Andaevinn
[RP semi-clos, contact préalable, SVP!]
... Quelque part en Helvétie, ou en Scanie, ou... bon vous semble, finalement...
On dit qu'il n'est pire rage que celle de l'indécis déçu. Nulle colère plus froide que celui du persévérant forcé à l'Abandon.
Être Duc dans un pays sans noblesse, être Seigneur d'une terre qui ne vous appartient pas, quel destin pourrait être plus étrange, quel avenir plus étroit?
La plume crissait sur le papier sans fin, comme une ode inachevée à un espoir d'avenir plus beau. Pour les hommes et femmes d'Helvétie, pour ceux de Scanie, pour ceux de tous ces horizons brutalement jetés les uns contre les autres, comme autant de vies brisées sans réelle autre raison que l'absence d'empathie et de compréhension.
Les mots senchaînaient sur le vélin extra-fin modèle 1455, ressortis du fond du placard le plus proche par un servant oisif à l'occasion d'une récente pénurie générée sans doute par un des excès de Lyrisme dont son maître était coutumier.
La première lettre était pour Dame Leonoria, Grand Maître de l'Ordre des Lames:
Ma Dame Leonoria,
Il est dict dans les vieux textes que lorsqu'un chat saute par la fenêtre, quelque soit la hauteur de la verrière, il retombe toujours sur ses pattes. Il m'a été rapporté que dans vos contrées Comto-Savoyardes, vous aviez été désormais élevée au rang de "Déesse", ce qui ne laisse pas de me surprendre du tout, tant je sais l'ascendant que vous avez de tout temps pris sur le troupeau inepte que génère le nombre infini de vos admirateurs.
Déos fasse que vous soyez ainsi retombée sur vos pattes avec la grasce et l'aisance de l'adipeux matou!
Vous avez porté les armes contre mes hommes et tenté d'estourbir le Capitaine d'Helvétie, qui m'est cher, comme bien vous savez. Vous m'en voyez fort outragé et dans d'haineuses dispositions. Je devrais derechef et aussitôt vous bouder, mais je n'en ai pas le courage, aussi me contenterais-je de bouder votre Suzerain, tout inepte Empereur qu'il soit. Puissiez-vous oublier nuitamment d'accomplir votre office, et que la Garde Impériale se retrouve d'un coup Garde Régicide.
De cela cependant je doute. Votre rapide lame se trouverait soudain honnie de tremper dans le sang vil du sanglier le plus dépourvu de bonnes manières qui jamais ne marcha à la surface de la bauge qui lui sert de terre.
Personne ne lui a donc dict que l'helvète moyen refuse toute forme de féodalité, que celle-ci lui soit douce ou mâle, et qu'il s'obstine a confondre droits égoistes et devoirs altruistes, ce qui lui donne en permanence le droit de se livrer a son petit jeu favori, j'ai nommé céans la politique?
Pauvre Alveran, Pauvre Empereur Trouvé un matin d'élections, après avoir copieusement graissé les roues de la carosse des nobliaux d'Empire avec 5000 écus. S'il savait le mépris de ceux qui point ne le suivent, le pauvre retournerait à sa Laie, et ce sans coup de groin férir.
S'il ne les aimait pas tant, son blason s'ornerait d'un gland, pour sûr.
Trève de bontés. Votre fraîche face manque aux murs de ma demeure. Visitez moi dès que vous le pourrez, L'Empire est trop petit pour nous empêcher de nous y croiser, ou d'y croiser le fer.
Au plaisir de me dire dans cette désespérante attente,
Ma Dame le Grand Maître,
Votre dévoué et néanmoins impertinent serviteur,
Andaevinn-que-vous-savez.
Le courrier suivant s'enfila comme les perles d'un collier. Il tremblait légèrement de fureur en écrivant la lettre suivante, mais parvint à la parfin a se contenir, et entama derechef sa réserve d'encre...
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... Quelque part en Helvétie, ou en Scanie, ou... bon vous semble, finalement...
On dit qu'il n'est pire rage que celle de l'indécis déçu. Nulle colère plus froide que celui du persévérant forcé à l'Abandon.
Être Duc dans un pays sans noblesse, être Seigneur d'une terre qui ne vous appartient pas, quel destin pourrait être plus étrange, quel avenir plus étroit?
La plume crissait sur le papier sans fin, comme une ode inachevée à un espoir d'avenir plus beau. Pour les hommes et femmes d'Helvétie, pour ceux de Scanie, pour ceux de tous ces horizons brutalement jetés les uns contre les autres, comme autant de vies brisées sans réelle autre raison que l'absence d'empathie et de compréhension.
Les mots senchaînaient sur le vélin extra-fin modèle 1455, ressortis du fond du placard le plus proche par un servant oisif à l'occasion d'une récente pénurie générée sans doute par un des excès de Lyrisme dont son maître était coutumier.
La première lettre était pour Dame Leonoria, Grand Maître de l'Ordre des Lames:
Ma Dame Leonoria,
Il est dict dans les vieux textes que lorsqu'un chat saute par la fenêtre, quelque soit la hauteur de la verrière, il retombe toujours sur ses pattes. Il m'a été rapporté que dans vos contrées Comto-Savoyardes, vous aviez été désormais élevée au rang de "Déesse", ce qui ne laisse pas de me surprendre du tout, tant je sais l'ascendant que vous avez de tout temps pris sur le troupeau inepte que génère le nombre infini de vos admirateurs.
Déos fasse que vous soyez ainsi retombée sur vos pattes avec la grasce et l'aisance de l'adipeux matou!
Vous avez porté les armes contre mes hommes et tenté d'estourbir le Capitaine d'Helvétie, qui m'est cher, comme bien vous savez. Vous m'en voyez fort outragé et dans d'haineuses dispositions. Je devrais derechef et aussitôt vous bouder, mais je n'en ai pas le courage, aussi me contenterais-je de bouder votre Suzerain, tout inepte Empereur qu'il soit. Puissiez-vous oublier nuitamment d'accomplir votre office, et que la Garde Impériale se retrouve d'un coup Garde Régicide.
De cela cependant je doute. Votre rapide lame se trouverait soudain honnie de tremper dans le sang vil du sanglier le plus dépourvu de bonnes manières qui jamais ne marcha à la surface de la bauge qui lui sert de terre.
Personne ne lui a donc dict que l'helvète moyen refuse toute forme de féodalité, que celle-ci lui soit douce ou mâle, et qu'il s'obstine a confondre droits égoistes et devoirs altruistes, ce qui lui donne en permanence le droit de se livrer a son petit jeu favori, j'ai nommé céans la politique?
Pauvre Alveran, Pauvre Empereur Trouvé un matin d'élections, après avoir copieusement graissé les roues de la carosse des nobliaux d'Empire avec 5000 écus. S'il savait le mépris de ceux qui point ne le suivent, le pauvre retournerait à sa Laie, et ce sans coup de groin férir.
S'il ne les aimait pas tant, son blason s'ornerait d'un gland, pour sûr.
Trève de bontés. Votre fraîche face manque aux murs de ma demeure. Visitez moi dès que vous le pourrez, L'Empire est trop petit pour nous empêcher de nous y croiser, ou d'y croiser le fer.
Au plaisir de me dire dans cette désespérante attente,
Ma Dame le Grand Maître,
Votre dévoué et néanmoins impertinent serviteur,
Andaevinn-que-vous-savez.
Le courrier suivant s'enfila comme les perles d'un collier. Il tremblait légèrement de fureur en écrivant la lettre suivante, mais parvint à la parfin a se contenir, et entama derechef sa réserve d'encre...
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