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Info:
Suite du RP &amp;quot;Les étoiles n'ont leur vrai reflet qu'a travers les larmes&amp;quot;, racontant la visite de la vicomtesse Ylalang au duc du Lavardin Llyr du Maggio d'Astralgan. http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&amp;amp;id=919

Budo pour une vicomtesse

Ylalang
Leah n'était pas habituée aux vêtements flottants, ne connaissant que la contrainte du corset et de l'étoffe sur mesure. A vrai dire elle avait l'impression de porter un rideau, semblant presque gênée dans ses mouvements.
Elle pénétra dans le Jardin d'Hiver, se demandant bien ce que Llyr lui avait préparé.


Llyr ?
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LLyr di Maggio
Ratlier d'armes plus exotiques les unes que les autres sur les murs, accrochés, sur quelques, rares, meubles en bois d'un noir luisant et chaleureux, posés. Quelques pieces de tête qu'on nomerait heaume en europe, mais qui mis donnaient à leurs porteurs des apparences démoniaques ou sauvages.

Une armure laquée noire et blanche, avec quelques cordeaux rouges sang sur une sorte de valet-de-chambre, ou plutot une caisse à dire vrai, comme un gardien de la pièce son air menaçant, frappé du
Mon du Cygne ou de la Grue difficile de savoir à distance, au masque de combat terrifiant canines relevées. L'on appelle ces armures des dô maru yoroi, Mempo le masque terrifiant et Kabuto le heaume traditionnel. Drôles de noms, pour drôle d'armure...

La Maîstre de céans en tenue complète, à défaut du couvre chef et du masque, était assis en tailleur sur le péron couvert, les Grands panneaux de bois et de tissus grand ouvert sur le Jardin d'hiver. Il était de dos par rapport à l'entrée de la pièce, mains posées sur les genous. L'on aurait pu croire à une statue si un mince volupté de sa respiration lente et profonde ne trahissait pas la vie qui l'habitait. Dehors, hors du couvert, l'eau continuait de tomber sempiternellement, ruisselant sur les arbres, grisant l'atmosphère, et donnant au jardin d'hiver une teinte toutes en nuance de gris et de vert.

Il leva la main et fit signe d'approcher.

A ses cotés, reposait une paire de ce qui aurait pu paraitre pour deux dagues ou des minis tridents.


Approches.
Pas trop l'impression de flotter dans ton ... hmm... costume

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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
Tel John Blackthorne échouant sur les rives japonaises au début du 17ème siècle, la vicomtesse d'Avize était... dépaysée.
Elle se regarda dans cette tenue si étrange avant de répondre à son suzerain.


Disons que ton couturier a des lubies étranges...

Façon polie pour la jeune femme de manifester sa surprise sans vexer son hôte. Elle observa avec curiosité les armures et armes qui étaient exposés. C'était incontestablement différent de ce qu'elle connaissait, et elle ne pouvait s'empêcher d'etre sceptique face à cette culture qui était si loin de la sienne.

C'est... exotique.


Il n'y avait pas de mépris dans le son de sa voix, tout au plus une certaine méfiance. Elle ne s'attendait pas en pleine Touraine à trouver une salle d'armes de ce genre, et comme tout un chacun, elle opposait une résistance naturelle au changement. Changement de mentalité, de philosophie qui lui était proposé par le duc du Lavardin.

Tout cela vient d'ou ?
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LLyr di Maggio
Lui proposant de s'assoir à ses cotés sur le coussin, en déposant les saï à coté

Exotique est le moins qu'on puisse dire, oui, mais pas seulement tout cela a une histoire, une grande histoire, une histoire qui a plus d'un millénaire maintenant...

D'où cela vient ? D'un très lointain Empire encore plus à l'Est que Cathay.

Un Empire fermé aux étrangers que ses habitants appelle eux même l'Empire du Soleil Levant, amusant non cette redondance Lévanides...
Tu te demanderas comment tout cela a pu me parvenir alors je me doute. C'est une très longue histoire en fait
Tu n'es pas sans savoir que mon Père est un Prince Marchand Génois du Nom de Cygnus d'Astralgan. Et bien mon géniteur a, un jour, sauvé la vie d'un guerrier qui portait l'armure que tu vois ici ainsi que les deux sabres, épées, que je porte aussi dans une ceinture de soie et que tu as déjà vu j'en suis sur.

Ce guerrier malgré son âge déjà avancé était au prise avec une vingtaine de malandrins du coté de Ceylan et en avait abattu une demi douzaine à lui seul. Mon père ne voulait pas chercher les ennuis mais il vit qu'un de ses malandrins allait poignarder le vieux guerrier et qu'un autre l'alignait avec un arc.

Il m'a toujours expliqué qu'il avait agit plus par colère face à la situation que par réflexion et une dague s'était plantée dans le cou de l'archer pendant que le vieil homme alerté par les cris de mon père coupait litteralement en deux l'assassin d'un seul mouvement, d'une torsion de poignet.

Cela fit fuir les assaillants comme une volée de moineaux et bien que blessé le vieux guerrier s'en fut remercier par geste son bienfaiteur du jour. Il fit comprendre par geste autant que par truchement de langues communes qu'il avait une dette d'Honneur et qu'il comptait la régler à sa façon.

Son nom était DOJI Katsuke (l'on prononce le Nom avant le prénom).

Il devint comme l'Ombre de mon père qui bon gré mal gré le ramena jusqu'en Europe. Ils finirent par apprendre la langue de l'autre et donc à s'apprécier malgré leurs différences tant de cultures que de repères. Il lui conta qu'il fut le Daimyo, un genre de chef de clan si tu préfères, reconnu dans ce lointain Empire, mais que du fait d'intrigues de Cours il perdit son fils qui se fit seppuku, un suicide rituel et public, pour garder et laver l'honneur de sa famille dans l'Empire. La fonction impériale s'étant effondrée dans des guerres de succession sans fin, et s'étant appauvrie, cela laissaient les Bushis, des guerriers, sortes de noblesse de cet Empire, seuls maîtres du pays. Et par là même l'anarchie tu t'en doutes.

De chagrin autant que par fierté de père, ce vieil homme donc, s'exila de lui-même de cet Empire qu'il ne reconnaissait plus en emportant avec lui, le symbôle de son Clan, les "Jumelles" ainsi que des livres, cartes et tout un tas d'objets de ce pays.

Arrivé en Europe, mon père l'introduisit dans les milieux génois et dans notre famille. Dès qu'il me vit et pourtant j'étais encore mino il s'attacha moi pour régler cette dette et fit de moi son élève et lui mon Sama, mon Maistre. Ce fut le premier en mettant sa Main sur ma tête qui dit à Mon père : Celui ci est un Cygne qui ne demande qu'à prendre son envol. Depuis le surnom m'est resté. Ce fut nénamoins un grand désarroi de ma Jarl de Mère qui ne voyait pas forcement ce petit homme petit et rablé d'un bon oeil. Chétif elle le trouvait jusqu'au jour ou alors une cérémonie du Thé il lui fit une démonstration, un kata, depuis je ne l'ai jamais entendu dire quoique ce soit contre lui.

De lui j'ai gagné une philosophie, plusieurs langues parlés, écrites et/ou manuelles, un goût pour la Vie certains, des techniques de combats nombreuses et variés et bien plus encore, c'est le Premier qui m'est parlé du Don et de ce qui allait devenir les prémisses des Roses Epées. Si physiquement il n'est plus, son Esprit m'accompagne toujours.

Voilà en résumé, bien sur l'histoire est bien plus longue, à la fois fort triste et si joyeuse, un jour peut être t'en dirais je plus.

Tout cela doit te paraitre fou non ?

Quant à ton accoutrement tu t'y feras tu verras. Sur le coup ça semble bizarre et incongru, par la suite tu verras que c'est tres pratique et tu voudrais en avoir une copie pour partir avec.

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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
Leah écouta avec attention l'histoire de son suzerain, s'agenouillant sur le coussin qu'il lui avait désigné. Elle resta un moment pensive, imaginant les contrées lointaines japonaises au travers du récit de Llyr. Et qu'une rencontre des plus improbables il y avait quelques décennies aboutissait aujourd'hui à sa présence dans le Jardin d'Hiver du duc du Lavardin.

Fou ? Je ne sais pas... du moins c'est original.

Elle eut un sourire pour appuyer ses paroles.

Quant à la tenue, nous verrons cela quand je me serai habituée à ressembler à un rideau.

Ses yeux améthyste se posèrent sur les Saïs posés près de Llyr.


Tiens, on dirait tes fourchettes en grande taille !

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LLyr di Maggio
Si mes fourches à manger avaient cette forme là cela ferait longtemps que je serais excommunié *rire*
Trois dents... déjà qu'on les appelles les fourchettes du Sans Nom, il ne faudrait pas pousser non plus.

Non c'est petites choses s'appellent de Saï. Ce sont des armes traditionnelles qui fonctionnent par paire. Si mon vieux Maîstre a dit vrai ce fut au départ des outils pour cueillir les fruits, outils qui furent détournés. Dans le même genre nous avons ceci : les Jittes , la différence se faisant au niveau d'une "griffe" si j'ose dire.

Ces deux armes ont la particularité d'être utiliser par les officiers de Justice pour incapaciter leurs adversaires sans les tuer. Elles trouvent leurs utilités dans le fait de coincer des lames, voir de les briser si en connait la technique.

Et si tu veux tout savoir il te faudra apprendre le vocabulaire qui va avec : tsukagashira, tsuka, moto, yoko, tsume, monouchi et saki, qui sont les noms donnés aux parties du saï.

Toujours envie d'apprendre cette nouveauté ?

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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
Ylalang regardait ces deux étranges instruments capables si elle en croyait Llyr de briser une lame d'épée. A priori cela lui paraissait inconcevable. Mais en meme temps elle n'avait rien qui lui permettait de remettre en question les propos de son suzerain.

Hum, de toute façon je n'ai rien d'autre à faire aujourd'hui, alors autant en profiter... Même si je vois mal comment ces... saï pourraient briser une lame d'épée.
Bref, je suis toute ouïe. Mais je crois qu'il va me falloir un peu de temps pour acquérir le vocabulaire, c'est bien la première fois que j'entends ces mots !


Elle se saisit des deux saï, les regardant avec circonspection.


Je n'ai pas l'habitude de me battre à deux mains par contre, cela risque d'être délicat...

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LLyr di Maggio
C'est justement là le challenge, ma chère.
Mais je te vois tiquer quand à mes assertions.
Tu vois cette épée posée en garde près de l'armure ?
Regarde...


Je me lève, ramasse le Jitte et me déplace vers l'objet évoqué.
Position assurée, vide qui se fait naturellement.
Le bras part, le poignet se tord soudainement et revient dans un "Cling" métallique du bel effet.
Je me retourne avec un bête sourire un peu contrit aux levres.


Bientôt tu pourras faire de même, et encore plus simplement et plus rapidement que moi.
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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
Elle regarda Llyr se lever, toujours l'air un peu sceptique. Quand le *cling* retentit dans le Jardin d'Hiver, elle afficha un regard plein de stupeur, presque d'incrédulité. Voyant la lame brisée à terre, elle eut un moment de silence.

C'est bon je te crois.

Elle se reprit, un sourire aux lèvres.

Alors que faut-il que je fasse pour commencer ?

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LLyr di Maggio
On va commencer par...
Poses moi déjà ces armes à terre ou mets les dans ton Obi, .. pardon, ta ceinture.
Nous allons commencer par nous assouplir les poignets et nous chauffer les muscles. Il serait fort dommage que tu ne puisses lever bonne chopine ou coutils à ripaille par la suite tu ne crois pas ?
Alors hop ! Echauffement !

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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
La vicomtesse, peu rassurée d'avoir ces deux armes dans sa ceinture, les déposa prudemment à terre. Nan mais c'est vrai quoi, elle pouvait se blesser avec ces trucs pointus !
Ylalang se remémora les exercices d'entrainement appris en Champagne, histoire de ne rien oublier. Cela lui rappelait le temps révolu de la guerre de Compiègne, quand elle était chef d'armée. Son esprit se perdit un instant dans une rêverie nostalgique, avant de revenir sur terre, ou plutôt en Touraine.
Poignets, épaules, chevilles, genoux, cou, au bout d'une quinzaine de minutes elle considéra que l'échauffement était terminé.
Elle reprit les saï, et se tourna vers son suzerain-sampaï.


Et maintenant ?
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LLyr di Maggio
Et maintenant ?
Maintenant tu vas souffrir bien sur
*sourire torve*
Tu vas voir tout l'intérêt du "rideau" que tu portes... Souplesse, fonctionnel, qui ne gêne pas les mouvements.

Bien commençons par la posture de Base, tu es droitière il me semble non ?
Donc ta main d'armes en Avant, saï pointé vers moi, l'autre à la hanche, position de défense
Jambes légèrement fléchies,
Oui comme ça...

Voilà, maintenant tu vas te fendre et...


[...]

La nuit tombe, la pluie s'est enfin décidée à s'arrêter, laissant voir les premières étoiles et une Lune giboyeuse et rousse.
C'est couvert de Sueur que le Maîstre de Céans lève une main et déclaré : Matté ! (Ca suffit)
Il adresse un grand sourire à la dame aux Saï


Pour une première leçon c'est pas mal du tout, encore quelques cours de ce genre tu seras dangeureuse pour les autres
*sourire taquin*
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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
La leçon avait duré longtemps, mais Leah n'avait pas vu le temps passer. La nuit était tombée, et son estomac commençait à gargouiller quand enfin Llyr déclara la fin du cours. Les bras et poignets en compote, les saï n'étant pas légers à manier, et le reste du corps également moulu à adopter des postures de combats peu communes, elle en fut presque soulagée.
L'avantage indéniable de cette leçon était que pendant ce temps là, elle n'avait pas pensé à autre chose. Oubliés les soucis, les correspondances, les souvenirs amers, il n'y avait plus eu que le maniement des saï, les instructions de Llyr. Et finalement elle s'habituait bien à ressembler à une tenture...
Elle s'inclina devant Llyr comme il lui avait appris pour marquer le début et la fin de l'affrontement. Retenir le vocabulaire lui avait pris un peu de temps, mais elle arrivait *presque* à ne pas se tromper.


Arigato. C'est effectivement un style de combat dont je n'ai pas l'habitude, bien loin de l'usage de la dague. J'espère que tu accepteras de me donner encore quelques leçons le temps de mon séjour ici, histoire d'avoir un niveau honorable !
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LLyr di Maggio
Une nouvelle élève sous le Môn du Cygne.
Prometteuse en sus.
Avec un peu d'entrainement et de la patience, de la durée aussi, elle serait redoutable.
Bien que conçue au départ pour les hommes, les Saïs donnaient tout leur potentiel dans les gestes fluides des femmes.
Une vraie danse.
Je lui sourris, un temps pour tout, temps du repos et des gourmandises maintenant...


Pourquoi veux tu que je n'acceptes pas ?
C'est assez pour aujourd'hui sinon demain tu seras courbaturée et incapable de faire le moindre mouvement.
Veux tu que Pippa te fasses monter de quoi prendre un bain chaud en attendant de diner ?

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Avatar(c)(t)(r) 2006-Fay'Raya
Ylalang
Bain, diner, que cela sonnait doux à son oreille. Elle manqua afficher un sourire béat à l'idée de l'eau chaude et parfumé.

J'aime quand tu me dis des mots d'amour de la sorte, cher suzerain.


Un sourire taquin, le premier depuis qu'elle était arrivée au Lavardin.


Bon, je vais aller enlever mon rideau, à plus tard pour le diner...


Et ce fut une vicomtesse épuisée qui regagna ses appartements et manqua s'endormir dans son bain... Nul doute que les jours suivants seraient aussi épuisants, mais rien ne valait l'exercice physique pour se vider l'esprit et c'est bien ce dont Leah avait besoin.

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