J'étais de bref passage à Sarlat, déplacement imprévu que mon frère avait accepté pendant que je lui tirais les oreilles. Et l'anniversaire des enfants de Pat que j'avais loupé était restée dans ma mémoire, même si je n'avais pas été présente.
Capuchon sur mes cheveux court,cape trainant derrière mes pas, Nox à mes cotés, ma monture d'un autre, je marchais vers les mûres, en pensant a la vie qui défilait, et les changements que j'avais fais chez moi. Haussement d'épaule. Fini le bonheur, bonjour l'ame au malin et la mort dans les armes.
Cependant, malgré mes mauvaises habitudes, j'esperais que Pat avait parlée de moi en bien à ses progénitures. Ou qu'elle n'en avait pas parlée du tout. Et j'ésperais aussi que le dos de Milo, mon beau bai, chargé de cadeaux, ferait plaisir aux petits loups de ma marraine.
Je poussai mon chien de mes pattes qui me montrait les crocs. Le chiot aussi avait changé. Ses crocs aiguisés s'enfonçaient dans la chaire des hommes comme les dents d'un homme dans un bout de fromage.
Arrivée devant la porte de Pat, je stoppais net et me tournais vers mes deux compagnons :
Et si on dérangeait....et si je n'étais pas la bienvenue...et si Pat était lasse de me voir venir et partir....
Et si tu fermais ta bouche, semblaient dire mes amis a quatres pattes.
Je commençais a défaire un a un, les lourds sacs du dos de mon destrier. A chaque ville, je m'étais arrêtée pour acheter des cadeaux a la tribu.
Un chaque pour chacun.
Je commençais par celui de Pat et le déposais devant la porte. Dedans se trouvait une robe, longue et vaporeuse,noire et légèrement décolletée que j'avais achetée a Bayonne. Du jambon de là bas aussi, évidemment, mais aussi, du parfum, même si je me doutais que ma marraine était sauvage. Il y avait aussi des plantes médicinales ou du thé. Mais dans chaque ville j'avais réussie à dégoter de la liqueur typiques des villes. Car dans les choses que je gardais de mon ancienne vie, le souvenir de la rencontre de la jeune naive et peste rousse que j'étais, avec la connétable et soufredoul, a mon arrivée a l'ost, était omniprésent. Et à coté de l'entrée, je plantais dans l'herbe une épée, magnifique. La lame était fine, légère était étincellante, et dessus était gravée une rose. La garde était joliment dessinée, agréable a tenir.
Je priais pour que ma marraine apprécie.
Et de 1...
Puis le colis des trois petits. Je savais que Lucie menait la vie dure à sa mère, mais je me doutais que la fillette avait bon caractère, et pouvait être douce. Les façades sont si faciles.
Et il y avait les deux hommes, Floris et Cantor. Je ne connaissais ni l'un, ni l'autre. Pour cela que j'avais mis les cadeaux des deux gars dans le même gros sac, et pour la princesse des lieux dans un autre.
Pour chacun des enfants, il y avait des bonbons, du caramel, achetés et offert par ci par là. De la confiture, du miel.
Dans son paquets, Lucie pouvait trouver une petite glace encadrée d'or que j'avais eu après avoir soignée une femme. Mais je n'aimais plus me regarder dans une glace. La jeune princesse avait aussi une robe, rouge et longue, sans bretelle, de la poudre pour se blanchir le visage, très prisé chez les gens de la haute.Quelques livres de contes, car je n'accordais pas tant d'importance aux physique, mais a l'intelligence et la vivacité d'esprit. La lecture était un bon moyen de se cultiver. J'y avais placée aussi une flute que j'avais réussie a fabriquer. Je sifflais ensuite, et vis Louki arriver en tenant quelques choses dans ses serres. Je posais mon aigle sur l'épaule, ce dernier offert par un seigneur pour service rendu. Puis je pris l'aiglon, dans ma main, qui tentait de me pincer et de s'envoler.
-Pfff, pourvu que t'es pas un pire caractère que le monstre qui sert de pigeon à Pat
[i]J'attachais par les serres au paquet de Lucie. Quand les hommes tourneraient autour d'elle, ça lui serait utile.
Il me semblait connaitre les gouts des garçons, un érudit, l'autre combattant.
J'avais mis leurs cadeaux dans un même colis.
Pour l'intelligent de la tribu, des livres, des cartes, une boussole, des compas de voyages, et des paroles d'érudits en tout genre que j'avais réussi a me procurer grace à mes nouvaux contacts.
Je ne savais si cela suffisait, mais je posais mon sac a dos par terre, et dans une grosse couverture, en sortit une petite boule de poil, blonde, museaux noir et oreilles qui tombe, adorable, qui dormait du sommeil de l'innocent, sans nul doute. Je savais que l'enfant dresserait correctement l'animal pour en faire un ami, comme Nox l'était pour moi.[/i]
Avec la ménagerie que j'ammène, Pat va probablement me tuer...Tant pis.
Restait le guerrier, d'après ce que j'avais compris. Celui ci, j'avais fais fort, niveau achats. Il pouvait trouver un bouclier noir a bordure bleue, des gilets de protections, des gants,une cape aussi noir que les plumes du corbeaux, mais surtout une boite. Métallique. Fermée. Pat aurait sans doute aucun mal a l'ouvrir, mais je voulais être sûre que ce soit elle qui accepte qu'il possède mon bien, ou qu'il grandisse un peu. Dedans se trouvait deux dagues et un poignards, ainsi que du matériel pour nettoyer les armes, un livre sur les différentes attaques...
Je laissais mes affaires et a cru sur Milo, je retournai en ville, au marché des chevaux. Tout guerrier a un bon destrier.
D'un pas aussi vif que mon regard sur les chevaux, je me dirigeai vers les poulains.
Directement, je repèrai un magnifique poulain noir, qui semblait être solide sur ses jambes, un poitrail large, une tête fine et l'oeil attentif. Oreilles réactives, le poulain semblait vérifier tout les mouvements.
Je pris du sucre et des pommes dans ma main pour faire réagir les poulains. Et voilà que le poulain d'ébène rentrait dans ses concurrents pour arriver le premier. Un dernier coup de sabot et il était entrain de dévorer mon présent. J'allais voir le vendeur, lui jetait un regard enjoleur, et laissait ses mains se balader sur mes hanches. Je lui donnais une bourse remplie d'écus, et pris une corde, attachait le poulain, et retournais aux mures. Le poulain trottait d'une manière souple. A mon arrivée il ne me semblait pas fatigué. Il se mit a brouter l'herbe.
Un bouquet de fleur et je regardais les trois caisses...Sourire en coin. Pourvue que ça fasse plaisir.
Je sifflais Nox, et remontais sur Milo. Capuchon sur la tête, je partie des mûres.
Un chuchot dans la nuit :
A bientôt...
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"Tomber est permis, se relever est ordonné"