Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, ..., 23, 24, 25   >   >>

Info:
La vie mouvementée d'Eulalie Coulomb, dicte CLkikoz, Languedocienne d'adoption

[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Rouet…file la laine, file le temps, file les jours…
Le tisserand de ses mains expertes lui donne le mouvement.

Couperet… tranche, divise, sépare…
La bouchère découpe avec force et précision.

Elle découpait, il tissait, côte à côte, face à l’Oranger où ils allaient se désaltérer préférant parfois tisane et bière à l’eau fraîche de la fontaine.

Mais voilà que rien n’est figé… il tisse encore parfois, elle a fermé son échoppe pour un temps, le temps que filent les jours tristes pour que se tissent à nouveau les temps heureux que son couperet a interrompus…

Voilà quelques jours déjà, CLkikoz a franchi la porte nord de la ville cherchant à fuir le doute qui insidieusement s’était installé en elle.
Pourquoi s’imaginait-elle que son compagnon lui cachait des choses ? Pourquoi l’accusait-elle sans cesse de la laisser dans l’ignorance… Pourtant il tissait sa vie à ses côtés depuis des mois maintenant. Il avait toujours été présent pour la soutenir dans les moments difficiles… Alors pourquoi ? Elle avait eu des mots aussi tranchants que ses outils, laissant des plaies profondes dans le cœur de celui qui la voulait sienne…

Il ne l’avait pas vue rentrer de son escapade folle, mais il savait qu’elle était là, dans l’enceinte de la ville. Le soldat de garde le lui avait dit. Un bruit courait que quelque part dans les rues d'Alais, il avait livré de sombres pensées…

CLkikoz avait glissé un mot sous sa porte. Elle en connaissait chaque mot, chaque lettre…


Citation:


A vous, mon unique pensée…

J’étais totalement perdue, je m’en suis remise au hasard et il m’a ramenée à la maison.
Je bénis la providence qu’elle ne m’ait pas permis d’aller plus loin dans mes égarements.
Tout de vous me manque terriblement, votre voix si réconfortante, votre regard si clément, vos mains si câlines, votre souffle si doux, votre chaleur si apaisante, vos baisers si enivrants…

« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant… »

Vous savez, vous le savez… vous savez tout de moi… je suis là…

Cliko




Mais il n’avait pas répondu… La peine grandissait dans le cœur de la jeune femme, l’absence devenait lourde, le silence étouffant, le doute la minait. Elle avait utilisé la parole comme une arme…Elle qui ne voulait qu’amour et paix. Elle se rendit à l’église relire l’histoire de Ocless qui fut une grande dame mais qui, bien que possédant le pouvoir de la parole, préférait celui de l’épée.

Elle pria pour que Dieu lui redonne la possibilité d’utiliser la parole pour propager l’amitié et le bonheur. Qu’elle soit à nouveau capable de s’en servir pour réconforter ses semblables et les rendre heureux, comme il était écrit.

Après son passage à la Cathédrale de Narbonne elle décida de faire pénitence et de se retirer quelques jours pour une retraite spirituelle, priant à chaque instant que le Tout-Puissant lui accorde d’être une bonne servante de sa parole et que son amour puisse à nouveau retrouver le goût des jours heureux.

Elle était dans le plus grand recueillement, priant dans le silence car la prière, la vraie, est silencieuse. Oui, silencieuse, parce que toute parole est imparfaite. Ô combien elle savait que la parole était imparfaite…

Bien sûr, elle n’allait pas laisser mourir ses vaches et ses moutons. Elle se rendit donc chez elle avant de retourner prier et quelle ne fut pas sa joie de trouver un parchemin de la main de son bien-aimé.

Hélas ! Le couperet tomba ! LA PESTE !!! Cette maladie terrible qui gagnait le Languedoc, LA PESTE !!! Il redoutait d’en être atteint… Elle s’effondra, comprenant maintenant seulement pourquoi il ne l’avait pas retenue lors de son départ, pourquoi il ne s’était pas précipité lors de son arrivée, pourquoi il s’était ouvert de ses craintes à une amie quelque part dans les rues du village.

Elle relut plusieurs fois la missive, ses yeux brouillés, ses mains tremblantes… Le fléau était mortel disait-on… un décret était affiché un peu partout, on ne pouvait pas ignorer les mesures de sécurité… Dans son amour infini, il avait voulu la protéger… Il voulait encore la protéger la dégageant de la promesse de mariage qu’ils s’étaient faite le jour où elle avait reçu le baptême...

Aussitôt, elle prit une plume et un parchemin et répondit.


Citation:


Mon Doux Ami,

Je reçois enfin de vos nouvelles… Votre lettre me brise le cœur… Je me suis méprise sur notre éloignement. Vous n’êtes que bonté et générosité… Je comprends pourquoi vous me refusiez de vous approcher avant que je ne m’enfuie follement. Je ne peux que vous souhaiter du courage. Je vais prier, prier que le Tout-Puissant vous épargne les douleurs terribles de ce fléau. Les larmes qui coulent sur mon visage ne sont plus celles de la tristesse, mais celles d’un amour infini retrouvé après avoir cru le perdre : je vous ai aimé, je vous aime et vous aimerai encore tant qu’un souffle de vie vous animera, et au-delà de la mort si le Très-Haut a décidé de vous rappeler à Lui. Vous êtes un de ses enfants, si doux, tendre et généreux qu’Il ne peut vous abandonner… Prions, mon Bien-Aimé, ayons foi en sa clémence.
Soyez libre de votre promesse si cela peut vous aider à endurer les épreuves qui vous attendent, mais sachez qu’elle a été acceptée avec sincérité et l’espérance d’une vie partagée dans la paix et la joie. Que la croix que vous portez si fièrement vous protège et vous témoigne que mes pensées sont toujours vers vous.

Je vous aimeeeeeeeeee

Soyez fort… Qu’Aristote éclaire votre chemin, que le Tout-Puissant vous garde en sa Sainte Protection…

Amoureusement vôtre,
Cliko




Elle glissa son billet sous la porte de l’échoppe du tisserand dont on n’entendait plus le rouet et elle retourna prier, pour qu’il vive : Vivre est une prière que seul l'amour peut exaucer. L’aimerait-elle assez ?
_________________
Clkikoz
Au petit jour, une silhouette se glissait dans les rues d’Alais en direction des champs.

CLkikoz avait quittait son lieu de recueillement pour aller s’occuper de ses bêtes… Quel malheur ! Une de ses vaches gisait sur le pré… Depuis samedi c’était la cinquième bête qui mourait, tous ses moutons s’était éteints d’une maladie étrange et aujourd’hui ses vaches semblaient souffrir elles aussi… Elles n’avaient que la peau sur les os...
La misère était à sa poursuite…Tout semblait l’abandonner…

Seule sa foi persistait, s’amplifiait, se renforçait…

La veille elle s’était rendue dans sa taverne vérifier les cuisines et prendre le seul repas qu’elle s’autorisait pendant ce temps de pénitence : une tisane à doux parfum d’oranger.
Elle commençait à s’affaiblir, mais elle gardait foi dans le Tout-Puissant.

Une ombre derrière la fenêtre de l’échoppe du tisserand la fit tressaillir. Il était là ! Elle ne put s’empêcher de s’approcher… Le danger était connu mais plus que la raison son cœur guidait ses pas. Elle voulait savoir, le voir, l’entendre…

Il la héla et lui intima de rester à distance.

Elle aurait tant aimé franchir le seuil de l’échoppe, mais elle lui avait obéi, nouant ses mains derrière son dos, s’interdisant de s’élancer vers lui. Ses paumes portaient encore les traces des ongles qu’elle avait plantés dans sa chair pour remplacer la souffrance du cœur par celle du corps.
Ils avaient échangé des mots, des mots tendres, des mots d’espoir, de mots d’avenir…

Bientôt, ils sauraient… bientôt le fil de leur vie serait renforcé ou rompu…

Ils devaient attendre, attendre encore, attendre toujours…

Elle l’avait quitté, lui envoyant des baisers de la main, pour retourner à l’Eglise, heureuse d’avoir pu l’entendre mais impatiente de connaître le mal dont il souffrait….

_________________
---fromFRMitani
Le rouet avait repris, Mitani le tisserand tissait toujours pour honorer ses commandes, Cliko passa essayant de venir à lui mais il refusa ... Ce comportement lui brisait le coeur mais c'était pour leur bien ... Après ces 72h de garde de la ville il avait passé le relais, espérant se reposer d'un tel travail ... Tissant, travaillant à son rythme, Mitani était pourtant en sueur, il était fiévreux essuyant machinalement son front avec sa manche ... Sa vue était trouble, il dut s'arrêter un moment d etisser tant la fatigue l'étreignait ...

Qu'est ce ... J'ai passé trop de temps à la garde ou bien ...

**BLAM**

Mitani venait de perdre connaissance et de s'étaler de tout son long dans son échoppe ...

_________________
Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
Sitôt sa sortie de l’église CLkikoz se dirigea vers sa boucherie, elle n’avait pas travaillé depuis plusieurs jours et les carcasses attendaient qu’un couperet vienne les débiter en beaux morceaux de viande pour le marché.

Elle ne put se retenir de pousser un peu plus loin sa marche, jusqu’au LXXX de la ruelle, numéro noté au cadastre mais surtout dans son cœur… l’échoppe et la maison de son compagnon…

Une faible lueur de lampe à huile indiquait une présence. Son sang afflua d’un seul coup, ses yeux se mirent à retrouver la lueur du bonheur. Il était là…

Elle s’approcha de la porte sachant bien que l’entrée lui en était interdite, mais sa passion la poussait, elle voulait lui parler, comme elle l’avait fait la veille. Ces quelques mots lapidaires lui réchauffaient le cœur, ils étaient sa respiration, son souffle de vie, ses espoirs de jours heureux, ses instants de bonheur.

Elle frappa quelques petits coups timides à la porte et murmura :


Mon Doux-Ami, êtes-vous là ?

Elle retint sa respiration à l’affût d’une réponse, mais aucun bruit ne venait de l’intérieur, pas même celui du rouet.

Elle renouvela son appel un peu plus fort, finit par tambouriner à la porte et toujours aucune réponse.

N’y tenant plus, elle entra… Elle balaya du regard la pièce à la recherche de son bien-aimé. Un cri strident retentit dans la nuit :


Ohh !!!! NON !!!!


Elle se jeta sur le corps de son compagnon qui gisait au sol… Ignorant les précautions qu’il lui avait demandées, elle le couvrit de baisers sentant sous ses lèvres la moiteur de sa peau…

Elle se précipita prendre un tissu, ce n’était pas ce qui manquait dans l’échoppe, trouva un seau d’eau dans lequel elle l’humidifia et revint auprès de Mitani, le rafraichissant de son mieux tout en lui murmurant des mots tendres :


Soyez fort…mon ange.. je suis là…je vous aime… je vous aiderai…

Ce-disant, des larmes lui glissaient sur les joues, mais elle continuait ne pouvant le laisser ainsi inanimé. Petit à petit, il reprit conscience lui rappelant ce qu’il disait dans sa dernière missive, qu’un médecin serait bientôt dans la ville et qu’il serait sage qu’il le voit…

Mais la nuit était là et le médecin ne devait pas être encore arrivé… L’annonce aurait été faite lors de la messe…CLkikoz n’avait rien entendu à ce sujet… Il fallait donc attendre, encore attendre…

Elle l’aida à regagner sa couche dans le fond de l’échoppe, lui prépara une tisane qu’il ne put boire. Elle lui remonta la couverture et s’agenouilla à ses côtés, posant sa tête dans le creux de sa main pour une prière au Tout-Puissant.

Sa seule présence semblait le réconforter mais combien de temps cela prendrait-il avant le prochain malaise.
Elle resterait là… elle lui désobéirait… elle ne pouvait pas le laisser seul dans cette attente…

Longtemps elle resta à genoux au pied de la couche de son compagnon surveillant sa respiration, palpant son front, posant ses lèvres sur sa main pour en vérifier la chaleur et n’y tenant plus, grelotant de froid et de fatigue, elle finit par se glisser à ses côtés, calant sa tête dans le creux de son épaule, profitant des battements de son cœur pour plonger dans un sommeil réparateur…

_________________
---fromFRMitani
Mitani avait passé une nuit assez tranquille et à son réveil il trouva Cliko contre lui ... Souriant, il la réveilla doucement puis lui déclara qu'il se sentait assez fort pour travailler aujourd'hui à sa commande de braies ... Il refit donc fonctionner son rouet puis travailla ainsi toute la journée ... épuisé malgré le réconfort que sa douce lui apportait, Mitani finit par aller sur sa couche se reposer tremblant de froid et étant tout en sueur ... Il espérait maintenant l'arrivée du médecin, son ami Kamharley ...
_________________
Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Kamharley
Kam arriva en soirée, conduit par un soldat Alaisien, à l'échoppe de Mitani. Il remercia et congédia le garde, pour aller s'occuper de son ami au plus vite. Il pénétra donc dans la maison sombre, pas de lumière, un silence de mort... Kam espérait qu'il n'était pas déjà trop tard. Il avait fait au plus vite, et amenait un bocal de thériaque ainsi que sa saccoche médicinale emplie de plantes, outils etc ...

Il trouva sur la table un bougie éteinte qu'il alluma dans le foyer de braise qui achevaient de se consumer, puis il commença à explorer méthodiquement la maison à la recherche de son Mitani ou quelqu'un qui pourrai l'y mener. Le médecin avait ôté son masque sinistre pour éviter d'être confondu avec un fou, assassin ou pillard. Il poussa enfin la bonne porte et trouva son ami étendu dans sa couche, visiblement ne trouvant pas le sommeil et grelotant. Kam se fit entendre en frappant contre la porte ouverte, afin d'attirer l'attention du malade.

Celui ci se tourna vers Kam qui essayait d'aborer un sourire rassurant. Mais le médecin remarqua vite les grosse gouttes de sueurs qui coulaient le long des traits tirés du visage de Mitani. Il ne semblait guère ne forme.

Salut mon vieux, j'ai fait de mon miuex pour accourir au plus vite dès que j'ai eu ton message. Pardonne moi de n'avoir pu faire mieux. Enfin maintenant je vais m'occuper de toi. On va voir de quoi tu souffres.

Il posa sa saccoche puis alla s'assoir près du malade afin de commencer l'examen.


je sais pas trop si CLikoz est là, si oui j'éditerai en la prenant en compte

_________________
---fromFRMitani
Mitani était allongé ... Il entendit des pas s'attendant à voir Cliko quand il s'aperçut que c'était Kamharley ...

Mon ami !!! Enfin ... Aide moi je t'en prie je ne vais vraiment pas bien et cette fois ce ne sont pas les biscuits de Vanyel ...

Souriant à la plaisanterie, Mitani ne put réprimer une douleur importante dans tout le corps ...

Kammm ... J'ai mal ...
_________________
Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
CLkikoz avait fini par laisser son Bien-Aimé à son travail après lui avoir préparé une bonne décoction de plantes. Elle était partie travailler, tout à côté et le couperet s’activait pour rattraper le temps passé à l’église.

De temps en temps elle passait voir si tout allait bien… Il lui sembla que oui, du moins que son compagnon allait un peu mieux.

Elle était à l’Oranger lorsqu’elle aperçut un homme entrer dans l’échoppe du tisserand. Aussitôt elle se précipita, traversant la place à grands pas. Son cœur tambourinant dans sa poitrine… L’angoisse montait… Ce devait être le médecin...Qu’allait-il diagnostiquer…

Elle entra vivement, comme si elle franchissait sa propre porte et se rendant compte de son outrecuidance, s’arrêta net, devint écarlate et balbutia :


Bonsoir messire… bonsoir mon Doux-Ami… je vous prie de me pardonner… mais … enfin… euh… puis-je rester, je vous prie…

Elle jeta un regard implorant au médecin, n’osant faire un pas de plus.
_________________
Kamharley
Kam rit de bon coeur à la plaisanterie du malade, mais s'arrêta quand il vit le rire de Mitani se transformer en une plainte implorante, comme secoué par un spasme de douleur... Kam ouvrit alors sa saccoche et en sortit un peu d'huile dont il s'enduisit les main afin d'éviter la contamination. Il mit alors son masque au long bec, qui faisait peur au gamins comme aux adultes, rappelant que la mort rodait, tapie dans le noir et prête à emporter sournoisement des âmes au hasard...

Une dame visiblement érpouvée par les évenements douloureux fit son entrée, puis sembla hésiter à avancer plus, virant à l'écarlate. Elle demanda la permission d'entrer. Kam abaissa son masque un instant afin de montrer son visage qui se voulait rassurant.

Mais entrez donc mon amie. Je ne voudrai pas agraver votre peine en vous séparant de votre compagnon. Je suis Kamharley, nous nous sommes rencontrés il y'a longtemps au Puy je crois. Votre visage m'est familier, vous deviez être en compagnie de messire Djahen.

Tenez, prenez ces feuilles de menthe et frottez vous le corps avec, il semblerait que ça éloigne la peste. Posez aussi ce mouchoir sur votre nez, afin qu'il empêche le mal de pénétrer. Je ne sais pas encore de quoi souffre Mitani, mais je m'en voudrai de vous faire courir des risques. Je vais maintenant l'osculter et le soigner en conséquence. Croyez moi, je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour le sauver, je ne laisse pas mes patients et encore moins mes amis tomber.

Il se pencha alors sur le malade afin d'observer ses symptômes en commençant par apposer sa main sur son front. Il était brûlant et suant... Mais c'était sommes toute commun à toutes les fièvres on infections. Kam palpa alors le malade, sous les aisselles, l'abdomen etc... tout semblait bon pour l'instant... Il se redressa soudain, sans mot dire. Ses doigts venait d'entrer en contact avec une boule dûre la base de son cou. Il palpa de nouveau pour vérifier et approcha la chandelle afin de vérifier.

Hélas... le médecin venait de découvrir un petit bubon foncé entre le cou et la clavicule droite de Mitani. Il soupira, n'osant croiser le regard presque implorant de Clkikoz. Ces gens attendaient son diagnostic, tel un juge qui énnonce le verdict, comme si ses mots allaient condamner à mort ou au contraire libérer l'individu. Il regarda alors Mitani dans les yeux et pris une voix douce, la plus assurée possible.


Mon ami, ce n'est en vérité... pas très bon... J'ai trouvé un petit ganglion sur ton cou, et ça semble assez caractéristique de... de la peste Noire. Il avait laché le mot... ce nom maudit qui faisait trembler les chevalier les plus braves. Tu le porte depuis longtemps? Il est petit tu sais et c'est le seul que j'ai trouvé. C'est peut être une forme amoindrie de la peste? Ou lors ce n'est que le commencement.

En tout cas je suis arrivé à temps et je vais tout faire pour te sortir de là! C'est possible à ce stade de te tirer d'affaire! On va lutter ensemble, tous les trois ok? J'ai avec moi de la thériaque.


Il sorti le bocal contenant l'espèce de gel noiratre

C'est ça qui viendra à bout de ce fléau! C'est notre arme ultime! Tu vas en prendre 4 mg le matin et 2 le soir, et le reste du temps tu va te concentrer sur ta lutte. Tu va combattre le mal qui s'est insinué en toi, et le rejeter petit à petit avec ta volonté et la thériaque d'accord? Fais le pour Cliko, pour ceux que tu aime et qui t'aiment. Des gens int besoin de toi tu sais. Promis, je reste avec toi jusqu'à ce qu'on rgle son compte à cette vacherie!

Kam se tourna vers Clkikoz

Je suis vraiment désolé de voir le malheur qui vous frappe. Mais je vais vous demander d'être forte et de l'aider. Vous êtes notre ultime ressource et peut être la plus importante!

Je vais devoir mettre Mitani en isolement, plus personne ne doit entrer dans cette maison. Vous pouvez rester vous, étant de toute façon en contact avec lui, mais je vais vous demander de vous protéger et de vraiment prendre soin de vous. Il faut aussi fumiger les autres pièces de la maison afin d'en chasser le mal.


Le médecin se voulait rassurant et encourageant, pensant sincèrement que la guérison était possible. Mais il restait conscient du danger de contagion et de la puissance de la maladie. Il fallait se méfier à tout prix.
_________________
Clkikoz
CLkikoz n’avait pas reconnu le médecin…
Son voyage à Le puy remontait à si longtemps déjà, un autre temps, une autre quête, mais cet homme avait sûrement raison, elle s’était rendue là-bas avec une escorte de l’Ost menée par son ami Djahen.

Elle s’approcha timidement, saisit les feuilles de menthe que lui tendait l’homme au masque terrible ainsi que le mouchoir…
Un de plus à ajouter à sa collection, mais celui-ci aurait un souvenir macabre si souvenir il y aurait… La mort rôde… La Camarde danse, la Grande Faucheuse se rit de nous…


Merci messire, je vais faire ce que vous dites, ânonna-t-elle.

Elle se retira un instant, dans un coin de la pièce, alors que le médecin se penchait sur son malade.

Elle quitta sa chemise, ses bas, ses braies et se frictionna vigoureusement le corps avec les plantes qui suaient leur sève la couvrant d’un suc parfumé qui devait faire fuir le fléau.

Son esprit vagabondait…L’histoire du mouchoir avait fait remonté en elle des images…

Celle de Tonnerre, le soir où elle avait quitté définitivement l’Oranger et versé des larmes d’émotion… Sir Haldir lui avait alors tendu son mouchoir, pour sécher ses larmes, c’était fin novembre…

et puis, en février, pendant la grève, le débat lancé en place publique, son incompréhension devant les batailles verbales qui s’y livraient et ses larmes de déception devant l’impossibilité de faire passer un message d’espoir…un message d’éveil…et le mouchoir, le mouchoir tendu par un nîmois qui se mêlait à la conversation au grand dam des habitants du villages…
Ce nîmois qui était venu s’installer à côté de chez elle… Lui qui maintenant s’en remettait aux bons soins de son ami médecin…

Elle sursauta. Cessons de vagabonder.

Elle reprit ses frictions plus vigoureusement, remit ses vêtements et plaça le mouchoir sur son nez avant de retourner au chevet de son bien-aimé.

Alors qu’elle regardait avec compassion Mitani, l’air lui manquait, l’angoisse l’étreignait au plus profond de ses entrailles, son cœur semblait ne plus vouloir battre. Elle était suspendue aux lèvres du médecin, lèvres cachées par ce masque horrible…

Deux mots vinrent la frapper de plein fouet :
« Peste Noire »

Le couperet venait de tomber… le rouet s’était arrêté, reprendrait-il un jour son doux bruit signe de vie ?

Elle cru défaillir... ses jambes restaient plantées dans le sol, ses oreilles bourdonnaient, le médecin parlait, donnait des indications, mais elle ne pouvait les comprendre. Seule lui venait une prière.


« Je suis vraiment désolé de voir le malheur qui vous frappe. Mais je vais vous demander d'être forte et de l'aider. Vous êtes notre ultime ressource et peut être la plus importante! », disait le médecin.

Mais c’est à elle qu’il parlait, oui, il la regardait…

Comme sortie d’un cauchemar elle passa le revers de sa main sur son front, prit une respiration et repassa en elle les mots qui venaient de l’atteindre.

Etre forte… l’aider… ultime ressource…forte, elle le serait, son amour l’y aiderai...l’aider... elle fera tout ce qui était en son pouvoir pour lui apporter son soutien… l’aide, l’entraide, c’est ce qu’elle savait le mieux faire, alors pour lui, elle donnerait le meilleur d’elle-même...ultime ressource, ces mots entraient comme un poignard dans son cœur… ultime… pas déjà… pas la fin… ressource…source… source de vie, source d’amour… elle le serait... Vivre est une prière que seul l'amour peut exaucer… elle l’aimerait encore, et encore pour qu’il vive...

Elle s’approcha de la couche de Mitani et en témoignage de l’amour qu’elle lui portait, bravant les conseils du médecin, elle ôta le mouchoir qui lui voilait le visage, se pencha au-dessus de lui et déposa un baiser sur ses lèvres, puis lui murmura à l’oreille :


Mon Doux-Ami, nous nous battrons, croyez en mon amour… je serai vôtre…

Elle se releva, se tourna vers le médecin et lui demanda conseil pour fumiger les pièces. La bataille serait rude, mais elle y mettrait toute sa volonté.
_________________
Clkikoz
Clkikoz ne pouvant quitter son compagnon de crainte de le voir à nouveau emporté par la fièvre, s’installa à la table, sortit plume et parchemin et se mit à composer. Ecrire, ne pas parler, hurler sans autre bruit que celui de la plume qui griffe le support… se taire, mais dire malgré tout.

Citation:

Guerre ouverte contre la peste, ce fléau,
Ultime supplique de grâce au Très-Haut,
Espérance éperdue d’un apaisement,
Rétablissement elle mande intensément.
Inconscience du brasier ardent de l’amour,
Soulagement elle brûle de voir le retour.
O Tout-Puissant, éloignez d’eux la maladie,
Ne leur ôtez déjà ce coin de paradis !


Par CLkikoz,
Le 21 avril de l'an de Grâce MCDLV

_________________
---fromFRMitani
Mitani avait écouté Kam la peur au ventre ... Sa réponse lui avait déchiré le coeur ... La peste ... Mais pourquoi ... pourquoi lui ... Mitani ne comprenait pas ... Puis i lécouta les paroles rassurantes de Kam puis de Cliko ...

Je me battrais ... Je guérirais et je reviendrais plus fort qu'avant ... Croyez moi c'est aps un petit ganglion qui va venir à bout de moi !!!

Forçant un demi sourire, il regarda les doses que lui conseillait Kam puis le remercia ... Complèement épuisé par les nouvelles qu'il avait apprises il plongea dans un sommeil agité ...
_________________
Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
Son acrostiche terminé, CLkikoz se rapprocha doucement de son compagnon alité. Il était pris de tremblements et semblait souffrir de maux de ventre. Elle entreprit de le rafraichir avec un tissu humide et de le calmer par de petits massages. Petit à petit, il réussit à s’assoupir.

Profitant de ce moment de répit, la jeune femme, fort éprouvée, traversa en direction de la taverne l’Oranger de Palencia et à la limite du désespoir commença à boire… reboire et boire encore. L’ivresse la gagnait, la tête lui tournait, le chagrin lui semblait noyé dans l’alcool…Cependant une lueur de lucidité lui fit reprendre le chemin de l’échoppe du tisserand.

Au passage, elle percuta le rouet qui fit un bruit de couperet en chutant sur le sol. Mitani se réveilla en sursaut… Honteuse, elle détourna la tête, feignant de chercher un breuvage pour son compagnon et bafouilla :


Ce n’est rien… ne vous inquiétez pas…hurps ! Juste… m’enfin… burps ! ça va aller… ça va aller…

Elle avait perdu de sa beauté et de ses forces mais rien de l’amour qu’elle lui portait. Elle trouva donc la décoction qu’elle cherchait en prit un bol avant d’en apporter un à son bien-aimé qui gigotait toujours dans sa couche.
Elle l’aida à boire, quitta ses chausses et s’allongea auprès de son malade, lui passant la main sur le visage pour l’aider à retrouver la paix intérieure. Peu à peu la sérénité s’imposait. Elle glissa sa main dans celle de Mitani, ils prièrent ensemble et finirent par trouver le repos.

_________________
---fromFRMitani
Mitani avait passé une nuit plutot calme, les prescriptions de Kamharley et les soins de Cliko lui avait permis de dormir d'un sommeil lourd mais réparateur ... C'est donc assez en forme qu'il se réveilla et il reçut d'entrée la nouvelle ... Il venait d'être élu avec la liste BISCUIT ... Se levant doucement, il décida d'écrire au Chateau afin de donner sa parfaite connaissance des évènements et son envie de travailler pour le Languedoc ... Assurant de sa participation aussi active que possible, il mit au courant les conseillers qu'il serait disponible durant ces deux mois ... Sa volonté de guérir augmentait chaque jour et l'espoir remplaçait la résignation ... La confiance était en Mitani grace à Cliko grace à sa présence réparatrice de tous les instants ... La voyant à coté de lui il lui murmura un doux je vous aime et ferma les yeux doucement pensant à leur avenir à eux ensemble réuni pour toujours ...
_________________
Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
Les jours filaient, les nuits s’apaisaient…
Mitani reprenait doucement son rouet, CLkikoz son couperet.
La vie semblait avoir eu le dessus sur la maladie…

A la pointe du jour, CLkikoz sortit sur la petite place et s’approcha du tilleul qui l’ombrait l’été, elle posa ses mains sur l’écorce grise, finement ciselée de l’arbre, les laissa glisser dans une caresse sur ce symbole de fidélité et murmura
Lacho calad, diego morn... Elle était certaine que l'abre entendait sa requête. Le soleil pointait déjà ses rayons éclairant son coin de paradis terrestre, effaçant les ombres de la nuit...

Une fois encore elle venait chercher la force de vie dans ce don de la nature que sont les arbres. Elle resta ainsi un moment ses paumes pressées contre le tronc, ferma les yeux écoutant le bruissement de l’air dans les feuilles.

Se sentant ragaillardie par ce geste qu’il lui arrivait de faire dans les moments les plus difficiles, elle se détacha de son « protecteur » et poursuivit sa traversée jusqu’à l’Oranger de Palencia pour y mettre en place les menus avant l’ouverture.

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 23, 24, 25   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)