--Aarhon
Il avait entendu son maître hurler à la mort en lisant cette lettre remise par la rouquine. Il l'entendait jurer, frapper, renverser. Cela faisait bien des mois qu'il ne l'avait pas vu aussi... En pleine forme...
Aarhon attendait sagement à l'entrée des appartements du vieil ours, il savait qu'il avait besoin de se défouler. Son maître avait passé tant de semaines au lit, tant de semaines à être sous surveillance. Il se demandait comment le coeur du Dehuit de Malemort n'avait pas encore lâché...
Le calme était revenu, et au bout d'une bonne heure il entendit Argawaen lui ordonner d'entrer. Le visage de son maître était fatigué, les traits étaient bien présents, il avait l'impression de le voir sombrer dans la noirceur...
- Un conseil Aarhon, ne soit jamais amoureux...
- Arga... Mon maître...
- Tais-toi ! Tout va de travers !
- Ne lui en voulez pas, je vous en conjure ! Elle n'a fait que vous attendre... Sans réponse de votre part...
- Comment aurais-je pu lui répondre dans l'état dans lequel je me trouvais ?! Les femmes sont capricieuses !
- Maître... Je n'irais pas contre vous... Mais prenez la peine de lui répondre au moins...
- C'est déjà fait... Apporte ce message et rentre immédiatement. Je prends la route pour l'Armagnac ce soir, je vais y rejoindre ma fille. Et au passage, réfléchir à mon avenir...
Aarhon prit le message et séclipsa. Il prit la route et une fois de plus arrivé à destination laissa le message puis partit aussi tôt...
Pattricia,
Les médecins n'auront pas un mot à dire, je prends la route pour l'Armagnac dans peu de temps.
Ma jeune fille m'attends, après tout ce temps loin d'elle je pourrais enfin la tenir dans mes bras.
Malgré les recommandations des médecins je ne resterais pas une minute de plus enfermé dans ma place-forte de Cosnac.
Pattricia,
La guerre est un moment intense, où l'on peut tout perdre, ou tout gagner... Durant la guerre contre le Ponant j'ai perdu beaucoup, et aujourd'hui je me demande si je dois continuer à porter les armes.
Pattricia,
Je te souhaite tout mon bonheur également. Je n'ai plus la force et le courage de te souhaiter les pires choses. Je continuerais mon chemin, même si au fond de moi, que dans mon coeur de soldat et d'ours mal léché, tu auras toujours une place...
PS : Que ce Milo te fasses du mal une seule fois... Je jure sur ma propre vie de lui rendre gorge... Au moins je porterais les armes pour une bonne raison...
Argawaen Dehuit de Malemort,
Senher de Lugan et de Cosnac,
Escuyer de l'Ordre Royal du Sainct Sépulcre,
Garde du Corps Royal,
Un ours...
Aarhon attendait sagement à l'entrée des appartements du vieil ours, il savait qu'il avait besoin de se défouler. Son maître avait passé tant de semaines au lit, tant de semaines à être sous surveillance. Il se demandait comment le coeur du Dehuit de Malemort n'avait pas encore lâché...
Le calme était revenu, et au bout d'une bonne heure il entendit Argawaen lui ordonner d'entrer. Le visage de son maître était fatigué, les traits étaient bien présents, il avait l'impression de le voir sombrer dans la noirceur...
- Un conseil Aarhon, ne soit jamais amoureux...
- Arga... Mon maître...
- Tais-toi ! Tout va de travers !
- Ne lui en voulez pas, je vous en conjure ! Elle n'a fait que vous attendre... Sans réponse de votre part...
- Comment aurais-je pu lui répondre dans l'état dans lequel je me trouvais ?! Les femmes sont capricieuses !
- Maître... Je n'irais pas contre vous... Mais prenez la peine de lui répondre au moins...
- C'est déjà fait... Apporte ce message et rentre immédiatement. Je prends la route pour l'Armagnac ce soir, je vais y rejoindre ma fille. Et au passage, réfléchir à mon avenir...
Aarhon prit le message et séclipsa. Il prit la route et une fois de plus arrivé à destination laissa le message puis partit aussi tôt...
Pattricia,
Les médecins n'auront pas un mot à dire, je prends la route pour l'Armagnac dans peu de temps.
Ma jeune fille m'attends, après tout ce temps loin d'elle je pourrais enfin la tenir dans mes bras.
Malgré les recommandations des médecins je ne resterais pas une minute de plus enfermé dans ma place-forte de Cosnac.
Pattricia,
La guerre est un moment intense, où l'on peut tout perdre, ou tout gagner... Durant la guerre contre le Ponant j'ai perdu beaucoup, et aujourd'hui je me demande si je dois continuer à porter les armes.
Pattricia,
Je te souhaite tout mon bonheur également. Je n'ai plus la force et le courage de te souhaiter les pires choses. Je continuerais mon chemin, même si au fond de moi, que dans mon coeur de soldat et d'ours mal léché, tu auras toujours une place...
PS : Que ce Milo te fasses du mal une seule fois... Je jure sur ma propre vie de lui rendre gorge... Au moins je porterais les armes pour une bonne raison...
Argawaen Dehuit de Malemort,
Senher de Lugan et de Cosnac,
Escuyer de l'Ordre Royal du Sainct Sépulcre,
Garde du Corps Royal,
Un ours...