Pattricia
[Deux semaines plus tard...]
La traversée du village se fait sans rencontrer âmes qui vivent et le coche prend enfin le chemin de notre nid.
Arrivés dans la grande cour, nous nous arrêtons et je saute à terre pour ouvrir la porte arrière de la maison. Le cocher commence à détacher les malles et Mélie sort avec dans les bras, la petite Aurora endormie.
Je te laisse monter la coucher directement dans la chambre, je me charge de son frère. N'oublie pas que Franck dort dans l'ancienne chambre de Lilou !
Oui je fais vite, faudra tous les porter. Aucun n'a ouvert un il, le voyage les a épuisés.
Je souris Oui et dis toi que lorsqu'ils se réveilleront, ils seront en pleine forme contrairement à nous.
Mélie me rend mon sourire Arf ne m'en parle pas !
Les enfants couchés, nous aidons le cocher avec les malles, je le paie et détache mon vieil hongre du coche pour le ramener à l'écurie. Smith et la brebis sont là. Après quelques grattouilles d'usage, le bouchonnage de ma monture et sa mangeoire bien remplie, je rejoins Mélie pour le déballage de nos affaires, le tout dans un silence fatigué...
Un thé nous fera le plus grand bien maintenant que tout est rangé.
Oui tu as raison, je vais mettre l'ancienne forge en route pour notre toilette de tout à l'heure.
Je sors par devant cette fois et me dirige vers la jonction de la Dordogne et du lac surplombés par mon moulin et sans grande roue qui ne tourne plus depuis un bout de temps déjà. Va falloir faire un peu de farine. Avec la fonte des neiges, je vais pas manquer de courant pour faire tourner ma roue à bonne vitesse.
Je fais demi tour et, arrivée sur le perron, j'aperçois un chapeau de paille avec un bouquet de fleurs séchées dedans posé sur le muret. Intriguée, je retire le bouquet et trouve un parchemin au fond. Je reconnais le sceau et souris... Je rentre enfouissant le parchemin dans une de mes pochettes pendouillant à ma ceinture et arrive dans la cuisine où Mélie s'affaire.
Tiens ! Nous avons reçu un chapeau de paille et un bouquet de fleurs séchées.
Mélie lève un sourcil Tu veux dire que tu as reçu...
Je ris Oui exact, tu ne le trouves pas joli ?
Quoi ? Le bouquet ou le chapeau ?
Heu... ben le chapeau, car le bouquet le pauvre, il a souffert. Je me demande ce qui a pu lui arriver...
Grrrr !!!! Tu vas te décider à me dire de qui ça vient !
Je souris niaisement Devine !
Silence contrarié de mon amie... Mouai... pour te souhaiter la bienvenue ?
Nan ! Un bon départ, ce qui pourrait expliquer l'état du bouquet... Il est resté aux intempéries bien trop longtemps. Franck n'aura sans doute pas fait attention...
Hum... Etrange comme il ne passe jamais quand tu es là mais toujours en ton absence...
Oui, je sais ce que tu en penses, et tu as sûrement raison, mais laisse moi juste au plaisir de ce bouquet et de ce chapeau.
Et du parchemin qui devait l'accompagner je suppose...
Possible...
Avant de devoir subir un interrogatoire, je sors en vitesse de la cuisine et file en direction de l'ancienne forge, de l'autre côté de la cour. Une fois l'ancien fourneau allumé je reprends la direction de la maison et trouve Iris, assise sur les marches devant la porte. The Cat est à côté de sa mère, faisant tranquillement sa toilette.
Je sourit en regardant ma soyeuse, l'air boudeur, me fixer de manière peu amène... Je la prends dans mes bras en pouffant et retourne à la cuisine en lui faisant des grâces afin de l'amadouer.
Il fait bon... Mélie a allumer toutes les cheminées de la maison et une douce chaleur envahit les pièces petit à petit. Après avoir posé Iris près de l'âtre, je m'installe à la table de la cuisine devant un bon thé que la jeune femme nous a préparé.
Pat... c'était les dernières feuilles de thé...
J'attends avant de répondre que les battements de mon cur reprennent un rythme normal.
C'est vraiment terminé cette fois n'est-ce pas ? Al est vraiment parti...
Me prenant la main... Ne dis pas cela, il y a Edwin et Aurora !
Je la regarde, retenant mes larmes Oui tu as raison... Mais tant que je buvais son thé, j'avais l'impression de partager encore quelque chose avec lui... Désormais, la jolie théière chinoise qu'il m'avait offerte, va rester dans le vaisselier pour n'en plus ressortir.
Le silence s'installe, le choc de la disparition de mon frère et de ma belle-soeur, le départ de Zoltem pour régler leur compte aux brigands responsables, son retour avec les petits sains et saufs, mon absence hors du royaume de France à la même époque et mon impuissance face à ces tragédies... Ce sentiment de culpabilité ne s'effacera jamais...
Quels sont tes projets désormais que toute la famille est réunie ?
Toute la famille... Ce qu'il en reste... Je ne finis pas ma phrase. J'avais déjà retrouvé un frère et je l'avais perdu, le petit dernier était Dieu sait où, je ne le saurai peut-être jamais d'ailleurs... Et puis il y avait ce foutu sentiment de culpabilité, persuadée que je portais malheur aux gens que j'aimais : Al, Survie, Doc, Ninou, Phyla, mon amie Pa récemment disparue, Charlys, Thomas, Rox, Aly... La liste était longue et bien trop lourde...
Mes projets... J'ai eu le temps de réfléchir à notre avenir à tous les sept. Mélie, je ne peux pas continuer à vouloir garder ma liberté à tout prix. J'ai cinq innocents qui dépendent de moi et je dois assurer leur avenir, juste au cas où...
Ce qui veut dire ? Je sens son regard suspicieux qui me scrute...
Ce qui veut dire que j'ai décidé de faire carrière dans l'armée. Ne me regarde pas comme ça, on dirait que tu vas gober une mouche !
Excuse-moi mais c'est un retournement de situation plutôt radical nan ? Tu ne t'es jamais mise en avant, du moins pour ton bénéfice personnel, et là tu veux faire carrière ? Avec ce que cela implique d'honneurs, médailles en tous genre, etc... ?
Grrrr je sais tout ça ! Je sais que c'est risqué, que je vais aller contre ma nature, mais j'ai pas le choix Mélie. Comprends moi, si un jour je suis officiellement reconnue méritante, peut-être que je serai anoblie et, dans ce cas, j'aurai des terres à transmettre aux enfants, ils seront à jamais à l'abri !
Oui, je vois... Mais toi dans tout ça ?
Moi ? Petit rire sinistre... Regarde les choses en face Mélie ! Je suis une femme de bientôt 23 ans, avec 5 enfants à charge, indépendante avec un caractère bien trempé, pour pas dire impossible, une carrière militaire à construire, aucun homme n'a envie de ça !
Ne généralise pas tout de même, tous les hommes ne sont pas comme ça !
Oui encore une fois tu as raison, mais ceux qui me plaisent oui...
Le silence s'installe entre nous. Perdue dans mes pensées, je réponds de manière distraite à Mélie quand elle monte se reposer. L'aube s'est enfin levée, le soleil semble être de la partie, l'hiver était bien long cette année... Je fouille dans ma pochette, en sors le parchemin de Von et l'ouvre... Arrivée à la fin de ma lecture je souris à la dernière phrase qu'il a écrite.
Hm... Tu es vraiment incorrigible ! Il faudra que je te rappelle que nous sommes toujours le con de quelqu'un...
Soudain moment de panique... Le mariage ! La tenue ! le cadeau ! Encore un mariage où je vais faire tapisserie, mais autant avoir l'air d'une jolie tapisserie. Faudra trouver du tissus et qu'on se dépêche de coudre une robe ! Heureusement que Mélie est douée en couture...
Je me rends dans le salon, remets une buche dans la cheminée, m'installe dans mon fauteuil préféré, étends mes jambes vers l'âtre et prend mon écritoire.
Von...
J'ai trouvé ton cadeau de départ/arrivée. Ton bouquet a une drôle d'allure, sûrement les intempéries... Il va néanmoins rejoindre mon atelier, bien que je ne peigne pas de natures mortes d'ordinaire...
J'ai ramené mes enfants, mon neveu et ma nièce à la maison. Mélie va encore avoir plus de travail qu'avant, mais nous nous organiserons.
Je t'écris cette missive pour deux raison, d'abord te remercier, j'aime beaucoup le chapeau de paille et ensuite pour te parler du mariage de Cerise et Yoan. La réception se passe t-elle toujours sur ton domaine ?
Ma plume s'arrête, je souris....
Si c'est le cas, pourrais-tu prévoir une pièce pour les dames qui auront besoin de se rafraîchir ? Avec un grand bac de préférence, venant à cheval, la poussière des chemins, enfin tu vois ce que je veux dire ! Et puis je ne vais pas venir en tenue, je préfère me changer sur place. Tu peux faire ça pour la gente féminine s'il te plait ?
J'ai pensez aussi à autre chose, (oui je sais ça fume pfffff), pourrais-tu prévoir une nurserie, avec les nounous qui vont bien évidemment ? Il ne faudrait pas que ces dames voient leur journée gâchée parce qu'elles s'inquiètent pour leur progéniture n'est-ce pas ?
Je viendrai seule, mes enfants resteront gentiment à la maison avec Mélie. Tu en seras fort chagriné je n'en doute pas, je connais ta passion des enfants, mais comprends que c'est une expédition compliquée que de se déplacer avec tout ce petit monde...
J'éclate de rire, imaginant tous les jolis noms d'oiseaux qu'il est en train de formuler au fur et à mesure de sa lecture...
Réponds moi vite car je dois chercher encore un cadeau et là j'avoue ne pas avoir d'idée. Je ne sais pas du tout ce dont notre joli couple pourrait avoir besoin...
A bientôt peut-être et prends soin de toi !
Je t'embrasse,
Pat
Je sable et cachète le tout.
Il est temps d'aller au lac et en passant par le village je confierai le message à un gamin en quête d'une petite pièce, il le portera directement au domaine.
Ensuite, retour, un bain chaud et au lit pour quelques heures ! A moins que je ne croise Franck...
Je passe par la cuisine, prends le chapeau de paille, le mets sur ma tête, pose les fleurs au- dessus de la cheminée et sors...
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La traversée du village se fait sans rencontrer âmes qui vivent et le coche prend enfin le chemin de notre nid.
Arrivés dans la grande cour, nous nous arrêtons et je saute à terre pour ouvrir la porte arrière de la maison. Le cocher commence à détacher les malles et Mélie sort avec dans les bras, la petite Aurora endormie.
Je te laisse monter la coucher directement dans la chambre, je me charge de son frère. N'oublie pas que Franck dort dans l'ancienne chambre de Lilou !
Oui je fais vite, faudra tous les porter. Aucun n'a ouvert un il, le voyage les a épuisés.
Je souris Oui et dis toi que lorsqu'ils se réveilleront, ils seront en pleine forme contrairement à nous.
Mélie me rend mon sourire Arf ne m'en parle pas !
Les enfants couchés, nous aidons le cocher avec les malles, je le paie et détache mon vieil hongre du coche pour le ramener à l'écurie. Smith et la brebis sont là. Après quelques grattouilles d'usage, le bouchonnage de ma monture et sa mangeoire bien remplie, je rejoins Mélie pour le déballage de nos affaires, le tout dans un silence fatigué...
Un thé nous fera le plus grand bien maintenant que tout est rangé.
Oui tu as raison, je vais mettre l'ancienne forge en route pour notre toilette de tout à l'heure.
Je sors par devant cette fois et me dirige vers la jonction de la Dordogne et du lac surplombés par mon moulin et sans grande roue qui ne tourne plus depuis un bout de temps déjà. Va falloir faire un peu de farine. Avec la fonte des neiges, je vais pas manquer de courant pour faire tourner ma roue à bonne vitesse.
Je fais demi tour et, arrivée sur le perron, j'aperçois un chapeau de paille avec un bouquet de fleurs séchées dedans posé sur le muret. Intriguée, je retire le bouquet et trouve un parchemin au fond. Je reconnais le sceau et souris... Je rentre enfouissant le parchemin dans une de mes pochettes pendouillant à ma ceinture et arrive dans la cuisine où Mélie s'affaire.
Tiens ! Nous avons reçu un chapeau de paille et un bouquet de fleurs séchées.
Mélie lève un sourcil Tu veux dire que tu as reçu...
Je ris Oui exact, tu ne le trouves pas joli ?
Quoi ? Le bouquet ou le chapeau ?
Heu... ben le chapeau, car le bouquet le pauvre, il a souffert. Je me demande ce qui a pu lui arriver...
Grrrr !!!! Tu vas te décider à me dire de qui ça vient !
Je souris niaisement Devine !
Silence contrarié de mon amie... Mouai... pour te souhaiter la bienvenue ?
Nan ! Un bon départ, ce qui pourrait expliquer l'état du bouquet... Il est resté aux intempéries bien trop longtemps. Franck n'aura sans doute pas fait attention...
Hum... Etrange comme il ne passe jamais quand tu es là mais toujours en ton absence...
Oui, je sais ce que tu en penses, et tu as sûrement raison, mais laisse moi juste au plaisir de ce bouquet et de ce chapeau.
Et du parchemin qui devait l'accompagner je suppose...
Possible...
Avant de devoir subir un interrogatoire, je sors en vitesse de la cuisine et file en direction de l'ancienne forge, de l'autre côté de la cour. Une fois l'ancien fourneau allumé je reprends la direction de la maison et trouve Iris, assise sur les marches devant la porte. The Cat est à côté de sa mère, faisant tranquillement sa toilette.
Je sourit en regardant ma soyeuse, l'air boudeur, me fixer de manière peu amène... Je la prends dans mes bras en pouffant et retourne à la cuisine en lui faisant des grâces afin de l'amadouer.
Il fait bon... Mélie a allumer toutes les cheminées de la maison et une douce chaleur envahit les pièces petit à petit. Après avoir posé Iris près de l'âtre, je m'installe à la table de la cuisine devant un bon thé que la jeune femme nous a préparé.
Pat... c'était les dernières feuilles de thé...
J'attends avant de répondre que les battements de mon cur reprennent un rythme normal.
C'est vraiment terminé cette fois n'est-ce pas ? Al est vraiment parti...
Me prenant la main... Ne dis pas cela, il y a Edwin et Aurora !
Je la regarde, retenant mes larmes Oui tu as raison... Mais tant que je buvais son thé, j'avais l'impression de partager encore quelque chose avec lui... Désormais, la jolie théière chinoise qu'il m'avait offerte, va rester dans le vaisselier pour n'en plus ressortir.
Le silence s'installe, le choc de la disparition de mon frère et de ma belle-soeur, le départ de Zoltem pour régler leur compte aux brigands responsables, son retour avec les petits sains et saufs, mon absence hors du royaume de France à la même époque et mon impuissance face à ces tragédies... Ce sentiment de culpabilité ne s'effacera jamais...
Quels sont tes projets désormais que toute la famille est réunie ?
Toute la famille... Ce qu'il en reste... Je ne finis pas ma phrase. J'avais déjà retrouvé un frère et je l'avais perdu, le petit dernier était Dieu sait où, je ne le saurai peut-être jamais d'ailleurs... Et puis il y avait ce foutu sentiment de culpabilité, persuadée que je portais malheur aux gens que j'aimais : Al, Survie, Doc, Ninou, Phyla, mon amie Pa récemment disparue, Charlys, Thomas, Rox, Aly... La liste était longue et bien trop lourde...
Mes projets... J'ai eu le temps de réfléchir à notre avenir à tous les sept. Mélie, je ne peux pas continuer à vouloir garder ma liberté à tout prix. J'ai cinq innocents qui dépendent de moi et je dois assurer leur avenir, juste au cas où...
Ce qui veut dire ? Je sens son regard suspicieux qui me scrute...
Ce qui veut dire que j'ai décidé de faire carrière dans l'armée. Ne me regarde pas comme ça, on dirait que tu vas gober une mouche !
Excuse-moi mais c'est un retournement de situation plutôt radical nan ? Tu ne t'es jamais mise en avant, du moins pour ton bénéfice personnel, et là tu veux faire carrière ? Avec ce que cela implique d'honneurs, médailles en tous genre, etc... ?
Grrrr je sais tout ça ! Je sais que c'est risqué, que je vais aller contre ma nature, mais j'ai pas le choix Mélie. Comprends moi, si un jour je suis officiellement reconnue méritante, peut-être que je serai anoblie et, dans ce cas, j'aurai des terres à transmettre aux enfants, ils seront à jamais à l'abri !
Oui, je vois... Mais toi dans tout ça ?
Moi ? Petit rire sinistre... Regarde les choses en face Mélie ! Je suis une femme de bientôt 23 ans, avec 5 enfants à charge, indépendante avec un caractère bien trempé, pour pas dire impossible, une carrière militaire à construire, aucun homme n'a envie de ça !
Ne généralise pas tout de même, tous les hommes ne sont pas comme ça !
Oui encore une fois tu as raison, mais ceux qui me plaisent oui...
Le silence s'installe entre nous. Perdue dans mes pensées, je réponds de manière distraite à Mélie quand elle monte se reposer. L'aube s'est enfin levée, le soleil semble être de la partie, l'hiver était bien long cette année... Je fouille dans ma pochette, en sors le parchemin de Von et l'ouvre... Arrivée à la fin de ma lecture je souris à la dernière phrase qu'il a écrite.
Hm... Tu es vraiment incorrigible ! Il faudra que je te rappelle que nous sommes toujours le con de quelqu'un...
Soudain moment de panique... Le mariage ! La tenue ! le cadeau ! Encore un mariage où je vais faire tapisserie, mais autant avoir l'air d'une jolie tapisserie. Faudra trouver du tissus et qu'on se dépêche de coudre une robe ! Heureusement que Mélie est douée en couture...
Je me rends dans le salon, remets une buche dans la cheminée, m'installe dans mon fauteuil préféré, étends mes jambes vers l'âtre et prend mon écritoire.
Von...
J'ai trouvé ton cadeau de départ/arrivée. Ton bouquet a une drôle d'allure, sûrement les intempéries... Il va néanmoins rejoindre mon atelier, bien que je ne peigne pas de natures mortes d'ordinaire...
J'ai ramené mes enfants, mon neveu et ma nièce à la maison. Mélie va encore avoir plus de travail qu'avant, mais nous nous organiserons.
Je t'écris cette missive pour deux raison, d'abord te remercier, j'aime beaucoup le chapeau de paille et ensuite pour te parler du mariage de Cerise et Yoan. La réception se passe t-elle toujours sur ton domaine ?
Ma plume s'arrête, je souris....
Si c'est le cas, pourrais-tu prévoir une pièce pour les dames qui auront besoin de se rafraîchir ? Avec un grand bac de préférence, venant à cheval, la poussière des chemins, enfin tu vois ce que je veux dire ! Et puis je ne vais pas venir en tenue, je préfère me changer sur place. Tu peux faire ça pour la gente féminine s'il te plait ?
J'ai pensez aussi à autre chose, (oui je sais ça fume pfffff), pourrais-tu prévoir une nurserie, avec les nounous qui vont bien évidemment ? Il ne faudrait pas que ces dames voient leur journée gâchée parce qu'elles s'inquiètent pour leur progéniture n'est-ce pas ?
Je viendrai seule, mes enfants resteront gentiment à la maison avec Mélie. Tu en seras fort chagriné je n'en doute pas, je connais ta passion des enfants, mais comprends que c'est une expédition compliquée que de se déplacer avec tout ce petit monde...
J'éclate de rire, imaginant tous les jolis noms d'oiseaux qu'il est en train de formuler au fur et à mesure de sa lecture...
Réponds moi vite car je dois chercher encore un cadeau et là j'avoue ne pas avoir d'idée. Je ne sais pas du tout ce dont notre joli couple pourrait avoir besoin...
A bientôt peut-être et prends soin de toi !
Je t'embrasse,
Pat
Je sable et cachète le tout.
Il est temps d'aller au lac et en passant par le village je confierai le message à un gamin en quête d'une petite pièce, il le portera directement au domaine.
Ensuite, retour, un bain chaud et au lit pour quelques heures ! A moins que je ne croise Franck...
Je passe par la cuisine, prends le chapeau de paille, le mets sur ma tête, pose les fleurs au- dessus de la cheminée et sors...
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