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[RP] Agence locale de l'Agence Acilion Presse

Cyann
30-04-2010 : Ouverture des Etats Généraux

Rennes (AAP) - Dans le courant du mois de mars, le Grand Duc Myrlin de Pontcallec a émis le souhait de faire le point sur son parcours en tant que souverain de Bretagne, et de définir le cap à suivre pour les six mois à venir. Il a ainsi commandé l'organisation d'Etats généraux où toutes les strates de la société bretonne pourraient s'exprimer.

La maison Dénéthièvre, a été chargée, après un appel à candidature au sein des clans, de la coordination de cet événement, dont le lancement débuta le 26 avril.

Sept ordres différents seront représentés lors de ces Etats généraux. La bourgeoisie de l'Armor, la bourgeoisie de l'Argoat, la Noblesse, les religieux, la justice et le droit, les clans et les anciens ducs bretons.

Les bretons relevant de plusieurs ordres peuvent prendre la parole et voter dans chacun d'eux. Mais ils ne peuvent représenter q'un seul d'entre eux.

En premier lieu chacun des 7 ordres aura une semaine pour élire leurs cinq représentants.

Dans un second temps, les membres de chaque ordre pourront déposer leurs doléances à l'attention de leur souverain. Elles seront ensuite récapitulées et présentées au Grand Duc par les différents représentants.

S'en suivra un grand débat autour de ces propositions.

A l'issue, le Grand Duc prononcera un grand discours de politique générale pour exposer sa vision de la Bretagne et ses orientations pour les six mois qui suivront.

Les États généraux se termineront par un vote au cours duquel chaque ordre se prononcera pour ou contre ces propositions grand ducales. Le Grand Duc a annoncé qu'un désaveu de sa politique signifierait une rupture de confiance entre lui et la nation et entraînerait son abdication.

Toutes les composantes de la société bretonne sont ainsi invitées à s'exprimer. C'est une occasion unique pour chacun pour se faire la voix des membres de son ordre ou simplement faire part de ses attentes.

Le Kozh, pour l'AAP
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Cyann
02-05-2010 : Entretien avec le vicomte de Blanquefort

Bordeaux (AAP) – Le duché de Guyenne est défendu par trois armées, dont une privée. l'AAP est donc partie à la rencontre des commandants de cette armée privée : Volens Nolens!

Le territoire de la Guyenne est défendu par deux armées : Veneratio Vel Nex et l'Equator, dirigées respectivement par le capitaine Hull19 et le caporal Nicolas__eymerich de Tramecourt, tous deux soldats de l'ost de Guyenne. Mais à ce dispositif défensif est venu se rajouter il y a quelques semaines l'armée Volens Nolens!, dirigée par le vicomte de Blanquefort, Garzim Hyrglas – dict Garzimlebo – ainsi que son épouse, la baronne Isambre de Luzech. Ils ont aimablement accepté de répondre aux questions d'un membre guyennois de l'AAP, afin d'éclaircir la situation de cette armée privée mais néanmoins au service de la Guyenne.

AAP : Le Duché de Guyenne de votre armée est bien mystérieux, pouvez vous en expliquer son sens ?

Garzimlebo : "Volens Nolens" signifie en latin "Qu’on le veuille ou non". Je vous laisse interpréter à votre guise la signification de ce Duché de Guyenne que nous avons volontairement souhaité ambigu et à multiples sens.

*Sourire complice des deux époux*

AAP : La création de votre armée coincide avec la publication d'une nouvelle charte de la noblesse guyennoise en mars 1458, dans laquelle est affirmé le droit des feudataires guyennois à posséder leur propre armée. Pourtant, ce droit avait déjà été affirmé dans un texte antérieur mais méconnu. Avez vous attendu une reconnaissance plus récente de ce droit ou est une simple coincidence ?

Garzimlebo : Simple coïncidence en effet. Nous aspirons depuis maintenant quelques temps à armer Blanquefort afin de protéger nos terres. C’est parce que nous avons souhaité posséder les moyens pécuniers et logistiques nécessaires, au préalable, à la constitution de cette armée que notre projet n’a pas été mené à bien auparavant.

Isambre : Nous savons, pour avoir tous deux dirigés les armées de Guyenne, qu'il est préférable d'avoir les reins solides avant de lancer ce types d’opérations.

AAP : A l'heure actuelle, alors que le commandement d'une armée par un hétérodoxe suscite bien des commentaires et des critiques, on peut légitimement penser que celui d'un civil, bien qu'il soit un vicomte guyennois, peut aussi susciter bien des interrogations quant au but que vous poursuivez. Alors, doit on s'attendre à une croisade contre des hérétiques ? A l'invasion d'un territoire voisin ? Ou avez vous comme unique but la défense de votre duché ?

Garzimlebo : "Conquérir le monde"... Voilà ce que je réponds depuis des mois à ceux que j'entretiens de nos projets lorsqu'ils me demandent "pourquoi ?". Vous avez donc votre réponse sénher Netto.

Je pense que nous commencerons humblement, par le plus proche. Il faut savoir rester pragmatique. Une fois Bordeaux, l'Ombrière et la Guyenne annexés, il sera temps de décider d'une stratégie plus poussée. Le monde est vaste.

*sourires*

Isambre : 'Volens nolens!' est une armée privée, pas une armée ducale. Elle est néanmoins l'armée des vicomtes de Blanquefort, vassaux de Guyenne. Et nous avons démontré par le passé, notre profond engagement dans la défense de ce duché.

'Volens nolens!' est une armée dont le champ d’action se situe logiquement aux alentours de Bordeaux, dans les environs immédiat de la Vicomté de Blanquefort. Nous avons d'ailleurs soumis une proposition au Conseil Ducal par l'intermédiaire de la Duchesse et du Capitaine de Guyenne, visant à joindre nos efforts et nos moyens pour la défense de la capitale guyennoise.

Garzimlebo : Pour l'heure, Blanquefort ne porte aucun regard vers les contrées voisines, hormis nos alliés du Ponant bien sûr.

La question religieuse nous touche de très près, puisque j'ai moi-même entériné le Concordat liant notre duché à l'Église Aristotélicienne lors de mon second mandat. La destinée spirituelle de la Guyenne nous a toujours paru sujet grave, cela n'a pas changé jusqu'à ce jour. Nul doute que nous saurions prendre nos responsabilités à l'avenir si cela devenait nécessaire.

AAP : Avez-vous menti à la question précédente ?

Garzimlebo : Certainement. Un peu, sans doute. Je crois. C'est important ?

*sourire narquois*

AAP : Vicomte, vous avez été sénéchal de l'Ost de Guyenne il y a quelques années. Cette armée est elle le signe d'un retour progressif au sein de l'ost ?

Garzimlebo : La vicomtesse est elle aussi une "ancienne de l'Ost". Elle a été le premier Commandant de Guyenne (il n'y avait "que" des Maitre de Camp auparavant, comme c'est à nouveau le cas depuis peu), et capitaine sous ma propre régence, au printemps dernier.
Le sieur Archybald, encore récemment commandant de l'armée ducale 'L'Equator', nous avait abordé en ce sens lorsqu'il était encore Capitaine. Il s'agissait là de recruter parmi la noblesse, mais nous n'avons pas pu achever nos débats, le temps manquant.

Un retour dans cette institution d'importance, souvent encore méconnue et méjugée des Guyennois, n'est pas à exclure. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour.

L'Ost se renforce, pour la première fois depuis longtemps. Viendra bientôt le temps de former ses officiers, peu Duché de Guyennebreux et par la force des choses inexpérimentés pour la plupart. Espérons que les autorités militaires d'alors seront moins obtuses que certaines du passées dont la Guyenne eut à souffrir, et que l'impérieuse nécessité de doter nos forces militaires de cadres compétents sera entendue. Le concours de "conseillers militaires" guyennois ou alliés sera, de mon point de vue, à rechercher.

AAP : Et bien merci d'avoir répondu aux questions de l'AAP, gageons que les lecteurs les plus inquiets seront rassurés.

Garzimlebo et Isambre : C'est nous qui vous remercions d'être venus nous voir à Blanquefort.

Netto, pour l'AAP
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Cyann
02-05-2010 : Voici Voissa, l'actualité des gens célèbres

Paris (AAP) - Qui n'a jamais apprécié une lecture qui fasse rire ou sourire ? Qui n'a jamais rêvé de lire des articles qui portent en dérision les grands événements et personnalités des Royaumes ? Qui n'a jamais eu envie de se détendre devant une gazette ?

Aujourd'hui, tout ça devient possible.

En effet, Voici Voissa, organe d'information humoristique, vous ouvre dès maintenant ses pages.

Venez y découvrir une actualité des Royaumes écrite par des personnes prêtes à tout pour vous arracher ne serait-ce qu'un sourire.

Et si vous vous sentez l'âme d'un journaliste avec une pointe d'humour, alors n'hésitez pas à rejoindre nos rangs en contactant Jean_laffite ou Mélusine_Enfaillite.

http://voicivoissa.xooit.fr/index.php

Le premier numéro est déjà sur les étals : http://voicivoissa.xooit.fr/t10-Numero-1.htm

Mélusine Enfaillite, pour l'AAP
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Cyann
03-05-2010 : Bourbonnais-Auvergne : Renversement du conseil ducal

CLERMONT (AAP) - Le 1er mai 1458, le conseil ducal du Bourbonnais-Auvergne a été renversé par un groupe important de brigands. La duchesse Ivrel, cardinale et évêque de Clermont, et son conseil avaient été élus le 14 avril. Aujourd'hui, dimanche 2 mai, les rebelles détiennent toujours le pouvoir et l'armée auvergnate qui stationne aux portes de la capitale n'a pas bougé.

Dans la nuit du vendredi 30 avril au samedi 1er mai, près de 40 personnes -selon les affirmations de Santiago Riccardo, organisateur de la révolte- ont renversé le conseil du Bourbonnais-Auvergne, duché réputé imprenable puisqu'il n'avait jamais été pris par la force jusqu'à ce jour. Le butin s'élève à 130'000 écus environ. Le conseil rebelle, au sein duquel on trouve plusieurs anciens auvergnats, est composé majoritairement de membres de l'Eldorado, ainsi que de quelques sympathisants du Lion et de Kika15eme, connu pour ses positions révolutionnaires et anti-royalistes..

Cette révolte, orchestrée par l'Eldorado de Santiago Riccardo et Dekos., intervient après plusieurs autres pillages d'importance au cours des derniers mois, notamment le château de Champagne, Mâcon et Joinville. Santiago Riccardo, dans un discours tenu depuis le haut du château, affirme qu'il s'agit d'une révolte prévue de longue date, et que si 37 personnes y ont effectivement participé sur place, environ 80 connaissaient le plan depuis près d'un mois. Dans cette même allocution, il déclare que les caisses et les entrepôts seront vidés de fond en comble.

Outre l'Eldorado, on trouve aussi des sympathisants du Lion de Juda au sein des révoltés, notamment la procureur Leadusud. Celle-ci a appelé à comparaître plusieurs clercs de Bourbonnais-Auvergne, notamment la duchesse déposée, Ivrel, cardinale et évêque de Clermont. Dans l'acte d'accusation, elle demande la pendaison contre des "suppôts de Rome" et invoque les 52 articles d'Izaac de Genève, qui sont usuellement décrits comme la confession de foi des réformés. Elle va jusqu'à requérir l'éviscération d'Ivrel. L'organisation réformée n'a pas tardé à réagir officiellement à la chute de Clermont. Dans une déclaration publiée samedi 1er mai en début d'après-midi, le consistoire du Lion déclare sa joie de voir chuter « Ivrel, évêque empourprée, indigne duchesse du Bourbonnais-Auvergne » et pointe un manquement de la duchesse « son devoir le plus élémentaire, la sécurité », constatant que « Mitre et couronne ne font pas bon ménage ». L'annonce se conclut sur un appel aux peuples à se révolter contre les pouvoirs se prétendant de Rome.

Dans le même après-midi, Ivrel, duchesse légitime du Bourbonnais-Auvergne, a décrété l'état de siège dans le cadre de la loi martiale. La déclaration, qui évoque « des menaces graves contre l'intégrité [du] duché et de ses habitants », ne fait toutefois pas explicitement référence à la chute du château quelques heures plus tôt. Les frontières du Bourbonnais-Auvergne sont désormais fermées pour les étrangers et ceux qui se trouveraient actuellement dans le duché disposent de 3 jours pour le quitter. La circulation au sein de la province n'est pas limitée, mais il est interdit de former des groupes armés.

Dimanche 2 mai, les rebelles sont toujours en place. L'armée agréée qui campe aux portes de la ville depuis plusieurs jours déjà, en concentration, n'a pas bougé dans la nuit. Il semblerait, d'après le discours de Santiago Riccardo, que les pilleurs n'ont pas l'intention de tenir le château au-delà de lundi. Par ailleurs, les mines ont été fermées, ce qui devrait garantir un maintien en l'état et éviter au futur conseil d'importants coûts de réparations et de remise à niveau.

Lundi 3 mai, les forces loyalistes ont repris le pouvoir dans la capitale, menées par Caddarik, qui est désormais régent de Bourbonnais-Auvergne. Ce matin, il a déjà nommé quelques conseillers, notamment un bailli (Tixlu), un commissaire aux mines (Karox), un commissaire au commerce (Benchichi) et un prévôt des maréchaux (Beths). On trouve toutefois toujours quelques bandits au conseil, qui ont profité de la mêlée pour rester dans le château. La mairie, quant à elle, a été prise par Petitrusse.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
07-05-2010 : La sixième Coupe de Soule Royale débarque!

Paris (AAP) - La cinquième Coupe de Soule Royale n'est pas encore terminée que déjà la sixième se profile à l'horizon. Rendez vous à partir du premier juin pour les inscriptions !

Tout d'abord, la soule, qu'est-ce que c'est ? En premier lieu, c'est un sport qui tire son nom du nom du ballon que deux équipes de onze joueurs cherchent à récupérer en s'affrontant sur un terrain. Le but du jeu est de placer la balle derrière l'en-but adverse, et pour ce faire, tout les coups sont permis. Mais la soule est également une aventure humaine, des gens qui se rencontrent, qui partagent l'amour du sport, et aussi voire surtout l'amour de la boisson, de préférence alcoolisée.

Revenons à nos moutons, la sixième Coupe. Les inscriptions commenceront le premier juin pour se clôturer le quinze août. Pour y participer il faut une équipe de onze joueurs, parmi eux, un capitaine et un co-capitaine. La soule est une affaire de ville, de contrée. Vous arborerez les couleurs de votre localité et il faudra donc préciser le nom de votre bourgade et de votre province aux organisateurs.

Comme dit plus haut, la soule étant également une affaire de boisson, il est demandé d'apporter une boisson locale afin de la faire découvrir ou redécouvrir.

A l'ouverture de la compétition le premier septembre, les éliminatoires commenceront. Les équipes seront dispatchées en poule de cinq, par conséquent chaque participant jouera quatre matchs dont deux à l'extérieur et deux à domicile. Chaque équipe a un SELO, ce dernier étant l'évaluation du niveau de l'équipe : chaque match gagné rapporte quinze points, chaque match perdu en coûte quinze, et les villes conservent leur SELO d'une année sur l'autre même si leur équipe change. Pour les nouvelles venues dans la coupe, le capital de départ est de 1500 points. Les organisateurs tâcheront par conséquent d'organiser les poules en tenant compte des SELO.

Le quinze décembre, débutera la phase finale, à laquelle seront conviés les premiers de chaque groupe, et les deuxièmes au cas où le nombre de participants serait insuffisant. Une défaite en phase finale sera synonyme d'élimination !

Châteauroux a gagné la première édition de la Coupe, Polignac la deuxième, Conflans-les-Sens la troisième et Lectoure la quatrième. Serez-vous dans l'équipe qui gravira la dernière marche et rejoindra ces noms au palmarès des gagnants de la compétition? Il n'y a que vous pour le savoir, rendez-vous le premier juin pour les inscriptions...

Pour plus de renseignement, rendez vous dans les locaux de la soule (http://soulenormande.forumactif.com), ou bien contactez l'un des organisateurs: Arthur33, Monross ou Cléopitre.

Xedar pour l'AAP
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Cyann
07-05-2010 : Discussions au sommet entre la France et la Bretagne

Rennes (AAP) – Les relations entre la France et la Bretagne sont au plus bas en ce moment, alors que les deux Etats renouent un dialogue interrompu depuis de nombreux mois. Les désaccords sont nombreux et se sont accumulés sans cesse ces derniers mois, relatés fidèlement par l’AAP. Rappelons brièvement ces grandes étapes.

Tout d’abord, l’attaque de la Provence par la France, qui provoqua une condamnation très ferme de la Bretagne, n’hésitant pas à qualifier ce conflit de crime et de déshonneur pour le royaume voisin. Le Grand Maître de France, Armoria, avait alors écarté les réactions bretonnes d’un revers de la main, invoquant au passage une déclaration datant d’avant la paix entre les deux nations, contestant la souveraineté bretonne, sans préciser son antériorité au traité de paix, où la France reconnait l’indépendance bretonne, provoquant ainsi un fort mécontentement des Bretons. Depuis le début du conflit, la Bretagne répéta à plusieurs reprises ses dénonciations de la guerre menée contre la Provence, appelant les troupes françaises à partir. En plus de ce soutien, la Bretagne s’est attirée les foudres de Paris en participant à la fondation de l’Alliance du Ponant, qualifiée récemment d’illégale par le Roi de France en personne. Écartée jusqu’ici des discussions entre les membres du Ponant et les autorités royales, la Bretagne appela à plusieurs reprises au dialogue. L’intervention d’une armée bretonne pour secourir les angevins en prise à Craon avec des troupes irrégulières venues du Maine contribua à accroître les tensions. Finalement, la Bretagne ne voyant poindre aucun émissaire français à la table de concertation du Mont Saint Michel, posa un ultimatum à la France pour venir discuter.

Peu avant l’expiration de cet ultimatum, dont le franchissement aurait probablement ravivé les craintes d’une guerre entre les deux États, deux émissaires furent dépêchés pour renouer le contact diplomatique avec la Bretagne : la duchesse d’Alençon Deedlit ainsi que son époux le chancelier de France Thegregterror. Ils auront à faire au Grand Duc de Bretagne, Myrlin de Pontcallec, à son chambellan, Aliéniore d’Ancenis, au duc de Bretagne, Tatoo et à Evenice de Guérande. Cette reprise d’un dialogue interrompu en octobre de l’an passé laisse présager, pour le moment, un apaisement entre la France et la Bretagne. Jusqu’à quand ? Nous savons que la Bretagne a déjà déroulé sa liste de griefs à l’encontre de sa voisine, la France ne devrait pas tarder à faire de même. Le maintien de l’entente et de la paix entre ces deux États va donc dépendre de leur capacité à résoudre diplomatiquement un nombre important de litiges accumulés ces derniers mois.

Ces négociations s’inscrivent en outre dans un contexte général plutôt bouillant. Alors que la France fait démonstration de sa force, mais aussi de ses faiblesses, dans le conflit en Provence qui ne s’achève toujours pas, la Bretagne s’échine à se réformer, à développer ses moyens maritimes et à rétablir sa puissance et son unité, après des troubles politiques et économiques denses il y a plus d’un mois. Les deux pays pourraient avoir la tentation de réveiller la peur et la haine du vieil ennemi pour détourner les attentions des difficultés extérieures ou intérieures du Royaume et du Grand Duché, tout en prenant garde à ne pas provoquer un conflit, où nul ne pourrait se prévaloir d’une préparation optimale. A cela s’ajoute les questions actuelles sur le sort de l’Alliance du Ponant et sur la religion, qui pourraient avoir des répercussions entre la France et la Bretagne.

Les tensions sont donc bien là entre l’Armorique et Paris, les risques d’un conflit ne sont pas encore écartés, même si l’ouverture des discussions entre les deux États laisse entrevoir et espérer, du moins pour les pacifistes, une résolution sans violence des différends opposant deux nations très fières.

Le Kozh, pour l’AAP
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Cyann
07-05-2010 : Conseil de régence en Bourbonnais-Auvergne

CLERMONT (AAP) - Depuis le jeudi 6 mai, un nouveau conseil ducal administre le duché de Bourbonnais-Auvergne. Le régent transitoire, a autorisé une prise de pouvoir par l'armée de Guy_kdr, afin de porter au conseil les conseillers élus le 14 avril. Caddarik avait repris le pouvoir lundi suite à une révolte populaire qui visait à déloger du château de Clermont les brigands de l'Eldorado. Ce premier conseil de régence, malgré l'hommage au roi prononcé par Caddarik en tant que régent du Bourbonnais-Auvergne, n'aura donc duré que quatre jours. La composition du nouveau conseil a été annoncée par la porte-parole Noeline.

Régent : Guy_kdr
Vice-régente : Ivrel
Porte-parole : Noeline
Juge : Lanfeust86
Procureur : Kimi32
Prévôt des maréchaux : Benoit560
Capitaine : Xelia69
Connétable : Tridant
Bailli : Petitrusse
Commissaire au commerce : Sonia80200
Commissaire aux mines : Jrag
Suppléant : Semias

Caddarik a déclaré à l'AAP qu'il remerciait « tous les habitants du duché et les maires de nos villes qui par leur dons nombreux et généreux et leurs sacrifices en acceptant d'assurer gracieusement la sécurité du duché, ont permis de remettre le duché sur de bons rails et de commencer à relancer notre économie.»

Au cours de la quarantaine de jours avant les nouvelles élections, le conseil de régence aura affaire à une situation économique délicate, mais qui n'est pas catastrophique. En effet, si les brigands ont effectivement soigneusement vidé les caisses et les entrepôts ducaux, il ont fermé les mines de sorte à les garder en l'état. Il n'y a donc pas de coûteux travaux de remise en état ou d'améliorations à effectuer pour qu'elles retrouvent leur productivité optimale.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
11-05-2010 : Montée en puissance de l'anti-royalisme en Anjou

ANGERS (AAP) - Lors des élections ducales en Anjou, qui ont eu lieu dimanche 9 mai la liste Action Populaire (AP), menée par Aurelien de Penthièvre, a obtenu une majorité relative de 5 sièges avec 39% des suffrages. Avec quatre sièges et 34% des voix, la liste Grandeur et Décadence (GD) menée par Finam, admor spinoziste, fait à peine moins bien. Ces résultats augurent une agitation certaine dans le Nord-Ouest au cours des deux prochains mois.

Il faut rappeler tout d'abord qu'Aurelien. a participé au pillage du château de Franche-Comté le 20 février 1458. Si c'est Kilia, duchesse de Chasteau-en-Anjou et paire de France qui a été alors proclamée franc-comtesse, il est avéré que c'est Aurelien qui fut le principal instigateur de la prise de Dole, pour un butin d'environ 450'000 écus. La Grand-Maître de France, Armoria de Mortain, avait très rapidement condamné l'attaque et désavoué Kilia, qui affirmait offrir la Franche-Comté au roi de France. Si Kilia est exclue des débats de l'assemblée des pairs et si son cas est toujours pendant, les autres protagonistes n'ont pas été inquiétés plus avant, au grand dam de plusieurs nobles franc-comtois. La hérauderie royale ne s'est toujours pas prononcée sur le port par Aurelien du titre de baron de Saulx, fief dépendant de la Franche-Comté. Ce titre lui avait été attribué de manière illégitime par Kilia au moment où elle était à la tête de la Franche-Comté.

Pour sa part, Finam, meneur de la liste GD, avait fait tomber à la mi-mars le comté du Maine, provoquant des réactions tout aussi vives, si ce n'est plus, de la Grand-Maitre de France. Il ressort de la réaction de la princesse Armoria que l'Anjou, par sa duchesse d'alors Fitzounette de Dénéré-Penthièvre, avait invité les autorités royales à traiter les pillards comme il se devait. De retour en Anjou, ils n'ont toutefois pas eu à subir les conséquences de cette prise, comme en témoigne aujourd'hui l'élection avec 34% des suffrages de quatre représentants de la liste GD, menée par Finam.

Ce résultat est d'autant plus remarquable que le programme présenté par cette liste est anti-royaliste à l'extrême. Finam, dont on connaît l'opposition radicale à la pairie et à la Grand-Maître de France Armoria, propose de mener l'Anjou vers l'indépendance, avec l'objectif à moyen terme d'un Grand Duché, sur le modèle sans doute de la Bretagne voisine. Il déclare ainsi que l'indépendantisme dont il se fait le porte-parole, avec l'inverse d'un autonomisme par nature pacifique, est «une stratégie de conquête du pouvoir ducal pour libérer le peuple de toutes les tutelles qui entravent sa puis sance à prendre entièrement charge d'elle-même, avec les avantages et les contraintes, les droits et les devoirs inhérents à la responsabilité et, donc, à la liberté.» Les intentions bellicistes de Finam ne font aucun doute lorsqu'il détaille ses intentions en matière militaire.

«L'action indépendantiste passe par le renforcement militaire du Duché, ce sera notre cheval de bataille si nous sommes élus: qu'il passe par des méthodes légalistes ou grivoises, par l'armée régulière ou les organisations brigandes, après la stabilisation à un niveau plutôt sain de l'économie ducale et le renforcement diplomatique établi par cette indexation de l'Anjou dans la couche globale du grand Ponant, notre Duché doit axer sa politique sur sa puissance de frappe et ses facultés défensives (ne serait-ce que dans l'intérêt attractif qu'un Duché belliciste suscite, et donc l'apport d'habitants que la chose entraine). L'Anjou a l'image d'un peuple guerrier, fier et arrogant, n'en a que l'image désormais: si nous voulons voir plus loin, il va falloir y mettre les moyens et s'employer.»

Finam obtient toutefois un siège de moins que la liste AP d'Aurélien de Penthièvre, qui proposait lui un programme beaucoup moins polémique, axé sur la politique intérieure. Ce programme, volontiers taxé de démagogique par les adversaires politiques d'Aurélien de Penthièvre, met l'accent sur une communication accrue et une consultation de toutes les couches de la population angevine, dans le but de plier la gouvernance du duché aux désidératas du peuple. Il est toutefois difficile de prédire quelle sera la position des membres de la liste AP -notamment de Leandre et d'Aurelien, qui ont tous deux participé à la prise de Dole en février- face aux propositions de la liste GD.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
11-05-2010 : Troubles spinozistes en Guyenne

Bordeaux (AAP) – L'installation d'une communauté spinoziste à Montauban ravive les tensions religieuses.

Déjà célèbre pour son importante communauté réformée – dirigée notamment par Sancte Iohannès, sicaire du lion de Juda – la ville de Montauban accueille depuis quelques semaines une communauté spinoziste, affiliée à la grande école-havre spinoziste de Toulouse.

Jusque là rien de choquant, puisque selon le concordat signé entre le roi Levan III et l'église aristotélicienne, le spinozisme est reconnu religion amie mais infidèle, de sorte qu'elle est tolérée en France tout en étant soumise à certaines restrictions. Et parmi celles-ci, il y a l'ouverture d'école spinoziste, c'est à dire de lieu d'apprentissage des principes spinozistes mais aussi lieu de culte, dirigé par un Admor, l'équivalent d'un prêtre pour les spinozistes.

Or, il y a quelques jours, Nicolas__eymerich, admor de Guyenne, a été accusé par le conseil d'avoir ouvert sans autorisation une école spinoziste à Montauban, ce que ce dernier a démenti. Dès lors s'est engagé un bras de fer entre les autorités ducales et l'admor, par ailleurs commandant de l'armée ducale "l'Equator".

Dans le même temps, son excellence Typhanie de Divonne, dict Titca, Ambassadrice Apostolique en Guyenne, annonçait le dépôt d'une plainte auprès de l'inquisition à l'encontre du sieur Nicolas__Eymerich pour violation des concordats de Paris et de Guyenne, ce qui a été confirmé ultérieurement par une annonce de son éminence Clodeweck de Montfort-Toxandrie, chancelier de la Sainte Inquisition, déclarant l'interdiction du sieur Nicolas__eymerich et l'ouverture d'une enquête à son encontre, précisant qu'il se chargerait lui même de l'enquête. La Guyenne est d'ailleurs une province qu'il connait bien pour avoir déjà mené une enquête en automne 1457 durant laquelle il a été amené à constater l'hérésie du sieur Sancte Iohannès.

Netto, pour l'AAP
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Cyann
11-05-2010 : Vers une excommunication du Roy de France ?

Rome (AAP) - Ce samedi 8 mai, la Sainte Inquisition Romaine a rendu publique une convocation signée de la main du grand inquisiteur Clodeweck de Montfort-Toxandrie et à destination de Nicolas Eymerich, milicien à la Prévôté de Paris, parfois général d’armée pour le duché de Guyenne mais surtout membre notoire et affiché de l’hérésie spinoziste.

Peu étonnante au vu des positions publiques de Nicolas Eymerich, la convocation emploie pourtant des termes rudes et contient des décisions d’une extrême rigueur.

La motivation affichée par Son Eminence Clodeweck, qui en plus d’être le cardinal chancelier de la Saincte Inquisition, est archevêque de Tours, Primat de Bretagne et duc de Montforzh, provient de plusieurs plaintes déposées contre Nicolas Eymerich et suite à des rapports et des témoignages parvenus jusqu’au Conseil Supérieur de l’Inquisition (CSI).

Il ne s’agit cependant pas d’une simple convocation, car l’acte stipule que ledit Eymerich est d’ores et déjà déclaré comme « convaincu en outre, d'Apostasie, de faute d'hérésie, de prosélytisme et d'anticléricalisme ». Pour cette raison, le cardinal inquisiteur proclame qu’Eymerich est frappé d’interdit, forme de censure ecclésiastique, et ce à titre conservatoire.

Par ailleurs, par cet acte, Son Eminence Clodeweck invoque la Juridiction Romaine Extraordinaire, dépouillant ainsi les tribunaux locaux, c'est-à-dire l’officialité de l’évêque du lieu, de tout pouvoir de saisine.

Enfin, comme ces actes comportent toujours une clause comminatoire contre ceux qui aideraient Eymerich, celui-ci ne fait pas exception à la règle, à la différence que « toute personne le soutenant dans son oeuvre de prosélytisme et de faute d'hérésie, fréquentant sa prétendue école, créée en méconnaissance de toute procédure, toute personne s'associant à lui dans des listes, groupes, association etc, toute personne obéissant ou suivant ses directives sera excommuniée latae sententiae, autrement dit par la simple commission du fait. »

Et la menace n’est pas qu’une seule parole en l’air, le Grand Inquisiteur précisant qu’une telle excommunication entraînerait dans les faits la mise sous interdit (interdiction de réception des sacrements pour faire simple), la dissolution du mariage, une plainte auprès de l’hérauderie pour envisager une déchéance des titres de noblesse, une mise à l’index ainsi qu’un ordre pour toutes les armées de la foy d’abattre à vue ces personnes sans autre forme de sommation ou de procès.

Cela signifie par exemple que tout soldat, milicien, militaire qui servirait dans une armée commandée par Eymerich serait automatiquement excommunié. En outre, l’on peut légitimement se demander si les autorités royales, en les personnes des responsables de Prévôtés, ne seraient pas du même coup passibles des mêmes sanctions, et menacées part conséquent d’excommunication et de poursuite devant l’hérauderie, poursuites au terme desquelles ces personnes pourraient devoir déroger, c'est-à-dire perdre leurs titres de noblesse et leur état de noble … D’ailleurs, en poussant plus loin le raisonnement, la Prévôté étant un office royal, si le Grand Officier royal responsable ne renvoyait pas Nicolas Eymerich et était donc excommunié, très logiquement la sentence excommunicatoire devrait frapper également le supérieur direct dudit Grand Office, à savoir le Roy de France. Cela soulève donc le cas de ces officiers royaux et autres gens de cour qui servent un roi censé être aristotélicien mais qui sont néanmoins hérétiques…

Et dans cette action contre le spinozisme et ses alliés de tous bords, le duché de Guyenne, en la personne de la duchesse Melior, soutient activement la Sainte Inquisition Romaine. En effet, la duchesse Mélior a rapidement réagi après que ledit Eymerich ait ouvert sans autorisation aucune une école publique spinoziste, alors que le concordat de Guyenne interdit toute manifestation publique de prosélytisme. Et les mots de la duchesse sont très clairs :

« Au regard des provocations diverses et variées de Messire Nicolas Eymerich, de son manque de respect affiché publiquement à l'égard des autorités guyennoises,
Refusons notre autorisation quant à l'ouverture d'une école spinoziste en Guyenne.
Exigeons la fermeture de ladite école, dans les deux jours suivants cette annonce, sous peine de poursuites judiciaires.

Rappelons que la provocation, la colère appellent la haine, suscitent le trouble, et nous condamnons cela, ce n'est là ni servir une cause, ni servir la Guyenne. »

Ainsi derrière ces formules très politiques invoquant avant tout la défense de l’ordre publique, formulations nécessaires dans un duché où de nombreux hérétiques ont pignon sur rue et où les prélats locaux, tant à Bordeaux qu’à Cahors, ne brillent pas par leur efficacité, se cache en vérité la main ferme d’une femme qui sait user d’une poigne de fer dans un gant de velours, et ce afin pallier la déshérence des évêques en soutenant l’action de l’Inquisition romaine, et en traquant l’hérésie spinoziste, quel qu’en soit le prix à payer, fut-ce jusqu’à exiger l’excommunication automatique du Roy de France pour soutien de l’hérésie et rupture de son serment de sacre si jamais ledit Eymerich conservait ses charges royales.

Pourtant déjà des voix murmurent, car la duchesse Melior, veuve de son état, aurait ou serait en passe d'avoir un enfant illégitime issu d’amours avec Archybald, l’un des anciens meneurs hérétique de la secte prétendument réformée de Guyenne, qui renia devant le cardinal Clodeweck son passé hérétique, même s'il est encore certaines voix, notamment issues de l'Ordre Teutonique, pour tonner ici et là que ledit Archybald serait toujours plus ou moins secrètement ami voire sectateur des réformés.

Alors, la Réforme serait-elle finalement une sorte de groupuscule de super inquisiteurs de l’ombre suscités pour abattre le spinozisme, un groupe de comploteurs très adroits essayant de causer la perte du Roy du France ou alors plus probablement les dindons d’une farce que leur jouent le Cardinal Clodeweck et la duchesse Melior pour faire d’une pierre trois coups, à savoir annihiler la secte spinoziste par le bûcher, détruire les réformés par le glaive royal et forcer le Roy de France à se rappeler de son serment prononcé lors du sacre de défendre l’Eglise et d’exterminer l’hérésie ?

La question reste ouverte...

Odoacre de Corinthe, pour l’AAP
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Cyann
11-05-2010 : Retrait des troupes français de Provence

AIX (AAP) - Le Connétable de France et la Grand-Maître de France, Anthémios de Déliancourt et Armoria de Mortain, ont annoncé le 7 mai 1458 le retrait des troupes françaises de la Provence. Cette déclaration fait suite à 4 mois de guerre, initiée par les autorités françaises pour faire revenir la Provence dans le giron impérial, à l'aide des Saintes Armées ayant abandonné la bannière croisée devant Genève. Armoria et Anthémios condamnent ainsi le comportement de certaines autorités provinciales, notamment de la capitaine du Rouergue ou du comte du Limousin et de la Marche Jakamer, qui avait fait retirer l'agrément comtal à une armée limousine partie guerroyer en Provence. Ils déplorent aussi le fait que les autorités impériales n'aient pas tenu leurs engagements, n'envoyant pas de troupes officielles.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
12-05-2010 : Entrevue avec le nouveau comte du Limousin

LIMOGES (AAP) - Le 7 mai a été élu un nouveau conseil pour le comté du Limousin et de la Marche. Jakamer, tête de la liste Renaissance qui a emporté 9 des 12 sièges, comte de Cieux, a été reconnu comte. Il a répondu à quelques questions à propos du programme de la liste et de ses objectifs pour ce mandat.

AAP - Votre Grandeur Jakamer, merci d'accorder cette entrevue à l'AAP. Vous avez été reconnu comte dimanche 9 mai, après l'avoir été à plusieurs reprises par le passé. Qu'est-ce qui vous a poussé à reprendre du service ?

Jakamer - En effet, j'ai derrière moi deux mandats de comte récemment et un mandat de régent qui remonte un peu plus, autant dire que je connais bien les hautes instances limousines. Le fait que le comté se portait au plus mal par l'inactivité de la précédente comtesse, qui faisait trop de compromis, n'agissait pas, ce qui m'a poussé à prendre cette décision. J'ai eu énormément de demandes de la population comme en témoigne notre score, et j'y ai répondu, tout simplement.

AAP - Votre liste a obtenu 9 sièges, contre trois pour vos adversaires d'APL emmenés par Antonia. Vous aurez ainsi toute latitude pour faire passer vos idées, nous y reviendrons plus tard. Vous n'êtes pas tendre avec votre prédécesseur Antonia. Que lui reprochez-vous exactement ? Le fait d'avoir laissé la diplomatie tomber en désuétude ? Une gestion hasardeuse des pouvoirs municipaux, notamment à Ventadour, où il y a eu plusieurs révoltes ?

Jakamer - Je reconnais qu'il est difficile d'être neutre. C'est une excellente rectrice, consciencieuse, mais gouverner ce n'est pas son domaine, ça demande de la poigne, de la réactivité et une compréhension des situations, ce qu'elle avait pas ou du moins pas assez poussé... Mais ça reste une excellente rectrice et une personne que j'apprécie tout de même et je pense qu'elle le sait. Mais, on ne doit pas confondre le travail (le mien est la politique et les intérêts du Limousin) avec les relations privées qu'elle soit amicale ou autre...

AAP - Bien entendu. Dans le domaine diplomatique, en particulier, vous aurez beaucoup à faire. La chancellerie ne compte que quelques ambassadeurs, le Limousin est depuis plusieurs semaines le seul membre de l'Alliance du Centre après le retrait du Périgord et de la Touraine. Quels sont vos objectifs en la matière ?

Jakamer - Nous avons, mais on en a déjà parlé pendant la campagne, de grandes ambitions en matière de diplomatie. Nous n'avons pas voulu rejoindre l'alliance des Deux Fleuves, et l'actualité prouve qu'une grande alliance a de grandes faiblesses. Et nous ne voulions pas non plus rejoindre le Ponant du fait des conflits avec la Couronne sur le sujet de la Bretagne. Nous avons un projet très ambitieux, que nos anciens alliés ont pas voulu suivre, mais qui a beaucoup évoluée depuis leur depart. C'est cette piste-là que nous allons explorer, c'est un changement radical et profond des mentalités que nous envisageons à vrai dire.

AAP - Oui, c'est on ne peut plus certain. Le système que vous proposez -laconiquement intitulé «Hanse»- n'est pas évident à saisir pour le profane. Pourriez-vous décrire brièvement cela pour les lecteurs de l'AAP ?

Jakamer - Une Hanse est un système qui est apparu à une époque dans le Nord, mais aussi autour de certaines villes italiennes, et sans doute plus anciennement dans les ligues athéniennes. Il s'agit à l'origine d'une cité ayant une certaine autonomie, mais reliée aux autres par des valeurs communes, des réseaux d'échanges, des partenariats. Il s'agit donc de mettre en premier lieu l'homme, puis la cité, puis la province puis la hanse, puis les royaumes, en partant du coeur de la nation, le peuple. Et a partir de là, l'utiliser comme la glaise qui bâtit la nation. Le but que nous visons n'est ni plus ni moins que la finalité de la cité selon Aristote, le Bonheur ; et celui ci ne peut être obtenu que si l'homme se réalise pleinement en tant qu'animal politique.

AAP - Et en pratique, comment cela se concrétiserait-il aujourd'hui, dans la région ? Je veux dire, cela se placerait-il sur le plan des provinces, ou bien souhaitez vous descendre et travailler au niveau des villes ? Dans ce cas, comment cela se réaliserait-il ? Les cités, dans nos régions ont une latitude très limitée.

Jakamer - Cela se passera simultanément sur 4 niveaux. Tout d'abord nous allons travailler au niveau humain : faire prendre conscience aux gens de leur valeur, les faire réfléchir sur le fait qu'ils peuvent être des acteurs et pas simplement des spectateurs. Puis nous allons travailler au niveau des villages en créant des chartes des communes, ou chaque village aura son âme, et son identité ; puis nous travaillerons au niveau du comté, en repensant totalement le système et la vision traditionnel du pouvoir et de son fonctionnement et enfin nous travaillerons au niveau de la hanse en incluant plusieurs provinces, un accord est déjà en cours dans ce sens, celui des deux clefs qui nous donnera un partenaire pour ce projet. Le traité ayant pas encore été signé, et la hanse pas encore developpé auprès d'eux je préfère ne pas m'approfondir sur ce point, mais donc nous travaillerons sur les 4 échelles simultanément.

AAP - Très bien, merci pour cette réponse précise. Renaissance s'inscrit globalement dans un courant libertaire. Dans le but de revitaliser l'économie, vous proposez par exemple la suppression du décret 007, qui restreint le commerce de certaines denrées (pierre, fer, bois, fruits, poisson). Vous constatez dans votre programme une déflation conséquente ces derniers mois : supprimer toute réglementation n'est-il pas contre-productif ? Ne serait-il pas plus avisé d'instaurer des prix minimaux pour lutter contre la chute des prix ?

Jakamer - Si je commence à partir sur l'économie, mon dada, je doute qu'une seule interview suffise. Ce qu'il faut retenir, c'est que les villages auront la possibilité dans la charte des communes de pouvoir influer sur leur quotidien. Donc nous abrogeons les lois économiques comtales, mais nous leur permettons de pouvoir avoir celles qu'ils souhaitent, après bien sur avoir pris le temps d'expliquer les tenants et les aboutissants. Chaque ville pourra choisir, si elle se sent sûre d'elle, entre poussant au protectionniste ou être plus ouverte. Nous pensons cependant que les dernières sont les mieux armées face au monde, mais nous respecterons les choix de chacun.

AAP - En laissant le choix à chaque ville, le risque de changements fréquents, et peut-être infondés, ne s'accroît-il pas ? Ne serait-il pas plus simple que le comté conserve des normes globales en la matière ? Cela permettrait de profiter des meilleures idées, et rendrait la vie plus facile aux étrangers -en particulier aux marchands ambulants- qui sauraient tout de suite à quoi s'en tenir ?

Jakamer - Le changement ne sera pas fréquent puisque ce sont les villageois, du moins une partie d'entre eux qui feront ce choix, pas le maire seul.

AAP - Vous prévoyez donc la constitution d'assemblées de village, ou de quelque chose dans le genre. Comment seront-elles formées ? Par élection, par nomination, selon le mérite ? Les modalités seront-elles les mêmes dans toutes les villes, ou bien est-il envisageable que les cités décident elles-même de la manière d'intégrer la population aux processus décisionnels ?

Jakamer - Elles se feront par volontariat. Tout citoyen désirant agir librement dans la hanse le pourra. Mais il y aura dans quelques jours des explications plus précises, non que je ne veuille pas répondre, bien au contraire, mais nous avons des idées precises sur la maniére dont nous voulons amener cela.

AAP - Je comprends tout à fait. Il faudra donc faire preuve d'un peu de patience. Avant de terminer cette entrevue, j'aimerais aborder un dernier point. On constate, un peu partout dans le royaume de France, une radicalisation de l'Église aristotélicienne en réaction notamment à l'expansion des réformés genevois et des spinozistes. Récemment, la pairie débattait de l'opportunité d'un nouveau concordat. En Guyenne, le ton se durcit : à l'égard des spinozistes (Nicolas__Eymerich a été frappé d'interdit et sa fréquentation conduit à l'excommunication), à l'égard des réformés (plusieurs procès, une longue enquête inquisitoriale menée par Odoacre). A Toulouse, un nouveau concordat est entré en vigueur, bien plus restrictif que le précédent. Sachant que la présence de l'Église romaine est très diffuse en Limousin et Marche, que les messes sont peu fréquentes et les sacrements rarement dispensés, quelle est votre position vis-à-vis de Rome ?

Jakamer - Notre position vis à vis de Rome, de l'aristotélisme en general, ou des cultes non aristotéliciens ?

AAP - Les deux choses sont liées : la position vis-à-vis de l'Église de Rome définit naturellement la position à l'encontre des cultes hétérodoxes.

Jakamer - Ce n'est pas notre vision. La position du Limousin est de toute façon claire. Nous étions très attachés à l'ancien concordat royal et pensons que le nouveau va dans la mauvaise direction ; nous respectons Rome, mais ne la servons pas ; nous sommes profondément aristotéliciens, mais nous acceptons à titre privé toute croyance ; de très nombreux limousins vont le dimanche à la messe, mais fêtent aussi les fêtes de samhain par exemple ou conversent avec spinozistes ou averroïstes ; nous sommes tolérants et ouverts, mais croyants. D'ailleurs le Limousin à un patron, Saint Karel.

AAP - Votre Grandeur, je vous remercie d'avoir accordé cette entrevue à l'AAP. Avez-vous quelque chose à ajouter, souhaitez vous préciser un point ou terminer sur un commentaire ?

Jakamer - Je pense réellement que la Hanse va apporter quelques choses de nouveau, déjà dans le Limousin, mais aussi dans le Royaume, et j'espère que ce projet sera suivi par le peuple à la hauteur des promesses qu'il contient.

AAP - Merci. L'AAP vous souhaite un excellent mandat à la tête du comté du Limousin et de la Marche.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
14-05-2010 : Entrevue avec Aurélien de Penthièvre, duc d'Anjou


ANGERS (AAP) - Reconnu duc d'Anjou il y a quelques jours, le très controversé Aurélien de Penthièvre a accepté de répondre à quelques questions de l'AAP.


AAP - Votre Grâce, merci d'avoir bien voulu répondre à quelques questions pour l'AAP. Le 11 mai, vous avez été reconnu duc d'Anjou. Quel est votre programme pour les deux prochains mois ?

Aurélien - Merci beaucoup de m'offrir cette tribune d'expression en votre si continentalement connu qu'est votre papier. Que dire du programme que vous n'ayez déjà dit dans votre précédent article ? *sourire amusé* Il est tout évident que le conseil, sous mon égide, mettra en place ce qui fut promis aux électeurs, c'est à dire un travail sur l'Anjou afin de remédier aux problèmes internes du passé et nous permettre d'avancer plus sereinement dans les années à venir. Il y a bien évidemment divers projets que nous aimerions développer, mais je pense que nous pourrons mieux l'approfondir dans la suite de l'entrevue.

AAP - C'en est bien le but, votre Grâce. Vous parlez des «problèmes internes du passé» de l'Anjou. Qu'entendez-vous exactement par-là ?

Aurélien - Nous avons malheureusement dû constater qu'il existait une fracture au sein de l'Anjou. Les villes, par le temps et l'usure, se sont peu à peu repliées sur elles-même, avec pour conséquence que les seuls échanges entre ces cités se sont limités à des échanges entre leurs maires. Le second problème, de même acabit, était le fossé entre le conseil ducal et la population angevine, trop peu informée de ce qui se déroule au conseil, ignorante de la ligne de conduite du conseil, de ses besoins, mais surtout des raisons qui président aux choix ducaux. L'exemple le plus flagrant en est l'impôt, qui dure depuis des mois et des mois ; impôt malheureux de la précédente campagne poitevine, lors du mandat du comte Faooeit. Toujours, la réponse qu'on a donné au peuple consistait en : « Il faut remonter les caisses. » Ceci pouvait passer durant les premiers mois de cette mesure, mais si l'Anjou a toujours des problèmes de budget, le peuple lui souffre de ce malheureux impôt. Nous désirons ardemment montrer à notre peuple, à notre noblesse que le travail effectué depuis plus d'un an par les conseillers et les ducs qui se sont succédés a porté ses fruits ; aujourd'hui, nous devons leur prouver que leur petits sous ne sont pas perdus, mais qu'ils servent à leur bien-être à eux et qu'ils serviront aux générations futures qui vivront ou coloniseront le glorieux duché d'Anjou. Le conseil et les ducs ont toujours porté l'Anjou et les angevins dans leur cœur, mais il faut concéder que notre façon de montrer notre amour en Anjou a quelque chose de... *cherche ses mots* ... d'angevin !

AAP - Vous semblez évoquer un abandon de l'impôt comtal. L'Anjou aurait-il retrouvé une trésorerie positive ?

Aurélien - Je n'ai pas dit "abandonner", à mon grand regret. Ceci serait l'un de nos plus grands désirs, croyez-moi bien, mais il est un fait avéré qu'aujourd'hui, dans le monde qui nous entoure, une province a besoin de finances pour supporter les coûts de sa gestion interne, de sa défense. L'Anjou a dû travailler pour remonter le niveau de ses mines, a dû défendre systématiquement ses villes contre diverses menaces qui planaient sur elles : les volontés de pillage de brigands, les intentions bellicistes de quelconques provinces (sans que cela ne soit jamais ouvertement affirmé). Comprenez qu'il existe en Anjou la crainte de revivre l'épisode poitevin, mais je peux vous assurer en ce jour que plus jamais une province étrangère ne mettra le pied en Anjou sans son accord, sans reconnaitre sa souveraineté. Car cette souveraineté, le peuple l'a aujourd'hui payée et il devra encore un temps durant, y consentir. Mais chaque jour, la province aux trois lys se porte mieux, et ceci dans tous les secteurs. Nul ne pourra le contredire. Quant à l'état des caisses d'Anjou, je ne peux vous en donner les comptes, mais il est certain qu'il reste encore un travail évident à fournir avant de pouvoir prétendre nous glorifier d'un solde exagérément positif.

AAP - Merci, les choses sont maintenant plus claires. Votre liste -Action populaire (AP)- a obtenu cinq sièges lors des dernières élections, juste devant la liste Grandeur et décadence (GD) de Finam. Vos programmes sont loin d'être les mêmes. D'un côté, vos propositions sont axées sur la politique intérieure, sur le bien-être et le contentement du peuple, sur la communication interne. De l'autre, le programme de GD se résume en un concept : «indépendance vis-à-vis de Paris, fût-ce au prix de la guerre». Comment envisagez-vous la cohabitation au cours des deux mois à venir ? Êtes-vous, vous-même, tenté par les idées indépendantistes ?

Aurélien - *Rires* Eh bien, que dire de ces résultats ? Peu en Anjou avaient pensé que le vicomte ferait un si valeureux résultat, même pas sa propre personne. Je crois bien avoir été le seul à y croire. Sachez que l'Anjou a subi ces dernières semaines l'occupation de la ville de Craon par des dissidents mainois qui avaient comme seul et unique but d'insulter et de narguer les Angevins. Et je le sais bien, le peuple d'Anjou a un orgueil qu'il ne faut pas contrarier, et dont notre cher Finam a bien su tirer parti. Mais ceci n'est qu'un détail, car je ne doute pas que nombre d'Angevins ont voulu voter pour cette liste simplement pour l'espoir d'un grand changement qu'elle portait, grand changement attendu dans chaque province, car on espère toujours vivre mieux. Mais c'est une question de philosophie, à laquelle je ne répondrai pas, je ne saurais répondre. Maintenant, c'est un fait, nous savons qu'un bon tiers de la population angevine a certaines volontés ; je ne dis pas que je ferai tout pour les satisfaire, mais je veux leur garantir une écoute, acceptable toutefois au regard de notre attachement à la Couronne de France.

Si un Angevin devait venir me dire à haute voix : «Oui je veux d'une Anjou indépendante !", je me dirais alors «Allez, encore un qui a vidé les tonneaux de chez Jacky.» Mais si j'avais devant moi plusieurs centaines de personnes avec cette même volonté, je me poserais évidemment des questions sur la conduite à tenir. Déclarer unilatéralement l'indépendance angevine ? Non, je ne pense pas. Mais m'entretenir sérieusement avec toutes les couches de la population et leur véritable désir, définitivement. Car bien souvent, désir d'indépendance rime avec diverses autres volontés, intimement plus liées à une certaine autonomie ducale affirmée et appliquée, chose dont j'avoue être partisan. Quant aux résultats de ma liste, ils confirment très bien ce que j'exposais auparavant, que l'Anjou a besoin d'un travail sur elle-même et que le peuple lui-même crie, par son vote, sa souffrance de la fracture. Et pour ce qui est de la cohabitation entre les divers acteurs du conseil ducal, je ne me fais aucun souci : nous sommes tous des gens d'une droiture exemplaire.

AAP - Un point de votre programme, effectivement, est de tenir des cahiers de doléances dans les cités. Vous pourrez sans doute voir alors quelles sont les aspirations du peuple angevin.

Aurélien - En effet, ce cahier de doléances promis à la population permettra au conseil et à ma personne de véritablement juger les désirs des habitants de l'Anjou, et ainsi de pouvoir clairement établir le plan de ce mandat en fonction des demandes du peuple. Les conseillers et les listes ont leur projet, mais nous prendrons en compte les besoins des Angevins : c'est tout de même eux qui nous ont offert ces désirables sièges de conseillers.

AAP - La question qui suit, tout le monde se la pose. Aurélien, vous usurpez un titre impérial, vous avez fait tomber mi-février le château de Franche-Comté en compagnie notamment de la pair de France Kilia. Finam, admor spinoziste, a pillé le Maine en mars. Que doivent penser vos voisins ? Doivent-ils vous craindre ? Comment réagissent les autres feudataires, les pairs de France, les officiers royaux face à cette élection ?

Aurélien - Ah la fâcheuse question de ma prétendue usurpation d'un titre impérial ! Je dirais qu'il est nulle usurpation pour celui qui me reconnait dignement comme le baron titulaire de Saulx. Je ne doute point un instant que mon très regretté et défunt parrain [NDLR : Sirius7] aurait plaisir à me voir arborer ses armoiries. Car c'était lui le précédant seigneur de ce qui fut la vicomté de Saulx, avant qu'il ne fût lâchement assassiné par des pourceaux comtois, et par une... *aaaaaah*, je ne saurais même pas comment je pourrais l'insulter, tant elle me dégoûte cette Lothilde qui l'a achevé. Comprenez que si aujourd'hui je porte ses armoiries, c'est parce que je juge qu'il doit en être ainsi, et je ne doute pas une seule seconde que son altesse de Condé pense de même. Et puis sachez que même la Hérauderie royale me fait nommer en ses registres comme Baron de Saulx et que certains grands officiers de la Couronne, le Grand Connétable en l'occurrence, s'adresse à moi ainsi durant nos échanges de courrier.

Notre conseil est en effet composé de nombre des tombeurs de Dôle et du Mans, mais leur seul acte a été d'honorer leur devoir, tant pour Finam qui n'a cessé de se faire martyriser par le Maine, que pour moi-même pour les actes comtois perpétrés à l'encontre de mon défunt parrain. Et ce que doivent penser nos voisins ? Nous serons justes, je serai juste, je suis Duc d'Anjou ! Cela va de même pour mes conseillers, aujourd'hui, qui sont de fidèles hommes et femmes au service de l'Anjou. Le duché sera juste envers ses voisins, comme ils le mériteront. Quant aux réactions, je suis désolé , mais excepté une missive bien sympathique du vicomte Argael et son invitation à un brunch chez les feudataires, rien ne m'est encore parvenu.

AAP - Bien que le but de cette entrevue ne soit pas de faire un procès héraldique, aux yeux de la Franche-Comté, et semble-t-il de la hérauderie impériale, ce port n'est pas légitime. Il se dit que certains Franc-comtois auraient envisagé de venir mener la guerre en Anjou (les dernières informations font même état d'accords passés entre la vicomtesse de Dampierre, Lothilde, et la Compagnie des reîtres suisses, qui sont rentrés victorieux du Béarn il y a quelques mois). Craignez-vous quelque chose de ce côté-là ? Diplomatiquement, la Franche-Comté a probablement déjà communiqué son mécontentement.

Aurélien - Si des troupes franc-comtoises, officielles ou non, osaient ne serait-ce que mettre le moindre orteil sur le territoire dont je suis aujourd'hui le souverain pour semer la zizanie, je leur garantis la mise à mort par nos armées. Ils n'ont pas su défendre leur territoire, nous si !

AAP - Quelle est votre position vis-à-vis de la pairie, de la Couronne ? Soutenez-vous la guerre en Provence, le nouveau concordat royal en préparation, pour ne citer que deux dossiers actuels ?

Aurélien - Ma position vis à vis de la pairie et de la Couronne ? Eux vivent à Paris, moi à Angers. Je dirais donc : sud, sud-ouest. Et pour mes diverses positions diplotomatorigolotopolitique, je... je m'en contrefous royalement, du moment qu'ils ne viennent pas me les briser. Qu'ils fassent leur travail, je ferai le mien, et les poules pondront les œufs dans les bons poulaillers. Au sujet de la campagne provençale menée par certains acteurs de la Couronne, je suis attristé par la fin des combats. Il me fait personnellement autant plaisir de voir des prétendus "grands" stratèges se prendre une branlée mémorable que de voir ces pourritures de Provençaux se ramasser une belle bouze dans leur gazon. Par contre, pour le nouveau concordat royal, croyez-moi que l'Anjou fera entendre sa voix durant les semaines à venir.

AAP - En parlant de la fin de la guerre en Provence, le connétable de France a annoncé le retrait des troupes françaises. Ne craignez-vous pas que ce désengagement ne soit une préparation pour des actions au nord-ouest, à votre encontre ou à l'encontre de la Bretagne ? Savez-vous quel est l'état des négociation franco-bretonnes au Mont-Saint-Michel ?

Aurélien - Craindre les stratèges français ? *Rires soutenus* Excusez-moi. D'un point de vue diplomatique, ils n'ont aucune raison pour aller chercher noise au Grand Duché de Bretagne, surtout avec un souverain tel que Myrlin qui est tout sauf engagé pour un nouveau conflit, et encore moins pour venir nous déranger dans notre quiétude de buses angevines. Et d'un point de vue militaire et logistique, je suis désolé de le dire, mais la France n'a déjà pas la capacité de protéger ses propres châteaux : il faut arrêter de vouloir chercher querelle ailleurs. Chacun s'occupe de ses brebis et on offrira un lait moins bâtardisé. Pour les discussions franco-bretonnes, je n'en sais fichtrement rien, mais comme c'est en Normandie en compagnie de Bretons, je dirais calva et chouchen.

AAP - Voilà qui est clair. Je crois avoir évoqué les questions que le monde pouvait se poser suite à votre élection. Avant de conclure, voyez-vous quelque chose à rajouter ? Un point à préciser ? Avez-vous un commentaire à faire passer ?

Aurélien - Ah ouais ! Faut pas avoir peur, on est méchant que dans certains décans du zodiaque... *Sourire* Non, non, je me moque un peu. Je vous remercie de m'avoir invité à pouvoir donner mes réponses sur les différents sujets qui font trembler le monde en ce moment. L'Anjou, centre de la constellation.

AAP - Bien, votre Grâce, merci d'avoir pris le temps de répondre aux questions de l'AAP. Que votre mandat soit à votre goût et bénéfique à l'Anjou.
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Cyann
16-05-2010 : Des nouvelles têtes au conseil de Gascogne.

Mont de Marsan (AAP) - Si la campagne électorale a divisé l'opinion, les résultats ont en tout cas rassemblé derrière un Duc. En effet ce 7 mai, au terme du premier tour, les conseillers tombaient déjà d’accord pour reconnaitre Riwenn de Castel Vilar Duc de Gascogne et celui-ci se rendait sur le champ à Paris faire allégeance à la Couronne. La vitalité du nouveau régnant est de bon augure pour la Gascogne puisque paraissait dès le lendemain la composition de son conseil :

Louisnapoleon au poste de Capitaine
Arshess au poste de Connétable
Madcat au poste de Prévôt des Maréchaux
Glawach au poste de Commissaire au Commerce
Eure22 au poste de Commissaire aux Mines
Noupi54 au poste de Bailli
Kassie, au poste de Procureur
Ducan, au poste de Juge
Angel_wittelsbach au poste Porte-Parole, qu'il cumule avec celui de Protecteur de Gascogne
Esteleloren au poste de Chancelier
Joan officiant en sa charge de suppléant

Ce conseil se démarque par le grand nombre de nouveaux arrivants en son sein. Ainsi la moitié de ses membres font leur premier mandat ducal et donc leurs premières armes.

Parmi les anciens, Louis-Napoléon d’Arbalture Von Wittelsbach conserve sa charge de Capitaine et le commandement de l’armée privée qu’il dirige en la mettant au service de la Gascogne. Il est accompagné de deux nouveaux venus dans le domaine de la sécurité. Arshess d'Amüor en tant que connétable tout d’abord. Ancien maire de Bayonne, il succède ainsi à Chtilo au fort mais également au tribunal où il devrait comparaitre pour trouble à l’ordre public et haute trahison du fait de manquements passés. Le nouveau prévôt, Madcat de Morason a, quant à elle, délaissé les bancs du tribunal de Gascogne pour porter son affaire devant la Cour d’Appel. Les déboires judiciaires de ces nouveaux arrivants n’ont d’ailleurs pas manqué d’être déjà relevés en salle de doléances par l’ex-prévôt qui y déclare en outre ne reconnaître ni le Duc ni son conseil.

Du coté de l’économie, peu de changement. Le duo formé par Monseigneur Glawach de Qualinost et Dame Elisabeth Von Wittelsbach (Noupi54) est maintenu. Il se voit adjoindre la toute nouvelle Blanche (Eure22) à la charge de Commissaire aux Mines qui aura également en charge de trouver un nouveau chef de port à Mimizan. Demeure une inconnue encore à ce jour quant au maintien de la Vicomtesse de Biscarosse et femme du Commissaire au Commerce, ainsi que du Vicomte de Cames en tant que conseillers extraordinaires à l’économie. En effet la place de la Vicomtesse est actuellement sujette de débat dû à sa récente élection à la mairie de Bayonne. Le cumul entre les charges de maire et conseiller étant en effet prohibé en Gascogne, et les dérogations extrêmement rares. La déclaration ducale à ce propos est donc vivement attendue afin de voir si des conseillers non élus auront plus de facilité à obtenir ce à quoi des élus n’ont pas le droit.

À la justice un changement surprenant, celui de Dame Kassandra Von Wittelsbach qui passe de la place de juge à celle de procureur, entrainant l’inévitable question : paie-t-elle la condamnation prononcée contre Madcat de Morason, seconde sur la liste du Duc ? Celle qu'on surnomme la dame de fer a réagi rapidement en demandant, quatre jours après sa nomination, à être relevée de sa charge, charge reprise au pied levé par son fils Angel Von Wittelsbach. Quoi qu’il en soit la place de juge échoit donc à Ducan Herrebouc, qui avait déjà fait parler de lui lors de sa courte période en tant que Chancelier Illustre. En effet plusieurs fautes commises durant cette période dues notamment à son incapacité à travailler avec le Chancelier Ducal, l’avait fait être révoqué avant qu’il ait pu faire ses preuves. Ce changement radical avec son dernier poste occupé est donc une surprise et, sans aucune expérience, celui-ci a donc tout à prouver durant ce mandat.

Enfin pour le coté relationnel, de grand espoir sont permis pour ce mandat du Duc de la communication. Sa Grâce Riwenn de Castel Vilar étant en effet un fervent partisan de la publicité des actions ducales, ce domaine trop souvent oublié devrait être mis à l’honneur les deux prochains mois. Confirmant l’importance qu’il y accorde par un premier acte symbolique, c’est le porte-parole, Angel Von Wittelsbach, qui se trouve élevé à la fonction de Protecteur pour seconder le Duc. Pour son premier mandat, le jeune homme commence donc avec une lourde responsabilité même s’il n’est pas novice dans le domaine de la communication, puisque s’était déjà vu confier l’organisation du Grand Festival de la Couronne en Gascogne. A ses côtés la chancellerie devrait bénéficier également d’un nouveau souffle avec l’arrivée d’Esteloren Bartiméus qui remplace le Seigneur Joan d’Espelette actuellement sans affectation. Aucune information sur ce nouveau chancelier n’est hélas disponible, celui-ci n'ayant pas présenté son parcours lors de la campagne électorale. On ne peut donc qu’espérer qu’il se montre moins réservé dans sa nouvelle fonction.

Godgaby pour l'AAP
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Cyann
16-05-2010 : Ouverture du procès de Mgr. Phylandria devant l'OE de Rouen

Rouen (AAP) - La destitution en tant que diaconesse d'Avranches de Monseigneur Phylandria de Lostebarne par l'évêque de Lisieux avait fait beaucoup de bruit, ce qui a poussé Son Eminence Seriella, cardinal-archevêque de Rouen, à convoquer l'Officialité épiscopale de Rouen pour faire toute la lumière sur cette affaire. Son Eminence Seriella préside elle-même la séance, secondée par le père Giovanni d'Eusébius, dit Zeji, curé de Bayeux, et Jenjitai, diaconesse et mairesse de Rouen.

Devant un public venu nombreux, la séance a connu un incident de procédure dès son ouverture, puisque lorsque le procureur Wilgeforte, qui est chargé de l'accusation, lui a demandé d'exposer les motifs de sa plainte contre l'accusée, Monseigneur Aranwaë De Ellan Dúnedain, évêque de Lisieux, a répondu qu'il n'avait jamais porté plainte et que tout venait d'une décision de l'archevêque de Rouen, ce qui a plongé le public dans un certain étonnement. Ce qui a provoqué un nouvel incident, puisque malgré l'interdiction prononcée par le cardinal en début de séance, une personne du public s'est adressée directement à l'évêque de Lisieux pour lui demander d'exposer les faits afin que justice soit faite. Son Eminence Seriella ordonna au service d'ordre de mettre cette personne dehors avant de reprendre le contrôle de la séance en demandant à l'évêque pourquoi il avait souhaité l'ouverture d'une audience.

Monseigneur Aranwaë répondit alors que suite à la publication de la révocation de la diaconesse, la paroisse d'Avranches fut agitée de manière peu convenable par des personnes ayant oublié que l'Eglise est souveraine et qu'il était de son devoir de prévenir l'archevêque, qui selon lui a bien agit en convoquant l'Officialité épiscopale. Monseigneur Phylandria tenta alors de prendre la parole pour répliquer à l'évêque, mais Son Eminence Seriella demanda au procureur de continuer sa mise en accusation.

Tout le monde espère maintenant que le procès va pouvoir avancer. On attend maintenant que l'évêque de Lisieux explique au procureur Wilgeforte dans quel état était la paroisse d'Avranches à son arrivée.

Pacome, pour l'AAP
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