Emma_catherine
Tout en se promenant de bon matin dans les rues de Sarlat, la jeune de La Sorgue regardait gazouiller les petits oiseaux et les feuilles des arbres pointer leur nez. Un arbre attira tout particulièrement son regard, il s'agissait de l'arbre à mots, planté à Sarlat il y a quelques temps de cela par Sylvère, la douce amère.. amie très chère à son cur, qui avait du se recueillir depuis bien trop longtemps au couvent des surs. Chey s'approcha du pied de l'arbre, et pu lire les différentes inscriptions qui avaient été déposé, gravé, enfoui à côté et sur l'arbre à mot. Elle fut émue de lire et relire certains mots qui avaient été ici dit, écrit et lu. Ces mots resteraient à jamais enfoui dans l'âme de cet arbre, aussi longtemps que celui là vivrait.
Aujourd'hui c'était le printemps, et qui plus est, le premier jour du printemps ! Chey avait envie de déposer au pied de l'arbre quelques mots, en hommage à Syl qui lui manquait terriblement, mais également des mots pour aider la nature à se développer...
Elle se planta alors devant l'arbre majestueux qui reprenait doucement vie après un rude hiver, et commença..
Tandis qu'à leurs uvres perverses,
Les hommes courent haletants,
Mars, qui rit malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement, lorsque tout dort,
Il repasse les collerettes,
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux près les perce-neige,
Et les violettes aux bois.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Il te tresse un chapeau de feuilles,
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'Avril tournant la tête,
Il dit " Printemps, tu peux venir ! "
Ces mots lui étaient venus tous seuls, comme si elle récitait un poème... ce qu'elle ne savait pas c'est que ces mots seront repris par un grand homme, du nom de Théophile Gautier, environ 400 ans plus tard. Peut être les aura t'il lu sur l'Arbre à Mots toujours vivant à Sarlat...
_________________
Aujourd'hui c'était le printemps, et qui plus est, le premier jour du printemps ! Chey avait envie de déposer au pied de l'arbre quelques mots, en hommage à Syl qui lui manquait terriblement, mais également des mots pour aider la nature à se développer...
Elle se planta alors devant l'arbre majestueux qui reprenait doucement vie après un rude hiver, et commença..
Tandis qu'à leurs uvres perverses,
Les hommes courent haletants,
Mars, qui rit malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement, lorsque tout dort,
Il repasse les collerettes,
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux près les perce-neige,
Et les violettes aux bois.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Il te tresse un chapeau de feuilles,
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'Avril tournant la tête,
Il dit " Printemps, tu peux venir ! "
Ces mots lui étaient venus tous seuls, comme si elle récitait un poème... ce qu'elle ne savait pas c'est que ces mots seront repris par un grand homme, du nom de Théophile Gautier, environ 400 ans plus tard. Peut être les aura t'il lu sur l'Arbre à Mots toujours vivant à Sarlat...
_________________