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[RP] Agence locale de l'Agence Acilion Presse

Cyann
02-06-2010 : Armée faucheuse à Reims

Reims (AAP) - Le vingt-septième jour du mois de mai de l'an de grasce mille quatre cent cinquante huit, un communiqué provenant du Conseil Ducal est paru un peu partout dans le Duché de Champagne. L'annonce porte sur la présence de l'armée Avalon, dirigée par le capitaine royal en fonction, Gwenhwyvar uí Fergus, Duchesse de Brie.

Le Duc alors en fonction avait ordonné le mode faucheuse de ce corps militaire dans la Capitale de Reims la Grande. Il est donc vivement conseillé de prendre contact avec le capitaine royal pour obtenir libre passage pour tout Champenois désirant se rendre dans la ville. Quant aux étrangers, ils doivent pour leur part s'adresser à la Régente en place, Darkaprincesse, Baronne de Tracy, le poste de Connétable restant à cette heure-ci vacant.

Les laissez-passer sont obligatoires et l'absence de ce document provoquera l'attaque systématique et brutale de tout contrevenant.

Cerberos, pour l'AAP
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Cyann
02-06-2010 : Entrevue avec l'ex-Coms du Béarn en convalescence

Limoges (AAP) - Agnès Adélaïde de Saint-Just, dicte Gnia, en convalescence dans le domaine de la Mirandole à la suite d'une blessure grave, a bien voulu répondre à quelques questions. En effet, suite à l'article de l'AAP relatant sa mésaventure en compagnie de sicaires du Lion de Juda face à l'ost poitevin sous les murs de Saintes, les rumeurs sont allées bon train notamment en Béarn.

"AAP : Bonjour vicomtesse, tout d'abord, que pouvez-vous nous dire au sujet de votre état de santé et de votre situation à l'heure actuelle ?

G : Lors de l'échauffourée qui nous a opposés à l'armée défendant Saintes, j'ai reçu un carreau d'arbalète qui s'est fiché dans mon dos en provoquant des dégâts certains. J'éprouve régulièrement des difficultés à respirer. Pour l'heure, mon état est considéré instable, et l'on craint toujours que la plaie s'infecte et que la pointe du carreau ne s'y trouve encore. Fort heureusement, j'ai pu faire appel à mon cousin Enguerrand Louis-Perceval de la Mirandole et de Dublith qui s'était inquiété de mon sort dès que la rumeur de ma blessure a été connue, et Melina, ma dame de compagnie, et moi nous sommes placées sous sa protection et recevons les meilleurs soins de son médicastre personnel.

AAP : Vous avez donc reçu vos blessures à la frontière poitevine, pour quelle raison étiez-vous si loin du Béarn ?

G : Je suis partie du Béarn à l'issue de mes mandats de régnante avec Melina Avis Brangança, Dame de Croisilles, ma dame de compagnie et ma vassale pour un voyage destiné à trouver du repos et à me refaire une santé que d'aucun trouvait déclinante. Mes projets de voyage devaient me mener jusqu'en Poitou où je comptais rester quelques jours en compagnie de Rose Deldor de Plantajeunêt, ma nièce que j'avais récemment dotée en vus de nobles épousailles. En route, j'escomptais prendre le temps de découvrir terroir et vignobles de Guyenne et du Périgord. Provinces où Melina et moi avons également d'ailleurs quelque famille et amis.

AAP : Outre votre dame de compagnie, vous étiez accompagnée de sicaires du Lion de Juda, qui étaient d'ailleurs visés en priorité par les soldats poitevins. Pourquoi avoir traversé le Périgord avec eux ?

G : Alors que j'entrais en Guyenne, j'ai reçu missive du chef de l'armée guyennoise l'Equator, le caporal Nicolas Eymerich de Tramecourt à propos d'une traque qu'il m'avait été donné de lancer lorsque j'étais régnante du Béarn et ayant pour but de mettre la main sur un traître du Béarn, le sieur Leoniidas. Il semblait que l'Equator avait intercepté le faquin, information confirmée par la Duchesse Melior. A ce stade, j'avais crû bon d'informer le nouveau Coms du Béarn, Vanyel d'Arezac et son bailli, Lucasd de Kervanech qui m'avait aidé à lancer la traque, de la teneur des missives échangées.

En passant à Montauban, dont on m'avait par ailleurs chaudement recommandé la visite, il m'a été donné de rencontrer donc le caporal Nicolas Eymerich de Tramecourt afin de connaitre plus avant les détails qui ont fait qu'il a réussi à laisser Leoniidas pour mort. Après tout, il s'agissait d'une somme conséquente en jeu et une affaire dont il m'importait de suivre l'évolution.

Pour en revenir aux raisons qui ont mené à cette triste aventure, en quittant Montauban, sur la route qui menait à Cahors, Melina et moi avons été abordées par Sancte Iohannes et ses hommes. Je ne craignais guère l'homme de par l'entente courtoise que nous avons pu développer suite à l'issue de conflit entre le Béarn et Genève. Mais usant de moyens de pression que je préfère taire eu égard à la sécurité d'une personne qui m'est chère et qui me laisse craindre pour sa vie, je n'ai eu d'autre choix que de me joindre à eux. Je gage qu'il a du entendre de conversation en taverne que je souhaitais me rendre en Poitou et a formé l'idée que ma présence dans leur groupe permettrait de passer plus aisément les frontières.

Le voyage s'est déroulé sans encombre jusqu'à Angoulême. Les autorités périgourdines a observé un silence éloquent concernant cette lance qui n'a donc rien eu à craindre tandis qu'elle traversait leurs terres, à mon grand désarroi. J'avais bon espoir, une fois arrivée en Poitou, de me défaire de cette présence encombrante. Malheureusement l'armée qui défendait Saintes a attaqué sans sommation et Melina et moi avons été prises dans les combats qui ont opposés les sicaires aux poitevins.

AAP : En Béarn, vos détracteurs n'hésitent pas à vous soupçonner ouvertement de collusion avec ces hérétiques, que leur répondez-vous ?

G : Qu'il est navrant de voir à quelles bassesses certains sont capables de s'abaisser pour assouvir leur besoin de vengeance, et que personne n'est dupe. Rumeurs et assertions qui alimentent actuellement la polémique en Béarn à mon sujet ne sont que l'oeuvre de gens qu'il m'a été donné de démettre de leurs charges, rangs ou titres durant mes mandats de régnantes et qui se sont toujours fermement opposés au parti politique dont l'actuel Coms du Béarn et moi-même sommes issues. Et que pour donner plus de vigueur à leur pouvoir de nuisance, ils se sont assurés les voix de leurs amis pour agiter un débat stérile et empêcher le conseil en place de se focaliser sur son travail.

Aucune des commères qui s'égosille actuellement en gargote béarnaise n'est exempte de suspicion de malhonnêteté ou de compromission avec l'ennemi durant ce conflit. Dès lors je ne vois tout ce raffut que comme une tentative désespérée et pathétique d'une poignée de couvrir leur propres méfaits en m'accusant de tous les maux du Béarn. Ce n'est pas comme si la manoeuvre n'avait pas déjà été utilisée.

Ils disent détenir des preuves, demandent à corps et à cris une enquête interne au Béarn pour mieux ensuite arguer de sa partialité puisque Coms, Prévôt et bon nombre de lieutenant de prévôté sont également issus de mon parti politique. Et lorsqu'on les renvoie vers la Grande Prévôté de France, étrangement, les promesses de preuves brandies ne sont pas mises à contribution pour étayer une quelconque plainte.

Il est plus facile de médire et de diffamer pour déstabiliser le pouvoir en place que d'assumer ses actes et paroles, semblerait-il.

Quoiqu'il en soit, je reçois quantité de courrier m'informant des développements de cette histoire digne des lavoirs et autres lieux où les commères se plaisent à faire ce qu'elle savent le mieux faire et cela égaye mes journées d'inaction forcées. Dommage que ce soient les béarnais qui en pâtissent toutefois.

AAP : Que ferez-vous à la fin de votre convalescence ?

G : Dans la mesure où m'est octroyé en Béarn fief de retraite d'importance, j'ai mis en vente mes possessions à Tarbes. A quoi bon une ostau trop étroite pour ma mesnie et quelques terres peu fertiles lorsque l'on recevra les rentes de cinq vallées pyrénéennes et que l'on peut occuper un château, n'est ce pas ?

Mais ne pouvant me résoudre à l'inaction tout autant qu'à moisir dans un comté qui a démontré que plus l'on s'y essouffle moins il vous le rend, je songe à m'établir à Montauban. La villeneuve est animée et prospère, l'on y trouve compagnie prestigieuse puisque même la Duchesse et sa famille s'y sont établis, la cure est tenue par un respectable prélat, le Gross Hospittler (Grand Prieur) Bender B. Rodriguez ce qui nous garantit messes et offices de qualité. C'est également un excellent point de départ pour découvrir le vignoble bordelais et un pied à terre judicieux pour poursuivre l'étude théorique et pratique de l'art de la navigation.

Je gage donc que par ce choix, je continuerai à alimenter le moulin à parole des oisifs."

Propos recueillis par Nicolas de Firenze, pour l'AAP
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Cyann
03-06-2010 : Le SAS résiste, Carlisle est assiégée

LONDRES (AAP) – La NNGO avance en Angleterre

Au cours de la seconde journée des combats, soit le 27 Mai 1458, les quatre armées du NNGO et Fury ont attaqués la ville de Cumberland, et pour la seconde journée le SAS ( le Somerset Armed Service), sous le commandement du Maréchal de Comté Trisalene, a résisté avec l’aide cette fois ci de la ‘Blood Oath Brotherhood’. Une nouvelle fois, l’ennemi dut se retirer vers l’Ouest, en direction de Dumfries; Le SAS resta sur ses terres et la Confrérie retourna en direction du Sud. Les deux parties furent confrontées à leurs premiers morts.

Le jour suivant, le SAS s’installa dans la ville de Carlisle tandis que le NNGO et le Fury encerclèrent la cité et en commencèrent le siège. Sonnie, Lieutenant Commandant du 4ème Destriers du Lancashire décrivit la manière dont le NNGO "pilla tout ce que contenait le marché de la ville" et est maintenant "désireux de voir le peuple mourir de faim."

Les quatrième et cinquième jours de cette guerre, soit les 29 et 30 May, les armées n’attaquèrent pas. Lord Gregarious, Earl d’Allerdale, décrivit la situation comme deux jours pendant lesquels "on se dévisagea et on se lança des insultes dans les tavernes." Quelques voyageurs, qui tentèrent de fuir la ville assiégée, furent attaqués et l’on vit le NNGO accueillir des troupes fraîches.

Tuvoria, Secrétaire apostolique et Evêque de Portsmouth, prêcha, "Alors que l’Eglise n’est pas une partisane de la guerre, nous devons parfois, pour défendre la Vérité, nous battre contre les soldats de l’Innommable." Il s’adressa ensuite à tous les croyants, leur demandant ce qui suit, "Entrons maintenant dans cette bataille spirituelle en récitant des prières pour la sécurité de l’Angleterre, pour nos guerriers et pour les gens qui sont coincés au milieu."

Pendant ce temps, la Princesse Cat McBratney demanda à l’Angleterre, "d’envoyer rapidement des renforts s’il vous plait et en particulier des armes pour remplacer celles qui avaient été détruites au cours de la bataille." Elle se mit ensuite à prier, "Puisse le Très-Haut nous protéger au cours d’une nouvelle journée de combat et au cours de toutes les journées et de toutes les batailles qui suivront."

Le Prince-Régent, Jack Ashbrook, se fit l’écho de cette demande, "Je demande instamment à toute personne valide et intéressée à prendre part à notre effort le plus noble et le plus glorieux de rejoindre une de nos armées basées à la frontière."

En s’adressant directement au Continent, le Régent dit encore ceci, "J’ai entendu dire que l’Europe a observé de près cette bataille... Que ceux qui sont intéressés et veulent nous envoyer des renforts, veuillez contacter Lord Baldar, Chancelier principal de l’Ambassade anglaise." La Princesse McBratney s’exprima en termes plus directs: "Nous avons besoin de pain, de maïs et de fonds tant pour les soldats que pour les armes."

Prince Ashbrook fit mention de bateaux hostiles qui se dirigaient cap au Sud au départ de l’Ecosse et suggéra que l’Europe reste vigilante. Il rappela comment le NNGO avait attaqué l’Europe par le passé, et souligna l’aspect international de cette guerre, "Au nom de l’Angleterre bien sûr mais également de l’Irlande, de l’Ecosse et de tous les autres pays qui ont été confrontés à cette armée, nous mettons tout en œuvre pour arrêter l’avancée de ce fléau. »

Plotnik von Liechenstein for the AAP

Titre original: SAS Stand Strong as Scourge Siege Carlisle - Two more days of battle have seen the NNGO advance into England.

Traduit pour l’AAP par Pygaer de Bouvignes

05-06-2010 Nana71 est élu maire de Nancy

Nana71 a été élu maire de Nancy. Il recueille la majorité des suffrages exprimés.
1. Nana71 : 60.7%
2. Pilliwyggin : 39.3%
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Cyann
10-06-2010 Annonces primatiales

Rome (AAP) – Annonces primatiales

D'une part, le trois juin MCDLVIII, son Éminence Ecaterina de Sevillano Réaumont, cardinal-primat du Saint-Empire a promulgué un changement de juridiction vis à vis des lieux de culte impériaux ;

Désormais, et afin que leur utilisation soit correcte, les lieux de cultes dits impériaux seront sous la juridiction directe du primat du Saint-Empire, tout comme les chapelles impériales.

Ainsi, pour utiliser ou administrer la cathédrale de Cologne, la cathédrale d'Aachen ou les chapelles des ordres impériaux, une autorisation devra être demandé au primat du Saint-Empire.

De plus, l'archevêché de Toulon connaît un changement d'autorité. En effet après une absence qui s'éternise, Monseigneur Aymé Von Frayner-Embussy dit Uterpendragon a été relevé de ses fonctions d'évêque suffragant de Toulon.

En conséquence de quoi, l'ouverture du dépôt de candidatures pour le poste d'évêque suffragant de Toulon a eu lieu , et ce pour une durée de cinq jours à compter du sept juin de cette année.

http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=18803
http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=21052

Richelieu1 pour l'AAP
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Cyann
12-06-2010 Elections au conseil du Franche-Comté : MCPP recueille la majorité absolue des sièges

PARIS (AAP) - La liste Mouvement d'Avenir Comtois Pour le Peuple est arrivée en tête lors de l'élection au conseil de Franche-Comté, et obtient la majorité absolue des sièges. Elle pourra donc gouverner seule.

Répartition des suffrages exprimés :

1. "Mouvement d'Avenir Comtois Pour le Peuple" (MCPP) : 61%
2. "Un... Deux...Troie" (UDT) : 39%

La répartition des sièges au scrutin à la proportionnelle conduit à une nouvelle répartition des postes du conseil :

1 : Erwin (MCPP)
2 : Jade.de.sparte (MCPP)
3 : Erine (MCPP)
4 : Jontas (MCPP)
5 : Rabatcho (MCPP)
6 : Sam1974 (MCPP)
7 : Voncarstein (MCPP)
8 : Lysiane (UDT)
9 : Debenja (UDT)
10 : Anna_perenna (UDT)
11 : Kranelamarmotte (UDT)
12 : Anne_Cyrella (UDT)

Les membres du conseil reconnaîtront le prochain Duc d'ici à deux jours. Ce dernier devra alors présenter ses hommages à son souverain, et nommer aux principales charges du Duché.
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Cyann
13-06-2010 Le Franc Comte somme le Maine de laisser passer ses armées franches

DOLE (AAP) - Le Franc Comte, Debenja de Riddermark, régnant de Franche-Comté, a signé le dimanche 13 juin une déclaration lapidaire dans laquelle il somme le Maine de laisser passer les deux compagnies franches mandatées pour aller guerroyer en Anjou au nom de la Franche-Comté. Il réaffirme la volonté pacifiques de ces armées à l'égard du Maine, rappelant ainsi implicitement que leur seul but est l'Anjou, mais prévient le comté du Domaine royal qu'un refus d'obtempérer se solderait par «la mise à terre des forces qui barreraient chemin [aux troupes franc-comtoises], et la mise à sac [du] comté.»

La comtesse du Maine, Lys Monty de Saint-Pierre, a répondu dans la journée. Elle refuse de plier devant les prétentions comtoises, considérant que les armées sont entrées illégalement sur le territoire de la Couronne, et prévient que les menaces de pillage à l'encontre un comté du Domaine royal sont un défi lancé au Roi de France Lévan.

L'envoi par la Franche-Comté des deux compagnies franches, la «Maxima Sequanorum» de Franche-Comté, dirigée par Lothilde, et les mercenaires helvètes de la «Compagnie franche de l'Edelweiss» dirigée par Caméliane de Grandson, est la conséquence du pillage de la capitale de Franche-Comté à la mi-février 1458, par des brigands venus principalement d'Anjou et dirigés par la pair de France Kilia et l'actuel duc d'Anjour Aurélien.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
14-06-2010 Retour sur les 6 mois de conflit en Provence
Montpellier (AAP) – La Guerre de Provence qui vient de s’achever a duré près de 6 mois et enflammé pendant longtemps les cœurs, les esprits, mais aussi les terres au sud-est du Royaume de France

Les raisons de cette guerre restent encore obscures, puisque chaque partie a eu son interprétation des faits. D’un côté on a qualifié cette guerre d’opération sécuritaire, voir de guerre pour l'Empire, tandis que l'autre côté l’on a pris le partie de qualifier cette guerre d’injuste et d’injustifiée, une guerre contre leur liberté. Cette campagne des volontaires français et impériaux a duré près de 6 mois, et a vu défiler nombre d'évènements d'importance.
Il semble important aujourd’hui pour l’AAP, de revenir sur cet événement d’importance qui a enflammé le Royaume et l’Empire, et revenir aussi sur les évènements concomitants qui se sont passés en Italie.


Rappelons d'abord le départ des quatre armées françaises pour la Croisade. Le Lion de Judas, organisation réformée et jugée hérétique par L'Église Aristotélicienne, mettait à rude épreuve le Comté du Béarn, et un appel à une réaction armée fut relayé auprès des autorités des Feudataires du Royaume. Cet appel se mu bientôt en croisade, et vit le débarquement de quatre puissantes armées composées de volontaires de France devant les murs de Genève. L'Église, au dernier moment, préféra le dialogue, et les troupes françaises, pourtant prête à en découdre furent déboutées de leur volonté offensive. Les armées se tournèrent alors vers un nouvel objectif. Feignant de partir rejoindre les terres béarnaises, pour les "débarrasser du Lion", les soldats de France se concentrèrent vers un nouvel objectif : La Provence.

Cette terre, située géographiquement dans le Sud-Est du Royaume de France, fait cependant partie historiquement du Saint Empire, dirigée par sa Majesté Impériale, LongJohnSilver. Depuis trois ans déjà, la Provence avait déclaré son indépendance vis à vis de la couronne impériale, et instaurer un nouveau pouvoir, non reconnu par les autorités impériales, le Marquisat des Alpes Occidentales (MAO). Sans entrer dans les détails, ce marquisat ne prêtait pas allégeance à l'Empereur, et sa gestion temporel était laissé à un Comtesse et un Conseil élu, tandis qu'un ou une Marquis-e, assurait la cohésion des instances. Le Marquisat se dota dès lors d'institutions "libres" tel qu'une chambre héraldique et une cour d'Appel. On peut, en terme d'organisation faire un parallèle avec le système Breton ou même le système Orléannais.
Les armées françaises se dirigèrent donc vers la Provence, sans déclaration de guerre préalable et pénétrèrent alors sur les terres provençales.
S'en suivit la première partie de la Guerre.


Les Armées françaises, au nombre de quatre, mirent alors le siège devant la Capitale Aixoise, où flottaient les étendards des armées provençales, à l'abri derrière les murailles. Les Généraux français, regroupées en Connétablie de France, parurent hésiter sur la marche à suivre, puisque 3 jours passèrent sans que nuls combats viennent poindre, seulement quelques timides escarmouches. Puis l'assaut fut lancé, mais les troupes provençales s'étaient renforcées, et ce fut un échec.

Les armées françaises passèrent alors au delà d'Aix, et se postèrent à Brignoles. S'en suivit une période de calme relatif, où les forces françaises tentèrent de prendre les villes plus à l'ouest de la Capitale. Brignoles tomba bientôt, et fut rattachée aux terres impériales, Draguignan fut à deux doigt d'en faire autant. Mais les troupes françaises semblaient en infériorité, alors que les provençaux, grâce à l'apport en hommes des villes, semblaient se concentrer sur la Capitale. Finalement, les armées françaises campèrent à Brignoles, et un statu quo s'installa. Mais celui-ci fut de courte durée, puisque les armées provençales partirent à l'offensive, aidées par une armée venue de Gênes. Une terrible bataille s'engagea alors devant les murs de Brignoles, et les armées françaises furent défaites, à l'exception d'une seule, l'armée bien nommée, "In Phooka Mémoriam"(*). Les forces françaises ayant survécu se replièrent dans la ville, et bientôt, un étendard de Provence trôna devant les murs brignolais, et y mit le siège.

En parallèle, les forces provençales loyales à l'Empire, mirent à profit le départ des armées d'Aix, et prirent le château par révolte. Après des combats courts mais intense, ils tinrent les commandes, rouvrant les mines, et remettant en route l'économie du Comté. Ils tinrent le siège pendant 15 jours, mais durent se plier à la loi du champs de bataille, quand une armée provençale, combattant la milice et les défenseurs de la ville, pénétra dans l'enceinte d'Aix, et repris le contrôle du Castel Comtal. Mais les renforts français pointaient déjà à l'ouest...


La Seconde partie de la guerre vit l'arrivée de 2 nouveaux étendards, regroupant nombre de volontaires de tous bords. Une armée "mercenaire", commanditée par Son Eminence Ingeburge, et une autre, sous responsabilité de la Connétablie de France. Ces armées se dirigèrent vers Arles. Assaut fut mené en bon et dû forme et, malgré une vaillante résistance des arlésiens restés en ville, celle-ci tomba au bout de 2 jours. Aussitôt, la ville fut passé sous statut franc et déclaré de retour dans le giron impérial.

Pendant qu'une partie des français résistaient à Brignoles, et se remettaient de leurs blessures, l'autre partie, située à l'ouest, se regroupaient alors. Les deux étendards ayant fait le plein, ils se dirigèrent alors de nouveau, à l'assaut d'Aix, Capitale de Provence. Après 3 jours d'une marche harassante, les oriflammes pointèrent bientôt leurs nez, et les hostilités démarrèrent le jour même. Ces combats furent d'une cruelle violence, et les soldats, d'un côté comme de l'autre, se battirent avec détermination. Lors du premier assaut, les armées provençales furent repoussées, sans que les forces françaises n'arrivent à prendre pied devant la capitale. Le deuxième assaut fut de nouveau meurtrier, mais aboutit au même statu quo. Lors du troisième assaut, les armées françaises concentrèrent leurs forces sur une armée, qui fut décimée, mais firent un malheureux mouvement, qui les amena à passer la capitale en direction de Forcalquier, l'impasse de Provence. Les forces françaises étaient gravement amoindries, et durent dès lors se replier sur Forcalquier, tandis que les armées provençales, aussi largement touchées, se replièrent sur Aix.

A Brignoles, la défense française tenait toujours la ville. Mais la pression devenant de plus en plus forte, une partie de forces, profita de l'obscurité nocturne pour passer les lignes et se rendre dans les abords de Toulon. Après des combats intenses avec les défenseurs toulonnais, la ville tomba. L'étendard "In Phooka Memoriam" vint donc s'y adjoindre, et commença à regrouper les forces françaises de la première offensive. Des deux côtés, de nouvelles forces firent leur apparition : du côté français, une armée aux couleurs impériales, battant pavillon de la "Compagnie Saint Maurice" fut érigé à Arles et composée de nombreux volontaires de l'Empire francophone ; du côté provençal, des volontaires catalans vinrent se joindre à la guerre, et assiégèrent rapidement Toulon. Pendant 2 semaines, les français résistèrent alors à l'offensive catalane, et tinrent les murs, malgré de lourdes pertes d'un côté comme de l'autre. L'armée française fut finalement victorieuse, et réussit à repousser les catalans hors de la campagne toulonnaise, ainsi que l'armée provençale du Scorpion venue aider les catalans. Les français sortis, ils se reformèrent et se rallièrent, et tentèrent l'offensive contre les catalans repliés à Marseille, mais durent finalement faire marche arrière après avoir failli dans la destruction de l'armée catalane. A Forcalquier, les troupes françaises se réorganisèrent, et se mirent en mouvement, dans le but de passer le noeud d'Aix, en compagnie de l'armée de Saint Maurice, venant d'Arles. Les Trois armées passèrent à l'offensive conjointement, mais au bout de 2 jours d'âpres combats, elles durent se replier. Commença alors une période d'attente, où chacun pansa ses blessures. Mais le bénéfice de l'offensive, fut reprit bientôt par les provençaux, bénéficiant de l'appui de conseillers militaires bretons.
S'engagea alors la troisième partie de la guerre.


Alors que les français pansaient encore leurs plaies, le retour des combattants provençaux blessés lors de la première attaque, permit d'acquérir un avantage stratégique certain en terme numéraire. De plus, les armées françaises se retrouvaient alors isolées : Deux armées se trouvaient à Forcalquier, affaiblies par les combats précédents, une partie des troupes françaises de la première vague se trouvaient conjointement à Brignoles et Toulon, tandis qu'une autre prenait campement en ville franche d'Arles.

A Arles justement, de nouveaux renforts français et impériaux vinrent remplir les rangs, et 2 nouvelles bannières apparurent. A Aix, les armées provençales se renforcèrent, notamment par l'adjonction des forces de célèbres brigands. Ainsi renforcées, elles passèrent alors à l'action, tournant leurs courroux successivement vers les armées bloquées à Forcalquier, puis l'armée campant à Toulon. Les premiers combats de Forcalquier furent féroces. Les français, ayant eu le temps de barricader leurs positions résistèrent pendant 2 jours aux coups de boutoirs de 3 armées, et à des forces 2 à 3 fois supérieures en nombre. En effet, les armées provençales attaquaient de concert, sortant des murs de Forcalquier, et de ceux d'Aix. Le troisième jour fut le dernier jour d'une défense héroïque pour les armées françaises, qui furent défaites et dispersées.

Les armées provençales se tournèrent alors vers la ville de Toulon encore tenue par les français. Quatre armées se joignirent à la bataille côté Provence, face à la seule armée « In Phooka Memoriam ». Portant l'estocade, les provençaux, pourtant 3 fois plus nombreux, furent d'abord refoulés et ce pendant 2 jours. Un mal inhabituel prit alors la Marquise Hersende, et une trêve, plus ou moins respecté fut déclarée. Cette trêve, ne dura pas, et deux jours après, les provençaux repartirent à l'assaut, tandis que des armées françaises, parties d'Arles s'approchaient dangereusement d'Aix. L'armée française à Toulon subit de lourdes pertes, mais son oriflamme tint bon. Le chef d'armée, préférant préserver ses hommes, cacha l'étendard, et dispersa ses hommes. Les armées provençales, victorieuses finalement à Toulon, remontèrent en urgence à Aix, où un nouveau combat opposa une armée impériale et une armée française, à 5 armées provençales. Après un féroce combat, les 2 armées se replièrent sur Arles, et les armées provençales les suivirent...Les français arrivèrent en avance, et en profitèrent pour intégrer des renforts, et décidèrent alors de profiter de l'atout des remparts. Dans la confusion, l'une des armées françaises, ayant pris du retard, et étant en première ligne face à un éventuel assaut provençale, dut de résoudre à abattre son oriflamme, pour faire entrer tous les soldats en ville.

Une "drôle de guerre" se produisit alors, puisque aucun combat ne vint émailler les nuits arlésiennes, les provençaux préférant assécher les réserves en vivre françaises, plutôt que de passer à un assaut meurtrier. Un nouveau mal prit alors la chef de l'armée impériale de la Compagnie Saint Maurice, et cet étendard disparue de derrière les remparts.
Cependant, réunis autour de 4 étendards, les provençaux s'étaient regroupés, et ils finirent par aller au combat. Les remparts furent pris d'assaut et la bataille fut d'une violence inouïe. A l'aube, les provençaux se retirèrent et comptèrent de très nombreux blessés dans leurs rangs, alors que les français ne comptaient que peu de pertes. Les armées de Provence, affaiblie durement, durent alors se repliés sur Aix, non suivie par l'armée du brigand Gmat, qui resta devant les remparts, seul, finissant, au bout de deux jours, par se replier, mais pas sur Aix...
S'engage alors la quatrième phase de la Guerre.


Les armées provençales s'étant retirés sur Aix pour panser leurs blessures, Gmat choisit une autre voie, et "disparut provisoirement de la circulation". Des étendards français pointèrent alors de nouveau à l'ouest, frappés des étoiles synonymes d'une force de combat grandissante, et se rallièrent rapidement à la ville impériale d'Arles. Les blessés français de la première heure, furent rapatriés derrière les lignes, venant renforcer les rangs français. Gmat, prenant alors la tangente, vint réapparaître à Alais, et prit d'assaut la ville du Languedoc. Malgré une défense héroïque, qui permit de sauvegarder les biens de la municipalité notamment, la ville tomba et fut passée sous statut franc. Les forces languedociennes réagirent rapidement, se mobilisèrent, et reprirent la ville, défaisant l'armée de Gmat, et faisant de nouveau flotter l'étendard du Languedoc sur les murailles Alaisiennes.

Les forces françaises se remirent petit à petit, et profitèrent dès lors de l’abri de la ville d’Arles, pour mettre en place leurs rangs, fort des armées étoilés arrivées en renforts. Cependant, la décision de la Connétablie de passer à l’offensive mit du temps à arriver...les soldats français et impériaux commençaient à trépigner d’impatience. Les forces de l’Etat-Major français avaient développé un profonde offensive diplomatique en direction de l’Italie, pour contraindre les forces armées impériales, et notamment les puissantes forces armées mobilisées en Italie par les provinces de Milan, Venise, Sienne et Modène, à enfin prendre leur part dans un conflit mené au nom de l’Empereur. Cependant, malgré les efforts déployés, et les promesses d’intervention, rien ne vint. La Connétablie de France, ayant fondé son offensive sur ce point précis, fut débouté de son attente. Les soldats français à Arles, pourtant nombreux, restèrent à l’extérieur des armées, et le pire finalement fut au rendez-vous.

Un nouveau Conseil Comtal fut choisit en Rouergue, et la nouvelle Capitaine Rouergate, supprima les autorisations aux armées françaises, qui perdirent leurs bonus offensifs. Dès lors, une offensive des troupes françaises était compromise et après des mois d’attentes…la guerre prit fin, aussi rapidement qu'elle était arrivée. Les volontaires français et impériaux se retirèrent petit à petit de Provence, et le Connétable signifia dans une longue lettre la fin de la Guerre en Provence. Dans cette déclaration, Le Connétable de France, Lekaiser, signifia son « amertume » « dans le fait que le peuple provençal reste sous l'emprise de dirigeants sans scrupules, félons, hérétiques et sorciers à bien des égards ». S’en suivit alors une longue liste de récriminations à l’encontre des évènements et faits qui mirent, selon lui, en grave difficulté l’offensive en Provence. Une condamnation fut envoyé au Comte du Limousin et de la Marche d’alors, le Sire Jakamer, qui retira à l’armée du Capitaine franc Namaycush « l'agrément […] le soir même de l'assaut d'Aix ». Même condamnation fut signifié pour le retrait de l’agrément rouergate à « la Capitaine rouerguate, Eléïce de Valten dicte "Linoa", dame de Tyx », les mots prenant une tournure plus dure, puisque le Connétable qualifia son geste de « stupidité » et de « traîtrise à l'égard de la centaine de Volontaire Français et Impériaux ». S’en suivit aussi une déclaration à l’encontre des autorités impériales, et d’une condamnation à leur encontre, regrettant « que l'Empire [ne] s'engage à hauteur de la France ». Enfin, les derniers mots furent écrit à l’encontre des impériaux de Provence les invitant à continuer leurs combats, et aux volontaires français, remercier grandement par les mots, « pour leur loyauté, leur bravoure et leur courage ».

La Guerre de Provence, se finit donc ainsi, mais ses conséquences risquent d’être nombreuses et de se faire sentir dans le futur du Royaume de France.


A L’Est du Royaume de France, en terres italophones de l’Empire, un autre conflit se menait conjointement.

Rappelons d’abord que la province de Gênes, membre du groupe italophone du SRING, s’était ralliée juste avant le début de la guerre au Marquisat des Alpes Occidentales. Une armée génoise avait d’ailleurs combattu aux côtés des provençaux, puis s'était retiré lorsque les pressions diplomatiques des voisins de Gênes étaient devenues trop pressantes.

L'italie, sollicité de nombreuses fois par les instances impériales, pour agir "plus fermement" contre la dissension génoise et provençale, s'était tout d'abord borné à agir par la voie diplomatique. Sienne, Modène, Venise et Milan s'étaient joint à un effort diplomatique semblable, devant "ramener" Gênes dans le giron impérial. Cependant un évènement força la main italienne à agir avec plus de fermeté. Profitant de la nuit et du couvert de la route traversant la campagne de la ville Milanaise d'Allessandria, les soldats génois rentrés de Provence, se faufilèrent jusqu'au territoire savoyard et, mettant à profit l'effet de surprise, prirent le château du Duché. La réponse du conseil savoyard en place fut assez surprenante : n'arrivant pas à reprendre le château, malgré l'infériorité numérique des assaillants comparé à l'ensemble de la population disponible, la Duchesse en place, "négocia" la reprise du château, et autorisa en contrepartie, la constitution d'une armée génoise en territoire savoyard. La polémique enfla alors sur le petit territoire de l'empire francophone, et des accusations fusèrent contre les volontaires de Savoie, descendus honorer leurs serments à l'Empereur. Cependant, cet incident eut pour conséquence de déclencher la riposte des provinces italiennes, qui envahirent Gênes et, après un rapide combat devant la Capitale, parvinrent à faire signer la reddition unilatérale de la province. Ordre fut donné de disloquer les armées génoises.
Cependant, les autorités génoises eurent des réticences à répondre aux exigences des vainqueurs et, malgré le retrait des armées italiennes de son territoire, à l'exception de l'armée du Temple Italien, ne se plièrent pas aux demandes.

Rapidement, la situation redevint la même. Devant le refus des autorités génoises de clarifier leurs positions et de répondre aux demandes formulées par les provinces italiennes, et malgré l'accord par vote de la population génoise au retour dans le SRING, les armées italiennes reprirent alors le chemin de Gênes, pour accélérer les choses. La province fut soumise à rude épreuve et des combats sporadiques éclatèrent suite au retour des armées italiennes sur le sol génois. Bientôt, 4 armées campèrent devant la Capitale génoise, et un Conseil de transition fut choisi. Après d’âpres batailles diplomatiques et de quelques combats, Gênes revint dès lors dans le giron impériale, prouvant que la mobilisation conjointe des forces impériales, pouvaient remettre les choses en place.

Pendant 6 mois donc, le Sud du Royaume de France fut le théâtre d’une longue et terrible guerre, qui économiquement et humainement représenta un terrible coût. 6 mois qui ont vu de grandes batailles, de durs combats, des actes de bravoure, de courage, et des actes de sorcellerie. Le bilan de cette guerre semble difficile à tirer si peu de temps après, mais nul doute que les répercussions de cette longue offensive poindront dans le futur des affaires du Royaume de France.

(*) Phooka, Ancien Duc de Normandie, assassiné par les artésiens CharlesMauriceDeT. et Raoul d'Andrésy. Ce personnage historique normand est aujourd'hui l'objet d'un culte reconnu par l'Eglise Aristotélicienne. Phooka est reconnu officiellement comme étant d'Essence Divine.

Nkhan, pour l'AAP
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Cyann
14-06-2010 Démenti concernant la déclaration du régent de Franche Comté

DOLE (AAP) - Un dépêche faisait état tôt ce matin d'une prétendue déclaration du régent de Franche-Comté, sommant le Maine de laisser passer ces troupes. Cette annonce est un faux, la Franche-Comté n'ayant aucune intention belliqueuse à l'égard du Maine et son but restant l'Anjou. La comtesse du Maine, Lys Monty de Saint-Pierre s'est elle-même laissé prendre par le faux document et a répondu de la façon rapportée dans notre précédente dépêche.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
14-06-2010 Démenti concernant la déclaration du régent de Franche Comté

DOLE (AAP) - Un dépêche faisait état tôt ce matin d'une prétendue déclaration du régent de Franche-Comté, sommant le Maine de laisser passer ces troupes. Cette annonce est un faux, la Franche-Comté n'ayant aucune intention belliqueuse à l'égard du Maine et son but restant l'Anjou. La comtesse du Maine, Lys Monty de Saint-Pierre s'est elle-même laissé prendre par le faux document et a répondu de la façon rapportée dans notre précédente dépêche.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
15-06-2010 Un hérétique se présente à la mairie de Montauban

MONTAUBAN (AAP) - Dans sept jours se dérouleront les élections municipales à Montauban. Trois candidats s'y présentent : Lachainep, vicomte de Noailles et actuel maire, Sancte qui fut durant plusieurs mois tribun dans la cité guyennoise, et Penelopeia, jeune montalbanaise assez peu connue. Cette dernière s'est présentée par erreur.

Lachainep, qui fut quatre fois maire entre avril et juillet 1456, effectue actuellement son cinquième mandat à la mairie de Montauban. Il affirme qu'au cours de ce dernier mois, une véritable équipe travaille pour aider Montauban. Son programme est globalement centré sur l'économie. Il constate que le duché a contracté une dette de 9'000 écus envers la municipalité de Montauban, que la trésorerie de la ville était très basse à son arrivée au pouvoir, empêchant la mairie de racheter efficacement les marchandises présentes sur le marché pour les exporter. Ce dernier problème est selon lui en passe d'être résolu. Afin de résoudre ces deux questions, il souhaite mettre en place plusieurs mesures d'ordre économique.

Sancte, tribun de Montauban durant plusieurs mois, énonce clairement son objectif : éviter que la ville ne devienne «un parc de baltringues englués dans une mièvrerie poisseuse et un sentimentalisme gerbant dans la promotion de toute une batterie d'amourettes à deux balles.»

Ainsi, à l'instar de Lachainep qui envisage de libéraliser le prix du bois, Sancte souhaite réduire la sévérité des mesures mises en place par ses prédécesseurs, Topheez et feue Kindjal, décédée peu après la confirmation de son excommunication le 23 mai 1458. S'il rend hommage à cette dernière et concède que la règlementation implacable de l'exploitation forestière a permis à la mairie de dégager des marges substantielles, il craint que celles-ci n'aient réduit l'esprit de camarederie dans la cité, par exemple en encourageant les bûcherons à la délation. Dans la même veine de libéralisation, il envisage de supprimer l'interdiction faite aux étrangers d'acheter ou de vendre sur le marché de Montauban, au contraire de son adversaire Lachainep qui souhaite que la vente reste un privilège accordé aux bourgeois de Montauban.

En deuxième lieu, l'ancien tribun énonce plusieurs mesures touchant la vie quotidienne, par exemple un prix minimal fixé à écus pour la bière (il argue sur le fait que plus le prix de la bière est bas, plus la proportion de l'argent dépensé pour une chope qui reste dans la cité est faible, pénalisant ainsi l'économie globale de la ville), le "jour des humbles" (qui vise à réserver les offres d'emploi supérieures à 15 écus aux vagabonds et paysans un jour par semaine) ou encore une exonération de l'impôt municipal pour les membres de l'armée, afin d'encourager la conscription.

Sancte, dont la personne est au centre des conflits confessionnels de ces derniers mois, ne pouvait pas ne pas évoquer la religion dans son programme. La ville, qui abrite en outre la plus importante communauté réformée du Royaume de France, qui a vu son ancienne mairesse Kindjal excommuniée et qui a reçu durant de nombreuses semaines la visite de l'inquisiteur Odoacre, ne peut selon Sancte retrouver l'apaisement que par la mise en place d'un décret de simultaneum, qui permettrait l'utilisation de l'église municipale par les communautées aristotéliciennes romaine et réformée. Pour ce faire, il lui semble nécessaire de procéder à un assouplissement de la législation guyennoise en matière religieuse, appelant de ses voeux une modification du concordat permettant la liberté du culte aristotélicien réformé à Montauban.

Ce dernier point n'est pas sans faire réagir Bender.b.rodriguez, vice-préfet du Saint Office et Grand Prieur de l'Ordre teutonique, envoyé de Bourgogne pour reprendre la cure de Montauban il y a quelques mois. Il s'étonne que Sancte, qui ne cache pas son appartenance au Lion de Juda, puisse prétendre demander une modification du concordat, arguant qu'accorder de tels droits aux aristotéliciens réformés serait contraire au concordat royal, omettant que ce dernier ne s'applique qu'au Domaine Royal.

Kartouche, pour l'AAP
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Cyann
16-06-2010 Entrevue avec le Primat de France

ROME (AAP) - Entrevue avec le nouveau Primat de France

Le nouveau Primat de France vient d'être désigné par l'Assemblée Episcopale de France. Monseigneur Aurélien Maledent de Feytiat est reconduit dans ses fonctions pour un second mandat de quatre mois.
Aussitôt nommé, ce dernier a désigné Monseigneur Navigius, l'archevêque métropolitain d'Auch et Monseigneur Aranwae, l'évêque suffragant de Lisieux en tant que vice-primats.
Monseigneur Vanwolk, l'évêque suffragant d'Agen a été nommé secrétaire primatial.

A cette occasion, nous proposons une entrevue réalisée avec Monseigneur Aurélien.


AAP : Monseigneur, pouvez-vous nous rappeler rapidement les rôles et attributions du Primat de France ?

Primat : Le rôle du primat de France est essentiellement un rôle administratif. Il n'a aucune autorité pour imposer quoique ce soit aux prélats qui sont maitres en leurs évêchés. Le primat gère les vacances de poste, représente l'assemblée auprès de la royauté et dirige les débats au sein de l'assemblée.


AAP : Il s'agira là de votre second mandat consécutif. Quelles actions ont été menées, durant les quatre mois écoulés ?

Primat : Vous comprendrez aisément que, pour des raisons de discrétion, il m'est impossible de vous dire tout ce qui a été fait. Cependant, je n'ai jamais voulu faire d'ingérence dans les évêchés de mes collègues. Mon action a donc constitué à répondre aux demandes d'explications des fidèles qui m'ont interpellé; j'ai servi en plusieurs occasions de médiateur. Plusieurs débats ont été menés, concernant notamment les rapports des évêques avec le temporel, via la nonciature, ou l'action à mener et l'attitude à avoir face aux hérésies de tout bord qui se font jour en ce moment. Je ne peux vous en dire plus sans trahir le secret de nos débats. Je représente et défend les intérêts de l'église au conseil des feudataires et j'ai été amené à proposer notre médiation dans le conflit de Provence, à représenter l'assemblée de France dans la suite de la gestion du conflit de Genève, et aux rencontres du mont Saint Michel. J'ai épaulé les clercs dans le besoin, là où le poste d'évêque se trouve être vacant. Enfin, avec mon éminente collègue du CESE, nous avons mis en place une collaboration naissante entre l'Assemblée de France et l'assemblée du CESE.



AAP : Quels sont à présent les projets de l'équipe Primatiale ?

Primat : Ils seront ce que les prélats voudront, en fonction de leurs besoins, de leurs questionnements, de leurs souhaits. L'équipe n'a nulle envie d'imposer, mais de soutenir, guider ou épauler. Dans nos cartons, nous avons déjà un débat sur la formation nécessaire des clercs et des prélats, et sur le rôle de l'assemblée pour épauler les jeunes évêques. Nous avons à achever une discussion autour de la place de l'Eglise Aristotélicienne dans le Royaume, et mettre en place des actions pour endiguer l'hérésie montante. Bien sur, fidèles partisans de la paix, nous seront présents sur tous les lieux où un conflit pourrait naitre, afin d'éviter les guerres plus fatales aux fidèles qu'aux dirigeants.


Bombadil, pour l'AAP
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Cyann
18-06-2010 Entretien avec Gmat, le brigand-mercenaire

Montpellier (AAP) - Les évènements provençaux et languedociens ont été le spectacle d'une action de grande envergure des brigands du Royaume et de l'un de leurs plus illustres représentants, Gmat. L'Agence Acilion Presse, souhaitant se tenir au plus près des évènements, au plus près de l'histoire en construction du Royaume de France, forgée par les hommes et femmes de toutes les conditions, habitants le Royaume de Sa Majesté le Roy, a souhaité rencontré le brigand Gmat, afin de pouvoir connaître son point de vue sur les évènements présents et passés, et recueillir, peut-être, ses dernières paroles.
Enfermé depuis de nombreux jours dans les geôles du Languedoc, l'Agence Acilion Presse, a sollicité les instances comtales de la province en la personne du Comte Klanacier, qui nous a permis une visite en les geôles du languedoc.
Voici l'entretien tiré de la conversation avec Gmat.

AAP - Bonjour Sire Gmat! *Regardant l’état de la cellule* Comment se passe ce séjour en les prisons du Languedoc ?

Gmat - Tiens donc... de la visite.... Et bien, disons qu’hormis les rats de passage, voilà maintenant plus d’une dizaine de jours que je n’ai pu avoir de visite. Mais le bonjour quand même.

AAP - Vous voilà donc enfermer, suite à votre agression contre la ville d’Alais. Qu’avez-vous à répondre à cela ?

Gmat - Malheureusement c’est ce que l’on en retire. Cependant, je vais clarifier rapidement la chose. Si je suis en prison, ce n’est pas pour mon agression envers la ville d’Alais, mais simplement par non pratique légale d’un procès digne de ce nom...

AAP – « Non pratique légale d’un procès digne de ce nom ».en somme vous dites être innocent en quelque sorte ?... N’est-ce pas ce que disent tous les prisonniers ?

Gmat - Innocent ? J’ai pourtant plaidé coupable à mon procès rendu public...
Cela dit, lors du début de ma plaidoirie, le juge a ordonné l’arrêt du procès pour me retrouver là où je suis sans même pouvoir me défendre. Les arguments de mon avocat m’auraient permis d’éviter cette cage...

AAP – Pourquoi vous en être pris à cette ville Languedocienne, si éloignée du terrain de bataille de la Provence ?

Gmat - Si nous prenons le contexte de cette misérable guerre de Provence, tout ce qu’il y avait aux alentours étaient désireux de voir et de faire tomber la Provence. Le Languedoc est frontalier, accueillait les armées Royales et livrait ses soldats en terres ennemies. De ce fait, peut-on en déduire que cette contrée pouvait s’y attendre ?! Et qu’étant frontalier à la Provence, chacune de ses villes n’était pas si éloignée ?!
Cependant, si la ville avait été si proche, pensez-vous qu’une personne conduisant une armée et répondant au nom de « Gmat » aurait pu faire passe tranquillement, traversant leurs terres et s’installer paisiblement au poste de Bourgmestre sans avoir aucune défense ? De la Provence, Alais n’est pas trop loin, mais n’est pas trop près non plus. On a toujours tendances à sécuriser les villes aux frontières, mais un vrai capitaine sait toujours que les villes juste à l’arrière sont des villes à atteindre...
Est-ce un point stratégique pour l’un ou un manque de bonne gestion de l’autre ?

AAP - Vous parlez du Languedoc qui, rappelons-le, n’a pas annoncé son soutien officiel à la Guerre, tout au plus elle a permis aux volontaires de stationner en ses terres, et aux armées pareil… Les volontaires français venaient de nombreuses provinces différentes, alors pourquoi ne pas vous en être pris aux autres… Un vieux compte à régler ?

Gmat - Le Languedoc n’a pas annoncé son soutien officiel à la guerre ? Pourtant lorsque j’ai pris Arles, j’ai vu venir vingt à vingt-cinq Languedociens vers moi... Étaient-ce des marchands ambulants ? Le Languedoc aurait permis à des armées de Provence de stationner en leurs terres ? Non, mais le contraire oui... A partir du moment où vous prêtez soutien militairement, économiquement ou stratégiquement, vous prenez part à la guerre... Cela a été mon cas, je suis venu, j’ai pris Arles, on m’a tout de suite rangé du côté de la Provence. Pourtant j’aurais bien pu prendre la ville tout comme les différentes villes que j’ai pu assiéger... D’ailleurs j’avais bien annoncé après la prise de la ville, que cette guerre n’était pas la mienne...
On me dit le Languedoc à mes trousses si je sors de Provence, alors je leur rends service en allant moi-même chez eux. Sinon, niveau des antécédents à cette guerre, rien ne me chagrinait chez eux.

AAP – Rappelons juste que le Languedoc est terre sous souveraineté de la Couronne de France, et par là même le fait d’accueillir les armées de la Connétablie Royale, est une chose plus que normale... Provence et Languedoc ne sont pas sous la même souveraineté, dès lors n’est ce pas normal qu’il agisse de cette façon ?

Gmat - Entièrement d’accord avec vous, mais j’ai dû passer à côté d’une annonce publique sans la voir... Vous savez, celle qui stipule qu’on ne prend pas part aux mouvements en question... Pourtant, de bien nombreux Languedociens sont venus en Provence...
En me répétant, le Languedoc se positionne comme terre de soutien, mettant ses soldats Languedociens à disposition contre la Provence. Forcément il peut y avoir des répercutions. C’est comme avoir une maîtresse ! C’est profitable jusqu’à ce qu’on se fasse attraper... Après on pleure...

AAP – Revenons à votre précédente déclaration. Il semblerait que vous avez pénétré sur le territoire languedocien de manière cachée, et que le jour suivant votre prise de la ville, votre armée ait été défaite. Vous posez la question du « manque de bonne gestion », mais finalement, ne peut-on reconnaître au Languedoc une assez bonne gestion de cette crise, et une réaction somme toute rapide, considérant ce qui peut se faire dans le Royaume ?

Gmat - Une réaction rapide et une bonne gestion ? Je vais vous expliquer comment j’ai procédé et vous allez vous faire vous-même votre propre opinion.
Je suis sorti de la ville d’Arles en Provence, me dirigeant vers les champs du Nord. Mon armée disparaissant, personne ne s’inquiète ? Hum...
Par la suite, j’ai traversé la première ville Languedocienne en contournant les remparts mais en croisant du monde, notamment les défenseurs de la première ville. L’armée d’un brigand rentre dans ses terres mais on ne s’inquiète pas ?
Bref... Continuant mon chemin, je suis arrivé à Alais... Une armée aux portes de la ville ne doit pas inquiéter beaucoup de monde apparemment, surtout que l’on voit, qu’en prenant la ville, il n’y avait eu que deux défenseurs... Oui, oui... seulement deux défenseurs. Les pigeons voyageurs en Languedoc s’arrêtent dans chaque ville intermédiaire pour se ravitailler en breuvage avant d’atteindre l’objectif ? Notons que pour la prise de la ville, pour être sûr d’en prendre possession, j’avais demandé à mes hommes de sortir de l’armée et de ne pas participer au premier assaut... En prenant la ville, mon armée n’était alors composée que de quatre hommes... Et on vient vous raconter qu’il y avait de la défense ? Hum...
Le soir même, mes hommes en dehors de l’armée ont crée des lances de défense. Les seuls villageois désireux de reprendre la ville, se sont liés à mes hommes et ont défendu au lieu d’attaquer... Ce n’est pas un manque de communication ça ?
Pour gagner du temps, j’ai annoncé que la prise de la ville avait été commandité par le Duc lui-même sous soupçon de pillage de l’ancien Bourgmestre. De là, tout le monde se posait des questions, mais croyez-vous que le Duc ou le porte parole du Languedoc seraient venus démentir la chose et clarifier les esprits ? Non...
Bref, le lendemain, j’ai annoncé à l’ancien responsable de la ville que je prenais le strict nécessaire en caisse, s’élevant à quelques centaines d’écus, afin de payer quelques pains à mes hommes, mais que je ne touchais pas aux économies mandatées, pouvant être récupérées par mes droits. Rappelons que mon désir n’est pas de couler l’économie d’une ville ni de nuire aux villageois.
Par la suite, ville devenue franche, simplement pour leur faire perdre du temps et laisser la Provence respirer un peu, mon armée dissoute par mes propres convictions afin de mettre un terme à ces affronts. Mais deux heures après, la magie que nous appelons clic clic nous a tous trouvé sans nous chercher...
Maintenant, à vous de voir si cela a été fait aisément de part mes talents, ou la gestion générale du Languedoc m’a bien aidé ? Puis avec de telles facilités, ne seriez-vous pas tenté de vous joindre à moi ?... héhéhé

(Le rédacteur secoue la tête en signe de négation…)

AAP – Pensez-vous que la prise d’Alais, puisse être considérée comme le « dernier acte » d’un brigand connu, vous donc… ?

Gmat - Il n’y a plus de place pour les brigands.... Avec l’expérience, nous apprenons à être le plus discret, efficace et rapide... Cela dit, même avec la plus grande rapidité, on nous rattrape toujours avec la plus grande facilité... Si vous comprenez le sens de ma phrase, alors vous avez la réponse à votre question.

AAP – *Hum*.je comprends… Cependant les derniers évènements notamment au Sud du Royaume, prouvent que quelque part, les « brigands » sont de plus en plus nombreux, et qu’il semble tout de même difficile de les attraper... Alors… Simple désabusement, ou paroles pour masquer la réalité ?

Gmat - Les brigands commencent à être nombreux dans tout le royaume... Le Royaume commence à être divisé en trois parties. Le Nord, le Sud et le centre. Si on veut grossir la chose, je dirais qu’il y a un groupe franc dans le Nord, qui commence à se faire reconnaître, un groupe franc au centre qui porte déjà bien son nom. Mon groupe reste dans le Sud. Si ce Sud bouillonne, c’est que tout un groupe de duchés sudistes désirent resserrer le verrou à leur guise. Cela déplait et cela se fait savoir. Mais en aucun cas nous devenons de plus en plus nombreux... Nous sommes tous des frères d’armes et nous nous tenons la main en cas de besoin. Aujourd’hui c’est le cas...
Concernant le désabusement, il vient de ma part et d’un état général de la situation. Maintenant, la relève désire continuer et faire changer les choses. Les vieilles carcasses comme la mienne ne trouvent plus la force d’obtenir des réponses. Mon nom n’est plus crédible si je désire rester diplomate...
Puis sans voyage, je ne suis plus...
Bref, je crois que ma vie n’a plus beaucoup d’intérêt maintenant... Sauf si vous trouvez une ville qui désire bien m’accueillir... et encore, il faudra voyager pour l’atteindre...

AAP - Revenons sur le Provence… Les instances dirigeants de la Provence, ont déclaré que cette opération n’était en rien lié à eux, cependant, votre implication à leurs côtés n’est plus à vérifier, alors, simple action indépendante, ou commanditée par les dirigeants de la Provence ?

Gmat - En effet, la Provence a nié toute implication de mes actes envers le Languedoc. Je me suis moi-même entretenu avec la Marquise des Alpes Occidentales. La même Marquise qui m’avait proposé de venir de Gascogne pour défendre les biens de la Provence.
Malheureusement, mon point de vue était différent. Pour ma part, lorsque j’avais pris la ville d’Arles, j’avais remonté le moral des villageois en leur montrant qu’il ne fallait que de la volonté et de la stratégie. Cela dit, lorsqu’on a une réputation de bas étage, alors on se méfie de vous. La Provence elle-même se méfiait de moi, ne voulant pas me laisser seul avec mon armée sur Aix... Comment voulez-vous que je réagisse à cela ? Je me suis alors mis en retrait, suivant les ordres Provençaux... Jusqu’à ce que je décide de me retirer de part une mauvaise organisation. Là-bas il ne fallait pas parler de guerre mais simplement d’envahissement de part lequel, le but de la Provence n’était que de sauver ses terres brûlées...
Avant de partir, j’ai annoncé aux Arlésiens qui me remerciaient que la meilleure manière de s’en sortir était l’offensive. La preuve avec la reprise d’Arles par mes hommes, bouleversant les Royalistes, amenant même certains hauts placés de Gascogne à me menacer de me radier de mes terres... On ne combat l’attaque que par l’attaque elle-même. Sans Arles, les Français n’avaient plus de point de ralliement. Mais apparemment, subir les attaques en essayant simplement de limiter les dégâts devait être la meilleure solution...
Mais pour Arles et ses fiers habitants avides de s’en sortir, j’ai lancé ma propre offensive en Languedoc afin de ralentir les attaques en Provence et les voir sortir un peu la tête de l’eau. Mais le remerciement après s’être méfié de moi, n’était que dire ouvertement qu’ils ne me soutenaient pas... Pourtant n’étions-nous pas en temps de guerre ? Une contrée peu subir mais n’a pas le droit d’attaquer ?
Pour le petit rappel, je tiens à dire que je me suis moi-même occupé de mes hommes et financé mon armée... Je n’ai vraiment pas coûté cher à la Provence...
Bon, je m’éloigne un peu de la question, alors non, la Provence savait que j’allais sur Alais, mais lorsqu’il fallait trouver un peu de courage et tous avancer ensemble, je me suis retrouvé sans soutien. Est-ce par de tels comportements que la Provence a coulés ?

AAP – Deux questions me viennent à l’esprit quand j’entends vos propos… D’abord vous dites avoir suivi « les ordres Provençaux ». Pourtant, le soir de la première et dernière offensive sur Arles, où pratiquement toutes les forces provençales ont attaqué, il semblerait que vous n’ayez pas participé à l’offensive, causant de par ce fait, des pertes plus nombreuses dans les rangs de vos alliés ! Qu’avez-vous à répondre à cela ?

Gmat - J’aurais beaucoup à répondre à cela, mais je vais rester léger...
Premièrement, juste avant d’arriver sur Arles pour rejoindre les cinq autres armées, on m’avait demandé de ne pas rester seul sur Aix, la Capitale, par manque de confiance en ma personne. Cela je l’avais pris assez mal et je l’avais fait savoir... Partant alors d’Aix, j’arrive aux côtés des cinq autres armées. Toute la journée j’entendais « On attaque ce soir!" suivi de ... « On n'attaque pas ce soir » puis « on attaque ! » Et ainsi de suite... Une indécision totale pour terminer par attendre le dernier moment l’ordre qui tombera.
De là, pourquoi je n’ai pas suivi les ordres ? Mes raisons sont simples... Manque de confiance... Ensuite, je n’ai pas eu un ordre clair le soir même, mais qu’une missive où l’on ne sait qu’en retirer... Puis pour finir, la manière d’essayer de reprendre la ville en sachant l’impossibilité de le faire de cette manière. Une armée française dans l’enceinte de la ville. Cinq armées Provençales aux portes de la ville. Échec total... C’est qu’il y a un souci là non ?! Et vous pensez qu’avec une poignée d’hommes en plus on aurait réussi à reprendre la ville ? Non... Impossible... Ils avaient des éléments, des personnes aux connaissances militaires, ils ne s’en sont pas servis, après cela ne nous étonnons pas... Mais une chose qui est sûr, c’est que je n'envoie pas mes hommes dans une boucherie...

AAP – La deuxième question, concerne le ressenti vis-à-vis des instances provençales. On peut parfaitement comprendre ce que vous sous-entendez pour le « droit d’attaque » et aussi le manque de soutien apporté à votre « opération », en témoigne d’ailleurs le ton très légaliste des instances provençales à l’époque. Vous posez la question du pourquoi la Provence a coulé… Sauriez-vous y répondre vous-même ?

Gmat - Je n’ai pas suivi le pourquoi du début de cette guerre et je ne cherche pas à le savoir. Cela ne me concerne pas. Je vais perdre du temps à chercher le vrai pourquoi du comment alors que ça ne me servira à rien. En revanche, si je dois me faire ma propre opinion, avec tout le respect que j’ai pour les villageois Provençaux, je dirais que la Provence a perdu cette guerre de part sa trop grande fierté à se dire « pas besoin, moi je sais... », à choisir de courir de partout pour limiter la casse au lieu d’attaquer et de désorganiser les assaillants. De se disperser au lieu de rester uni et de ne pas faire confiance aux forces qui auraient pu leur être utiles...
Un Duc reste un Duc, un Marquis reste un Marquis, un Prince reste un Prince, un Roy reste un Roy, mais en temps de guerre, il est rare que l’un d’eux prenne la responsabilité de gestion des armées... Laissons à ceux qui connaissent et vous verrez que cela se passera beaucoup plus facilement... Il y a des hommes qui sont là pour ça...

AAP – Certains vous prêtent par ailleurs la direction stratégique des armées de Provence pendant un long moment, et il est connu votre implication armée, aux côtés des instances dirigeantes, jugées félonnes à l’Empire, durant cette guerre… Pouvez-vous nous expliquer ce qui a guidé votre geste ?

Gmat - Je n’ai jamais prêté aucun de mes stratèges aux armées de Provence et ce n’est sûrement pas de la sorte que j’aurais procédé. En revanche, je respecte le choix des concernés à ce moment-là. Ce n’était pas ma guerre...
J’ai pour habitude de soutenir les contrées en sous nombre, comme précédemment dans la bataille de l’Alliance du centre contre le Berry. Je m’étais rangé aux côtés du Grand Duc Berrichon George le Poilu. A ce moment-là, j’avais comme condition de gérer la chose à ma manière. Cela a été un succès avec la prise de Bourbon et la grave blessure de l’ex Comtesse du Limousin, dont j’en détiens toujours son pendentif... En Provence, par manque de confiance envers un Brigand, je n’ai pu commander les armées, alors je n’ai fait que suivre... jusqu’à partir...
Rappelons que mes deux seuls actes volontaires durant cette guerre ont été un succès avec la prise d’Arles et par la suite d’Alais.
Quant à mon investissement, je tiens à préciser que je ne suis pas venu en Provence pour cette guerre, mais pour une raison personnelle. De cette situation, la Provence a su profiter de ma présence comme soutien.

AAP – « Une raison personnelle », vous parlez de vos relations avec la Marquise Hersende, dirigeante du Marquisat des Alpes Provençales ?

Gmat - Du tout... Je n’ai connu le nom de la Marquise que lorsque j’ai reçu sa missive de demande de soutien... Jamais avant cela. Ma raison personnelle était par la présence d’un français en terre Provençale, un jeune baron qui parle beaucoup trop mais qui malheureusement, n’a jamais fait grand-chose. Je ne voulais que lui rendre visite, et surtout, lui rendre le médaillon de sa promise... Malheureusement, après avoir été grièvement blessé, il est reparti de Provence sans même venir me dire bonjour... Très attristé j’ai été...

AAP – Revenons aux temps présents... Beaucoup disent que les assauts brigands sur le Languedoc ont été en grande partie, voir en tout, dicté par la volonté de vous sortir de vos geôles… Est-ce le cas ?

Gmat - Tant d’années de pillages, de raquettes, de guerres et batailles... j’en ai croisé des soldats.
On commence tout en bas pour terminer tout en haut. De nombreuses personnes m’ont aidé à avancer et j’ai toujours essayé de rendre au maximum la pièce. Si une tête de groupe n’obtient pas le respect de ses soldats, alors il n’avancera jamais. Je ne dois rien à ma réputation hormis ma stratégie, je dois tout à mes hommes.
Je ne reçois pas beaucoup de visite en geôles mais je ne peux vous cacher le nombre incalculable de missives de soutien...
Après, à savoir si les assauts brigands sur le Languedoc ont été dans le but de me sortir de là, je le pense sincèrement, mais je ne me permettrais pas de l’affirmer. A mon âge, ils n’ont plus rien à en tirer de ma vieille carcasse, ce qu’ils veulent c’est mon cerveau et pour les plus avides, ma fortune...

AAP – Vous possédez donc une fortune digne d’être l’objet d’avidité de certains de vos « collègues »… *Hum*, fortune acquise par le fruit de vos actions nous pouvons nous en douter… Pourrait-on dire que cette fortune finalement ne vous appartient pas, mais appartient plutôt à ceux qui ont été vos victimes ?

Gmat - Le plus grand voleur du royaume est le conseiller... Demandez les bourses de chaque membre reconnu d’un conseil ducal ou comtal. Vous comprendrez...
J’ai obtenu ma bourse dans les temps de guerre, étant ancien soldat. C’est la loi de la guerre. Eux, ils les ont obtenu dans les temps calmes, sur le dos de pauvres villageois qui leur font confiance et qui ne savent pas qu’ils profitent... C’est la loi de l’escroquerie. Toujours sourire par-devant, oui oui, un très grand sourire...

Concluons que je ne suis pas le plus grand des escrocs... Et vous le savez aussi bien que moi...

AAP - *Pensant à ses postes de conseillers occupés, où il n’avait jamais été aussi pauvre qu’avant… Hum* Vous généralisez non ? Si des conseillers sont riches n’est-ce pas simplement qu’ils se sont élevés par leur travail tout simplement ?les brigands quant à eux, pour subsister, volent le fruit du travail des autres… N’y voyez-vous aucune différence ?

Gmat - Bien entendu que je généralise. Mais je parle pour la plus grande majorité des têtes de duchés. Je vous parle en connaissance de cause. Étant brigand, vous savez combien de conseiller ou même de Duc me disent « Gmat, je vous laisse prendre mon château, en échange je joue la victime et on fait moitié-moitié »... Vous voulez que je vous cite des noms ?! Non... sinon les jeunes bandits n’auront plus de boulot...
Les brigands volent en effet, mais prennent plus de risque. Puis un monde sans voleur, ce serait un monde riche, sans ambitions, sans excitations et surtout sans histoire...
Contrairement aux actions de la Couronne Royale, nous on vole mais on ne tue pas...

AAP – Revenons au Languedoc... Qu’est ce qui peut justifier ces assauts, selon vous, autre que la volonté de vouloir vous libérer des prisons du Languedoc ?

Gmat - La manière de voir les choses. J’entends sans cesse le mot « brigands » mais est-ce assez représentant ? Une personne qui se révolte par mécontentement est forcément un brigand ? Nous rentrons de plus en plus dans un régime que nous appelons « clic clic ». De ce nom, nous penserons au bruit d’une clé fermant une cellule. Prenez mon simple exemple...
Je suis jugé pour une prise de mairie. Jusque là, tout va bien. Mon procès est rendu public, ouvert à tous. Pour ma défense, nous avançons les faits de guerre. Bataille entre deux parties, prise de mairie d’un côté, prise de mairie d’un autre côté. Sommes-nous toujours d’accord ? Par la suite je me retrouve en procès avant même que la Provence annonce son non-engagement de mes actes.
Alors ? Doit-on condamner tous les soldats présents dans cette guerre ? Il faudra alors créer une presqu’île regroupant tous les soldats car je ne pense pas connaître de quoi tous nous soutenir... et pourtant j’en ai connu des geôles !
Par la suite, le juge du Languedoc, n’ayant sûrement pas le courage de se retrouver face à un brigand, m’a déclaré qu’elle n’était juge que contre son gré et qu’elle levait l’audience sans prévenir personne. Mon avocat et moi, présent au premier rang, ne comprenant rien... Je me suis retrouvé en prison deux jours après, sans même pouvoir plaider ma cause.
Est-ce normal ?
D’autres personnes venant simplement me voir, se sont retrouvés en procès juste pour avoir traversé les frontières... Est-ce normal ?
Sommes-nous sous un régime totalitaire ? Nous n’avons plus le droit de traverser une ville sans se retrouver en procès ? Et cela dans la plus grande majorité du royaume.
Vous savez, ma résidence se trouve à Dax en Gascogne. Si je retrouve ma liberté et que je pars le lendemain même pour Dax. J’arrive à destination avec six procès et une dizaine de jours de prison, simplement pour avoir traversé des terres. Est-ce votre vision de la vie ?
Je suis nommé comme brigand, certes, mais pourquoi devrais-je être jugé et condamné de part ma vie et non pas par mes actes ?
Je traverse une ville, vous avez peur ? Défendez-la alors, mais ne m’interdisez pas de passer car cela répond à interdire de vivre...
Je pense que nous trouvons ici un agacement général, provoquant la mort de nombreuses personnes et ce qui justifie les récents assauts.
Si vous voulez mettre une phrase de tête alors je vous en cite une parmi tant d’autre...
« Condamnez-moi pour mes faits et non pour vos craintes... »

AAP – Beaucoup pourrez-vous répondre à cela, que la multiplication des actes de brigandages justifient la restriction des libertés de circulation que vous condamnez. Et après tout, les Feudataires du Royaume ont toute autorité pour appliquer ce que bon leur semble sur leurs terres. Vous parlez des actes, mais après tout, les brigands « reconnus » n’arrivent pas sur les listes de gens recherchés par hasard. Ne trouvez-vous donc pas légitime que lorsqu’on attaque, il faut s’attendre à voir en face une défense, quelques soient les moyens employés par celle-ci ?

Gmat - Qu’il en soit bien clair, je ne remettrais jamais en cause les responsabilités des Feudataires du royaume envers leurs terres.
Je suis en accord avec vous sur la restriction des libertés de circulation après un acte de brigandage, mais seulement sur les terres en question. Pourquoi en prenant un château en Languedoc par exemple, on m’interdirait de traverser les terres de Champagne ? Restons censés, que je sois interdit dans une contrée dans laquelle j’ai eu certains conflits c’est une chose, maintenant ne pas pouvoir traverser des terres que je n’avais même jamais foulées, cela je ne le conçois plus.

Si j’attaque, j’attends de voir une défense certes, mais lorsqu’on lance un assaut, on est la plupart du temps un minimum cohérent, alors j’aimerais bien retrouver cette cohérence au niveau de la défense.
Quoi qu’on veuille en penser, le Brigandage reste un moyen de gagner sa vie. Moyen de facilité ? Pas forcément lorsqu’on voit les risques que cela engendre. Mais bon, on le sait et on l’assume dès le départ. Maintenant si le royaume entier ferme ses portes au premier étranger qui vole quelque part, alors vous allez sûrement arriver par tous les éteindre....
S’il n’y a pas de place pour les brigands, alors vous êtes sur la bonne voix.

AAP – Nous comprenons… Mais après tout, les Feudataires, dans l’absolu, sont censés se soutenir entre eux, le Conseil des Feudataires peut témoigner de cette velléité particulière… Dès lors, si vous êtes reconnu avoir mené une action contre l’un d’entre eux, et donc les terres qu’il gère, pourquoi ses vis-à-vis ne pourraient-il pas mettre en place des mesures restrictives de manière disons, « préventive » ? Vous reconnaissez la légitimité les responsabilités des Feudataires envers leurs terres, pourquoi ne pas reconnaître qu’ils puissent s’entraider sur cette question ?

Gmat - Alors à ce moment-là j’opterais pour la sentence capitale... Je préfère mourir pendu en place publique après avoir pris une ville plutôt que de ne plus pouvoir voyager. On ne coupe pas les ailes d’un corbeau, on l’égorge... Et pour ma part, je préfère mourir par fierté plutôt que l’on me prive de ma liberté. Nous avons l’impression de devenir des animaux de cirques... sauvages mais en cage. Certaines personnes sont peinées en les regardant, et une majorité applaudissent de les voir car l’ignorance leur montre un seul côté de la chose. « Après tout, ce ne sont que des animaux non ?! »
En revanche, sans le savoir, vous créez une histoire qui se retournera de plus en plus contre vous... Personnellement, cela m’énerve lorsqu’on me dit « désolé, comme vous vous appelez Gmat, vous ne pouvez pas traverser nos terres sinon procès immédiatement »...
C’est ce qui s’était passé en Poitou, alors j’ai dû sécuriser le maire en échange des trois quarts de sa caisse. Tout cela pour un procès en passant sur leurs terres. De même en Périgord. Fauchant même nos hommes lorsqu’ils passaient. Alors on est allé prendre Angoulême... Et je pourrais vous en citer bien d’autre.
En effet, je suis très spécial, mais un duché qui ne me laisse pas traverser ses terres pour aucune raison, juste par mon nom, alors je les garde en mémoire. Il serait plus facile de mettre en place une milice, une maréchaussée et/ou une armée s’il y en a une, et me laisser passer. Mais par pitié, arrêtez avec vos procès « clic-clic »... Pas pour moi car je n’ai plus d’utilité dans ce royaume, mais pour les autres... Ne semez pas les problèmes pour trouver des pertes... C’est bien tout ce qu’on demande aux Feudataires... Qu’ils fassent leur liste rouge, verte ou noire, peu importe, qu’ils annoncent les défenses sur toutes les terres, mais qu’ils apprennent à se plonger dans la cohérence d’une vie...
Pour finir, je tiens à signaler le seul duché qui ne pose pas la main sur la cours de justice sans cesse mais qui préfère opter pour une traque. Le Duché du Bourbonnais Auvergne. Voilà un duché censé ! On détrousse, on se fait traquer. Souvent ils gagnent, même si parfois des châteaux coulent... Mais ça fait parti de l’histoire. Je tiens à cette Auvergne qui a enfin compris certaines choses. En espérant que d’autres prennent exemples sur eux...

AAP – Nous avons parlé des derniers évènements qui secouent ou ont secoué le Sud du Royaume de France, cependant, vous n’en êtres à votre coup d’essai… Pouvez vous nous rappeler, ce que, dans « le milieu », on pourrait qualifié de postérité… Votre parcours en somme ?

Gmat - Rappelons que je ne suis en rien le fruit d’une nouvelle culture. La postérité de ce « milieu » vient de tout en haut... de nos anciens... Certes, nous nous démarquons de plus en plus de part notre puissance et le fait que nous ne faisons rien par hasard, mais nous ne sommes que le maillon d’une chaîne qui continuera pas la suite, malheureusement plus dans nos esprits que dans nos actes à cause de l’extinction de beaucoup d’entre nous.

Pour ce qui est de la suite logique, je pense avoir été un point d’exemple pour certains successeurs et qui retraceront un parcours semblable au mien tout comme j’ai pu faire.

Maintenant, comme vous le dites, je ne suis pas à mon premier coup d’essai, mais je voudrais, si vous me le permettez, faire la différence entre ce que vous appelez « ce milieu » et le simple fait d’être brigand... Un brigand pille pour sa personne, en revanche, notre milieu n’agit que pour montrer sa propre opinion des choses que notre seule voix ne pourrait imposer. Cela a été le cas dans le Périgord, en Berry, en Auvergne, en Bourgogne, en Provence ou même encore en Languedoc. Les biens des villes ne servent jamais à titre personnel, mais à combler les pertes des soldats et en aucun cas nous provoquons une chute économique dans une ville. Le but vient pour la plupart du temps du conseil et non de son peuple...
Que la descendance perdure même si les grandes têtes tombent... Nous formons toujours la relève avant de disparaître...

AAP – Vous avez pourtant bien pillé des villes, et vous vous êtes accaparé donc les biens que tant d’honnêtes gens ont payé de leurs poches, le fruit souvent du travail de toute une communauté ?

Gmat - La question que je me suis toujours posé est « quelle est l’utilité d’avoir Quarante mille écus dans une mairie ? » Vous croyez que cela aide vraiment toute une communauté ?
Sur cet exemple de ville je prends seulement de quoi payer mes soldats pour les remercier de m’avoir soutenu. Généralement, cela monte à cinq cent écus par personne. Mais je fais toujours en sorte de laisser quatre mille ou cinq mille écus pour ne pas toucher à la stabilité de la ville. Et cela change quoi ? Pensez-vous que tant d’honnêtes gens se préoccupent d’où vont leurs dépenses ? Qu’elles soient dans les poches d’un brigand, dans les poches du maire, dans les caisses ou les poches de conseillers cela importe quoi ? La communauté elle, ce qu’elle désire, c’est d’arrêter de payer des impôts abusifs, de retrouver de bons prix sur leur marché et d’avoir de l’animation dans sa ville. Après si rien de tout cela ne change, elle s’en fout des conflits internes tant qu’ils ne la touchent pas...

AAP – Et puis… Vous parlez « d’une voix », trouvez-vous décent d’imposer votre voix dans la violence ?... Ne serais-ce pas finalement le signe que votre voix, en tout cas celle défendue par « ce milieu », n’est en rien acceptée par la majorité ?

Gmat - La violence ? Vos parlez de violence lorsque la couronne décide d’envahir la Bretagne et que nous nous retrouvons avec des centaines et des centaines de morts ? Vous parlez quand cette même couronne décide d’envahir le Berry par un conflit avec une seule personne et que tout un duché brûle et voir ces villageois traîner sur le sol ? Ou encore lorsqu’elle décide d’aller s'abattre sur la Provence, arrachant, saccageant et pillant tout ce qu’il y a ?
Vous parlez de cette violence-là ou vous vouliez juste parler des quelques écus que je prends lorsque je prends d’assaut une ville ?
Pardonnez-moi, mais je n’ai pas toujours la même définition des mots que mes voisins...

Maintenant, comme je vous l’ai dit, mes actes sont très souvent justifiés. Par un duché qui ne désire pas me laisser traverser sans aucune raison, juste par l’appellation de mon nom et qui se termine en conflit. Ou alors c’est que je me retrouve en plein cœur d’une guerre ravageuse et qu’il faut se défendre.

Ma voix est appréciée par certains et reniée par d’autre. N’est-ce pas la logique des choses ? Les listes des élections ducales font-elles sans cesse l'unanimité ?
Les Français n’aiment pas les changements, et c’est ce que nous sommes en train de leur proposer. Nous nous démarquons des brigands, et formons une sorte de « guilde »...
Qui sait ?! Nous allons peut-être attendre les prochaines élections du Languedoc, monter ma liste et voir si ma voix défendue par « ce milieu » pourra obtenir une majorité... Là vous aurez la réponse à votre question...

AAP – Vous savez ce qu’on dit ? Le pouvoir légal possède le « monopole de la violence légitime » ! Qui plus est une guerre déclenchée par la Couronne, ou par les Feudataires, qu’elle ait des raisons correctes ou non, est plus « légale », que des actions de brigandage. Dès lors, pour pouvoir défendre une vision des choses, vous semblez avoir trouvé une réponse plus légaliste… Mais est-ce envisageable à votre sens, ou bien cette « voix » ne peut se défendre qu’avec révoltes et luttes armées ?

Gmat - La couronne demanderait aux paysans d’abuser physiquement de leurs troupeaux de brebis, la majorité le ferait. De même s’il fallait vendre leurs enfants.
Que la décision soit bonne ou pas, le peuple suit comme des propres moutons. C’est cela qui est désolant. J’ai fait de nombreuses batailles, combien de fois j’ai pu entendre « pff on se bat sans même savoir pourquoi... » ou encore « Ah lui je ne l’aime pas... Pourquoi ?... Ben, euh... ben parce qu’il n’a pas le même drapeau que moi... Ah oui ? Et toi tu es là pourquoi ?... ben, euh, ben je ne sais pas... ».
Et vous trouvez cela beau ? Ce battre sans savoir pourquoi, saccager pour saccager, tout cela pour une personne que l’on ne voit pas, que l’on n’entend pas et qui se moque entièrement de nous. Ceci est la mentalité du royaume, mais désolé ce n’est pas la mienne. Pour ma part, j’ai une façon de penser, j’ai des opinions, qu’elles déplaisent ou non. Mais je trouve ma propre personnalité et personne ne me dira de faire quoi que ce soit. C’est cela être libre...
Notre « voix » ne pourra se défendre qu’avec des révoltes et des luttes armées certes, mais au moins nous vivons avec nos envies, nos idées et notre conscience. Nous sommes « nous » et même si nous finirons tous par être pendu un jour où l’autre, je ferais en sorte que ceux qui vivent pour une raison, vivrons pour eux, et simplement pour eux...
J’en donne ma vie pour cela...

AAP - Devrions-nous nous attendre à vous revoir en dehors de ces geôles?

Gmat - Que l’on demande au « Grand peuple Royal » s’il désire me voir sortir...
Pour ma part, je ne sais pas si j’aurais la force de continuer ou non, je me fais vieux et ma vie est désormais vouée à l’échec. Mon but était de faire passer un message et je pense qu’ils l’ont compris depuis quelque temps. J’ai donné mes ficelles, après il faut que la vie se poursuive et que la relève arrive.
Seul le temps nous le dira...

A présent, je suis fatigué, je vais continuer de ronger mon os en cellule et me reposer un peu en écoutant au loin les révoltes... Je vous remercie pour votre passage, cela fait du bien de parler à une autre personne que de simples lépreux. J’espère simplement que vous avez eu les réponses à vos questions et avec un peu de chance, une vision différente de ce que nous sommes...

(Le rédacteur salut le prisonnier en signe de remerciement pour ses réponses...puis sort des geôles froides et crasseuses du Languedoc.)

Nkhan, pour l'AAP
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Cyann
Entrevue avec la doyenne de l'Université du Dragon


Paris (AAP) - L'Université des Avocats du Dragon, a depuis peu repris ses activités d'enseignement. Nous sommes allés à la rencontre de sa doyenne, Elisabeth Stilton.

AAP : Elisabeth Stilton, vous êtes la doyenne de l'Université du Dragon. Pourriez-vous vous présentez en quelques mots ?

Elisabeth Stilton : Et bien c'est simple je suis la fille d'une avocate et évêque, donc j'ai voulu suivre la voie de ma mère, du moins en partie. J'ai passé les examens, la place était libre, le bâtonnier m'a fait confiance et me voilà.
Je compte m'investir pleinement dans ma charge d'avocat, que se soit en cour local comme en Cour d'appel ainsi que dans mon rôle de doyenne.

AAP : Certains prétendent que vous avez obtenu votre diplôme d'avocate en passant directement les examens sans suivre les cours. Est-ce vrai ? Et dans ce cas, n'est-ce pas injuste pour les étudiants qui doivent suivre deux sessions de cours ?

Elisabeth Stilton : Oui c'est vrai. J'ai envie de dire et alors. Alors que je venais en France pour connaitre mes origines à la suite de la mort de ma mère, j'ai contacté Maître Georges Le Poilu afin de lui faire connaître ma motivation quand à reprendre le travail de ma mère. N'ayant plus de Doyen, l'université ne pouvait fonctionner et donc elle ne pouvait pas me former. Alors Georges a prit sur son temps pour m'enseigner le droit, de plus ma mère m'avait déjà formé, elle même étant un avocat du Dragon. J'ai ensuite passé mes examens que j'ai réussi, j'aurais raté mes examens je ne dis pas, j'aurais refait une formation complète. J'invite quiconque à me contacter ou me mettre à l'épreuve pour juger de mes qualités d'avocate. Je suis d'ailleurs déjà au travail avec un procès en BA, et j'ai déjà fourni des conseils juridiques à des juges et procureurs.

AAP : L'université forme les futurs Avocats du Dragon. Les différents cours sont dispensés par les professeurs, mais vous même n'enseignez pas. Quel est votre rôle en tant que doyenne ?

Elisabeth Stilton : Je n'enseigne pas pour le moment, je compte me former en droit canon afin d'assurer ce cours à partir de la rentrée.
Mon poste de doyenne consiste à gérer l'université, faire en sorte que les cours soient assurés, à accueillir les étudiants, à faire que tout ce passe pour le mieux pour tout le monde. De plus si un professeur manque j'assure l'intérim.

AAP : Vous êtes encore bien jeune et vous avez un poste à haute responsabilité, puisque vous êtes chargée de la formation des futurs avocats. N'est-ce pas un handicap ?

Elisabeth Stilton : Pourquoi le serait ce ? Je suis compétente non ? Depuis mon plus jeune âge Père m'a formé à diriger nos terres. J'ai toujours eu cette capacité à diriger et à organiser. Le travail de Doyen demande des qualités de gestionnaire et de dirigeant, chose que j'ai. De plus je suis un avocat de l'Ordre du Dragon à part entière, j'ai autant de capacité que les autres.

AAP : Comment se déroule la formation d'un Avocat du Dragon ?

Elisabeth Stilton : Pour commencer nous formons des juristes et des avocats.
Les juristes doivent pour prétendre au diplôme justifier de leur réussite aux examens des matières suivante : droit écrit, droit coutumier, déontologie, charte du juge et déroulement d'un procès.
Les avocats eux doivent être juristes du dragon et réussir les examens des matières suivantes : plaidoirie, Domaine royal/hors Domaine royal, Cour d'appel et institutions royales et judiciaires.
Chaque session dure un mois, les étudiants s'inscrivent à l'hôtel Volpone, situé à Paris. Lorsque les cours commencent nous leur montrons leur amphithéâtre. Nous avons également un dortoir et un réfectoire pour ceux qui n'ont pas de pied à terre à Paris.
Les avocats peuvent aussi se spécialiser lors de séminaire. Nous en avons trois : Haute Cour de justice, droit héraldique et droit canon.
Nous sommes amenés à évoluer dans les matières proposées, notre université à des acquis et des bases mais nous ne nous arrêterons pas à ça. Nous somme un ordre ambitieux et reconnu, il en est de même de notre université.

AAP : Les Avocats du Dragon peuvent plaider partout dans le royaume ainsi qu'en Cour d'appel. Votre Faculté possède-t-elle une bibliothèque avec les lois des différents comtés et duchés ?

Elisabeth Stilton : Dans les locaux de l'ordre nous avons une bibliothèque qui recense une grande partie des lois de France et bientôt certaines de l'Empire. A l'université, ces textes existent aussi mais ils sont sous clé. En effet nous demandons à nos étudiants d'avoir un esprit de recherche et d'analyse, ils doivent donc trouver les textes par leurs propres moyens.

AAP : Combien avez-vous d'étudiants inscrits actuellement ?

Elisabeth Stilton : Pour la Promotion Mars-Juin, nous avons 4 étudiants en session 2. Une élève a dû retourner en session 1 à cause d'une note éliminatoire, et un autre a suspendu ses études car il a été nommé duc.
Pour la Promotion Mai-Juillet, nous en avions 47 au départ, 4 se sont désinscrits, 5 n'ont pas répondu à mes courriers, il nous en reste donc 38. Ce fait est exceptionnel, j'ai pris cette décision afin de combler le retard que nous avions accumulé du fait de l'absence de Doyen ces derniers mois. Dorénavant les promotions seront limitées à 20 élèves, plus éventuellement quelques redoublants.
Pour la Promotion Juillet-Aout, nous avons 9 inscrits, il reste donc 11 places. Et pour les promotions suivantes les places sont toutes vacantes.

AAP : Tous les étudiants réussissent-ils les examens ?

Elisabeth Stilton : Oh loin de là. Nous sommes très sélectifs. Il y a une double condition pour obtenir le diplôme, n'avoir aucune note inférieure à 8/20 ET avoir une moyenne générale supérieure à 12/20. Rien ne vous empêche de retenter l'aventure. Pour donner un ordre d'idée les trois dernières sessions ont donné 8 avocats dont deux sont morts. A la base on compte une cinquante d'élève, ce qui nous fait 16% de réussite.
C'est aussi pour cela que nous avons revu notre organisation et que le diplôme de juriste à été créé. Pour permettre aux gens ne demandant qu'une base juridique d'avoir une formation moins longue que pour les avocats.
Nous espérons ainsi avoir plus de réussite sachant que notre niveau d'exigence sera toujours le même, nous voulons les meilleurs.

AAP : Certains évoquent une relation ambigüe entre vous et un élève de première session nommé Ulrich de Lasteyrie. Pouvez-vous clarifier la situation afin de couper court aux rumeurs ?

Elisabeth Stilton : Relation ambigüe dites vous, cela me fait bien rire. Oui j'ai jouté verbalement avec cette personne, rien de plus, après si "certains" ont vu autre chose c'est qu'ils désiraient surement cet autre chose. Que voulez vous, je ne peux empêcher les hommes de me regarder. Pour en revenir au Lasteyrie, je n'ai fait que lui proposer une ballade à cheval.

AAP : Y a-t-il des étudiants qui se contentent du diplôme de Juriste du Dragon et arrêtent leurs études après la première session ?

Elisabeth Stilton : Et bien pour être honnête je ne le sais pas, en effet, nous en somme à la première tentative. La promotion Mai-Juillet 1458 est la première qui connait la nouvelle organisation. Il faudra attendre quelques mois pour voir cela.

Quoi qu'il en soit, nous accueillons toute personne désireuse d'apprendre dans nos locaux : http://rrordreavocatsdragon.frbb.net/index.htm

Pacome, pour l'AAP
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Cyann
20-06-2010 Elections au conseil du Duché du Lyonnais-Dauphiné : GONES en tête, mais sans majorité

PARIS (AAP) - La liste Les Gones est arrivée en tête lors de l'élection au conseil de Duché du Lyonnais-Dauphiné, mais sans obtenir de majorité absolue. Elle devra donc constituer un gouvernement de coalition.

Répartition des suffrages exprimés :

1. "Les Gones" (GONES) : 39.3%
2. "Alliance Pour le Dauphiné" (APD) : 33.3%
3. "Compagnons pour le Grand Oeuvre du Lyonnais Dauphiné" (GOLD) : 27.4%

La répartition des sièges au scrutin à la proportionnelle conduit à une nouvelle répartition des postes du conseil :

1 : Tenshikuroi (GONES)
2 : Penelope. (GONES)
3 : Kernos (GONES)
4 : Ya (GONES)
5 : Walan (APD)
6 : Loelia (APD)
7 : Thomas.zwyrowsky (APD)
8 : Soleil (APD)
9 : Hazram (GOLD)
10 : SamtheBeast (GOLD)
11 : Thiberian (GOLD)
12 : Oiselier (GONES)

Les membres du conseil reconnaîtront le prochain Duc d'ici à deux jours. Ce dernier devra alors présenter ses hommages à son souverain, et nommer aux principales charges du Duché.
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Cyann
27-06-2010 Retour sur la guerre provençale par sa Majesté Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales.

Aix en Provence (AAP) - Retour sur la guerre provençale par sa Majesté Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales.

AAP : Votre Majesté, le peuple provençal vient de vous reconduire à la tête du Marquisat des Alpes Occidentales pour une durée de 6 mois. Nous aurons l’occasion de revenir sur l’avenir dudit Marquisat, mais tout d’abord, pouvez-vous revenir sur la fin du conflit qui s’est déroulé sur les terres provençales ?

Hersende de Brotel : Bonjour. Avant tout je tiens à saluer tous vos lecteurs et vous-même d'ailleurs ... Alors, la fin du conflit ... Il s'est fini aussi peu glorieusement pour nos ennemis qu'il avait commencé ... Arrivés subrepticement en essayant de nous faire croire que les ex-armées croisées allaient lutter contre l'hérésie au Béarn jusqu'à ce qu'ils pénètrent en Provence et arrivent aux pieds d'Aix où ils nous avaient dévoilé leurs intentions, ils sont repartis mi-mai en catimini, par petits groupes, sans pavoiser, n'osant pas avouer qu'ils avaient échoué... Bien peu de panache dans tout cela ...

AAP : La Provence est donc sortie victorieuse de ce conflit ? Mais qu’en est-il de la république de Gênes ? Quelle est la situation là-bas ?

HdB : En fait, plutôt que de victoire, je parlerais davantage d'échec patent de nos ennemis. Mais ils ne s'en vantent pas. Pensez un peu, ils sont arrivés, de fiers chevaliers conduits par des grands stratèges français – il y avait tout de même l'Amiral de France et le Grand Connétable – persuadés qu'ils allaient être accueillis comme des libérateurs puisqu'ils venaient "détruire la tyrannie du Marquisat", et voilà qu'ils trouvent en face d'eux un peuple de paysans, d'artisans et d'érudits, dont la plupart n'avaient jamais tenu une épée, qui sont soudés autour de leur Comtesse et de leur Marquise, celles-ci aussi novices qu'eux dans la stratégie militaire - au début tout du moins -, et qui leur résistent des mois durant et leur infligent même quelques cruelles défaites. Avouez qu'il y a de quoi avoir peur du ridicule...
Quant à Gênes, la république a vécu un véritable drame. Ses vainqueurs lui ont imposé une reddition honteuse. Sous la pression des armées ennemies, elle a dû quitter le Marquisat par un référendum que le Doge a eu le courage de faire organiser malgré la volonté de l'occupant. Les peuples du Marquisat étant libres de décider de leur sort, nous n'avons pas voulu aller contre cette volonté exprimée, quoiqu’au vu des circonstances, la validité de cette consultation soit largement contestable. Mais les Génois sont un peuple courageux et je ne doute pas qu'ils prendront leur avenir en mains.

AAP : La Provence était opposée aux armées de tout un royaume, et certainement aussi à des factions impériales. Comment a-t-elle trouvé la force de tenir bon ?

HdB : Effectivement nous avons affronté et détruit plusieurs armées françaises et impériales, et contrairement à ce que prétend le chef d'une armée ennemie qui a fait récemment un récit de la guerre qui aurait mérité d'être quelque peu corrigé, pas toujours en situation de supériorité numérique.
Lui-même a tenté avec deux armées d'écraser une armée qu'il savait quasiment vide à Aix, mais nous avons réussi à la remplir à temps ! Notre force vient en fait de deux raisons majeures : la première c'est une population extrêmement têtue, qui a horreur qu'on lui impose par la force des décisions comme celle de quitter le Marquisat ou réintégrer le SRING. Ces hommes et ces femmes, majoritairement des civils, ont tout abandonné pour repousser l'ennemi qui venait leur dicter leur conduite, accomplissant souvent des miracles. Rendez vous compte, au bout de quatre mois, ils répondaient aux appels et repartaient à l'attaque aussi vaillamment qu'au premier jour, avec une détermination farouche.
La deuxième raison, ce sont bien sûr nos alliés : Bretons, Helvètes, Catalans, Génois, et nombre de Français ou d'Impériaux qui sont venus se battre à nos côtés, pour nous aider à défendre notre liberté, la liberté de choisir notre gouvernant et de lui accorder notre confiance. Nous avons également bénéficié de multiples soutiens diplomatiques et logistiques.

AAP : Bien sûr le royaume de France était l’agresseur, mais le Comté de Provence n’a-t-il pas dû faire face à des trahisons ?

HdB : Certes, et ce fut pour nous infiniment plus douloureux que cette attaque étrangère... Voir des Provençaux trahir leurs propres frères et les conduire à la mort... En effet, un petit groupe de félons qui osaient se proclamer "Loyalistes" s'est emparé par traîtrise du château, profitant de la place de maire que des électeurs confiants avaient donné à l'un d'entre eux pour en affaiblir les défenses.
Nous eûmes beaucoup de mal à reprendre notre castel parce que ces félons engageaient tous les jours de très nombreux maréchaux qu'ils payaient à prix d'or dilapidant les ressources provençales, et que je répugnais à verser le sang provençal, ce qui aurait été le cas si nous avions attaqué avec une armée.
Aussi ai-je décidé en accord avec la Comtesse mais contre l'avis de la majeure partie de notre Etat-major qui n'y croyait pas, de procéder par une révolte populaire. Nous réussîmes à mobiliser près de cent dix personnes pour cette opération et grâce à cette mobilisation exceptionnelle, nous avons pu reprendre le château sans tuer aucun Provençal.

AAP : Et après suite à ces péripéties, comment se porte le Comté de Provence, après cinq mois de guerre ?

HdB : Economiquement, il se redresse... remarquablement vite d'ailleurs si on envisage le coût qu'a représenté cette guerre. Entretenir environ 100 hommes sous les drapeaux pendant près de cinq mois, même s'ils se battent par idéal et ne demandent que de quoi manger... je vous laisse imaginer !
Moralement, ce douloureux épisode a renforcé la cohésion provençale, je pense. Tous soudés autour d'un même but, le cœur des Provençaux a battu à l'unisson pour défendre leurs valeurs. Ce fut un grand moment d'unité nationale et cela se ressent encore aujourd'hui.

AAP : Ce conflit avait pour cause, ancienne déjà l’indépendance provençale vis-à-vis du Saint Empire Romain Germanique, mais aussi la mise en place du Marquisat des Alpes Occidentales en tant que structure suzeraine. Marquisat hautement décrié, alors qu’aujourd’hui, vous avez été reconduite dans votre rôle de marquise à hauteur de 97% des suffrages exprimés. Un commentaire ?

HdB : Seulement 93... Léger sourire. Le Marquisat existe depuis maintenant plus de trois ans et est ancré dans la vie provençale. Je suis la troisième à assurer cette fonction et suis extrêmement touchée par la confiance que me manifestent les Provençaux. Je continuerai donc ma tâche, essayant de rapprocher encore le Marquisat de son peuple et je compte initier quelques réformes en ce sens.
Sur la scène internationale, nos efforts porteront sur le développement de nos relations avec nos voisins, le maintien et le renforcement de nos alliances et la reprise de contact avec les provinces francophones du SRING avec lesquelles nous avons beaucoup à partager une fois les vieilles rancœurs éteintes. Notre volonté de respecter les préceptes aristotéliciens nous y pousse.

AAP : Votre Majesté, merci d’avoir consacré un peu de votre temps à l’AAP, que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

HdB : C'est moi qui remercie le journal de m'avoir donné la parole. Le seul souhait que je formule est pour mon peuple : qu'il puisse vivre en paix, garder sa liberté et prospérer !

Richelieu1 pour l'AAP
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