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[RP] « Les Mures… »

Pattricia
[Deux semaines plus tard...]

La traversée du village se fait sans rencontrer âmes qui vivent et le coche prend enfin le chemin de notre nid.
Arrivés dans la grande cour, nous nous arrêtons et je saute à terre pour ouvrir la porte arrière de la maison. Le cocher commence à détacher les malles et Mélie sort avec dans les bras, la petite Aurora endormie.


Je te laisse monter la coucher directement dans la chambre, je me charge de son frère. N'oublie pas que Franck dort dans l'ancienne chambre de Lilou !
Oui je fais vite, faudra tous les porter. Aucun n'a ouvert un œil, le voyage les a épuisés.

Je souris Oui et dis toi que lorsqu'ils se réveilleront, ils seront en pleine forme contrairement à nous.
Mélie me rend mon sourire Arf ne m'en parle pas !

Les enfants couchés, nous aidons le cocher avec les malles, je le paie et détache mon vieil hongre du coche pour le ramener à l'écurie. Smith et la brebis sont là. Après quelques grattouilles d'usage, le bouchonnage de ma monture et sa mangeoire bien remplie, je rejoins Mélie pour le déballage de nos affaires, le tout dans un silence fatigué...

Un thé nous fera le plus grand bien maintenant que tout est rangé.
Oui tu as raison, je vais mettre l'ancienne forge en route pour notre toilette de tout à l'heure.

Je sors par devant cette fois et me dirige vers la jonction de la Dordogne et du lac surplombés par mon moulin et sans grande roue qui ne tourne plus depuis un bout de temps déjà. Va falloir faire un peu de farine. Avec la fonte des neiges, je vais pas manquer de courant pour faire tourner ma roue à bonne vitesse.

Je fais demi tour et, arrivée sur le perron, j'aperçois un chapeau de paille avec un bouquet de fleurs séchées dedans posé sur le muret. Intriguée, je retire le bouquet et trouve un parchemin au fond. Je reconnais le sceau et souris... Je rentre enfouissant le parchemin dans une de mes pochettes pendouillant à ma ceinture et arrive dans la cuisine où Mélie s'affaire.

Tiens ! Nous avons reçu un chapeau de paille et un bouquet de fleurs séchées.
Mélie lève un sourcil Tu veux dire que tu as reçu...
Je ris Oui exact, tu ne le trouves pas joli ?
Quoi ? Le bouquet ou le chapeau ?
Heu... ben le chapeau, car le bouquet le pauvre, il a souffert. Je me demande ce qui a pu lui arriver...
Grrrr !!!! Tu vas te décider à me dire de qui ça vient !
Je souris niaisement Devine !
Silence contrarié de mon amie... Mouai... pour te souhaiter la bienvenue ?
Nan ! Un bon départ, ce qui pourrait expliquer l'état du bouquet... Il est resté aux intempéries bien trop longtemps. Franck n'aura sans doute pas fait attention...
Hum... Etrange comme il ne passe jamais quand tu es là mais toujours en ton absence...
Oui, je sais ce que tu en penses, et tu as sûrement raison, mais laisse moi juste au plaisir de ce bouquet et de ce chapeau.
Et du parchemin qui devait l'accompagner je suppose...
Possible...

Avant de devoir subir un interrogatoire, je sors en vitesse de la cuisine et file en direction de l'ancienne forge, de l'autre côté de la cour. Une fois l'ancien fourneau allumé je reprends la direction de la maison et trouve Iris, assise sur les marches devant la porte. The Cat est à côté de sa mère, faisant tranquillement sa toilette.
Je sourit en regardant ma soyeuse, l'air boudeur, me fixer de manière peu amène... Je la prends dans mes bras en pouffant et retourne à la cuisine en lui faisant des grâces afin de l'amadouer.

Il fait bon... Mélie a allumer toutes les cheminées de la maison et une douce chaleur envahit les pièces petit à petit. Après avoir posé Iris près de l'âtre, je m'installe à la table de la cuisine devant un bon thé que la jeune femme nous a préparé.


Pat... c'était les dernières feuilles de thé...
J'attends avant de répondre que les battements de mon cœur reprennent un rythme normal.
C'est vraiment terminé cette fois n'est-ce pas ? Al est vraiment parti...
Me prenant la main... Ne dis pas cela, il y a Edwin et Aurora !
Je la regarde, retenant mes larmes Oui tu as raison... Mais tant que je buvais son thé, j'avais l'impression de partager encore quelque chose avec lui... Désormais, la jolie théière chinoise qu'il m'avait offerte, va rester dans le vaisselier pour n'en plus ressortir.

Le silence s'installe, le choc de la disparition de mon frère et de ma belle-soeur, le départ de Zoltem pour régler leur compte aux brigands responsables, son retour avec les petits sains et saufs, mon absence hors du royaume de France à la même époque et mon impuissance face à ces tragédies... Ce sentiment de culpabilité ne s'effacera jamais...

Quels sont tes projets désormais que toute la famille est réunie ?
Toute la famille... Ce qu'il en reste... Je ne finis pas ma phrase. J'avais déjà retrouvé un frère et je l'avais perdu, le petit dernier était Dieu sait où, je ne le saurai peut-être jamais d'ailleurs... Et puis il y avait ce foutu sentiment de culpabilité, persuadée que je portais malheur aux gens que j'aimais : Al, Survie, Doc, Ninou, Phyla, mon amie Pa récemment disparue, Charlys, Thomas, Rox, Aly... La liste était longue et bien trop lourde...

Mes projets... J'ai eu le temps de réfléchir à notre avenir à tous les sept. Mélie, je ne peux pas continuer à vouloir garder ma liberté à tout prix. J'ai cinq innocents qui dépendent de moi et je dois assurer leur avenir, juste au cas où...
Ce qui veut dire ? Je sens son regard suspicieux qui me scrute...
Ce qui veut dire que j'ai décidé de faire carrière dans l'armée. Ne me regarde pas comme ça, on dirait que tu vas gober une mouche !
Excuse-moi mais c'est un retournement de situation plutôt radical nan ? Tu ne t'es jamais mise en avant, du moins pour ton bénéfice personnel, et là tu veux faire carrière ? Avec ce que cela implique d'honneurs, médailles en tous genre, etc... ?
Grrrr je sais tout ça ! Je sais que c'est risqué, que je vais aller contre ma nature, mais j'ai pas le choix Mélie. Comprends moi, si un jour je suis officiellement reconnue méritante, peut-être que je serai anoblie et, dans ce cas, j'aurai des terres à transmettre aux enfants, ils seront à jamais à l'abri !
Oui, je vois... Mais toi dans tout ça ?
Moi ? Petit rire sinistre... Regarde les choses en face Mélie ! Je suis une femme de bientôt 23 ans, avec 5 enfants à charge, indépendante avec un caractère bien trempé, pour pas dire impossible, une carrière militaire à construire, aucun homme n'a envie de ça !
Ne généralise pas tout de même, tous les hommes ne sont pas comme ça !
Oui encore une fois tu as raison, mais ceux qui me plaisent oui...

Le silence s'installe entre nous. Perdue dans mes pensées, je réponds de manière distraite à Mélie quand elle monte se reposer. L'aube s'est enfin levée, le soleil semble être de la partie, l'hiver était bien long cette année... Je fouille dans ma pochette, en sors le parchemin de Von et l'ouvre... Arrivée à la fin de ma lecture je souris à la dernière phrase qu'il a écrite.
Hm... Tu es vraiment incorrigible ! Il faudra que je te rappelle que nous sommes toujours le con de quelqu'un...
Soudain moment de panique... Le mariage ! La tenue ! le cadeau ! Encore un mariage où je vais faire tapisserie, mais autant avoir l'air d'une jolie tapisserie. Faudra trouver du tissus et qu'on se dépêche de coudre une robe ! Heureusement que Mélie est douée en couture...

Je me rends dans le salon, remets une buche dans la cheminée, m'installe dans mon fauteuil préféré, étends mes jambes vers l'âtre et prend mon écritoire.



Von...

J'ai trouvé ton cadeau de départ/arrivée. Ton bouquet a une drôle d'allure, sûrement les intempéries... Il va néanmoins rejoindre mon atelier, bien que je ne peigne pas de natures mortes d'ordinaire...

J'ai ramené mes enfants, mon neveu et ma nièce à la maison. Mélie va encore avoir plus de travail qu'avant, mais nous nous organiserons.

Je t'écris cette missive pour deux raison, d'abord te remercier, j'aime beaucoup le chapeau de paille et ensuite pour te parler du mariage de Cerise et Yoan. La réception se passe t-elle toujours sur ton domaine ?


Ma plume s'arrête, je souris....



Si c'est le cas, pourrais-tu prévoir une pièce pour les dames qui auront besoin de se rafraîchir ? Avec un grand bac de préférence, venant à cheval, la poussière des chemins, enfin tu vois ce que je veux dire ! Et puis je ne vais pas venir en tenue, je préfère me changer sur place. Tu peux faire ça pour la gente féminine s'il te plait ?

J'ai pensez aussi à autre chose, (oui je sais ça fume pfffff), pourrais-tu prévoir une nurserie, avec les nounous qui vont bien évidemment ? Il ne faudrait pas que ces dames voient leur journée gâchée parce qu'elles s'inquiètent pour leur progéniture n'est-ce pas ?
Je viendrai seule, mes enfants resteront gentiment à la maison avec Mélie. Tu en seras fort chagriné je n'en doute pas, je connais ta passion des enfants, mais comprends que c'est une expédition compliquée que de se déplacer avec tout ce petit monde...


J'éclate de rire, imaginant tous les jolis noms d'oiseaux qu'il est en train de formuler au fur et à mesure de sa lecture...



Réponds moi vite car je dois chercher encore un cadeau et là j'avoue ne pas avoir d'idée. Je ne sais pas du tout ce dont notre joli couple pourrait avoir besoin...

A bientôt peut-être et prends soin de toi !

Je t'embrasse,
Pat


Je sable et cachète le tout.

Il est temps d'aller au lac et en passant par le village je confierai le message à un gamin en quête d'une petite pièce, il le portera directement au domaine.
Ensuite, retour, un bain chaud et au lit pour quelques heures ! A moins que je ne croise Franck...


Je passe par la cuisine, prends le chapeau de paille, le mets sur ma tête, pose les fleurs au- dessus de la cheminée et sors...
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Vonafred
Tout à ses plans et autres stratégies de défense, le Baron prit quelques minutes pour répondre à sa missive. Hélant un aide de camp, il a lui remit.

Citation:
Très chère Pat,

C'est toujours lorsque je crois devoir être enfin tranquille que l'on me rappelle sous le drapeau du Périgord Angoumois. Me voila de nouveau Capitaine.
Aussi tu me pardonneras j'en suis certain de ne pouvoir te rendre visite avant quelques temps...

La réception se tiendra bien en mon Castel de Prigonrieux, les travaux de fortification de Segonzac n'étant pas achevés...
Pour ce qui est des commodités nulles inquiétudes. J’ai beau vivre en Spartiate je sais toujours recevoir mes hôtes, enfin je crois…
Quand à la nurserie, n'ayant aucun personnel propre à s'occuper de bambins, ils resteront à la charge de leurs parents respectifs à moins qu'ils ne veuillent se perfectionner dans le maniement des armes, faire moult glissades dans mes douves ou jouer à cache cache en nos oubliettes et autres geôles.

Cela étant, mon amie, aurais tu l'amabilité de transmettre mes amitiés les plus sincères à nostre frère Franck si tu l'aperçois...Il me tarde de le revoir et de reprendre nos conversations.

Reçois très chère Pat mon affection et mes pensées.

+Louis+


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Pattricia
Un militaire était venu frapper aux aurores à ma porte, et évidemment avec beaucoup de délicatesse. Persuadée que l'on essaie de forcer ma porte, je prends mon épée, et l'ouvre d'un coup, me trouvant devant un homme à l'air peu amène, le poing en l'air et les yeux grands ouverts près à sortir de sa tête.

Nan mais ça va pas de frapper si fort à une porte ? Vous vous croyez où ? En train de taper sur la tête d'une Hydre ? Et pis qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça ?

Soudain, grand moment de solitude au moment où je sens l'air glacial du matin me pénétrer les os. Baissant l'air de rien mon regard sur ma tenue, je constate avec effarement que je suis en chemise de nuit, donc quelque peu suggestive et transparente.

Bon arrêtez de bailler aux corneilles et dites moi ce que vous voulez ! Ben quoi ? Vous avez jamais vu une femme en petite tenue ? Vos gouts vont ailleurs ?

Sans un mot, devenu rouge pivoine, le messire me ttend un parchemin cacheté et part sans demander son reste. Baissant les yeux sur ce que je tiens dans la main, je souris en voyant le sceau et rentre me mettre au chaud dans mon lit, sous les édredons pour lire cette nouvelle missive...
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Pattricia
[quelques jours plus tard...]

Jamais un diner n'avait été aussi calme. Les enfants boudaient en tripotant leur cuillère dans leur assiette et Mélie avait son air des mauvais jours... Franck brillait par son absence depuis bien des jours déjà.

Au fait je sais où est Franck !

Ah ? Et où ?

En retraite.

Vraiment ? Il t'a écrit ?

Je baisse les yeux, sachant très bien où Mélie veut en venir.

Nan, il est parti le matin de mon arrivée et n'a plus jamais donné de nouvelles. Mais il a écrit une longue lettre parait-il à quelqu'un d'autre pour l'avertir, et donc c'est comme ça que je suis au courant.

Il vit chez toi, garde ta maison en ton absence, vous semblez très proches, même un peu trop pour un prêtre si tu veux mon avis et là il part sans même te laisser un mot ?

Sentant qu'en fait elle cherche surtout le conflit parce que furieuse que je quitte la ville pour plusieurs jours, je la regarde et lui réponds, la voix douce.

Mélie... Je sais que tu es déçue que je reparte si vite, mais il faut que je gagne ma vie et que je pense à l'avenir des enfants. Je t'ai déjà expliqué tout ça. Et puis c'est notre dernière soirée, ça serait bien que tout le monde arrête de faire la tête et que l'on passe un bon moment. C'est trop demander ?

Après quelques minutes de silence boudeur, Iris et The Cat entreprirent de nous distraire par une course poursuite à travers la cuisine et l'ambiance s'allège. La soirée se termine sans incident et je monte coucher les enfants avec Mélie.

Elle ne s'attarde pas et monte se coucher. Un grand sentiment de tristesse s'abat sur moi. Mélie a toujours été d'humeur égale avec moi, mais là... Sans Franck pour me faire plaindre, je me sens un peu perdue et je traine devant le feu dans la cuisine.


Bahh, autant aller au lac ! Je ne suis pas d'humeur à papoter en taverne de toute façon....
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Pattricia
[Retour...]

Le retour s'était passé sans encombre, juste fatiguée de toutes ces veilles nocturnes à protéger la capitale. C'est au pas que mon hongre, Truffe et moi nous approchons de la maison. A la croisée des chemins, nous échangeons un regard qui en dit long avec mon loup et il bifurque vers le chemin de la forêt... Je murmure

Oui mon beau, va retrouver ta famille, tu as bien mérité d'être enfin en paix. Je vais faire de même...

Je saute de ma monture et nous continuons le chemin côte à côte. Avec délicatesse, la silhouette du lac se dessine à travers la brume matinale, irisée de couleurs pastel par le soleil qui tente de la franchir. Je souris, mon lac... Bientôt...
Longeant sa rive, je surprends un héron qui s'envole d'un trait vers l'ile et sa tranquillité. Je respire, humecte mes lèvres et goute cet air si cher à mon cœur. Les pourtours de la maison et du moulin se dessinent, nos pas sont étouffés, mon cœur s'accélère et une onde salée humidifie mes cils. Étreinte par l'émotion, je m'arrête.


Qu'est-ce que je vais leur dire... Coucou c'est maman qui est de retour ! Arf, ils auront encore grandi, suis-je une bonne mère ? Je me le demande parfois...

J'en suis là de mes inquiétudes quand je reprends le chemin... Ne pas penser, s'occuper de sa monture, défaire ses fontes et rentrer en espérant que tout ira bien...
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Pattricia
[Une heure plus tard...]

Tout avait été comme dans un rêve, j’avais ravivé les feux endormis, allumer l’ancienne forge, mis l’eau à bouillir, découpé les petits pains chauds et préparé des tartines. Les bouteilles ramenées de la campagne comtale rangées précieusement dans la cave, je m’étais coulée dans un bon bain afin de me détendre et d’être présentable.

Une fois propre et fraiche, j’ai monté les marches qui mènent à leur chambre et me suis faufilée. La première dont je croise le regard est Lucie. Lucie et ce drôle de regard presque mauve, qui pose ses yeux calmes sur vous et vous met à nu. Lucie qui réfléchit plus vite que ses frères, et se fait rarement prendre sur le fait quand une bêtise est en cours. Lucie qui lui ressemble tellement avec ses cheveux blonds vénitiens… Elle me sourit, avec ce petit air de « je savais que tu étais rentrée, tu en as mis du temps à monter ! »

Ensuite il y a lui, mon double, ou presque, il se redresse d’un coup, près à sauter du lit, Cantor… Ses prunelles vertes, presque noires, rencontrent les miennes et elles se jaugent. Mon fils fusionnel, le caractère le plus extraverti des trois, le plus passionné et le plus casse cou.
Il ferait un brigand charismatique, j’ai intérêt à être vigilante… Ses cheveux bruns ont déjà bien poussé, notre seule différence, les miens sont un peu plus clairs.

Deux petites mains sortent de dessous les draps et se tendent vers moi, je souris. La douceur, la réflexion et la sérénité personnifiée incarnées dans mon troisième, Floris et ce regard bleu tendre posé sur le monde avec curiosité. Ses cheveux blonds foncés lui font une corole, son sourire est un vrai rayon de soleil, il est le ciment entre les trois, celui vers qui de toute façon son frère et sa sœur se tourneront toujours.

Je m’approche tout doucement, mon neveu et ma nièce dorment d’un sommeil profond, et serre mes anges contre moi. C’est le moment magique des câlins, des bisouilles et des petites mains qui se crispent sur vous à vous pincer tellement leurs propriétaires ont peur que votre présence ne soit qu’un mirage…
Je m'absente demain, mais après c'est fini pour un bout de temps, je reste promis !
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Pattricia
[Quelques jours plus tard...]


Mélie avait vu de suite que j'étais furieuse, elle savait que je finirais par parler et elle préféra me laisser me calmer. Il faut dire que la journée avait été riche en rebondissements, et toutes ces responsabilités me faisaient peur. Je n'étais pas au premier rang d'habitude, non pas par peur des coups, mais simplement parce que je ne briguais jamais les postes clé. Je ne m'y sentais pas à ma place et surtout pas capable d'avoir ce genre de responsabilité.

Ma place avait toujours été dans l'ombre, ne sortant de mon silence que pour défendre ceux que j'aime et mon village évidemment. Mais là... Je n'arrivais pas à croire qu'il m'avait fait ça ! Et qu'elle l'avait laissé faire simplement parce que ça la soulageait elle ! J'étais coincée, elle savait que je ne ferai jamais rien pour l'empêcher de mener sa carrière et lui savait que je ne laisserai pas tomber à l'eau tant de mois de dur labeur...

Alors oui, j'étais en colère à un moment que n'importe qui d'autre aurait savouré, se serait vanté et aurait fait la fête... J'avais dit qu'il fallait que je fasse carrière pour les enfants, assurer leur avenir, mais là... C'était trop tôt, je ne me sentais pas prête...

J'en étais là de mes réflexions, assise près de la cheminée de la cuisine, quand Mélie, profitant que les enfants jouaient tranquillement, vient se mettre devant moi.


-Bain chaud coulé, direction ta chambre, tu m'expliqueras après !

Je sursaute, la regarde et souris.

- Je te préviens, quand je vais te raconter, tu vas encore te moquer de moi.
- Je me doute, mais je ne fais pas que ça tout de même, je sais aussi écouter.
- Oui tu as raison, mais je vais commencer par t'écouter, tu vois une fois n'est pas coutume !


Je me lève et m'apprête à sortir de la cuisine quand je fais demi-tour et lui colle une bise sur la joue.
- Merci d'être toujours là, et merci d'être mon amie... Et surtout de me supporter...
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Pattricia
[...]

Le bain m'avait fait un bien fou et je m'étais calmée. J'avais rejoins Mélie à la cuisine et l'avait aidée à préparer le repas du soir. Les enfants étaient passés tous au baquet et la cuisine ressemblait désormais à une version miniature du lac. Après les avoir tous obligés à rester calmement à jouer devant la cheminée du salon, nous avions nettoyé le cirque et rendu à la cuisine l'image d'un endroit propre et sec.

Nous nous étions attablées devant un bol de tisane, j'avais grimacé, elle avait rit et j'avais commencé à parler... Contrairement à ce que j'avais cru, elle ne s'était pas moqué, mais avait juste pincé les lèvres.


- Tu vas donc être retenue à la caserne encore plus souvent !

Et de la rassurer...

- Je croyais que tu voulais avoir encore un peu de temps pour remettre tes affaires en route ?

Et de lui expliquer que je n'avais pas eu le choix.

- Décidément la vie de famille va encore s'en ressentir ! Avec un poste pareil, tu vas te retrouver sur le devant de la scène au moindre problème et moi je dirai quoi aux enfants ?

Je n'avais rien trouver à répondre et avais soupirer (patochien le soupire pour les initiés ^^). Je savais qu'elle avait raison, il ne se rendait pas compte ! J'étais seule avec une famille nombreuse, lui avait ses gens et aucune attache et, elle avait son homme...
Heureusement moi j'avais Mélie, mais elle aussi devrait bien vivre sa vie un jour, je ne pouvais pas compter sur elle sans arrêt.

Il restait quelques heures avant le diner et j'avais besoin de prendre l'air, autant aller pêcher...

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Vulcain_de_roseraie


Smithy et sa fille monté sur son destrier cherchaient l'adresse de la dame qui leur avaient proposé l'hospitalité, après de long détour ils arrivèrent devant la demeure. Smithy descend sa fille Aurore- Bijou est descendit a son tour, il attacha son destrier et s'avança vers la porte puis il frappa attendant que l'on vienne leurs répondre puis il dit avec courtoisie:

-Bonsoir gentes dame, j'ai enfin trouver votre charmante demeure qui ma fois est magnifique.
Nous sommes venus comme vous nous l'avez si gentillement proposer en espérant pas trop vous dérranger.


Smithy offrit un bouquet de fleur qu'il venait d'acheter pour la remercier humblement.


-Voila un modeste présent pour votre gentillesse.
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Pattricia
[Heure du diner...]

La pêche m'avait fait du bien, mon poilu en était pour ses frais, je n'étais pas allée me baigner. De retour au ponton, j'avais déposé vite fait mes prises à la maison et, après une brève toilette, j'étais partie en taverne. L'après-midi avait été mouvementé, presque tout le temps gai dans l'ensemble.

Un voyageur et sa toute petite de trois ans et demi avaient été de bons compagnons et l'après-midi était vite passé. Les sachant sans toit, je leurs avait proposé de venir à la maison, l'atelier au-dessus de la forge ferait l'affaire pour le papa et la petite dormirait avec les enfants. Maintenant que je leur avais installé deux grands lits magnifiques que Bryn m'avait faits, il y avait largement la place pour la gamine.

J'étais rentrée, avais senti la bonne odeur du brochet en train de mijoter et les galettes de farine de maïs étaient en train de dorer dans la cheminée. Mélie était à sa broderie et mes fripouilles jouaient toujours dans le salon avec Iris et The Cat qui inventaient cabrioles à qui mieux mieux...


- Hmm c'est si bon d'être chez soi...
- Pour quelqu'un qui aime être chez elle tu n'est pas souvent ici !
- Oui je sais, le samedi et le dimanche je suis souvent dehors, mais reconnais que la semaine je rentre tôt et ressors rarement !
- Parce que tu crois que je ne sais pas qu'une fois que nous sommes tous couchés tu files soit en taverne, soit à la caserne ou encore au lac ?
- Oui mais vous dormez, donc ça n'est pas grave...


Mélie hausse les épaules, agacée de m'entendre toujours avoir réponse à tout.

Toc ! Toc ! Toc

- Oups, j'ai complétement oublié de te dire, nous avons des invités ce soir.
- Quoi ? Mais, j'ai fait juste pour nous, pourquoi tu m'as rien dit ?

J'éclate de rire devant son air courroucé

- Ne t'inquiète pas, le brochet est énorme et tu as fait des galettes de maïs pour un régiment, je pense que cela suffira.

Je file dans le vestibule pour ouvrir... à Smithy et la petite

- Bonsoir gentes dame, j'ai enfin trouvé votre charmante demeure qui ma foi est magnifique.
Nous sommes venus comme vous nous l'avez si gentiment proposé en espérant pas trop vous déranger.


- Arf "gente dame" comme vous y allez Smithy ! Point ce genre de cérémonial entre nous, je suis une personne simple et vous aussi, alors restons le. Entrez donc, vous devez être affamés et nous allions nous mettre à table.

C'est alors que Smithy me tend un bouquet de fleurs. J'en reste sans voix, enfin presque...

- Merci beaucoup, elles sont magnifiques et c'est si rare à cette saison... Vous avez fait des folies, il ne fallait pas.

Je plonge mon visage pour les respirer et entraine le père et la fille à l'intérieur... Venez dans la cuisine, nous dinons toujours là.

Ma bande de curieux est bien évidemment là pour voir qui sont les invités surprises.
Mélie, les enfants, je vous présente Smithy et sa petite fille.
Smithy, je vous présente Mélie, ma nounou et amie qui m'a aidée à m'occuper des triplets juste après leur naissance,
les triplets, Cantor, Floris et Lucie
et mon neveu et ma nièce, enfants de feu mon frère, Edwin et Aurora.
Allez tout le monde à table !


Installant la petite près de son père sur un siège surélevé, j'aide Mélie à tout déposer sur la table et m'assieds à mon tour... Une fois les assiettes bien remplies, un silence gourmand s'installe...
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Vulcain_de_roseraie


Smithy sourit à Patbis et se laisse entraîner avec sa fille en répondant à la maîtresse de maison:

- Je veillerais à ne plus dire dame mais c'est plus fort que moi je ne peux m'en empêcher

-- Merci beaucoup, elles sont magnifiques et c'est si rare à cette saison... Vous avez fait des folies, il ne fallait pas.
- Ce n'est qu'un modeste présent qui vaut la peine d'être fait je ne suis pas à venir les mains vides.

Arrivant dans la cuisine Smithy regarda cette belle petite famille en enlevant son chapeau et sa cape
- Smithy, je vous présente Mélie, ma nounou et amie qui m'a aidée à m'occuper des triplés juste après leur naissance,
les triplés, Cantor, Floris et Lucie
et mon neveu et ma nièce, enfants de feu mon frère, Edwin et Aurora.
Allez tout le monde à table !

-Bonjour dame Mélie et bonjour les enfants je suis Smithy et voici ma fille Aurore- Bijou. Enchanté de vous rencontrer.

Smithy attendit que Patbis et Mélie viennent s'asseoir et fit de même prés de sa fille pour se restaurer.
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Pattricia
La soirée avançait agréable, les questions des enfants toujours avides de récits d'aventures avaient fini de les fatiguer. C'est donc avec beaucoup de facilité que nous avions monté les petits monstres à l'étage pour les coucher dans les deux grand lits.

Je mets votre fille avec mon neveu et ma nièce, les miens refusent catégoriquement de dormir séparés. Ils sont petits, pour le moment ça n'est pas très grave, mais j'appréhende déjà le moment où je vais devoir négocier avec ma fille pour qu'elle accepte de ne plus dormir avec ces frères...

Après quelques câlins et une berceuse, les paupières déjà lourdes c'étaient fermées et nous avions quitté la chambre. Une fois dans la cuisine devant un petit godet de poire, le silence s'est installé, chacun perdu dans ses pensées. Mélie finit par prendre congé et j'en profitais pour me lever à mon tour.

Je vous accompagne dans mon atelier ?

N'attendant pas sa réponse, puisque je la connaissais déjà, n'était-il pas là pour cela, dormir de manière plus confortable ? Je repasse par le vestibule et prends le couloir menant à la cour de derrière. La traversée fut courte, l'ancienne forge était juste en face. Je prends l'escalier étroit, monte de mon pas énergique habituel et pousse la porte.
A la lumière de mon bougeoir, j'en profite pour allumer les quelques bougies parsemées dans la pièce.


Voilà, je vous ai déposé oreiller et couverture cet après-midi, vous serez bien ici. Je vous souhaite une bonne nuit.

Je lui souris vérifiant que tout était en ordre dans la pièce.
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Vulcain_de_roseraie


Smithy suivit Patbis vers son atelier ou il allait dormir il la regarda en souriant et lui dit:

-Je vous remercie beaucoup pour votre aimable hospitalité. Le dîner était fort bon et la soirée trés agréable si je peux faire quoique ce soit n'hésitait pas a me le demander je vous suit redevable et votre atelier a l'air d'un petit palace. Je vous souhaite la bonne nuitée a vous aussi.

Smithy lui fit un sourire, une fois Patbis sortie il posa ses affaires se deshabilla en posant ses armes prêt de lui et s'endormit.
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Pattricia
Une fois seule, je n'ai plus qu'une seule chose en tête, retourner au lac où mon loup doit m'attendre. Chipant quelques restes de brochets que je donne à Iris et The Cat, je me glisse dans le cellier pour récupérer la bouteille de poire, un quignon de pain et un bout de fromage.

Une fois tout dans ma besace, je me faufile à l'extérieur direction la crique aux saules...

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Brygh_ailean
[Entre la rue qui descend des tavernes et dont j'ai oublié le nom... et l'avenu du lac... ou presque]

Pagaie, pas gai, sur cette vieille mare.
Tais toi l'ivrogne… C'est pas une mare c'est un lac.

Pagaie, pas gai : N''arrivera nulle part…
C'est sûr, tu risque de t'effondrer et de pas te relever…

Héron. Héron…

Une pause légère juste pour faire rouler les épaules afin que la tête ne tombe pas vers l'avant, toute seule, comme ça, sans qu'on lui demande rien. Aux deux empêcheurs de se souler tout rond, regard méprisant ... dans l'intention... plutôt flouté dans la réalité. Et elle reprend :

Là-haut, guetteur, Vois-tu, vois-tu ailleurs ?

Nouvelle pause de prise de conscience face aux paroles du chantiau.

Moi je vois pu rien d'façon… Pat, on est bientôt arrivées chez toi, là ?

Et ça continue.

Rame, rame. Rameurs, ramez. On avance à rien dans c'canoë.
Là-haut, il m'mène en bateau : je pourrais jamais supporter de pas l'aimer...

Et la grande se met à chouiner, larmes de soulasse, larmes de détresse… 50% Robusta, 50 % Arabica... Un mélange parfait.

Pat, chuis malheu-reuse... chuis drô-leu-ment malheu-reuse... Snif... qu'est ce que j'ai fait ? Bouhou hou hou.

Nouvelle roulade d'épaules parce que les larmes ça fait effectivement beaucoup varier le centre de gravité du ciboulot vers la terre ferme.

Bouh hou houh.. glups... beurk.

Main devant la bouche.

Et en plus je vais vomir, bouhou hou hou...
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