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[RP] Primatiale de Bretagne

Verhena
Verhena écoutait le barde avec grande attention.
Elle était ravie de voir et de constater que malgré les mauvaises langues, les clercs et les druides étaient bien plus proche les uns des autres que certains ne voulaient le faire croire.

Elle comprenait pourquoi tant de gens dans la famille aimaient le patriarche Clodeweck.
C’était un homme droit, bon et juste. Il avait trop tendance à dire la vérité, et certaines vérités n’étaient pas bonnes à dire.

Son regard se posa ça et là, sur les peintures, l’édifice, les personnes présentes.

Elle reconnu dame Feuilllle, elle ne manquerait pas d’aller l’office terminé la saluer.
C’est elle qui l’avait accueillie à sa sortie du couvent et lors de son séjour en Normandie.

La jeune Montfort, hésitait encore entre rester à Vannes, aller à Rohan ou rentrer chez elle.
C’était perdue dans ses pensées, qu’elle attendait la suite de la cérémonie.

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Missanges
C’était à noter dans les annales Hermine la pipelette de Rohan était bouche cousue dans l’édifice saint !
Pour une nouvelle c’était une nouvelle …
Mes yeux se tournèrent vers la nef centrale où la procession des serviteurs d’Aristote avançait lentement, je vis le sourire d’Hugo et lui répondis franchement.

Je récitais mon Confiteor tout en regardant les personnes prenant places dans la primatiale notamment ma Duchesse
Sourire à tous puis la voix de Mab_kasia résonna, emplissant l’air de l’église.

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Mab_kasia
Mab suivit l'inclinaison du front de Monseigneur Clodeweck, maître d'oeuvre de l'ouvrage qui s'assemblait sous son adage.

Il reprit la voix qui chemine aux alentours de chacun, et la fit retentir en ses lèvres maintenant ouvertes. Il savait l'amour qui s'épanchait, il pensa à Pepita, la lumière de son âme, il pensa à Mael, son ami, et à tous ceux et toutes celles avec qui il avait pu échanger un brin d'amour au gré de ses cheminements bretons.

Sa voix s'élançat, en la mémoire d'un de ceux qui fut Grand, à la penée de tous, vivants et morts, qui étaient la Bretagne.

Citation:


Amalric fut un Grand Duc de Bretagne
À qui Valuu, son amante fidèle
Légua, comme souvenir d’elle,
Une coupe d’or ciselé.
C’était un trésor plein de charmes
Où son amour se conservait :
À chaque fois qu’il y buvait
Ses yeux se remplissaient de larmes.
Le plus long règne à venir fut son héritage,
Sans jamais s’agenouiller
Mais il excepta du partage
La guerre et ses sanglants souvenirs endurés.
Il fit à la table royale
Asseoir les plus Grands dans sa tour ;
Debout et rangés alentour,
Où brillait sa noblesse loyale.
Sous son balcon grondait ses œuvres en mer.
Par ses paroles en silence,
Le peuple frissonne, et sa main lance
La coupe d’or au flot amer !
Ainsi Fougères, son nom à nouveau en Bretagne inscrit,
Puis Hermines, Duché, Justice et citoyenneté
Pour qu’enfin Bretagne naquit,
Le roi ouvrit ses longues mains pâlies…
Pour accueillir Driweg son fils
Et tous les enfants de Bretagne
Qu'ils puissent rire aux jours qui éclairent la Terre,
Amour qui jamais ne s’asservisse
et ne soit foulé sur le parterre.

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Clodeweck
Le Cardinal écoutait, il prendrait la parole à l'issu du troisième hommage. La primatiale résonnait des paroles du barde, les noms évoqués faisaient remonter les souvenirs...
Nathan, Amalric...
Il n'en restait qu'un à venir.

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Deux églises s'affrontent, celle du pouvoir, celle du pardon, faite comme moi soyez de la deuxième.

Mab_kasia
Mab aperçut à nouveau le signe de Monseigneur, il inspira profondément et laissa les mots chanter entre ses lèvres.
Citation:

O moment solennel ! Ce peuple prosterné,
Ce Temple dont la mousse a couvert les portiques,
Ses vieux murs, son jour sombre et ses vitraux gothiques.

Elfyn, Grand Duc de Bretagne,
Avec sa lampe d'airain telle une montagne,
Symbole de l’amour qui brille immortel.
A son oeuvre, jour et nuit, il fut suspendu ;
Majesté d'un envoyé de Dieu parmi nous descendu.

Les pleurs, les épées, les parchemins souillent l'autel,
Mais la jeune beauté, Gannika, la merveille,
Adoucit par sa voix innocente
Le pouvoir ducal et sa raison affolante.

Ce Géant qui se tait, ce silence pieux,
L'invisible union de la terre et des cieux,
Elfyn enflamme, agrandit, émeut la Bretagne sensible;
Il franchit les cols inaccessibles.

Que peuvent contre lui tous les rois de la Terre
En vain ils s'uniraient pour lui faire la guerre ;
Pour dissiper leur ligue il n'a qu'à se montrer:
Il parle, et par ses mots il les fait tous rentrer.
Le Dieu d’Aristote, quand leur haine menace,
Ordonne de pardonner et de les remettre à leur place.

Par l’amour de chacun
Il a porté la Bretagne aux confins
Son règne fut celui d’aucun
Et de tous, pour la paix enfin




Mab respira alors à nouveau, normalement. Il s'inclina et reprit sa place discrètement dans l'assemblée réunie ici.
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Clodeweck
Le père avança à son tour sur le devant du chœur.

Merci, pour ces chants, merci,

Que soient loués, Nathan, Amalric, et Elfyn !

Pourquoi eux ?
Quel lien entre ces trois figures emblématiques de notre Bretagne ?
Au demeurant, nous pourrions trouver autant de liens entre eux que de différences, mais si j’ai demandé à Mab_Kasia de les chanter c’est parce qu’à mon sens ils ont été l’incarnation de cette devise qui est notre, « plutôt la mort que la souillure » !
Car s’il est facile d’être il est mieux de durer.
Chacun à leur tour ont été jusqu’au bout de leur tâche jusqu’à y mourir.
Certains trouveront à dire que ceux qui abdiquent, ceux qui abandonnent, ceux qui fuient, ceux qui se souillent ont toutes raisons de le faire. Oui ! On trouve toujours des justifications, mais elles ne sont que justifications !
Nous avons tous un rôle à tenir dans la société, nous avons tous à le tenir, quoiqu’il advienne.
Les petits arrangements, les compromissions, les lâchetés, les détours par la facilité, les omissions volontaires, les petites souillures de chaque jours sont tous autant de tâche sur l’hermine !
Quelque soit notre responsabilité nous avons à être fiers de celle-ci et à l’assumer.
Tel paysan doit produire
Tel clerc doit prêcher
Tel druide ou barde doit chanter et conseiller
Tel grand Duc doit être grand Duc
Tel élu doit œuvrer pour sa charge et non pour son image
Tel noble doit être un exemple et non une marionnette emplumée et poudrée!



Reprenant son souffle

Plutôt la mort que la souillure !
Plutôt être mal aimé de certains que de faillir à sa tache.
Je sais que la facilité permet des amitiés, quoique, sont elle de qualité ? Il est facile en effet, de faire un grand sourire et de dissoudre ou d’annuler un mariage afin de faire plaisir, mais ce n’est que faillir à sa tache quand cela en fait n’aurait jamais du être fait
Il est facile de fermer les yeux sur la conduite d’un vassal pour garder un vassal…Mais c’est faillir dans son rôle de suzerain. Il est facile de distribuer des charges et des titres pour amadouer ses ennemis, mais c’est faillir à son rôle de régnant, à l’inverse il est facile d’aller contre sa foy ou contre ses convictions pour obtenir ou garder un titre mais c’est se prostituer à une pseudo volonté de noblesse qu’on a pas vraiment.
Je pourrais continuer, encore et encore…
Alors vous tous, ici présents.
Tout d’abord soyez félicités d’être présents.
Il est facile de critiquer le manque de clercs, et de ne pas savoir se déplacer.
Il est facile de dire je sers l’église et je suis absent aux offices, et je démissionne et je me défroque et finalement je ne sers que mon image et non l’église, pas même le peuple.

Alors, que chacun de nous regarde ce qu’il a à se reprocher,


Laissant un temps de réflexion avant de continuer, il n'en avait pas fini.

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Deux églises s'affrontent, celle du pouvoir, celle du pardon, faite comme moi soyez de la deuxième.

Verhena
Verhena buvait les paroles du primat.

Elle avait été très surprise par le peu de gens de sa famille présente.
On lui avait présenté les Montfort comme une grande famille de Bretagne, et lorsqu’il s’agissait de donner l’exemple très peu se déplaçaient.

Dans l’assistance elle n’avait reconnu que son cousin Arzur, les autres sans doute avaient peur de la vertu.
Elle pensait en souriant légèrement, se donner des airs de princesse ou de duchesse ne suffisait pas à en être une.

La jeune Montfort, écouta la suite avec grand intérêt.

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Feuilllle
Elle entendit le Primat et se sentit meurtrie, car si elle priait et parlait volontiers Du Très-Haut, elle n'allait plus dans les Lieux de Culte, depuis la dernière fois où elle avait été chassée d'un parvis de cathédrale : elle invoquait pieusement Le Divin ailleurs qu'en ville.
Cet office était une exception.

Elle se promit d'aller sous peu murmurer à la petite église de Rohan une de ses dernières prières, déposée au Saint Office le mois dernier, et déjà présentée au Cénacle.
Elle ne devait plus continuer à vivre "à côté" des membres du Clergé locaux sans participer aux offices lorsqu'ils les présentaient.

Pour le reste, elle n'avait plus d'horizon défini depuis un fort long temps, et se sentait simplement une âme du Royaume, Aristotélicienne.
Son cloître était désormais l'horizon, et celui-ci était sans frontière et illimité.

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Naoned_riec
Naoned Riec... Naoned Riec... Un nom qui ne se lasse pas de surprendre. Le voilà dans une primatiale un peu trop vide. Le voilà qui écoute, certes en retard, mais qui écoute un sermon lourd de sens.

Regarde tourné vers son oncle, il en oublie de regarder où peut se trouver Verhena. Il avance dans les travées, tentant de se faire oublier. Mais quand est-ce qu'il arrivera un jour à l'heure !!

Dans ce sermon, des mots durs, peut-être trop. C'était une manière de montrer la trop forte indulgence des bretons envers les fautes commises par les bretons.
Faillir à sa tache, mariages et engagements ratés. Les reproches de son Eminence Clodeweck pleuvent et sa conclusion se fait attendre.
Le pardon la dedans ? Il ne nie pas le pardon, il nie le pardon déraisonné qui profite à des gens sans scrupules.

Oui, plutôt la mort, que la souillure, on comprends maintenant pourquoi. On sait dorénavant le chemin vertueux. Naoned sourit s'installant sans le savoir à coté de celle qu'il veut épouser.

Plutôt la mort que la souillure, ces mots résonnent dans sa tête comme le glas son d'une cloche. C'est le chemin qu'il s'évertue à suivre, il est semé d'embuches. Mais, le principale n'est-il pas d'essayer justement...

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Mab_kasia
Mab écouta pieusement les paroles de Monseigneur Clodeweck. Des larmes coulèrent sur ses joues, chaque mot pénétrait en lui avec force.

Les mots, durs mais où vibrait l'amour de la Bretagne, de cette Terre et de son peuple, cependant résonnait en lui ;

échos à son chant dans son chacun à leur tour ont été jusqu’au bout de leur tâche jusqu’à y mourir et dans plutôt être mal aimé de certains que de faillir à sa tache.

échos à sa dureté envers lui-même par le « plutôt la mort que la souillure » ! et aussi ne pas se prostituer à une pseudo volonté de noblesse qu’on a pas vraiment.

échos à son amour exprimé par nous avons tous un rôle à tenir dans la société, nous avons tous à le tenir, quoiqu’il advienne.

Mab prit son visage entre ses mains et laissa les larmes couler ... sentiment profond de solitude mais un amour pour la vie.



La pensée de sa phrase le hantait : Alors, que chacun de nous regarde ce qu’il a à se reprocher

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Clodeweck
Reprenant la parole

Oui sans doute avons-nous tous, plus ou moins quelque chose à nous reprocher. Un oubli, quelque chose que l’on a pas ou mal interprété, une erreur, que sais je…L’important est d’avoir fait de son mieux.
Tel soldat qui aura combattu de son mieux jusqu’à donner sa vie pour sa patrie, pourra t on lui reprocher d’être mort sans avoir forcément gagné ? Non il aura fait de son mieux…Et jusqu’au bout, comme les trois grands de Bretagne que nous chanta Mab à l’instant !
Mais ne soyez pas trop durs avec vous-même, à la perfection nul n’est tenu.
Le Très Haut ne nous demande que de faire de notre mieux pour suivre le chemin de la vertu.
Ainsi il nous pardonne nos échecs et nos fautes, si nous savons les avouer, car le pardon n’est pas un du, c’est la récompense du repentir.

La Vertu et donc l’une des composante de la noblesse, mais elle n’est pas la seule puisqu’il faut aussi tendre vers la sagesse.
C’est pourquoi j’ai demandé à notre Archidruide, qui est la représentante autant que la garante, de la sagesse en Bretagne de venir nous dire quelques mots.

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Deux églises s'affrontent, celle du pouvoir, celle du pardon, faite comme moi soyez de la deuxième.

Pepita
La Roussette écouta religieusement les chants prononcés par Mab dont la voix résonnait dans tout l'édifice et prenait une dimension solennelle. Un frisson la parcourut lorsqu'elle sentit toutes ses personne, réunies dans ce lieu empli de spiritualité, dans une telle communion.
A la fin du troisième chant, Mab revint près d'elle et lui murmura à l'oreille


C'était magnifique mon amour

Puis la Tornade rousse entendit la voix du cardinal qui commençait son sermon. Elle n'aimait pas trop les sermons, mais elle grimaça à certains moments, elle n'était pas d'accord avec tout mais elle se tut et attendit que ça passe....
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Naoned_riec
Les grands esprits se rencontrent dit-on parfois.Après que Naoned ai réfléchit à la première partie d'un sermon déjà bien rempli, son oncle Clodeweck reprit la parole en des mots plus doux, sans relativiser la porté de ses propos précédant.

Un complément sur le pardon, ce qu'il est vraiment. Un complément sur le principe de faire mais pas obligatoirement de réussir. Le principal, essayer et se lancer, pour le bien des autres, le bien de Breizh.

Son Éminence Clodeweck se mit à appeler l'archidruide pour parler de la sagesse. Naoned attendit donc qu'elle prenne la parole.

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Arzur.
Arzur se pencha à l'oreille de son invitée pour chuchoter:

- L'homme qui vient de chanter est druide, il me semble. Il faudra que je vous parle un peu du druidisme, c'est très important ici... Culturellement. Les druides et l'église vivent côte à côte.

Un peu plus bas, il ajouta :

- Quant à mon oncle qui vient de dire son sermon, sachez qu'il est aussi puissant que controversé...
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Chimera
La dukez n’avait pas perdu une miette du cérémonial, des arrivées pour le moins surprenantes, songeant au jeu des amitiés en Bretagne, qui exploité à plein pourrait bien mettre tout le monde d’accord. Ne sommes-nous pas tous liés à nos détracteurs par un camarade commun ? L’idée la fait sourire. Le sourire s’estompe, légèrement, et les sourcils se froncent lorsque se présente Mab Kasia et qu’il entame un chant. A la contrariété revêche de l’archidruide contrariée succède pourtant la curiosité face aux mots si fermement prononcés. Elle sourit, devant la ferveur inexpérimentée et la sagesse dont elle est imprégnée.

Appelée à prendre la parole, elle se lève et s’immobilise jusqu’à ce que silence se fasse. Après l’avoir obtenu, elle pose les yeux sur Mab kasia.


- Qui est quoi ?

L’homme qui vient de vous chanter ces merveilles est sûrement nommé barde par Clodeweck sans en avoir le statut.
Et alors ? Devrai-je anéantir la beauté de ses mots en hurlant au scandale et à l’usurpation de statut, en hurlant qu’il n’est pas légitime ?
Un chat n’en est-il pas moins un chat sous prétexte qu’on décide qu’il est chien ou qu’on l’appelle comme tel?
Les Princes n’en sont pas moins fils de souverains parce qu’on les nomme autrement. Ils n’en ont pour autant pas été engendrés différemment des fils de paysans.

Les bretons se doivent des choses les uns aux autres. Tous. Ou bien ils ne sont pas dignes de prétendre œuvrer pour le bien commun. Voilà bien longtemps que le bien commun n’est plus que le bien d’un groupe, que ce soit celui-ci ou l’autre, incapable du moindre compromis parce que la stratégie politique et le jeu du pouvoir l’interdisent, parce que l’orgueil l’interdit. Dans ces moments, l’hermine se mord queue et pattes plutôt que de faire face. Oh oui, elle cherche la mort ainsi, sans s’en rendre compte.


Elle s’interrompt, parcourt l’assemblée du regard, avant de reprendre.


- Chacun a successivement l’occasion de façonner Breizh à son image. Mais que cherche-t-on à faire ? A refaire le portrait à ce qui ne pense pas comme nous, d’un côté comme de l’autre.
Que cherche-t-on à faire ? A amputer et cautériser pour être sûr que la gangrène ne se répande pas.

Quand c’est l’autre breton qui devient source de la souillure, où va-t-on ?
Une guerre ! vite ! On l’a dit, et cela même n’a pas suffi.
On l’a dit mille fois. La plus grande menace de la Bretagne, c’est la Bretagne elle-même. C’est la Bretagne qui va contre elle-même en prétextant qu’une partie d’elle n’est pas digne. La dignité changera de camp, au bout d’un moment, soyez patients. Combien seront morts ou partis, entre temps ?

Breizh a peur et honte de sa propre mémoire. Parce qu’un seul souvenir dresse Paul contre Pierre pour des générations. Parce qu’un seul souvenir peut dresser des clans entiers les uns contre les autres jusqu’à ce qu’ils s’opposent plus par principe que pour une réelle raison.
Et l’avenir est sombre, parce que dans l’âme de l’hermine amende n’est pas honorable.
Tous ici ou presque avez récité le confiteor. Tous ici ont demandé pardon.
Personne ne demande vraiment pardon. La plupart des bretons sont incapables de courber l’échine et d’admettre un tort. Peut-être aussi parce que les chances qu’il soit accordé sont minimes.
Nos élus et nos rois ne se soumettent plus ni à la justice des dieux, ni à celle des hommes.


Je parle.
Je parle.
Je peux parler ainsi mille ans dans le vent. Je le ferai, et de bonne grâce.

Aujourd’hui je suis ici, à vous parler de la Bretagne et de son avenir quand ses principaux acteurs ne sont pas là pour entendre, ou du moins pour écouter. Puisse l’écho de ce lieu splendide porter mes mots jusqu’à eux. Les cloches ont pourtant sonné. Sont-ils donc tous sourds d’avoir trop crié ?

Notre Grand Duc tarde à s’agenouiller pour recevoir les attributs de sa fonction. Présente-toi aux druides de Bretagne, Riwan de Brocéliande. Les hommes ont voulu de toi, et les druides t’assisteront dans ta tâche sans contester la légitimité ainsi obtenue. Montre-toi digne de ceux qui t’ont choisi, et sans vouloir les réduire, gagne l’amour de ceux qui t’ont repoussé. Tu as raison d’être tempéré, un sacre est un engagement. Mais si tu n’as pas été élu pour t’engager, pourquoi l’as-tu été ? Une fois sacré, tu es garant de ton peuple et des mille autorités qui le composent comme ils sont garants de toi. Jusqu’alors et par le passé, les deux partis ont pourtant mille fois manqué à leur parole.

Notre Duc ignore non seulement l’Eglise et les druides, mais se prive également de leur attention, en leur fermant sans la moindre notice la porte de son conseil. Ce même duc qui, voilà plusieurs mandats, s’est vu refuser l’épée. Balmora, te souviens-tu, tu m’as dit à l’époque que tu n’oublierais pas cela. Je n’ai pas oublié, moi non plus. Si je refais l’histoire, je réclame à ce que demain le conseil ducal se choisisse un autre duc. Je n’en fais rien, et appelle celui là, choisi malgré tout, à venir se présenter à nous et faire preuve de curiosité et d’humilité.
Notre duc, aussi, ne sollicite pas l’aval des autorités qui depuis des générations lui remettent les attributs de sa fonction. On dit souvent que lorsqu’une loi ne convient pas, on la change, plutôt que de l’outrepasser, sans quoi on la rend caduque, ainsi que ses sœurs. Dug Breizh, affaibliras-tu la fonction ducale en la privant de cette tradition sans la moindre forme de consultation ? Viens avec considération, et un moment comme celui là ses lettres de noblesse retrouvera.

Aujourd’hui je suis ici à la demande du Primat. Il m’appelle ici, mais il n’a jamais été question de placer l’office druidique avant la cérémonie aristotélicienne lors de telle ou telle cérémonie. Nous avons aussi nos incohérences. Je ne dis jamais jamais, ou presque, cela dit. La preuve en est que c’est au chant que la part belle est laissée ce jour, et non aux lectures saintes.


Elle s’arrête à nouveau....
Et finit par conclure simplement :


Un homme pour recevoir le soutien et l'estime d’un autre doit pouvoir soutenir en retour, et témoigner la valeur qu’il accorde au présent qui lui est fait. Cela vaut chez les familles nobles comme chez les plus roublards des brigands...

En ce moment même, Breizh complote sûrement, les uns sur la manière d’amoindrir les règnes en cours, les autres sur la façon. Quelle joie que de régner sur une Bretagne ou une moitié construit ce que l’autre détruit, et vice versa ! Elles sont louées, mais combien d’hermines Breizh tuera-t-elle avant de s’apercevoir de sa folie ?

Les règles humaines voudraient que ne reçoive l’opposition que celui qui s’est opposé, et que ne soit méprisé que celui qui a méprisé par le passé. Mais les règles ne sont pas identiques pour tous, quand pourtant certaines devraient transcender titres, fortunes, et mérite. Druides et clercs sont là pour les rappeler aux hommes, inlassablement.

Oyez !


Et le silence, à nouveau, regard vers le Primat, signe de tête, avant d'aller se rasseoir.
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Comtesse de Cholet - Baronne de Bubry
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