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[RP] Primatiale de Bretagne

Roxannemontfortlaval
Une chambellan qui s'est déplacé. Une Chevalier des Trente également. Et on vous le donne en mille où se trouve t'elle ? Non loin du Grand-Duc bien évidemment. Car elle ne faillit point à sa tâche. Et discrètement mais sûrement, elle est non loin de lui, quelque peu en retrait. Mais elle veille. Oh bien sûr en ce jour elle s'est tout de même apprêté. Oui parce que pour une garde rapprochée cela fait bien plus discret. Elle aurait pu mettre l'une des toilettes que Camille lui avait faite. La dernière en date était une petite merveille et la jeune fille ne l'avait encore point portée. Oui mais voilà, pour une messe, son choix s'était porté sur une autre tenue. Qu'elle avait déjà mise d'ailleurs. Sacrilège ! Mais qui va s'en souvenir ? Personne, assurément.



Missive en main encore et oui. La mine est sombre. Il va lui falloir prendre le temps de la réflexion vis à vis du courrier du marin. Elle a su rester diplomate jusqu'au bout au moment même des opérations, gardant son sang-froid, ce n'est point maintenant que la jeune femme va laisser parler les armes plutôt que les mots et la plume. Mais à l'instant même, si elle avait le marin devant elle nul doute que...il se prendrait une voletée de soufflets bien appliqués. Mais Roxanne est réfléchie, a du sang froid et prend la décision de ne répondre que le lendemain à Naggirok.

Une voix tempête et s'élève mais repérant de qui elle émane, la jeune femme n'en tient nullement compte, se focalisant sur sa surveillance.

Puis de nouveaux éclats de voix. Auxquels elle prête attention, main glissée sur la dague qu'elle cache toujours bien soigneusement sur elle. A l'affût de la
moindre tentative d'attentat contre la silhouette blonde Grand-Ducale. Objectif sur lequel elle ne déroge point. Elle pourra assister à la messe tout en gardant oeil sur lui.

Quant soudain...

Pour qui vous prenez-vous !

Un Grand-Duc furieux. Et qui fait volte-face.

Roxanne regarde en direction de la Primatiale où elle se doit d'entrer en tant que Chevalier. Oui mais toute Chevalier des Trente qu'elle est, elle se doit avant tout de veiller sur son Grand-Duc.
Et donc dans sa belle robe, la voilà qui se met en quête de se mélanger à la suite. Efficace et discret pour une filature sans bavure.

Direction le bordel.

Depuis le temps que son cousin Cassius devait l'y mener en visite, c'est finalement le Grand-Duc qui l'y mène tout droit !

Non d'une triple buse ! Mais je ne fais que mon devoir de protection ! tente t'elle de s'admonester à la suite de Sa Blondeur alors qu'elle essaie désespérément de réprimer le fou rire qui monte dans sa gorge.
_________________

En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Dom_courtin
Pour qui vous prenez vous ?

Et toi pour qui te prends tu ? Pensa Courtin.

Le père Courtin allait répondre quand , très courageusement, celui qui avait lancé la phrase s'enfuit avant d'entendre la réponse.
Il hésita un moment.
Puis il répondit, tant pis si son interlocuteur n'entendait pas, il n'avait qu'à rester.


- Je suis le père Courtin, humble serviteur de Dieu, je me prends pour ce que je suis, un homme qui n'insulte pas le Très Haut et qui sans doute un jour te verra à ta place lorsque tu seras face à lui.
Pour le moment ce sont les hommes qui te prennent pour ce que tu es.


Il ne savait pas qui était cet olibrius endimanché, qu'il n'avait jamais vu à un seul office, mais une chose est sure, sa place n'étais certes pas parmi les grands.

Courtin ne savait pas où allaient l'homme et ceux qui le suivirent...Mais il ne pu s’empêcher de penser qu'ils avaient plus leur place là bas que dans une église.


Verty
La nef s'était remplie, beaucoup de fidèles étaient venus, ainsi que la noblesse de Bretagne

Le prélat avait quitté sa place pour se rendre dans la sacristie.
Quelques détails à régler, mais rien de bien crucial, rien de bien long non plus, car quelques instants après, la cardinal et les chanoines se trouvaient dans le narthex, saluant les derniers fidèles prenant place.

Son Eminence de Montfort-Toxandrie avait sa crosse, de bois joliment sculpté, tandis qu'un chanoine tenait sous son bras le Livre des Vertus, reliure de cuir et signets de soie, un tiers tenant la croix processionnelle, d'or incrustée de bijoux, et quelques autres maints cierges allumés.

Pendant un moment, seul le bruit du bois que l'on accroche, sur lequel on s'assoit, le bruit des chausses que l'on frotte sur les dalles de pierre et quelques forts et audibles chuchotements emplissaient la primatiale, lorsque soudain...

Premier chant, que le chœur Franciscain, dans le jubé, entonne avec vigueur.


Citation:
Rendons grâce au Très-Haut

En Lui, tout fut créé, dans le ciel et sur terre.
Car le moteur du monde écartant le néant
de la Sainte Parole, nous faisant légataire
nous a prédestinés a être ses enfants

Le peuple d’Oanylone céda à la folie,
Et tous renonçant à l'amour d'eux-mêmes,
Impies jusqu'à mourir à force d’acédie
Aux côtés du Sans Nom reçurent l’anathème
Alors
Sa colère est venue et Il leur a offert
Par la voie du Pardon de trouver le salut
Epargnant les Vertueux dans un destin solaire
Jetant les corrompus dans la lune, reclus

mais Son Amour s'étend de royaume en royaume
Dieu a su éveiller nos esprits sous nos heaumes
comme Il nous l’a promis depuis les temps anciens
au travers du prophète, par la bouche des saints

Dispersant les ténèbres au dessus d’Oanylone
renversant les imbus de leurs superbes trônes
En déployant la force de son bras divin
il élève les humbles, comble les crève-la-faim,
renvoie les riches impies repartir les mains vides
Et secours la vertu dont la force impavide
à la face des peuples chante pour qu’on bénisse
Aristote le Sage, qui fût notre Prophète
Lumière qui nous révèle à sa pensée parfaite
et, qu'au nom de Christos tous les genoux fléchissent.


Les clercs du chapitre diocésain ajoutèrent leurs voix à ceux des moines.
Ceux-ci ont entre-temps, formaient un cortège présidé par le primat : c'était la procession d'entrée.

Le saint livre était porté par un des clercs, de Bretagne bien haut tandis que le petit groupe remontait la nef.
Tous firent honneur à l'autel pour ensuite aller prendre place.

Verty de Montfort-Toxandrie prit quant à elle place derrière l'autel pour prononcer les usuelles paroles de bienvenue.


Chers frères et fidèles, je ne saurais être plus heureuse, car rien n'est plus beau que de voir des fidèles remercier notre Très-Haut.

C'est la manifestation la plus profonde de respect envers le message, les enseignements de notre prophète Aristote.

C'est aussi une occasion pour nous de nous rassembler, la messe est porteuse de Paix et d'amitié, mais aussi de concorde.

Nous prions donc pour la Paix et la concorde, chevaleresques valeurs, et c'est cela qui devrait nous réjouir...


Avant la lecture du livre des vertus commençons par réciter l’acte de contrition :


_________________
Hugo.
Le Prélat sortait de la sacristie, un jeune clerc l'avait informé que la noblesse faisait spectacle.
Toujours la même à pester, râler mais à être bien absente aux offices.
Il devrait sans doute mettre une liste des nobles sur les portes des églises de Bretagne.
Ayant terminé de se préparer il sortit également de la sacristie pour participer à la procession recherchant les autres prélats.
Ses sabots se faisait entendre sur les dalles de pierre tandis qu'il râlait après certains nobles.


Malloz Doué, nous voila bien arrangé avec ça !

Puis il prit place dans une stalle demanda pardon.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant,
A tous les Saints,
Et à vous aussi, mes Amis,
Parce que j’ai beaucoup péché,
En pensée en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
Et vous, mes Amis,
De prier de Créateur pour moi,
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
L’absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis il se leva et commença la première lecture sur la Vita d'Aristote.

Lecture de la Vita d'Aristote, Chapitre XI, Le songe.

Citation:
Un matin, Aristote avait une mine préoccupée. Son fidèle Sargas, qui fréquentait le lycée depuis des mois, vint à sa rencontre pour s’enquérir de son sort. Le maître lui fit cette réponse…

Aristote : "Cette nuit, mon cher disciple, j’ai fait un rêve."

Sargas : "Ah oui, maître ? Racontez-moi."

Aristote : "Certes oui. J’ai songé qu’en orient existait une cité merveilleuse."

Sargas : "Quel genre de cité ?"

Aristote : "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère."

Sargas : "Quels étaient ses principes, maîtres ?"

Aristote : "Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères.

Je commencerai par te décrire ce qui constitue la plus basse de ces classes, à savoir celle des producteurs, la classe d’airain. Ils constituent la majorité, et vivent paisiblement de la culture de leurs champs et de l’élevage de leurs bêtes. Ils prennent ce qui est nécessaire à leur subsistance, et à celle de leurs familles, dans leur propre production, et donnent le reste aux classes supérieures. Si ces hommes constituent la base de la cité, leur sort est cependant enviable. Ils connaissent les joies de la tranquillité, d’une existence simple au service de la collectivité. Ils s’adonnent à l’activité physique qu’exige un travail régulier, et qui maintient leur corps en condition, meublent leur temps libre par la contemplation des choses de la nature, par l’éducation des enfants que ces gens là placent en très haute considération, et par la prière, adressant leurs louanges à Dieu qui leur a donné les plaisirs dont ils sont bénéficiaires.

La seconde classe de citoyens, la classe d’argent, est celle des gardiens, des soldats. Ceux là sont autorisés à l’oisiveté, et profitent, en temps de paix, d’une subsistance gratuite qui leur est fournie par les producteurs. Ils philosophent, admirent eux aussi les bienfaits de la nature, s’instruisent quel que soit leur age, s’entraînent au maniement des armes. En temps de guerre, ils se font les plus fervents défenseurs de la cité. Leur courage n’a pas d’égal, et ils donneraient leur vie, sans hésitation, pour la conservation de la communauté, ou pour défendre leur foy qu’ils placent en très haute estime. Et au retour des combats, ils sont accueillis comme des héros. On dépose sur leurs têtes des couronnes de lauriers, on les traite comme des princes, et de fabuleux festins sont tenus en leur honneur. Ils sont portés en triomphe par le peuple, et aimés par les femmes.

La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens, recrutés parmi les gardiens qui se sont montrés les plus braves, les plus aptes au commandement, et les plus doués en matière de philosophie. Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent."

Sargas : "Par ma foi, voilà une formidable cité que vous me décrivez."

Aristote : "Certes, c’est vrai. Et j’ai la conviction intime qu’elle doit exister, quelque part."

Sargas : "Croyez-vous, maître ? N’est-ce pas là un simple songe ?"

Aristote : "Non, je crois plutôt qu’il s’agit d’une prémonition. Et je veux m’en assurer par moi même. J’ai fait mon temps ici, et de ta condition de disciple, tu vas passer maître. Le lycée t’appartient."

Sargas : "Comment, maître ? Mais j’ai encore beaucoup à apprendre."

Aristote : "De moi, non, mon cher ami."

Et le maître, toujours aussi grave, laissa Sargas décontenancé, pour s’intéresser aux préparatifs de son voyage en orient…

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Verhena
Verhena, voyant passé le cortège, l’avait suivi et se retrouvait ainsi avec les clercs dans le chœur.

Elle était un peu gênée de voir et d’entendre certains nobles se conduire de la sorte dans un lieu Saint.


La jeune Montfort, écouta Son Eminence Verty faire l’accueil puis récita le confiteor avec intensité.


Je confesse à Dieu tout puissant, à tous les saints, et a vous aussi mes amis,
Parce que j’ai beaucoup péché, en parole en pensé en action.
Je supplie tout les saint et vous mes amis, de prier le créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon l’absolution et la rémission de tous nos péchés.


Avec calme et sérénité, elle écouta ensuite Monseigneur Hugo.
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Clodeweck
Le père Clodeweck était tout sourire il alla vers la lice, puis finalement se décida à monter en chaire on l'entendrait mieux.
Il aperçu dans l'assistance des visages connus et amicaux, et d'autre moins amicaux.
Cependant il était là pour guider les hommes, pas pour se faire aimer à titre personnel.


Mes frères, mes sœurs.

En cette maison de Dieu et des hommes, il n'est pas de place pour la discorde.
Que nous soyons amis ou ennemis, à l'extérieur, ici nous sommes frères et sœurs en Dieu notre créateur.
Qu'au moins vous ayez la décence de régler vos comptes à l'extérieur serait une bonne chose.
Vous voulez provoquer ou insulter le Très Haut. C'est très plausible en effet, surtout à notre époque. Vous ne prouverez qu'une chose...Que vous n’êtes pas à votre place !

Donc, que soient loués tous ceux qui se sont rendu à cet office.

La citée d'Aristote.

Quelle citée !
Chacun y a sa place, chacun y fait son devoir !
Certains produisent, certains gardent l’intégrité de la citée, d’autres sont en charge de la spiritualité.
Ce qui est évident c’est que chacun fait son devoir, car si l’une des classes devait ne pas le faire qu’adviendrait-il.
Que serait la citée si les producteurs ne produisaient pas ?
Que deviendrait-elle si les soldats ne la protégeaient pas ?
Que serait elle si la classe supérieure venait à ne plus servir d’exemple, a ne plus guider le peuple vers la spiritualité, à ne plus faire son devoir ?
Car à quoi bon tout cela si l’homme ne cherche pas à s’élever. A n’être pas différent de l’animal ?
Après tout, les oies et les dindes se satisfont de leur sort de volailles et se satisfont de leur basse-cour !

Nous aussi avons dans nos royaumes
Des vagabonds, des paysans, des artisans, qui doivent produire.
Des soldats qui doivent défendre.
Des clercs, des druides et des nobles, qui doivent gérer montrer l’exemple et amener à la spiritualité, la sagesse et la vertu.

Je voulais rendre hommage à la vraie noblesse et vous parler de la noblesse en général. Cette classe qui devrait être la plus élevée et la plus spirituelle.
Si un noble était un saint, il n'y aurait pas besoin de deux mots différents, il se trompe, parfois même se fourvoie, il peu aussi être victime de ses propres faiblesses.
Alors la différence, qu'elle est elle ?
Entre un noble et les gens du commun...
Il est des vulgaires gueux, je précise que cela n’est pas une insulte, c’est un fait, c’est un confort parfois, on ne demande pas au commun des hommes de réaliser des exploits.
À la vérité, celui qui est noble a des devoirs sacrés à remplir envers la société ; ce caractère lui impose la tâche immense de s'élever par ses vertus au-dessus du commun des hommes ; dans les camps, par ses lumières et son courage ; dans la vie civile et privée, par sa tolérance et son humanité.
Il faut que les roturiers en le voyant se disent :
"consolons-nous de ce que la naissance a mis une distance entre lui et nous, la nature l'a doué des dons qu'elle accorde rarement au vulgaire! Et avouons que, s'il fallait désigner le plus digne, ce serait lui que nous nommerions!" (Saint Alais)
Voilà comme le peuple peut être rappelé aux sentiments de respect et de vénération qu'il doit à la Noblesse.
L’on peut vouloir des titres
L’on peut les obtenir
Mais même avec un titre, n’est noble que celui qui le mérite au fond de soi, la vrai noblesse n’est pas donnée par un titre, elle est dans l’homme même.

Chaque noble, chaque dirigeant, chaque responsable, chaque membre de la classe d’or de cette citée rêvée doit s’élever.
Par sa conduite ;
Par son langage ;
Par son engagement ;
Par sa vertu ;
Par le respect envers Dieu, les clercs et les druides, la Noblesse, les hommes et les traditions ;
Par sa façon de vivre dans notre siècle, comme un homme de notre siècle
Au dessus du commun des hommes.
Regardez vivre les nobles, mes enfants, mais ne regardez pas leurs bannières, car c’est par leur façon de vivre qu’ils se doivent d’être nobles, pas par leurs titres. Car une chose est vraie, toute personne prétendument noble qui se conduit comme un gueux n’est digne que du rang de gueux!
Regarde autour de toi, peuple de Bretagne et tu saura qui est ta noblesse

Souvient toi peuple de Bretagne que ceux qui sont ici sont des gens de bien.

Pace e bene

Nous allons maintenant partager le pain et le vin, afin de nous rappeler que nous sommes tous des hommes, frères en l'amour de notre créateur, qui partageons une seule et même terre.




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Deux églises s'affrontent, celle du pouvoir, celle du pardon, faite comme moi soyez de la deuxième.

Myssycat
Myssy vêtue de sa plus belle houppelande, n'était pas habituée a ce genre de cérémonie. Elle entra sans bruit dans la salle espérant que l'on ne la remarque pas... elle se signa puis après avoir sourit sans forcément de réponse, au visages qu'elle connaissait, elle alla s'assoir non loin de Monseigneur Verty, tout en restant à sa place, elle lui fit un petit signe de la main pour lui dire qu'elle était là, prête à amener le vin de messe dès que besoin se fera.
Camille.
Il y a une chose que Camille avait appris avec le temps. C'est qu'aussi routinier que puisse sembler une messe, on ne s'y ennuyait jamais en Bretagne. Alors dans l'ordre :
    - un secrétaire épiscopal qui ne connaît pas les gens qu'il liste,
    - une dinde à demi déplumée qui se pavane la peau à l'air,
    - un prince à l'honneur bafoué,
    - un capitaine avec le bec grand ouvert à en faire tomber son fromage,
    - une jeune femme aux pieds désormais propres,
    - un Grand Duc qui, à sa manière, en avait dans les braies,
    - des amies qui parfois devaient suivre leur devoir (la chance),
    - une petite demoiselle en devenir...
    - et un clergé, si pressé à dérouler sa messe que personne n'eut le temps de reprendre les prières en chœur au moment venu.

Camille sourit un peu embarrassée à Damian qui assistait au tout avec de grands yeux écarquillés (surtout la tounue!) et un pouce dans la bouche. Le calant sur sa hanche, elle rejoignit rapidement les rangs réservés à sa Baronne d'amie qu'elle représentait puis se tint coite, tentant de suivre le rythme effréné qui soudain s'emballait. Doux Iésu, quand on vous dit qu'on ne s'ennuie jamais aux messes bretonnes.

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A Anakin
Arzur.
Décidément, le déroulement des messes bretonnes avait tendance à ne pas se faire dans le calme et le silence propices aux prières. Arzur poussa un soupir en son for intérieur, offrant au visage du monde un air neutre et par moment absent : trop de bruit, trop de monde, trop d'agitation, trop d'imbéciles qui profitaient de la foule pour insulter ceux qui étaient trop loin pour les entendre.

Le jeune prince leva les yeux au ciel, cherchant à trouver un peu de calme au milieu de cette nuée d'êtres humains agités.

Un froufrou et un chatoiement bleu lui firent tourner la tête : Marzina venait de s'assoir au premier rang avec lui, place des princes et des princesses, place du grand-duc. Tiens, d'ailleurs... pas de Riwan en vue. Arzur se demanda s'il fréquentait les messes... Puis la question lui parut de fort négligeable importance, ce n'était pas la qualité principale qu'il attendait d'un gouvernant. Il se tourna donc vers sa princesse de soeur :


- Le bonjour à toi, ma chère Marzina. Tu es en beauté pour cette messe !


Il remarqua ensuite la fillette qui était assise juste de l'autre côté de sa soeur, et lui adressa un sourire.

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Tadeus94
L'Eveque de Nantes arriva à la messe, pour prier pour beaucoup de personne.

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Il assista donc de loin à la messe célébré par le Primat.

Il l'écouta et pria pour que la chaos que certains provoquaient s'en aille rapidement.

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Feuilllle
Elle avait récité avec ferveur le credo, puis écouté le Prélat prêcher.
Elle comprenait bien que chacun avait sa place.
Simplement il fallait parfois du temps pour la repérer!
Elle soupira, et soupira encore. Elle soupira longuement.
Elle avait envie tout à coup de Soleil.

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Clodeweck
Le père Clodeweck vit l'évêque de Nantes arriver , en retard, mais il ne lui en tenait pas rigueur, il envoya un enfant de chœur le chercher. Afin qu'il fasse lui aussi sa part de la cérémonie.
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Deux églises s'affrontent, celle du pouvoir, celle du pardon, faite comme moi soyez de la deuxième.

Tadeus94
Tadeus suivit l'enfant de coeur et resta en retrait pour pas géner le Primat, il attendit qu'on fasse appel à lui.
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Eleonor.1ere
C'est une dame habillée de noir, sans far, sans bijoux qui se présenta à l'office du jour, en retard, en deuil et en retard, depuis le décès de sa soeur, la reine Eleonor était inconsolable, son ainée assassinée par l'infâme bâtard. Elle remonta la nef silencieuse, digne, fit une profonde génuflexion devant le Maitre Autel et s'excusa face au cardinal de Montfort en faisant une seconde.

Puis elle tourna la tête vers Arzur et lui demanda l'asile pour un siége, elle la reine exilée et endeuillée.

Pas un mot, pas un geste de tendresse, le temps des quarante jours de grand deuil, toutes les prières seraient mentales, et en public aucun son ne sortira de ce gosier noué.
Arzur.
Arzur avait compris. Il avait compris dès qu'il avait reconnu la silhouette dans cette longue robe noire. Le visage féminin, ravagé par les larmes, était dénué de tout artifice. Les yeux rouges, les lèvres serrées, la reine de Chypre et de Jérusalem se tenait à présent droite et silencieuse, sans plus de larmes, sans un mot.

Le prince se leva.

Sa main trouva celle d'Eleonor, la souleva légèrement, la mena vers le banc sur lequel il avait pris place, au tout premier rang. Le banc des grands-ducs de Bretagne, des princes et des princesses, des rois et des reines. Qu'elle soit étrangère ne changeait rien à cela.

Elle était reine.

Et, dans leur amitié, les jeunes gens reprirent place côte à côte. Arzur ne dit mot. Cette fois ce fut lui qui garda dans la sienne la main d'Eleonor. Non pas par provocation, par irrespect ou par étourderie. Mais parce qu'elle avait le même âge que lui, et qu'elle venait de perdre sa soeur comme il avait perdu son père.

Elle était reine, et le prince de Bretagne se tint à ses côtés, conscient des regards qui seraient sur eux et de ce qui en serait certainement dit plus tard, et encore davantage conscient qu'en ce moment, Eleonor ne pourrait survivre sans le soutien qu'il lui offrait.

Simplement sa main dans la sienne.

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