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[RP] Les oiseaux se lèvent pour ...

--Le_vieux_dunor
Au fond, il était assez satisfait de la venue de son fils, le vieux Dunor. S'il avait pas été là, c'aurait été lui qu'il aurait du faire la causette à la demoiselle. P'tète que ça lui aurait pas trop déplu, au vieillard de conter fleurette à une gamine mais il se souvenait plus très bien comment débuter.

M'enfin, le fiston était là. Même s'il l'avait à peine salué, ah les jeunes, aucun savoir vivre, c'était bien qu'il manifeste de l'intérêt à la fillette.

Il resta assis, les contemplant l'une l'autre tour à tour, la canne entre les jambes.
Pomdunor
Finalement, elle est peut-être qu'une simple humaine !

C'est en voyant une goutte de sang perler aux commissures des lèvres de la femme que Pom eut cette réflexion.

P'tète qu'elle s'est égarée et qu'elle a froid, la pôvrette.

Cré nom, c'est y point folie que de courir dans la forêt par ce temps, madame. Vous êtes point d'ici, je crois, votre minois ne me dit rien. Je vous ai point vu auparavant de par ici. Vous devez venir d'ailleurs.

Pi dites donc, z'avez peut-être un peu faim ?
Bella


Bella sentit une étrange substance couler le long de son cou et de son doigt tremblant, elle récupéra la goutte qui filait à toute vitesse, elle regarda la texture et la couleur pour enfin déduire que ce fut du sang.

Elle se demandait pourquoi elle saignait, car elle avait l'impression d'avoir chaud. Mais elle passa puis écouta le roux qui maintenait sa tête.

Je viens d'un village proche où je vivais avec mes parents. Je suis arrivée en ville pour retrouver mon frère et ma soeur.

La mémoire lui revenait peu à peu.

Je me souviens que je n'avais pas eu le temps de me trouver un abris pour la nuit.
Alors je suis partie en forêt, pensant que les sapins m'auraient protégés...

Mais ce ne fut point le cas, apparement...


Quand il lui demanda si Bella avait faim, ses yeux s'illuminèrent et son ventre grouilla.

Hum, je crois que oui.. Mais je ne veux pas vous déranger..

Elle tenta de se lever mais ses jambes flageolantes la ramena au sol, brutalement.

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Pomdunor
Après un bref coup d'œil jeté sur la table, Pom se tourna vers son père.

Je crois que la dame est incapable de faire le moindre geste pour le moment. Prépare lui un bol de soupe avec une bonne miche de pain. Pendant ce temps, je vais essayer de l'installer un peu plus confortablement.


Si on vivait sur un autre continent, dans une autre région, les ressources naturelles seraient certainement plus abondantes et diverses. Si on vivait à une autre époque, il y aurait certainement d'autres matières. Mais on n'était que dans une forêt de l'orléanais, en 1458, les grosses bêtes avaient disparu depuis longtemps. Plus d'ours par exemple. Seuls quelques loups hurlaient à la mort quand la faim se faisait pressante. Pom n'avait malheureusement pas encore eut l'occasion d'en dépecer un depuis plusieurs années.

Il se saisit de quelques peaux de chevreau et les emmitoufla afin d'en faire un semblant d'oreiller. Soulevant Bella, il l'a fit s'appuyer à ce dossier improvisé. Il lui jeta sur les épaules une couverture en peau de mouton, espérant que celle-ci aiderait le feu à réchauffer la malheureuse.


Tenez, madame, j'espère que vous vous trouverez mieux ainsi.

Au fait, je m'appelle Pom et l'ancêtre que vous voyez, près de la marmite, se trouve être mon père, l'unique habitant de cette petite cabane où vous vous êtes égarée.

Vous même, comment puis-je vous appeler ?
Bella


Bella regardait Pomdunor, elle était impressionnée par le ton sur lequel il parlait à son padre, on aurait dit un ours !

Les ours étaient si mignons, tendres...tout doux. En comparaison avec les loups, qui eux sont féroces, rapiaux et espiègles.

En regardant le roux, qui s'occupait si bien d'elle, elle voyait bien un gros nounours tout doux à qui on a envie de faire de gros calins.

Après avoir reçu couverture, elle se demandait comment faisait les gens qui étaient allergiques à la peau de mouton... Peut-être qu'il leur fallait de la peau d'ours ?

Merci... C'est très gentil... J'espère que je vais réussir à me réchauffer...

Enchantée, Pom. Et comment s'appelle ce gentilhomme ?


Puis elle se présenta, la gorge un peu sèche.

Hum hum, Bella Deschamps. Mais appelez-moi comme bon vous semble.

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--Le_vieux_dunor
La louche plongea dans le chaudron. Quelques secondes plus tard, le bol fumait du liquide verdâtre et mousseux qu'elle venait de puiser. Une spécialité du père de Pom, une soupe faite à base de chou et d'ortie. Elle avait un nom cette soupe. Comme Pom était fils unique et n'avait pas eu de sœur, il l'avait baptisé la soupe du sans-sœur. Le chou était pour la force, l'ortie pour la santé et pour augmenter sa valeur réconfortante, il fallait absolument lui donner un brin de mousse.

Le vieillard se pencha sur Bella, souriant de toute sa mâchoire édentée et lui dit en lui tendant le bol dans lequel plongeait une cuiller en bois :


Jeune fille, tu peux m'appeler le vieux. Un jour peut-être, si la mémoire me revient, je te dirais mon prénom.


Il riait sous cape, heureux de ce qu'il pensait être une bonne blague.


En attendant, reprends des forces et bois de cette potion.
Pomdunor
Pom s'était écarté, laissant son père s'approcher de Bella. Il vit les flaques de neige qu'il avait déposé sur le sol de la cabane, tellement pressé qu'il avait été de savoir. Il s'assit près du feu et entreprit de se déchausser. Les bottes humides et froides n'étaient pas faciles à enlever mais au terme de quelques efforts, il put délasser ses arpions, heureux de retrouver l'air libre.

Il remplit alors deux assiettes qu'il déposa sur la table, servit deux verres qu'il déposa devant les assiettes et commença à manger la bonne soupe. Le nez, au contact de la vapeur chaude commençait à se réchauffer.

Entre deux cuillerées, il put articuler en direction de la femme, toujours étendue sur la litière :

Alors Bella, qu'est-ce qui t'amène dans le coin ?

Son père s'était aussi assis à la table, il vida son verre d'un trait puis dégusta lui aussi sa soupe.
Bella


Avec beaucoup d'efforts, notre Bella réussit enfin à s'assoir. Elle avait les cheveux mouillés qui lui donnaient des frissons. D'autant plus qu'ils étaient relativement longs. D'ailleurs, il aurait fallu les couper...

En attendant, elle regarde la substance se trouvant dans le bol et préféra attendre qu'eux-mêmes boivent ce breuvage avant d'y goûter à son tour.

Elle porta le bol bouillant à ses lèvres, tout en écoutant le vieillard et elle trouva la potion très appétissante. Mais même si elle n'aurait pas aimé, elle avait une faim d'ours, alors...

Hum... C'est très bon, et ça réchauffe !

Elle poursuivit sa descente et s'arrêta pour parler de sa condition à ce roux qu'elle trouvait sympathique. C'était sans le savoir qu'une moustache verte et mousseuse s'était installé au dessus de sa lèvre supérieure.

Je pense déjà vous l'avoir dit... Mais bon, ma mémoire me joue des tours, peut-être !
Et bien je n'habite pas très loin et mes parents m'ont confié un médaillon avec un dessin de mon frère et ma soeur jumelle. Je dois, dans tout le royaume, le retrouver en deux fois. Et oui, car chacun d'entre eux en possède un.
Donc voilà, ma première escale est Montargis, où j'apprécie la liberté, la forêt et les arbres. En effet, je ne tiens pas en place, il faut que je grimpe partout, que je fouille partout.

Mais jusque là, la neige ne m'était jamais tombée dessus avec autant de violence...


Elle osa à son tour poser une question :

Et bien, le vieux, vous vivez seul dans cette cahutte, avec votre aimable fils, peut-être ?

_________________
--Le_vieux_dunor
Ricanement du vieux, soudainement intéressé par l'allure que prenait l'affaire.

L'est point si amorphe la gamine ! Faudra p'tète qu'elle arrête de zieuter la bouche de Pom.

Il se passa un coup du revers des manches sur les lèvres, sait-on jamais, peut-être que lui aussi ?

Oui, gamine ! J'habitons bien ici, ce cabanon l'est bin suffisant pour moi. Mais pitié, laissons mon fils là où qu'il est, dans son château à la ville. C'est déjà bien pesant de le voir passer ici de temps en temps voir si je suis toujours vivant. J'aimons bin ma tranquillité. Et puis causer ça donne soif.

Il se remplit un nouveau verre et l'avala derechef cul sec.
Bella


Bella écoutait la réponse et elle était très étonné par la ton qu'il employait pour dire que son fils, parfois, ferait mieux de rester chez lui.

Oh... D'accord. Vous n'avez pas peur des ours ? Dans la forêt, il doit y en avoir...

La femme sourit en direction de Pomdunor.

Elle tenta à nouveau de bouger ses jambes. Puis, voyant que ça fonctionnait bien, elle essayer de se lever et réussit, emportant la peau de mouton sur ses épaules avec elle.

L'aventurière resta debout, un peu gênée. Puis elle s'exclama :

Je crois que ça va mieux... Comment pourrai-je vous remercier ?

Elle regarda à tour de rôle les deux hommes.

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Pomdunor
En entendant Bella supposer que son père puisse avoir peur des loups, Pom fut prit d'un grand éclat de rire.

Tu connais pas mon père, Bella. Lui ! Avoir peur des ours ? Il est trop fou pour craindre quoi que ce soit désormais. De plus, si tu l'entendais chanter le matin quand il se rase, tu comprendrais qu'il ne faut pas l'irriter.

Il regarda la femme qui se levait, couverte d'une peau de mouton. Elle semblait reprendre figure humaine. Sa faiblesse lui donnait un air de petite fille, hésitante et maladroite. Fallait changer de sujet !

Comme ça, vous êtes à la recherche de votre frère et de votre sœur, avec comme seul indice un médaillon. Je vous souhaite bien du courage, va falloir que vous alliez de maison en maison pour demander à voir leur médaillon. Pas sur que vous serez bien accueillie partout, Bella.

En tout cas, de mon côté, y a point de médaillon autre que celui de ma Foi. Et dans celui de mon père, il n'y a rien qui puisse vous intéresser, je pense.
Bella


En scrutant le vieux :

C'est vrai qu'il n'a pas une tête à avoir peur...

Puis en regardant Pomdunor :

Vous non plus, d'ailleurs....

Et oui, mais bon, je ne vais pas de maison en maison, comme vous dites, j'attends simplement que le destin me les retrouvent.
Qui vivre verra, vous savez.


Et lui sourit angéliquement.

De toute façon, mon père est encore vivant et je le connais bien, donc je fus sûre que ce n'est point vous puisque vous avez déjà un père.

Soit, vous n'avez pas répondu à ma question, comment puis-je vous remercier ?


Allez hop en taverne l'ours !

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Pomdunor
Nous remercier ? Quelle idée, nous remercier ! Quand un Dunor offre son hospitalité, il ne demande rien en retour. Un Dunor donne ce qu'il peut, il prend ce qu'on lui donne mais il n'attend rien, il n'espère rien. La vie est assez belle pour être vécue au jour le jour, je donne, tu donnes, il donne... Chacun fait ce qu'il peut, du moment que c'est avec le cœur.

Pom regarda Bella droit dans les yeux. Il ne la connaissait pas vraiment mais elle devait être comme la majeure partie des femmes qu'il avait rencontré. Il savait ce qu'il allait lui demander.


Bella, si mon père t'a recueillie ici, ta présence a été suffisante pour le combler. Il ne l'avouera jamais mais les distractions lui manquent. Tu as ainsi agrémenté son Noël par ta venue.

Quant à moi, je n'ai rien fait. Mais si cependant tu te sens mon obligée au point de vouloir me remercier, j'ai un projet qui me tient à cœur. Tu as l'air de t'intéresser aux animaux qui rodent dans la forêt, dans les bois, dans les campagnes et en ville. Il y a une espèce que j'aimerais aider plus spécialement tant elle me parait opprimée. Penses-tu pouvoir m'aider à créer une association pour la protéger ?
Bella


Bella sourit, et elle écouta les souhaits de Pomdunor.
Puis, enchantée par cette idée, elle acquiesça d'un signe de tête et lui répondit :

Oh ! Mon cher ours, homme des forêts aimant de la nature, je serai honnorée de vous aider.

Mais de quelle espèce parlez-vous ? Des ours peut-être ? Si c'est le cas, j'en vois un juste devant moi.


Elle lui fit un clin d'oeil.

_________________
Pomdunor
Peut-être qu'il faudrait se mettre à faire le ménage dans le cabanon. Bien que celui-ci semble propre, une poussière avait du atteindre l'œil de Bella qui se mit à cligner.

Tout sourire, Pom répondit :


Il s'agit des mésanges, Bella.
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