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[RP] Les oiseaux se lèvent pour ...

Pomdunor
Pom venait, avec peine, de finir la lettre. C'est pas qu'il ne sait pas écrire, le rouquin mais sa main est plus habituée à manier la hache que la plume. Il prit le papier en main et se lança dans une relecture soigneuse des mots. Pour une fois, les lettres étaient bien formées, les pleins et les déliés se suivait, lignes arrondies semblant décorer l'espace blanc. Nulle tache ne venait flétrir ce travail soigné. Presque une œuvre d'art, se disait-il, satisfait de son ouvrage.

Il roula délicatement la feuille fans le tube en osier et sortit de sa cabane en rondins, située à proximité de la forêt. Il avait bien une maison en ville, avec son atelier de charpentier. mais la période n'était point propice à cette activité urbaine et le client ne pointait plus son nez.

il avait donc décidé de passer le plus clair de son temps près de son champ de maïs et de son potager, fallait bien surveiller les journaliers qui venaient y travailler. La proximité de la forêt lui assurait un travail et un revenu supplémentaires, combien de chênes et hêtres avait-il abattus ces dernières semaines, il ne le savait.

Donc, il sortit de sa cabane en rondins pour se diriger vers le poulailler. Quelques poules, un coq et autres bestioles y avaient leur domicile. Justement, l'un de ces volatiles eut l'honneur d'être élu ce jour, un beau et gentil pigeon qui roucoulait auprès de sa belle. Il aurait la tache d'emmener la missive à son destinataire. Pom le prit délicatement et attacha le tube de roseau à l'une des petites pattes. Il leva la main et lança le volatile vers les cieux. Ce dernier s'envola, pétale blanc en direction de l'azur. Pom le regardait, s'attendant à le voir disparaître derrière la cime des arbres proches.


Tchak !

La flèche, sortant de derrière le fourré, atteint le petit oiseau en plein cœur, arrêtant instantanément sa course. Il chut lourdement vers la terre. Les aboiements d'un chien résonnèrent, le destin de l'animal était certain, il finirait au creux d'une assiette.

Pom haussa les épaules, tristement.


Cré nom de diou, va falloir que je recommence tout. Allons affuter à nouveau ma plume.
Roudoudou
Roudoudou, nouvelle habitante de Montargis était entrain de se promener dans la foret flânant de ci de là...
Un moment elle avait posé son fessier sur un tronc pour le moment d’âpres être pleine de force à essayer de grimper sur un énorme caillou…

Aventurière Roudoudou ?? Nannnnn surtout complètement folle…. D’ailleurs pas grand monde en dirait le contraire.

Emmitouflée dans une grande couverture qu’elle avait prit soin de poser sur ses épaules, elle trouvait quand même le moyen de se les peler sévère…
Alors elle se décida de rebrousser chemin et de rentrer a la maison. Mais le sort en avait décidé autrement.

Une masse tomba violement sur sa tête… NAnnnn pas une fiente de pigeon, c’était le pigeon tout entier qui venait de lui tomber dessus.


Bordel de bordel de….TUUUUuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu (passage coupé pour la sensibilité des plus jeunes^^)

Entendant au loin des chiens qui se rapprocher, elle prit le pigeon, examina la missive accroché a sa patte, la jeta plus loin et, histoire qu’il ne s’en tire pas aussi facilement, partie en courant à la maison pour le cuisiner et se faire un bon repas.
Pomdunor
Trois longues heures plus tard, une nouvelle lettre avait était écrite. Lue et relue plusieurs fois, un peu moins belle que la première mais de toute façon, fallait pas rêver, ceci avait déjà était suffisamment éprouvant d'aligner à nouveau les caractères liés et déliés sur le parchemin blanchâtre que le garçon ne se sentait pas le courage de recommencer. Le sens était toujours le même, les mots avaient un peu changé mais fi, ça irait ainsi.

Direction l'enclos à volatile. Restait plus que la belle palombe, triste à en mourir d'avoir perdu son cher ami. Elle se réconfortait en picorant quelques petits pois quand Pom s'en saisit et lui attacha à la patte un morceau de roseau dans lequel le courrier était inséré.

Le rouquin s'éloigna un peu, fallait que le champ de vison soit plus libre, le chasseur devait toujours être à l'affut (sont patients ces spécimens de l'humanité) et la pigeonne devait se trouver suffisamment haute pour survoler la vaste forêt. Mouvement du poignet, battements d'ailes et la bestiole disparaissait déjà à l'horizon. Cette fois, le message était bien parti, il avait une chance d'arriver à Montargis. restait plus qu'à attendre une réponse.

Mais pour ça, fallait déblayer la zone d'atterrissage ! Muni de sa nouvelle hache, flambante neuve, il se dirigea vers le bosquet où avait chu le premier pigeon et commença à abattre les arbres. Y allait y avoir du bois bientôt au marché.
Pomdunor
Tchak ! Tchak ! Tchak !

La hache s'abattait lourdement sur le tronc, celui-ci frémissant sous l'impact des coups faisait tomber les dernières feuilles encore accrochées aux branchages.

Tchak ! Tchak ! Tchak !

L'entaille se faisait plus profonde. En cette saison où la vie était ralentie, la sève ne circulait plus et rien ne s'épanchait de la blessure béante qui grossissait à vue d'œil.

Tchak ! Tchak ! Tchak !

Tout en haut, un écureuil sauta, plongeant de branches en branches afin de quitter le faîte qui vacillait et oscillait de plus en plus. Jusqu'au moment où la chute fut inévitable, un des rois de la forêt venait de succomber. Pom entreprit de l'ébrancher puis de le débiter afin d'en tirer quelques stères qui serviraient à son atelier.

Tchik ! Tchik ! Tchuuuuhuuuk !

Cré nom dé !
cria Pom en constatant que sa hache ne taillait plus. Il en regarda le fil, il était émoussé. C'est pas possible, une hache toute neuve, déjà inutile au bout d'un jour. Y a un forgeron qu'allait entendre causer du pays. En tout cas, il ne servait à rien de rester ici, il ne pourrait rien couper de plus aujourd'hui.

Il rangea le bois dans sa charrette et s'en prit le chemin de la ville.
Pomdunor
Pom, tirant la charrette désormais légère, s'en retournait chez lui, son bois bien vendu au marché de la ville. Il jeta un regard derrière lui pour observer les murailles de Montargis qui dominaient le paysage. Tout en haut , il pouvait entrevoir le casque d'un archer, nonchalamment adossé au mur de pierre.

Qu'est-ce donc que ce panache de poussière ?

Sortant du portail, accompagné de quelques gardes à cheval, le collecteur des impôts semblait pressé. Pressé mais pas tant que ça. Arrivé à hauteur de Pom, il freina des quatre fers, surprenant sa compagnie de soldats qui le dépassa avant de s'arrêter, étonnée de finir si tôt leur chevauchée endiablée.

Ah ! C'est l'heure ! Encore. Vraiment, ce n'est point une bonne journée pensa Pom, tâtant machinalement la ceinture où aurait du être attachée le manche de sa cognée.

Bonjour l'ami. Je sens que ton arrêt n'est pas seulement pour me demander de mes nouvelles, dont d'ailleurs tu ne te soucies qu'à certains moments particuliers.

L'homme ne semblait réellement pas enclin à sourire, ne serait-ce que du bout des lèvres, seul son travail semblait l'intéresser, le bougre !

Bon, aujourd'hui, c'est point ma journée. Je crois que je vais rentrer me coucher. La bourse plus légère. Dis moi combien tu veux, je te le donne dès maintenant.

Un pigeon de perdu, une hache émoussée, la vente de la journée envolée, il ne restait plus à Pom qu'à s'endormir en espérant que ses rêves lui fassent oublier ses soucis quotidiens. A moins que la neige ne tombe et ne l'oblige à dormir, grelottant, à la belle étoile. Belle étoile, où es-tu, le ciel devient si sombre ?
Pomdunor
Trois jours durant, la neige était tombée. Trois nuits durant, elle avait durcie. Le paysage était blanc, silencieux. Lapins et canards avaient disparu, calfeutrés au fond de leur terrier ou partis vers des endroits moins frigorifiants. Pom se dirigeait à nouveau vers la forêt, un bonnet enfoncé jusqu'à la racine du nez, l'écharpe enroulée autour du cou. La hache à la main, il scrutait les sapins. Il lui en fallait un, un pas trop grand mais pas trop petit non plus, un au forme harmonieuse et au vert éclatant.

Il savait où le trouver mais il faisait semblant de le chercher. Le paysage était si étrange en cette saison, le blanc si lumineux déformait la réalité, le silence total contrastait avec les murmures boisés qu'il avait l'habitude d'entendre. Par moment, des monceaux de neige dégringolaient des branches des arbres tels de petites avalanches aux doux ravages.

Finalement, il se saisit de sa hache et commença à entailler le bel arbre aux feuilles épineuses. Dans quelques heures, Metisse aurait un nouveau sapin à décorer. De son côté, il partirait alors encore plus profondément dans la forêt pour passer quelques jours auprès de son vieux père, si vieux que plus personne ne le connaissait, ce paysan qui jadis fréquentait le marché et qui vivait désormais tel un ermite ayant fait vœu de solitude, seul au milieu des loups et des ours.
Bella


En fin de journée, près de la ville, une mystérieuse femme fit sa discrète arrivée.

Vêtue de haillons, lèvres violettes, membres tremblants, elle s'avançait dans les rues de la ville.

Les gens la regardait comme si qu'elle était en réalité une sorcière et ces regards la gênait terriblement.

Ainsi, elle se retira vers la forêt, à la recherche d'un endroit où passer la nuit.

Fatiguée comme elle l'était, elle ne se souvint plus que plus tôt, elle avait aperçu des collines derrière la ville.
Alors sans s'arrêter, elle grimpa le flanc de la bosse et manqua de tomber plusieurs fois.

Plus elle avançait, plus la neige la figeait et lui gêlait les pieds et les mains.... Jusqu'au moment où elle tomba au sol, au milieu d'un champ de sapins.

Elle avait les yeux ouverts, vers les cieux et puis plus rien.

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--Le_vieux_dunor
Il marmonnait dans sa barbe, le vieil homme. Noël approchait ! La neige tombait. A l'extérieur, tout était blanc, rien ne dépareillait. Une blancheur totale, drue, des pieds jusqu'à l'horizon, du bas jusqu'en haut, de la droite jusqu'à la gauche. Pas un blanc lumineux, un blanc plutôt blafard, rien qui donne envie de sortir. Le feu rependait sa douce chaleur dans la pièce, le vieillard était assis, sur un tabouret, les mains tendues vers l'âtre, elles étaient gelées, ses mains, après ce qu'il venait de faire.

Pas moyen d'être tranquille ! Où faut-il donc aller pour ne point être déranger ? Demain, c'est Noël et je suis certain que c'est pas ce froid qui va l'arrêter, mon fiston. Tous les ans, c'est pareil, faut qu'il vienne me tenir compagnie. En plus va falloir manger !

Il se souvenait, il y a si longtemps, le ciel était bleu, il courrait les champs pour attraper une perdrix, en cachette du seigneur. Afin d'apporter de quoi remplir la marmite à son amour et passer quelques heures à vivre mieux qu'à l'accoutumée. Mais ce temps était si loin, il n'avait plus la force. Mais il avait des souvenirs, tant de souvenirs... Bientôt ces souvenirs reprendraient vie, il la retrouvera.

Mon fiston, le bougre, va encore vouloir causer.


Il jeta un coup d'œil en direction du corps allongé sur le couchage improvisé près du feu.

Et puis, qui c'est celle-là ? Quelle idée qu'elle a eu de venir s'effondrer devant la porte de ma cahutte ?

Le corps d'une jeune fille, débarrassé de toute trace de neige, reposait sur cette litière. Sa respiration était calme, tranquille mais ses rêves semblaient bien agités.

Bon sang, qui cela peut-il bien être ?
Bella


La femme, âgée déjà de 32 années, c'était allongée à même le sol, cherchant à se réchauffer, en vain.

Au contraire, la neige la recouvrait lentement et bientôt, Bella l'aventurière ne put bouger ses membres.

D'un coup, elle entendit un vieillard un peu gnognon qui se demandait ce qu'une femme faisait là.

Elle tenta de demander de l'aide, mais elle ne put que bouger ses doigts.

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--Le_vieux_dunor
Le feu crépitait dans l'âtre et diffusait une douce chaleur dans la pièce. Le vieil homme regardait la jeune femme qui par moment laisser geindre quelques paroles incompréhensibles. Il y avait bien longtemps qu'une femme avait mis les pieds dans la cahute. Celle-ci était malgré tout bien rangée, à dire vrai une table, deux chaises, un coffre et un lit étaient bien peu de choses pour encombrer cet espace réduit. Sur la table, un verre et un carafon. Il remplit le verre et le porta à ses lèvres, songeur. Par la fenêtre, il observait la neige, toujours aussi épaisse. La campagne était silencieuse. L'odeur du chou qui cuisait doucement dans le chaudron commençait à emplir l'atmosphère.

Un oiseau s'envola non loin de là. Le vieillard se leva et prépara trois assiettes, trois cuillères et rajouta deux verres. On allait bientôt toquer !
Bella


Elle était là, dans une petite cahutte, accompagnée d'un homme âgé.
Elle ne savait pas qui c'était, elle ne savait pas où elle était, et d'ailleurs, ces derniers souvenirs étaient reliés à la tempête de neige qui l'avait emportée.
Mais elle dormait. Certes elle faisait un cauchemar, elle parlait en dormant, mais elle était vivante.

La douce chaleur venait lui rendre vie, son corps retrouvait sa température mais elle avait toujours les joues rosies. La neige avait fondu et s'est évaporée grâce au feu.

Au bout de plusieurs minutes, elle ouvrit un oeil. Ne se souvenant de rien, elle prit peur et fit semblant de dormir.
Elle regardait l'âtre du feu, sans bouger.
Mais le fait qu'elle ne marmonnait plus, qu'elle ne tremblait plus allait peut-être mettre la puce à l'oreille de la personne qui l'avait prise.

Puis, par la suite, quelqu'un toqua.

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Pomdunor
Pom poussa la porte. Cette fois-ci, il n'avait pas envie de toquer. Il voulait savoir. Qu'étaient-ce donc que ces traces dans la neige ? Des traces presque invisibles désormais mais pas pour l'œil exercé du rouquin. Elles n'étaient pas si vieilles, ces empreintes, la neige ne les avaient pas totalement effacées. Elles s'arrêtaient non loin de là, à dix mètres devant la porte. Mais il y avait autre chose, plus confus, comme une trace de lutte, du brouillon dans le blanc. Des empreintes de sabots, une filée de canne, cela ressemblait à l'esquisse de son vieux. Et deux lignes, tels des pieds trainant dans la neige.

Il entra dans la pièce et vit son père, songeur près de l'âtre.


Olla père ! Que s'est-il donc passé ici ? Je suis certain que tu n'es pas seul, qu'as tu trouvé pour te tenir compagnie ?

Son regard suivit celui du vieil homme et il aperçut la dame. Une dame relativement âgée, aux traits tirées. Elle avait presque l'age d'être sa mère.


Ah, je vois ! Une donzelle ? Bin alors, dis donc, toi qui veut passer pour un ermite solitaire, tu l'as bien choisie ton invitée. Voyons voir si je la connais !


Il se pencha pour mieux observer le visage de la dame, lui prenant légèrement le menton pour le tourner dans sa direction.
Bella


Notre Bella se taisait mais elle avait tout de même peur.
La femme, de 32 années (c'est pas non plus une vieille peau ! ^^), ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec le rouquin qui l'examinait.

En lui prenant le menton avec ses doigts gêlés, elle fut obligée de faire un mouvement de recul.

Puis, hésitante :

Pas de froid, brrrrrrrrr, non, brrrrrr, chaleur....

Elle le regarda, tentant de le reconnaitre.

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Pomdunor
Alors qu'il dirigeait le menton de la femme dans sa direction, il sentit que celle-ci amorçait un mouvement de recul. Mais il n'eut pas le temps d'analyser ce geste, il fut frappé par la couleur des lèvres de la dame. Violettes, de la même couleur que les petites fleurs odorantes qu'il aimait à cueillir et offrir aux belles de rencontre.

A cet instant il entendit le timbre de sa voix. Des mots hésitants, presque des onomatopées... entrecoupés de frissons, de tremblements. Il essayait de se souvenir, de comparer. De ses voyages, nul être ne ressemblait à cette personne, mi femme mi bête, qui était allongée à ses pieds. Un nom lui venait à l'esprit, une gorgone peut-être. Il avait entendu parler de maléfices, mieux valait prévenir que courir. Il ne le montrait pas mais il avait peur, une peur indéfinissable et irraisonnée qui prend au fond des tripes.

Il grimaça un rictus qui se voulait être un sourire et dit.


Bonjour, gente dame. M'entendez-vous ? Que faites-vous dans nos contrées inhospitalières en cet hiver rigoureux ? N'ayez crainte, nous ne vous mangerons pas, la rudesse du temps n'a pas encore mis à mal nos réserves.
Bella


Ce fut la première fois de sa vie que l'aventurière se retrouvait dans un tel état, première fois qu'elle se fait accueillir par des inconnus, première fois de sa vie qu'elle faisait face à cet homme roux.

Lorsqu'elle aperçut que le bûcheron regardait les lèvres congelées, elle se les pinça. Ce qui lui fit terriblement mal, elle avait eu l'impression que ses lèvres venaient de casser.

Un instant, elle avait fermé les yeux puis d'un coup, en entendant sa voix, elle les rouvrit péniblement.

Bon...Bonjour... Oui... Mais je euh... ne - coupée par l'homme qui lui posait plein de questions à la fois, elle était perdue - je venais d'arriver quand... quand la neige est tombée à une vitesse...phénoménale !

Quand il lui dit qu'elle ne serait pas mangé, elle esquissa un sourire malin.

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