui ne le méritaient pas, il se laissait allé au contact de la vindicative... se promettant de ne plus recommencer , il passait sa main dans ses cheveux , sur son visage, lui déposant aussi quelques bises sur le front puis sur la joue avant de lui glisser un je t'aime au creu de l'oreille...

Reprenant doucement ses esprits et revenant sur le fait qu'il allait falloir s'installer aux Mures...

Euh... tu crois que je peux emmener Floris pour aller chercher mes affaires ?

Ne sachant pas rester longtemps sérieux , il ne manquait pas de glisser une nouvelle taquinerie sourire en coin ....

Et en passant je l'emmènerais boire une ou deux chopes histoire que l'on puisse discuter un peu...
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Pattricia
Ils se murmurent des mots d'amour, il la cajole, l'étreint et elle jubile de ne plus avoir besoin de se cacher des enfants. Ils se savent faits l'un pour l'autre, c'est ainsi et irrémédiable et le son de leurs deux cœurs battant à l'unisson la laisse dans une douce torpeur. Encore à frissonner de ses baisers, Patt revient vite à la réalité quand il parle du déménagement.

Hmm... J'étais bien là...
Mais à la perspective d'enfin t'avoir à mes côtés la nuit, je vais même te pousser dehors tout de suite !


La rousse se propulse hors des bras protecteurs et lui fait fasse en un demi-tour, se tenant à distance afin qu'il ne puisse pas la rattraper, le sourire est provoquant et les jades brillent de malice.

Hop hop hop ! Messire Milo on file comme le vent, on va chercher ses petites affaires et on se dépêche de revenir à temps pour le diner. C'est que je suis intraitable pour les heures de repas des enfants.

Puis changeant soudain de ton, ronronnant presque, la môme au loup se fait tentatrice et l'assassine de ses prunelles brillant d'une impatience mal contenue.

Ensuite... je te ferai visiter mon nid d'amour, le grand lit, les fauteuils permettant bien des fantaisies, l'immense tapis devant la cheminée, la magnifique baignoire de cuivre où l'on peut se baigner à deux, et si la nuit est vraiment très chaude, il y a l'herbe si douce et si fraiche juste devant la porte-fenêtre de ma chambre...

Mais il est dit qu'elle finit toujours par se faire avoir par une de ses taquineries.
- Et en passant je l'emmènerai boire une ou deux chopes histoire que l'on puisse discuter un peu...
- Si tu parles bière, suggères le mot bière ou montres de la bière à Floris, tu dormiras dans la soue à cochon de Luae !


Puis elle remarque son air narquois et elle grogne de plus belle. C'est donc sur un ton peu aimable qu'elle hèle Floris et Souffredoul.

Mon fils il est temps que tu partes pour aider Milo dans son déménagement. Souffre, vous les accompagnerez s'il vous plait et aiderez. Si vous estimez cela nécessaire, prenez donc quelques hommes parmi les oisifs qui se prélassent au moulin ou à la pèche...

Allez ! Hop hop hop tous les trois dehors, je ne veux plus vous voir trainer !!!

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Milo
Il serait bien resté sur ce banc de pierre, il aurait encore bien profité de ce moment de calme et de douceur avec Patt jusqu'à ce qu'elle se leva d'un bond pour lui faire façe et le pressa d'aller chercher ses affaires..

Euh.. j'étais bien moi aussi..

La comprenant très bien finalement puisque lui aussi était lassé de passer ses nuits loin d'elle , il ne releva pas quand elle parlait des heures de repas des enfants , une nouvelle règle de vie qu'il allait devoir respecter pour ne pas déranger l'équilibre familial et surtout éviter la tempête rousse.... il l'écoutait sourire en coin éloquer la future visite des nombreuses pièces de la maison ou plutôt des endroits où la température risquait de grimper, ayant surement les meme idées vu son impatience dans ses yeux...

Il se retenait ensuite de rire en entendant Patt répondre a son énième taquinerie jusqu'à ce qu'une légère grimaçe se dessinait quand elle évoqua la possibilité de dormir dans la soue à cochon de Luae... d'un coté dormir dans cette soue n'était guère attirant mais le pire étant de se retrouver aux mains de la maitresse des lieux.

Tu ne me laisserais pas dans cette soue ni aux mains de Lu quand même!!

Voyant la mine de la vindicative se renfrogner quelque peu et surtout le ton plus ferme employé pour demander à Floris et à Souffredoul de l'accompagner, il n'insista pas sur la plaisanterie pour ne pas en rajouter davantage....

Milo se levait enfin du banc en même temps que Floris et Souffre se rapprochaient... Souffre qui était d'ailleurs de bonne stature au regard plutôt froid... point question de se détourner du chemin avec lui juste derrière.... il le salua d'un hochement de tête avant de sourire au jeune garçon et de lui faire un clin d'oeil...

On va faire un petit tour ensemble Floris , ça nous permettra de discuter un peu... enfin si tu veux bien ?

Se rapprochant ensuite de la jolie rousse c'était sourire aux lèvres qu'il l'embrassait avant de poser sa main sur l'épaule de l'enfant...

Bien, nous pouvons y aller ... plus vite partis, plus vite revenus et tout le monde sera content et.... ne t'inquiète pas Patt je prend soin de Floris...
_________________
Pattricia
Elle répond malgré tout à son baiser, mais elle a comme une envie soudaine de l'étrangler, d'effacer son petit sourire quand il dit qu'il va prendre soin de son fils. Son regard sans appel se fixe sur Souffre qui ne peut que lever les yeux au ciel et marmonner

- J'suis pas nounou...
- Hm ?
- Nan... rien...
- Parfait, et surtout veillez à ce que ces deux là ne trainent pas en route !
- Nan mais j'avais compris...
- Tss...


Une charrette avait été attelée, et le groupe était parti en direction de la cabane de Milo.
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--Floris
Le gamin avait bien vaguement espéré que sa rousse de mère oublierait l'histoire du déménagement, mais quand Lucie avait été invitée à chanter à la fin du déjeuner, force avait été de reconnaitre qu'il était fichu. La fratrie avait bien tenté de s'esquiver ensuite, mais Mélie les avait mis de corvée de vaisselle, Souffre leurs avaient ensuite tendu fourches et seau et leur avait montré l'écurie à nettoyer.

- Exploitation d'enfants par des adultes !
- Ordre de votre mère...
- Humphr !
- Elle savait que vous essayeriez de vous carapater
- Le Très Haut à dit que c'était pécher de travailler le dimanche
- Votre mère a dit que vous alliez changer de tenue Demoiselle Lucie
- Pff !
- Ah et vous aussi jeune Floris
- Quand on a fait la connaissance de papa, on a pas été de corvée
- J'sais pas j'étais pas là encore, mais j'me suis laissé dire qu'à part vous, les autres avaient plutôt été d'accord dès le départ
- J'étais p'tit !
- La belle excuse jeune Cantor !


C'est comme ça que les enfants furent de corvée pendant que leur mère se prélassait dans les bras de l'intrus. Et depuis, Floris ruminait... Quand il entend l'appel de sa mère, il sait qu'il est foutu et rapplique en trainant un peu les pieds. Lui d'un naturel si paisible d'ordinaire là, sans savoir trop pourquoi, il n'arrive pas à accepter la chose. Quand Milo lui met la main sur l'épaule, il a une furieuse envie de se dégager, mais il sait que sa mère l'observe et n'ose pas.

Tous les trois grimpés dans la charrette, celle-ci se met en route, tirée par deux mules et le petit garçon se mure dans un silence boudeur.
Si y veut m'causer, va devoir s'accrocher !
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