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[RP] L'envie d'apprendre

--Jameson_campbell


Avant même que d'avoir réponse à sa question, une femme arrive se présentant comme Porte Parole du Languedoc, les interrogeant sur un ton pour le moins soupçonneux tandis que la gamine détache son regard des oiseaux pour lui demander qui il est et fait montre de l'habituelle curiosité qu'ont les gens de ces terres pour son costume. Il répond brièvement aux deux représentantes de la gente féminine pendant que son interlocuteur, un regard étrange, se tourne vers l'enfant et se met à sa hauteur.

Je suis Jemeson Campbell du Clan Campbel. Soldat Scot et je fais parti de la garde personnelle de la famille de Noùmerchat, sous les ordres de la comtesse Enduril. Le Comtesse s'est émue de voir la petite visiblement à la rue et se propose pour la recueillir.

Il reporte son regard vers la fillette et désigne sa tenue en reprenant.

Ceci est un Feileadh Mor, c'est la tenue des hommes de mon pays. Le tissus dont il est fait s'appelle tartan et son couleurs montre à quel clan on appartient.

Il espère en avoir terminé avec ces questions et ces retards, d'autant qu'il voit apparaitre Ron MacDonald, le visage sombre et la démarche rapide. Messager de mauvaise augure ?
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Leenn
Elle ne comprend pas tous ce qui se passe, mais visiblement le géant veux l'emmener avec lui. Pour voir une comtesse. Elle ne sais pas ce que c'est, une princesse ? Elle sourit en grand.

Elle regarde Misse, il ne veux pas qu'elle le suive, c'est dangereux il a dit.

Elle regarde le géant.

Puis Misse et dépose un bisou sur sa joue.

Elle fait quelques pas et glisse sa main frêle et gelée dans celle du géant. Elle leve a nouveau ses grand yeux vert et le regarde


- Dis monsieur, on part quand ? Il fait froid. Et puis la Dame elle pourra me donner du pain?
Moonflower
Moon croise les bras sans parler, écoutant simplement pour tenter de se faire une idée juste de la situation.
Elle hoche la tête vers Jameson et regarde Enduril au loin.
Pas de danger de ce côté là.

Reste cet homme duquel la petite prend soudainement la main apparemment en totale confiance.
Les enfants savent sentir les bonnes personnes bien souvent mais ils sont aussi trop naïfs pour flairer le danger que représenterait un bon comédien.

Aussi Moon n'a pas l'intention de s'en aller tout de suite. Pas avant de savoir exactement qui est cet homme.


Maintenant qu'elle vous a répondu messer, vous allez peut-être pouvoir me répondre à votre tour.
Qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Et surtout où comptez-vous emmener cette enfant ?

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Michelmichel
Les yeux en éventail, il observe simultanément l'Ecossais puis la gamine. Un pti sourire laconique, pas forcément évident.

-"Emm'nez là, j'vais m'débrouiller moi, prenez en soin.

Regardant la ptite en plongée.

J't'écrirai gamine, la dame t'lira ptet mes lettres.

S'il savait peu de choses, il savait au moins lire et écrire, c'qui était d'jà pas mal vu l'contexte. Il espérant qu'la gamine puisse avoir cte chance. Elle aura une vie nauséabonde si c'n'est pas l'cas, et il n'lui souhaite pas ... Tiré de ses pensées presque par les ch'veux, enfin par la dame, il l'observe quelques secondes avant d'répondre, blonde au physique assez encourageant, il sourit amusé ... N'sait pas franchement pourquoi, elle n'a rien d'marrant juste là maintenant.

Bien qu'j'apprécie pas plus que ça vot' manière d'me d'mander qui j'suis j'vais vous répondre.
J'suis Michel, Miche-Miche, si un jour on devenait d'vnir proches, c'qui m'semble mal barré.


Lentement il s'met à sourire, évidemment, il taquine, les politesses et conventions, il n'en a cure le concernant.

Je viens d'Maine, et j'y r'tourne.
La gamine, je l'emmène pas, elle sera mieux ici, j'pas les moyens de m'occuper d'elle. Et j'suis pas encore assez idiot pour lui pourrir c'jeunesse."


S'demande si elle en a fini ou si une sorte de pti interrogatoire va s'continuer. L'a des fleurs à aller arroser l'type ...
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Moonflower
Moonflower.
Moonflower qui avait presque oublié d'où elle venait.
Une gamine abandonnée devant la porte d'une ferme, élevée par une famille qui élevait des cochons et qui l'avait ensuite reniée, fille-mère par deux fois, déplorable mère, ne possédant le maniement d'aucune arme et seule, toujours seule.
Il n'y avait rien de très reluisant à être ce qu'elle était.

Bien entendu, elle portait de jolies toilettes. Elle était toujours pomponnée de manière à se donner des airs de dame noble. Une démarche altière, un port de tête fier, la langue suffisamment acerbe pour se défendre même parfois lorqu'elle n'était pas attaquée.

Mais cette image qu'elle donnait d'elle-même, cette image qu'elle pouvait matériellement donner d'ailleurs seulement grâce à l'héritage qu'Ica lui avait laissé, c'était sa seule armure.
Elle lui permettait d'être respectée, elle tenait les hommes à l'écart et surtout elle lui permettait de cacher les souffrances de son coeur.

Vrai qu'elle s'était inquiété pour l'enfant. Vrai aussi qu'elle employait trop souvent ce ton qui empêchait qu'on l'aime.

Désarçonnée par l'attitude du bonhomme, elle l'écoute et bafouille un peu.


Mi... Michel... Bien.

Puis se tournant vers la gamine :


Tu devrais t'en aller avec messer Jameson. Il va t'emmener chez une dame qui va s'occuper de toi.

Revenant à Michel d'un air adouci.

Je vous souhaite un bon voyage vers le Maine messer. Et prenez garde aux brigands. Ils pullulent ces temps-ci.

Elle repart rassurée mais songeuse. Le Maine. C'était où çà le Maine ?
Jamais entendu parlé.
Un petit coin tranquille sans doute... C'est peut-être çà qu'il lui fallait. Un petit coin tranquille où il ferait bon vivre.
A la maison, elle se renseignerait.

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--Jameson_campbell


Touché par la confiance qu'elle semble lui témoigner, le Campbell regarde la menotte sale dans sa main et sourit à l'enfant.

Oui petite, tu auras du pain, du lait, des fruits, tout ce dont tu auras besoin. Et ne t'inquiète pas, les cheminées tirent bien, il fait assez chaud, surtout que tu auras de bons vêtements.

Il reporte alors son attention sur son compagnon d'armes qui vient d'arriver à sa hauteur et lui murmure quelques mots à l'oreille. Pour le coup, l'expression de Jameson laisse paraître une légère émotion. Deux en peu de temps, il devait se faire trop vieux ou se ramollir. Il attend la fin de la discussion des deux autres adultes présente, saluant le départ de la femme et il reprend à l'intention de l'homme.

Si vous le permettez et comme vous émettiez le voeux, je suppose que vous êtes toujours intéressé pour rencontrer Ma Dame ? Elle vous fait mander si vous auriez l'obligeance de la rencontrer, non point pour parler politique, elle n'en a plus le temps, mais pour parler de l'enfant, puisqu'elle semble vouloir accepter l'hospitalité de la comtesse, si toutefois son avenir vous inquiète tant soit peu.

Il marque une pause et reprend d'un ton neutre.

Ma Dame vient d'apprendre que le Très Haut vient de rappeler à lui son époux. Ses projets en sont donc changés, mais pas en ce qui concerne l'enfant. Vu l'épaisseur de votre bourse, vous allez sans doute rester en ville encore quelques jours avant de pouvoir vous rendre sur les routes, vous ne perdrez donc pas de temps. Si vous voulez bien me suivre, je vous mène à son bureau ?

Il n'ajoute rien, même pas ce qu'il pense de la situation. De ce deuil qui frappe cette famille à ce moment précis. De ce qui avait poussé la comtesse à justement venir ici à ce moment précis. De ce qui l'avait fait s'intéresser à ces deux personnes qu'elle n'avait jamais vu, elle qui ne parlait pratiquement plus jamais, même aux personnes qu'elle connaissait. Tant de fais étranges, comme mus par la main du Très Haut plaçant des pièces pour une partie d'échecs avec le Sans Nom. Les puissances s'affrontent, les humains le plus souvent en souffrent.
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Michelmichel
D'abord souriant, il voit ensuite l'tête d'la dame qui n'semble pas des plus ravie, enfin pensive au moins ... Il baisse la tête quelques s'condes, un peu par pudeur, ou plutôt par respect, en fait il en sait trop rien, mais il baisse la tête. En profite pour lâcher un sourire à la ptiote Leenn accompagné d'une grimace rigolote dont il a l'secret. Relève la tête une fois qu'elle termine. L'regarde relativement serein vu les circonstances.

-"Bien j'en sais rien m'dame, quoiqu'il en soit c'l'nom qu'on m'a donné.

Il marque un tite pause dans sa description, s'rendant compte que son accent de paysan Mainois fait sacrément tâche dans le paysanne sonore Occitan.

Merci bien m'dame, t'façon ... j'n'ai aucun bien, donc bon ... Z'auront pas grand chose les bougres.
Bonne journée à vous.


S'tournant désormais vers l'Ecossais qui lui fait toujours face, la gamine dans une main, il en observe un autre qui vient lui susurrer quelques trucs aux z'oreilles.

Bien ... j'vous suis."
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Enduril
[En parallèle, à l'hôtel des Noùmerchat.]

C’est à peine de retour chez elle que la nouvelle lui était parvenue par l’intermédiaire de sa belle-fille. Il serait dit qu’Enduril serait toujours sur route lorsqu’on lui apprenait le décès d’un membre de sa famille, elle qui ne voyageait pourtant plus guère. Figée, elle s’était juste figée, assimilant les mots sans vraiment comprendre leur sens, sans mesurer leur portée. Anéantie, il allait falloir que tout cela fasse son chemin à travers son cerveau comme engourdis et refusant d’admettre ce qu’il venait d’apprendre. D’un pas presque mécanique, elle se rend dans sa chambre et se dirige vers le coffre de cèdre recouvert de fourrures. Machinalement, elle les repousse avant que d’ouvrir le couvercle, révélant à la lumière des effets blancs depuis peu de temps remisés. Elle s’agenouille pour prendre entre ses mains l’une des robes confectionnée au décès de sa douce Isabeau, en caresse doucement l’étoffe avant de la prendre entre ses mains pour la déplier.

Elle se lève et les plis lourds se défont et le vêtement s’ouvre comme une corolle. C’est alors que la réalité commence à s’abattre sur elle. Terminé ! C’était finit ! Elle ne le reverrait plus. C’en était finit de son visage souriant, de ses yeux qui la regardaient, pétillants d’un mélange de tendresse et de taquineries. Terminé les bras consolateurs et protecteurs, l’épaule pour s’épancher, les discussions à bâtons rompus, leurs ébats…

La robe lui échappe des mains et elle retombe à genoux, serrant ses bras autour d’elle comme pour se réchauffer alors que la plainte d’un animal blessé sort de ses lèvres ricochant sur les murs de la chambre et se répandant à travers l’hôtel. C’est comme une digue qui s’ouvre lorsque les larmes s’échappent en torrents, débordant de ses yeux et frayant un passage sur ses joues, son cou, avant de mourir sur son col. Elle se balance d’avant en arrière, comme un enfançon qu’on aurait bercé, comme si elle aussi ce lent mouvement pouvait apaiser la souffrance qui la déchire.

Souffrance de la perte, souffrance des non dits, souffrance des mois de séparations, d’espoirs, de manque, mais toujours d’un amour profond qui ne désarmait pas, qui l’aidait à croire que ce n’était qu’une étape à passer, un mauvais moment avant que tout ne puisse rentrer dans l’ordre, enfin.

Ses femmes se regardent, désemparées. L’une se décide à avancer, à lui poser la main délicatement sur l’épaule, pour ne pas la brusquer. Tirée de sa douleur, la comtesse tourne un visage décomposé, déjà bouffit par les larmes brulantes versées. Elle revient au temps présent, hébétée. Les autres femmes de sa domesticité en profitent pour s’avancer à leur tour. L’une ramasse le vêtement au sol, une autre continue de sortir les effets couleur de neige, deux autres aident la jeune veuve à se relever avant que de commencer à lui retirer ses vêtements.

Comme dans un état second, Enduril se laisse faire et les vêtements de deuil viennent remplacer la tenue jaune qu’elle avait revêtue le matin. Les gestes machinaux, sans cesse répétés quotidiennement pour la vêtir la calment provisoirement. Elle reprend un peu pied dans la réalité. La douleur est toujours là, tapie comme une bête sauvage, attendant un instant d’inattention pour se jeter à nouveau sur sa proie et pour la dépecer.

Surtout, ne pas se perdre à nouveau. Penser à ce qui doit être fait. S’occuper pour ne pas céder à nouveau au désespoir. Il sera bien temps lorsqu’elle sera seule, sur ses terres. Ses terres… Elle doit rentrer au Razès, Gange attendra. C’est alors qu’elle repense à l’étrange rencontre qu’elle vient de faire. A cette enfant à qui elle a proposé un toit et à cet homme qu’elle a proposé d’aider. Pour l’homme, elle ne pourra pas grand-chose sauf à lui donner quelques renseignement par écrit si il sait lire ou l’adresser à quelqu’un de bien qui saurait le conseiller. Mais l’enfant… Dès qu’elle avait vu cette petite, Enduril avait sentit se réveiller en elle un instinct maternel qu’elle avait cru disparu en même temps que les retraites continuelles de son époux faisaient diminuer ses chances d’être mère à nouveau. Son corps lui rappelait chaque mois qu’elle avait encore le pouvoir de donner la vie, mais son esprit avait fait une croix dessus jusqu’à cette rencontre. Elle espérait que ses vœux seraient comblés et que l’enfant rejoindrait la famille. Son arrivée en de telles circonstances mettraient peut être du baume au cœur de tous.

Elle prend une profonde inspiration et fait demander l’un de ses gardes porteur d’un message pour Campbell. Elle le charge aussi d’organiser leur retour. En attendant, elle se doit de rencontrer la fillette, surtout si cette dernière décide d’intégrer la maisnie. Elle doit aussi voir l’homme pour s’excuser de lui faire ainsi faux bon et lui demander de bien vouloir lui rendre quelques menus services. Elle profite du temps que met le MacDonald à porter son message pour se rafraichir le visage à l’eau glacée, puis, sans un regard pour le miroir, comme à son habitude, elle se rend dans sa salle de travail pour y trier quelques dossiers et y faire du rangement en attendant. Surtout ne pas penser, surtout s’occuper…

Elle n’a pas conscience de son visage toujours marqué par le chagrin, de ses yeux, son nez, ses lèvres rougis et enflés. Simplement conscience de ces larmes qui n’arrêtent pas de vouloir déborder de ses yeux et qu’elle doit parfois essuyer d’un geste presque rageur. Elle pose devant elle quatre dossiers sortis d’un tiroir. Elle les ouvre, songeuse, se mord les lèvres et les referme d’un coup sec en entendant frapper à la porte. La comtesse se recompose un visage qu’elle espère serin et autorise les visiteurs à entrer, Jameson Campbell en tête, la fillette à la main.

Le souffle qu’Enduril retenait reprend son cour dans un soupir. L’enfant est là et si elle tient la main du soldat, ce qui veut sans doute dire qu’elle va rester. La jeune femme se lève et se dirige vers l’enfant, s’agenouille à sa hauteur et lui tend gravement la main en prenant la parole.


Bonjour donasela, je suis Enduril et j’aimerais beaucoup que nous devenions amies toutes les deux si tu le veux. Mes petites filles sont loin, l’une est partie apprendre chez des gens au bord de l’océan atlantique et l’autre est avec son papa auprès du Très Haut.

Elle se mord la joue pour chasser une douleur par une autre et reprend une profonde inspiration avant de reprendre.

Tu veux bien me tenir compagnie et être comme ma petite fille ?

Un sourire, bien que triste, joue un instant sur ses traits. Elle regarde la gamine, sale, mal nourrie et son cœur fond de la tendresse qu’il contient encore pour un être aussi petit. Preuve s’il en est que son cœur est encore vivant et prêt à accueillir pour sien un enfant innocent. Elle tend la main pour caresser la joue de l’enfant et se redresse reprenant conscience de la présence de l’homme qui l’accompagnait. Elle lui adresse un petit sourire d’excuse contrit pour avoir fait passer la fillette avant ses devoirs de politesse et lui montre celle-ci du menton, lui faisant ainsi comprendre qu’elle en termine de cet aparté avant de lui accorder son attention.
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Michelmichel
Et ils le suivirent.
La route jusqu'à l'hôtel de la famille n'fut pas très longue, c'était évidemment également dans l'capitale, ça tombait assez bien, l'Miche commençait à r'ssentir une douleur au gros z'orteil droit.
Ça ... à force de bourriner bêtement des cailloux avec les pieds, on fini par en trouver un plus gros qu'l'orteil.
Sur ces sentiments pédestres particulièrement douloureux, le Miche observe la gamine et l'Ecossais marcher d'vant, il a pas particulièrement fait gaff au second, arrivé en cours de route.

Il nage dans ses vêtements, qu'on qualifierait plutôt de loques si on voulait être honnête avec le type. Le temps n'est pas particulièrement en c'début d'année, et l'Miche doit bien reconnaître que la vue d'la porte d'entrée de l’hôtel sonne comme une bonne nouvelle ...

La tête baissée (il regarde ce gros orteil qui lui fait si mal), il entre en suivant le duo. Rapidement, il remarque qu'la dame croisée plutôt tire une drôle de tête, elle a pas du vivre un évènement rigolo ... Enfin lui, c'qu'il en sait des affaires des autres ... L'a apprit à pas trop s'en occuper, plus par politesse que pour tout autre chose, il n'reste que rarement insensible, mais on n'peut pas être tout, et partout.

Il observe lentement la scène se déroulant devant ses yeux, la Dame demandant la compagnie d'la ptite, d'un geste de la main, bref et relativement souple et élégant vu sa pogne, il balaye les excuses de la Dame, lui signifiant qu'il a son temps, et qu'elle aussi peut donc le prendre.

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Leenn
Elle se laisse entraîner. Elle ne le sait pas et ne le comprend pas, mais sa vie vient de prendre un tournant le simple fait de glisser sa main dans celle du géant écossais, puis de le suivre.

Tout ca elle ne le comprends pas, un jour peut-être quand on lui racontera cette rencontre.

Elle regarde partout autour d'elle, un marchand qui vend ses légumes, le visage rougeaud, son tablier cachant au mieux une bedaine bien entretenue. Ils croisent aussi un boucher, occupé a couper sa viande avec des coté aussi long qu'elle est épaisse, elle frémit a voir la lame s’abattre sur la viande sanguinolente, ils croisent aussi un pécheur. Elle le trouve vieux. Le visage brunis par le soleil, la peau ridé par le vent et le sel que toute une vie a amasser, il est silencieux, assis sur une caisse en bois.

Elle regarde le géant, sa main, elle la trouvait lourde mais il était si grand pour elle, si petite. Ses yeux louchèrent un instant sur la dague qu'il portait. Avant qu'il l’entraîne avec dans une belle bâtisse. Elle regarde Misse qui regarde par terre. Elle suis son regard, et ne trouve pas ce qu'il regarde... Elle redresse le nez, regarde autour d'elle. Ses yeux s’émerveillent, agrandis par une curiosité dévorante.

Des meubles, elle n'en a jamais vu tant, ils brillaient en plus dans les coin les plus sombre ou une chandelle chassait le noir. Elle mourrait d'envie d'aller toucher, de voir.
Elle regarde le sol, surprise, la pierre à laisser place à... quelques chose qu'elle ne connais pas. Elle regarde de plus pret, laisse glisser ses pieds. La chose lui rappelle les couvertures ou elle dormait quand il faisait trop froid... On dormait par terre dans cette maison ? Et on marchait sur les couvertures ?

Les grands pas du géant l’empêchèrent de s'attarder plus encore. Il toque a une porte, et entre.

Une femme s'approche, elle la regarde avec sa franchise enfantine. Avec sa curiosité aussi. Elle porte une grande robe blanche. Qui doit lui tenir chaud, plus que la simple chemise qu'elle porte elle. Pour la première fois depuis longtemps elle baisse les yeux un peu intimidé. La Dame est grande, elle est jolie et bien habillée.

Elle ne la vois pas s'agenouiller et ne s'en rend compte que l'orsqu'elle lui tend la main et se présente.


Bonjour donasela, je suis Enduril et j’aimerais beaucoup que nous devenions amies toutes les deux si tu le veux. Mes petites filles sont loin, l’une est partie apprendre chez des gens au bord de l’océan atlantique et l’autre est avec son papa auprès du Très Haut.

Elle comprend que Enduril à des enfants, et des grands. Elle sourit doucement, mais perd vite le sourire, la Dame a perdu sa petite fille et son amoureux aussi. Fugacement elle se souvient de la tristesse de sa maman. Retrouve le même visage que se maman quand elle était triste et qu'elle ne voulais pas quelle le sache. Mais elle elle sentait et son petit coeur se sera un instant

Tu veux bien me tenir compagnie et être comme ma petite fille ?

Elle se décide a sourire, franchement, elle aurait presque envie de sauter au cou de la Dame. Elle regarde a coté, vois le géant, se retient. Elle lâche juste sa main pour la glisser dans celle d'Enduril, qui caresse sa joue. Et dit simplement :

- Moi c'est Léenn, et ze veux bien que tu sois ma maman
Enduril
D’un battement de paupières, Enduril remercie l’homme de son geste de compréhension avant de reporter son regard sur la petite qui glisse sa main dans la sienne. Elle la serre doucement en un geste rassurant et reprend.

Alors ma petite Léenn, nous allons passer beaucoup de temps ensemble, voir des choses, apprendre, voyager aussi peut être. Tu verras, je te présenterais mon fils Nothias qui est un grand soldat, Maréchal de France au service de la Reyne, son épouse Frederique qui est la meilleure et la plus gentille dame qui soit. Ils vont bientôt avoir un bébé d’ailleurs. J’ai aussi encore un fils de 16 ans et deux de 12 ans, un peu plus grands que toi et qui étudient encore loin de la maison. Et tu verras, j’ai quelques amis fidèles que je considère comme ma famille. Ils seront comme des oncles et des tantes pour toi.

Elle marque une petite pause.

Il faudra que tu me racontes où sont ton vrai papa et ta vraie maman. Si on peut les retrouver, on fera tout le nécessaire.

Une brève hésitation et elle continue.

Mais ne t’inquiètes pas, si ce n’est pas possible, je serais ta maman et nous ferons inscrire ton nom dans les registres de la famille pour que personne ne puisse te faire de mal.

Un nouveau petit sourire triste et elle continue.

En attendant jeune demoiselle, il serait bon que nous puissions voir la jolie petite fille qui se cache derrière cette poussière. Si tu veux bien, je vais demander à une vieille amie de venir te chercher pour te baigner, te coiffer et te prêter des vêtements chauds. Falveta en a laissé ici qui sont trop petits pour elle. Lorsque nous seront rentrés en Razès, nous irons à Carcasonne pour qu’une couturière t’en fasse des neufs. Tu pourras choisir ce qui te plaira tant que ça reste convenable pour une jeune demoiselle. Tu veux bien ?

Son regard se pose un instant sur l’homme, puis se reporte sur la petite. Elle fronce les sourcils et reprend.

Et une petite soupe chaude aussi te fera le plus grand bien, tout comme à ton ami je pense…

Elle se tourne vers l’écossais et lui lâche un seul nom.

Maïthée.

Point besoin d’en dire plus. Elle sait qu’il a entendu tout ce qu’elle vient de dire et sait quels ordres il doit suivre et transmettre. En particulier, aller chercher Maïthée, celle qu’Enduril avait recueillit un jour dans les rues de Alès après que le Lys de Fer ait été brûlé. La quadragénaire avait à l’époque décidé d’y travailler en vendant son corps replet aux hommes de passage pour pouvoir survivre. L’incendie l’avait empêché de mettre sa résolution à exécution. Maire de l’époque et jeune mère, la jeune femme l’avait alors recueillit en lui confiant la tâche de l’aider à prendre soin de ses enfants. Et voilà qu’une autre entrait en scène qui se ferait à son tour submerger de l’amour et la tendresse que la brave femme offrait à tous, surtout aux hommes de tous poils qui passaient à sa portée.

La jeune femme se mord les joues. Se concentrer sur le présent, ce qui est à faire. Ne pas penser. Ne pas permettre à la douleur de l'envahir. Essayer de respirer lentement et profondément pour desserrer l'étreinte de ce noeud qui lui noue la gorge et menace de l'étouffer.

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Leenn
La main se ressert autour de la sienne, et elle écoute Enduril. Elle à des enfants elle essaye de se souvenir mais ne se souvient pas de tout. Elle retient qu'un bébé arrivera bientôt, elle sourit, elle se souvient du bébé qu'elle a vu les jour passé dans la taverne, tout petit, il pleurait. Mais elle avait jouer avec lui, et ses gazouillements avaient ravis les hommes et femmes présent. Elle 'écoute, la regardant avec ses grand yeux vert, elle voudrait tout retenir, tout comprendre et savoir les premières questions se bousculent, elle ne sais par ou commencer.

Il faudra que tu me racontes où sont ton vrai papa et ta vraie maman. Si on peut les retrouver, on fera tout le nécessaire.

Son sourire s'atténue, disparaît. Elle se souvient d'Anze même si elle ne l'a pas revu il l'a aidé déjà. Elle hausse les épaules, pour montrer qu'elle ne sais pas ne veux pas parler de ca. Son papa est partit sans qu'elle l'ait connu. Et sa maman ne reviendra pas, elle est toute seule.

Elle relève son minois et sourit tristement.

- Ze suis toute seule.

Elle hoche là tête, bien qu'elle y soit habitué, ses pieds son douloureux sa chemise trop grande la gratte et son odeurs n'est pas très inspirante. Elle en frisonne, sa maman lui donnait souvent des bains, chaud, mais depuis longtemps elle se contentait de laver son visage, l'eau étant trop froide, puis elle ne savait pas faire du feu. Et il fallai recommencer a chaque fois qu'on allait à la mine...

-Dis c'est quoi Razés ?

La question lui échappe, elle ne connait pas le lieu mais a ce moment rien d'autre ne compte que ce détails.

- Et c'est qui Maïthée ?
Enduril
Enduril sent une vague d’émotion déferler et la submerger lorsque de son minois tristement souriant et levé vers elle, la petite lui confirme qu’elle est seule. Elle tombe à nouveau à genoux à ses côtés, l’entendant lui demander ce qu’était le Razès et qui était Maïthée. Ne pouvant résister, elle prend le petit corps frissonnant et pourtant au combien chaud entre ses bras et la serre doucement contre son cœur, comme pour ne pas la casser, ne pas l’effrayer. Son cœur déborde d’amour et ses yeux débordent de larmes qu’elle cache en enfouissant son visage dans les cheveux de Léenn. En elle est né le besoin de la défendre bec et ongles, de la protéger et de tout faire pour rester à ses côtés. La gardant un instant contre elle, elle dit à l’enfant.

Le Razès, il s’agit des terres qui m’ont été confiées par le Languedoc tout près de Carcassonne, cette belle ville qu’on appelle le joyau du Languedoc. Tu verras, tu t’y plairas. Et si tu n’aimes pas, nous irons voir ailleurs pour trouver l’endroit où tu voudras grandir.

Elle tente discrètement de sécher ses yeux avec la manche de sa robe et se redresse.

Maïthée est une amie, un peu comme ma maman. C’est elle qui veillera sur toi et te protègera si je ne suis pas à tes côtés. Mais ne t’inquiètes pas ma puce, je n’ai pas l’intention de te laisser. Je te le promets.

Elle lui sourit et reprend.

Regarde la meuna àngela, nous avons la même couleur de cheveux et nos yeux aussi ont la même couleur. Tu vois, on dirait que le Très Haut avait préparé tout ça en sachant qu’il destinait l’une à l’autre. Que je devais un jour être une maman pour toi et que tu serais ma fille. Je te promets Léenn que je ferais tout mon possible pour te rendre heureuse et ne pas te laisser. Nous allons même chercher ton âge et le jour où tu es née pour fêter tes anniversaires et si nous ne les trouvons pas, nous en inventerons un à nous deux. Tu es d’accord ? Mais avant tout donaisèla, un bain, des vêtements et une soupe. J’entends Maïthée qui arrive. Tu pourras vite nous rejoindre ensuite.

Enduril joint ses mains et adresse une muette prière au Très Haut pour le remercier de cette douce enfant qu’il lui confie et semble réussir à l’aider à contenir sa peine. Elle jette à nouveau un regard à l’homme qui attend, essayant de lui faire comprendre pourquoi ces premiers moments sont important et que dans quelques instants, elle pourra relâcher cette attention envers l’enfant.
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Leenn
Elle sert Enduril dans ses petits bras frêle, elle sourit à présent, heureuse d'avoir trouver un toit ou on l'aimerai.

Elle s’écarte doucement et dépose un baiser sur la joue de la femme. Comme un remerciement muet.

Elle se retourne à présent vers Misse Misse et lui fait signe de la main avec un large sourire avant de regarder la femme qui entrait en scène, Maïthée sans doute.
--Maithee_verda



Je te dis que le chat est coincé dans l’arbre le Campbell ! Tu vas pas laisser cette pauvre bête comme ça ? Je te dis que je vais te la tenir l’échelle, tu n’as pas à avoir peur ! Je peux même te pousser au fessier pour t’aider à monter !

Le ventail de la porte entrouverte laisse passer la voix d’une femme, pleine de chaleur et de couleurs. Une réponse en forme de grognement et la voix reprend de plus en plus clairement au fur et à mesure qu’elle approche de la porte.

Alors la grande a trouvé une nouvelle âme en détresse à sauver ? Quand je pense aux remontrances faites à ma petite Falveta parce qu’elle récupère les animaux errants, il n’est pas difficile de voir de qui elle tient la pitchounette. Et ne file pas trop loin, je reviens vite. Ne monte pas dans cet arbre tant que je ne suis pas là pour m’assurer que tu ne risques rien. Tiens, en m’attendant, va demander que l’on remplisse le bain et qu’on apporte un peu d’eau chaude pour la maîtresse. Qu’on la laisse à côté de l’âtre pour la garder chaude !

La porte s’ouvre, poussée par une main potelée et une petite femme ronde et sans âge, le visage lissé par les rondeurs, entre dans la pièce. Elle respire la joie de vivre et l’appétit de la vie. Son regard se pose sur la maîtresse des lieux et c’est un regard compatissant que la nouvelle venue lui jette avant de se poser sur les autres occupants de la pièce. Elle s’approche de l’enfant et, passant derrière l’autre visiteur, une de ses mains se lance et vient se claquer légèrement, mais fermement, sur le fessier à sa portée.

Pardon mon petit, tu es dans le passage.

Nous passerons sur le fait que le passage de part et d’autre de Michel Michel permettrait de faire passer à leur aise plusieurs personnes, mêmes aussi rondouillarde que la nourrice - dame de compagnie. Elle arrive à la hauteur d’Enduril et de Léenn et reprend.

Me voilà ma chér… Meunà Comtessa. Je viens m’occuper de votre nouveau petit bout de chou. Si c’est pas magnifique d’avoir une petite fille ici ! Tu vas venir avec mamée Maïthée ma poulette et on va bien s’occuper de toi. Tu viendras montrer ensuite à Meunà Comtessa comment tu es jolie toute proprette.

Elle pince doucement le menton de la petite et reprend.

Regardez-moi ça ! Tu as la même couleur d’yeux et de cheveux que la Donà !


Elle prend la petite par la main et l’entraine lentement avec elle, se rapprochant au passage du représentant mâle de la pièce, sa main libre battant l’air en sa direction.

Je m’occupe d’elle Donà Enduril et je vous la ramène dès que possible !

Et Maïthée se dirige vers la sortie, guettant sa proie d’un œil gourmand tandis que la pointe rose d’une langue vient humecter ses lèvres généreuses.

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