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[RP] Bourguignonne pie, marions-le !

Armoria
Vous savez, ce moment où on se dit "bonté, mais qu'est-ce que je fiche ici ?". Ben voilà, on y était. Mais en langage armorien, quelque part au fond de sa tête.

"Bonté divine, mais que fais-je donc là ? Ah oui, non, c'est chez moi... Qu'est-ce qu'ILS font là ? Oui... Oui, Erik, c'est bon, c'est bon, je continue". Elle massa ses temps du bout des doigts, légèrement, quelques secondes, et émit un soupir à peine perceptible.


Dieu du Ciel, êtes-vous donc si braqués que vous interprétiez aussi mal mes dires... J'ai dit :

Et elle ralentit son débit, en accentuant quelques syllabes de ci de là :

"pour en revenir à l'art du combat, pour vous, ainsi qu'à celui des belles lettres, pour votre sœur, j'ai déjà quelques noms en tête". Si quand je dis ceci, vous entendez "je vais faire venir des prétendantes", c'est que vraiment je dois parler trop vite ou point assez fort...

Elle les regarda tour à tour, le sourcil gauche légèrement levé.

Allons, croyez-vous vraiment que je vais vous livrer à la première qui me viendra à l'esprit ? Ce serait faire peu de cas de l'importance du choix à venir, assurément... Non, je parlais bel et bien de peaufiner votre éducation.

Le regard revint sur Aimbaud, comme découvrant à l'instant sa mise.

... Et votre garde-robe. Sans pour autant faire de vous un mignon, il serait bon de vous rendre un peu plus élégant.
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Aimbaud
Évidement qu'ils étaient braqués ! Le monde était contre eux, ils étaient contre le monde. Non mais regardez ces deux visages d'anges, et comptez le nombre de galères qu'ils ont traversé. Un métissage difficile, deux guerres une mère à l'asile, un père en désintox'. Et le matin, ils n'avaient même pas eu de beurre sur leurs tartines car il ne restait que de la confiture. Ma parole, un vrai tombeau des lucioles...

Moui. Peaufinez, peaufinez...

Aimbaud approcha la petite menotte de Yolanda pour l'embrasser. Un clin d'oeil discret. Et hop : une excuse pour raccourcir au mieux ce pénible entretien avec celle que le Père a désigné pour chambouler leurs vies :

Allons vous êtes fatiguée, nous n'allons pas tarder. Prenez les devants, ma soeur. La Princesse et moi-même allons conclure.
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Yolanda_isabel
Et pourquoi sont-ils braqués, on se le demande, on le serait à moins ! Mais, ce n'est pas n'importe quel braquage, c'est un braquage à l'Angevine, à la Bourguignonne, c'est un mélange de cultures qui implose dans le couple d'enfant. En plus, la confiture sans brioche, c'est triste ! Leur vie est triste ! Et elle, elle insiste, ce n'est pas un pied dans le plat qu'elle met, c'est le plat dans les pieds qu'elle leur jette.

Eut-il fallu qu'elle soit plus âgée pour comprendre le jeu fort peu subtil de son frère ? Pas le moins du monde, avec un sourire doux, elle remercie son frère d'une inclinaison de la tête, restant de bonne éducation.


- « De la vérité, je suis bien lasse.. Je vous attends donc au dehors ? Au revoir Votre Altesse ! »

Une révérence rapidement esquissée, une caresse sur la main de son frère, et elle prend la poudre d'escampette, sans plus demander son reste. Enfin, pas trop, puisque lui reste, elle attend donc au dehors.
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Armoria
Une légère inclinaison de la tête en réponse à l'enfançonne - et aussi un sourire, parce que tout de même, elle était bien jolie - puis la blonde altesse se leva de son siège, et vint se poster devant le rejeton neumebeure ouane, le regardant longuement.

Vous avez bien fait de demander à votre sœur de sortir, car elle est jeunette pour ouïr ce qu'il nous reste à évoquer.

De nouveau, le regard émeraude détailla son jeune vis à vis.

Vous êtes puceau, je suppose ?

...

Oui, évidemment.

Le ton n'était pas moqueur, tout juste un constat. Certainement de quoi vexer un jeune garçon, mais les jeunes garçons se vexent d'un rien, alors...

Autant une damoiselle de bon rang se doit de conserver sa fleur pour l'offrir à son époux, autant perdre son pucelage avant la noce est une obligation d'ordre moral pour un homme.

Elle marqua une légère pause, sans penser un seul instant qu'il était peut-être en train de croire qu'elle lui proposait la botte.

Car en effet, pour qu'une épouse soit vaillante au lit, il faut lui en donner le goût - et si elle est pucelle, lors elle pensera que seul son mari la peut combler de la sorte.

En disant ces mots, elle s'était dirigée vers la fenêtre, et avait contemplé ses jardins quelques secondes. Elle se tourna vers Aimbaud pour la suite.


Seulement, ce sont là des choses qui ne sauraient être innées, mais doivent faire l'objet d'un apprentissage. Et qui dit apprenti, dit professeur... Je suppose que là aussi, votre père souhaite que je m'en charge, ajouta-t-elle d'une voix songeuse avant de reprendre de son ton habituel : aussi vais-je me renseigner pour vous trouver un bon bourdiau dont je vous baillerai l'adresse.

Ce qu'elle n'ajouta pas, si ce n'est in-petto, c'est qu'elle contacterait la puterelle, voire la maquerelle, pour s'assurer que le garçon recevrait l'enseignement qu'elle estimait nécessaire.
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Aimbaud
Persuadé qu'il ne restait plus que les formules de politesse à prononcer, Aimbaud s'était déjà redressé sur son siège, prêt à un décollage immédiat. Mais alors qu'il était en passe de relever tout à faire son séant du fauteuil armorien, la question de la Princesse le fit aussitôt retomber sur le cul. S'il était même possible de retomber un peu plus bas que le niveau du sol, là bas bien profondément sous le parquet, il y aurait chût avec un grand soulagement. Disparaître sous terre, quelle aubaine ç'eut été plutôt que d'affronter l'immense gêne de la conversation qui allait suivre...

Quand Fitzounette de Dénéré-Penthièvre le prenait par les deux épaules à l'âge de onze ans et proférait théâtralement : "Comme vous êtes grand mon fils ! Vous n'êtes plus puceau j'espère ?!" C'était tout juste drôle. Quand les jeunes Digoine et Corbigny pariaient sur l'avenir, à celui qui serait défloré le premier, c'était encore une fois sujet à la plaisanterie. Mais quand une Princesse de France vous examine de ses yeux glacés et d'une voix forte et claire, évoque votre pucelage et la façon de s'en défaire... Aimbaud ne trouve pas d'autre ressort à la sauvegarde de sa fierté que de se ratatiner sur lui-même en tentant vainement de dissimuler le sang qui lui monte au front, derrière le ridicule bouclier de sa main.

Et puis ce n'est pas tout de convenir du fait qu'il n'a jamais touché une femme, voilà que viennent sur le tapis les moyens d'y remédier...

Le métisse ne sait plus où se mettre. Armoria l'aurait fait mettre à poil que la honte ne s'en serait pas ressentie pire ! Non mais c'est vrai quoi, il y a des choses qui ne se disent pas. Surtout qu'à travers son éducation puritaine, entre une mère ignorante des choses du sesque jusqu'à sa nuit de noces à l'âge pur de seize ans, et un père ignare dans le contage de fleurette et les amours galantes. La luxure n'était pas à proprement parler, un péché récurrent dans la famille ! L'Aimbaud lui, concevait beaucoup de réserves quant à la chose, bien trop inapte en matière de galanterie pour envisager d'entreprendre une donzelle. Tout au plus avait-il su se faire aimer de sa cousine étant enfant, et lui effleurer la bouche entre deux bouchées de quatre-quart.


Seulement, ce sont là des choses qui ne sauraient être innées, mais doivent faire l'objet d'un apprentissage. Et qui dit apprenti, dit professeur...

Les joues cuisantes, les cordes vocales en panne sèche, le Josselinière sent son échine se hérisser d'appréhension. Un professeur ? Comme pour le maître-d'armes ? Une femme dévouée à cette... tâche ?

Je suppose que là aussi, votre père souhaite que je m'en charge.

Armoria ? Est-ce que le sol est en train de basculer ? Sans aucun doute, ceci accompagné d'une douche froide qui le force à écarquiller un peu plus les yeux.

Aussi vais-je me renseigner pour vous trouver un bon bourdiau dont je vous baillerai l'adresse.

On ne peut pas dire que c'est un soulagement, mais presque. La douche froide est passée, ne reste qu'une moiteur désagréable et un battement par trop fort, au niveau des tempes. Allons du calme, ça n'est pas si terrible... C'est juste le plus grand moment de honte de la biographie d'Aimbaud de Josselinière.

Pour le coup, sa faconde habituelle s'est complètement évaporée. Il serait d'ailleurs bien incapable de prononcer le moindre mot, car sa mâchoire reste mystérieusement verrouillée. Mais bordeul de dju, comment répondre à un "Tiens mon chéri, voilà l'adresse d'une pute. Cours-y et fais bien tes devoirs !" autrement que par :


Euh...

Et c'est à peu de choses près ce qu'il dit.
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Armoria
Elle leva un sourcil, étudiant ses réactions. Elle eut toutes les peines du monde à retenir un petit rire, lequel aurait été plus indulgent qu'amusé, et certes pas moqueur : de nouveau, les yeux pétillèrent, mais elle se contenta d'un sourire qui sans conteste, pouvait passer pour gentil.

Allons, allons, inutile de vous mettre dans des états pareils : je vous parle là d'une chose tout à fait naturelle, et avec laquelle vous apprendrez à vous sentir à l'aise. Je conçois qu'il vous soit ardu de l'évoquer avec l'étrangère que je suis à vos yeux, mais j'aime autant mener mon rôle à bien, et pour ce faire, vous doter de tous les outils.

Ce fut ce moment que choisit sa fille pour revenir, porteuse de ce que sa mère avait demandé : la fameuse lotion à base d'orties. Armoria la remercia, avec un regard - de mère aimante mais très ferme - vers la porte. Loreleï, ayant l'habitude de communiquer de la sorte avec sa mère, inclina la tête pour saluer Aimbaud et ressortit dans un bruissement de jupons.

Tenez, fit cette dernière en donnant le pot de grès à sa victime du jour, matin et soir, en longs massages faciaux. Votre esprit gagnera en assurance ce que votre visage gagnera en netteté.

Elle retourna à son bureau, derrière lequel elle prit place, posant la pointe de son menton sur ses doigts joints.

Je pense que vous avez eu suffisamment d'émotions pour aujourd'hui, et que nous avons fait le tour, pour ce premier entretien. Je vous inviterai de nouveau tous deux lorsque j'estimerai avoir trouvé les meilleures personnes pour "peaufiner". Quant au bourdiau, je vous manderai les détails par missive.

Elle allait lui souhaiter bon retour quand elle ne put s'empêcher d'ajouter d'une voix plus douce que jusqu'alors :

Aimbaud... Je ne suis point votre ennemie ; votre père souhaite sans nul doute le meilleur pour vous deux, et par amitié, c'est donc ce que je souhaite aussi. A bientôt, et que Dieu vous garde.
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Yolanda_isabel
Et pendant ce temps-là dans la cour ..

Une môme blonde comme les blés, au regard candide et innocent, aux lèvres délicieusement roses sucrées et aux mimiques angéliques se perd en considérations hautement intellectuelles dans le dialecte cher à vos deux narrateurs préférés, j'ai nommé : Le Patois Angevin.


- « La vie d'ma mère comment y m'les brise, l'aut' tebê à trainer là-haut ! La vérité, j'vais l'défoncer.. Z'yva, c'est 'porte nawak quoi.. Cent sept ans pour dire au revoir, j'rêve quoi ! Blaireau ! »

Oui.. Cent sept ans, d'autant qu'il parait qu'y en a un qu'a attendu comme ça et le cent-huitième, il est mort, sans déconner !
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Aimbaud
Le petit pot d'ancêtre de biactol dans la main, Aimbaud gromela un remerciement. Il ne le répèterait jamais assez : c'était pas de l'acnée, c'était une allergie à la société de consommation... Mais bon bref, puisqu'il n'avait son mot à dire sur rien dans l'histoire, il suivrait les recommandations de la Princesse dermathologue.

Quant au coup du "Je ne suis pas votre ennemi", n'importe quel membre de la hierarchie tend à le faire croire aux classes inférieures. Eh bien c'est du flan ! Aimbaud était bien persuadé que même dans le duo du gentil et du méchant maréchal (celui qui propose un godet de vin au suspect, et celui qui le menace de l'envoyer au piloris) : ça n'en était quand même pas moins tous les deux des maréchaux.

Alors la Mortain était bien gentille, mais Aimbaud n'entendait pas suivre les flèches qu'on lui avait tracé sur le chemin de la vie. Ah parce qu'il était l'héritier mâle, il fallait qu'il se place à telle ou telle case sur l'échiquier ? Mais feuque. Un peu d'inattendu quoi, un peu de suspens ! Un peu de rebondissements dans le scénario ! Qu'est-ce que c'était que cette carrière gérée d'avance qu'on lui promettait... Il avait toujours été libre étant petit, et puis soudain : paf dans ta face. La raison. Les devoirs. Ca poquait grave.

Les deux fossettes obliques de mécontentement retrouvèrent leur place sur la figure du Josselinière, tandis qu'il pliait dans une révérence.


Grmbl... A bientôt... Votre altesse.

Et il s'en retourna, assez déprimé, cavala les escaliers de l'immense demeure pour rejoindre sa soeur dans la cour. Un petit mot de patois pour conclure ?

Magne-toi Yoli on s'taille. Abusé. La meuf comment elle m'a mit l'seum... Sur l'livre des vertus 'sa mère, j'ai grave les boules là.
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Armoria
Bon sang, la porte s'était refermée, et elle se retrouvait enfin seule dans son bureau ! Seule avec Robert, le valet, mais on vous a déjà dit qu'un valet, ça ne comptait pas, faudrait voir à suivre, hein...

Foutre peste de mortecouille de bordel à cul de satan de pompe à vit !

Bon, ça, c'était fait. Et bonté, que ça faisait comme bien ! Ayant de la sorte évacué les miasmes, elle saisit de quoi écrire - rappelons-nous qu'elle était assise à son bureau à la sortie d'Aimbaud, y'en a deux qui suivent - et s'en chargea. D'écrire.

Citation:


Le bonsoir, jeune dame,

Je viens, à ma grande surprise, de me voir confier le bien-être de deux hoirs d'un mien ami, le Duc de Josselinière, et l'enfançonne, la petite Yolanda-Isabel, m'a confié avoir quelques soucis quant à apprendre les lettres.

Pour avoir vu le résultat de vos bons soins sur mon fils, j'ose demander à nouveau vos services pour cette petite. J'ajoute à cela que le mot "Prince" a sur elle un effet tout à fait particulier, et fort positif : vous qui en connaissez un fort bien aurez là un avantage de poids.

Attendant votre réponse,
Armoria de Mortain.


Robert, celle-ci pour Anne de Culan, fit-elle en scellant.

Citation:


Le bonjour, Duchesse,

Comme vous le savez, j'ai pour habitude de me montrer fort directe en affaires. Je n'ai point ouï dire que vous aviez convolé, et même si nul ne saurait tout savoir, hormis Dieu, j'en déduis que vous êtes toujours à marier.

Il se trouve que je dois trouver épouse pour le fils d'un mien ami. Il est certes plus jeune que vous, mais bien que de fort bonne famille, il a tout de l'animal sauvage que seule une main ferme saurait dresser.

Seulement, il est opposé à l'idée de ses noces à venir. Aussi ai-je pensé à vos qualités martiales pour vous présenter : en somme, ce serait une sorte de petit complot, puisque pour l'aspect officiel de la chose, vous seriez sa maîtresse d'armes...

Ainsi, vous le pourrez apprivoiser.

Espérant de vous réponse positive, cordialement,
Armoria de Mortain


Elle scella derechef, et derechef, dit à son valet où le courrier devait partir.

Citation:


Le bonsoir, dame Breiz,

Je vais avoir besoin de vos services, ainsi que de ceux de votre maître. Il s'agit de faire en sorte qu'un jeune garçon tout juste majeur et un peu sauvageon, quoique de bonne famille, gagne en élégance.

Par ailleurs, et pour faire d'une pierre deux coups, cela permettra de parler de la future robe de mariée de ma fille.

Cordialement,
Armoria de Mortain


Re-scel, re-directives, et elle demanda à Robert de faire venir sa fille.

Dis-lui d'amener Aimée.

La fille officielle, la fille cachée... Elle avait besoin de réconfort, et si le rouleau compresseur avait déjà été inventé, elle aurait pu parler de l'effet que cela fait d'être passée dessous.
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Breiz24


Votre Altesse,

C'est avec grand plaisir que je m'en viendrais vous rencontrer, au jour et à l'heure de votre choix.
Mon maitre étant actuellement hors de Bourgogne, je me chargerais de discuter en son nom de la robe de votre fille.
Concernant le jeune homme, n'ayez crainte, l'Atelier des Doigts d'Or sait pourvoir à tous les besoins, et nous sauront équiper votre protéger de vêtements qu'il trouvera confortables et pratique quand nous les trouverons élégants.
Un peu d'astuce ne nuit point.

Cordialement

Breie Edwinson

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          Les Doigts d'Or, j'Adore!
Anne_blanche
L'ennui...
Pour qui ne l'a jamais expérimenté, ce n'est qu'un mot. Anne n'aurait jamais imaginé pouvoir un jour lui donner une signification. Mais dans son hôtel sémurois, dont seul le rez-de-chaussée, pour l'heure, était habitable - à condition de ne pas craindre les courants d'air -, entre ses enfants, leur précepteur et les domestiques, elle s'ennuyait. L'Académie ne suffisait pas à emplir des journées qui, naguère, ne comptaient jamais assez d'heures. L'intendant du prince Philippe-Levan ne donnait plus de nouvelles. Sans doute le marasme économique, en Dauphiné, était-il encore plus profond qu'Anne ne l'imaginait.
Les jours allongeaient, cependant. On n'était plus très loin du moment où ils prendraient le pas sur les nuits. La terre se réchauffait, l'aubépine fleurissait, donnant le signal qu'on pouvait de nouveau semer. Mais les terrasses au-dessus de l'Armançon n'étaient pas encore aménagées. Il y faudrait du temps, de la main-d'œuvre, des écus...

Quand elle reçut la missive de la princesse, Anne en brisa le scel sans même le regarder. Aucun courrier ne lui était parvenu depuis des semaines, fors ceux concernant l'Académie. Elle s'attendait donc à trouver là quelque lettre de démission d'un copiste déçu de devoir ... copier, quelque supplique d'un importun concernant le rejet d'un article ou d'un poème.

Rien de tout cela : "Pour avoir vu le résultat de vos bons soins sur mon fils, j'ose demander à nouveau vos services pour cette petite."
Préceptrice... Après le prince Philippe, la petite Josselinière. Quel était son nom, déjà ? Ah oui : Yolanda-Isabel. Anne se souvenait l'avoir croisée. La gamine lui avait effectivement paru plus occupée de biscuits que de lettres. Quel âge pouvait-elle avoir ? Cinq ans, comme ses propres enfants ? Six ? Quelle importance, au fond ? Anne n'avait pas envie de s'enfermer à vie dans un rôle de préceptrice.


Citation:
Dame,

Les compliments de Votre Altesse m'honorent, mais je suis au regret de devoir décliner la ...


La plume s'interrompit. Et s'il s'agissait d'une sorte de défi ? Son Altesse n'était-elle point en train de lui demander de venir à bout des difficultés d'une enfant ?
Citation:

... proposition que me fait Votre Altesse.
L'Académie requiert ...


Debout devant son écritoire, Anne se mit à mordiller sa plume, comme elle le faisait, enfant, de son calame.

Dame Anne ! Z'allez mett' de la nencre tertoute, pis c'est 'cor' mâ qui va la bruier.

Et alors, Matheline ? C'est votre office.

Elle n'en retira pas moins la plume de sa bouche. De longues secondes, elle resta à regarder sa prose. Puis, d'un geste las, elle écarta le parchemin, qu'elle regratterait plus tard, et en prit un neuf.


Citation:
Dame,

La confiance de Votre Altesse m'honore. C'est avec grand plaisir que je rencontrerai la fille de Messire Erik, au lieu et à l'heure que me désignera Votre Altesse.

Daigne, Dame, Votre Altesse agréer le respectueux dévouement de

Anne de Culan


A Saulieu, Bacchus. Pour Son Altesse.
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Gwenhwyvar


Votre Altesse et non moins des miennes amies,

votre proposition est tout aussi surprenante que tentante. Elle est vraie que je n'ai point trouvé chausse à mon pied, tant les prétendants qui osèrent m'approcher le firent avec tellement de maladresse et de manque de tact que je finis par m'en lasser. Mais en parlant de m'enlacer, j'avoue sans en rougir que je suis en bonne disposition pour revoir mes exigences probablement trop élevées. Ou trop utopiques. Bref.

Je scelle Gwalchavad, fais préparer mon paquetage, et j'arrive incessamment. J'ai hâte de vous revoir, je commençais à prendre poussière en Champagne, et voici une excellente occasion de me dégourdir !

A tout à l'heure !

Votre dévouée

Gwen'

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Gwenhwyvar uí Fergus, Duchesse de Brie, Baronne de Boissy-le-Châtel, Dame de Creil
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