Magaline
[Flash-Back, quelques jours plus tôt]
Il est des fois où le hasard fait bien les choses.
Le coq venait tout juste de chanter laube et Magaline séveillait. Encore convalescente, il était rare de la voir se lever avant les dix heures du matin. Et pourtant ce jour-là une force invisible semblait la tirer du lit, comme si elle avait su quune journée forte en émotion lattendait.
Les yeux encore groguis de sa nuit, elle sagitait dans la chambre 3 de lauberge du poney qui tousse quelle avait loué pour son séjour à Péronne. Quelques minutes lui suffirent et bagages bouclés, elle descendit les escaliers. Au rez-de-chaussée quelques lèves-tôt prenaient leur petit déjeuné sur le pouce. La jeune femme les évita, peu adepte des échanges de politesses de bon matin. Remplaçant une miche de pain trainant sur le comptoir par deux trois piécettes, elle la fourra dans sa poche et prit la direction de la sortie.
Dehors, toujours au rendez-vous, son fidèle destrier _ Bourriquet _ lattendait.
Ils en avaient parcouru du chemin tous les deux, longeant la côte ouest quelques années plus tôt pour rejoindre les Flandres, alors que Magaline nétait encore dune enfant. Mais lhiver rude du Nord navaient réussi ni à lun ni à lautre. Et dans lidée de se refaire une santé au soleil cet été, les voilà repartis vers de nouvelles aventures.
Le pauvre âne avait plus de mal sur les routes cette fois ci. Magaline caressa un moment son encolure en guise dencouragement avant de le charger de ses bagages.
Bourriquet, rendu grassouillet par son manque dactivité à Tournai souffla quand la jeune femme monta à son tour sur son dos. Il avait pris de lâge, son poil était plus clair et son joli sourire dautant manquait à présent de dents. Mais il nétait pas le seul que les années avaient transformé. Magaline non plus nétait plus tout à fait la même. Gagnant en centimètre son corps devenu femme sétait affiné. Ses bouclettes ébouriffées sétaient muée en une longue natte plus soignée. Quelques rondeurs enfantines marquaient tout de même son visage mais on ne les remarquait guerre, plus attiré par ses nouveaux attraits quelle exhibait fièrement depuis le jour tarif mais heureux, où elle les avait vu pousser. Au final seul son petit nez en trompette et son regard empreint de malice navaient pas changé.
Bourriquet fit claquer ses quelques dents devant la carotte qui lui était présentée. Il se décida à faire un pas en avant pour lalléchante friandise mais la coquine avança en même temps que lui.
Allé hop ! Direction la Bourgogne.
Leur chemin était tout tracé, ils allaient dabord parcourir la région de Dijon à la recherche dun vieil ami qui avait confié, quelques missives plus tôt, sy être refugié. Quil lui faille fouiller toute la Bourgogne pour retrouver sa trace navait que peu dimportance pour Magaline, elle était décidé à lui faire la surprise. Puis ils partiraient, surement à trois, voire locéan gascon, pourquoi pas.
Alors que nos deux compères allaient passer la porte sud de la ville, Magaline laissa choir son bâton, distraite pas lhomme et la monture qui croisaient son chemin.
Bourriquet en profita pour chopper la carotte et leur voyage sinterrompit si tôt entamé.
Cet homme !
La jeune femme navait pas eu le temps de voir son visage et pourtant Il y a avait dans son allure une étrange sensation de déjà vue.
Espoir idiot ! Sans aucun doute. Elle ne lavait eu dans son champ de vison de que quelques secondes
Il lui fallut en avoir le cur net. Sans plus de carotte la jeune femme mit pied à terre et tirant sans ménagement Bourriquet, se lança sur les traces que létrange sensation.
_________________
Magaline Hansreudi,
Dict la Môme.
Du Nord au Sud
L'accent chantant aux intonations Chti
Il est des fois où le hasard fait bien les choses.
Le coq venait tout juste de chanter laube et Magaline séveillait. Encore convalescente, il était rare de la voir se lever avant les dix heures du matin. Et pourtant ce jour-là une force invisible semblait la tirer du lit, comme si elle avait su quune journée forte en émotion lattendait.
Les yeux encore groguis de sa nuit, elle sagitait dans la chambre 3 de lauberge du poney qui tousse quelle avait loué pour son séjour à Péronne. Quelques minutes lui suffirent et bagages bouclés, elle descendit les escaliers. Au rez-de-chaussée quelques lèves-tôt prenaient leur petit déjeuné sur le pouce. La jeune femme les évita, peu adepte des échanges de politesses de bon matin. Remplaçant une miche de pain trainant sur le comptoir par deux trois piécettes, elle la fourra dans sa poche et prit la direction de la sortie.
Dehors, toujours au rendez-vous, son fidèle destrier _ Bourriquet _ lattendait.
Ils en avaient parcouru du chemin tous les deux, longeant la côte ouest quelques années plus tôt pour rejoindre les Flandres, alors que Magaline nétait encore dune enfant. Mais lhiver rude du Nord navaient réussi ni à lun ni à lautre. Et dans lidée de se refaire une santé au soleil cet été, les voilà repartis vers de nouvelles aventures.
Le pauvre âne avait plus de mal sur les routes cette fois ci. Magaline caressa un moment son encolure en guise dencouragement avant de le charger de ses bagages.
Bourriquet, rendu grassouillet par son manque dactivité à Tournai souffla quand la jeune femme monta à son tour sur son dos. Il avait pris de lâge, son poil était plus clair et son joli sourire dautant manquait à présent de dents. Mais il nétait pas le seul que les années avaient transformé. Magaline non plus nétait plus tout à fait la même. Gagnant en centimètre son corps devenu femme sétait affiné. Ses bouclettes ébouriffées sétaient muée en une longue natte plus soignée. Quelques rondeurs enfantines marquaient tout de même son visage mais on ne les remarquait guerre, plus attiré par ses nouveaux attraits quelle exhibait fièrement depuis le jour tarif mais heureux, où elle les avait vu pousser. Au final seul son petit nez en trompette et son regard empreint de malice navaient pas changé.
Bourriquet fit claquer ses quelques dents devant la carotte qui lui était présentée. Il se décida à faire un pas en avant pour lalléchante friandise mais la coquine avança en même temps que lui.
Allé hop ! Direction la Bourgogne.
Leur chemin était tout tracé, ils allaient dabord parcourir la région de Dijon à la recherche dun vieil ami qui avait confié, quelques missives plus tôt, sy être refugié. Quil lui faille fouiller toute la Bourgogne pour retrouver sa trace navait que peu dimportance pour Magaline, elle était décidé à lui faire la surprise. Puis ils partiraient, surement à trois, voire locéan gascon, pourquoi pas.
Alors que nos deux compères allaient passer la porte sud de la ville, Magaline laissa choir son bâton, distraite pas lhomme et la monture qui croisaient son chemin.
Bourriquet en profita pour chopper la carotte et leur voyage sinterrompit si tôt entamé.
Cet homme !
La jeune femme navait pas eu le temps de voir son visage et pourtant Il y a avait dans son allure une étrange sensation de déjà vue.
Espoir idiot ! Sans aucun doute. Elle ne lavait eu dans son champ de vison de que quelques secondes
Il lui fallut en avoir le cur net. Sans plus de carotte la jeune femme mit pied à terre et tirant sans ménagement Bourriquet, se lança sur les traces que létrange sensation.
_________________
Magaline Hansreudi,
Dict la Môme.
Du Nord au Sud
L'accent chantant aux intonations Chti