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[RP] Agence locale de l'Agence Acilion Presse

Cyann
05-02-2010 : Déclaration commune du Saint Empire Romain


Aix la Chapelle (AAP) : Ce 4 février 1458, une annonce n'est pas passée inaperçue sur les murs des grandes villes de l'Empire et de Provence. Pour la première fois depuis bien longtemps dans son histoire, les représentants des Provinces de tout l'Empire se sont rassemblés pour discuter de la déclaration d'indépendance de Gênes et les évènements qui ont marqué la Provence. Une déclaration commune a été mise au point par la Chancellerie impériale, débattue par les Comtes, Ducs, Chanceliers et dirigeants des provinces impériales et signée par la majorité d'entre eux.
Parmi les signataires on retrouve l'ensemble de provinces germaniques représentées par la Reine Hulda, les provinces italiennes de Milan et Modène, la Hollande et le Cercle Francophone à l'exception de la Franche Comté. C'est ainsi une grande majorité du Saint Empire Romain Germanique qui s'est exprimée d'une même voix.

Reprenons les différents points importants de cette déclaration.
Les signataires condamnent les déclarations d'indépendance de la Provence (plus ancienne) et celle de Gênes (toute récente).
Ils invitent l'ensemble des nations souveraines à n'entretenir aucune relation diplomatique avec les félons à l'Empereur.
Ils déplorent les tractations secrètes de Gênes qui ont conduit à l'indépendance, sans dialogue avec l'Empire.
Ils réaffirment leur soutient à la noblesse provençale qui prête toujours allégeance à sa Majesté l'Empereur.

Cette déclaration est la première prise de position officielle de l'Empire dans l'affaire provençale, qui a demandé de nombreuses semaines de discussions entre les délégués de l'Empire. Nul doute que ce texte fort attendu aura un impact sur le déroulement du conflit, les signataires étaient les principaux concernés en tant que sujets de Sa Majesté l'Empereur.

SebastienPirlet, pour l'AAP

Source :

"A tous ceux présents et à venir, salutations !


Nous, assemblée des vassaux de sa majesté l'Empereur Long John Silver du Saint Empire Romain Germanique, réunis en la chancellerie impériale au nom des justes valeurs qui nous rassemblent sous la bannière de nôtre souverain légitime, nous prononçons à l'unisson en ce qui concerne les prises d'indépendances illégitimes prononcées par les dirigeants du Comté de Provence et de la République de Gênes, dont les dirigeants se sont récemment rattachés au sein du prétendu marquisat des Alpes Occidentales, déclaré félon à sa Majesté.
Afin que le monde sache qu'il n'est nulle liberté possible sous le joug d'une couronne illégitime, condamnons ces agissements unilatéraux. Nous appellons les régimes souverains et légitimes à inciter ces provinces à revenir vers la voie du dialogue constructif avec le reste du Saint Empire, en se refusant de développer des liens diplomatiques avec ces provinces tant qu'elles seront à la merci d'un gouvernement félon à sa Majesté. Nous déplorons le fait que la diplomatie gênoise ait longtemps nié lors de nos médiations son rapprochement à la Provence, et ait préféré la voie de la dissimulation et du mensonge à celle préférable de la vérité et de la diplomatie.
Par la présente, nous réaffirmons nôtre soutien à la noblesse impériale de Provence qui prête toujours allégeance à sa Majesté l'Empereur, espérant qu'elle demeure un modèle à suivre pour leurs plus honorables concitoyens, et ne reconnaissons nulle souveraineté aux usurpateurs du prétendu marquisat.


Afin que celà soit su et reconnu, le revêtons de nostre scel en ce 18 ème jour de janvier de l'an 1458, à Aix la Chapelle.

Pour le Saint Empire

Königin Hulda
Reine du Royaume Germanique

Raboude Mondrianus de Ligne
Comte de Hollande

Pour Melisende Maledent de Freytiat, duchesse de Savoie
Eddo Puègmirol, chancelier

Pour la Lorraine, chancelière Joséphine von Wittelsbach au nom de la duchesse Floche

Pour Modena, Miriam Serena di Montefeltro, Duchessa di Modena

Pour Milan, Stefan Sforza conneau Sir_biss, Duc de Milan"
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Cyann
05-02-2010 : Genève-Béarn-Provence: résumé, actualité et prospective


Pau (AAP)- Il semble que de près ou de loin, les sorts de Genève, de la Provence et du Béarn soient liés depuis quelques mois, et les événement récents appuient cette impression.

Tout d’abord, la Provence est intervenue dans le conflit opposant le Béarn et Genève, bien connu maintenant. Mais contre toute attente, c’est pour aider des armées romaines et béarnaises que l’Ost provençal traversa le sud du Royaume de France. En effet, un traité d’amitié lie Genève et la Provence, sœurs dans l’indépendance de la tutelle impériale. Mais la Provence a choisi d’écouter la voix de l’Eglise plutôt que d’honorer ses engagement diplomatiques, de voir dans la guerre des Alpes contre les Pyrénées un conflit religieux et de voler au secours de l’orthodoxie romaine. Fut-ce le bon choix ? Toujours est-il que le Marquisat a du rappeler bien vite ses troupes lorsque la menace des armées plus ou moins croisées sur le territoire de Provence se précisa.

Car les armées françaises ont du lever le siège de Genève après que la République lémanique ait produit un décret d’occurrence visant à interdire l’organisation militaro-religieuse du Lion de Juda sur son territoire. De fait, la presque totalité des effectifs de cette organisation se trouvait en train de combattre en Béarn. Après quelques couacs entre le quartier général français et la Curie qui ont contribué à maintenir un certain flou autour des buts de guerre et du statut des français, ces mêmes armées fondirent sur la Provence et après plusieurs jours de guerre, il semble que le conflit ait pris un tournant décisif, à Aix comme à Pau.

Des rumeurs convergentes parlent d’un grave revers pour les forces françaises, entre 15 et 20 soldats royaux auraient trouvé la mort dans la nuit du premier au deux février, et le reste des combattants, réduit à la portion congrue, serait retranché entre les murs de Brignoles. Le conflit connaîtrait alors un tournant décisif, et pourrait trouver une issue par des prolongements diplomatiques. Cependant, la possible arrivée de renforts pour le côté français pourrait changer la donne–mais il la faudrait massive, et on l’annonce éparse, avec notamment la présence en Arles d’Ingebruge, connétable de Rome et duchesse de Bourgogne. Cette victoire éventuelle de la Provence serait-elle l’occasion d’un rapprochement d’avec Genève ? Des démarches ont déjà été effectuées en ce sens, et la ville helvétique aurait là l’occasion de s’affirmer face aux ingérences dont elle a été l’objet.

D’autant plus qu’en Béarn également, une page s’est définitivement tournée dans l’histoire de cette guerre tristement fameuse. La Comtessa Agnes de Saint-Just a proclamé officiellement le bannissement de Yohann65, le meurtrier non moins tristement célèbre, qui était la seule revendication et but de guerre de la République de Genève. L’organisation de la reconduite des combattants alpins par l’Ost béarnais est en cours, et tout laisse penser que l’on s’achemine définitivement vers la paix, au moins du côté pyrénéen. Armoria de Mortain est arrivée en Béarn, et elle chante des chansons.

Les Genevois ayant obtenu satisfaction, la Provence prenant le dessus sur le plan militaire, l’hiver se fait rude pour le Royaume de France. Genève ayant ses troupes à nouveau disponibles, celui-ci à beaucoup à craindre d’un rapprochement de la Provence avec les Helvètes.

Zarathoustra, pour l’AAP

Sources :

http://lgjb.fr-bb.com/fi-gare-aux-brigands-f13/la-provence-entre-le-marteau-et-l-enclume-t2136-90.htm#43939

http://mairiegenevoise.forumactif.info/accueil-de-la-mairie-f62/arrive-de-l-ambassadeur-de-provence-t1916.htm

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=44580699&sid=L0pcHm5RdBZoYORZhAdRqzh1g#44580699

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1165496&sid=tbK7E1E6dVpGfzxMl90vPrr52
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Cyann
04-02-2010 : Révolte de Blois, erratum

la prévôté tiennent à rétablir les faits dans leur plus juste contexte. Il y a eu bien eu une tentative de révolte sur la mairie de Blois dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier.

Toutefois, il s'agit d'un cas isolé, Il ne s'agissait que d'une jeune vagabonde arrivée récemment dans la ville. En aucun cas, cela n'était une action volontaire afin de porter préjudice.

Les autorités orléanaises précisent que la ville n'est pas en état de siège et qu'aucune restriction marchande n'a été ordonnée.

D'autre part, elles rappellent que la défense est prise au sérieux et que les armées patrouillent sur les routes, n'hésitant pas à s'en prendre aux ennemis du duché.


Diane. de Cheroy Pour l'AAP
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Cyann
05-02-2010 : Composition du Conseil Comtal Flamand


Tournai (AAP) - Suite aux élections comtales Flamandes du 31 janvier 1458, le nouveau Conseil des Flandres annonce en gargote son organisation.

*Le Comte*

Sire Ascalon, nommé par ses pairs.

*Pôle justice*

Dame Bathylde est nommée Juge
Sire Skal est nommé Procureur
Sire Julien789 est nommé Prévôt des maréchaux

*Pôle armée*

Dame Malycia est nommée Connétable
Sire Kristof est nommé Capitaine

*Pôle économique*

Dame Xiangying est nommée Commissaire au commerce
Sire Alinéaire est nommé Commissaire aux mines
Sire Donchile est nommé Bailli

*Pôle communication*

Sire Icarionnoste est nommé Porte-parole

*Suppléants*

Sont nommés suppléants Sire Duncan. et Sire Jeromator


Icarionnoste, pour l'AAP

Source :
- Gargote Flamande - "Messages du Porte-Parole du Conseil"
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Cyann
05-02-2010 : Elections au conseil du Duché de Lorraine : ALM en tête, mais sans majorité


PARIS (AAP) - La liste Amoureux de Lorraine et de Mirabelle est arrivée en tête lors de l'élection au conseil de Duché de Lorraine, mais sans obtenir de majorité absolue. Elle devra donc constituer un gouvernement de coalition.

Répartition des suffrages exprimés :

1. "Amoureux de Lorraine et de Mirabelle" (ALM) : 31%
2. " Confrérie de l'alérion lorrain" (CAL) : 29.1%
3. "Justice Pour la Lorraine" (JPL) : 24.6%
4. "Ensemble pour Construire une Lorraine Active et Tolérante" (ECLAT) : 15.3%

La répartition des sièges au scrutin à la proportionnelle conduit à une nouvelle répartition des postes du conseil :

1 : Fihafihafiha (ALM)
2 : Barberine (ALM)
3 : Yarwelh (ALM)
4 : Sabifax (CAL)
5 : Hathor1 (CAL)
6 : Jehan_d_arcy (CAL)
7 : Marjolainne (JPL)
8 : Bambou57 (JPL)
9 : Spb1144 (JPL)
10 : Gnaazdemozgoard (ECLAT)
11 : Elisette (ALM)
12 : Shendus (ECLAT)

Les membres du conseil reconnaîtront le prochain Duc d'ici à deux jours. Ce dernier devra alors présenter ses hommages à son souverain, et Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæmer aux principales charges du Duché.
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Cyann
05-02-2010 : la Troupe du Vieux Tambour n'a pas fini de faire du bruit!


la Troupe du Vieux Tambour n'a pas fini de faire du bruit!


Après une nouvelle tournée qui aura encore accru la notoriété et la réputation de la Troupe dite du Vieux Tambour, profitons d'une pause méritée de celle-ci pour revenir sur le chemin déjà parcouru depuis sa création.

Il semble en effet déjà loin ce jour particulier qui avait vu la réception, dans une taverne Auvergnate, d'Ernestine, la Femme à Barbe et de Romuald, l'Homme Honnête. Une rencontre qui ferait déjà sourire quiconque laisserait aller son imagination et qui aura eu le bon goût de trouver un écho intéressant auprès du propriétaire des lieux, Sieur Sidhartha, également brasseur de vers défaits à ses heures.

Le mélange de fantaisie et de légèreté auquel ce dernier a pu assister fit germer en lui l'idée de monter une troupe itinérante guidée par un seul but : dispenser bonne humeur sur les routes du Royaume.
Il n'en fallu pas d'avantage pour que la troupe voit le jour, enrichie des Skarazulas, trois musiciens jolis cœur, du jeune P'tit Rody, habile jongleur, du "Monstre au cœur tendre" appelé La Bosse et cracheur de flammes, de la regrettée Allera, fougueuse lanceuse de poignards et de Frençois le dompteur de bêtes minuscules.
Une troupe aux traits déjà bien dessinés dont le nom était tout trouvé, tel un hommage à la taverne du même nom d'où tout était parti : la Troupe du Vieux Tambour.

Preuve de son envie de parcourir les routes, la Troupe réalise sa première tournée dans la foulée, distillant sa bonne humeur et sa fantaisie dans l'intimisme des villages de l'est de la région, de Nevers jusqu'à Genève avant de revenir à Thiers, sa terre d'attache.
Une vraie réussite saltimbanque, en témoigne le passage à Bourg, en Savoie, qui reste à ce jour le plus beau souvenir de l'ensemble des membres de la Troupe fort du magnifique accueil et la participation sans égal de la population durant les représentations.
Une tournée à tel point réussie qu'elle accouche vite d'une seconde, étendue cette fois aux Grandes Places limousine, périgourdine et même armagnacaise.

La recette du succès est simple : une improvisation laissant libre cours à chacun des acteurs aux personnalités aussi riches que variées et offrant des entrelacements entre tout ce petit monde et une foule de spectateurs invités à prendre part au spectacle à tout moment, particulièrement lors de scènes ouvertes spécialement propices à une euphorie contagieuse.
La Troupe du Vieux Tambour tient même pour principe d'ouvrir sa scène en fin de spectacle aux artistes locaux. Une communion d'artistes de tous horizons qui laisse un sourire sur le visage des spectateurs bien après la fin du spectacle.
Spectacle qui ne saurait résumer à lui seul l'impact du passage de la Troupe dans une ville. Au-delà de la scène, c'est tout un campement qui s'installe, offrant un vent de fraicheur dans le quotidien de curieux faisant le détour pour voir vivre cette troupe ambulante.

A l'heure de reprendre la route, la scène vibre toujours sous les pas de saltimbanques locaux, habitués du spectacle ou amateurs qui se découvrent une fibre artistique. Il n'est d'ailleurs pas rare que le convoi de la Troupe du Vieux Tambour soit grossi par certains saltimbanques désireux de prolonger 'expérience, pour quelques jours ou pour la vie.
Une troisième tournée, empruntant les toutes languedociennes, vient ainsi de s'achever pour la Troupe du Vieux Tambour enrichie de trois nouvelles baguettes que sont Lili, une fabuleuse prestidigitatrice rencontrée à Autun et les deux ragazzas italiennes, Bouillabesse et Taunus, comédiennes hors pairs croisées à Annecy.
Trois belles rencontres qui font aujourd’hui partie intégrante de la famille même si le Vent les pousse parfois, pour un temps seulement, loin des autres.

Après ces trois mois de tournée, on pourrait penser la Troupe rassasiée pour un temps, fatiguée même par la route et les longues journées mêlant travail dans les champs locaux pour se nourrir et culture du moindre rire ou simple sourire sur le visage de chaque spectateur lors des représentations scéniques.
Il n'en est rien, l'envie de répandre la bonne humeur les faisant toujours répondre positivement aux sollicitations de plus en plus nombreuses et variées. Une soif insatiable de faire le spectacle, distillant leur joie de vivre sur leur passage pour peu qu'ils reçoivent un écho favorable.

Une prochaine tournée est ainsi déjà programmée pour début Mars suite à l'invitation qui leur a été faite à la Grande Foire d'Autun. Une occasion de retourner devant un public déjà conquis et de rendre hommage à une ville réputée festive et pleine d'entrain.
Un rendez-vous qui sera peut-être précédé d'une tournée plus au nord, nos petits tambours ressentant à chaque nouvelle tournée un peu moins le besoin de retourner à Thiers, sur les terres auvergnates.
Une ville qui restera cependant historiquement leur terre d'attache, en témoigne la taverne du Vieux Tambour qui y trône toujours.

C'est donc une troupe unie par l'amitié et la seule volonté de dispenser la bonne humeur là où le Vent les mène que nous avons rencontré. Une troupe qui ne demande comme seul salaire que les rires et sourires des spectateurs devant qui ils se produisent. Et une troupe qui se veut ouverte à tout artiste se reconnaissant dans cette furieuse envie de fêter chaque jour la Vie dans un esprit de franche camaraderie.

Une Troupe du Vieux Tambour qui fait fi des troubles et inégalités parcourant inlassablement le Royaume, véhiculant s'il en fallait un espoir en des jours meilleurs magnifiquement résumé en ces quelques mots par le Sieur Sidhartha, fondateur de la Troupe : "Le spectacle ne connaîtra jamais la censure".

Erasme pour l'AAP


Source :
Entretien avec Sieur Sidhartha.
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Cyann


Chers lecteurs lorrains,

Partant en retraite quelques jours, je ne pourrai pas retranscrire ici l'actualité. Si vous lisez un article et bien affichez le ici mesme pour en faire profiter les autres !

A bientôt,

Cyann
Rédactrice en chef AAP


[HRP pas de co^^ ]
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Cyann
08-02-2010 : La Leçon Bourguignonne

Dijon [AAP] - Il y a de cela quelques temps, l'agence vous offrait l'occasion de connaître un peu mieux la diplomatie Bourguignonne, alors que, lors du changement de Chambellan, nous avions convenu d'un entretien entre ancien et nouveau à ce poste.
En ces temps où semble régner la loi du fer qui s'entre-choque, il nous a semblé opportun de faire un point avec le Duc de Saint Fargeau, Chambellan de Bourgogne, pour connaître la position du Grand Duché d'Occident à propos des derniers événements.
Couleuvres avalées, couteaux soigneusement plantés dans la chair dorsale, en ce milieu où le silence est d'or mais où une annonce bien millimétrée peut tout changer, l'AAP enquête et vous livre les réponses d'un spécialiste en la matière.


AAP - Tout d'abord votre Grasce, merci pour le temps que vous acceptez de consacrer pour nos lecteurs, qu'ils soient de France ou de Navarre.

La première question que je me pose est somme toute la plus liée à l'actualité, pouvez-vous nous dire quelques mots concernant la reconquête Provençale ?
Est-il vrai que la Marquise a dans une annonce publiée en place bourguignonne, accusé la Duchesse sortante, aussi Cardinale des Saintes Armées, Ingeburge von Ahlefeldt Oldembourg d'être l'instigatrice de cette guerre, lui assurant pour ce geste une réponse belliqueuse contre votre duché ?

Vaxilart – Eh bien, vous n’y allez pas avec le dos de cuillère! Pour répondre à la deuxième question avant tout – car c’est la plus simple: oui, une telle annonce nous est parvenue, et selon la réponse que nous avons obtenue à notre incrédulité (aucune armée bourguignonne ne frôle la terre provençale…) il s’agirait en fait d’un faux – ce qui semble être courant en Provence. Toutefois, même si cette annonce est fausse, récemment notre CaC, messire Sarrasin, s’est fait injurier par son homologue provençal. Selon lui, la Bourgogne serait à la base de leurs maux… Donc, l’annonce était peut-être fausse, mais l’idée selon laquelle la Bourgogne est responsable des troubles en Provence semble bien réelle. De toute manière, la Provence n’en serait pas à une contradiction près…

Concernant la reconquête en question… Tout d’abord, je dirais que le Roy de France est assez grand pour gérer ses relations diplomatiques avec l’étranger, et de juger bon ou non de répondre aux appels d’aide de ses vassaux du Sud. Pour ainsi dire, je le laisse, lui et son administration, responsable de cette guerre. Toutefois, je n’ai aucune pitié envers la Provence et franchement, il était bien temps que quelqu’un lui mette la botte au fessier. Si certaines personnes prétendent que les jugements à la tête du client, le favoritisme, et le copinage sont monnaies courantes en France, c’est qu’ils n’habitent pas la Provence… À titre d’exemple, notre précédente Duchesse, sa grâce Ingeburge, est en pratique bannie à vie de Provence et ne peut même pas y mettre les pieds, sous peine de mort, afin d’y gérer ses fiefs qui y sont localisés. Très franchement, c’en était assez!

D’ailleurs, si vous me permettez de détourner le sujet… Récemment j’ai lu une annonce du collège des Cardinaux condamnant cette guerre. Et, je dois vous faire part ici de mon incrédulité et du manque de sérieux flagrant des dirigeants de notre Sainte Église! Quand je vois par exemple le concordat indigne de France, les germes d’hérésie pousser un peu partout, mais surtout, quand je vois que le Comte d’Armagnac et Comminges propose de légaliser l’hérésie au sein de son comté – JE ME DEMANDE FRANCHEMENT OÙ VONT LES PRIORITÉS DES CARDINAUX.

Il est totalement inacceptable de voir que l’autorité de notre Église s’occupe de quelques conflits militaires bien mérités et qu’elle ne braille pas un mot sur les forces du Malin qui s’insinuent… Comment peut-elle accepter sans broncher qu’un Comte et son conseil puissent seulement envisager de légaliser l’hérésie! N’a-t-on pas déjà suffisamment eu de preuves du danger que représentaient de telles législations et une telle ouverture du culte? L’Artois, Genève, la Provence à ses heures, etc! Guerre par-dessus guerre et désolation sur désolation. Il serait temps que le collège des Cardinaux arrête d’essayer de réparer ses bévues et se mettre franchement au travail pour assurer la sécurité de ses fidèles aux prises avec quelques dirigeants illuminés! Je vous le dit dame Catarina, je suis un fidèle croyant, je suis professeur au séminaire St-Bynarr, mais, quand je vois le je-m’en-foutisme des prélats devant les projets de l’Armagnac, ou devant le concordat indigne de France, je n’ai plus aucune confiance, ni aucun espoir, en cette institution sensée représenter Dieu sur terre… Déception et horreur sont les seuls sentiments me venant en tête lorsque j’entends parler de ces bellâtres en robe bien loin de la réalité physique de la menace de la bête sans Royaume de France.

À vous, habitants d’Armagnac et Comminges encore fidèles aux vertus aristotélicienne, je vous le dis! Levez-vous et faites savoir votre mécontentement, vous saurez rassembler la communauté derrière vous, et des alliés insoupçonnés sauront se révéler. Quant à l’entente pyrénéenne, j’ose espérer que les membres sauront ramenés leur défaillant sur le droit chemin de la paix globale et de l’amour divin.

AAP - Tout à commencer à Geneve, puis le Béarn, enfin la Provence. Les armées de Sa Majesté ont fait beaucoup de route, vous en conviendrez. Mais si je vous parle du Béarn, ce n'est pas anodin, l'actualité de l'Occitanie Ouest de France est très riche.
Pouvez-vous nous éclairer à ce propos ?

Vaxilart – En effet, l’actualité de cette région est présentement très riche car les puissances du Nord essaient de s’attribuer ce qu’ils peuvent encore de cette région encore sujette à changement radical de politique. Il y a beaucoup à en dire, mais j’aimerais m’attarder, et si vous me permettez, répondre au dernier article de l’AAP qui dressait un tableau assez noir de la Gascogne.

Ce dernier article critiquait que la Gascogne ne faisait pas profil bas niveau diplomatique – ayant notamment rompue quelques relations – et lui rappelait qu’elle n’était plus en mesure de s’imposer n’étant plus dans son « âge d’or ».

Personnellement, ma vision diverge de celle exposée. Ainsi, peut-être la Gascogne n’est-elle plus ce qu’elle a été, peut-être s’est-elle appauvrie, et peut-être se fait-elle des ennemis par sa politique étrangère. Mais, jamais, JAMAIS elle n’aura vendu son honneur à quelques intérêts extérieurs indignes de sa position et de son honneur. Et cela, je tiens à le souligner, mérite bien tous les sacrifices.

Quand je vois l’Armagnac, comme je le disais plus haut, accepter l’hérésie d’un bon œil, ou alors la Guyenne s’allier aux félons et aux indépendantistes, je me dis que la région gagnerait à prendre exemple au niveau de la fierté, de l’honneur, et de la loyauté, sur la diplomatie de la Gascogne. (Nous reviendrons sur la Guyenne hein!)

AAP - L'alliance du Centre qui paraissait la plus solide s'est effondrée dernièrement. C'est une surprise ou une conséquence attendue, simple question de temps ?

Vaxilart – Eh bien, je ne puis remonter très loin de le temps, les aventures du Berry n’ayant pas eu lieu sous ma mandature à la Basilique Saint-André, je dois vous avouer les avoir suivie d’un œil second. Cependant, ce que je peux vous dire, c’est qu’aujourd’hui, la chute de l’ADC n’a plus rien de surprenant. Tout d’abord, l’adhésion du Berry, alors que ce dernier est probablement le pire ennemi de la Touraine et assez peu apprécié d’autres membres, est un premier signe révélateur des problèmes qui y sévissent… En même temps, après la longue mandature du Poilu, nous voyons que la mentalité au sein du Berry n’a pas trop changé, et ce dernier serait assez proche du Ponant et de la Bretagne – ce qui n’augure rien de bon. Une attitude semblable s’empare du Limousin, ou le Chancelier félon Dragonet, qui dirige en pratique le duché (leur Duc en place ayant été castré très jeune et aimant probablement la soumission…), tente d’entrainer l’AdC en entier dans l’Alliance du Ponant, parlant de nouveau royaume, de puissance et de pouvoir. L’homme a certes la langue pendue, mais je tiens à préciser qu’il a le courage d’une puce malade… De fait, je tiens à apprendre à l’AAP que ce dernier n’a même pas le courage de se présenter aux duels qu’il accepte de tenir – espérant faire assassiner ses opposants avant coup…

Enfin! Très certainement, l’égo de certains dirigeants de l’AdC amène celle-ci vers une fin quasi inévitable – et si vous me demandez mon avis – vers une guerre tout autant inévitable, une nouvelle fronde.


AAP - La Guyenne a qui l'on avait refusé l'entrée au sein de l'Alliance du Centre se trouve aujourd'hui dans le Ponant, autre alliance vu comme née de la trahison.
Alors qui nuira le plus à l'autre ? La Guyenne s'est-elle assez redressée pour ne pas être un poids ? Où alors c'est l'alliance, assez vieille, entre les trois autres provinces (Anjou, Bretagne et ?) qui pourrait lui porter préjudice ?

Vaxilart – Nous y voilà… Tout d’abord, j’aimerais parler quelque moment du « référendum » sur le choix d’une alliance menée en Guyenne.

Pour ceux ignorant de quoi il en retourne, le gouvernement de Guyenne a lancé un « référendum » public où il demandait au peuple de voter dans quelle alliance il souhaitait voir la Guyenne. Toutefois, j’aimerais souligner le ridicule de ce référendum qui se permettait de donner en préambule du vote un survol des différentes alliances… Vous devinerez évidemment la teneur : critique, critique et critique sur toutes les alliances, mais envolés lyriques concernant le Ponant… Et, comme nous le savons tous, les connaissances diplomatiques de la majorité des sujets sont relativement nulles – de fait, évidemment, le Ponant ressortit en force de ce référendum truqué.

Là, plusieurs questions ressortent : le gouvernement de Guyenne souhaitait-il voiler la vérité? Était-ce par ignorance? Ou par naïveté? De bonne foi ou de mauvaise?

À celles-ci, je n’ai malheureusement aucune réponse. Mais ce que je sais, c’est que si le peuple de Guyenne souhaite réellement éviter une guerre et se faire félon du Roy de France, ils feraient mieux de quitter au plus vite ce ramassis de traîtres, aussi puissants puissent-ils se prétendre. Car, de tels projets n’ont jamais rien de bon pour le peuple, si l’on critique souvent le copinage au sein de la France, dites-vous que cette alliance et son projet n’est monté que par et pour le copinage – et au final, le gros lot, une couronne royale sur la tête d’un quidam… Alors, je vous le dis, faites vite – le temps presse et le tableau se dresse.

D’ailleurs, est-ce que l’AAP sait que l’actuel Chancelier d’Anjou avait mené une armée de brigand sur les terres Bourguignonnes il y a peu et avait presque réussit à conquérir Dijon? Un menteur, un voleur, et un traître en tant que représentant! Voilà l’image que lance l’Anjou et ses sombres desseins.

Si je puis terminer cet entrevue de la sorte… Majesté, il est temps de reprendre du poil de la bête et de mettre fin à la fronde qui se forme! Il y a certes des dangers à l’extérieur de la France, mais présentement, le loup est dans la bergerie et n’attend qu’une étincelle.

Et finalement, envers le Ponant et les traîtres, sachez qu’à jamais la Bourgogne se tiendra debout et vous opposera à son honneur. Qu’il en soit ainsi!


C'est donc sur ces mots que nous avons pris congés d'avec Sa Grasce de Saint Fargeau. Propos incisifs et volonté déclarée de faire réagir les contrées et pouvoirs du Royaume de France, tel est le résumé de cette entrevue riche en couleurs.

ECdL, pour l'AAP
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Cyann
08-02-2010 : Provence : Nouveau conseil et démenti officiel sur la fausse déclaration de guerre à la Lorraine

AIX EN PROVENCE (AAP) - Après les fausses déclarations de guerre de la part du Marquisat des Alpes Occidentales et de la Provence envers le Languedoc, le Lyonnais-Dauphiné, la Bourgogne et le SRING successivement d’il y a trois mois, voilà qu’une nouvelle vague de faux fait son apparition.
Une nouvelle déclaration de guerre a en effet été affichée en Bourgogne il y a quelques jours. Et là, la dernière déclare la guerre à la Lorraine.
Usurpation d’identité, usage de faux et détournement de sceaux. La marquise des Alpes Occidentales, la comtesse illustre élue en décembre dernier et le régent actuel se sont empressés de démentir, en ces termes.

"Nous Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales et Nous, Ledzeppelin Comtesse légitime de Provence Libre ainsi que Nous Minos63, Régent de Provence,

Ayant appris qu'une fois de plus un faussaire avait entrepris de poster en Lorraine une déclaration de guerre de la Provence à la Lorraine sous prétexte d'un courrier qui n'a à notre connaissance jamais existé,

Rappelons comme nous le faisons régulièrement que le Marquisat des Alpes Occidentales et les provinces qui le composent se veulent respectueux de la paix aristotélicienne et que s'ils n'hésitent pas à se défendre farouchement contre les troupes françaises qui ont attaqué leur territoire de manière inqualifiable, ils ne comptent pas guerroyer à l'extérieur.

Fait à Avignon, le 7 février 1458

Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Ledzeppelin, Comtesse légitime de Provence Libre
Minos63, Régent de Provence"

Tentatives pour jeter le trouble à l’extérieur donc, quand à l’intérieur, le calme n’est toujours pas revenu.
En effet, Provence, où le château, aux mains d’un groupes d’hommes et de femmes se déclarant loyalistes à l’Empire et prônant le retour en son sein, a été repris cette nuit par révolte mandatée par le conseil légitimement élu aux dernières élections. Cette révolte a vu arriver à la tête du comté Minos63, l’un des plus anciens érudits provençaux et un conseil composé des membres suivants : Perrin, Snake84, (Capitaine) Isham (CaM), Fufanu, (Bailli) Lacsapdauxerre, (Juge) Gaspard (Prévôt), Malbec, Richelieu1 (CaC), Kwik_kwik, Mme_de_maintenon et Francuski. Les postes restants seront attribués dans les heures à venir.
Notons également que la mairie d’Aix est pour l’instant toujours entre les mains de messire Daemon, membre de l’ancien conseil destitué cette nuit.

En parallèle de tout ceci, l’ambassade impériale, menée par son chancelier son excellence Raoul Lézard est arrivée en terres provençales afin d’y rencontrer Provençaux et dirigeants. Nul doute que les événements récents joueront dans les discussions entamées.

Doch, pour l’AAP

Sources :
- Gargote provençale : Annonces du Marquis et du Conseil Marquisal
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Cyann
08-02-2010 : Mgr Otto Bismarck devient archevêque de Cambrai

CAMBRAI (AAP) - Vendredi 5 février 1458, Mgr Otto Bismarck, curé et Vicaire de Cambrai a été élu par l'Assemblée Episcopale de France pour remplacer S.E. Vincent Diftain au siège de l'Archidiocèse de Cambrai. Le prélat installé depuis plusieurs mois en Artois s'est illustré par son activisme en faveur du rétablissement de la confiance entre l'Eglise et le Comté. La signature du Concordat, le procès en réhabilitation ou encore son intervention durant la guerre Artois-Flandres sont autant de signes visibles de son action.

L'archevêque s'est déclaré "heureux" mais aussi "conscient de l'immense responsabilité à laquelle le Seigneur" l'appelle. Il a assuré de sa volonté de "prolonger le travail de ses prédécesseurs" souhaitant ainsi rendre hommage à "Son Eminence Vincent Diftain" ou encore "Mgr Lodovicus" pour qui il confie avoir une certaine dévotion.

Prochainement aura lieu une messe d'installation en présence des évêques de la Province.
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Cyann
08-02-2010 : Un nouveau procès en canonisation pour Norv et Jarkov.

Rome (AAP) - La fameuse place d'Aristote de Rome, lieu de vie incontournable de la foi aristotélicienne, se trouve en ce moment-même investie d'une activité extraordinaire : sous l'impulsion de la congrégation du Saint-Office, l'Eglise Aristotélicienne s'apprête à ouvrir trois procès en canonisation, au terme desquels trois candidats à la sainteté se verront, ou non, adoubés en tant que personnalités saintes de l'Eglise. L'occasion est bonne d'offrir à tout le monde un bref éclaircissement sur cette procédure méconnue.

La procédure de canonisation est régie par la congrégation du Saint-Office, laquelle est responsable de l'organisation des procès. Dans le cas présent, les personnalités présentées se trouvent être des contemporains et la procédure de canonisation comportera donc, conformément au Droit Canon, la sollicitation de l'avis public. Là réside le point important, à savoir que tout fidèle de l'Eglise aristotélicienne est invité à faire valoir son avis.
La Sainte Règle Canonique stipule qu'un minimum de soixante-dix voix favorables pour cent voix exprimées est nécessaire pour que la procédure aboutisse.

Les enjeux de la canonisation sont majeurs, car les personnes déclarées saintes deviendront un exemple pour les fidèles du monde entier, un modèle pour tous les clercs ainsi qu'un témoignage éternel de la grandeur de la Foi Aristotélicienne. Un culte pourra leur être rendu, ainsi que des édifices religieux leur être dédiés.
Le fondement de tout procès en canonisation réside en l'hagiographie, à savoir le récit exhaustif des éléments justifiant de la légitimité du prétendant à accéder au statut de Saint de l'Eglise Aristotélicienne. L'essentiel d'une hagiographie est traditionnellement de nature biographique, mais l'on y retrouve également les citations marquantes du postulant, les avis éclairés de grandes figures l'ayant côtoyé, mais également, le cas échéant, une synthèse de sa pensée et de sa contribution spirituelle à l'Aristotélisme.

Intéressons-nous à présent aux trois prétendants.

Le premier d'entre eux est feu monseigneur Sjnoel, frère cistercien et archevêque de Cologne, ayant rejoint le Très-Haut en octobre 1456.
Si cette candidature semble vouée à une approbation plus que probable, tant la personnalité discrète et dévouée du candidat semble porter peu de prise aux critiques et dans la mesure où semblent scrupuleusement respectées les Saintes Procédures au terme desquelles la Très Sainte Institution sera amenée à énoncer de sa voix la légitime parole du Créateur, il pourrait fort bien ne pas en être de même pour les deux autres postulants.

Le second postulant se trouve être Jarkov, alias Konan de Chateaubriand, inquisiteur et breton décédé en 1454. L'héritage de Jarkov semble quant à lui bien controversé, comme en témoignèrent les remous et polémiques qui se firent jour lors du premier procès en canonisation de Jarkov, au printemps 1455. La personnalité forte et la puissance des convictions de l'Inquisiteur Jarkov semblaient alors ne pas évoquer que de bons souvenirs aux fidèles qui se trouvèrent sur son passage, à tel point que, d'intenses soupçons de manipulation des votes ayant pesé sur le scrutin du procès de 1455, la curie en ait été réduite à prendre une décision bien difficilement interprétable d'un point de vue Canonique, octroyant à Jarkov (lequel n'avait pas atteint le seuil minimal de voix positives) un statut de saint remanié, se réservant la possibilité de rouvrir le dossier dès lors qu'elle disposerait d'éléments justifiant de manière suffisamment convaincante la nécessité d'une révision, dans un sens ou dans l'autre. Citons les propos exact de feu le cardinal Jeandalf :
"Nous envisagerons si des documents prouvés authentiques nous sont fournis, ou si des témoignages sérieux nous sont proposés, de faire une révision de son hagiographie et de remettre en question ce statut par un nouveau vote après correction des textes."

L'affaire semble donc pour le moment entourée du voile épais d'une expectative brumeuse, gageons que la congrégation du Saint-Office saura justifier dûment cette réouverture du procès de Jarkov, pour la plus grande gloire de Dieu.

Le dernier postulant ne devrait pas manquer, lui non plus, de susciter la polémique. De la même manière que pour Jarkov, cela ne sera pas le premier procès en canonisation pour feu le cardinal Norv. Inquisiteur zélé au service de la foi, Norv restera éternellement connu pour ses prises en charge vigoureuses des troubles suscités par les hérésies phookaïste et cathare.
Le premier procès de Norv en tant que postulant à la sainteté avait été entaché d'une vive polémique, dont le propos n'étant pas tant l'Œuvre de Norv en tant que telle (controversée, à l'instar de celle de Jarkov, pour ses méthodes vigoureuses) qu'une prétendue erreur du récit hagiographique. Il y est écrit que Norv mourut de la main de brigands cathares, ce que les principaux intéressés démentirent fermement, de même que le comté du Languedoc, lequel mandata expressément un représentant officiel pour faire valoir sa protestation.

Le plus étonnant de toute cette histoire semble pourtant bien que la réouverture du procès en canonisation de Norv, contrairement à celle de Jarkov pour laquelle un compromis avait été ménagé dans l'acte de conclusion lui-même, s'inscrit en droite ligne dans une contradiction totale avec le verdict rendu par son éminence Lorgol, lequel avait conclu à un échec de la procédure, en raison du fort taux de votes négatifs, reflétant principalement l'opinion de Languedociens refusant de voir diffamée leur terre natale. "Languedoc terre d'Hérésie", peut-on lire notamment dans l'hagiographie de Norv.
Toutes ces questions devront bien trouver une réponse. La congrégation du Saint-Office justifiera-t-elle cette révision d'un arrêt curial par de nouveaux éléments hagiographiques ? Saurons-nous enfin la vérité sur la mort de son éminence Norv ? Le Comté du Languedoc saura-t-il sortir la tête haute de cette seconde attaque à son intégrité ?

Nous aimerions conclure en levant les mystères qui pèsent sur ce sujet, mais nous en serions bien incapables. Plus que jamais, c'est à l'assemblée universelle des fidèles de venir faire porter sa voix jusque Rome pour que s'énonce avec force et majesté la sainte Parole de l'Eglise. Gardons-nous toutefois, chers amis, de sombrer dans le doute, et soyons sûrs que l'Eglise et le Saint-Office sauront balayer les accusations peut-être un peu rapides de ceux qui, déjà, s'élèvent pour ne voir là qu'une piteuse tentative de manipuler l'Histoire ou de forcer malhonnêtement l'adhésion.

Odoacre de Corinthe, pour l’AAP

Pour assister aux nouvelles canonisations et participer aux votes :http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=18929&highlight=jarkov (actuel)
Ancien procès de feu Son Eminence Norv : http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=6953&start=0
Ancien procès de feu Son Eminence Jarkov : http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=5296&start=0
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Cyann
11-02-2010 : Genève : légitimité « démocratique » contre légitimité historique

Montauban (AAP)-Pour les lecteurs fidèles de l’AAP, il n’est pas besoin de revenir sur les évènements récents qui ont impliqué Genève, traditionnellement au centre tant historique que géographique de l’Aristotélité. Pour les autres, nous les invitons à consulter les récents articles qui ont relaté ces faits, disponibles aux archives de l’agence, où tout un chacun est reçu chaleureusement.

Résumons tout de même ces faits en quelques mots : les troupes genevoises sont parties en Béarn obtenir le bannissement de Yohann65 que la justice helvète poursuivait assidûment et qui avait trouvé refuge en ces accueillantes terres pyrénéennes. Le long conflit qui a suivi est connu. Pendant que les forces croisées assiégeaient Genève, il a émergé dans cette ville une nouvelle tendance politique qui a su profiter de la nouvelle conjoncture et bénéficier des opportunités créées par l’absence de nombreux réformés partis combattre au loin, parmi lesquels figurent beaucoup de responsables et dignitaires qui avaient donné à Genève sa forte identité.

Des démissions ont suivi et des conflits internes en masse, qui ont permis au neo-Genevois et ex Comtois Geoffroy de Villers, ouvertement acquis à la cause romaine, de prendre la tête de l’avoyerie. La politique de Genève a alors changé du tout au tout, et cette inflexion a été matérialisée notamment par le décret anti-Lion de Juda que l’on a déjà traité, et bientôt par le reniement des troupes genevoises en Béarn dans leur ensemble.

Celles-ci se sont déclarées alors légitimes pour constituer par un gouvernement de substitution, qui subsisterait tant que le conseil à leurs yeux usurpateur dirigé par de Villers serait maintenu, considérant qu’il était inféodé à des intérêts extérieurs à Genève, contraires à la ligne politique et religieuse maintenue jusque là par icelle. Ainsi, les combattants de Genève en exil ont élu un conseil de la République Provisoire.

Genève se retrouve donc avec deux gouvernements menés d’une part par le néo-Genevois Geoffroy de Villers et d’autre part par l’Helvète de très longue date et combattante en Béarn Tatoumi, élue avoyère du conseil de la République Provisoire, chez qui la réputation dans le milieu de la Soule laisse présager d’une grande combativité. C’est une lutte âpre qui s’engage sur le terrain de la légitimité entre les deux conseils, dans lequel il va sans doute falloir faire preuve d’esprit d’équipe et d’une grande endurance. Gageons que de toute part, le « fair-play » à l’angloise sera de rigueur.

Mais les couteaux sont déjà tirés et les invectives vont bon train : d’une part on en appelle à la légitimité démocratique et à la souveraineté des urnes, et d’autre part on dénonce l’usurpation et la soumission aux intérêts romains. Ce sont donc deux visions de l’histoire et de la politique qui s’affrontent. Le gouvernement issu des urnes, fut-ce dans des conditions d’exception où une grande partie des électeurs était absente, affronte la légitimité historique. Vivons-nous un tournant majeur dans la constitution de nos sociétés, après lequel la « démocratie », concept mis en avant par l’esprit inventif de de Villers tendrait à remplacer l’histoire, invoquée par le conseil de la République Provisoire ?

La partie est engagée : les membres de la RPG (on pardonnera l’acronyme, une fois n’étant pas coutume) ne tarissent pas de menaces alors qu’ils sont en route, revenant victorieux du Béarn après avoir obtenu du Conseil béarnais le bannissement de Yohann65, pendant que tous ses membres sont l’objet de procès instruits par Vanitas, procureur du conseil issu du siège de décembre 1457. Dans quel camp est la soule ?

Sources :

http://mairiegenevoise.forumactif.info/accueil-de-la-mairie-f62/rp-le-gouvernement-de-la-republique-de-geneve-en-exil-t1930.htm

http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=396067&sid=RChqmL5oW0inWZZg0262rvvcG

http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=300624#300624
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Cyann
11-02-2010 : Double décès à Bordeaux

Bordeaux (AAP) - En l'espace d'un mois, deux personnalités bordelaises sont décédées : Lorca et Louise Joualvert

En moins d'un mois, ce sont pas moins de deux personnalités bordelaises qui sont décédées à Bordeaux, c'est à dire maître Lorca et son épouse Louise Joualvert. Alors que le premier a été assassiné lors de l'inauguration du port de Bordeaux par le Lion de Juda début janvier, sa veuve semble pour sa part avoir été victime du chagrin consécutif à la perte de son mari, qu'elle venait juste d'épouser et dont elle attendait un enfant.

Leur perte est une grande perte pour Bordeaux et pour la Guyenne, voire pour le Royaume de France pour maître Lorca. En effet, si Louise Joualvert était connue pour avoir été maire de Bordeaux et mené la liste Horizons lors des dernières ducales, son époux était l'un des plus éminents avocats français - membre du prestigieux ordre du dragon, professeur de droit canon pour ce même ordre - et avait été élu 4 fois conseiller de Guyenne, tout en assumant des fonctions nationales au sein de la fédération des pêcheurs et au sein de l'Église Aristotélicienne romaine. Tout comme sa femme, il était membre du parti guyennois Horizons, dont il avait même mené une liste ducale en octobre.

Pour l'heure, leurs funérailles n'ont pas encore été annoncées.

Netto, pour l'AAP

sources : RPartage
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Cyann
12-02-2010 : Fin de mandat pour le duc Grand Sage

Rennes (AAP) - Le mandature actuelle s'achevant au conseil ducal, nous avons pris contact avec le duc qui va laisser sa place, pour faire un point global sur son bilan. Rappelons que ces deux mois ont été riche en évènements, que ce soit au niveau diplomatique, économique ou simplement politique. De l'agitation, des grands projets, dont nous allons faire la rétrospective avec Grand Sage, duc de Bretagne pour très peu de temps encore.

Voici l'objet de cet entretien réalisé par courrier.


AAP -Est-ce que cette première expérience à la tête du duché a été enrichissante ? Avez vous appris des choses ? En ressortez vous, comme c'est souvent le cas, fatigué et démotivé ?


Fatigué oui c'est certain... mes nuits sont courtes depuis le début du mandat! Deux mois c'est à la fois court mais également très long vous savez. Pour autant je n'en ressors pas démotivé le moins du monde. Déçu de n'avoir pas pu tout réaliser, désabusé de certaines choses mais... Même si la tâche peut paraitre quelque fois compliquée et les objectifs difficiles à atteindre ou à réaliser, la motivation, elle, est intacte. Servir son pays est une noble tâche, souvent ingrate mais qui peut s'avérer également gratifiante et très enrichissante. Lorsqu'on s'engage en politique avec la volonté de se mettre au service de l'intérêt génénal et du bien commun, il faut savoir apprécier les bons moments et surtout être capable de supporter les mauvais. C'est un engagement lourd de conséquence que l'on ne doit pas prendre à la légère.

J'ai par ailleurs appris beaucoup de choses au cours de ce mandat, que ce soit à propos d'économie, de défense ou de diplomatie. C'est une expérience on ne peut plus intéressante. Epuisante mais enrichissante!



AAP -Vous vous êtes fait élire en ayant pour priorité la construction des ports en maintenant une maîtrise du duché sur ceux ci. Avez vous réussi à atteindre vos objectifs ? Avez vous eu des tensions avec les maires et les clans ?


C'était en effet un des axes majeure de notre campagne. De par sa géographie, la Bretagne ne pouvait pas manquer ce grand rendez-vous de l'Histoire et nous nous devions de rattraper le retard pris lors du mandat précédent. Le résultat est là. Les ports de Vannes et Tréguier sont achevés. La transformation de celui de Vannes en chantier naval est en cours et Tréguier suivra ensuite. Dans le même temps nous avons entamé la construction du port de Saint Pol de léon et nous venons de conclure un contrat pour faire de même à Saint-Brieuc. Au total, ce sont donc 4 ports qui sont construits ou en cours de construction.S'agissant des contrats passés pour ces grands chantieers, nous n'avons pas rencontré de difficultés, contrairement à ce que je pensais au départ. J'avais posé un certain nombre de conditions qui ont été respectées. Ainsi, le Duché possède une priorité pour l'amarrage des bateaux dans chaque port. De même, les mairies des villes portuaires concernées sont parties prenantes au contrat. Enfin, le conseil garde un droit de regard sur la nomination du chef de port.

Ce recours au partenariat entre le public et le privé est donc une réussite et assure ainsi à chacune des parties concernées des avantages qui satisfont finalement tout le monde. Il permet aujourd'hui à la Bretagne de se placer inconstestablement à la pointe du développement portuaire des royaumes.



AAP -Le gros évènement marquant de votre mandat aura été la démission de tous les membres de la liste adverse à la votre du gouvernement. Pensez vous que vous auriez pu éviter cette crise ou était elle inéluctable ? Est-ce que le conseil est parvenu à travailler normalement après ça ?


Je ne sais pas si c'était inéluctable ou pas. Et n'ayant pas la possibilité de revenir en arrière pour tenter autre chose et voir si le résultat diffère, nous ne le saurons jamais. Mais cela restera tout de même une déception personnelle par rapport aux attentes que j'avais. Vous savez... j'ai proposé cet accord de gouvernement dans l'espoir qu'il permettrait au conseil de travailler sereinement pendant toute la durée du mandat. Force est de constater que cela n'a pas été suffisant. Maintenant, sans raviver de polémique inutile, il y a certains comportements que l'on ne pas peut laisser passer sans réagir. Je regrette seulement que cela se termine ensuite par une démission collective qui ne sert pas le Duché et ne grandit pas les responsables. Mais chacun ses choix, je n'ai pas à les discuter.

Le fonctionnement du Conseil n'en a pas été affecté outre mesure et au moins avons nous retrouvé une ambiance de travail sereine et cordiale. Nous avons tout de même dû finir le mandat sans juge, puisqu'Azilliz a accepté au pied levé d'abandonner à regret le Tribunal pour assurer le poste de Commissaire Au Commerce, ce dont je lui sait gré. Il en résulte un léger retard dans le traitement des dossiers mais qui sera rapidement comblé dans les jours qui viennent.



AAP -L'une des actions majeures de votre gouvernement fut la réforme économique lancée par Leyah. Pouvez vous nous résumer le contenu de cette réforme, nous dire si elle a porté ses fruits et si vous l'avez maintenu après le départ de Leyah ?


Plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de cette réforme. L'objectif majeur étant de palier la pénurie de blé que nous connaissions. Pénurie d'autant plus handicapante que le blé est un des biens, si ce n'est le bien breton le plus exporté. Mesure phare de la réforme, l'abandon de l'élevage bovin afin d'économiser le blé nécessaire à leur création. En supprimant les vaches, nous avons de facto supprimé le lait afin de favoriser et d'exploiter au maximum les ressources de nos villes côtières pour fournir l'ensemble de la Bretagne en poissons. De même, devant le nombre important de potagers considérés par les économistes comme peu rentables, les légumes ont été interdits à la vente de manière à favoriser l'exploitation de nos vergers. Dans le même temps une campagne de sensibilisation a été menée avec l'aide précieuse de nos maires pour inciter au changement de culture en faveur du blé, le duché fournissant même le premier sac de blé nécessaire aux semailles, couvrant ainsi une partie des frais liés au changement de culture. Grâce à ces mesures, nous avons d'ors et déjà pu accroitre nos stocks de blé et ainsi utiliser celui-ci comme monnaie d'échange importante à l'exportation.

Nous comptons donc poursuivre dans cette voie bien entendu, même si la question bovine sera éventuellement posée dans la mesure où la production de blé le permet.

Je tiens en même temps, puisque nous parlons économie, à saluer le travail qui a été effectué par Leyah et son équipe dans ce domaine. Contrairement à ce que pensent certaines personnes, les incidents survenus au conseil ne m'empêchent pas de reconnaitre à sa juste valeur le travail fourni par l'opposition ducale et rendre à César ce qui appartient à César comme on dit.



AAP -Sous votre mandat, la Bretagne a eu l'occasion d'agir au niveau diplomatique de manière importante. D'abord en permettant l'intégration de la Guyenne à l'Alliance du Ponant, ensuite en prenant ouvertement parti aux côtés de la Provence dans sa guerre contre la France, enfin en réagissant à l'incident de le pierre gasconne. Quel est votre avis sur chacun de ces trois évènements ?


Nous sommes heureux de pouvoir accueuillir la Guyenne au sein de l'Alliance. Le Ponant est une réalisation fantastique au service de la paix et de la stabilité de la région. Les Guyennois ont bien compris l'intérêt que cela peut représenter pour eux et je me réjouis de leur décision de nous rejoindre. Grâce à cette alliance historique, qui dépasse de bien loin les traités classiques, nous sommes en mesure de travailler en commun, tous ensemble, dans des domaines aussi variés que le commerce, la justice, la sécurité, la diplomatie etc... Vous permettrez que j'en profite au passage pour saluer l'immense travail accompli par notre Grand Duc en faveur de la création de cette Alliance dont il est un des grands artisans.

S'agissant de la Provence, nous avons ouvertement et sans hésiter condamné l'attaque sournoise de la France. La Bretagne est mieux placée que quiquonque pour savoir ce que c'est que de combattre pour défendre sa liberté. Nous sommes passés par là et nous ne pouvions pas ne pas soutenir la Provence dans sa résistance contre l'opression inique dont elle est victime.

Enfin, je tiens à dire que je regrette sincèrement l'incident avec la Gascogne et les conséquences qui s'en sont suivies. Le ton est monté trop vite entre nous et nous nous avons perdu de vue l'essentiel: se parler. Je suis toutefois heureux puisque par le biais et sous l'impulsion de la nouvelle équipe économique du Conseil, nous avons réussi à renouer un dialogue constructif avec eux qui débouchera très vite je l'espère sur un accord concret afin de régler cette affaire sereinement.



AAP -Pour finir vous serez encore là au prochain conseil, en tant que juge. Que pensez vous du fait de n'avoir aucun concurrent en lice pour cette élection ? Y voyez vous plutôt un gage de stabilité pour le prochain conseil, ou un malaise dans la vie politique bretonne ? Quelles actions comptez vous mettre en oeuvre pour ces deux prochains mois ?


Il y a toujours eu plus ou moins un malaise dans la vie politique bretonne, celui-ci est surtout dû à notre sens au fait que la classe politique se renouvelle peu, ou en tout cas pas assez, et que la grande majorité des bretons se contentent de voter tous les mois pour leur maire et les deux mois pour leur conseil sans s'intéresser d'avantage aux changements qui en résultent sur la vie quotidienne des bretons.

Ce ne sera pas non plus la première fois que nous nous trouvons en présence d'une liste unique pour les élections. Hasard du calendrier sans doute, c'est déjà à la même époque il y a un an, que la liste BN menée par Nilas, actuel Duc du Trégor, s'est retrouvée seule en course. C'est une situation assez particulière je dois dire. Elle peut sembler commode ou avantageuse au premier abord mais c'est plus compliqué que cela. Dans une telle situation, nous avons d'ailleurs pleinement conscience que les attentes des bretons à notre égard n'en seront que plus grandes.

Mais je gage que l'équipe que nous formons tous ensemble saura relever les défis qui l'attendent. Défis nombreux au regard des changements qui s'annoncent, comme l'ouverture effective des routes maritimes ou encore l'arrivée de l'encombrement, et des complications que cela implique dans la gestion du commerce et de la sécurité notamment. Mais notre future Duchesse, riche de sa grande expérience et de sa polyvalence avérée pour avoir été tour à tour Commissaire au Commerce, Prévôt des maréchaux ou encore juge, saura j'en suis certain, parfaitement diriger le Conseil et le mener dans la bonne direction. Avec l'avantage indéniable et rare, de pouvoir travailler dans la continuité de ce qui a été amorcé au cours de mon mandat.

Nous remercions le duc Grand Sage d'avoir bien voulu répondre à nos questions.

Le Kozh, pour l'AAP
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Cyann
12-02-2010 : Entretien avec Constant Corteis, Ontologue du Roy et Archidiacre de Périgord

PERIGUEUX (AAP) – Constant Corteis. Nom programme ou invention étrange de parents à l’imagination trop fertile ? Sans doute un peu des deux lorsque l’on croise la route de l’archidiacre du diocèse de Périgueux, dont la personnalité, les occupations et les hobbies sont autant de kaléidoscopes hermétiques qui ne pouvaient être décryptés que par une entrevue avec l’intéressé, connu pour avoir vécu au Béarn.

Constant Corteis est un homme cheminant sans hâte vers la trentaine, a les cheveux noir de jais, fins et assez longs et les discipline souvent à l’aide d’un ruban. Toujours vêtu sobrement, ses manières et postures sont efféminées tandis que son langage est érudit et châtié, si bien qu’il se pique d’opérer de régulières incises familières voire grossière pour démontrer sa capacité à dépasser les habitus de son milieu, à moins qu’il s’agisse à ces moments du Constant Corteis authentique… Toujours est-il qu’il s’est montré extrêmement rétif à se prêter au jeu de l’entretien, mais seulement en apparence comme vous allez pouvoir le découvrir à présent.

(Pour une meilleure compréhension de la lecture de cette entrevue, le lecteur doit savoir que ledit entretien s’est déroulé dans le palais épiscopal de Périgueux après un long voyage

AAP : Bonjour Frère Constant, ou dois-je vous appeler Père Corteis ?

Constant Corteis : Fichez-moi la paix avec vos conneries. Je suis désolé, il fallait que ça sorte. Vous n'avez pas arrêté de caqueter tout le long du voyage, et je n'ai jamais trouvé le temps de vous dire que, à tout prendre, je n'ai pas spécialement grand chose à faire de vos avis, lesquels me semblent, d'ailleurs, pour le moins contestables.
Bref. Vous voulez bien me dire ce que vous attendez de moi ? Sans vouloir heurter vos propensions dégoulinantes à la spéculation sauvageonne, j'aimerais, pour ma part, investir un domaine nettement plus pratique, à savoir prendre un peu de repos.
Donc si nous pouvions faire vite, cela m'arrangerait.

AAP : Constant Corteis, homme d'Eglise, érudit, voyageur, avocat spécialisé, courtisan, scientifique, professeur, vous multipliez les casquettes, comment vous définiriez-vous ?

Constant Corteis : Vous savez, loin de moi l'idée de faire de la vraie théologie avec vous, je pense que ça vous ferait drôle, ce qui n'est pas bon à votre âge, mais c'est assez intéressant ce que vous venez de dire. Sans faire exprès.
Comme s'il y avait consubstantialité primordiale de la volonté personnelle et de la volonté divine.

Bref, je m'égare.

Je vous avouerais que votre question, bien qu'elle se présente à première vue comme assez simplette, me plonge dans un embarras irrésolu. Déjà, mais je ne babillerai pas sur des détails, j'ai quelque mal à me définir comme "courtisan", tel que vous venez de le mentionner.

Entre nous d'ailleurs, est-ce que vous pensez franchement que les gens en ont quoique ce soit à foutre de ma vie ? Non, je dis ça comme ça, hein, mais j'ai tout de même du mal à y croire.

Pour en revenir au sujet, je ne suis pas certain que la forme même que vous donnez à votre interrogation ne soit pas quelque peu impropre. Je doute que l'on puisse définir exhaustivement un esprit humain. Personnellement, j'aurais bien du mal à me plier à cet exercice. Je sollicite donc votre bienveillance pour que vous me laissiez orienter ma réponse selon un axe plus conforme. Je ne peux pas vous parler de ce que je suis, ni de ce que je pense être, car je ne me pose pas la question. Tout au plus pourrais-je me définir comme refusant de me définir, mais ça devient un peu circulaire. En revanche, je peux essayer de vous renseigner sur ce que je fais, sur la façon dont j'envisage les modalités de mon action dans le monde, c'est d'ailleurs à mon avis plus cela qui vous intéresse, considérant la façon dont vous avez formulé votre question.
Et bien voyez-vous, au risque d'employer un terme un peu bizarre, je dirais que je fait de la phénoménologie. En somme, je produis du discours sur les phénomènes en tant que tels. Je parle de phénomènes car il s'agit du terme le plus neutre pour désigner l'étant, à mon sens, sans retomber sur les ambiguïtés de la notion d'être. Alors, il peut y avoir diverses sortes de phénomènes, des phénomènes de choses, des phénomènes de sentiments, des phénomènes de perceptions, des phénomènes de vécus... Ce qui compte, c'est de saisir les choses dans leur dimension purement ontique, c'est à dire dans leur base d'existence la plus neutre possible.
Alors, à partir de là, il m'arrive d'avoir une démarche pédagogique en rapport à ce domaine d'activité, lequel, vous l'aurez compris finit en raison de son extension maximale par subsumer tout le reste, mais j'envisage bien plutôt ma démarche comme relevant d'une pure recherche désintéressée.

Je suis désolé de n'être pas plus précis, mais il faudrait que vous me laissiez le temps avant de me poser des questions si complexes.
Et je ne vois toujours pas pourquoi je vous raconte ça, au passage. Si vous vous êtes mis en tête d'écrire un traité sur la base de ce que je raconte, je tiens à vous dire qu'il est fortement possible que je raconte n'importe quoi, et je doute que vous puissiez faire le tri.

AAP : Et votre intégration récente de l'Académie Royale comme Valet à Plume constitue une sorte d'aboutissement dans votre activité phénoménologique ou n'est-ce qu'une étape dans votre stratégie parisiano-courtisane ?

Constant Corteis : Dites, vous comptez m'en poser encore beaucoup des questions à la con comme ça ? Non mais vous me dites, hein, parce que, le cas échéant, je me barre pour casser une petite croute, et je reviens quand c'est fini.

"Parisiano-courtisane"...
Sans rire, il faudrait quand même que vous réfléchissiez à arrêter les produits. Où donc avez-vous pêché cette dernière lubie ?
Vous avez conscience que je ne vais pas répondre, là, tout de même, non ?

Et ne parlez pas d'activité "phénoménologique", ce mot n'a pas vraiment de sens, il faut en user avec parcimonie. Quant à mon affectation à l'Académie, elle ne vous regarde pas.

AAP : Pourquoi avez-vous intégré l'Académie royale, outre le fait qu'on a bien voulu vous y prendre ?

Constant Corteis : J'ai souhaité intégrer l'Académie car l'oisiveté me pèse, mon cher. Cela peut paraître étonnant, mais c'est comme ça. Je pense qu'il est grand temps de donner un prolongement concret à tout ce que je pourrais dire, écrire, ou penser. Il m'a semblé que le lieu serait approprié. Cela me forcera, je l'espère, à assumer la positivité de toute réforme intellectuelle. Cela peut paraître un brin prétentieux, mais qu'importe. De toute manière, je ne risque rien à tenter.

AAP : Il se dit dans les couloirs de l'Académie que vous avez été reçu en audience par les pontes de celle-ci afin de présenter une proposition de création d'un nouvel Institut ? Pour reformuler de manière moins politiquement correcte, je vous demande donc ce qu'il en est de ces rumeurs prétendant que vous avez la prétention de faire créer un tout nouvel Institut rien que pour vous à l'Académie royale...

Constant Corteis : Vos rumeurs ne sont pas dénuées d'une certaine pertinence, à vrai dire. Dans le fond, du moins, la forme en étant évidemment coupable. J'ai effectivement noué contact avec l'Académie Royale, ce sur quoi je vous ai déjà renseigné, avec, en guise de base de travail, la proposition de fonder un Institut dévolu à l'Ontologie. Cet Institut n'aurait bien évidemment pas été "juste pour moi", comme vous le dites de façon si étrange. J'ai du mal à voir comment l'égoïsme pourrait se trouver flatté par un acte qui relève éminemment de l'ouverture au monde. J'ai choisi de donner un cadre et une diffusion à mes recherches, ce n'est donc par définition pas dans mon intérêt. A titre informatif, la solution retenue est la création d'un département spécifique affilié à l'Institut des Belles Lettres, au sein duquel je poursuivrai désormais mes recherches.

AAP : ça nous fait une belle jambe mon fils, mais vous cherchez quoi au juste ? Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs ce qu'est l'Ontologie et en quoi celle-ci serait propre à intéresser l'Académie ?

Constant Corteis : En premier lieu, il me semble nécessaire de poser la définition dite classique de l'Ontologie, qui n'est pas sans valeur malgré d'évidentes lacunes porteuses d'erreurs et de confusions regrettables dont il s'agira par la suite de se prémunir en s'attachant à l'établissement d'un appareil définitionnel un tant soit peu plus critique. L'on parle d'Ontologie pour désigner toute production de discours ayant pour thème la notion d'être en tant que telle. Voilà le début. Dès à présent, j'appelle à la méfiance. En effet, et tel était l'axe de la présentation que j'ai eue à faire à l'Académie, il convient de distinguer très clairement la science de l'être et la science de l'étant. J'ai eu l'occasion tout à l'heure, ce me semble, de prononcer les termes "ontique" et "phénoménologie", et cet usage s'inscrit en filiation directe à cette volonté de distinguer les deux. Le terme "ontique" se présente tout simplement comme le terme "ontologique" amputé de toute trace étymologique de la référence au concept normatif de Logos, au sens grec. C'est donc une manière de dépouiller le propos pour le recentrer sur l'étance de l'étant en tant que telle, et non pas son être. De même pour la phénoménologie, pour laquelle je vous ai déjà indiquée une certaine réticence à l'employer de par son aspect un tantinet extravagant. Dans le fond, pourtant, il s'agit strictement de la même chose, c'est à dire d'une tentative de se concentrer sur l'étant en tant que dénué de la moindre prétention métaphysique superflue.
Il s'agit donc d'étudier des objets en tant qu'étant, dans le but général de dessiner les condition d'être elles-mêmes. Là où l'ontologie ne peut généralement pas ne pas déborder sur la raison d'être, la "phénoménologie ontique" se concentre sur l'être seul.

Toutefois, j'ai tenu à ce que ma contribution à l'Académie soit subsumée sous l'appellation plus générale d'Ontologie, car je ne compte pas m'interdire quelques menues digressions occasionnelles.
Pour résumer de manière plus ciblée, l'Ontologie telle que je la conçois est l'étude formelle et matérielle du concept logique d'extension. Matérielle car l'étude portera nécessairement dans un premier temps sur des objets dans leur caractéristique d'extension maximale (l'être étant la notion dont la compréhension est la moindre, son extension est donc totale : tout est étant et rien ne l'est pas), avant de s'élargir pour investir la forme même de l'extension ontique.

Il me semble évident qu'une telle recherche soit de nature à intéresser l'Académie Royale de France, car elle se présente un petit peu comme propédeutique à toute réflexion générale future, que ce soit dans le domaine de la théologie ou de la métaphysique proprement dite.

AAP : Merci pour cette définition élaborée qui ravira un ou deux adeptes de l'onanisme intellectuel mais si je vous demandais maintenant d'expliquer ce qu'est l'Ontologie à un pair de France ou à un théologue du Saint Office, voire à un brave paysan d'une bourgade arriérée comme Castillon, que lui diriez-vous ?

Constant Corteis : J'ai du mal à voir où vous voulez en venir... N'aurais-je pas été clair sur un point en particulier ?
C'est sûrement la distinction entre l'être et l'étant, n'est-ce pas ? Je reconnais que c'est un brin compliqué, mais je ne puis véritablement en l'état actuel des choses vous proposer l'exposé plus détaillé qui saurait éclaircir le propos. Disons simplement que l'être me semble une notion complexe, emprunte de réflexions téléologiques et sujette à tout un tas de considérations logico-substantielles, ce en raison de quoi je lui préfère celle, plus neutre, d'étant.
Franchement, je crois qu'il serait malséant d'entrer plus dans le détail dans ce format qui ne s'y prête guère, non ?

AAP : On dit que l’intelligence est la faculté de savoir expliquer des choses compliquées avec des mots simples, pouvons-nous alors qualifier l’Académicien moyen d’érudit ?

Constant Corteis : On a tort.
Il n'y a d'ailleurs pas de mots plus compliqués que les autres, si l'on y réfléchit bien. Tout au plus peut-on dire que certains sont moins connus, ou que d'autres symbolisent une chose qui en elle-même est compliquée. Les mots en tant que tels ne sont rien.
Tenter d'expliquer par des mots courants ce qui ne l'est pas est absurde. Quiconque s'y essaie est soit un manipulateur, soit un sot.

Et pour vous répondre, à présent que je pense avoir saisi le sens de votre précédente question, si j'avais à faire l'éducation d'un pair de france ou d'un théologue, je commencerais par lui apprendre à compter sur ses doigts. L'humilité est la clé de la pédagogie, savez-vous.

AAP : Parlons désormais des autres instituts de l’Académie… celui de politique par exemple ! Celui-ci a été récemment pourvu d’un nouvel académicien en chef, en la personne de l’ex Comte du Périgord-Angoûmois, l’anticlérical Yodea, que pensez-vous de cette nomination ?

Constant Corteis : Je ne connais pas cette personne, je ne saurais donc sans malveillance juger négativement de sa compétence. Je me borne donc à penser qu'il n'est pas là par hasard.

AAP : Je vais vous aider pour Yodea. Il est connu pour défendre mordicus en particulier un morceau du corpus législatif périgourdin qui prévoit de poursuivre pour Haute Trahison toute personne qui affirmerait que le Roy ainsi que la famille royale ne sont pas infaillibles. Quel est votre sentiment sur la question, et donc a fortiori sur la compétence dudit Yodea à diriger l'Institut de politique au sein de l'Académie royale ?

Constant Corteis : Vous me voyez assez étonné, à vrai dire. Nul n'a jamais parlé d'infaillibilité associée à la personne royale. Il n'appartient qu'au Pape de pouvoir se vanter d'une telle propriété, encore même que la question de savoir si cette qualité est imputable à la fonction en tant que telle, ou si elle imprègne pleinement la personne reste encore épaisse et mystérieuse.
J'ignore quels pourraient être les arguments que feraient valoir messire Yodea pour établir sa cause, mais j'avoue que pour ma part, je n'en trouve pas un seul qui puisse être satisfaisant.
Du reste, nous touchons un problème intéressant, en réalité. Il s'agit ici de déterminer dans quelle mesure une réflexion politique est envisageable sans qu'elle dépende pour autant entièrement du domaine de la réflexion théologique. Le Pouvoir vient du Créateur, et les modalités de sa délégation forment l'objet d'étude de la théologie, entre autres choses. Dès lors, une hypothétique infaillibilité de la fonction royale, voire même de la personne royale, ne saurait lui être conférée que par une propriété particulière de la modalité de transmission par laquelle le Très-Haut investit la souveraineté terrestre de sa légitimité propre. Nous touchons donc à la théologie proprement dite. Que l'on puisse l'envisager autrement qu'en théologien me semble déjà un peu "glissant", si vous me passez l'expression.
Mais je ne suis pas bien renseigné sur les activités de l'Institut de politique, peut-être ne s'occupent-ils que de forme, et non de fond ? Il y aurait déjà tant à dire...

AAP : Si vous le permettez, je terminerai sur une question plus personnelle… comme archidiacre non prêtre, vous avez le droit de vous marier, avez-vous un projet de mariage, une dame que vous courtisez ou quelque ribaude que vous désirez en secret ?

Constant Corteis : Par le Ciel, si seulement son Eminence Ingeburge pouvait se défroquer ! Mais surtout ne le lui répétez pas !


Odoacre de Corinthe, pour l’'AAP
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