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[RP] « Les Mures… »

--Floris
C'était un joyeux bordel cette famille, "enfin ça aurait dû..." et Floris aurait aimé parfois être le fils de gens normaux, mais voilà rien n'avait jamais été normal d'aussi loin qu'il s'en souvienne. Ça avait commencé avec le fait que leur mère se sauve de la maison souvent alors qu'il faisait encore nuit pour aller retrouver un loup et se baigner dans un lac qui avait les eaux glacées la plupart du temps. Puis ensuite, y'avait eu ce défilé permanent, amis, ennemis, ce père dont il ne revoyait même pas le visage puisque tenu à l'écart, le prêtre blond qui le fascinait tant avec ses manières de filles et son regard d'halluciné, puis après était venu les entrainements à la chasse en forêt pieds nus et à peine vêtus, "on aurait dit des pauvres...". A un bref moment il avait pensé que sa mère était une femme complètement déséquilibrée, qui faisait des trucs pas normaux, puis il avait grandi, elle avait cessé de venir leur chanter une chanson le soir assise sur leur lit, ils avaient eu chacun leur chambre, ne c'étaient plus battu contre les gamins du village parce qu'ils les traitaient de bâtards, des amis avaient disparu, d'autres n'étaient plus des amis, et eux avaient continué de pousser au milieu de tout ça. "Et maintenant on a de nouveau un père... des frères et sœurs... des oncles et tantes..." Oui cette famille aurait pu être un joyeux bordel sauf que y'avait de l'exécution dans l'air.

Quand Estheban avait traversé la cour, ils avaient espéré que leurs cousins, viendraient avec lui, mais bon... même pas... Les retrouvailles n'avaient pas été chaleureuses, leur mère en voulait toujours à son frère de lui avoir repris les jumeaux pour en fait même pas s'en occuper. Floris avait néanmoins tiqué quand il avait appris en écoutant les adultes que leur grand père maternelle avait trompé leur grand-mère engendrant des jumelles (ouai c'est de famille). Il avait l'impression d'assister à un mauvais rêve et que bientôt il allait enfin se réveiller, que sa mère ne serait pas mariée, que ses oncles seraient toujours au loin, qu'il n'aurait pas de tantes et que la voix douce maternelle continuerait de s'élever chaque soir pour eux seuls.

C'est le cri de Plume qui lui fait réaliser qu'il se passe un drame... encore... Il hurle au cocher de se dépêcher pour rattraper sa mère qui est partie au galop. Elle est déjà penchée sur le corps de Souffre quand enfin ils sautent à terre pour rejoindre le lieu du drame, il entend le petit cri de Lucie dans son dos, sa course pour s'éloigner puis ensuite les vomissements... Plume est défaite, sa mère pleure et se relève pour s'éloigner, étrangère à leur présence, comme à celle du reste de l'assemblée d'ailleurs. Floris sent monter en lui la haine, cette haine aveugle à cause de laquelle on dit et fait n'importe quoi en général, rarement quelque chose de bien. Puis la main de son frère se sert sur son avant-bras et il le tire vers Plume contre qui ils vont se blottir. Le visage enfoncé contre le buste de leur grande soeur, les enfants refusent obstinément de voir le corps de l'homme auprès de qui ils avaient grandi.
--Estheban.
Estheban écouta sa soeur qui lui fit pensais qu'au fond elle n'avais pas tord :

- Tu sais que je ne demande que ça de te prouver que, coup de vieux ou pas, je peux toujours te corriger. Que penses-tu de cette démonstration ?
Tu veux vraiment que je continue à m'échauffer sur toi avant le grand moment ?
Alors pour une fois, tu la fermes !
Ici sont présent notre jeune frère Mychael et une de nos demi-sœurs Helena. Je dois procéder à une exécution, pas le temps pour nos asticotages habituels.
Bonjour mon frère, contente de ta venue.


C'est vrai que il faudrait un moment envisagé à arrêté de se cherche et surtout essayer de devenir une famille souder .... essayer oui ....

- Je suis venus jusqu'ici , juste pour annoncé que j'allais recherché mes enfants donc si on passant tu avais des nouvelles d'eux et pourrais me dire où il se trouve .... Puis je suis venus aussi pour annoncer que je vais me fiancé et me marié...


Il regarde tout le monde , faire tout se mili milo autour du souffre et profita de leur occupation pour l'annoncé complètement comme il les voit occupé ... il n'aurais pas le temps de réagir


- je vais devenir papa aussi
se tais

Il les regarda tous occupé , espéré que la nouvelle sera correctement prise et que sa ne vas pas partir en conflit .
Ne les lâchons pas tous du regard , il souri et leur dit :

- Fait un peu chaud là non ? peut être allez prendre un peu l'aire moi ...

D'un pas hésitant , il se tourna vers la porte puis s'arrête après seulement deux trois pas et se dit qu'il fallais qu'il reste
Plumenoire_


Plume écouta d’une oreille distraite le dialogue entre Patt’/Oxy et Souffre.
Si elle n’avait que très peu connu Oxy, la louve savait l’attachement qu’avaient sa mère et Souffre pour la jeune femme. Elle n’osait pas parler, pas le toucher, pas pleurer, rien.
Comme un brouillard … encore un … Encore un qui part …

Mais où est Evil ? Où est son père ?
Le regard de la louve reste figé sur le corps sans vie de Souffre, Patt’ c’est levée. Elle entend vaguement des mouvements autour d’elle. A genoux, l’humidité du sol pénètre lentement ses vêtements …

Souffre ….

Les pensées fuient lentement l’esprit de Plume. Que faire parmi tout ce monde ? Elle l’entend ricaner … les poings se serrent avec force, comment ose-t-il ?!
Alors qu’elle s’apprête à faire demi-tour et à se relever, Cantor et Floris viennent se blottir contre elle. Plume, d’abord surprise, ne bouge pas, puis vient les enlacer tendrement, cherchant Lucie du regard.
Elle s’est éloignée … la pauvre, la vue de Souffre, du sang … L’odeur de la mort … Elle comprend parfaitement que la demoiselle qu’est sa sœur.


Lucie … ? Lucie … ? Ça va ? Viens la … Viens …

La louve l’appelle à demi voix, ouvrant un peu plus ses bras pour accueillir sa sœur. Si elle n’a rien pu faire pour Souffre, elle se doit de veiller sur eux. Elle est leur sœur, leur grande sœur, et leur geste l’attendrit, elle est « heureuse », si on peut appeler cela ainsi, en de telles circonstances … Qu’ils lui fassent confiance.

Plume les sert doucement, les câlinant, essayant de leur apporter le réconfort nécessaire. Durant l’hiver, Deux personnes qui lui étaient chères avaient péri. Une troisième, c’était trop pour la louve, et malgré ses efforts, les yeux s’embuèrent de nouveau, et une larme s’échappa … Puis une seconde … Elle les essuya en vitesse, presque rageusement, et observa la clairière autour d’elle.

Patt’ taillait un morceau de bois … Ce n’était pas avec cela qu’elle allait tuer Thral …. Si ?
Mychael parlait au traître … Plume le surveillait du coin de l’œil. Qu’il essaye de le tuer tient … Elle lui ferait la peau elle-même !
Quant à Héléna, elle observait, de loin … Et Estheban … elle n’avait pas eu le temps de réagir à sa déclaration, qu’elle avait à peine entendu du reste … Donc …
Le moment de l’exécution approche, et Plume s’assied par terre, accueillant les plus jeunes contre elle, observant en silence, aux côtés du corps de Souffre.
Personne ne le toucherais avant la fin … Personne ne toucherais à ses frères et sœur, personne.


Crève sale chien … Crève pour c’qu’t’as fait aux miens …

La voix de la louve gronde, sourde et basse. Elle sert plus fortement ses cadets, protectrice, les yeux rivés sur le traître.

--.lucie.


Les éléments s’enchaînaient à une vitesse… Tous ces changements, ces nouvelles têtes… Lucie observait tout cela de loin… Pouvait-elle seulement encore donner sa confiance ? Il suffisait de voir avec ce Thral… Point de jugement hâtif, mais à partir de ce jour, elle laisserait le temps faire les choses.

Elle vadrouillait d’une pièce à l’autre, écoutant les discussions de çà et là. Quelques mots lui échappaient de temps à autre, quelques sourires de bonne figure aussi. Elle fut sortie de ses pensées par sa mère qui les pressa pour rejoindre le coche. Alors c’était donc maintenant ? Maintenant qu’il allait payer ! Enfin ! La mini chieuse referma la marche, laissant ses deux frères suivrent la maternelle.

C’est alors qu’un crie la figea sur place… Et la fillette comprit bien vite l’origine de ce dernier en voyant Souffre allongé au sol. Se laissant glisser du coche les yeux perdus dans le vide, elle fixa le vieil homme un long moment. C’est que les triplés lui en avait fait voir de toutes les couleurs… Pourtant, dans son petit cœur de gamine, elle s’était attaché à lui et l’aimait sincèrement… Un membre à part entière de la famille…

Bien qu’elle était forte, les émotions la gagnèrent, et c’est avec dégoût qu’elle porta sa main à sa bouche avant de se retourner pour courir et vomir plus loin… La colère la gagna de se laisser paraître dans cet état… mais avait-elle seulement le choix ? Lucie refusait de montrer ses faiblesses, mais pour l’heure… Elle s’empressa de rejoindre les bras que Plume lui tendait… Sa voix était si douce… Resserrant sont étreinte, elle n’avait jamais été plus heureuse que se sentir ses deux frères et sa sœur contre elle à cet instant.


Pattricia
[Mauvais sang ne saurait revenir...]


Une voix qu'elle ne reconnaît pas semble vouloir la soutenir, des bras étrangers entourent ses épaules mais la vindicative est ailleurs... Elle ne répond pas à l'attention, elle ne la remarque même pas, elle taille... Les jades fixés sur son ouvrage, elle s'humecte les lèvres et se racle la gorge.

Je comprends tu sais, tu as voulu sauver ta peau, rien de plus normal. Souffre est victime d'un excès de confiance en lui-même. Mais tu sembles oublier un truc dans ta crise de délire, je suis la vindicative. Jamais personne ne m'échappe, parfois cela me prend des années pour me venger, mais à part si le Très Haut a pris les choses en main avant que je n'intervienne, je finis toujours mon ouvrage.

La voix à peine audible, la rousse marque une pause avant de continuer.

Ce que tu vois là est un pieu. Je l'ai raccourci, mais j'ai gardé la même largeur. Tout ce que tu as gagné en tuant un membre de la tribu, c'est une mort lente et anonyme. Tu ne souilleras aucune arme portant la marque de ma famille raclure, j'ai bien mieux pour toi, Ari ne permettra pas que tu ressuscites, tu vas allez rejoindre les enfers lentement, très lentement...

Donnant un ordre bref à ses hommes, elle se lève et fait face au groupe épars que forment les siens. Ses jades s'arrêtent sur chacun pour terminer sur les triplé.

Cela va être cruel et difficilement supportable, n'ayez pas honte d'un moment de faiblesse, c'est naturel. Votre présence est l'épaule sur laquelle mon courage s'appuie.

Alors que Thral est attaché tel un Christ écartelé aux branches d'un arbre et à son tronc, Patt prend une pierre dans une main, tenant le pieu dans l'autre et s'approche du dément qui prend enfin conscience de ce qu'elle lui réserve. Attendant qu'on le bâillonne afin qu'il cesse ses divagations et insultes en tous genres, Patt pose la pointe du pieu sur la paume de la main du prisonnier et donne un grand coup.


[Épilogue...]

L'homme fut lentement crucifié, hurlant à travers son bâillon, pissant le sang de chacun de ses membres. Patt chargea ses hommes de le veiller afin d'être sûre qu'il agoniserait bien, exclu jusqu'à son dernier souffle. Elle avait ensuite enterré dans la clairière la pierre et le pieu, sous les regards surpris, interloqués, voire effrayés que certains lui jetaient discrètement. Son visage était resté de marbre tout au long de la séance de torture, puis les jades s'animent lorsqu'ils rencontrent le regard de ses enfants.

Je vais rentrer avec vous en coche les enfants...

Les premières paroles qu'elle prononce depuis celles adressées au traître. Patt s'approche du quatuor et caresse la joue de son aînée.

Merci...

Elle entraîne doucement les triplés, laissant à Plume le soin de gérer le retour de la tribu. La mère doit parler aux enfants... de suite... Pour ne plus jamais avoir à le faire...
Pendant quelques semaines, la rousse recommencerait à monter les voir avant qu'ils s'endorment. Maintenant qu'ils étaient grands, sans doute ne chanterait-elle pas, mais qui sait...

_________________
Plumenoire_


Plume gardait les plus jeunes contre elle, les serrant contre elle, les consolant, les rassurant.

Ça va aller … ça va aller …

Patt’ parlait, elle parlait, parlait, grave, sourde. Plume écoutait. Elle ne détourna pas le regard lorsqu’elle fit attacher le traitre. Elle ne détourna pas non plus le regard lorsque sa mère se lança dans une séance de torture, des plus sanguinolente.
Son regard était dur, glacial, fermé, sauvage.
Lorsque Patt’ vint enterrer les « armes du crime », Plume ne détourna pas les yeux, la fixant, sans aucune gêne. Elle regarda sa mère venir …


Je vais rentrer avec vous en coche les enfants...

La main se pose doucement sur sa joue. La louve tressaille légèrement, puis esquisse un petit sourire.

Merci...

Les yeux, lacs sombres et sans fond, s’animent lentement, brillent d’une joie sauvage et cruelle.

Tu as bien fait …

Libérant doucement ses frères et sœur elle les embrassa un a un sur le front.

C’est fini …

Elle resta un moment, à genoux, observant sa mère, les plus jeunes, puis elle se leva souplement, bien qu’un peu raide. Elle observa la clairière, l’agonisant… Lorsque Patt’ partit, Plume s’approcha lentement du traitre.

J’espère que tu souffres et que tu emporteras jusque dans la mort la vengeance des La Canéda. On ne se moque pas impunément de la famille. Tu as su te montrer convaincant, j’y ai cru. Mais tu vois, on ne se moque pas des La Canéda.

Le sourire se fait cruel. Elle s’en veut d’avoir quitté sa méfiance trop vite.
Puis elle se retourna vers sa « famille », les lorgnant un a un. Non, elle avait du mal. Trop de monde. Et sa mère l’abandonnait avec des intrus … Sans loup, sans père, sans Souffre … Souffre … Le regard de la louve se porte sur le corps de l’Ancien. Qu’en faire ? Le ramener … ? Surement …
Plume finit par s’approcher des adultes de la famille. Elle se racle la gorge pour attirer l’attention.


Hm … j’espère que le spectacle vous a plu … Nous allons rentrer. Je vous invite à me suivre, nous rentrons aux Mures. Si vous êtes venu en coche, vous rentre comme ça … Sinon, en selle …

Plume s’approcha des hommes

Faudrait ramener le corps … J’vous laisse faire, vous avez toute ma confiance … Et veiller sur le traître. Si vous avez un peu d’alcool a gaspiller … Une fois qu’il sera mort, je suppose que Patt’ vous à laisser des ordres ? Sinon j’suppose qu’il faudra faire disparaître le corps … J’vous fais confiance pour cela aussi …

Elle se mit à rire légèrement, sadique. Après un hochement de têtes aux gardes, Plume tourna les talons, attrapa sa monture, laissant celle de Souffre pour transporter le corps. Attendant que la famille soit prête … Plume observait pensivement la clairière. Elle se mit ensuite en route.

Une fois à la maison, Plume confia les montures et mena les invités/famille, premier saut à la cuisine …


On est rentré !

Argawaen.
Avachi dans son fauteuil au salon, bouteille à moitié vidée sur la table, il était en train de roupiller un peu, le trop plein d'émotions, que ce soit négatif ou positif l'avait fatigué. Le vétéran supportait de moins en moins d'être mit à l'écart des affaires familiales, mais il devait se taire, pas le choix...
Argawaen, après plusieurs heures de somnolence fit enfin surface et regarda autour de lui. Il renifla un bon coup et se passa la main sur le visage, le feu dans la cheminée était pratiquement éteint, il se leva péniblement puis alla ouvrir une fenêtre, il avait la tronche dans le séant, et il avait besoin d'un peu d'air frais. Il en profita également pour attraper un pichet d'eau et se le vider sur le visage avant de le balancer dans la cour dans un geste de rage.


Murf !

Respirant un bon coup le Dehuit de Malemort attrapa la bouteille d'alcool à moitié pleine et prit le soin de la terminer, il la lança de nouveau un peu plus loin, laissant le soin aux servantes de s'occuper de ramasser, pour l'heure il avait d'autres chats à fouetter.
Il ruminait, il ne pouvait s'en empêcher, déjà qu'il avait l'impression d'être un ours en cage ici...
Argawaen se rendit dans la chambre conjugale et se vautra sur le lit, il quitta ses bottes et prit le soin de prendre toute l'envergure du plumard.
Il ferma les yeux de nouveau avant de tomber dans un profond sommeil...

Cependant ce dernier ne dura point longtemps, il entendait beugler dans la cuisine, du plat de la main il frappa à côté de lui et marmonna... " Coucher... Coucher... ", avant de se réveiller en sursaut et de manquer de tomber du lit.
Grognant pour marquer le coup il se doutait que la tribu était de retour, il n'avait pas envie de les rejoindre pour le moment, il se contenta de rester aussi fixe que la commode au fond de la pièce et attendait patiemment...
Pattricia
La discussion avec les triplés avait été plutôt sereine malgré ce à quoi ils venaient d'assister. Ses fils la regardaient différemment, quant à sa fille, la fierté qu'elle lisait dans ses yeux lui suffisait.
Néanmoins la réalité les rattrape quand le sujet vient sur Souffre et la perte qu'ils venaient de subir. Les enfants se remettent à pleurer mais la vindicative garde les yeux secs, elle n'a plus de larmes...


Nous devons accepter de passer à autre chose. L'ancien sera toujours dans nos cœurs et dans notre mémoire. Nous allons préparer ses funérailles, il n'était pas croyant, nous opterons donc, comme je l'ai toujours fait avec ceux qui ne sont pas baptisés ou croyants, pour une barque avec ses objets préférés, ses armes et des offrandes pour son passage vers l'au-delà. Nous l'accompagnerons au milieu du lac et nous brûlerons l'esquif dans lequel il sera.
La nature fera le reste...


Entre deux reniflements, les enfants hochent la tête, ils avaient déjà vécu la même avec Michel, et ils étaient pourtant bien jeunes à l'époque.
Une fois à la maison, elle les enjoint à rejoindre Mélie dans la cuisine et file par l'arrière cour rejoindre le jardin, retirant ses bottes, c'est pieds nus qu'elle continue à marcher dans l'herbe jusqu'aux bancs et à la table de pierre.
Elle sait qu'elle devrait aller retrouver l'ours, mais elle sait également qu'il aura au moins vidé une bouteille et elle ne se voit pas lui annoncer, sous son regard rancunier, que Souffre a été assassiné.
Elle n'a aucune envie d'entendre un truc du genre "si tu m'avais laissé t'aider ça ne serait jamais arrivé !". Elle se sent déjà assez coupable, elle se dit que si l'exécution avait été ce que l'on attendait au minimum d'un chef de famille, noble de surcroit, les dommages collatéraux étaient irréparables.

Assise sur le banc, tournant obstinément le dos au manoir, le menton posé sur ses genoux, elle fixe d'un air mauvais le grand chêne comme si il avait quoi que ce soit à voir avec la tragédie qui les frappait...

_________________
--Melie
[Epilogue...]


Bien que le petit manoir soit vidé de la tribu, il restait encore la gardienne des lieux et les hommes de veille. Melie jouait les maîtres de ballet. Une ribambelle de soubrettes, valets et autres membres de la maisonnée de La Force s'activaient dans les couloirs et escaliers des Mûres. Les lieux se voyaient vidés de l'essence même de ce qui faisait que la bâtisse, fortement transformée ces deux dernières années était l'endroit où beaucoup c'étaient sentis comme chez eux, qu'ils soient de passage ou pas.

Plus jamais les fantômes d'amours passés ne viendraient perturber le sommeil d'une certaine rousse, plus jamais le souvenir des amis disparus ne se faufilerait par les cheminées pour rappeler une soirée popeuh, plus jamais Melie ne ferait sauter les châtaignes dans la poêle percée sous les regards gourmands des présents, plus jamais les rousses et les brunes ne viendraient tremper leurs doigts dans la confiote de mûres encore tiède sous les menaces peu efficaces de la maîtresse des lieux et... plus jamais un loup n'écouterait sous le clair de lune, oreilles dressées, le chant envoûtant d'une mère à ses enfants échappé d'une fenêtre ouverte...

D'ici quelques jours, la tribu serait de retour et un autre ballet commencerait, celui des malles, des charrettes remplies, des "au revoir", des jades baissés pour cacher le déchirement de leur propriétaire...
--Pattricia_
[Conclusion...]


Ma conclusion sera hrp, oui j'ose et tant pis si VV passe et me fait les gros noeils.

Je veux remercier tous les joueurs et joueuses qui ont joué avec moi, que leur perso aime ou déteste ma rousse.
J'ai adoré jouer en PA bien que notre façon de RPiser soit parfois décriée et je ne regrette pas une ligne que j'ai écrite.

Ce post hrp pour vous dire que les Mûres c'est terminé, ma rousse va trainer sur Sarlat encore quelques semaines, mais je trouve ça bien de pouvoir arrêter le rp au sein de ce topic dès maintenant.

Si quelqu'un veut y aller de son hrp, pour ma part il sera le bienvenu, au moins ça sera une belle conclusion après toutes ces années d'écritures périgourdines.

Merci à vous et bon jeu !
Pattricia_lcddm
Bah Les Mûres le retour comme quoi quand on croit que c'est terminé...

_________________
Pattricia_lcddm
Un retour aux sources inattendu...


Résumer tout ce qui s'est passé ne va pas être facile alors faisons concis : déménagement, décès des deux frères, décès d'une des demi-sœurs, hibernation religieuse de Floris, installation de Lucie en Limousin avec son chéri, installation de Cantor en Poitou, décès de Plumenoire, découverte d'une fille illégitime de l'ours -ouais encore une...- retrouvailles avec Aurora -'fin Chiara quoi- la fille d'Alrahir/Esteban sans son jumeau...
L'ours et la vindicative sont en Italie avec la vieille blonde Lubna, le vieux Saxo et la vieille Satinette pour construire leur premier navire, bref les croutons en goguette.

Tatie Patt qui n'a pas remis les bottes aux Mûres depuis le déluge s'est bien marrée quand sa nièce lui a annoncé vouloir s'installer à Sarlat en fin de compte. La rousse dépêchant un coursier du Languedoc, ce dernier pu apporter à la brune missive et trousseau de clés.



Citation:

Montpellier le 10 juin 1464,


Ma nièce,


L'homme qui t'a délivré la présente lettre a en sa possession un trousseau de clés d'un lieu que tu trouveras trop grand pour toi mais tu te rendras vite compte que péter dans la soie c'est aussi sympa.

Notre Manoir des Mûres, ancienne maison périgourdine transformée au fil des décennies est des plus confortables et se trouve équipée des commodités dernier cri. J'ai toujours été au fait de ce que pouvaient inventer les architectes d'Europe et d'Orient, quitte à les faire presque enlever afin qu'ils officient au mieux dans notre ancien nid.

L'homme te conduira ne t'inquiète pas. Le moulin à eau servait de tour de guet et de logement de quart. La tour de droite qui se trouve face à ce dernier renferme mon ancien bureau -au rez-de-chaussée se trouve une porte dérobée très pratique-. Tu as une dizaine de chambres, deux cabinets de toilette, on t'allumera la forge dans l'arrière cour et miracle, tu auras au bout d'une demi-heure de l'eau chaude à la pompe de la cuisine. Oui je sais un truc de dingue !

Bref tu vas te perdre dans cette immensité, mais tu peux très bien n'utiliser que "ma" tour et la cuisine ça sera plus confortable je pense. J'ai écrit au château de La Force- sur les hauteurs de Bergerac- afin qu'un couple vienne s'installer près de toi, tu n'auras pas à gérer ménage, tambouille et à t'occuper des tâches ingrates comme la lessive, les bêtes, etc. Comme je ne sais pas si tu as une monture, j'ai cru comprendre dans ta dernière lettre que tu avais subi plusieurs attaques de salopards, le couple viendra avec une vache, une chèvre et une monture. Je ne sais pas ce que tu aimes donc ils apporteront un hongre, un étalon et une jument, tu n'auras qu'à choisir.

Ils viendront bien escortés avec provisions, courtepointes, draps, armes et évidemment une caisse de "Poire Bergerare" et de mon Coteau de La Force.

Désolée pour cette missive décousue mais nous sommes en plein préparatifs de départ et je jette sur le vélin les idées au fur et à mesure qu'elles me viennent.
Si tu veux m'écrire, adresse le courrier au bon soin du maire de Vintimille, il saura nous trouver.

Je t'embrasse ma nièce, le sang La Canédien reprend le flambeau !




_________________
Chjara
Cela faisait peu de temps que Chjara avait emménagé au manoir. Si au début, l'idée avait ravi la jeune femme, l'enthousiasme de celle-ci c'était rapidement éteint. D'une part, parce qu'il fallait bien l'avouer, une si grande bâtisse, pour elle seule, sans personne à ses côtés, c'était trop ! D'autre part, elle avait peu l'occasion d'y dormir, à toujours courir les routes, du Périgord certes, mais elle ne pouvait jamais rester en place. Et puis la raison première, une évidence, Chjara ne se sentait pas chez elle que ce soit aux Mûres, à Sarlat ou encore dans le Périgord. Pas faute d'avoir essayé, elle avait même cru un moment pouvoir s'intégrer, mais cela ne s'était avéré qu'un leurre. A présent, la brune était parvenue à se convaincre qu'elle n'avait pas sa place en ce duché, et qu'il fallait en partir, le plus rapidement possible. Voilà donc pourquoi le domaine souffrait d'une certaine agitation ce jour. On ne pouvait pas dire que cela réjouissait les serviteurs mis à sa disposition par la tante Patt, mais avaient-ils le choix?

Une dernière chose restait à faire, prévenir la propriétaire des lieux...


Citation:
Sarlat, le 28 juin 1464

Chère tata

Voici donc les premières nouvelles des Mûres, et probablement les dernières, me concernant. Je me doute que cette missive ne te réjouira pas, mais pourtant j'en prends le risque, et puis tu me connais, la fuite est tellement facile pour moi !

Ton manoir est magnifique, je crois que j'aurais pu y être heureuse, mais ma solitude me pèse trop. Même si je n'avais gardé que ton aile, j'aurais quand même trouvé le moyen de m'y sentir terriblement seule. Je suis lasse de ce sentiment qui ne me quitte plus, alors que je ne peux m'en prendre qu'à moi même. Je crois que le choix de quitter Thybault a été le pire que j'ai eu à faire, et je le vis très mal. Je ne suis plus que l'ombre de moi même, froide et aigrie, qui pensait se complaire dans la colère et le dédain, et qui ne fait que sombrer chaque jour un peu plus... Et je n'ai pas 16 ans... ça promet, non?

J'ai remercié ton personnel, il partira dès ce soir pour La Force, clés en mains. Par contre, j'ai pris soin de garder les bouteilles de Poire et le bon vin de chez toi, ça me tiendra compagnie sur les chemins...

Je te remercie encore pour tout et t'embrasse très fort ! Bise aussi l'Ours tant qu'on y est.

Chjara


Elle manda un coursier de faire parvenir cette missive au maire de Vintimille, comme indiqué dans le courrier de Patt
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