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[RP] "Die-die."

Mai
Toujours entre deux mondes, Marie sent qu'on la porte, qu'on la transporte.
Sa tête posée dans le cou d'un homme, elle reconnait le parfum, Papou est là.
Petite pensée rassurante parmi le cauchemar qui l'assaille, si il est là, elle ne craint rien.

Un long moment se passe, dans une carriole sans doute, ça racasse un peu comme on dit.
Puis des mains la réchauffe, la cajole doucement... sa clone est là. Son ange gardien.
Ses lèvres closes s'entrouvrent légèrement.

- Lisbeth...

Marie essaye d'ouvrir les yeux, mais elle n'y arrive pas.
Elle se refuse encore à revivre, espérant encore le rejoindre... les rejoindre...

Puis le calme. Vossler ? Tu es là?

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Je narre, Elle parle, et généralement on vous emmerde!
Else
Eût-elle entendu les instructions données au cocher, que le "type" eût perdu son bon point, pour ignorer que les suicidés n’ont pas droit à des funérailles. Ironie involontaire. Mais Lise ne quitte plus le chevet de sa sœur – les vivants d’abord, et Marie avant tous les autres.

La cheminée crépite, exhale un souffle chaud qui éloigne la froidure de la mort.
Mai est alitée, chevelure blonde éparpillée sur l’oreiller. Une main soigneuse l’a bordée comme un enfant, et sans l’horrible marque rouge sur son cou blanc, on pourrait croire qu’elle dort paisiblement. Que rien n’est arrivé.

Else est agenouillée près de la tête du lit. Murmure Dieu sait quelles histoires inoffensives à sa sœur en lui caressant les cheveux. Entre ses tempes, des émotions contradictoires convulsent encore : elle lui en veut, elle a peur, elle ne comprend pas… Mais la tempête a passé, pour l’instant. L’ombre paisible de la nuit atténue et apaise, la fatigue engourdit jusqu’à la colère, les mille langues de feu dansent joyeusement dans l’âtre, et Beth raconte tout et rien à sa petite soeur, raconte les paysages de l'Empire, les routes de France, raconte la mer et les étoiles et les drôles de gens, raconte juste pour raconter, comme si le son même de sa voix pouvait la retenir de glisser vers la mort.
Mai
[Quelques heures plus tard, au petit matin...]

Deux yeux pales cernée deux rouges s'ouvrirent doucement ce matin là pour tomber sur le reflet sévère du miroir de l'armoire. Avec une terrible lenteur Marie s'arracha au matelas. Pres d'elle sa sœur dormait sans doute épuisée de l'avoir veillée, tout comme Aalys et Arka. Drôle de réunion de famille, étranges circonstances. La blondine s'approche du miroir, tend son cou, observe et analyse la marque rouge sur sa gorge. Elle sent toujours la ceinture autour de son cou. Sensation d'inachevée, elle s'était ratée... Et vu comment elle allait être entourée les jours a venir ca allait être dur de le rejoindre de nouveau... Vossler. Il lui manquait autant que l'air qui la maintenait en vie. Ne voyant pas son corps Marie enfila le vêtement de sa Lise abandonnée sur une chaise et sorti sur la pointe des pieds pour ne par réveillé ses anges gardiens. Promis ce matin elle ne tenterait rien.

Pied nus, la presque pendue descend dans le hall. Elle ne dit pas un mot à l'aubergiste qui la regarde à peine, puis sort.
Ses pieds rejoignent l'herbe fraiche, la rosée du matin la brulerait presque...
Non loin de là un palefrenier attelle une charrette, ses yeux se posent sur la marchandise qu'il transporte.


Non...

Ses jambes la portent malgré elle, la grimpe dans la carriole et l'allonge. Maï prend son fiancé dans ses bras, repoussant le drap qui l'empêche de le voir. Durant de longue minutes elle le regarde, l'admire, pour elle il sera toujours beau, toujours. Il restera son capitaine, son amoureux, son fiancé, à tous jamais. Le palefrenier comprend et disparait dans l'auberge sans rien dire. Une main blanche s'enfonce dans les poches du vêtement, la lettre est là. Tout contre son fiancé, Marie lit ses derniers mots qu'il lui adresse. Il l'a pardonne et l'aime encore, malgré tout. Le soucis c'est qu'elle ne s'aime plus elle-même et c'est là que débute la folie dans l'esprit humain.

Allongé tout contre son amoureux dans une carriole au fond d'une foret inconnu, Marie sanglote.
Plus tard dans la journée, elle fera prévenir les amis proche et la famille, mais en attendant elle reste seule avec lui une dernière fois, déposant sur ses lèvres glacé un dernier baiser en guise d'adieu.

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