Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 61, 62, 63   >>

[RP] Primatiale de Bretagne

Marineblanche
Waaa !

L'enfant ôta vite les rubans qui tenaient les parchemins roulés et elle ne pût que voir, avec ses yeux pétillants, que les deux vélins avaient de l'or sur le bord ! Pour sûr que c'était mieux qu'un trésor, c'était un trésor qui allait bénir ses autres trésors ! La mioche trouvait ses deux vélins, particulièrement beau, surtout qu'il y'avait des lézards dessus ! Rumbelstilskim allait être trop content et peut-être qu'il ne l'embêterait plus pour aller chercher ses lézards, parce que là, la gamine n'en avait plus envie, tellement qu'elle était toute contente d'avoir ces vélins que la femme vient de lui donner.

M'ci beaucoup m'dame ! Pis c'est vrai que c'est mieux pour un trésor qu'il y'a des bords en or et eux aussi, bé ça protégera mon trésor des méchants que j'aime pô et qui pue du cul...

Oui elle chuchota pour les derniers mots qu'elle prononça car elle savait que les grands la reprenaient toujours quand elle disait ce genre de truc mais c'est vrai, quoi ! Les méchants qui volent les trésors, ça craint ! Et pour tous les enfants, les méchants sont moches et puent !
Elle écouta ensuite l'explication sur le Credo car elle savait qu'il fallait le réciter dans une église mais par contre, elle n'avait jamais compris à quoi ça servait ! Elle se fit attentive du mieux qu'elle pouvait.

J'ai tout compris ! 'faite on récite le Crédo et l'Pardon pour s'faire pardonner et pis pour montrer que bé on croit à la Religion Aristotélicienne ! Pis comme tout l'monde récite bé on est tous pareil parce que bé l'Très-Haut nous z'aime tous alors bé on est tous ami et pô ennemi dans z'une église !

Bon, c'est peut-être pas trop ça mais la mioche avait du mal à comprendre le mot Indivisible et le sens d'Entier. Vient ensuite, la question de sa jambe de bois. Un trésor, un beau trésor... C'est que la mioche, elle n'est pas d'accord... Les princesses, ça a toujours deux jambes dans les histoires et puis elle, elle n'aimait pas sa jambe de bois... C'était très dur pour elle, parce que les autres enfants pouvaient courir et elle, elle ne pouvait plus. Elle ne pouvait plus grimper dans les arbres. Lorsqu'elle était dans le lit et qu'elle avait envie de faire pipi, elle était obligée de demander qu'on l'aide à se lever, parce qu'elle ne pouvait pas encore le faire seule et quand elle se lavait dans le baquet, on devait aussi l'aider à entrer et en sortir. Seulement, l'enfant ne se plaignait jamais parce que le monde que son esprit s'était créé, l'aidait à rire et à jouer avec ses jouets en bois. De toute façon, les grands lui avaient appris que même si on n’avait pas envie de faire quelque chose, il fallait qu'on le fasse quand même et puis, fallait le faire de toute façon, car pas le choix.

Marine devait faire avec sa jambe en moins. Elle prit un petit temps de réflexion en plissant le nez, c'est que la diaconesse n'avait pas tort !


Ah ouais ! C'serait trop bien si on mettait du vernis sur ma jambe en bois, c'serait plus beau ! Pis faut que j'demande à papa mais j'crois pô qu’on puisse le sculpter parce que bé maman, elle va m'aimer à marcher 'vec sans les béquilles et faut pô que ça casse ! Mais j'veux bien du vernis, c'sera plus beau pis pour les gravures bé j'sais pô si j'ai des amis... Elle se gratte la caboche. Bah oui, l'est amnésique, la mioche. J'demanderai à maman !

Petit silence.

Pis une jambe d'bois, c'est pô un trésor... C'est comme une vraie jambe sauf que bé c'est pô une vraie jambe... Mais j'vais la rendre plus belle qu'une vraie jambe ! M'ci !

Un grand sourire se dessine sur les lèvres de l'enfant. Tiens, elle n'avait pas parlé de maman ? Maman ! Il fallait qu'elle lui montre les trésors que la diaconesse lui avait donnés ! Et si la mioche ne savait pas vraiment lire, elle avait reconnu ses noms sur les vélins et elle était toute contente !

Oh sur les vélins, y'a mon nom ! M'ci beaucoup ! J'vais tout montrer à maman ! Sur ces mots, elle plia soigneusement les vélins pour les ranger dans sa besace, parce qu'elle ne pouvait pas les garder dans les mains et elle se leva à l'aide de ses béquilles en bois. Pis un jour, si vous voulez, j'vous montrerai ma cachette secrète du trésor. V'pouvez voir vous, parce que bé z'êtes trop gentille !
_________________
Feuilllle
"- Et bien, je n'ai nul besoin de trésors, mais ce doit être magnifique à regarder.
Si un jour je peux les admirer, j'en serai ravie."



Elle se demande vaguement si la fillette garde de menus objets chers à son cœur, comme le font beaucoup d'enfants, ou si elle parle de quelque bijou de famille somptueux accompagné de piécettes d'or.

Marine semble ignorer que le véritable trésor, elle le détient en elle-même, car la fillette présente un personnalité chatoyante et hors du commun.

Mais comment expliquer à une enfant que la véritable richesse est naturellement "entre ses mains", lorsqu'il lui manque un membre presque entier, que sa prime enfance a été manifestement hachurée d'épopées sanglantes et violentes, et que la souffrance ne lui a donc pas été épargnée?


"- Alors tu ne sais pas si tu as des amis? En effet tu dois te concentrer sur cette possibilité, il est quasi-impossible que tu n'en aies point, avec ta frimousse pleine de soleil!"

Elle rit de bon cœur.

"- Ben Justement, fais leur écrire leurs noms sur ta jambe de bois par exemple! Ainsi tu te rappelleras toujours de qui ils sont!"


Elle sort de sa besace un petit fusain emmitouflé à une de ses extrémités d'un morceau de lin écru sur le pré, et l'accroche à un fin lien de cuir ; elle tend l'ensemble à Marine-Blanche.


"- Tiens! Tu ne le perdras pas et l'auras avec toi si besoin, si tu fixes ce fusain à ta ceinture.
Euh... Puis-je écrire mon nom sur ta jambe de bois?"

_________________
Marineblanche
Magnifique à regarder ? Pour sûr que son trésor était le plus beau de tous les trésors qu'il existe dans le Royaume de France ? Marine en était certaine et elle serait vraiment contente de montrer son trésor à la diaconesse, parce que ça ne vole pas les diaconesses ! Un grand sourire s'étira sur les lèvres de l'enfant car elle était toute contente de parler avec la femme car au dispensaire, elle s'ennuyait un peu.

Oui j'sais pô si j'ai des z'amis mais j'promets que j'vais essayer d'me souvenir !

Elle rit un peu lorsque la femme lui dit qu'il est quasi-impossible qu'elle n'ait point d'amis avec sa frimousse pleine de soleil. C'est que grâce à sa mère, la fillette commençait à être fière de sa couleur de cheveux car Suzanne ne cessait de lui dire que c'était une jolie couleur de cheveux et que c'était rare alors la mioche commençait à être contente d'être rousse.

Faire écrire le nom de ses amis sur sa jambe de bois ? La mioche esquissa un grand sourire lorsque la femme soumit l'idée de faire écrire le nom de ses amis sur sa jambe de bois. Certain qu'après ça elle se rappellera pour toujours qui ils sont !


C'est vrai ! Z'avez trop raison !

La femme sortit encore des choses de sa besace pour le plus grand plaisir de la fillette de recevoir tant de cadeau ! C'est qu'elle aimait les cadeaux comme tous les enfants ! Elle attrapa le tout, toute contente, se campant sur ses béquilles de bois.

Waa ! M'ci beaucoup !

Est-ce qu'elle peut écrire son nom sur la jambe de bois ? Marine allait répondre par l'affirmative mais un vertige la prit légèrement avec un mal de tête atroce.

Marine... Qu'est-ce que tu fais...?

La Voix.
Rumbelstilskim.
L'enfant le chercha du regard mais il était dans sa tête.


Dis-lui non ! Si elle marque son nom sur ta jambe, ça tuera tous les lézards du trésor ! C'est une mage noire.

La fillette chuchota : Qu'est-ce que t'racontes...? L'est gentille... Elle m'a offert pleins d'cadeaux...

Marine entendit un rire dans sa tête et ses yeux s'écarquillent en entendant le chant qui suivit.

Une mage noire qui était à côté d'une église...
Elle a vu une petite...
Qui a un trésor...
La mage lui donna des cadeaux...


Un vertige submergea la gamine, prise de tremblement et tomba sur le sol, ses béquilles de bois suivant le mouvement, en même temps qu'elle.

Ouilleuuuh ! dit-elle en plissant le nez et en grimaçant car elle avait mal. Euh bé euh... Elle secoua la tête, retrouvant ses esprits. S'vous voulez, v'pouvez écrire vot' nom sur euh... ma jambe de bois mais c'est que euh... J'crois que papa, il va m'offrir une n'autre jambe d'bois plus forte ! C'est pas grave, dîtes ? D'toute façon, j'la garderais celle-là ! J'la mettrais dans mon trésor !

Un grand sourire naquit sur les lèvres de l'enfant.
_________________
Feuilllle
"- Holà Petite! T'es-tu fait mal?"

Alarmée, elle a suivi les affres angoissées sur le visage de l’enfant, ne sait les interpréter et se précipite pour l'aider à se relever.
L'enfant est très pâle, mais sourit à nouveau : une force, une énergie, une sorte de joie de vivre la pousse à aller de l'avant sans doute, malgré les terreurs ou souffrances qui semblent l'assaillir par moments.
Elle ramasse vivement les béquilles et lui tend.


"- Il est tout à fait naturel que ton papa remplace ta jambe de bois régulièrement, car tu grandis vite, et il doit faire au mieux pour faciliter ta marche en adaptant un nouveau pilon. Il se montre attentif et aimant.
Mais en attendant," ajoute-elle en souriant, "voici ma signature sur l'actuelle jambe!"


Un minuscule "feuilllle" traverse à présent un peu en biais la jambe de bois.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 61, 62, 63   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)