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[RP] « Les Mures… »

Oxyane
J'étais de bref passage à Sarlat, déplacement imprévu que mon frère avait accepté pendant que je lui tirais les oreilles. Et l'anniversaire des enfants de Pat que j'avais loupé était restée dans ma mémoire, même si je n'avais pas été présente.
Capuchon sur mes cheveux court,cape trainant derrière mes pas, Nox à mes cotés, ma monture d'un autre, je marchais vers les mûres, en pensant a la vie qui défilait, et les changements que j'avais fais chez moi. Haussement d'épaule. Fini le bonheur, bonjour l'ame au malin et la mort dans les armes.
Cependant, malgré mes mauvaises habitudes, j'esperais que Pat avait parlée de moi en bien à ses progénitures. Ou qu'elle n'en avait pas parlée du tout. Et j'ésperais aussi que le dos de Milo, mon beau bai, chargé de cadeaux, ferait plaisir aux petits loups de ma marraine.
Je poussai mon chien de mes pattes qui me montrait les crocs. Le chiot aussi avait changé. Ses crocs aiguisés s'enfonçaient dans la chaire des hommes comme les dents d'un homme dans un bout de fromage.

Arrivée devant la porte de Pat, je stoppais net et me tournais vers mes deux compagnons :


Et si on dérangeait....et si je n'étais pas la bienvenue...et si Pat était lasse de me voir venir et partir....
Et si tu fermais ta bouche, semblaient dire mes amis a quatres pattes.
Je commençais a défaire un a un, les lourds sacs du dos de mon destrier. A chaque ville, je m'étais arrêtée pour acheter des cadeaux a la tribu.


Un chaque pour chacun.
Je commençais par celui de Pat et le déposais devant la porte. Dedans se trouvait une robe, longue et vaporeuse,noire et légèrement décolletée que j'avais achetée a Bayonne. Du jambon de là bas aussi, évidemment, mais aussi, du parfum, même si je me doutais que ma marraine était sauvage. Il y avait aussi des plantes médicinales ou du thé. Mais dans chaque ville j'avais réussie à dégoter de la liqueur typiques des villes. Car dans les choses que je gardais de mon ancienne vie, le souvenir de la rencontre de la jeune naive et peste rousse que j'étais, avec la connétable et soufredoul, a mon arrivée a l'ost, était omniprésent. Et à coté de l'entrée, je plantais dans l'herbe une épée, magnifique. La lame était fine, légère était étincellante, et dessus était gravée une rose. La garde était joliment dessinée, agréable a tenir.
Je priais pour que ma marraine apprécie.

Et de 1...
Puis le colis des trois petits. Je savais que Lucie menait la vie dure à sa mère, mais je me doutais que la fillette avait bon caractère, et pouvait être douce. Les façades sont si faciles.
Et il y avait les deux hommes, Floris et Cantor. Je ne connaissais ni l'un, ni l'autre. Pour cela que j'avais mis les cadeaux des deux gars dans le même gros sac, et pour la princesse des lieux dans un autre.

Pour chacun des enfants, il y avait des bonbons, du caramel, achetés et offert par ci par là. De la confiture, du miel.
Dans son paquets, Lucie pouvait trouver une petite glace encadrée d'or que j'avais eu après avoir soignée une femme. Mais je n'aimais plus me regarder dans une glace. La jeune princesse avait aussi une robe, rouge et longue, sans bretelle, de la poudre pour se blanchir le visage, très prisé chez les gens de la haute.Quelques livres de contes, car je n'accordais pas tant d'importance aux physique, mais a l'intelligence et la vivacité d'esprit. La lecture était un bon moyen de se cultiver. J'y avais placée aussi une flute que j'avais réussie a fabriquer. Je sifflais ensuite, et vis Louki arriver en tenant quelques choses dans ses serres. Je posais mon aigle sur l'épaule, ce dernier offert par un seigneur pour service rendu. Puis je pris l'aiglon, dans ma main, qui tentait de me pincer et de s'envoler
.


-Pfff, pourvu que t'es pas un pire caractère que le monstre qui sert de pigeon à Pat


[i]J'attachais par les serres au paquet de Lucie. Quand les hommes tourneraient autour d'elle, ça lui serait utile.

Il me semblait connaitre les gouts des garçons, un érudit, l'autre combattant.
J'avais mis leurs cadeaux dans un même colis.
Pour l'intelligent de la tribu, des livres, des cartes, une boussole, des compas de voyages, et des paroles d'érudits en tout genre que j'avais réussi a me procurer grace à mes nouvaux contacts.
Je ne savais si cela suffisait, mais je posais mon sac a dos par terre, et dans une grosse couverture, en sortit une petite boule de poil, blonde, museaux noir et oreilles qui tombe, adorable, qui dormait du sommeil de l'innocent, sans nul doute. Je savais que l'enfant dresserait correctement l'animal pour en faire un ami, comme Nox l'était pour moi.
[/i]

Avec la ménagerie que j'ammène, Pat va probablement me tuer...Tant pis.

Restait le guerrier, d'après ce que j'avais compris. Celui ci, j'avais fais fort, niveau achats. Il pouvait trouver un bouclier noir a bordure bleue, des gilets de protections, des gants,une cape aussi noir que les plumes du corbeaux, mais surtout une boite. Métallique. Fermée. Pat aurait sans doute aucun mal a l'ouvrir, mais je voulais être sûre que ce soit elle qui accepte qu'il possède mon bien, ou qu'il grandisse un peu. Dedans se trouvait deux dagues et un poignards, ainsi que du matériel pour nettoyer les armes, un livre sur les différentes attaques...
Je laissais mes affaires et a cru sur Milo, je retournai en ville, au marché des chevaux. Tout guerrier a un bon destrier.
D'un pas aussi vif que mon regard sur les chevaux, je me dirigeai vers les poulains.
Directement, je repèrai un magnifique poulain noir, qui semblait être solide sur ses jambes, un poitrail large, une tête fine et l'oeil attentif. Oreilles réactives, le poulain semblait vérifier tout les mouvements.

Je pris du sucre et des pommes dans ma main pour faire réagir les poulains. Et voilà que le poulain d'ébène rentrait dans ses concurrents pour arriver le premier. Un dernier coup de sabot et il était entrain de dévorer mon présent. J'allais voir le vendeur, lui jetait un regard enjoleur, et laissait ses mains se balader sur mes hanches. Je lui donnais une bourse remplie d'écus, et pris une corde, attachait le poulain, et retournais aux mures. Le poulain trottait d'une manière souple. A mon arrivée il ne me semblait pas fatigué. Il se mit a brouter l'herbe.
Un bouquet de fleur et je regardais les trois caisses...Sourire en coin. Pourvue que ça fasse plaisir.

Je sifflais Nox, et remontais sur Milo. Capuchon sur la tête, je partie des mûres.
Un chuchot dans la nuit :

A bientôt...
_________________
"Tomber est permis, se relever est ordonné"
--Flocel.

Ca faisait déjà un long moment que je traînais en Périgord, chargé d'une commission par ma mairesse préférée. j'étais maussade, ma mission n'avait pas rencontré un franc succès, il fallait bien le dire et j'avais du partir de Perigueux sans avoir remis le courrier, celui-ci était reparti vers l'expéditrice.

Je commençais sérieusement à me demander ce que j'allais faire de mes dix doigts quand aucune réponse ne me parvenait de Montbrisson, là où je l'avais laissé, bien malgré moi, devant l'insistance et le ton qui ne souffrit aucune objection, mais miraculeusement, alors même que j'avais enfin pu posé un nom sur le portrait de la petite blonde, un volatile porteur de nouvelles m'avait délogé de l'auberge confortable.
Mon maigre bagage fut préparé en un clin d'oeil, un aurevoir rapide à l'aubergiste lui laissant une rondellette bourse, un dernier regard au croquis et un prénom, un surnom plutôt, qui dansait dans ma tête désormais, Lulu....

Elle devait avoir bien grandi cette petite blonde depuis le temps, ressassant ces lointains souvenirs, la route vers Sarlat me parut rapide et au passage de la porte de la ville avec une émotion non dissimulée, j'eue peine à reconnaitre les rues si souvent arpentées mais je n'aurais pu louper la grand'place là où aimait se retrouver le monde, du marché à la taverne, l'auberge de Cyle à la mairie.
La mairie, j'y avais passé du temps à aligner tantôt les sacs de blé, tantôt les kilos de barbaque, y jeter un oeil ou plutot une oreille discrète me sembla presque naturel.

Certaines voix m'étaient familières même s'il y avait bien longtemps que je ne les avais entendu, je sus de suite qui se trouvait derrière la porte entrouverte.
Un sourire narquois sur mes lèvres alors que j'écoutais et l'envie soudaine d'entrer et de raconter ce que dont j'avais été témoin du temps où ma bienfaitrice m'avait sorti du ruisseau et conduit ici mais justement l'image de cette brunette s'interposant et l'impression de recevoir un souflet derrière la tête, m'en empêcha.
Curieusement, je n'entendais plus qu'elle, "ne pas faire descendre plus vite qu'il n'y sont monter les gens du piediestal où ils ont l'impression d'être même si le piedestal n'est que sable mouvant, même s'il n'est qu'illusion jetée au regard des crédules.
Certains savent, je sais depuis longtemps, toi aussi mais comme moi, tu te tairas aussi, foi de Sandreen !"

Toujours est il que rien ne m'avait echappé, et à la manière de la brunette que j'avais si souvent vu faire, mon nez se plissa, c'est que la personne pour qui j'avais un message, était là-dedans.

Tant pis, la sulfureuse était surement venue en ville à cheval et bien que rapide le Flocel, mes chausses ne me permettaient pas d'aller aussi vite qu'une monture, même le vieux canasson que la vindicative avait un jour prêté à la brune allait plus vite que moi, je me décidais donc à prendre le chemin des mures, persuadé que celle que Sandreen aimait à appeler sa Pattouille me rattraperait vite.

Repasser les remparts, prendre le chemin du lac, l'avenue et au bout ne pas se tromper, d'un coté le domaine de la gamine aux loups et de l'autre, celui de la Mari.

Les mures... pas de meilleures saisons pour y venir et pour que la demeure prenne toute la valeur de son nom, j'y étais, enfin presque, longeant les buissons épineux aux petits fruits violacés.
La propriétaire des lieux devait flaner en ville, elle ne m'avait pas encore dépassé et subitement l'idée qu'arriver les mains vides, ce n'était pas dans les us et coutumes, que la Pat ne manquerait pas de répondre à ma maitresse, de lui faire part de cet écart de politesse et que j'en aurais pour des heures d'explications.

J'entrepris donc une cueillette dans les règles, afin d'offrir les baies à mon arrivée, toujours mieux que rien, pensais-je. Plus loin j'apercevais les dernières et bien que jaunies, résistantes grappes de glycines, les autres fanées laissaient un tapis encore odorant au sol.
Ma besace, largement ouverte je finissais de remplir une poche après avoir pris soin de retirer le velin pour ne pas le tacher.

La besace en bandoullière, le velin en main j'approchais de l'entrée jetant un oeil au bout du l'avenue pour voir si la rousse arrivait, puis déroulant le parchemin une dernière lecture




Mon petit Flocel

tsss c'était pénible cette façon de toujours l'appeler petit, j'étais presque un homme désormais



Va trouver ma Pattouille, dis lui que le 24 aout est né Joanes, que j'ai maintenant une famille même si ce n'est pas ainsi que je l'avais rêvé...
Méfie toi des triplés, on ne sait jamais ce qu'ils peuvent inventé et sont capables de tout
Ne dis rien à Pattricia de ce qui suit mais j'ai pris d'importantes décisions, je t'en dirais plus quand nous nous retrouverons, ne t'attarde pas plus d'une semaine, je suis sur les routes.
Milo
[ Cabane de Milo ]

Le voyage s'était bien passé, Milo s'était contenté d'apprécier le paysage jetant de temps en temps un regard en direction de Floris et de Souffre qui il fallait bien le reconnaitre faisaient la tete des mauvais jours, ayant du mal à se faire à l'idée que d'une part l'étranger allait s'installer avec eux mais qu'ils devaient en plus de ça l'aider à ramener ses affaires.

Voyant leur mine décomposée,il n'avait meme pas essayé d'entamer la conversation, se disant qu'il aurait encore le temps et d'autres occasions de discuter avec eux, se contentant de sourire et de saluer les personnes qu'ils croisèrent en chemin.


Le trio arrivait ainsi à destination, ne voulant pas s'attarder Milo s'empressa d'ouvrir la porte et d'indiquer ce qu'il y avait à mettre dans la charette...
Il n'y en a pas tant que ça à emmener ce n'est pas la peine de rapporter mes vieilleries...

Le chargement terminé, il prit tout de meme le temps de leur servir un jus de fruit frais et de les inviter à s'assoir, chacun sirotait son breuvage tranquillement , les regards s'évitaient toujours mais il allait bien falloir creuver l'abcés , le moment semblait parfait pour le faire.
Les regardant tour à tour , il se décidait enfin , prenant une bonne inspiration...

Bien tous les deux, je crois qu'il est temps d'avoir une petite conversation , je peux bien comprendre que vous ne m'appréciez pas mais ne me jugez vous pas trop vite finalement ? je veux savoir ce que vous avez à me reprocher.

Puis se tournant plus précisément sur Floris ...

A ta place je réagirais certainement de la meme manière, mais sache que je ne suis pas la pour te faire du mal, ni à personne d'ailleurs.... je ne suis pas la non plus pour te prendre ta mère ... et je suis persuadé que tout se passera bien avec le temps et Patt n'en sera que plus contente.. il lui glissa un petit sourire ainsi qu'un clin d'oeil
_________________
--Souffredoul
[Cabane de Milo...]


Il avait rien contre le nouvel amant de la vindicative le Souffre, il trouvait juste que c'était peut-être un peu prématuré. Il avait bien vu qu'elle éprouvait aussi un truc pour l'Arga. C'est qu'il le connaissait le gaillard, un noble dont on fait les héros, d'une carrure impressionnante, c'était comme celui d'avant, celui qui nous l'avait tant blessée la môme au loup l'hiver dernier.

Il la savait fragile, émotive et lunatique dans ses amours, et il voulait pas que les mômes s'attachent pour rien. Elle s'était encore laissée prendre par le travail, promotion, service à l'un, idée folle avec une autre et il n'était pas sûr qu'elle soit réellement bien claire dans sa tête.

Mais comme Mélie avait pas sembler ruer dans les brancards, le soldat avait gardé le fond de sa pensée pour lui. Quand le nouvel homme de la maison s'adresse à Floris et à lui, l'estafette hausse les épaules.


Vous vous faites des idées mon gars. C'est pas une question de vous aimer ou pas, il aurait juste fallu que Dame Patt s'y prenne plus tôt, qu'elle prépare le terrain vous voyez. Les P'tits, ils savent que depuis quelques heures, vous pouvez comprendre que ça se digère pas comme ça une telle nouvelle, surtout qu'ils grandissent, et sont donc plus rebelles.

Moi du moment que vous faites du mal à personne, vous êtes le bienvenu, mais elle s'y est pris comme un pied, voilà tout.


Souffredoul finit son godet et pousse du coude Floris qui fixe son verre d'un air boudeur.
--Floris
[Bah toujours la cabane de Milo...]


Sa mère voudrait surement savoir comment il se serait comporté. Alors, plutôt que de risquer de laisser entrevoir sa colère, déception ? son dépit ? sa jalousie ?, à l'homme qui venait s'installer aux Mures, le petit garçon avait opté pour un silence boudeur se voulant neutre.

Il avait neuf ans, on pardonnait plein de trucs aux enfants de neuf ans, mais quand on avait pour maman la vindicative... C'était une autre histoire... Toujours mal vissé, le blond vénitien n'écoute que d'une oreille ce que dit Milo, il n'a pas envie de faire d'effort, il se sent piégé. Mais Souffre le pousse pour le faire réagir, et il est bien obligé de répondre.
Au moment où il lève la tête pour regarder Milo, il tombe sur son clin d'oeil.

Il se sent gauche d'un coup, et un peu bête aussi, l'homme n'avait pas l'air bien méchant et il semblait sincère. Toujours un peu méfiant, il se réserve le droit de décider de leur comportement à venir, avec sa soeur et son frère, et se racle la gorge.


On se connait pas encore, alors on verra...
C'est juste que, comme a dit Souffre, on a pas eu le temps de se faire à l'idée. Pour nous, et c'est pas méchant j'vous promets, vous êtes un intrus.

Mais si vous pouviez pas répéter ça à Maman... Ça serait un bon début...


Floris n'était pas pour rien celui qui résolvait les problèmes au sein de la fratrie, il venait de passer, du haut de ses 9 ans, en phase de négociations.

Faut pas qu'on traîne par contre, l'heure du dîner approche.
--Melie
[Les Mures pendant ce temps...]


C'était la révolution aux Mures, la nounou ne savait plus où donner de la tête tellement la vindicative distribuait les ordres comme si elle était dans un camp militaire.
D'abord, récupérer le coffre et la malle, relégués dans l’appentis au-dessus de l'écurie, et qui servaient à ranger la garde-robe de Michel. La regarder caresser une dernière fois les vêtements précieusement emballés dans un tissu de lin et l'entendre ordonner aux hommes de sa garde d'aller les porter à Cadouin pour les pauvres.

Ensuite elle avait voulu que tout soit bien dépoussiéré, avait donné ses instructions quant à la manière dont les nouveaux rangements devaient être installés dans sa chambre, qui allait devenir leur chambre. Pendant que Patt ramenait de son atelier un coffret ouvragé qu'elle déposa dans son cabinet de toilette, Mélie en profita pour mettre Lucie et Cantor à la sieste, remonta sa longue chevelure brune en chignon et se mis à préparer une chambre, car une amie chère à la tribu allait bientôt arriver.


Quand va t-on enfin retrouver un peu de calme ici...

Une fois un des anciens berceau des triplés installé, Mélie ouvre la fenêtre de l'ancienne chambre de Zoltem, dépose sur le rebord la courtepointe afin de l'aérer. Mais son geste à peine terminé, elle reste bouche bée devant tout un amoncellement de malles, sacs de jute, et autres coffres, sans parler d'un aiglon, d'un chiot et d'un jeune poulain ébène.

Paaaaaaaaaaaaaaaatt !!!!!!!
Pattricia
[Et ça continue encore et encore...]


C'était le branle-bas de combat dans la petite propriété sarladaise de la rousse, et il ne s'agissait pas de discuter, il y avait intérêt à obtempérer sans retard. Patt était en mode "Cap on", ça voulait tout dire... Les meubles pour que Milo puisse ranger ses affaires, c'était fait, le coffret de bois ouvragé équipé de différents accessoires de toilette de facture plutôt masculine était posé en évidence sur une étagère qu'elle lui réservait dans ce qui était désormais LEUR cabinet de toillette. Elle espérait qu'il apprécierait que tout ait été mis en oeuvre afin qu'il puisse prendre sa place rapidement au sein de la tribu.

Elle vient de mettre l'ancienne forge en route afin d'obtenir de l'eau chaude pour un bon bain qu'elle s'apprête à se faire couler quand le cri retentit.


Paaaaaaaaaaaaaaaatt !!!!!!!

Non de D... se passe quoi encore ????

Patt sait Mélie dans la chambre d'à côté, celle dont les fenêtres donnent sur le chemin menant au village, la pièce ayant été abandonnée par Zol qui préfère désormais dormir aux Amazones. Elle se précipite donc, persuadée qu'une catastrophe vient encore d'avoir lieu. Mais la brune est juste plantée à la fenêtre, regardant la rousse les yeux écarquillés et tendant le bras pour indiquer l'extérieur.

Sur le coup, la vindicative pense que ce sont les déménageurs qui sont de retour plus tôt que prévu, genre Floris a fait sa crise ou encore le moulin est en feu, allez savoir pourquoi il vous passe toujours des drames par la tête, comme si Mélie pouvait se laisser déstabiliser par ce genre de chose... Donc notre môme au loup se précipite à la fenêtre et reste à son tour sans voix, 'fin presque.


- Mais qu'est-ce que ce bord... ?
- Milo tu crois ?
- Tss... c'est princier tout ça, regarde-moi tout ce qu'il y a !
- Leur...
- Hm ?
- Leur père ?


Patt éclate de rire et lui attrape la main.

Ne dis donc pas de sottises, ils pourraient être morts qu'il s'en ficherait comme de sa première paire de chausses tss... Allez viens, faut mener l'enquête et surtout trier et planquer ce qui doit être planqué !

Les voilà toutes les deux à se précipiter à l'extérieur et commencer à étudier de près chaque objet, animal, etc... C'est à force de persévérance que la vérité apparaît au grand jour.

- Nan mais elle est folle !
- A qui tu penses ?
- C'est Oxy...
- La jeune Oxyane ?
- Ouais...
- Tout ça ? Mais elle est devenue brigande ou quoi !
- Tss Mélie... Elle officie pour des personnes très riches désormais et ils sont à priori très généreux.


Rêveuse, la maîtresse des lieux caresse l'épée somptueuse qui lui était forcément destinée.

- C'est étrange...
- Quoi donc ?
- Ninou et Hildi m'ont toutes les deux légué leur précieuse épée, et maintenant une de mes filleules m'en offre une...
On aurait pu m'offrir des bijoux ou autres fanfreluches depuis le temps, mais non, des épées...
- C'est assez en phase avec ton caractère belliqueux.
- Très drôle...


Les deux femmes se sourient et entreprennent de faire le tri. Cantor à son réveil fut émerveillé par tous les somptueux cadeaux qu'il venait de recevoir et le poulain eut forcément un franc succès. Lucie poussa des cris d'hystérique devant la robe rouge, ce qui eut évidemment pour effet d'effrayer le pauvre aiglon qui regardait de ses petits yeux d'or cette blondinette sautillante, en train de s'admirer dans un jolie miroir. Le tout était ponctué de "oh" et de "woahhh", et la rousse n'était pas en reste. Les yeux brillants, elle brandissait la longue robe noire d'intérieur d'une main et un merveilleux flacon de parfum ouvragé de l'autre.

J'ai des vrais cadeaux de fille regarde Mélie !!!

Les membres de la tribu ne savaient plus où donner de la tête.
Et Patt pensait au regard émerveillé de Floris quand il verrait ses présents... Oxy n'aurait pas pu mieux tomber, les enfants tout à leur joie, cela allait facilité l'entrée de Milo au sein de la famille, une seule chose l'attristait, sa filleule était repartie sans même la visiter...

Tout le monde s'affairait quand un des gardes se pointe tenant par l'oreille un jeune garnement. Dans la pénombre agréablement fraiche du vestibule, la rousse a un peu de mal à distinguer le malheureux si brutalement tenu.


- Lâchez donc ce gamin enfin ! Il a commis un meurtre que vous soyez en passe de lui arracher l'oreille ?
- Ma Dame, il furetait dans la cour derrière le puits.
- Il est partir avec ?
- Avec quoi ?
- Ben le puits !
- ...
- C'est bon merci, je m'en occupe, vous pouvez retourner à votre tache première.


Après un moment d'hésitation, la rousse envisage la silhouette dégingandée devant elle, sourit légèrement.

- Flocel ? C'est bien toi ?

La rousse regardait le gamin qui était toujours fourré dans les jupes de Sand, pas vraiment surprise, juste fataliste. Cette journée, de toute manière, c'était n'importe quoi donc...
_________________
--Flocel.
Et voilà commment redescendre en deux temps, trois mouvements, de sa fonction de messager pour redevenir un minot tout juste sorti des jupes d'une mère.
Bon il n'avait que très peu connu la sienne, mais Sandreen l'avait remplacée, enfin au moins pour ce qui est du gite et du couvert sans oublier ses sempiternelles réprimandes et recommandations.

Il n'avait meme pas gouté aux mures, enfin si peu, que le voila bringuebalé par une oreille comme un vulgaire souriceau qu'on tiendrait par la queue pour l'envoyer se faire dévorer par le chat.

Alors que le garde et sa maitresse etait en discussion pour son sort et Patt semblant etre de son cöté, il appuya


Aïe Aïe Aïe .... Pitié Dame de la force Pitié ! j'ai rien fait !


Flocel ? C'est bien toi ?

Frictionnant son esgourde qu'il venait de récuperer presque intacte il acquiessa
Oui, oui c'est bien moi.... Flocel
Heu....


La mone aux loups, les triplés infernaux et un garde pour le moins efficace, fallait il etre un peu cinglé ou suicidaire pour s'aventurer dans le coin ! La frousse s'en allait doucement et avec elle, la raison de sa venue.


Heu.... Heu... c'est Sandreen qui m'envoie, bah heu.... je sais plus pourquoi

Tout penaud d'avoir mangé la commission, ne sachant plus quoi faire de ses dix doigts tachés du jus de sa cueillette, se balançant d'un pied sur l'autre, il finit par ouvrir sa besace pleine de baies

Mais j'ai ramassé des mures....
Ajouta t il comme une excuse et les présentant, il tomba sur le parchemin de la brunette et une lueur eclaira son visage

Ah oui ! Joanes est né !
Milo
[Cabane de Milo ]

Juste avant de reprendre la route pour les Mures, il avait convié Souffre et Floris pour boire quelques jus de fruit, il en avait profité pour leur demander leur ressentit vis a vis de lui et de la situation.

La réponse de Souffre avait eu le mérite d'etre claire , il n'avait rien contre lui sauf s'il venait à faire du mal à un membre de la tribu et il était certain qu'il ne fallait pas se retrouver façe à lui sous peine de se faire légèrement amocher..

Le jeune garçon fut plus hésitant, gardant son air boudeur mais il fit tout de meme l'effort de lui répondre et les avis se rejoignaient.


Je suis d'accord avec vous , je pense que Patt aurait du vous en parlez avant plutot que de vous balancez ça le jour meme mais vu qu'on y est autant essayer de bien s'entendre.
Leur souriant doucement , il se tournait alors sur Floris..

D'accord, je te promet de ne rien dire à ta mère , mais de toute façon je ne suis pas un mouchard et nous pourrons avoir nos petits secrets par la suite... enfin si tu veux... nous verrons ça plus tard, en attendant tu as raison il est temps de rentrer , il ne faudrait pas déjà mettre Patt en rogne..

Il se leva pour débarrasser la table et les invita à sortir puis ils se remettèrent en route pour prendre le chemin du retour..
_________________
Pattricia
Elle toisait le chenapan, amusée de lui voir le visage barbouillé d'une couleur qui ne laissait aucun doute quant à son premier larcin du jour, les mures qui avaient rendu célèbre l'antre de la tribu. Flocel se dandinait comme si il avait eu envie d'aller aux latrines ou de détaler plutôt ouais... Quand il sort enfin de sa torpeur c'est pour lui faire une annonce quelque peu convenue.

- Heu.... Heu... c'est Sandreen qui m'envoie, bah heu.... je sais plus pourquoi
- Hm... c'est ennuyeux non ?
- Mais j'ai ramassé des mures....
- Ça je le vois bien !


Patt éclate de rire, ce presque jeune homme est vraiment trognon et elle se dit que Lucie allait surement essayer ses petites griffes sur lui, ça serait amusant à observer.

- Ah oui ! Joanes est né !
- Sand a accouché ? Ça y est ?
Allez vient me raconter tout ça dans la cuisine...


Et d’entraîner le gamin, de le faire asseoir, et de lui offrir du jus de raisin.
_________________
Milo
[ Retour aux Mures ]

La journée bien chargée se poursuivait et il s'en était passé depuis le matin, entre son arrivée aux Mures sur la pointe des pieds , la présentation des enfants , le repas en famille puis le départ avec Souffre et Floris pour le déménagement.. elle avait déjà été riche en émotion et quelque chose lui disait qu'il n'était pas au bout de ses surprises....

Le chemin du retour fut tout aussi calme que l'aller , il n'avait pas voulu les importuner davantage... Milo était satisfait d'avoir pu s'entretenir quelques instants avec ses accompagnants comprenant mieux leurs réactions , enfin surtout celle de Floris supposant que Cantor et Lucie pensait la même chose... il lui en voulait mais à leur mère aussi de ne pas les avoir prévenu plus tôt sur sa venue.

Le trio et .... la charrette remplie arrivaient aux Mures avec le soulagement d’être à l'heure ce qui éviterai une nouvelle colère de la Pattrone et de toute évidence il y avait du remue ménage à l'extérieur comme à l'intérieur...Cantor, Lucie et Mélie faisaient des aller-retours pour rentrer et ranger divers objets... Floris s'empressa de les rejoindre tandis que Souffre se tenait prêt pour vider la charrette.


Attendez Souffre , allons voir ce qu'il se passe avant de tout débarquer...

Milo avançait doucement le sourire aux lèvres en voyant les enfants joyeux , il frappa sur la porte ouverte et entra...

Patt, nous sommes de retour...
_________________
Pattricia
[Les semaines passent...]


Alors qu'elle voulait faire une surprise à son homme, ce qu'elle avait surpris, une fois de trop, lui avait fait voir rouge. Elle avait été patiente, très patiente, avait pensé que dire les choses, sans agresser, sans chantage débile, permettrait à certain et certaine de se comporter en adulte, mais la coupe était pleine.

Il y avait une chose que la vie lui avait apprise très tôt, "si on ne te respecte pas, tranche dans le vif, tu souffriras mais au moins on ne te piétinera plus" et depuis quelques années elle appliquait cette litanie à la lettre et s'en trouvait fort bien... avec le temps... une fois la douleur passée...

C'est donc le visage fermé qu'elle rentre aux Mures et déboule dans la cuisine pendant que Mélie et les enfants font griller des châtaignes. Et de bisouiller la marmaille et de se planter devant la cheminée, bras ballants, le regard vide perdu dans les flammes de l'âtre. La phrase tombe, d'un ton monocorde...


- Une fois le goûté passé, on prépare les malles.
- Pardon ?
- Vous avez très bien entendu...
- Un souci ?
- Oui... d'ordre privé...
- Hm...
Et pour Oxyane ?

- Je vais la prévenir...
- Pour combien de jours ?
- Je ne sais pas, j'ai... besoin de réfléchir au calme.


Mélie et Patt avaient discuté à voix basse pendant que les enfants se battaient pour assouvir leur gourmandise avec des châtaignes bouillantes.

- Ecoute... des fois il suffit d'une explication...
- Cette discussion je l'ai déjà eu avec les deux protagonistes, mais à priori ils se foutent totalement du mal que ça me fait. Alors, plutôt que de commettre l'irréparable tout à l'heure, c'est-à-dire écraser de mon poing un sourire provocateur, j'ai préféré m'en aller. Je suis trop en colère et surtout je me sens profondément blessée, et transparente...
Désolée, mais je mérite mieux que ça !
- Je vois... Ecoute, je vais préparer les malles, mais je vais éviter de lancer le branle-bas de combat, tu décideras à la dernière minute.
- On me donnera le mauvais rôle comme toujours, et je trouve que je l'ai eu bien trop souvent, j'ai été patiente, conciliante, souriante, c'est terminé, soit ça se passe dans le respect, soit ça ne se passera plus. Quoiqu'il m'en coûte...


La vindicative prend une châtaigne brûlante, indifférente à la douleur, la met dans sa bouche et prend la direction de leur chambre, bien décidée à préparer ses malles.
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Milo
De retour aux Mures après avoir passé un peu de temps en ville il savait que les prochaines minutes allaient être tendues et électriques.
Il faut dire qu'à chaque fois que le couple s'était accroché les mots dépassaient souvent les pensées et leurs très mauvais caractères n'aidaient pas en pareil situation et ce serait surement encore le cas cette fois ci.
Les faits reprochés par Patt étaient légitimes et il n'avait aucune excuse , il comprenait très bien sa réaction même s'il n'y avait aucunes arrières pensées avec la deuxième personne visée.

Il franchit la porte de la maison et en voyant la tête de Mélie il comprit que la tornade rousse était déjà passée, elle lui fit juste un signe du doigt pour lui montrer le chemin à suivre pour rejoindre la rouquine en furie...
Milo remercia la servante d'un hochement de tête avant de prendre la direction de la chambre tout en réfléchissant à la meilleure attitude à prendre... lui rentrait dedans c'était même pas la peine d'y penser, quand à la laisser faire un monologue ce n'était pas non plus une bonne idée car ça la rendrait encore plus furieuse....

De toute façon c'était trop tard pour réfléchir , il arrivait devant la porte de la chambre et frappa franchement avant d'entrer et de voir la vindicative préparer ses malles... il referma la porte pour s'y adosser en croisant les bras ...


Tu..... fais quoi la ?
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Pattricia
Aucun mouvement brusque, pas de coffre ouvert avec violence, rien ne laisse transparaître la tempête intérieure qui secoue la vindicative. Elle s'oblige à faire chaque geste avec une lenteur mesurée, essayant par la même occasion de contrôler les battements de son coeur. Elle a juste ouvert tous les meubles et entreprend d'en sortir des vêtements qu'elle plie soigneusement, comme détachée. Illusion bien sur, à l'intérieur, le dialogue, 'fin plutôt le monologue qui avait eu lieu en taverne est rejoué, modifié, amplifié, remodelé. Elle ne cesse d'avoir devant les yeux la même vision et l'envie de frapper qu'elle avait provoquée.

La femme a qui on avait menti si souvent, la personne fragilisée par les trahisons et les manipulations, avait refait surface et risquait de prendre le dessus. Dans ces cas là, pas de quartier, plus de sentiment, juste l'envie de faire le grand ménage afin de pouvoir à nouveau avancer sans se retourner. Ça n'était jamais arrivé de manière soudaine, elle accumulait, encaissait et un jour décidait que c'était terminé. Patt a conscience qu'elle est arrivée au bout, que si ça ne s'arrange pas là, elle tranchera encore dans le vif et pansera ses blessures en silence, elle n'avait jamais été du genre à se confier de toutes manières...

Alors quand cela frappe à la porte, et que celle-ci s'ouvre sur Milo, ses mains se crispent un instant sur la chemise qu'elle tient et les yeux restent obstinément baissés, essayant juste de se contrôler, trop effrayée à l'idée de laisser échapper une parole malheureuse.


- Tu..... fais quoi la ?
- Ménage d'automne...


Cela aurait pu être pire, elle aurait pu rajouter qu'elle n'avait pas encore décidé jusqu'à quel point elle allait faire le ménage, ou encore demander si ses cuisses ne sont pas trop endolories, voire même sous-entendre qu'il aurait dû rester en bonne compagnie, mais elle sait que si elle commence, elle ne s'arrêtera plus. Elle a trop en tête ce qu'il lui avait dit quelques jours plus tôt, elle ne comprend pas ce qu'elle a surpris, d'un côté il se plaint et de l'autre se compromet, rien de logique dans tout ça et il allait devoir s'expliquer.
Le truc c'est qu'elle ne ferait aucun autre effort que celui de rester calme, si il ne trouvait pas les arguments, ça sonnerait le glas de leur relation, elle se connaissait...

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Milo
L'attitude et la mine de la rousse ne disaient rien de bon pour la suite, il restait adossé contre la porte les bras croisés en la regardant déposer des affaires dans une malle.
Il la connaissait et le calme apparent laissé deviner une certaine colère qui n'allait sans doute plus tarder à sortir avec ses conséquences que ça pourrait engendrer... si elle était prête à aller jusqu'au bout , il l'était aussi car il s'était promis de ne plus souffrir comme lors de leur première rupture , il s'était forgé une carapace et il était capable sur un coup de tête de tout lâcher , de claquer la porte et de dire adieu aux Mures et à ses habitants..
C'était bien évidemment la solution extrême et surement trop radical, et il ne pensait pas en arriver là.
Le couple avait déjà eu des prises de tête et s'en était toujours relevé mais cette fois ci c'était différent car plusieurs choses avaient changé depuis quelques semaines et quelques questions restaient en suspend, peut être qu'il se faisait des mauvaises idées après tout..
Des erreurs il en avait déjà commis mais celle ci paraissait minime en rapport avec ses frasques passées, il avait eu le tord de prendre sous son aile une personne avec qui il avait créé des liens amicaux, au fil du temps une complicité et une certaine confiance s'était installée entre les deux sans pour autant penser à mal mais il eut surtout le tord d'accepter qu'elle vienne sur ses genoux et il aurait réagi de la même manière que la rousse si le cas était inversé..


Patt , je suis d'accord avec toi et je ne l'accepterais plus sur moi mais... je ne la rejetterai pas , je comprend que ça te blesse mais nous ne sommes que des amis rien de plus alors ne te fais pas de mauvaises idées la dessus..
Et pourquoi tu fais ta valise, tu comptes partir? .... ce serait plutôt à moi de faire la mienne non ? enfin si c'est ce que tu veux vraiment...

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