Pattricia
J'avais fait un grand pas ce matin et il était temps... Me rapprochant de mon arbre fétiche, je me glisse à travers la brume matinale jusqu'à une de ses branches basses.
Avant de ressortir, j'avais griffonné quelques mots, ces mots qui me parlaient tant et qui ne passaient pas mes lèvres...
Par respect pour ceux qui sont partis, pour mes amis et pour moi-même, je dois avancer, aussi sinistre me paraisse mon avenir, je ne dois pas baisser les bras, il m'en aurait trop voulu de me voir ainsi...
Fouillant dans ma besace, je sors un joli vélin et l'accroche, avant de me fondre dans la brume, laissant mes pensées s'envoler avec le vent...
Petite maison basse, au grand chapeau pointu,
Qui, d'hiver en hiver, semble s'être enfoncée
Dans la terre sans fleurs, autour d'elle amassée.
Petite maison grise, au grand chapeau pointu,
Au lointain bleu, là-bas, dis-le-moi, que vois-tu ?
Par les yeux clignotants de ta lucarne rousse,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort,
Et froncer les sourcils sous ton chapeau de mousse.
Vers ces couchants de rêve où le soleil s'endort,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort.
Il est couché, là-bas, au fond du cimetière,
Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais.
Petite maison vieille, au chapeau de poussière,
Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais,
L'absent, tant regretté, ne reviendra jamais.
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Avant de ressortir, j'avais griffonné quelques mots, ces mots qui me parlaient tant et qui ne passaient pas mes lèvres...
Par respect pour ceux qui sont partis, pour mes amis et pour moi-même, je dois avancer, aussi sinistre me paraisse mon avenir, je ne dois pas baisser les bras, il m'en aurait trop voulu de me voir ainsi...
Fouillant dans ma besace, je sors un joli vélin et l'accroche, avant de me fondre dans la brume, laissant mes pensées s'envoler avec le vent...
Petite maison basse, au grand chapeau pointu,
Qui, d'hiver en hiver, semble s'être enfoncée
Dans la terre sans fleurs, autour d'elle amassée.
Petite maison grise, au grand chapeau pointu,
Au lointain bleu, là-bas, dis-le-moi, que vois-tu ?
Par les yeux clignotants de ta lucarne rousse,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort,
Et froncer les sourcils sous ton chapeau de mousse.
Vers ces couchants de rêve où le soleil s'endort,
Pour voir plus clair, plus loin, tu sembles faire effort.
Il est couché, là-bas, au fond du cimetière,
Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais.
Petite maison vieille, au chapeau de poussière,
Celui qui t'aime encore autant que tu l'aimais,
L'absent, tant regretté, ne reviendra jamais.
La maison vide de Nérée BEAUCHEMIN
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