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[RP] « Les Mures… »

Argawaen
[Quand l'ours rentre au bercail]

Casque à la main, plastron dans l'autre, mine fatiguée mais heureuse l'homme arrivait enfin devant la maison bourgeoise des mûres.
Entre temps un garde de Cosnac l'avait rejoint, le même qui lui avait raconté que l'homme de main du pseudo frère avait encore fait une déclaration à son épouse, et peu après son épouse lui écrivait qu'en faite Thral n'était pas ce fameux frère perdu.
Le Dehuit de Malemort perdait un peu le fil, mais il était enfin de retour, il pourrait non seulement en savoir plus sur le fin mot de l'histoire, et également faire payer celui qui avait fait souffrir sa femme. L'heure n'était plus à la discussion envers ce genre de personnes, mais à la torture et à la mort...

Le Dehuit de Malemort frappa aux portes des mûres et attendit que l'on vienne l'ouvrir, il salua le garde qui le fit et pénétra dans les lieux.
Il se rendit en salle des gardes afin de poser tout son attirail et alla aux cuisines afin de déposer quelques bricoles pour son épouse et les enfants.
Lucie aura un collier de perles, Cantor un petit bateau de bois pour décoration, Floris un coffre avec un coupe-papier et son épouse une magnifique robe de soie verte aux bordures dorées.
Il fit signe aux servantes de disposer et décida de préparer la collation du matin pour tout le monde.

Le vétéran décida de commencer par Lucie, lentement il entra dans sa chambre et déposa un plateau avec des tartines au miel, un bol de lait et quelques pâtisseries.
Il fit en sorte de mettre en évidence le cadeau pour la jeune fille de son épouse et lui déposa un baiser sur le front.
Souriant doucement il quitta la pièce et se rendit dans la chambre de Cantor, il mit le bateau de bois sur sa commode et déposa le plateau à côté de son lit.
Puis il termina avec Floris, il déposa le coupe-papier sur le plateau puis se mit à errer dans les couloirs.

Le vieil homme passa devant la porte de sa fille Jade, il soupira légèrement et entra, il s'avança jusqu'au lit de sa fille et déposa un tendre baiser sur le front de la petite. Il lui murmura quelques mots à peine audibles et lui caressa la joue.


Dors bien ma belle...

L'homme quitta la pièce et prit la direction de la chambre conjugale, il ne savait comment réagir, il avait été froid, sot, agressif et avait eu une légère période sombre. Il n'avait pas du tout aimé ce qui s'était passé, mais quand son épouse lui avait annoncé que Thral n'était pas son frère, il avait sentit une colère prendre possession de lui, il n'avait pas été là pour soutenir son épouse, et il ferait tout son possible pour lui faire payer...
Le Dehuit de Malemort entra discrètement dans la chambre où se trouvait son épouse et lentement rejoignit le lit conjugal.
Son bras se fit protecteur, son baiser tendre, lentement il laissait la pression se dissiper et laissait sa main redécouvrir le moindre trait de sa vindicative.


Je suis désolé de ne pas avoir été là... Il le paiera...

Son étreinte se faisait plus forte et son nouveau baiser plus passionné, il devait rester près d'elle, il devait être là pour elle, son épouse, personne n'a le droit de la faire souffrir...
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Pattricia
Elle ne dormait pas vraiment, on est entre chien et loup, son moment préféré de la journée.
Enfin c'était... Depuis que Les Mûres était devenue une demeure bourgeoise, la vindicative ne pouvait plus traverser pieds nus la bâtisse et se vêtir du minimum vital, un manteau, une liquette et partir avec son éternelle besace jusqu'à la crique aux saules pour plonger dans l'onde glacée. Autant la maisonnée de "La Force" ne bougeait pas d'un cil et la laissait seule en pleine nature si elle l'exigeait, autant les maisonnées de son époux faisaient la sourde oreille sous prétexte qu'ils avaient des ordres. Et puis Truffe avait quitté ce monde, difficile d'imaginer le chemin entre les roseaux sans lui pour la surprendre, lui sauter dessus et la faire choir sous les assauts d'une langue bien trop gluante à son gout.

Alors elle ne dormait pas... mais restait là, au lit, rongeant son frein de ne pouvoir laisser exploser sa rage. Il ne s'agissait pas d'apparence, mais des enfants. Elle n'avait pas su les protéger de ce qui venait de se passer, et elle était encore plus furieuse, surtout après elle-même. En fait, elle l'attend... Elle sait qu'il doit arriver sous peu et à la fois son cœur et son corps la démangent, le réclame. Cette séparation lui avait rappelé leurs anciennes errances, les derniers courriers avaient été agressifs et revanchards, aussi stupides l'un que l'autre, chacun campant sur ses positions. Puis il avait fait amende honorable et elle avait finit par l'informer de ce qui se passait. Un éternel recommencement entre ces deux là.

Mais déjà son cœur bat plus vite, on a tiré la cloche de la grande porte, et à l'agitation qu'elle devine, l'ours est enfin là. Elle se lève d'un coup, allument des chandelles, va se rafraîchir dans le cabinet de toilette, s'appose un très léger parfum de fleur d'oranger dans les cheveux et se mire dans la psyché de la chambre. Elle mouche chaque flamme, ravive le feu dans l'âtre et se recouche comme si de rien était. Il met du temps à arriver "mais qu'est-ce qu'il fout ?", ça l'agace évidemment, puis enfin il ouvre la porte de leur chambre... Elle reste immobile sous son premier baiser, se retenant avec peine de frémir quand sa main caresse son visage. Puis il parle, et déjà il l'embrasse à nouveau, plus insistant, implicite de ce qu'il espère de leurs retrouvailles. Alors leurs lèvres se dévorent de s'être tant manquées, leurs mains retrouvent le chemin qui mène à la félicité et elle oublie tout, ne voyant, ne sentant, ne ressentant que lui, rien que lui...

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Argawaen
Les amants se retrouvent après plusieurs semaines de séparation, la passion, le manque, l'envie font surfaces, le couple ne fait qu'un, ce qui se trame autour d'eux n'est qu'un simple voile, ils sont dans leur monde, chacun retrouve l'autre, chacun fait ce qui est nécessaire pour montrer à quel point l'autre lui a manqué. Après ces ébats le calme revient, la chambre est éprise d'un long silence, les draps sont en bataille, la courtepointe est hors du lit, les vêtements, coussins sont éparpillés, des retrouvailles dignes de ce nom...

Profitant de ce moment tendre avec son épouse le Dehuit de Malemort fixait le plafond et souriait doucement, il déposa un tendre baiser sur la main de son épouse après l'avoir menée jusqu'à ses lèvres.
Mais déjà il est temps de se remettre en ordre de marche, les enfants ne tarderont pas à se lever, l'homme avait hâte de voir leur tête en voyant leur cadeau, mais pour le moment, il fallait malgré tout remettre un peu d'ordre dans la pièce.

Le couple s'arrangea pour remettre le lit à peu près d'aplomb, faire un peu de rangement et les deux se remirent sous la couette. Et sous les beuglements de l'un puis de l'autre, les servantes arrivèrent afin de faire couler un bain.
Lorsque ce dernier fut fait les amants n'eurent pas de répit une fois de plus, le désir l'emportant sur la raison, la salle d'eau ressemblait plus à un court d'eau après cela...

Prenant le soin de venir aider son épouse à s'essuyer, l'homme, lui alla s'habiller, le rôle de parent allait reprendre le dessus sur celui de l'amant, et il ne fallait pas faire attendre une tribu aussi agitée que la leur.
Le Dehuit de Malemort n'était pas rentré les mains vides plus tôt dans la matinée, il avait en effet rapporté une robe de soie verte pour son épouse, et avant qu'elle s'habille il lui apporta.


Voici un petit cadeau ma bien aimée... Dépêchons-nous, il me tarde de voir la réaction des enfants pour le leur.

Le vétéran souriait, cela faisait du bien de rentrer au bercail, être sur les routes était son moyen d'évasion, mais il ne voulait plus abandonner son épouse en cas de drame... Il avait des remords, et il avait tant à rattraper...
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--.lucie.


Ces derniers jours avaient été bien mouvementés pour Lucie. Cet homme... ce traître... Il avait fait du mal à sa mère...
Tout cogitait dans sa tête, mais une fois endormie, elle ne se réveilla qu'au petit matin, le soleil déjà bien haut à l'horizon.
Elle s'étira dans son lit avant de rester quelques minutes sur le dos, les yeux fixant le plafond.
Après un bâillement, elle se redressa et aperçu le plateau sur sa table de chevet. Un grand sourire vient orner son visage.

Lucie s'empressa d'engloutir les tartines et les divers pâtisseries entre quelques gorgées de lait. S'essuyant la bouche d'un revers de manche, elle découvrit alors le collier de perle également posé sur le tableau. Ses yeux se remplirent d'étoiles. Il était magnifique.

Elle sauta hors du lit, l'agrippa dans sa main et sortie de sa chambre en courant, les cheveux en batailles, encore en chemise de nuit.


- MAMAAAAAAAN, Mamaaaaaan

Et c'est tout essoufflée qu'elle arriva devant sa mère.

- Regarde, regarde !

Brandit fièrement le collier vers elle, n'ayant pas encore remarqué qu'Argawaen était rentré.

Pattricia
Vous saviez qu'il y avait un lac aux Mûres ? Nan ? Ben si, quand un couple très très amoureux ne s'est pas vu depuis un certain temps et qu''il a pris un bain, ben y'a un lac dans le cabinet de toilette et la baignoire est un esquif malmené par une tempête. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le couple ursino-vindicatif s'aime activement...

Toujours est-il que, même si l'essuyage mutuel n'est pas des plus innocents, le couple finit tout de même par être propre, sec et sage. Occupée à faire disparaître toute trace d'inondation entre deux fou-rires, Patt va pour s'habiller quand son homme lui offre une magnifique robe de soie verte brodée d'or.


Oh... Elle est magnifique ! J'ai hâte de pouvoir m'exhiber dedans aux beaux-jours. Merci mon amour...

Se dressant sur la pointe des pieds, elle l'embrasse tendrement pour le remercier et se tortille comme une anguille pour échapper à ses mains, évitant sans doute un 4ème round amoureux. Elle dépose précautionneusement la robe sur le lit, le personnel s'en occuperait et file farfouiller pour ressortir, triomphante, avec une de ses robes d'intérieur qu'elle affectionne tant, faite de velours et bordée de fourrure. Se mirant dans la psyché, satisfaite du résultat, elle se tourne vers son époux.

Oui il est temps d'y aller mon ange.

Elle lui prend la main, ouvre la porte et l'entraine dans le salon quand la tornade mini-chieusesque se pointe telle un boulet de couleuvrine

- MAMAAAAAAAN, Mamaaaaaan
Regarde, regarde !


Elle sourit, d'ordinaire elle aurait froncé les sourcils, mais là même pas, le retour de son époux ayant quelque peu adoucit son humeur et surtout la peur rétroactive de ce qu'auraient pu subir les enfants de la tribu la rendait plus souple... pour le moment.

- Bonjour ma chérie, hum... très joli... c'est bien à toi t'es sûre ?

Elle s'accroupit devant sa fille, la serre contre elle et fait mine de vouloir lui piquer son collier.

- Tu ne crois pas qu'il m'irait mieux à moi ?
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--Floris
Il avait eu du mal à s'endormir. Même si il affichait depuis la veille ce petit air satisfait d'avoir eu raison de se méfier, il n'en n'était pas moins vert de rage. Floris La Canéda Dehuit, en digne fils de son géniteur, était de ces garçons qui avait la vengeance gravée au fond du cœur et la haine qui allait avec, prête à tout dévaster sur son passage, même ses proches.

Même si il ne l'avait pas montré, même à la cathédrale, il avait néanmoins été profondément choqué par ce qui s'était passé. Le visage de sa mère l'avait fortement marqué, cette fureur une fois le choc passé qui avait embrasé ses jades l'avait fait presque reculer d'un pas. Cela lui avait donné du courage pour lui faire face dans un moment de crise, l'âne avait bien aidé évidemment...

Toujours est-il, qu'en ce matin, il ne savait pourquoi mais il était persuadé que bien des choses allaient enfin trouver leur conclusion, et surtout il espérait fortement que l'assassin serait attrapé et son sort réglé. "A cette heure, Souffre doit avoir écrit à Maman, faut que je sache !"
Il se redresse donc dans son lit et laisse ses mauves s'habituer petit à petit à la maigre clarté de la pièce, le jour passant au travers des interstices des volets. C'est alors qu'il voit le plateau, surpris. "Tiens ! On ne déjeune pas tous ensemble aujourd'hui ? Ça doit vouloir dire "bouge toi le popotin mon fils !"

Il se précipite vite vers le plateau, heureux de s'enfiler un bon déjeuner dans le calme de sa chambre plutôt que dans le tohubohu habituel de la tribu. C'est alors qu'il voit un coffret qu'il s'empresse d'ouvrir et y trouve un coupe-papier avec un manche d'ivoire ouvragé. Il mange donc, faisant jouer le coupe papier entre les doigts de sa main libre comme si il s'agissait d'un poignard, quand les cris de sa sœur se font entendre. "Tiens ! on dirait que je ne suis pas le seul à avoir trouvé un cadeau dans sa chambre..."

Floris s'habille et se précipite au rez-de-chaussée pour retrouver une mère accroupie dans le salon devant sa sœur et qui semble vouloir lui piquer un truc des mains. C'est alors qu'il constate le retour de l'ours. Il montre le coupe-papier et hoche la tête dans sa direction avec un léger sourire.


Bonjour !
--_cantor
Il aurait bien aimé faire un conseil de guerre de la fratrie, mais son frère et sa soeur ne semblaient pas d'humeur la veille au soir. Faut dire que le silence de plomb au diner, sans Souffre d'ailleurs qui était "en mission", n'avait pas vraiment joué en faveur d'une discussion quel qu'elle soit. Seul le babillage de Jade et l'attention qu'elle réclamait de la tribu avait réussi de temps en temps à les dérider.

Et puis Elle avait dit une phrase, juste une et les échanges de regards avaient fusé de toutes parts.

Seule Mélie était intervenue mais Maman avait stoppé net toute velléité d'interventionnisme. Leur nounou, intendante de La Force s'était renfrognée et avait jeté un regard surpris à la rousse, comme si elle découvrait une nouvelle personne, et surtout qu'elle n'était pas sûre d'aimer ce qu'elle semblait deviner.

Les enfants étaient donc allés se coucher dans un silence fait de pensées qui partaient dans tous les sens. Lui-même, profondément blessé par la trahison thralesque, ne savait pas trop ce qu'il fallait penser de ce que leur mère prévoyait. Jamais il ne l'avait vue comme ça, jamais il n'avait même supposé qu'elle puisse un jour devenir un bras vengeur, d'ordinaire plus dans la menace que dans les sévices.

Cantor se réveille donc d'un sommeil de plomb. Contrairement aux autres, seule différence avec sa génitrice, il pouvait dormir quoiqu'il se passe dans sa vie, c'était la façon qu'avait son esprit d'utiliser son corps pour s'apaiser. Mais néanmoins, l'oeil à peine ouvert, la première pensée qu'il a est pour la fameuse phrase maternelle prononcée au diner. Son coeur s'accélère immédiatement, il n'est pas sûr d'être à la hauteur, mais il ferait de son mieux, ne pouvant supporter d'entrevoir de la déception dans le regard de sa mère, si pareils au sien.

Son sens olfactif sait immédiatement qu'un petit déj est servi dans sa chambre. Ça ne se fait jamais dans la tribu, juste quand t'es malade, et encore... Ses jades tombent sur le plateau près du lit et y découvrent par la même occasion un bateau de bois. "C'est celui-là qu'on va construire en Italie ?" Il le tournicote sous toutes les coutures, admirant l'ouvrage et la minutie, puis soudain une idée, "Il est rentré !!!". Engloutissant vite fait deux tartines et avalant son lait rapidement pour aider à faire tout descendre, il se dépêche de s'habiller et récupère le précieux présent. C'est alors qu'il entend la porte de la chambre de son frère "Pfff ! J'vais encore être le dernier peuh !"

Une cavalcade plus tard, Cantor dépasse son frère qui semble planté au milieu du passage sans savoir quoi faire de son propre corps, sa soeur qui bataille "pour de faux" avec sa mère à propos d'un collier et s'arrête net devant l'ours.


Bonjour papa...
Argawaen
Le vieil homme souriait en voyant son épouse satisfaite de son cadeau, se laissant ensuite entraîner à l'extérieur c'est là qu'il vit Lucie toute heureuse avec son collier. Secouant la tête en l'entendant et lorsqu'elle ne fit pas attention à lui le Dehuit de Malemort vit ensuite arriver Floris, et enfin Cantor. Laissant la vindicative et la mini-Princesse entre elles le vétéran s'approcha des hommes de la fratrie et vint les serrer dans ses bras.

Bonjorn mes fils, ça me fais plaisir de vous retrouver après ces semaines d'absence et avec ce qui s'est produit entre temps...

Relâchant son emprise sur Cantor et Floris le Dehuit de Malemort regardait tour à tour les deux, parfois il avait l'impression de voir Alistaïr et Earnan. Ils étaient différents, mais lorsqu'un problème arrivait, les deux se mettaient dans le même camp et cela donnait quelque chose de dévastateur.
Argawaen regardait les cadeaux dans les mains de chacun, il se passa la main sur le visage puis fit quelque chose d'étonnant.
Il fit signe aux garçons d'approcher, tira sa dague discrètement et la planqua sous la chemise de Cantor. En un regard il avait espéré se faire comprendre d'eux.

L'homme regardait ensuite les deux femmes de la tribu, souriant amusé de voir son épouse taquiner ainsi la mini-Princesse.


Quand vous aurez terminées mesdames, pourrions-nous aller nous détendre un peu au salon ?
_________________
--Melie
[Veille au soir... jour du drame...]


Depuis le drame de la cathédrale, la battue organisée par Souffredoul pour rattraper l'assassin, la réaction de Floris faisant face à sa mère, l'âne tournant autour de l'Évêque, le retour à Sarlat, le silence contraint dans le coche ainsi qu'au diner et surtout l'annonce patochienne, la Narbonnaise est bouleversée. Se remémorant la scène, Mélie se déshabille avec des gestes brusques, à la fois en colère et légèrement effrayée.

Ils sont tous plus ou moins à chipoter dans leur assiette quand Patt se lève et les regarde tous tour à tour.


- Demain, le traitre assassin sera fait prisonnier et ramené devant moi. Il ne pourra pas échapper à la justice des La Canéda. Il a bafoué le nom de mon père et notre honneur, pour cela, il va payer. Demain, je l'exécuterai, loin des palais de justice et des avocats, loin de toute considération religieuse ou humaine, loin de tout témoin gênant. Les enfants vous serez présents car vous devez apprendre que JAMAIS on ne saurait s'attaquer à la tribu sans le payer de sa vie.
- Je crois qu'il faut qu'on discute ma chérie...
- Mélie... que les choses soient bien claires, j'ai donné un ordre et il sera respecté.
- Mais enfin ce sont des enfants !
- Ce sont des La Canéda, devenus en plus des Dehuit. Il est grand temps qu'ils grandissent et apprennent ce qu'est l'honneur, la parole donnée, la trahison et que les assassins ne sont pas juste des personnages de roman.
- Et c'est dans le sang que tu penses leur donner cette leçon ?
- Ils sont nés dans le sang, ils ont grandi dans le sang, ils périront dans le sang, c'est notre destinée. Le monde dans lequel nous vivons est cruel et sanglant, et ils se doivent d'apprendre à faire ce qu'il faut quand il faut et tu n'as pas à intervenir sur ce sujet, quel que soit l'amour que je te porte... et que tu leur portes...


Mélie n'avait pas répondu, mais elle n'en dormirait pas mieux cette nuit.
--.lucie.


Elle enlaça tendrement sa mère quand celle-ci commença a parler

- Bonjour ma chérie, hum... très joli... c'est bien à toi t'es sûre ?
- Tu ne crois pas qu'il m'irait mieux à moi ?


Lucie lui lança alors un regarde noir en resserrant le collier dans ses mains

- Ha non hein ! C'est le mien...

C'est alors que ses frères firent leur entrée et que la voix d'Argawaen se fit entendre. Sans plus attendre, elle se dénoua de l'étreinte de sa mère pour se tourner vers lui. Elle comprenait maintenant d'où provenait le cadeau, cela ne pouvait être que de lui, un si beau collier.
Affichant un franc sourire, elle s'avança pour s'approcher, enlaçant sa taille de ses petits bras. Relevant ses yeux vers lui, elle lui chuchota un petit "Merci" avant de lui tendre le collier pour qu'il attache autour du cou.


Plumenoire_


[Dans la chambre d'une louve ... ]

Plume ouvre lentement les yeux, réveillée en sursaut par le bruit. Il y a du monde qui s’agite dans la maison. Observant autour d’elle, elle ne parvient pas à savoir où elle est. Pas qu’elle ne soit jamais venue dormir aux Mures, mais c’est que sa dernière visite remonte à loin … et que d’habitude, elle dort chez elle. Puis les voix lui reviennent lentement tandis qu’elle dessert l’étreinte sur sa dague.
Observant l’arme dans la semi pénombre elle soupire, les évènements de la veille se rappelant d’eux même à sa mémoire embrumée par le sommeil.


Thral …

Elle se revoit dans la taverne, faisant connaissance avec son « oncle » peut avant le départ de son voyage avec Milo. Il lui avait offert en lui recommandant de ne pas en parler à Patt’ de peur qu’elle le gronde. Elle soupire longuement. Que va-t-elle faire de cette dague ? La garder ? Ou bien le tuer avec ? Quoi que … Cela sera bien difficile.
Les paroles. L’annonce patochienne. La jeune Ex Prévôt avait entendu ce que comptait faire sa mère. Le tuer. Loin de tous. Sans procès. Si elle avait suivi la droiture de la Prévôté, la jeune louve s’en serait surement indignée. Mais non. Malgré les remontrances de Mélie, elle l’a soutenue
.

Patt’ à raison. Il a bafoué l’honneur de la famille. Il doit payer.

Elle se remémore les exécutions qu’elle a pratiquée elle-même. Avant d’arriver à Sarlat. Sur ces chiens … Ceux qu’elle haïssait plus que tout. Et pourtant, elle avait accepté d’être adoptée par un homme qui avait été comme eux …

J’suis folle …
Un sourire en coin vint étirer ses lèvres
Oué … Complètement folle…

Plume se leva, cherchant Evil du regard. Mais non, absent. Pas là. Resté à Eauze avec Milo. Elle soupira doucement. Louve un jour, louve toujours. L’absence de son animal, de son ami, de son ombre, lui manquait. De plus, elle savait que l’ours, qui lui en voulait certainement beaucoup … Ne devrait pas tarder à rentrer. Et cela l’inquiétait … Si elle ne pouvait pas retourner auprès de Milo et Val’ par la suite ? Que se passerait-il ? Comment récupérerait-elle ses affaires ? Elle devrait s’échapper … fuguer. Et pour le coup, cela serait bien plus compliqué vu que l’ours serait présent …
Mais peut être aussi, cette fois, lui ferait il confiance et la laisserait y aller ? Elle l’espérait. Ou du moins, espérait ne pas avoir à le voir et a devoir s’enfuir.
Mais les voix lui parvenant du salon la font se lever.


Mince … l’est rentré !

Long grognement, puis soupire inquiet. Troquant en vitesse sa tenue de nuit pour une de ses tenues masculines, prenant soin de bander sa poitrine et son torse, rituel « étrange » auquel elle se livre depuis longtemps pour cacher ses cicatrices, elle enfile ses bottes, glisse une dague à sa ceinture, une autre dans sa botte droite, à portée de main. Laissant le reste de ses armes dans la chambre qu’elle occupe et peignant sa crinière d’une main, elle se hâte de rejoindre le salon, priant pour que tout se passe bien.
Pffff Suis la dernière ! ‘tain ….

Sortant de l’ombre après avoir observé la scène, elle regarde ses parents… Enfin, surtout l’ours. Elle est peu inquiète quant à sa réaction. Gifle ? Hurlements ? Réprimandes ? Regard noir ? Mépris ? Ignorance ? Ou au contraire Sourires ? Etreintes ? Mots doux ?
Petit raclement de gorge et un sourire, pas timide hein, mais un poil nerveux.

Bonjour ! Bien dormis ? As tu fais bon voyage P'pa ?

Si elle a noté la présence de cadeaux pour ses frères et sœurs, elle ne dit rien … Pour le moment !

Argawaen
Argawaen souriait lorsque Lucie vint se blottir dans ses bras, il la serra doucement contre lui et déposa une bise sur son front.
Lorsqu'elle lui tendit le collier le vieil homme prit le soin de lui attacher autour du coup. Faisant reculer la mini-Princesse de ses bras avec soin le Dehuit de Malemort inclinait le visage légèrement.


Digne d'une Princesse Perse, tu es magnifique Lucie. Mais ne t'habitues pas à ce genre de compliments, dis-toi que je suis de bonne humeur.

Le vétéran lui fit un clin d'oeil, et en parlant de bonne humeur voilà que sa fille adoptive venait de faire irruption...
Le vieil homme la regardait de bas en haut, elle semblait en forme, et pas du tout en danger finalement. Le vieil homme mit un certain temps avant de répondre à la question qu'elle venait de lui poser, il hésitait encore sur la méthode à adopter.
Prenant une grande inspiration il s'approcha d'elle et posa sa main droite sur son épaule.


Je suis heureux de voir que tu es en forme. Et mon voyage s'est bien passé, mercé de t'en inquiéter.

Sa seconde main se posa sur l'épaule libre de sa fille et il l'attira à lui afin de l'embrasser sur la joue. Il recula son visage légèrement et porta ses lèvres jusqu'à l'oreille de Plume.

Sache que je suis très en colère, et que tu en paieras les conséquences, mais tu es ma fille, et je ferais en sorte d'agir noblement. Mais au moindre faux pas, tu n'auras aucune chance de t'en sortir indemne...

Le Dehuit de Malemort inclina le visage lentement puis lui tourna le dos, son attention se fit ailleurs, il n'avait pas envie de lancer un débat maintenant, ce voyage avait été particulièrement pénible pour lui, et ce qui s'était produit durant son absence, il avait du mal à le digérer. Le vétéran avait encore de l'amertume et il lui faudrait du temps. Pour l'heure il voulait simplement profiter des retrouvailles avec son épouse et les triplés.
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Pattricia
Quand sa fille se tortille pour lui échapper, elle ne peut s'empêcher de pouffer comme une gamine. Embêter Lucie était un de ses passe-temps préférés en mauvaise mère qu'elle était. Fallait dire que la gamine et ses airs de princesse lui donnait juste envie de l'entrainer dans une chasse toute une journée par temps de pluie sur les chemins boueux. Elle l'aime, plus que sa propre vie n'en doutez pas, elle voudrait juste qu'elle soit moins... fille ?

C'est alors qu'elle aperçoit Plume plus ou moins en retrait, planquée ? La rousse lui adresse un sourire rassurant que la brune ne voit pas, sont regard fixant son paternel. Au moment où l'ours s'approche de sa fille adoptive, Patt ne peut s'empêcher d'entourer de ses bras les triplés, un peu comme pour les protéger d'un éventuel drame à venir. Cantor a un imperceptible mouvement de recul qu'elle note immédiatement. Mini-elle chopait toutes les occasions pour obtenir l'attention et l'affection de sa mère, cette retenue nouvelle ne lui disait rien qui vaille.

Après s'être promis d'en découvrir la raison, elle regarde son époux qui murmure à l'oreille de Plume et grimace. "Erf ! De quoi la menace t-il encore ?" Car elle le connait assez pour savoir que c'est ce qu'il est en train de faire, le Dehuit de Malemort n'aimait pas que l'on contrarie ses plans ou ses idées bien arrêtées... Après un soupire patochien en règle, elle remet les points sur les "i".


Mon ange, si tu penses que je vais m'asseoir sur mon petit déjeuner tu rêves ! Restez au salon si vous voulez mais moi j'ai faim !

Et de les planter là, de passer un bras autour des épaules de sa fille adoptive et de jeter un regard disant "fiche lui la paix !" à son époux ; Elle entraine ensuite la brune dans son sillage en direction de la cuisine et du fameux p'tit déj...
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Plumenoire_


Arga la regardait … Elle se sentit se raidir un peu, attendant.
1 … 2 … 3 … Il ne répondra pas …
4 … 5 … 6 … Je vais prendre une gifle … (si ^^ ça rime ! )
7 et 8 … Voilà le Dehuit !

Lorsque la main paternelle se pose sur son épaule, elle se raidit légèrement. Levant le regard vers le sien.
Elle attend.
La seconde main se pose, elle se dit que non … Peut être pas de gifle …
La bise, lui arrache un sourire plus détendu …


Sache que je suis très en colère, et que tu en paieras les conséquences, mais tu es ma fille, et je ferais en sorte d'agir noblement. Mais au moindre faux pas, tu n'auras aucune chance de t'en sortir indemne...

Le sourire disparait instantanément. Dissimulée par la large carrure de l’ours, elle déglutit. Mais déjà il repart. La brune sent son cœur tambouriner contre sa poitrine. C’était presque pire que ce qu’elle craignait ! Presque … Déjà un sourire de façade se plaque sur ses lèvres tandis que son regard observe vaguement le dos de l’ours.

Mon ange, si tu penses que je vais m'asseoir sur mon petit déjeuner tu rêves ! Restez au salon si vous voulez mais moi j'ai faim !

Heureusement que Patt’ est là, la sortant de la pièce qu’elle ne savait comment quitter en sauvant les apparences.

Moi aussi j’ai faim tient !

Mais déjà, dans l’esprit de la louve, tourbillonnent les questions.

"Il est certain que je ne pourrais repartir... Ça veut dire qu’il va me tuer au retour ? Mais va falloir que je « fugue » ? Mais j’veux pas moi ! Et j’peux pas demander à Milo de me ramener les bêtes … Le convaincre ? Nan … J’pense pas …"

Arrivée dans la cuisine, elle jette un regard à Patt. Si la fumée ne lui sort pas encore des oreilles, elle n’en est pas loin ! Prenant un verre d’eau, elle aide mécaniquement sa mère, s’installant ensuite pour manger, pensive.
Peut-être que …


--Melie
La mine chiffonnée d'avoir mal dormi, Mélie descend les escaliers et s'arrête un instant quand elle voit passer la rousse et la brune en direction de la cuisine. Poussant un soupire, déçue que Plume ait soutenu le projet de sa mère la veille au soir, elle reprend la descente des marches en trainant le plus possible.

Elle entre dans la cuisine, la mine revêche et leur jette à peine un regard.


B'jour...

La Narbonnaise décroche la marmite de tisane bouillante de la crémaillère et la pose près des braises rougeoyantes de l'âtre. A l'aide d'un godet elle se remplit un bol du liquide fumant et s'assied à la grande table, sans mot dire.
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