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[RP] « Les Mures… »

--__antawe
Après son discours plutôt enflammé, le blondinet sentit la pression exercée par la main de sa rousse à lui dans la sienne afin de l’aider à se calmer et à ne pas ou paniquer ou devenir hystérique dans un moment comme celui-ci. Il fallait dire que cela l’aidait plutôt et qu’il n’aurait jamais voulu finalement faire cela sans sa douce fiancée. Le blond qu’était Michael écouta les paroles de la deuxième rousse envers son mari.

« - Cette couverture vois-tu mon ange, était la mienne quand j'étais bébé et a été celle de mes frères après moi. Comme tu peux le voir, elle est blanche pour imiter l'argent du blason, mais les broderies sont d'Azur et cette Salamandre est celle des La Canéda. »

En entendant la rousse et mère de famille expliquer un peu mieux la situation à son mari qui semblait tout aussi perdu que le blond, Michael haussa les sourcils comme s’il cherchait à faire un lien dont il n’avait pas encore toutes les pièces. Attendez … Elle disait bien que cette couverture lui avait... appartenu ? Mais alors ... Si la couverture lui avait appartenu et que le blason était celui de sa famille est ce que cela voulait dire qu’il était lui aussi membre de cette famille et qu’il avait devant lui sa sœur ainsi que ses … neveux et nièces ? Comme si elle lisait dans ses pensées, sa prétendue sœur lui confirma ce qu’il venait de se dire à lui-même. Son plus jeune frère ? Il y en avait un autre ? Il était où alors ? Pourquoi n’avait-il pas vécu dans cette famille ? Où étaient ses parents ? Tellement de questions surgissait en lui et tellement peu de réponses qu’il en sentit la tête lui tourner et remercia sa douce mentalement d’être là. Il continua d’écouter les révélations mais elle faisait naître tant de questions en lui et il ne voulait que des réponses … Il remercia d’un signe de la tête sa sœur tout en lui signifiant qu’il la suivait lorsqu’elle proposa d’aller s’installer dans le salon et de sortir les alcools. Oh oui, il allait en boire de l’alcool cette fois-ci et il allait se saouler si cela l’aidait à lui faire passer le vertige qui l’entourait.

Le blondinet prit place sur le grand divan oriental sa rousse près de lui tout en lui serrant la main continuellement et lui effleurant le dessus de celle-ci. Quand l’intendante lui proposa un verre, il accepta celui-ci sans rechigner prenant une bonne gorgée de celui-ci. Il sentit un feu dans ses tripes et il se sentir se détendre un peu. Il était prêt à tout entendre et à tout savoir. Alors qu’il allait prendre la parole, il vit encore le mari de sa sœur le devancé pour la deuxième fois. Il écouta ce qu’il avait à dire et ne pouvait qu’être d’accord avec les dernières paroles qu’il avait prononcées. Rien ne garantissait qu’il ait raison et s’il n’avait pas eu une lettre de ses parents il n’aurait jamais fait le voyage en une période aussi chargée.

« - Messire, sachez d’ores et déjà que vous êtes tout excusé pour les paroles ou les gestes que vous auriez pu avoir contre moi. Vous n’êtes pas le seul dont la patience est mise à rude épreuve et ma fiancée pourra vous le confirmer je suis loin d’être l’homme le plus patient alors je pense que nous allons nous entendre si votre femme dit vrai. Puis vous savez je trouve cette situation tout aussi étrange que vous. Si je n’aurais pas eu une lettre de mes parents qui ne m’ont jamais mentis dans toute leur vie malgré ce que j’ai pu leur faire endurer, jamais j’aurais cru cela et tenter de retrouver les propriétaires de cette couverture pour enfant. Après, si vous pouvez me faire confiance ? Je ne verrais pas pourquoi … Tout ce que je cherche sont des réponses et ma famille afin de l’inviter à mon future mariage qui aura lieu dans quelques jours. »

Reprenant son souffle après ce discours, le blond regarde autour de lui et croise le regard de sa tendre moitié. Il l’aime, elle l’aime et ils sont heureux ensemble alors même si ces gens sont sa famille et ne l’accepte pas il sera heureux pareil. Il croise aussi le regard de Plume qui se tient sur ses gardes comme presque tout le monde dans la pièce. Il fallait détendre l’atmosphère et vite sinon il y aurait un carnage dont il serait la première victime. Portant son regard sur sa prétendue sœur et après une seconde gorgée de son verre il reprend la parole.

« - Donc si je comprends bien ce que vous me dites, vous seriez ma sœur et mon nom ne serait pas Michael de Paseron comme le nom de mes parents qui seraient adoptif mais Michael de La Canéda ? Mais encore ? Michael étant le prénom que mes parents adoptif m’ont donné quel était le mien alors ? Celui donné par nos parents à tous les deux ? Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Pourquoi ai-je été abandonné sur la route ? Pourquoi la situation est dramatique et en quoi me concerne-t-elle ? Je sais j’ai beaucoup de questions mais jamais j’aurais cru avoir de la famille si proche et pourtant si loin de moi … Ne me fais pas attendre … ma .. sœur ?»

Le blond aurait bien posé des milliers d’autres questions mais il se dit qu’il pouvait bien commencer avec celle-ci et qu’il verrait après selon les réponses. Il fixa son regard sur sa sœur attendant des réponses à ses multiples questions. Il avait hésité sur la dernière appellation pas sûr s'il devait l'utiliser ou non.
Pattricia
Elle les laisse s'exprimer comme si cela se passait en parallèle, toute à ses pensées "comment tout expliquer ? Je ne peux pas, pas devant les enfants..." Elle regarde les triplés dont les mauves et les jades vont de leur mère à cet homme qui pourrait être leur oncle et vise et versa. "Les pauvres, il y a encore un an et demi, leur vie c'était juste la tribu à son stricte minimum, trois adultes, trois enfants et voilà que maintenant ils avaient un père, un assassin pour faux oncle, et peut-être enfin un véritable oncle, un précepteur dès plus religieux, ça sera quoi la prochaine surprise ?"

Elle réalise soudain qu'on lui parle, elle hoche la tête machinalement mais n'a pas vraiment fait attention aux mots, elle doit l'ouvrir, balancer le drame familial numéro un, puis terminer sur le dernier en date, le tout édulcoré du pire qui l'avait marquée à jamais dans ses chairs. Redressant la tête, se calant bien au fond du fauteuil contre le dossier, elle se demande qu'elle image elle peut rendre dans sa robe de velours bordée de fourrure, la tignasse remontée à la va vite en chignon aux mèches folles, et surement son visage bien plus pâle qu'à l'ordinaire.


Notre mère s'appelait Maria Harrewijn, née en Flandres à Heusden, notre père Armand La Canéda, né en Languedoc à Béziers. Je suis l'ainée d'une fratrie dans laquelle j'ai deux frères.
Je ne sais comment mon père s'est retrouvé en Flandres, comment il a rencontré notre mère, toujours est-il que je me souviens d'un couple très amoureux, enfin il me semble...
La famille paternelle était d'origine Sarladaise et mon père souhaitait renouer avec son passé en nous emmenant tous à Sarlat pour y vivre et y être heureux. Donc nous avons quitté les Flandres dont je n'ai aucun souvenir, et nous avons pris la route du Sud avec enfants et bagages.


Elle s'arrête... cette partie du récit doit être édulcoré et ce qu'elle y a subi doit être passé sous silence, "A quoi bon de toute manière..." Elle cherche la main de l'ours et évite de croiser les regards de ses enfants fixés sur elle. Deux passages de sa vie sont des douleurs immenses, celui-ci, et la perte de ce petit ange qui aurait à ce jour six ans... "Il faut continuer..."

Je ne sais où exactement, cette partie des évènements est trop floue pour que je puisse être précise, notre convoi a été attaqué par des bandits de grands chemins et tous les adultes en faisant partie exterminés. Nous avons été séparés, mes frères étaient dans le coche avec moi, mais j'en suis sortie une dague à la main, prête à défendre... coute que coute... la vie de mes frères.
Je n'en sais pas plus de ce jour funeste, le reste s'est envolé, un homme hirsute se rue sur moi, je met la dague entre lui et moi, il s'y empale, ses compères s'en rendent compte quand il s'écroule et plus rien.


Pour les enfants, le reste avait été très édulcoré, elle ne pouvait tout dire en leur présence. Il fallait garder la même ligne de narration, peut-être un jour pourrait-elle dire à son frère ce qui s'était réellement passé pour elle, mais pas maintenant.

Quand je me suis réveillée, un louveteau léchait mes plaies, ça a duré longtemps, je perdais consciente sans arrêt, avais de la fièvre, j'étais blessée grièvement, sans doute les brigands avaient-il cru me tuer pour venger leur camarade, et pourtant j'ai survécu. Enfin sans les bras musclés d'un vieux charbonnier qui faisait du charbon de bois dans la forêt, sans doute y serais-je restée. Curieusement, le louveteau a suivi, et curieusement le charbonnier a laissé faire...

Je ne parlais pas, je ne me souvenais de rien, au bout d'un an, sans la moindre reconnaissance pour l'homme qui m'avait sans aucun doute sauvé la vie, j'ai pris la fuite, suivie d'un grand loup mâle, pas encore bien dégrossi. J'ai appris à chasser, à me nourrir, à poser des collets, à voler parfois aussi dans les potagers ou les poulaillers. Un jour, je me suis même battue avec une buse pour le même lapin pris au piège...


Les enfants pouffent, connaissant l'histoire par cœur du comment et du pourquoi leur mère n'avait pas de pigeons pour adresser ses missives, mais une buses des plus agressives habituée à se prendre des beignes de la part de sa maitresse quand elle essayait de lui bouffer les doigts.
Les jades de la rousse s'adoucissent devant sa progéniture passée du pire au drôle en quelques secondes "pourquoi n'ai-je pas pu grandir ainsi, avec cette insouciance ?" Elle fait craquer ses cervicales, se rendant compte à quel point elle est tendue sous le poids des souvenirs et continue son récit sur le ton le plus neutre possible.


La seule chose dont je me souvenais, c'était d'une destination Sarlat et d'un nom, La Canéda. C'est bien plus tard, quand une bohémienne est passé par Sarlat que j'ai appris que j'avais deux frères, et que petit à petit des choses ont émergé de ma mémoire, mais j'ai encore pas mal de trous. Toujours est-il que j'ai fini de grandir ainsi, livrée à moi-même, suivie d'un loup, d'une buse et plus tard d'une petit chatte que j'ai recueillie.

Patt tourne légèrement la tête pour regarder Iris vautrée sur la pierre de l'âtre avec son fils The Cat. Les deux chats ignorants royalement tout ce remue ménage pendant qu'ils se chauffent devant la cheminée. Et elle sourit. Un sourire doux emprunt d'émotion, de souvenirs, soudain sa gorge se serre, pendant que ses yeux deviennent humides. La vindicative et sa difficulté à se laver de l'horreur par les larmes, venait juste de lâcher prise en regardant une chatte.

Elle se lève, agacée de ne pas pouvoir se contrôler et marche un peu dans la pièce, le temps de reprendre contenance. Puis elle s'arrête près de la cheminée, fixant les flammes jusqu'à ce que son regard reprenne sa limpidité.


Le fait que je me souvienne de Sarlat a fait que je suis venue dans ce village, c'était une idée fixe, comme si LA solution se trouvait ici. Entre chien et loup, cette heure si particulière entre la fin de la nuit et le début de l'aube, je me suis réveillée transie de froid, collée à mon loup et à ma chatte, et j'ai découvert le lac qui se trouve en face de la maison, vous l'avez longé pour venir jusqu'ici. J'ai... enfin j'ai redécouvert le son de ma voix, et ma vie a commencé à cet instant précis.

Elle revient vers le groupe, caresse la joue de l'ours au passage et s'assied à nouveau dans son fauteuil.

Cette douillette, je l'ai revue vaguement dans mes souvenirs, je sais qu'elle faisait partie de ma vie, que mes frères l'ont eu également chacun à leur tour, mais je ne me souviens de rien de plus. Vois-tu, si tes parents adoptifs t'ont appelé Michael, alors Michael tu es, pas besoin de chercher plus loin. Après la découverte de l'existence de deux frères plus jeunes que moi, j'ai supposé qu'ils avaient été enlevés par les brigands, à priori ça n'a pas été ton cas. Sans doute étais-tu trop petit et donc trop encombrant pour eux.

Elle prend le verre d'alcool de poire auquel elle n'avait pas encore touché et l'avale d'un trait, savourant le feu qui s'empare de sa gorge comme un bon contrepoids au trop plein d'émotions.
_________________
--Helena.
Et revoilà la rouquine, chevauchant son fidèle destrier Rage, sa longue cape couvrant la croupe de ce dernier. Vêtue de noir, comme à son habitude, laissant simplement le roux de ses cheveux voltiger de part et d'autre de sa tête. Elle avait suivi les indications du maire à la lettre, et s'était rapidement retrouvée devant une demeure imposante, au bord du lac de la ville. Les Mûres ça s'appelait? Étrange. Elle freina le trot du cheval pour rester au pas. Elle fixait le lac, à la fois nerveuse et impatiente. Cette étendue d'eau, certains disaient qu'elle pouvait calmer les nerfs, d'autres disaient qu'on pouvait jouer aux ricochets, et que c'était bien plus amusant que de se soucier. La jeune femme ne connaissait même pas la ville, et elle ne savait pas non plus ce qu'elle allait y découvrir. La famille La Canéda était alors très appréciée.. Elle haussa une épaule pour appuyer ses pensées. Son ancienne famille l'était aussi, et ce n'est pas pour autant que ça allait mieux. Quoi qu'il advienne de son cas, elle resterait l'héritière du château dans lequel elle avait grandi. Personne n'était né de son père visiblement. Le bougre n'avait eu que ce qu'il méritait. Le mariage entre ses parents avait été purement par intérêt, et l'idiot qui lui avait servi de père pendant tant d'années croyait encore que les jumelles étaient de lui. Fort heureusement, elles n'avaient ni l'une, ni l'autre, les traits sadiques et horribles de cet homme qui avait été toujours le portrait d'une puissance non contestée. Héléna était là, arrêtée, sur son cheval, au portail de la demeure où devait résider sa famille, heureuse et comblée, insouciante de l'existence des jumelles.

Elle sortit ses pieds des étriers, défaisant la sangle pour laisser respirer son compagnon, et descendit. Saisissant les rênes dans une main, elle se dirigea, toujours son capuchon sur la tête, pour aller frapper à la porte de la demeure de ses mains gantées. Elle attendit, tenant ses rênes d'une main, caressant l'animal de l'autre.
--Melie
[Dans le salon...]


La nounou intendante écoute le récit de Patt, elle ne peut s'empêcher de ressentir l'émotion de la rousse lors de la narration. Les nerfs de son amie avaient été mis à rude épreuve ces derniers temps et l'arrivée de ce frère qui semblait être le bon cette fois en remettait une couche. C'est alors qu'elle entend une discussion dans le vestibule et qu'elle voit le garde passer la tête par la porte du salon "Nan mais ils vont nous foutre la paix oui !!!".
Devant le regard interrogateur de Patt, elle lui fait signe de continuer son récit et se lève pour sortir discrètement. Une fois à la hauteur du garde, elle le pousse sans ménagement en direction du vestibule et le toise bien qu'elle soit beaucoup plus petite que lui.


- Vous avez quoi encore ?
- Mademoiselle Mélie vous fâchez pas...
- Ah non hein ! On va pas recommencer le dialogue de sourds, crachez l'morceau ou je vous fait foutre au pilori dans la cour !
- Au pilo... ? Ah nan mais... Heu ouai... d'accord... Ben en fait j'viens vous voir car y'a une femme rousse au grand portail.
- Ça s'fait beaucoup cette année la rousse à Sarlat, et elle veut quoi celle-ci ?
- Ben j'sais pas...
- Vous êtes bon pour le pilori !
- Nan mais attendez ! C'est juste qu'elle est rousse vous comprenez, et comme y'en a déjà une d'arrivée, j'me suis dit que p'têtre qu'elle était avec eux, mais avait juste du retard.
- Y'a pas à dire vous en tenez une couche !
Avec le froid qui fait, une femme attend dehors que quelqu'un veuille bien lui parler et vous, vous vous barrez pour venir me dire "y'a une rousse à la grande porte".
Faut vraiment tout faire soi-même ici !


Mélie réclame son manteau de renard, le vêt et sort de la maison.


[Grande porte de la propriété donnant sur la cour...]


Furax, maudissant la bêtise masculine, Mélie dévale les marches du perron en trombe et traverse la cour à grands pas. Elle fait signe au garde en faction d'ouvrir et se plante, légèrement essoufflée devant une jeune fille rousse d'un roux déjà bien connu dans la maisonnée, et qui attend dans le froid tenant un cheval par la bride.

- Veuillez m'excuser pour le temps que certains empotés ont mis à vous ouvrir Demoiselle.
Je suis Mélie, nounou intendante de cette maison bourgeoise, que puis-je pour vous ?


La jeune fille semble de bonne famille, les vêtements sont de qualité et son cheval d'un bon élevage. La brune se demande ce qu'une telle donzelle peut bien faire par un tel froid devant la propriété la plus éloignée du village, ou presque.
--Helena.
[Toujours devant le portail]

Ah, voilà qu'elle avait été repérée, une brune arriva vers elle bien essoufflée. La rousse laissa échapper un mince sourire, observant avec intérêt la maisonnée et ses habitants. Le portail s'ouvrit, la brune faisait maintenant face à la jeune rouquine.

- Veuillez m'excuser pour le temps que certains empotés ont mis à vous ouvrir Demoiselle.
Je suis Mélie, nounou intendante de cette maison bourgeoise, que puis-je pour vous ?


La jeunette détailla la brune du regard tout en restant discrète, essayant de ne pas passer pour une de ces personnes totalement hautaines qu'elle-même détestait. Elle ôta son capuchon laissant désormais voir plus que le bout de son nez.

- Il n'y a pas de problèmes pour l'attente. On m'a appris très récemment que j'étais fille d'Armand La Canéda. Je voulais savoir où donc je pouvais le trouver. Je n'embêterais pas longtemps. C'est juste pour savoir comment est ma famille. Ah, au fait, je suis Héléna La Canéda de Lantwyck Valbony.

Et voilà, elle s'était lancée, tête la première, comme d'habitude. Elle n'avait pas peur qu'on lui claque la porte au nez, ça ne serait plus la première fois. Elle esquissa un léger sourire, toujours occupée à tenir la bête d'une main.
--_atika
[Dans l'salon]

De la rousse qui était assise a coté de son futur dans le canapé oriental, serrant doucement la main de celui qu'elle portait dans son cœur.
Atika les écoutait attentivement, les uns et les autres tout en les regardant sans rien dire. Quoi c'est pas son habitude?
C'est vrai mais a vrai dire elle préférait écouter que de faire marcher sa langue de vipère, et si elle la fessait marcher, il risquerai d'avoir l'feu aux Mûres!
Ouais vous avez raison, il fallait mieux qu'elle la ferme la rouquine du blond.
La volcanique sentait tout les regards que les gens de c'te famille leur portèrent, et en plus les questions, c'la l’énerver et pas qu'un peu, l'blond savait se défendre a la parole et elle le laisserai faire tout en étant a ces cotés, si b'soin.

Quand on lui proposa un verre, ce qu'elle accepta, peut etre que c'la ferai l'effet magique de la détendre, espérons toujours.
Un signe de tête en guise de remerciements puis porta ce verre a ses lèvres doucement, tout en écoutant tout l'monde, pour en boire une gorgée, qui lui fit plutôt du bien.
Son fiancé avait répondu a l’époux de la soit-disant soeur du blondinet, l'Atika inclina la tête pour confirmer ses dires.
V'la que l'histoire commença, s'installant a ses aises, pourquoi se gêner? Après tout! Donc v'la la Ati qui s'installe a ses aises, étirant une a une ses gambettes, restant tout de même sur ses garder, on sait jamais avec tout ses yeux sur ceux deux.
La rouquine écouta attentivement chaque mot, chaque parole prononcé par l'autre rousse Patt.
Portant son regard bleu sur l'autre rousse, la Chef d'famille qui était submergée parfois par sa propre histoire, ce qui était normal et touchant a la fois.
Personne ne voyait ses yeux mouillés mais on l'entendit au son d'sa voix.
Et v'la d'un coup qu'on vienne chercher la fameuse nounou pour une autre personne qui était au portail. C’était le défiler c'jour là ou quoi?
Plumenoire_


[Le salon toujours ... ]

Les alcools arrivent, Michael parle … parle … il explique … Il raconte. La brune sourit en coin mais ne dit rien. Prenant un verre, remerciant Mélie d’un signe de tête, elle trempe ses lèvres.

Mais hélas ! Qui ne sait que ces loups doucereux
De tous les loups sont les plus dangereux.*

Patt’ prend la parole et c’est avec un vif intérêt, que seuls les yeux attentifs de la louve trahissent, qu’elle écoute. Elle n’avait jamais entendu le récit du passé de sa mère. Elle en savait une partie, surtout côté amour … Mais jamais elle ne lui avait parlé réellement de sa famille. De la branche La Canéda. Si ce n’est de la trahison de l’assassin … Mais ça la brune en avait vu toute la splendeur.

Un sourire amusé se cale sur les lèvres de la brunette lorsque sa flamboyante mère parle du Louveteau. Elle a bien entendu reconnu Truffe dans cette description, ou du moins, se doute fortement que c’est lui. Ce qui la ramène d’ailleurs à repenser à Evil, resté seul avec son ami … Un soupire est étouffé. Il faudra qu’elle y retourne … Coûte que coûte ! Puis vient le tour de la buse … Comme les enfants elle pouffe de rire. Après tout, c’est vrai que c’est une sal… hurm …

Sans cesser de boire à petites gorgée sa boisson jusqu’à vider le verre, elle surveille le couple qu’elle qualifie « d’intrus » et les siens. Surprotectrice … peut-être, mais peu importe. C’est sa famille dorénavant. Lorsqu’elle entend le ton de la voix de sa rousse, chargée du poids et de la douleur du passé, elle la regarde doucement, et écoute la suite du récit.

Un garde vint bientôt chercher Mélie. Entendant la porte de l’entrée claquer, la curieuse se déplace nonchalamment vers le feu, une caresse rapide aux chats, et elle remet une bûche dans l’âtre, glissant sa dague entre ses dents pour avoir les deux mains libre. Elle se redresse, reprenant sa dague en main, puis va voir à la fenêtre, observant le manège dehors, dans la cour.

« Une rousse … encore … Encore ? Mais qu’est-ce qu’il se trame encore ici ? C’est quoi ce défilé depuis ce matin ! D’habitude c’est calme ! Puis quand est ce qu’il arrive Souffre ? On l’tue quand l’autre ? »

Observant les échanges dans la cour, depuis sa fenêtre, et le couple d’intrus, la brunette a la mine renfrognée.


J’vous fais pas confiance.

Et si on lui demandait pourquoi … elle répondrait, se disait-elle, que « c’est trop facile … pour un mariage, venir chercher de l’argent ou quoi que ce soit dans une famille comme la nôtre … » ou encore … « Après Thral, c’est pas possible », ou bien, « trop facile de débarquer comme ça … » Non, pour la louve c’était trop, même si en réalité elle se rendait bien compte qu’elle n’avait aucun argument valable... Thral l’avait profondément blessée, bien plus qu’elle ne voulait l’admettre et elle refusait de se faire avoir une seconde fois …



*Le Petit Chaperon rouge
[Charles Perrault ]


--__antawe
Assis confortablement dans le divan oriental, Michael écouta les réponses de sa sœur à ses questions. Elle était nombreuse et les réponses l’étaient tout autant. Il en était content. Tout en sirotant son verre d’alcool de poire, il était attentif. Elle commença par lui parler de leurs parents et il nota les informations dans sa tête. La Flandres, il ne savait même pas où c’était. Leur père de Sarlat ? Il n’aurait jamais cru.

La rousse qui était sa sœur enchaîna sur la mort de leurs parents. Des brigands les avait tué et elle avait tué un brigand à elle toute seul ? Et elle a perdu connaissance après ? Le blond haussa un sourcil se doutant qu’il manquait quand même des bouts de l’histoire mais il ne dit rien laissant sa sœur raconter. Elle ne voulait peut-être pas tout lui dire et il ne pouvait lui en vouloir. Elle ne l’avait retrouvé que depuis quelques minutes déjà. Et puis, il y avait les larmes, quand on pleurs c’est qu’on a subit un drame habituellement. C’est ce qu’il croyait du moins

La suite le fit sourire tout autant que les enfants qui écoutait l’histoire. Surtout le combat contre la buse pour un lapin ? Pourquoi pas mais il était content d’avoir évité tout cela. Sans le savoir auparavant, ses parents adoptifs avait fait beaucoup pour lui. Il l’avait recueilli et empêcher d’avoir faim et de devoir vivre par lui-même dans la nature. Malgré tout ce qu’il leur avait fait subir, ils avaient toujours été là pour lui et aujourd’hui ils lui manquaient.

Finalement, elle enchaine avec le reste du récit. Michael ? Était-ce son vrai nom ? Il ne le saurait jamais sauf s’il retrouvait un papier avec son nom mais ce n’était pas gagné. Quelques questions restent sans réponse comme le drame dont elle parlait. Il savait que les yeux de tout le monde dans la pièce passaient de lui à sa sœur comme si cela leur paraissait irréel. Comme s’il ne pouvait pas être leur oncle et pourtant … Finalement, ce fut la jeune femme croisé plus tôt à Cahors qui pris la parole en premier.


« - J’vous fais pas confiance. »

Elle ne lui faisait pas confiance ? Pourquoi donc ? Qu’avait-il dit ou fait pour ne pas avoir sa confiance ?

« - Déjà, merci Pattricia, si je peux t’appeler comme ça, pour m’avoir raconté tout cela. Je crois que tu ne m’as pas tout dit mais ce n’est pas grave car nous avons tout le reste de notre vie pour que tu me le dises quand tu voudras. Maintenant, écoutez, je ne sais pas pourquoi vous semblez tous me craindre et être sur les nerfs. Moi tout ce que je veux c’est retrouver ma famille. Je veux savoir d’où je viens pour savoir où j’irais. Je sais maintenant que j’ai une sœur magnifique, un frère perdu dont on ne sait rien d’eux et même des neveux et une nièce. Grâce à vous, je retrouve toute une famille et même si on ne se connait pas, je veux apprendre à tous vous connaitre. Cela prendra le temps nécessaires mais j’y tiens car vous êtes ma seule famille. Je veux aussi vous inviter à mon mariage quand ce dernier aura lieu. Vous venez si cela vous tente, ne venez pas si vous ne voulez pas mais je ne vous en voudrais pas car je comprendrais. Je débarque dans votre vie sans prévenir et il est normal que je m’attende pas à ce que vous me parliez comme si j’étais là depuis 10 ou 20 ans. Maintenant, quel est ce drame dont tout le monde parle mais évite le sujet et qui me concerne ? »

Sans s’en rendre compte, le blondinet s’était levé et avait commencé à faire les cents pas sur le beau tapis du salon. La nervosité surement car il jetait des coups d’œil à tout le monde tentant de comprendre la situation mais de s’assurer que personne n’allait lui sauter dessus. Il vida finalement son verre d’un trait et observa autant qu’il put ce qu’il se passait dehors puisque l’intendante avait encore du partir suite à un garde qui était venu la chercher. Il aperçut quelqu’un dehors et laissa échapper son verre sur le sol. Elle … ici ? Mais… que venait-elle faire ici ? Il arrêta les cents pas pas certain de comment agir.
--Melie
[Au portail...]


Vous voyez dans les animations bien des siècles plus tard la mâchoire qui tombe sous l'effet de la surprise ou de la terreur, ben Mélie c'est un peu ça à cet instant. Elle a juste retenu un truc "fille d'Armand La Canéda" et là de suite passe dans son cerveau une décharge de milliers de volts pendant que son corps lui reste pétrifié sous le choc. P'têtre même que dans une époque lointaine elle aurait demandé "l'est où la caméra cachée ?", sauf que la rousse qu'elle a devant elle, elle est bien réelle, elle respire, la regarde comme si ce qu'elle venait de balancer était le plus naturel au monde. P'têtre une brève envie de choper la dague quelle n'a pas dans sa botte qu'elle n'a pas mise pour faire juste disparaître le problème et protéger Patt de cette nouvelle tragédie. "Ça doit être sainte Cata aujourd'hui, pas possible autrement..."

Évidemment, elle n'a pas retenu le nom, elle s'en fout en fait, tout ce qu'elle voit c'est une gamine de moins de 20 ans qui vient chercher son pôpa chez une femme plus âgée qui vient de vivre l'expérience du faux frère assassin et maintenant du sans doute vrai frère Cadurcien. "p'tain rude journée y'a pas à dire !" Comme une seconde envie, celle de contourner la demi-frangine et d'aller sur le chemin qui conduit à la demeure pour hurler "Suivant !!!!" Mais voilà, elle a une rousse à protéger d'une crise de folie, hystérique ou meurtrière allez savoir, des enfants qui finiront par croire qu'ils assistent à un spectacle de saltimbanques ou l'ours, qui lui risquait de juste vouloir faire une boucherie sous prétexte qu'on fait trop d'émotion à son amour.
Au moment de l'ouvrir, elle marque une pause, réalisant que la personne devant elle n'est pas responsable du fait que l'Armand il était un coureur de jupons, ça aussi c'était une spécialité familial... Elle prend donc un ton neutre, tente un vague sourire pas très convaincant et s'écarte afin de montrer l'intérieur de la cour à la rouquine.


C'est la spécialité locale les noms à rallonge, vous devez effectivement avoir du sang en commun avec la propriétaire des lieux. Néanmoins, je crois qu'avant de nous lancer dans des révélations qui feront leur effet, soyez-en sûre, peut-être serait-il déjà plus judicieux que nous allions toute les deux en cuisine, que vous vous y restauriez et que nous papotions.
Si vous voulez bien vous donner la peine, je vous précède...


La narbonnaise fait signe à un garçon d'écurie de venir conduire le cheval afin de le mener au chaud et de le bouchonner, prend la direction de la maison, s'assurant que "l'invitée" la suive bien et grimpe les marches du perron à la vitesse de la lumière. Elle entraine Helena à sa suite dans le vestibule, où une gamine vient la débarrasser de sa tenue de voyage.

Que ce soit pour votre monture ou votre cape, n'ayez crainte nous en prendrons soin. La cuisine est à droite, nous allons nous installer confortablement près de la cheminée, je vais vous préparer un encas, vous devez être affamée et frigorifiée, ensuite nous parlerons et j'essaierai de répondre à vos question du mieux possible.

La brune mène la danse une nouvelle fois et fait signe au personnel présent de dégager, elle tire une chaise confortable, fait signe à son "invitée" de s'y installer et commence à préparer une tisane et un plateau pour grignoter.

La maitresse de maison a une réunion importante pour le moment, nous allons la laisser la terminer et ensuite je la préviendrai de votre visite, en attendant causons voulez-vous ?

"Un drame à la fois, sinon Patt va craquer..." Diviser pour mieux régner, chacune son adversaire, il sera temps plus tard pour l'armistice.
--Helena.
La flamboyante détailla la nourrice avec plus d'insistance. Cette dernière semblait sur le point de céder à la crise. Ses sourcils se fronçaient quelques fois, se perdant dans ses pensées. Elle ne s'illusionna pas sur le fait qu'on voudrait d'elle ici. Elle repartirait bientôt, presque aussitôt qu'elle fut venue. Seulement, elle avait besoin de tirer cette affaire au clair. Si cela avait été que mensonge, elle devrait retourner sous les griffes de son geôlier, elle et sa soeur bien entendu. Simplement non, elle ne voudrait pas, c'était fini, cette époque était révolue. Elle ne pourrait subir cela à nouveau. De toute façon, elle avait réussi à se faire adopter dans une nouvelle famille. Pour elle, ils avaient tous bien plus de valeur que toutes ces personnes qu'elle avait du fréquenter. Elle s'attarda sur l'architecture de la bâtisse, détaillant à nouveau les recoins. La demeure était jolie, en plus de la vue sur le lac, elle avait une tendance à se dresser, majestueuse devant les invités ou importuns. La nourrice prit la parole, un ton neutre, qui selon la rouquine réussissait parfaitement à ne pas trahir son épuisement.

C'est la spécialité locale les noms à rallonge, vous devez effectivement avoir du sang en commun avec la propriétaire des lieux. Néanmoins, je crois qu'avant de nous lancer dans des révélations qui feront leur effet, soyez-en sûre, peut-être serait-il déjà plus judicieux que nous allions toute les deux en cuisine, que vous vous y restauriez et que nous papotions.
Si vous voulez bien vous donner la peine, je vous précède...


Si il me faut attendre, j'en conviens, j'attendrais, seulement, Armand La Canéda vit il ici? Parce qu'il est bien compliqué de prêcher le vrai du faux. À croire que ma simple existence est basée sur des calomnies. Je vous assure, c'est désespérant.


La rouquine regarda la monture s'éloigner distraitement. Elle se concentra alors pour se diriger jusqu'à la porte de la demeure, se laissant faire, machinalement, pour qu'on lui ôte ses habits qui se pourraient être gênants. Seulement, sa dague, elle l'avait toujours sur elle, et celle-ci se trouvait toujours dans les plis de sa cape. Elle jeta un regard autour d'elle, elle était bien trop entourée, donc, on ferait sans. Elle devait tâcher de faire une bonne impression, et surtout, de se poser, chose qu'elle faisait pour une des premières fois. Elle regarda de ses yeux dépourvus d'expression la brune, s'affairant autour d'elle, préparant de quoi boire, et de quoi manger. La rouquine s'installa sur le fauteuil, prenant ses aises et ses marques, observant ce que ses yeux pouvait voir.

La maitresse de maison a une réunion importante pour le moment, nous allons la laisser la terminer et ensuite je la préviendrai de votre visite, en attendant causons voulez-vous ?

Entendu, cela ne me pose pas réellement de problème, de toute façon, j'hésitais à venir ici. Je ne saurais quelle question aborder en premier, à vrai dire, je n'avais songé à aucune d'entre elle.

Elle se gratta la tête machinalement, la regardant préparer de quoi la servir.

On m'a apprit que très récemment ce fait, une lettre du supposé géniteur disant que je pouvais le rejoindre dès que je serais plus grande. Malheureusement, ma mère est morte en couche, des jumelles, ce que le supposé père ne savait pas. Nous avons grandi avec un autre père, qui lui, n'était pas au courant de l'affaire. Enfin bon, nous nous retrouvons dans la totale incompréhension, alors, je viens juste éclairer quelques lanternes.


Elle se racla la gorge, se demandant si c'était bien présenté. Elle avait longuement hésité à venir, mais, une partie intérieure lui avait dit de venir, l'avait poussée, et elle s'était retrouvée là, à attendre dans une cuisine, sans se douter un instant de ce qui allait se passer.
--Souffredoul
[La clairière aux loups, forêt qui borde la crique aux saules...]


Dans la clairière où il y a encore quelques mois vivait la meute de Truffe, le loup mâle de Patt aujourd'hui disparu, un attroupement important de gardes aux couleurs des La Canéda entoure un homme qui, il y a encore un jour, était Thral, jeune frère de celle que désormais on n'appelait plus la môme au loup. A la tête de ces hommes, un vétéran, le regard acier braqué sur le traitre maintenu à genou, à côté de ce dernier, un Garde Royal, l'air sans pitié, Messire Goderick. Le type, bâillonné, gémit doucement du traitement de faveur que lui a réservé l'homme de confiance de la rousse.

- Gorderick, mon ami, je te laisse mes hommes, afin que soit maintenu sous bonne garde l'assassin. Je te remercie de laisser la patronne faire ce qui est propre à l'honneur.
- Normal mon frère, notre Capirousse est l'offensée, le Capitaine Ricco comprendra, enfin je ferai au mieux pour qu'il comprenne.
- Je compte sur toi, le Louvre doit rester à l'écart de cette histoire.
- Comme disait la Cap, "t'inquiète je gère..."


Souffre sourit légèrement et donne une tape amicale à son ancien frère d'arme. Il ne laisse pas de consigne à ses hommes, ils savent qu'ils doivent obéir au doigt et à l'oeil au Garde Royal qui les avait prévenu à temps de la supercherie à la cathédrale de Périgueux. L'homme se dirige vers son hongre, pas la vieille carne de la rousse, celle-ci avait rendu l'âme il y a quelques années, mais un bel animal qu'elle lui avait offert à la Saint-Noël et qu'il montait avec fierté. Une fois en selle, il talonne sa monture et part au galop en direction du lac, il n'aurait plus qu'à le longer pour rejoindre la propriété des Mûres.


[Les Mûres, le retour...]


Sur le chemin, il se remémore les évènements qui s'étaient précipités depuis la veille, le baptême de Thral à la capitale, l'arrivée de Goderick révélant que l'homme n'était pas plus le frère de la rousse que lui le pape, la fuite de l'assassin recherché par la Grande Prévôté, et leur chasse à l'homme qui avait duré une bonne partie de la journée puis de la nuit. C'est à l'aube qu'ils avaient cerné le traitre et enfin fait prisonnier. Évidemment, l'homme avait reçu quelques coups, l'ancien ne supportait pas qu'on touche à la tribu, et encore moins à la vindicative.

Elle lui avait demandé de dépêcher Vindict, la buse croqueuse de doigts, pour l'avertir qu'elle pouvait les rejoindre et surtout du lieu de rendez-vous. Pour une raison qui lui échappait, sauf qu'il avait un présentement, pas forcément mauvais, un truc qui le titillait et lui disait "rentre aux Mûre et porte le message toi-même !", il avait donc préféré rejoindre la tribu et dire ce qu'il en était. Quand il tire la chaine de la cloche, des pas précipités s'approche de la grande porte et la lucarne s'ouvre sur la tronche du garde que nous commençons à bien connaitre...


- Ah ben c'est vous Messire Souffre ?
- Non c'est Aristote ça se voit pas ?
'tain ! Anselme tu m'ouvres où j'te colle de corvée de fausse à purin !

- Faudra prendre un ticket patron...
- Anselme !!!!


Le bruit de la barre de sécurité que l'on ôte, et une partie de la grande porte s'ouvre devant notre garde nigaud les billes écarquillées.

- Ben faut pas crier comme ça patron, c'est pas bon pour la gorge par ce froid.

Souffre saute de sa monture, lance les rênes à un jeune palefrenier qui s'amène en courant, attrape l'andouille par le col et le soulève.

- Un ticket tu disais... ?
- Mais c'est pas ma faute, c'est M'zelle Mélie qui va me mettre au pilori, alors j'peux pas m'occuper de la fosse à purin vous comprenez ?
Laissez-moi descendre, j'ai du mal à respirer là...
- Alors comme ça t'as foutu en rogne la jolie Mélie, je sens que grâce à toi ça va encore être la bonne ambiance aujourd'hui hé hé...
- Reposez-moi sivouplait...
Pis c'est l'blond là, le frère de la Maitresse, il est venu avec sa rousse pour lui offrir une couverture d'enfant. Pis y'a l'autre rousse, la fille de Messire Armand La Canéda, ben elle est venue aussi, mais elle est pas avec les deux autres, alors l'intendante la prise avec elle dans la cuisine, mais elle elle a pas d'couverture, juste une lettre.


Souffre lâche le garde, lui colle son poing sur le nez qui l'assomme, referme le battant de la grande porte, remet la barre et prend la direction de la maison. Dans son dos alors qu'il s'éloigne, ça s'agite, on transporte le pauvre Anselme qui ne saura jamais pourquoi il s'est retrouvé dans les vapes, un autre garde prend sa place à la guérite, se demandant ce que son collègue a bien pu dire encore pour que le patron lui règle son compte de cette façon.


[La Cuisine...]


L'homme de confiance marche à grands pas, pénètre dans la maison, lance sa pelisse à la gamine "porte-manteaux", et entre dans la cuisine. Là se trouvent effectivement Mélie et une jeune fille rousse. L'ancien apprécie à sa juste valeur la silhouette de la donzelle et se laisse tomber sur une chaise avec un grand soupire.

- Bonjour Demoiselle Mélie, bonjour jeune Damoiselle, je suis Souffredoul, homme de confiance de la maitresse des lieux.
Mélie s'il vous plait vous me faite un résumé ?
Ah au fait, pour Anselme, il va pas être disponible de suite pour le pilori, j'ai dû l'envoyer se reposer, il disait des choses incompréhensibles...


Affichant un sourire carnassier, en attendant que la brune se décide à lui expliquer la situation, il attrape une miche de pain, un morceau de fromage et commence à se préparer un encas qu'il entame avec un soupire de satisfaction.
Pattricia
[Dans le salon...]



La fiancée semblait un peu sur les dents, du genre sur-protectrice avec son chéri, si elle avait été dans l'ambiance, Patt en aurait sourit avec douceur, mais son humeur n'est pas à la douceur ce matin, trop d'évènements, de révélations, de souvenirs qui remontent à la surface, trop de souffrance depuis la veille, de honte, de culpabilité, le sentiment d'avoir failli... Quand Anselme se pointe à nouveau à la porte, elle a comme envie de le taper, comme ça, juste pour se soulager, faut dire que le gars, il a tendance à provoquer ce genre d'envie parmi plusieurs membres de la tribu, c'est un pauvre gars, recueilli dans l'espoir d'en faire quelque chose, mais il était épuisant. Mélie se lève d'un coup et la rousse accueille avec soulagement l'initiative de la Narbonnaise boudeuse mais efficace.

Néanmoins Patt se lève et prend carrément la bouteille d'alcool de poire avec elle "un deuxième verre me fera le plus grand bien, pas plus, faudrait pas que je me loupe tout à l'heure, ça ferait désordre" et retourne dans son fauteuil. Mais déjà Plume recommence à gigoter, sa mère pince les lèvres, "décidément elle peut pas poser son popotin une bonne fois pour toute à un endroit tss...", mais le pompon est atteint quand Plume balance quelques minutes plus tard, alors que la rousse vient de s'avaler cul sec son deuxième verre d'alcool de poire de la matinée, un


J’vous fais pas confiance

La mère va pour l'ouvrir quand le blond s'évertue à répondre. Elle hoche la tête pour confirmer qu'il peut bien l'appeler Pattricia, il serait toujours temps plus tard de lui dire qu'elle préférait "Patt". Quand il parle de la raison de sa venue et de ses attentes, elle ne peut que le comprendre, même si aujourd'hui, on peut dire qu'il tombe comme un cheveux sur la soupe. Toujours est-il, qu'elle ne peut pas le lui dire, il le comprendra sans doute quand elle finira sa narration.
Quand il parle de son mariage, elle sourit quand même un peu, c'est très léger, mais pourquoi pas après tout. Une fête laverait toute cette chienlit qui faisait leur quotidien depuis la veille. Il s'était levé, marchant à grand pas pendant qu'il s'exprimait, là encore elle sourit doucement, "il a les mêmes manies que moi on dirait..." puis le verre choit...

Première réaction " 'tain mon tapis !!!", deuxième réaction elle se lève et le rejoint. La vindicative pose une main apaisante sur l'avant-bras de son frère et le détourne de la fenêtre pour qu'il lui fasse face.


Avant qu'un deuxième verre ne finisse au sol, heureusement tu l'avais vidé, je te propose de te rasseoir, et je vais t'exposer les raisons de cet accueil quelque peu musclé de tout à l'heure...
S'il te plait...


Elle n'a pas fait gaffe à ce qui se passe dehors, en fait elle a bien autre chose en tête pour le moment, elle se contente de ramasser le verre, va à sa bouteille, le remplit à nouveau et le tend à son frère, en montrant le canapé.

J'aimerais en finir si tu le permets, j'ai un truc important à faire d'ici peu et si je traine trop ça pourrait avoir des conséquences désagréables.

Elle repose la bouteille et se réinstalle dans son fauteuil non sans avoir déposé auparavant un baiser léger sur les lèvres oursonnesque pour rassurer son époux.

Pour tout les détails concernant ma vie, nous verrons plus tard car il y a plus important à t'expliquer pour le moment.

Il y a quelques semaines, j'ai rencontré un jeune homme en taverne qui, par ses révélations, m'a fait croire qu'il était mon jeune frère disparu, c'est-à-dire toi. Cet homme s'appelle Thral pour ce que nous en savons à ce jour, il s'est investi en très peu de temps à la mairie, à la Chancellerie, dans l'animation, etc. Quand notre Chancelier Ricco, qui s'avère être également Capitaine de la Garde Royal, m'a contactée, je lui ai suggéré de faire une tout de même enquête sur lui, la vie m'a appris à être méfiante, même si mon coeur me fait souvent être trop accueillante. Pour ton information, la Garde Royale est sous la responsabilité de la Grande Prévôté de France, donc de tous les enquêteurs au service du Royaume.

Hier était jour de liesse dans la famille, mon jeune frère Thral se faisait baptiser à la Cathédrale de Périgueux, je devais être sa marraine. La cérémonie à peine commencée, un ancien frère d'armes, le Garde Royal Goderick a fait une entrée fracassante dans la maison du Très Haut, créant du remue ménage. Le temps que nous nous expliquions avec lui, Thral avait disparu, prétextant une envie pressante.

Puisque tu es devant moi ce jour, tu comprendras que nous avons eu affaire à un imposteur. Nous avons appris qu'il s'agissait d'un assassin, se faisant passer pour un membre disparu dans des familles aisées, voire nobles, qu'il faisait mourir les héritiers ni vu ni connu à l'aide de poisons, afin de faire main basse sur les héritages et ensuite disparaissait pour recommencer ailleurs.


La vindicative serre de toute ses forces l'accoudoir de son fauteuil pour gérer la vague de colère qui commence à l'embraser. Et ce sont des jades flamboyants et impitoyables qui se pose sur le blond.

J'ai mis en place une chasse à l'homme, il n'a aucune chance et j'attends d'une minute à l'autre des nouvelles de mon homme de confiance. Dès que j'aurai confirmation que le traitre est entre leurs mains, j'irai moi-même l'occire afin de venger notre honneur. Pour ta gouverne mon surnom le plus courant est "la vindicative", je me venge toujours, à moins que le Très Haut ne fasse le nécessaire à ma place.

Voilà ! Tout était enfin clair pour tout le monde.
Mais le remue ménage à l'extérieur a repris, et Mélie n'est pas revenue. La rousse fronce les sourcils et plisse le nez "si jamais elle m'empêche d'être avertie que Thral est entre nos mains, elle va m'entendre !"
Néanmoins elle reste assise, attendant de savoir si le blond et sa fiancée avaient des questions ou des remarques.

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Argawaen
Plusieurs événements étaient en train de se dérouler, plusieurs révélations se disaient, le vieil homme soupirait doucement en entendant son épouse parler de la sentence concernant son faux frère Thral.
Il n'avait pas forcément envie d'en entendre parler, il n'aimait pas être mit à l'écart de la sorte, il semblait perdre toute crédibilité.
Argawaen se leva, laissant les autres parler un peu et il quitta la pièce un instant, il soupira un grand coup, se passa la main sur le visage et essayait de comprendre ce qui était en train de se passer.

Le Dehuit de Malemort était fatigué d'essayer de comprendre, il était las, et plus le temps passait, plus il le devenait. Il se laissa glisser le long du mur, se retrouvant assis par terre. Il plia une jambe, s'accouda sur son genou et ferma les yeux, le temps de reprendre ses esprits.
Il restait ici un moment, espérant que Mélie ne reviendrait pas immédiatement, le Dehuit de Malemort se redressa, fixait ses mains qui étaient en train de trembler, les nerfs prenaient le dessus, et il savait qu'il finirait tôt ou tard par exploser, il lui fallait trouver un remède rapidement. Il se dirigea au pas de course jusqu'à la salle d'armes, farfouilla dans un placard et en sortit une petite boite, il se prépara un peu d'opium et soupirait de soulagement, sentant ses muscles se relâcher, les nerfs se détendre.

Argawaen revint ensuite plus serein dans le salon, il revint à sa place et regardait les personnes présentent une à une.
Il regardait sa fille Plume, lui prit la main et dit quelques mots.


Je n'ai pas confiance non plus, mais seule Patt prendra la décision qui lui semblera la meilleure. Pour l'heure, je suis fatigué, et las de ces histoires qui n'en finissent pas...

Le vieil homme regardait ensuite le nouveau frère et l'épouse.

La dernière fois que l'on nous as invités quelque part, ce fut une trahison, j'espère que cela ne sera pas le cas cette fois-ci, car je jure que le sang coulera, que même le grand barbu ne sera pas assez fort pour m'arrêter...

Le vétéran relâchait l'emprise de sa main sur celle de Plume, il s'accouda sur ses cuisses, croisa les doigts et posa son menton dessus.
Il fixait un point droit devant lui et prit de nouveau la parole. Le son de sa voix était rauque, épuisée...


Sur votre honneur, ne trahissez pas la famille... Ne donnez pas de fausses joies et de faux espoirs... Si vous êtes réellement le frère de mon épouse, alors ce sera les bras ouverts que je vous accueillerais au sein de notre tribu, si vous ne l'êtes pas, vous en subirez les conséquences...

Le vétéran sentait l'opium cessée de faire effet, il posa la main sur le pommeau de sa dague, l'index caressant machinalement le dit pommeau, voulant dissimuler sa main qui tremblait sous les nerfs...
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--_atika
Et la rousse continuait d’écouter le récit de l'histoire de la chef de famille, Patt.
Serrant les crocs, fermant les yeux un instant pour les rouvrir après tout les blablabla des uns et des autres, l'Atika perdait sa patience, normal après toutes ses menaces et tout ce cinéma. Elle comprenait très bien leur réaction mais c'la en était trop pour elle.
Et d'la rousse qui se lève sans dire mot, regard saphir sur son blondinet, qui en disait long, la volcanique alla poser son verre a l'endroit ou les autres verres étaient vide. Revenant, a pas lent, regardant les uns et les autres haussant un sourcil puis prit la parole. Elle qui s’était tut jusqu’à présent elle devait intervenir, elle en avait marre de tout ça.
C'est comme ça qu'on accueille chez les nobles? Bref! L'Ati fait marcher sa langue de vipère.


-Comme vous le savez tous, je suis la futur épouse du blond qui se présente ici comme le frère de Pattricia, qui est chef de famille, si j'ai bien comprise.
J'ai une chose a vous dire a tous!
Si nous sommes ici, c'est pas pour foutre la merde ou quoi que se soit mais pour savoir si Antawe est vraiment votre frère.
Nous ne cherchons point la guerre mais apparemment vous nous faites guère confiance.
Ce que je peut comprendre!
La confiance se gagne avec le temps je vous l'accorde!
Mais ça en est trop, toutes ses menaces pour moi.
Vous serez les bienvenus au mariage si vous le souhaitez mais arrêtez donc d'etre sur vos gardes aussi bien les uns que les autres.
On cherche juste des réponses et rien d'autre!
Si on s'rez v'nu pour vous trahir ou quoi que se soit, c'la s'rai deja fait d'puis longtemps!
Nous sommes venus en amis pas en ennemis, sachez le.


Et d'un regard saphirs sur le blond qui le prendrait peut etre mal qu'elle a fait marcher sa langue de vipère mais il fallait mettre les choses au clair, que c'la plaise ou pas d'ailleurs.
L'Ati savait se comporter chez les nobliaux mais la situation devenait de pire en pire et c'la la mettait un peu hors d'elle. Heureusement que son blond était là, il suffisait d'un regard de lui pour comprendre qu'elle avait était trop loin ou pas.
La volcanique était prête a faire des efforts pour son blondinet mais pas dans ses conditions ou elle était menacer de mort!
--Melie
[Dans la cuisine...]


Mélie avait hoché la tête à plusieurs reprises en écoutant les explications d'Helena et avait attendu la fin du récit en buvant quelques gorgées de tisane. Il allait falloir commencer par le début, il serait toujours temps de rentrer dans les détails si c'était vraiment nécessaire.

Je me doute qu'apprendre que vous étiez, vous et votre sœur, illégitimes en quelque sorte à dû être un choc. Imaginez celui que ça va être pour Pattricia d'apprendre que son père, idéalisé, était adultère. Mais votre couleur de cheveux ne trompe personne, comme votre regard d'ailleurs...
Mais déjà, je vais répondre à votre première question, votre... père donc est décédé il y a fort longtemps en même temps que son épouse, une attaque de brigands sur la route du Sud. La famille résidait dans les Flandres, sans doute est-ce lors d'un voyage dans le Sud du Royaume de France qu'il a faut.. Aheum,... rencontré votre mère.


La situation était délicate, justement après l'histoire Thral, sans parler des visiteurs dans le salon "c'est quoi cet alignement de planètes pourri ? Il a quoi le Très Haut à nous faire ce genre de farces ?" C'est alors que Souffre se pointe. La brune le salue et lui lance un regard agacé.

Souffrez de devoir patienter quelques minutes Souffredoul, Mademoiselle est une des demi-sœurs de Madame, et je me dois de répondre en priorité aux siennes de questions.

Quand elle prend ce ton empoulé la Melie ça veut dire "ferme la et laisse-moi faire ."
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