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Retrouvailles bohèmes d'un blond et d'une gitane.

Il parait que c'est un drole de jeu...

Attia.
Ayé c'est l'heure de votre feuilleton les feux de l'amour...

Dans les épisodes précédents...

Attia et Azkaban avaient fait route a part depuis de longs mois avant de se rendre compte qu'ils avaient envie de se donner une nouvelle chance, de mener a bien un projet commun...

C'est alors qu'ils decident de se retrouver, se donnant rendez vous en Bourgogne ou la gitane a momentanement elu domicile, s'essayant avec un succes mitigé a la sedentarité et mieux a son nouveau métier de couturiere.


En raison de péripéties administratives bourguignonnes, qui finalement trouveront un recours en cour d'appel... Notre gitane retrouve le blond en lyonnais, apres des semaines d'attente.

Il prennent alors tous les deux la route du Lyonnais au Languedoc arrivant a Uzes dans la proprieté officielle et future ex proprieté de la gitane qui compte bien profiter du confort douillet de la maisonnette avec le blond...

Debut de l'episode...

Une maisonnette empoussiérée, qui sent le renfermé que la gitane ouvre a l'aide dela grosse clé cachée sous le paillasson, parceque oui les clés ça se cache sous les paillassons ou les pots de fleurs au choix...
Personne y a mis les pieds depuis des mois, et personne ne se doute que dans la cave dort un magot qui ferait jubiler bien des bandits...
Enfin bref la n'est pas la question.

Le temps de laisser tomber les besaces, de faire l'etat des lieux, de mesurer l'effort a fournir pour rendre la maison confortable pour quelques jours et elle se retrouvait dans les bras du blond, dans une valse de baisers leur otant toute volonté de faire quoi que ce soit.

Au final il est decidé qu'elle passe le balai et lui dresse le lit. On va vous passer les details, apres une serie de baisers amusés, une mini bataille de polochons, oui oui ils vont loin, les voici sur le lit devenue maison, terre neutre ou il signent la treve d'une guerre qui aurait pu etre ravageuse.

Face a face, les yeux dans les yeux, un baiser dans le cou, une caresse sur la peau... l'autre danse commence...

Il parait que c'est un drole de jeu qu'on ne peut faire qu'a deux...

Fin de l'episode.

Treve de guimauverie... Tout ceci a l'air niais, baveux a souhait, mais ce n'est que pour mieux camoufler la fébrilité, la peur aussi et surtout un desir trop longtemps refoulé...

Soudain, la gorge se fait seche...
Si tu veux m'essayer avait elle dit... c'est pas un probleme...
Passant sur ses episodes bretons qui auraient pu la rendre folle de jalousie, passant sur le mal qu'ils s'etaient fait mutuellement, passant sur sa peur de l'avenir, passant sur le choix qu'elle avait du faire, entre un Ibère pret a l'epouser et un blond sur le retour...

A ce moment elle ne pense qu'a une chose.
Arriveront il a s'aimer ? Aimera t'il son corps? Verra t'il qu'il a changé, qu'est apparue sur l'epaule la marque des fauchards, et ça et la les cicatrices temoignant de ses folles calvacades sur les routes , dans les chateaux ?

Doucement dans le creux de la poitrine bat le coeur.
Elle qui n'a jamais fait l'amour par amour... et si c'était différent ? Et si, et si ...

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
De là bas à ici…Du passé à l’avenir, des souvenirs aux actes…
[Morceaux choisis]

[Lyon la rugissante…]

Le blond franchissait des collines, parcourrait des bois et plaines en direction du Sud, chemins qu’il ignorait jusqu’alors…Maintenant qu’il y était, si près…une sensation vertigineuse ne l’abandonnait plus, promesse insensée d’un avenir plus qu’incertain…Folie, encore et toujours…La complexité pour mode de vie. Des raisonnements impossibles à suivre, des doutes bien trop présents qui le mettaient en perdition.
Au détour d’un méandre du Rhône, subitement, les portes de la grande ville venaient se projeter massivement sur son horizon, enfermant ainsi ses rêves d’espace et de liberté. L’arrachant aussi à un fil de pensée décousu pour le renouer à la réalité.
Un pas hésitant, un arrêt…
Lyon la rugissante serait le préambule d’un engagement qui depuis des mois déjà le prenait aux tripes, cette envie viscérale d’immortalité, pouvoir se regarder dans les yeux d’un enfant, son enfant…Etre capable, enfin, de se dire que l’on a créé une belle chose dans sa vie…comme un passage de témoin, il aspirait à ce sentiment de fierté mais…Et en était terrifié.
Avant de plonger vers cette destinée, une immersion dans ses souvenirs…Encore…Le dépit d’un bonheur passé aux reflets d’automne, d’un amour inconsolable qu’aucune autre femme n’arrive à estomper…alors, pourquoi ?
Peut être simplement pour trouver une autre raison de continuer, emplir son petit crâne d’autres images, repousser ses espoirs enfuis au fin fond des abîmes de sa mémoire…Pouvoir poser ses pensées sur une petite chose qui n’aura pas ces reflets là, mais un flamboiement tout autre qui pourrait, au jour le jour, adoucir ce quotidien.
Il regardait ses bottes accolées l’une à l’autre, toujours aussi impeccables, il se tenait figé au bord de son avenir, devant lui, un vide immense et sombre, pas une étoile pour le guider…


[Face à son destin]

Et seulement si certains mots avaient été prononcés ?
Peut être qu’aujourd’hui tout serait si différent…Il n’a su faire ni mots ni gestes…Dans cette incroyable lutte, jamais il n’a osé combattre face à elle, laissant aller le temps au temps…Attendre en espérant. Pour lui, il était plus facile de cacher ses souffrances et fragilités afin de paraître plus fort mais aussi par soucis de ne pas lui causer plus de torture encore. Vivre malgré tout, avancer, continuer…
Poussant même parfois le vice d’aller vers d’autres envies, se perdre ailleurs. Cherchant ici et là le goût de nouvelles étoiles, essayant d’offrir une intégralité tout en blondeur, s’abandonnant quelques instant, l’âme plus légère à des bonheurs éphémères.
Le regard se levant vers le haut, espérant un signe…ses étoiles qui ne l’avaient jamais trahi étaient, ce soir, totalement absentes, voilées par un ciel trop bas. Un soupir plus tard, il désincrusta son pied gauche du sol pour l’avancer d’un pas, un pas lourd et douloureux…tant de marche, tant de temps, attendre encore ? Renoncer ? Avancer ?
Toutes ces questions en devenaient presque étouffantes, sa gorge se serrant de plus en plus en imaginant les conséquences des pas à venir…S’il n’en était pas capable ? Après tout, il n’avait pas montré jusqu’alors une fibre très paternelle, et cela avec nombre de « mioches » comme il aimait à dire. Et si cette voie n’était pas la sienne ?
Il se demanda alors combien de mal fallait il faire encore pour qu’il puisse accéder à son caprice ? Plus embrumé que le ciel nocturne, le blond se retrouvait immobile sans pouvoir faire un seul geste, comme pétrifié.


[En proie aux doutes]

Et maintenant, que devait-il faire ?
Il se trouvait si proche de ces retrouvailles, accroché à des souvenirs d’une vie bohème, réminiscences de longs moments passés près d’un feu, à rire, conter et puis s’enivrer…De ces préparations de repas assez déconcertantes, des voyages en vago avançant au rythme des chevaux de trait. Une certaine image de liberté mais qui supporte une famille fondée sur des liens bien trop forts.
Lui, solitaire dans ses parcours, pouvant sur un coup de tête revenir ou partir, n’avait pas cet esprit là… Incompatibilité ?
Lui, d’une maladresse sans pareille avec les enfants, si, si, les multiples rencontres qu’il avait faites par le passé lui avaient maintes fois démontrées…
Discordance ?
Lui, égoïste au plus haut point, admirant ses bottes avant celles du voisin, pensant le plus souvent à son bien être personnel, suivant ses envies, adoptant un comportement individualiste…cette vie là, ne lui permettra pas…
Devait-il écouter ses craintes ?
Le blond était bien enraciné non loin de ces remparts, le courage l’ayant abandonné. L’humidité de la nuit venait lui envelopper la nuque d’une main glaciale, il expira un léger soupire exprimant cette désagréable sensation de crispation. Il avait besoin à cet instant d’un peu de chaleur…


[Confession…]

Et peut être que de rester prisonnier de son passé n’aide pas à avancer.
Bien sûr, on peut se croire à l’abri de tout, tranquille, suivant la file qui est devant vous. Au détour des routes, croire que la mémoire s’estompe. Hélas, la réalité inconsciente est toute autre, ses rêves, sans cesse, la ramène à lui.
Bien sûr, on peut vouloir une autre issue, l’histoire comme par hasard n’en dira pas plus…Le temps qui passe pour pire ennemi.
A cet instant le blond, le corps vide, l’esprit en confusion…tente de se défaire de cette obsession, s’il s’interrogeait à ce moment précis, sur ses sentiments les plus profonds, il avouerait tant bien que mal l’évidente évidence. Ce lien de douceur enveloppante, qu’il rêve d’un automne éternel…Bien sûr, tout ca n'arrive qu'à votre insu, le pire n’est même pas le pire qu'on avait prévu. Jamais il n’aurait pu imaginer les traces que laisserai cette rencontre…Impossible à oublier. Dans un murmure en avançant d'un pas :


Bien sûr, Je garde un espoir perdu, histoire de mettre en mémoire ce qui n'est plus…
S'accrocher pour tenir, et vouloir espérer une dernière chance, un jour…


Mais, l'histoire n'en dira pas plus

[Pour exister]

Et pourtant…Ces dernières enjambées le menant vers une toute autre histoire sont si difficiles à effectuer…Mais il le faut, pour exister, le blond n’avait plus l’choix, il fallait se lancer, se jeter, s’enivrer de nouvelles sensations.
Il se retourne un instant vers l’ouest, ferme les yeux et se laisse partir dans ses pensées.
J'ai passé tellement de temps à regarder en arrière, à regarder des gens au sourire éphémère. J'ai passé tellement de nuits à courir derrière tout, à courir vers ma vie, pour ne pas devenir fou.
Un léger sourire lorsqu’il évoque son degré de folie effectif, il l’était, l’a été et le sera encore…Puis il se souvint de sa solitude, du moulin de Sarlat…la visite de la mort. Il se revoit, las bas…Et se dit :

Des larmes versées pour rien, au milieu de mes nuits. J'ai peut-être joué ma vie sous de drôles de lumières, Mais j'ai toujours pensé que le plus beau reste à faire. Pour exister et pour gagner toutes les batailles que le temps me force à jouer. Et pour tenir Malgré le pire, Les poings tendus, sans rien dire, apprendre à souffrir.

La souffrance, découverte et approfondie de long en large mais aussi en travers…Au milieu des silences, des mots retenus, des gestes invisibles. Il s’y revoit, s’imagine encore…

J'ai cherché à comprendre quand on ne me disait rien, obligé de me défendre quand tout allait trop loin. Il m'a fallu tomber de si haut quelques fois pour comprendre que les autres ne savent jamais pour toi. On a tout dit sur moi, même des vérités. J'ai défié toutes leurs lois, mais je n'ai pu éviter, ces sourires qui allaient souvent jusqu'à faire peur mais qui ont fait de moi le plus fou des acteurs.

Alors qu’il continue d’avancer, droit devant…

J'ai passé tellement d'heures à me demander pourquoi, mes plus belles erreurs étaient toujours pour toi. Je vois bien dans tes yeux que tu es déjà partie…
Tu ne m'écoutes plus. Je continue ma vie.
Mal


[Ces couleurs là]

Malgré ça, l’anime une peur d’aller plus loin, faisant de ses enjambées des coups portés sur son corps, l’obligeant à des arrêts fréquents.
Angoisse mêlée à cette obstination de ne pas vouloir l’oublier ni mettre de côté une passion si forte, qui emporte toutes ses pensées les plus profondes…C’était, impossible même à imaginer.
Un léger rayon coloré vint effacer petit à petit la noirceur nocturne, la main froide de la nuit restait toujours posée sur son cou. Il le rentra machinalement entre ses épaules, souriant au levant, le temps avait joué de sa mélancolie, avançant lentement sans qu’il puisse l’observer.
La terre se réveillait, doucement au fil des halos lumineux, révélant ses couleurs. Comme une première fois, le blond s’en délectait, beauté incomparable, bonheur du voyageur…Il habilla son visage d’un tendre sourire, se souvenant d’autres levants…D’autres couleurs venant lui inspirer un regard, son regard…
Lui, ne voulait pas quitter cette image qu’il aimait tant, dont il avait grand besoin, comme un équilibre intérieur. Ne voulant pas quitter ses songes, s’imprégnant de lumière naissante avant de refermer un instant les yeux pour y replonger…


Moi, semaines après mois, Loin du reflet de ses yeux verts et bruns, moi, J'existe un peu moins, sans ces yeux-là, je ne me vois pas…

Et pour quoi ?
Pour tenter de trouver le courage d’aller vers cette destinée, mais aussi pour lui, pour essayer de ne plus avoir mal, voir plus loin, être heureux…Tellement sûr de lui parfois et ici…d’une fragilité indescriptible.


Il ne reste rien, de tout ces moments que le temps efface, rien, de tous instants que rien ne remplace, rien, plus de sentiments quand il faut faire face, rien, rien, rien...

Une douleur dans la poitrine, douleur connue, douleur déjà perçue…Il s’agenouille sous ce poids soudain, se recroqueville sur lui-même afin d’atténuer la sensation de brûlure et croire pourvoir venir l’étouffer… Il cherche son air, force sa respiration, le visage fermé…
Il retient presque un rire mais laisse échapper un soupire rieur tellement la situation lui semble caricaturale…Le cœur qui souffre, l’âme déjà en enfer…Le matin se lève, sa vie s’achève ?


Mal, pour voir que tu ne m’entends pas…Que tu ne m’entends plus...

La main posée au sol, l’autre sur son torse déchiré par cette douleur, il fixe l’horizon…Rien, que le bruit du vent et le temps qui casse, rien, de c'qu'on aimait tant plus aucunes traces, rien, croire qu’il n’y a plus de sentiments que c'est comme une impasse…

On n’est jamais certain que l’on ne garde rien…

[Une autre chance]

Le soleil dépassait déjà les toits des maisons lyonnaises, le blond se remettait doucement de ce mal intérieur dont d’ailleurs il ne se souciait pas outre mesure, d’autre préoccupations étaient bien trop présentes. Dans un élan de courage, il se redressa, le visage inondé d'une lumière réchauffante au petit matin. Un sourire lattant…profites de l’instant présent qu’il pensait…Alors qu’un léger frisson le traversait de part en part à l’idée de la revoir prochainement, que seuls ses pas le séparaient d’elle. Il y était enfin…
En franchissant les porte de la ville, il arpenta les rues à la recherche de leur lieu de rendez vous, une auberge…Lui, aurait préféré une grange, forcément…mais il n’est pas de convenance que de s’y retrouver. Après avoir demandé son chemin à une jeune lyonnaise, il pouvait enfin se repérer dans le centre ville puis filer de ruelle en ruelle, ses pas se faisant de plus en plus pressants pour finir par une course rapide et coller son nez au carreau du lieu dit : « le nouveau départ ». De ses deux mains en cloche sur la vitre afin de ne pas être gêné par la luminosité extérieure, avec un regard d’impatience, il balayait la pièce en profitant pour reprendre son souffle. Son torse s’activait sous ses battements irréguliers, une étrange mélodie qui exprimait l’exacerbation de son envie de la revoir mais aussi l’asthénie de la route, la douleur de sa crise, la fatigue de sa dernière course…
Sa respiration haletante embuait la fenêtre perturbant ainsi sa vision d’un brouillard plus que dérangeant qu’il essayait de chasser d’un geste rapide du bout des doigts. Enfin ses yeux se posèrent sur une silhouette, une femme, dans un coin…Un corps qu’il avait par le passé suivi sur les routes, enlacé maintes fois, qui avait été là au plus dur de ses peurs…Celui de sa gitane comme il aimait à la nommer. Plus qu’un sentiment de bonheur, la joie venait de s’inscrire sur lui, il s’empressa d’entrer puis se pencha sur son épaule pour lui murmurer avec un sourire qui ne le quittait plus :


Ca fait si longtemps…

Ils passèrent tous deux de longs moments à discuter, à se regarder, à se toucher, se redécouvrir…Puis à marcher l’un à côté de l’autre jusqu’au domicile de la brune.

[Uzès]

Il faut laisser le temps au temps…Dans la petite maison de sa gitane, le blond s’y sentait bien un peu comme enrobé dans un cocon de douceur, de rires et de moments complices…
Alors qu’un jeu innocent les emmena dans une position où leur désir ne pouvait plus se dissimuler, au milieu de regards qui changent, l’instant était là…Ils allaient enfin partager un moment d’intimité passionnel ou chacun s’abandonnerait à l’autre…


Il parait que c'est un drôle de jeu qu'on ne peut faire qu'à deux
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Attia.
Les secondes s'egrennent au rythme lent et lourd des pensées.
Elle le regarde et elle le voit comme si c'était la première fois, et sans qu'elle puisse faire autrement elle est hapée dans un tourbillon de souvenirs...

On ne peut pas dire que leur histoire fut évidente. Leurs premiers rapports comme chien et chat ils n'avaient cessés de se provoquer l'un l'autre jusqu'a tomber dans le piège des sentiments.
On ne peut pas dire que leur relation ait différé puisqu'ils sont restés fidèles a eux mêmes, s'aimant comme on se lance des couteaux.

[Tu ressembles a ce rêve que j'ai fait autrefois, que j'ai fait tant de fois, que j'ai fait avec toi...]

Oui car au départ tout n'était que rêve, naive et desinvolte elle avait vu en lui un prince c'est dire... Apprenez a une enfant l'amour et elle en fait un idéal que rien ne peut venir ébranler.
Elle en oublie tout, la liberté, la loyauté, l'amour fraternel n'a pas le même gout, l'amitié n'a pas la meme force... Alors on s'ennivre, cedant au péché de gourmandise, sans garde fou...

Et quand on s'est trop repu d'amour, quand on pense savoir ce que c'est , quand on pense que cela durera eternellement que demain est tellement lointain que l'on ne s'en soucie guere, que chaque seconde sans l'autre etouffe et que survient la rupture... On se sent mourir.

[Tu ressembles au naufrage que j'ai fait trop de fois que j'ai fait avec toi...]

Non la mort telle qu'on la connait est un euphémisme, car mieux vaut perdre la vie que de perdre son amour...
Quand on perd son amour, c'est l'amour qui nous perd .
Quand on perd son amour, c'est qu'on a trop aimé, qu'on s'est trop aimé soi, soi dans l'autre opposé. C'est qu'on a trop aimé, oui l'idée d'être aimé, qu'on a aimé l'amour, aimé à s'aveugler.
Et qu'on n'a pas vu l'autre aller aimer une autre , et qu'on n'a pas vu l'autre à soi qui s'en allait...

Car oui il s'en est allé souvent le blond, courant après la liberté, après ses amours, ses chimères...
Trop de temps et de questions avant de se rendre compte que ce n'était chez lui un besoin, presque comme une nécessité.
Trop de gens qui l’aiment, qui tournent autour de lui… comme si elle devait se résigner de toujours devoir le partager…
Mais a cet instant devant elle, il est sien et l’instant est leur.
Doucement comme une jeune fille elle cherche sa bouche, lui offre un baiser.
Dans ce baiser l'armistice, le renouveau, le départ d'un nouveau voyage.

[Dans la chambre sans bruit, la nuit nous faisons route, amoureux eperdus sans regarder derriere... Nous fuyons tous les deux, tu me dis qu'on est fous, alliés la , dans l'ombre, tu éclaires...]

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
[La maison du bonheur]

Etait ce le jour ? La nuit ? Le moment importait peu, le temps était comme suspendu, leurs yeux se découvraient comme pour la première fois. L’un contre l’autre, sa chaleur blottie contre son corps qui se faisant de plus en plus brulant. Son cœur était serré contre sa poitrine tendue, les sensations devenaient de plus en plus fines, les corps tout entier venaient à vouloir s’exprimer. Cette présence sans distance. Quand ses mains nues couchées sur sa peau venaient redessiner ses formes, tout contre elle, plus un bruit, juste celui de l’amour qui résonne, rien qu’un rêve sur le bout de ses doigts.

Rien qu’un toit pour eux deux avec vue sur ses yeux, sa vie contre la sienne. Pouvoir se donner sans compter et s’offrir sans craintes, dans cette petite maison, il était temps de vivre…

Lui savait qu’il faudra parfois lutter contre tous ses horribles défauts…ses travers…mais dans cet enfer, il savait qu’ils pouvaient composer à deux un paradis, il fallait se laisser le temps de s’aimer, il fallait essayer, il fallait y croire…

Et même si ce n’était que pour une nuit, ce rêve, ils le feraient à deux, sur le bout de leurs lèvres pour arriver à la nuit suivante, puis l'autre à venir...Encore et encore...

Drôle d’équation, un blond et une brune dont le résultat aboutirait à un inconnu…

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Attia.

[Dans les draps de satin, noires étaient nos nuits blanches.
Moi je t'ouvrais la voie, toi tu cambrais les hanches.
Au brûlant de la peau, au puissant des parfums,
de la sueur de l'autre...
Comme deux sans abris au milieu de l'orage, sous les coups sous la pluie, nous joignons nos visages...

Au delà des réels mon amour avec toi...
Allez viens on s'arrache... Allez viens on se crashe

Allez envoie ton corps au défi de mon corps
Allez envoie tes rêves, allez envoie tes lunes
Allez crame mon âme que nous brûle passion
Que nous mène l'union aux hallucinations,
Que la peur dans tes yeux fasse monter l'acide, Jusqu'au bord de mes lèvres aussi noires que la nuit,
Qui nous emmene au large,Sur des terres sacrées,
Où l'on aime à saigner,Où l'on aime à s'aimer.

Que l'on meure maintenant dans ce lit, fugitif,
Accrochés à nous-mêmes, perdus sur le récif,
Que s'arrête le temps! Que continue l'instant!
Et que s'ouvre l'abysse devant toi mon amour
Allez délivre-moi du plaisir qui nous ronge
Allez libère-toi au violent de nos songes
Allez, transe avec moi sans jamais t'arrêter,
Toute nue sous l'orage, je veux te voir pleurer
Hors de moi!
S'évader ...]


L'un accrochés à l'autre, encrés l'un dans l'autre, âmes arrimées dans l'espoir commun d'un renouveau, Ce naufrage ci était différent.
Dans la tempete elle n'a pas laché sa main et ses lèvres avides cherchent a présent un souffle... celui d'une nouvelle vie...

Comme une pucelle qui vient de perdre son hymen elle le regarde.
Je te vois, a t'elle envie de murmurer d'une voix encore perdue...

Serait ce l'unique nuit ? Y en aurait il d'autres ? Et apres ? Qu'adviendra t'il ?
Ces questions naissent et meurent dans un inconscient qui vibre d'une paix nouvelle alors que les corps se lovent s'emboitent l'un contre l'autre.

Elle sait la gitane que ces nuits ne resteront pas stériles, elle le souhaite au plus profond d'elle. Si a cet instant il est a elle, tôt ou tard il faudrait le partager, encore, toujours... Mais si elle parvient a lui arracher une part de lui, alors elle ne sera plus jamais seule...
Sait elle seulement dans quelle folle aventure elle se lance ? Sait elle seulement si le portrait idyllique qu'elle se brosse dans une tête ravagée de sentiments violents, se realisera?
Alors a nouveau l'angoisse vient l'etreindre avant que sa main venant l'enlacer ne la chasse...
Plus tard... Plus tard elle dresserait des garde fous, pour l'instant aucun barrage, juste l'espoir.
C'est dans ce fol espoir qu'elle s'endort contre lui.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
Au petit matin, le blond quittait le lit en s’étirant puis se retourna légèrement afin de rassurer son esprit, il n’avait pas seulemet rêvé…Il releva le drap lentement sur les épaules nues de sa gitane encore endormie tout en conservant ce petit sourire de satisfaction masculine, heureux de leur performance, sur le fond comme sur la forme…

Soudain, Il s'eclipsa non sans un regret de ce cocon pour réceptionner un courrier, il l’ouvrrit, les mots se faisaient lourds...malgré tout, il était ravi de les lire, lui permettant ainsi d’avoir des nouvelles de la jeune Mae. Il soupira légèrement à la lecture de certains passages, si elle connaissait sa brune, elle saurait que le seul paramètre qui puisse empêcher la venue de cet enfant était forcement dépendant de lui…Et puis, le mécanisme était en marche, il ne restait plus qu’a s’essayer...

Il regarda en direction de la couche, aucun signe de réveil…Il prit donc le temps de répondre en cherchant les mots justes, assis à la table, à la lueur du jour naissant.


Citation:
Chère Mae...*le contenu est visible seulement la lettre en main*


Alors qu'il couchait les mots sur cette feuille qui se noircissait au fur et à mesure de ses pensées, son visage ne pouvait s'empêcher de réagir, passant de petites mimiques souriantes à quelques grimaces en demi teinte...

Il savait combien aimer pouvait être douloureux, il savait que l’on n’offre pas son cœur comme on donne son corps…Il le savait car la vie ne l’avait pas non plus épargné.
Avant...


Cette lettre venait à s’achever, triste ou pas la réponse serait envoyée prochainement…D’une main précise il enfila les courriers dans la poche de son mantel puis venait à s’intéresser de nouveau à ce corps allongé sur le flanc, celui de sa gitane…à pas de velours il venait s’y coller lentement, espérant secrètement qu’elle s’éveille…Alors qu’un rayon solaire provenant de l’extérieur venait porter sur elle une lumière charmante, ses mains ne purent se limiter à rester à bonne distance, et ce qu’il n’avait pas remarqué lors de leur premier corps à corps vint l’interpeller soudainement. Du bout de ses doigts il fit le contour de cette empreinte sur son omoplate…

[Dans le crâne du blond…Interrogations...]

Etait ce là avant ? Non, il l’aurait forcement remarqué…Il semblerait qu’un bain fut partagé par le passé…Ah cette saleté de mémoire défaillante……
*soupires*
Qu’est ce que cela pouvait bien représenter ? Pourquoi s’infliger cette douleur ?
La pulpe de ses doigts n’osait à peine l’effleurer.

Alors qu’elle fit un infime geste d’éveil, le blond sourit, laissant ses questions pour plus tard…Une de ses mains glissa lentement le long de sa hanche pour finir par se poser délicatement sur son ventre, son corps quand à lui épousa les courbes de sa partenaire, son visage souriant calé dans le cou de la jeune femme, couché sur un tapis de doux cheveux aux parfums merveilleux… Il attendrait là pour l’accueillir au sortir de sa nuit.
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Attia.
[ Premier matin caresse, matin tendresse...]

Elle s'est endormie contre lui et avant que l'aube ne vienne les surprendre, alors que la nuit regnait encore, elle a ouvert les yeux pour le regarder, pendant un long moment, ses cheveux blonds, son visage fin dans la pénombre, sans questions, se nourrissant simplement de la sérénité de son sommeil... puis elle s'est rendormie, convaincue de n'avoir pas rêvé.

Elle ne l'a pas senti se lever.
Elle s'est juste tournée, s'allongeant sur le ventre alors qu'il vaquait a ses occupations. Quelles occupations... Loin de se douter qu'au premier matin de leur aventure ambiguë il écrivait a une autre, déjà.
Elle sort doucement du sommeil, le rai de lumière du jour venant lui chatouiller les paupières avant qu'elle ne sente sa présence contre elle, ses doigts sur sa peau, sa main qui glisse sur son ventre, elle sourit avant d'ouvrir enfin les yeux, sa mains se posant sur la sienne sur ce ventre siège de tant d'espoirs.
Envie de se retourner, de le regarder mais ils sont tellement bien comme ça... Les mains tendrement se rendent hommage.


- Tu as les mains tièdes...

Ce seront ses premiers mots avant que doucement elle ne s'extirpe de la chaleur de la position pour se retourner doucement vers lui, plongeant ses yeux dans les siens un sourire tendre aux lèvres qui cachent déjà les prémisses de l'angoisse. Combien de matins encore...

- Bonjour...

Les doigts encore engourdis viennent effleurer sa joue, remontent vers les boucles blondes.

- Je ne t'ai pas entendu te lever... ça va ?

Doucement le coeur cogne dans la poitrine. S'il est encore la c'est qu'ils ont bien vécu la même nuit. Un nouveau sourire vient effacer le questionnement sourd.
Qu'est ce qu'on doit faire apres une nuit d'amour ? Parler ?
Avec ses amants ils commentaient leurs performances, mais il n'y avait jamais eu d'amour, ce n'était pas pareil, et le plaisir n’était pas le même.
Elle aurait pu pleurer dans ses bras, au delà des corps ça avait été un ballet spirituel... C'était donc ça que "faire l'amour..."
Avait il connu des nuits pareilles ? Les hommes ça aime comparer, et si elle n'avait pas été a la hauter...
Elle se mord la lèvre.
Un jour les questions suffiraient a la tuer.
Il fallait qu'elle s'occupe, une petite fuite en somme alors qu'elle se releve brusquement tirant un pan du drap contre elle.


- Mais tu dois avoir faim! Je vais m'en occuper!

Ou plutot occuper son esprit torturé...

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
Tous deux se laissaient bercer dans cette bulle de douceur, leurs mains s’étant rejointes à cet endroit bien moins anodin depuis la nuit passée, lui était souriant comme peut l’être un jeune homme en découverte de l’acte charnel partagé. Mais là, il fallait y ajouter une couleur de plus…les sentiments se faisaient intensément muets mais transpiraient de leurs êtres emplissant sans mal la petite chambre.

Quand elle vint lui offrir son visage souriant comme simple image de leur bonheur suivi d’un bonjour dont lui, ne voyait pas les profondeurs sombres, le blond lui vola délicatement un léger baiser alors qu’elle avançait vers lui sa main douce et chaude.


- Je ne t'ai pas entendu te lever... ça va ?

A cette question, il aurait voulu répondre : merveilleusement…Mais il jeta un regard discret en direction de la poche de son mantel toujours accroché au dossier d’une chaise qui le laissa un instant dans l’embarras. Comment lui dire qu’il venait d’écrire à une femme avec qui il avait partagé une intimité totale ? Et ce, le matin de leur première nuit…Nan, elle ne comprendrait pas même si la teneur des mots posés n’avait aucun impact pour la suite de leur histoire et puis, il ne voulait pas gâcher cette magie encore présente, tous les mots prononcés alors que leurs esprits étaient dans une communion plus que totale, tous ces gestes effectués avec autant d’amour.

Il voulait conserver l’ambiance de cette nuit sans limites où ses sens avaient été bouleversés, d’un érotisme torride qu’il n’avait jusqu’alors qu’effleuré lors de précédentes expériences, mais rien de comparable à cette nuit passée…
Alors qu’elle se releva en tirant le drap vers elle, il effectua, un morceau de tissu en main un mouvement de retenue vers lui, déballant ainsi le cadeau de son enveloppe en souriant malicieusement. Elle ne s’éloignerait pas si facilement, pas après ce qu’ils venaient de vivre.

Là, il remarqua encore cette empreinte…Mais comme pour sa lettre, il n’était pas temps de soulever ces choses là…Plus tard, ils en parleraient…Ce matin, il était temps de s’aimer encore…


- Mais tu dois avoir faim! Je vais m'en occuper!

Oui j’ai faim, de ce que je vois là…

D’un geste lent, avant qu'elle ne puisse bouger, il vint se placer juste à côté, humant son parfum, tournant autour d’elle...Son appétit devenait de plus en plus intense…A la question posée plus tôt, il répondit donc :

Ca va très bien et encore mieux d’ici peu…
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Attia.
Elle aurait pu prévoir le mouvement en découvrant la lueur malicieuse de son regard.
Ainsi n’était il pas rassasié d'elle... Une part de ses questions trouvait réponse.
Elle redécouvrait le blond. Des nuits ils en avaient passé ensemble, son corps n’était pas un secret pour lui, aussi n'eut elle aucun élan de pudeur alors qu'il la dévoilait sa peau blanche et laiteuse car en manque de soleil.

Mais la chasteté qui avait été caractéristique de leur relation s'en était allée, laissant au creux des reins le vide du désir qui se rallumait d'un seul regard, d'une seule parole... d'un seul geste.

Lascivement, elle s'offre oubliant la fuite.
La bouche avide cherche son autre, alors que ses mains effleurent sa peau.
C'est etrange et different.

A la lumière du jour, elle veut le regarder, braver le plaisir qui lui soumet les paupières pour regarder son visage illuminé par le soleil, cette mèche sensuelle qui lui barre le front alors que doucement elle lui fraie un chemin l'attirant contre elle.

Elle le redévouvre beau, elle se redécouvre amoureuse. Le danger de succomber a nouveau, pleinement, est balayé. A cet instant elle l'aime, a cet instant ils sont seuls au monde dans cette bulle de félicité.

Du bout des dents elle taquine sa chair, le goute, exhalant des soupirs de plaisir. Elle a faim a son tour.
Doucement elle le pousse, bascule, le chevauche, laissant ses longs cheveux noirs lui tomber en cascade sur les épaules.
Son regard se fait braise alors qu'elle s'abandonne a son regard a lui.
La trouve t'il belle comme elle le trouve beau ?
Elle voit bien sous ses yeux le poids des epreuves, elle voit les petites rides argentées qui naissent au coin de son sourire malicieux, de ses yeux qui se plissent de joie et de bonheur, ou ces rides sur son front qui disent combien il est difficile parfois de vivre...

Et elle... Voit il sur son corps les ravages de la folie, de l'inconscience ?
Elle lui a montré des doigts meurtris, mais elle aurait pu se cacher, se cacher de ce tatouage vif, ces cicatrices qui marquent les endroits ou le fer a traversé sa chair, ses lignes fines et incrustées qui barrent les avant bras, la ou la dague est venue lecher la peau...
Elle se présente a lui telle qu'elle est, funambule aveugle sur le fil de sa vie... Basculant entre moment béats et souffrance sourde.
Oui elle aussi a sombré dans sa folie... c'etait peut etre pour cela qu'ils n'arrivaient pas a s'oublier et qu'invariablement ils se trouvaient attirés l'un vers l'autre.

Alors qu'elle bascule sur lui dans cette dance lascive, elle se sent au bord de la rupture.
Les levres sont mordues violemment, alors qu'une larme perle au coin de l'oeil. L'angoisse et le plaisir se conjuguent.

Il ne seront jamais plus heureux qu'a cet instant, il ne sera jamais plus beau, et l'instant a peine vécu mourra pour rester unique... Alors les lèvres livrent le secret d'une seconde...


- Je t'aime...

Car oui a cet instant elle l'aime, elle l'aime a en pleurer, d'une violence qui n'a d'égale que le plaisir.
Non elle ne cherche pas a lui faire peur, elle a plus peur encore de ce que ses levres contre sa volonté ont dévoilé.
Elle lui dit ces mots comme elle pourrait les dire a n'importe qui dans un moment ou ils s'imposent car il faut qu'il sache...
Sans attendre, elle lui pose un doigt sur les lèvres, le reduisant au silence, se penchant pour sceller le secret.

[Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d'un peu se respirer le coeur,
Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme !
] *


*Cyrano

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
Juste une danse, une autre danse, où leurs corps se touchaient de nouveau, leurs mains se frôlaient avec délectation, leurs peaux s’épousaient chaudement, leurs bouches échangeaient de tendres promesses. Lui, la regardait faire avec un superbe sourire affiché, toutes ses peurs qui le taraudaient, tous les doutes qu’il avait sur l’avenir, toutes les tortures qu’il s’était infligé pour ne pas sombrer n’avaient plus d’existence...L'instant prenait le rythme d’une valse d'extase. A étudier de près ce tableau du « plaisir partagé », cette symbiose totale, l’amour dans sa plus simple définition était représentée. le but de leurs retrouvailles en devenait même secondaire, l’enfant viendrait un jour ou l’autre à ce rythme là et sans se forcer.

Quand elle prit le commandement des opérations avec une certaine maitrise, ses yeux la dévoraient de désir, qu’il était plaisant de laisser son corps emporter par les vagues incessantes du plaisir alors que son esprit n’avait qu’une envie, lui dire combien il tenait à elle mais aussi à se demander pourquoi être passé par autant d’épreuves douloureuses avant de se trouver vraiment…Sa culpabilité retiendra ces quelques mots qu’elle par contre osa prononcer. Ces mots là, coincés derrière ses lèvres, ceux là même qu’il ne savait pas dire…Etait elle plus courageuse que lui ?

Et puis ne lui avait il pas déjà dit un jour ??? Souvenir effacé mais qu’elle avait confirmé…donc si elle le savait, à quoi bon le dire à nouveau…S’il était là, c’est qu’il concrétisait ces mots là…

Maintenant que c’était dit, et qu’elle se gardait bien qu’il puisse y répondre seulement par un baiser brulant tellement son envie d’elle devenait incontrôlable.

Pour l’heure, c’était le temps de s’abandonner à l’autre et de lui offrir une partie de celui ou celle qui restera pour le reste de leurs jours leur lien charnel. Instant unique de deux corps en fusion comme suspendus dans le temps et l’espace…Nouveau voyage pour un nouvel être…

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Attia.
Aimer a perdre la raison... euh non pas encore tout de même.
Affalée contre lui, le front perlant d'une légère sueur, rêvassant en dessinant des arabesques contre son torse sur lequel elle s'est blottie, elle est ramenée a la réalité par un gargouillis de son ventre, ou du sien ?
Immédiatement elle cherche son regard avant d’éclater de rire.
Faim de lui ? encore.
Mais l'on ne saurait vivre totalement d'amour. Doucement comme une chatte qui se réveille elle s’étire, la tignasse brune pour seul vêtements.
Ils en ont mis du temps a repousser, mais les voila a nouveau de jais, forts, long, mais ébouriffés de l'exercice physique qui vient de précéder.

Tendrement elle le regarde dans cette couche, la pièce a présent complètement illuminée, et du bout des doigts elle taquine son nez descendant sur ses lèvres, son menton, son torse, son ventre s’arrêtant pile a l'endroit supposé de l'estomac.


- C'toi qui gargouille !

Et de rire a nouveau. Cette fois c'est sereine qu'elle envisage de leur trouver de quoi se remettre de l'abondante dépense d’énergie.

- Ou moi! En tout cas il fait faim!

Eh oui l'exercice physique ça creuse énormément.
Un petit frisson lui rappelle qu'elle est nue et que c'est l'hiver. La pointe d'un sein se hérisse. Penser a remettre du bois.
Alors elle se lève, arrange d'une main délicate ses cheveux.
Elle ne veux pas se rhabiller, juste aller chercher de quoi manger et revenir dans le nid douillet alors elle avise son mantel accroché a une chaise.
Y a t'il un plaisir plus sensuel que celui de mettre l'habit trop grand de son homme ? de sentir son odeur ? Alors le taquinant d'un regard mutin elle enfile le mantel cachant a son regard son corps avant de tourner les talons en se déhanchant vers la pièce voisine.

Ce qui avant était une cuisine n'est depuis longtemps plus fonctionnel et ne l'avait jamais été d’ailleurs.
Mais du passage au marché de la veille elle avait rapporté de bonnes brioches, du miel et il devait se trouver une gourde de vin rapportée de bourgogne. Cela devrait aller.

Elle fredonne doucement une mélodie imaginaire, oui parceque les gens qi aiment chantent et son niais, et aiment ça.
Doucement elle coupe la brioche, verse du miel sur les tartines improvisées. Un énième frisson lui rappelle le froid qu'il fait dans la bâtisse.
Elle abandonne sa cuisine, pour la cave. Ya pas a dire ça caille atrocement plus et on y voit rien. Ptete qu'elle aurait du demander au blond au lieu de le laisser en pacha. Heureusement elle est couverte mais ça suffit pas, elle enfonce ses mains dans les poches en descendant.
Sa main croise une matière inconnue, mais elle n'y réagit pas, elle va pas risquer une chute mortelle la.
Elle attrape rapidement deux ronds de bois un pour chaque main et remonte rapidement.
Le bois jeté , les flammes ravivées elle s’époussette les mains, et les nettoie sur les pans du mantel.
Bouh la vilaine, alors elle sent a nouveau le renflement dans la poche.
Cette fois la curiosité la gagne et doucement elle extirpe ce qui s’avère être du vélin griffonné de la dite poche.

Doucement le coeur cogne. Oui c'est l'effet de l'interdit ça... L'envie de lire ces lettres, d'en connaitre le contenu... et la confiance et l'intimité qu'elle est censée offrir au blond... Dilemme...
Allez juste un peu juste... lire quelques mots ... Non! Non, non et non c'est privé et puis... Il ne cache rien n'est ce pas ?
Elle est presque sure que les lettre n'y étaient pas la veille, forcement, elle ne l'avait pas quitté...

Les secondes s’égrainent et finalement, elle s'abandonne a ses doutes et sans faire de bruits les lettres sont dépliées. Les yeux fébriles les parcourent rapidement, butant sur certains mots...
Une femme... Une bretonne... Elle se mord la lèvre... Et elle se permet de parler d'elle en plus!
Colère alors que les doigts froissent légèrement le vélin. Qui est elle ? Pourquoi l'appelle t'elle SON blond ? Pourquoi se permet elle de souhaiter son malheur ?
Pourquoi devait il toujours y avoir sur leur bonheur des ombres envieuses et négatives ?

Elle tremble.
Elle avise le second parchemin. Une réponse?
Le parchemin déplié est la sous son regard mais elle ne lit pas.
Elle s'arrête, la gorge douloureuse de la boule qui s'y installe.
A t'elle envie de lire... A t'elle envie de savoir ce qu'il lui écrit ? S'il parle d'elle ? S'il répond a ses espoirs a l'autre ?
Pourquoi lui infliger ça après leur première nuit, le bonheur si récemment retrouvé... Pourquoi s'offrir a d'autres alors qu'elle le voulait a elle juste un peu...
Des larmes amères se massent aux paupières que la volonté de ne pas céder au désarroi suffit à les retenir.
Il n'y avait pas eu d'amour entre eux lui avait il dit, et pourtant, la bretonne le poursuivait encore de ses ardeurs. Si elle le pouvait elle le détournerait. Et elle serait vouée a finir seule...

Quand ils auront cédé a leur caprice, a leur projet , quand elle sera laide et grosse du fruit de leur folie, qu'est ce qui l’empêcherait de la rejoindre, elle si jeune, si fraîche, si bretonne...

Parce qu'elle le connait, parce qu'il l'a déjà quittée, plus d'une fois, parce qu'il a toujours succombé a l'attrait des terres inconnues, des bretonnes, pourquoi cela changerait il...

Peut etre etait ce qu'il planifiait dans la lettre qu'elle tenait encore dans ses mains ? Pourquoi le penser si fourbe ? Pourquoi attendre d'un esprit ravagé de doutes de l'objectivité ?
Elle ne sait plus réfléchir, elle veut juste savoir...


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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
Ses yeux étaient mi clos lorsqu’elle s’extirpa du lit, le blond ouvrit en grand pour la regarder bouger, il se positionna sur le dos, les mains derrière la tête et l’observa le sourire radieux d’un amant comblé par les instants passés mais aussi par ce que l’avenir présageait. Quand elle enfila son manteau pour couvrir ce corps tant désiré, à l’inverse d’elle qui semblait ravie, lui fit une triste mine boudeuse, sa vision se trouvait bien trop troublée voir même complètement obstruée par le tissu de son propre vêtement… « Sale traitre » pensa t’il un court instant.

Puis il ferma les yeux, la tête calée dans l’oreiller de plumes, une plongée dans un sommeil léger ? Un clignement simple de paupières, avait il sombré dans un semi songe ? Lorsqu’il reprit pied collant à la réalité, Attia était devant le feu, sans bouger…

Il sourit et se dit qu’il viendrait bien se réchauffer contre elle, profiter aussi de la chaleur de cette cheminée qui crépitait…Il se glissa avec une discrétion extraordinaire hors de la couche pour venir s’approcher d’elle sans un bruit ni même une respiration. Il allait passer avec une mine réjouie les bras autour de sa taille lorsque son regard porta par-dessus son épaule sur ses propres lettres qu’elle était tout simplement en train de lire.

Un temps de réflexion s’imposa, sans un geste, silencieux mais le visage tendu…Puis d’une main sèche, en passant par dessus son épaule d'un mouvement vif, il vint arracher les deux vélins de là ou ils étaient déchiffrés, déshabillés et décodés d’un regard qu’il n’osait imaginer…


Ah bah faut pas se gêner hein ! Tu ne peux pas demander avant de lire mon courrier ?

Les lettres, il les plia puis déposa l’amas sur la table. Il attendait qu’elle réponde de ce qu’elle venait de faire, qu’elle se retourne, qu’elle le regarde en face. Pour sur qu’il était déçu le blond, elle venait de montrer le peu de confiance qu’elle pouvait lui porter…Il savait qu’il n’aurait jamais gain de cause, que la suspicion serait son lot quotidien. Mais pas si proche de leurs retrouvailles…Pas maintenant.
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Attia.
[ Love is a fire, Burns down all that it sees, Burns down everything, Everything you think, Burns down Everything you say...]*

Elle ne l'a pas entendu arriver. En proie a ses doutes, a la jalousie qui s’éveille, au sentiment d'être trahie au matin même du renouveau.
Peut être l'avait elle mérité, trop fade pour pouvoir retenir son homme dans son lit, lui, préférant écrire a la bretonne...
Elle n'a pas réussi a lire la réponse.

Elle a senti comme un froid dans son dos, un frisson a en avoir la chair de poule, pas un frisson qui dit " serre moi dans tes bras, j'aime ça" , mais un frisson " ne me touche pas..." .

Comment garder son calme, comment faire preuve de grandeur et d'abnégation ? Comment lui faire confiance et avoir sa confiance si au premier matin ils étaient rattrapés par leur histoire ?

Elle n'a pas envie de se retourner, pour pas lui montrer le visage blême et surtout pas pour craquer, pas fondre en larmes. Comment feindre l'indifférence, comment faire semblant que tout allait bien ? Et le fallait il seulement?
Elle les connait, elle sait qu'ils excellent dans l'art de se lancer des poignards tranchants.
Dans un scénario normal elle lui en voudrait, elle lui demanderait pourquoi, lui demanderait des explications dans le but de se rassurer, et lui, lui sera simplement déçu qu'elle remette ses doutes sur le tapis, ne tentera pas de la convaincre, la laissera penser ce qu'elle veut...

Non cette dispute, elle n'en voulait pas.
Elle prend une grand respiration et les poings serrés, la lèvre mordue elle se retourne doucement. Elle ne le regarde pas, elle baisse les yeux voilés de tristesse. Non pas qu'elle se soumet a sa question, a son ton, simplement parce qu’elle ne veut pas.

Elle a froid sous le mantel qu'elle a envie de jeter. Dans la poitrine le coeur bat, trop vite, trop fort.
Doucement elle leve les yeux sombres, le fixe, la gorge douloureuse.
Crier, hurler? Pleurer , s'effondrer ? aucune des deux combinaisons n'est la bonne.
Elle a soudain comme une absence la gitane. Elle n'a pas envie. Pas envie de se battre la tout de suite maintenant.
Elle ne connait que trop bien ces sentiments.

Elle ne dit rien, doucement se défait du mantel qui choit au sol, le contourne et rejoint la chambre ou elle cherche du regard de quoi s'occuper l'esprit.
S'habiller d'abord, cherchant des yeux ses vetements, les mettre, et ensuite faire le lit oui c'est bien ça faire le lit....

[ Then I knew that our love was just a car crash away, just a car crah away...]*


* Just a car crash away, marilyn Manson

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Azkaban
Le blond avait une rage intérieure qui l’oppressait, comme une boule bloquée en plein milieu du thorax qu’il aurait bien aimé évacuer…Peut être encore cette faiblesse ? Il n’en savait rien, n’voulait même pas savoir…obnubilé par la déception…Les poings serrés, il aurait bien balancé une chaise au travers de la pièce et pourquoi pas cogné un mur…Mais il savait que mis à part être bruyant ça ne mènerait à rien…Sa colère il tenta donc de la calmer en contrôlant sa respiration tout en attendant qu’elle se retourne, juste retour à sa réaction qui avait du la surprendre, peut être ne méritait il pas qu’elle réponde à ses quelques mots si froids ceux-là, qui à cet instant même tournaient en boucle dans sa tête…

Pourquoi ne pas avoir voulu dans un premier temps lui laisser lire ces lettres, après tout il savait très bien leurs contenus, Peut être que par-dessus tout c’était sa trahison qu’il refusait…Mais ne devait il pas se demander plutôt : qui était l’auteur de la réponse faite il y a quelques heures ? Pourquoi avait il regardé dans le lit avant de se pencher dessus ? Avait-il seulement ressenti une once de culpabilité ?

Il connaissait que trop bien leurs colères, il savait qu’avec un seul mot, tout pouvait exploser entre eux...

Lui, trop laxiste et égoïste, elle, pointilleuse, si généreuse…Avait il au moins imaginé les conséquences possibles dues à cette lettre ? Naannn toujours dans son p’tit monde où les oiseaux gazouillent et les papillons virevoltent…Lui ne voyait pas le mal dans tout ça…Pas avant de se questionner…De voir qu’elle était touchée, Mais par quoi ? Ses mots ? Les lettres ??

L’était temps qu’il se questionne le blond… Et mince…Voilà qu’elle ne le regarde même pas, qu’elle laisse tomber son habit, qu’elle passe, puis le contourne…Même la vision de son corps nu passa à ses yeux inaperçue, trop préoccupé par la conduite qu’il allait tenir, sa colère retombait sans le moindre mal, il n’était de toute façon pas de nature violente. Le blond la suivait du regard un peu hagard, que faire...Il aurait voulu la retenir en lui faisant barrage de son avant bras mais la laissa partir vers la chambre pour l’y rejoindre.

Il fallait peser les mots, ne pas se louper, c’est alors qu’il opta pour une toute autre façon d’agir, il la stoppa ainsi dans son élan en la retenant par les hanches, ses paumes venant les épouser puis glisser sur son ventre, offrant un refuge pour ses mains qui la caressait doucement. Il accompagna son geste en venant installer son menton sur son épaule et lui souffler doucement dans le creux de l’oreille d’une voix calme :


Tu ne peux pas fuir comme ça, tes silences sont insupportables…

A ce même instant, à quelques centimètres de ses doigts qui l’effleurait, la magie de la vie opérait, une partie de son capital génétique venait à la rencontre de celui de la gitane, une seule et même cellule venait de se former et commençait lentement sa division nécessaire. Puis Le blond ajouta en la serrant contre son corps.

Tu peux les lire, si ça peut te rassurer, tu sais, je t’en aurai parlé…mais plus tard, ça n’était pas le moment pour ça…
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Attia.
[A ce silence...]

Tu ne peux pas fuir comme ça, tes silences sont insupportables…

C'est ce qu'il avait soufflé en l'attrapant a tour de bras, son menton légèrement râpeux contre sa peau nue, offerte.
Cette fois elle n'avait eut aucun élan de rejet, elle acceptait le contact, l’étreinte et les paupières closes, respirait contre lui, apaisant son esprit.
A cet instant elle aimait l'avoir tellement proche, tellement à elle, maudissant le ciel que cela ne soit pas toujours comme ça, qu'il y ait toutes ces autres...

Elle voudrait pouvoir se reposer contre lui, le croire, lui faire confiance et oublier ses peurs.
Pourquoi avait il besoin d'elles quand elle n'était la que pour lui ? Pourquoi au matin alors qu'elle venait de lui offrir le monde, son monde, il avait besoin d'entretenir une histoire avec une autre ?

Elle soupira mais garda le silence.
Ce silence n'avait pas pour but de le punir, ni même d'alourdir l'atmosphère qui redevenait paisible au gré des respirations. Elle ne trouvait simplement aucun mots.
Elle ne voulait pas dévoiler sa peur, elle ne voulait pas soulever la question de la confiance, elle ne voulait pas réitérer l'aveu des sentiments responsables de tous ces maux. Les mots pour pointer les maux ne servent a rien.
Il la connait, il sait. Il connait ses peurs , même s'il voudrait qu'elles soient nulles mais elle savait au fond d'elle pour l'avoir aimé et s'en être perdue, qu'elle ne laisserait plus tomber les garde fous. C'etait une question de survie.

Elle sentait contre elle son coeur volatile, répondant aux battements du sien, de cette part qui avait résisté aux cassures.

Et il y avait cet espoir qui naissait en elle, le fruit de l'union qui donnerait vie a un mélange d'eux un peu du meilleur, un peu du pire.

Les pensées se bousculant dans la tête, elle l’écouta.
Lire les lettres ne la rassurerait pas non. Elle saurait simplement qu'il y avait une femme, qui continuerait d’écrire car elle y était encouragée, une femme qui pourrait garder un espoir qu'un jour ça casse... Encore.
Le pire c'est qu'un jour... elle avait été cette femme, cette femme qui le regardait avec une autre en espérant secrètement qu'il lui revienne... Et cela lui faisait encore plus mal.

Il n'y avait toujours aucun mot qui lui venait pourtant il fallait briser le silence.


- j'ai froid...

Une épine de plus dans le coeur elle avait préféré couper court.
S'il devait la quitter a nouveau un jour, si c’était pour cette femme ou une autre, qu' y pourrait elle, lui qui n'a toujours été qu'un electron libre... Supporterait elle seulement de vivre avec la peur de le perdre ?
Au milieu de la chambre les interrogations étaient nées avant de mourir laissant place a la vie qui suivait son cours.
Les jours passeraient, ils partiraient, marcheraient cote a cote sur les routes chéries, se créant des souvenirs tandis que la nature elle... En son sein oeuvrerait...


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