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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Elle aurait bien embrassé le brave Sylvestros tant son bonheur était grand.
Cet homme avait décidément une façon de parler des relations homme-femme, mais c’était sa façon à lui... il avait bien vu ce qui se passait entre sa patronne et l’homme d’armes.

Avec une émotion qu’elle ne cherchait même pas à dissimuler, elle prit le paquet et l’ouvrit délicatement. Sa curiosité était à vif, mais le bonheur de la découverte ne dure qu’un instant, alors, il fallait aller lentement, mais pas trop, juste à la limite du supportable.

Lorsqu’elle découvrit la bague, son cœur se mit à battre dans sa poitrine à faire trembler les murs de la ville. Plus rien n’existait que Lui, dans sa main... Elle caressa la gemme, merveilleusement polie et sertie dans un entrelacs d’or finement travaillé. Le choix qu’Il avait fait n’était pas anodin : ce vert profond, symbole de force, renaissance et amour. La taille elle-même témoignait de la puissance de son attachement.
Avant même que son apprenti lui tende un billet, elle déposa un baiser sur la bague et la plaça cérémonieusement à son annulaire droit.

Elle quitta sa main du regard pour lire le message. «Un bout de papier » !!! Décidément cet homme des bois manquait de délicatesse...

Les mots étaient forts, un frisson la traversa, elle porta sa main à son cœur, crut défaillir. Elle avait compris depuis longtemps l’importance que cet homme lui avait donnée mais à chaque nouvelle déclaration elle était submergée du bonheur qu’Il lui faisait... Il faisait son bonheur, Il était son bonheur...


Merci Sylvestros, vous devriez aller manger quelque chose, un bon bourguignon à l’Oranger et revenez prendre votre service ensuite, les carcasses s’entassent depuis votre départ.

Elle savait qu’elle ne tirerait pas grand-chose de plus de ce brave homme et voulait savourer son bonheur dans la quiétude.

Elle regagna sa table d’écriture et ouvrit le Livre du Bonheur. Elle avait des choses importantes à écrire, surtout cinq lettres et trois mots : « Merci, je vous aime ».

_________________
---fromFRravlich
Ravlich vit Syvestro s'éloigner avec son présent. Il espérait que ce dernier n'aurait aucune mésaventure en chemin. Car ce présent représentait tellement pour lui. Une fois la silhouette de l'homme disparue, il retourna vaquer à ses occupations.

Dans l'après midi, il reçut la visite d'un jeune paysan:

Messire Ravlich, messire Ravlich. C'est Sylvestros qui m'envoie. Il m'a dit de vous prévenir qu'il avait été pris en charrette par des marchands ambulants à quelque lieues d'ici et qu'il arriverait à Alais demain matin, dit-il sans reprendre sa respiration.

Ravlich donna au petit une pièce d'or et se dirigea vers sa demeure. Il y entra, donna quelques miettes de pain à ses pigeons.

Ce soir, mes amis, il y aura du courrier !

Puis il sortit son matériel d'écriture et s'installa à sa table:

Citation:

Ma vie, ma mie,

Cela fait plusieurs jours que je ne vous ai écrit et mes doigts me démangent. Mais il y avait une raison à mon silence. Et cette raison, vous devez l'avoir dans vos mains. Autour du doigt même, j'espère.

Comme je vous l'ai écrit, cette bague contient mon âme alors prenez en soin.

A Carcassonne, la vie s'écoule doucement. Il se peut que je devienne l'adjoint du prévôt. Cette tâche m'attire mais me fait peur aussi. C'est beaucoup de responsabilités !!

Je compte en fin d'après-midi aller chez Djahen et Marie dans leur seigneurie de Donazac voir enfin à quoi ressemble leur domaine.

Et puis mon être vous réclame. Vous me manquez tellement. Regardez-vous chaque soir le Gardon avant d'aller vous coucher ? Je pense tellement souvent à ce délicieux moment.

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Puis il attacha le parchemin sous l'aile de Bonora. Speranza piaffait d'impatience de se savoir proche d'un nouveau voyage.

Et dites- lui que je l'aime! , dit-il en lachant les deux volatiles dans le ciel cathare.
Clkikoz
Sa journée avait été comme à l’accoutumée remplie, débordante même, débordante de travail mais aussi de douces pensées.

A chaque instant Sa présence était là, dans son cœur, sous ses yeux au travers de cette bague qu’elle portait fièrement et qui accompagnait chacun de ses gestes.

Souvent, lorsqu’elle écrivait son regard quittait le bout de sa plume pour se poser sur la pierre qui contenait Son âme...
La lettre de remerciement était prête, elle n’attendait que le messager qui la lui transmettrait.

C’est au matin que Bonora et Sperenza arrivèrent.


Ah ! vous voilà les amoureux, vous avez failli me faire attendre...

Elle s’empara du billet qu’elle savait d’avance plein d’amour.

Elle relut le message qu’elle avait mis en attente et le compléta.

Citation:
Mon Tendre Amour,

Je me languissais de vos nouvelles lorsque mon apprenti est venu m’apporter une merveille :
Votre âme dans un magnifique cadeau que je suis fière de porter et dont je vous remercie infiniment.
Soyez assuré que je prendrai le plus grand soin de ce trésor. Je suis profondément émue que vous ayez accompli ce geste et vous dis simplement : merci, je vous aime.

J’ai pris froid en m’endormant à la mairie et espère ne pas devenir malade. Ne vous souciez pas, je me soigne et vais tenter de prendre un peu de repos bien que cela me soit difficile.

J’espère que vous prenez soin comme je vais prendre soin de votre âme. Mes prières sont pour vous, pour nous, pour notre amour.

Je vous embrasse amoureusement et n’oublie jamais... notre amour intemporel.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Votre mie, votre vie... Eulalie

P. S. Je reçois à l’instant vos messagers et leur confie la lettre que je vous avais préparée.
Soyez assuré qu’hormis le jour où je me suis écroulée de fatigue dans mon bureau, je regarde chaque soir vers le Gardon et bien au-delà, vers le sud... vers vous que mes bras ne peuvent atteindre mais vers qui mes pensées aimantes s’envolent.
Je suis ravie que vous puissiez vous engager dans de nouvelles responsabilités et j’ai confiance en vos qualités et compétences pour y réussir.
Lors de votre prochaine visite à Donazac, saluez nos amis, je vous prie. J’aimerais tant les revoir bientôt, tout comme vous au demeurant, vous me manquez tant...
Vous êtes mon bonheur, je vous aime...



Elle déposa un baiser au bas du parchemin et sur sa bague puis glissa son message à Sperenza :


A toi ma belle, fait ton travail, tu sais combien c’est important...

Elle caressa tendrement les pigeons et les libéra :

Allez, volez et ne trainez pas à lui dire combien je l’aime, la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol...
_________________
---fromFRravlich
Ravlich était débordé. Il avait reçu depuis hier les deux pigeons mais n'avait pas encotre trouvé le temps de répondre à sa Douce. Ses nouvelles fonctions l'obligeaient à passer beaucoup de temps avec le nouveau prévôt (ou la nouvelle prévôte !!!).

Et le froid s'était installé en Languedoc et il ne tardait plus le soir à déambuler dans les rues. Il rentrait tard, se couchait et dormait. Parfois prenait-il juste le temps le lire quelques dossiers en cours. Et souvent, il s'endormait avec des parchemins sur le visage.

Mais ce soir, il avait décidé de quitter le bureau plus tôt. Il voulait absoument écrire à sa mie. Il laissa donc les quelques affaires en cours et se hata d'aller chercher son matériel d'écriture. Puis il entra, comma à son habitude, dans une taverne. Il s'assit à une table vide et commanda une bière bien fraîche et un bol de soupe chaude.

Après avoir bu la soupe qui le réchauffa agréablement, il sortit son matériel, un parchemin vierge et se mit à rédiger:

Citation:
Ma vie, ma mie,

Veuillez m'excuser de mon retard épistolaire. Mais le travail est en ce moment assez important. Et contrairement à vous, je n'arrive pas à trouver la disponibilité pour tout faire.

En effet, il y a en ce moment beaucoup de changement dans les brigades et il faut tout contrôler.

J'ai également une grande nouvelle à vous annoncer: j'ai été accepté comme homme d'armes dans l'ordre de la Licorne. J'en suis très fier. Cela impliquera sûrement des déplacements et des missions mais bon, je vous aviserai en temps voulu.

Par contre je n'ai aucune nouvelle concernant mon baptême. J'espère que cela n'est pas synonyme de mauvaise nouvelle.

Et puis bien sûr, vous !!! Vous qui occupez une place si important dans ma vie. Si ce n'est la plus importante. Chaque battement de mon coeur vous est consacré et chacune de mes pensées vous est adressée. On peut dire que vous m'avez ensorcellé.
J'espère que vous vous êtes soignée et que votre coup de froid est passé.

C'est à regret que je dois laisser la plume ce soir. Mon coeur pleure de ne pouvoir vous serrer. Et mon âme, entre vos doigts, se languit de vous (me) revoir.

N'oubliez surtout jamais ........

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Il termina sa pinte, paya et sortit de la taverne. Une rafale de vent l'obligea à se blottir contre un mur. Il retourna chez lui où l'attendait Bonora et Speranza. Il attacha le parchemin sous l'aile de Speranza et les laissa s'envoler.

Et dites-lui que je l'aime.
Clkikoz
Elle avait gardé avec elle le couple de pigeons, elle aimait leur présence, leur vie, leur fidélité.

Mais elle mourait d’envie aussi de les renvoyer avec des nouvelles pour son Amour qui attendait, là-bas, dans le sud...

Elle rentrait d’une promenade sur les rives du Gardon et prit sa plume, enfin, la sienne à Lui, car elle ne savait plus lui écrire qu’avec celle-là. C’était un lien entre eux, un autre lien...


Citation:
Mon tendre Amour,

C’est une femme encore fatiguée qui vous écrit, mais le cœur rempli du bonheur de Vous aimer. Je suis très fière de vos engagements tant à la prévôté qu’à l’Ordre de la Licorne. J’ai toute confiance en vos qualités et comprends très bien que votre conscience professionnelle vous oblige à prendre du temps.
Je suis pour ma part très prise avec le travail à la mairie, mais j’ai tellement envie qu’Alais soit une ville où il fait bon vivre, comme lorsque j’y suis arrivée. Je sais que vous me comprenez.

Je me suis permis de garder un peu auprès de moi Speranza et Bonora, ils sont un peu de Vous...

Pour votre baptême, je prie, mais je ne pense pas que le retard de réponse soit lié à Vous, mais simplement que le Diocèse manque d’officiant... enfin, je ne vois pas comment un homme comme vous pourrait se voir refuser les portes de l’Eglise. Vous savez le sens de l’Amitié et du Partage et je ne doute pas de votre Foy pas plus que je ne doute de votre Amour. La Conviction est une des vertus, espérez en un avenir plein de promesses...

Je passe de temps en temps vers le Gardon... et j’ai hâte que nous puissions y retourner ensemble. J’espère avoir la joie de vous croiser dans les couloirs ou les allées du château où je me rends régulièrement pour affaires, tout comme vous...

De grâce, ne laissez pas votre cœur s’attrister, je vous reste fidèle et vous espère du plus profond de moi-même. Prenez soin de vous...

Tendres baisers
Je n’oublie jamais... notre amour intemporel.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Votre mie, votre vie... Eulalie


Elle accomplit le rituel du baiser au bas des mots posés sur le parchemin avant de confier la mission du transport à Bonora.

Allez, volez et ne trainez pas à lui dire combien je l’aime...

Les pigeons traversèrent la ramure dénudée du tilleul, survolèrent le Gardon avant de disparaître dans le bleu du ciel.

La mairesse resta un instant plongée dans ses pensées puis reprit son activité, vérifiant le travail de Sylvestros à la boucherie.
Le gamin Matèu avait laissé le troupeau de vaches et de cochons pour venir prendre le repas que lui offrait la Dame de Monthaut chaque jour.


Je me rends à la mairie, la bonne journée à vous deux. Demain, Matèu vous aurez un peu de lait et Sylvestros il faudra préparer des fromages pour le Sieur Ravlich.
_________________
---fromFRravlich
Ravlich avait passé une bonne partie de la journée du samedi sous sa couverture. Il avait pris froid vendredi en sortant du bureau et toute la nuit, des montées de fièvre l'avaient réveillé. Et ce matin encore, des maux de tête et une sensation d'extrême fatigue.

Et pourtant il avait encore du travail à faire. Il était juste passé au bureau dans l'après-midi du samedi pour vérifier quelques dossiers. Et il devra y retourner également aujourd'hui.

Mais ce matin, le vent était tombé et les températures redevenaient clémentes. Ciel pur et bleu, soleil chaud et rassurant. Il s'habilla donc et s'assit sur un banc de la ville. Il choisit le plus ensoleillé pour profiter au maximum de la chaleur solaire.

Les yeux mi-clos, Ravlich s'endormait à moitié encore fébrile des accès de fièvre. Puis, il sentit un picotement délicat sur le bras droit. Il écarta le bras pensant à un insecte. Mais le picotement recommença. Il ouvrit les yeux et aperçut à sa plus grand surprise Bonora et Speranza.


Mes pigeons !! Vous êtes de retour. J'en suis fort aise. Allez vous reposer quelques heures. Le temps que je réponde à ma mie, s'empressa de dire Ravlich.

Et là, revigoré par la lecture du courrier de sa Douce, il se sentit animé d'une nouvelle force. Une force intérieure indestructible.

Il entra donc, comme à son habitude, dans une taverne, demanda du matériel d'écriture et un bol de soupe chaude.


Citation:
Ma vie, ma mie,

C'est encore malade que je vous écris. Un méchant rhume me cloue au lit depuis samedi matin. J'ai beau prendre remèdes de ma grand-mère sur remèdes, rien n'y fait. Enfin bon, cela passera bien un jour.

Encore une fois, vous lire me rempli de bonheur. Ah si seulement vous étiez là pour m'apporter ma soupe chaude au lit !! Je pense que j'aurai guéri plus vite.

Ici la vie s'écoule tranquillement. Marie & Djahen ne sont toujours pas arrivés au domaine et j' y retournerai dès leur installation.
La brigade me demande beaucoup de temps en ce moment suite à des réorganisations internes et il se peut que je participe à une patrouille pour Narbonne mais rien n'est sûr.

J'ai une requête à vous demander. Pourriez-vous me broder une bannière que je porterai sur mon uniforme ? Je vous laisse le soin d'indiquer "Adjoint du prévôt" et "Homme d'armes de Carcassonne" sur celle-ci.

Vous me manquez ma mie. Je rêve de nos retrouvailles chaque nuit (même fiévreuse).

Prenez soin de vous !

N'oubliez surtout jamais ........

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Puis Ravlich finit son bol de soupe. Il se remit en marche vers chez lui. Les rayons du soleil lui faisaient du bien. Le plus grand bien. Ou alors était-ce l'Amour qui le réchauffait? En rentrant chez lui, il remercia Aristote de lui avoir permis de rencontrer Dame CLkikoz. Cette femme avait changé sa vie.

Chez lui, les deux pigeons l'attendaient. Il attacha le parchemin sous l'aile de Bonora et ouvrit la fenêtre. Les deux pigeons regardèrent Ravlich puis s'envolèrent.

Et dites-lui que je l'aime, cria-t-il.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
Les jours s’égrenaient, le travail était toujours aussi prenant et CLkikoz allait, venait, repartait, parcourait les ruelles, visitait les échoppes, regagnait la mairie, jetait un œil au bureau du médiateur, rentrait donner ses ordres à Sylvestros...

Speranza et Bonora roucoulaient en permanence lui rappelant son tendre Amour, si besoin était de le lui rappeler... car jamais, jamais Il ne quittait ses pensées.

Mais elle devait les renvoyer si elle voulait qu’il ait des nouvelles.

Au petit matin, avant toute chose, sortant d’un rêve empli de sa tendresse, elle s’installa et rédigea.


Citation:
Mon tendre Amour,

Combien j’aurais aimé être à vos côtés dans les moments difficiles que vous traversez. Seules mes pensées et mes prières rythment mes journées dans l’espérance qu’elles vous parviennent et vous soulagent. Prenez patience, mon Cœur, les remèdes de grand-mère sont parfois un peu longs à donner des résultats, mais gardez confiance. Ils ont traversé le temps, ce n’est pas pour rien.

Si je puis me permettre de vous donner un remède de grand-père... du mien...
Il disait qu’en cas de refroidissement, il fallait poser son chapeau au pied du lit, s’allonger et prendre une infusion largement arrosée d’alcool, en boire jusqu’à temps que l’on voit deux chapeaux ! Ainsi le mal disparaissait le lendemain. Je vous avoue n’avoir jamais essayé.

Soyez prudent lors de votre patrouille si vous la faites, emportez une couverture supplémentaire, je vous prie. Je vous sais soldat aguerri, mais mon amour, aussi fort soit-il, ne peut vous protéger du froid matinal, seule la chaleur de mon corps brûlant de l’envie d’enlacer le vôtre le pourrait, mais nous sommes si loin...

J’ai pris plaisir à répondre à votre requête et ai fait déposer au château de Montpellier le résultat de ma broderie. Un des gardes devrait vous remettre votre bannière lors de votre prochain passage, j’ai donné des consignes en ce sens. J’espère qu’elle vous conviendra.

J’ai fait mouler nos premiers fromages que j’ai nommés Le Petit Alaisois, une imagination de ma part dont vous me direz des nouvelles dès que nous pourrons en partager un ou que je vous aurai fait livrer si nos chemins ne se croisent pas prochainement.

Votre présence à ma main me réjouit mais votre regard me manque. Puisse le Tout-Puissant nous accorder de nous revoir très vite, je ne vis que dans cette attente sachant que chaque jour qui passe est un jour qui nous rapproche. J’ai confiance, mais le temps semble parfois prendre une mesure étrange...

Je vous envoie mille baisers que le vent viendra déposer où vous le souhaitez...
Je n’oublie jamais... notre amour intemporel.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Votre mie, votre vie... Eulalie


Un seul baiser au bas du parchemin, un autre sur la bague qu’elle chérit comme l’âme dont elle est le symbole, CLkikoz installa son message roulé sous l’aile de Speranza docile et libèra le couple de pigeons.

Allez, volez... la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol, mais surtout faites-lui vite savoir combien je l’aime...

La mairesse resta un long moment à regarder le ciel, caressant sa bague et priant pour Lui, pour eux, puis forte de leur amour, elle entama sa journée qui comme toujours ne serait que pensées aimantes et travail acharné.
_________________
Clkikoz
Comme chaque jour la jeune copiste se rendait « Au Couperet » remettre de l’ordre dans le logis de la Dame de Monthaut et prendre les dossiers en attente pour le bureau du médiateur, sa protectrice n’ayant que très peu de temps pour venir les lui déposer.

Toujours aussi curieuse, elle avait découvert Le Livre du Bonheur, sorte de journal intime que tenait la mairesse et sans aucun scrupule, elle l’ouvrait et lisait chaque écrit.

La dernière page attira son attention et lui tira une moue dubitative.

Elle avait connu les déboires de CLkikoz, l’avait accompagnée dans ses chagrins, soutenue dans ses désespoirs et elle redoutait que la jeune femme qu’elle considérait comme une amie ne retrouve le visage sombre d’il y a quelques mois.

Elle relut :


Citation:
Mercredi 21 novembre MCDLV, je pense à vous...

Mon tendre Amour,

Il est bon de parler et meilleur de se taire...

Et je n’oublie jamais....
Hier, vous m’avez dit que vous m’aim.... .o.. m.....z aujourd'hui et m’aimerez demain.
Hier, je vous ai dit que je vous aima....Je .ou..........ou..'hui et vous aimerai demain.
Vous faites mon bonheur, vous ê... mon bo......

Tendres baisers
Votre mie, votre vie... Eulalie


Etrange, des lettres s’étaient dissipées pour ne former qu’une auréole d’encre.
Elle en était certaine, la Dame de Monthaut avait versé quelques larmes qui s’étaient étalés sur son bonheur.

Elle regarda alentour, les pigeons du Sieur Ravlich n’étaient pas là.

Elle referma le livre, prit les documents que la médiatrice lui avait laissés et posa un petit mot en évidence sur le bureau :


Citation:

Mercé e Coratge
Ne vos despenatz pas

Vòstra escriba, Estela



_________________
---fromFRManuteah
Manuteah, volant à la vitesse la plus rapide qu’il pouvait de Narbonne à Alais, arriva enfin devant l’échoppe de la Borgmèstre du village. Se posant sur le bord de la fenêtre, il se laissa choir, épuisé par un si long voyage. Le temps était chagrin et d’avoir volé avec ce vent, il était en bien piètre état. À sa patte était noué un message dont on pouvait lire …

Citation:
Ma chère amie,

Pardon, sincèrement…

Je ne veux que votre bonheur…

Marie


Le messager Shaggash attendit patiemment que quelqu’un s’aperçoive de sa présence tout en espérant avoir quelques grains de céréales pour se sustenter avant de repartir vers ses maîtres…
Clkikoz
De passage chez elle, la Dame de Monthaut reconnut immédiatement la mésange de son amie. Le pauvre oiseau semblait bien triste, il avait affronté vents et ondées, mais son message était toujours lisible, un miracle...

Elle détacha le parchemin et avant même de le lire, mit l’oiseau dans le colombier avec quelques grains de millet. Manuteah, heureux retrouvait sa colombe amie, Banator.

CLkikoz défit alors le billet et un sourire de tendresse s’afficha sur son visage. MarieDouce était incroyable... Rien n’était pourtant grave, mais ces mots réunis : pardon, sincèrement, bonheur et surtout amie la touchèrent.

Elle décida de répondre et la muse guidant sa plume, elle composa ces quelques lignes pour son amie.


Citation:

Attachement indissoluble
Maillon dit aristotélicien
Immense et belle chasuble
Tendue au service du bien
Intense affection pour la vie
Entente vertueuse nous convie


Le 23 novembre de l’an de grâce MCDLV


Sitôt terminé, elle renvoya Manuteah qui aurait sans doute préféré rester en douce compagnie, mais le devoir avant tout :

Va, vole, la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol....
_________________
---fromFRravlich
Ravlich était rentré de patrouille. Il était fatigué de cette marche et il se dirigea vers la caserne de Carcassonne.

Mais avant, il avait quelque chose à faire. Aussi passa-t-il par chez lui. Il ouvrit la porte et découvrit du courrier. Surpris, il l'ouvrit et lut les deux parchemins. Le premier parlait de fromages et le deuxième de date anniversaire. Deux courriers mais une seule expéditrice: sa Douce.

Cela le toucha. En soi, ce n'était rien; juste du papier. Mais cela représentait beaucoup pour lui. Il prit donc son matériel d'écriture. Il prit également ses deux pigeons et les mit sur son épaules. Il rangea le tout dans sa besace, sortit de chez lui et se dirigea vers la caserne.

Arrivé à la caserne, il s'installa et écrivit. Il n'alla pas cette fois-ci en taverne. Il y avait fait de mauvaises rencontres et préférait les éviter de nouveau.


Citation:
Ma vie, ma mie,

Tout d'abord merci pour vos courriers. Je les ai lus avec attention. Quand Je les lisais, je vous imaginais en train d'écrire.

Je rentre juste de patrouille mais, malgré la fatigue de la marche, il me fallait vous écrire. Car aujourd'hui, comme vous me l'avez indiqué, c'est un jour anniversaire. Mais c'est plus que cela pour moi. C'est aussi le jour de ma naissance. J'existais avant vous, bien sûr, mais j'ai l'impression de ne vivre que depuis ce 25 octobre. Vous avez changé ma vie, vous l'avez rendu belle et vous avez donné un sens à mon existence.

J'ai fait une demande officielle de baptême et ai demandé à Marie d'être ma marraine.
J'ai appris également le mariage d'Esme avec son futur et j'espère pouvoir y aller avec vous. J'ai tellement hâte de vous revoir.

PS: J'espère rapidement manger vos fromages.

Prenez soin de vous !

N'oubliez surtout jamais ........

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Il attacha le courrier à Bonora. Il sortit avec ses deux pigeons. Avant de les lâcher, il regarda le ciel en direction du gardon et fit une prière. Il remercia encore le Très Haut de lui avoir permis de rencontrer Dame CLkikos.
Puis il lâcha Bonora et Speranza.


Allez ! Et dites-lui que je l'aime.
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Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
Speranza et Bonora se tenaient au chaud chez la mairesse.

Elle avait plaisir à le garder auprès d’elle. Elle se donnait comme excuse ce mistral à décorner les vaches, mais le vent était tombé et son désir d’envoyer des nouvelles grandissait au fil des jours.

Elle s’installa, le bonheur au bout de la plume après avoir jeté un regard au loin, vers... vers le sud...


Citation:
Mon tendre Amour,

C’est toujours un plaisir de recevoir de vos nouvelles et bientôt nous nous retrouverons car je vais faire tout mon possible pour assister au mariage dont vous me parlez.

A Alais, le travail continue. J’ai lancé un jeu quotidien de devinettes afin de récompenser chaque jour un villageois. Je l’ai nommé Devinalha et pour l’heure les participations sont peu nombreuses mais je ne désespère pas.

Je me suis permis de vous envoyer par un des marchand du Comté quelques Petits Alaisois. Ils ne sont pas encore très faits, mais je les trouve assez goûteux. J’espère qu’il a pu vous les remettre.

Je suis heureuse que vous ayez demandé à notre amie MarieDouce de vous accompagner pour votre baptême. Vous ne pouviez faire meilleur choix, je pense. Prévenez-moi de la date que je puisse me rendre à Narbonne, je vous prie. J’ai tellement envie d’être là un si grand jour.

Et puis, l’impatience me gagne. Vous revoir me hante. Mes nuits sont peuplées de rêves de retrouvailles et mes journées envahies de pensées sur notre avenir. Pourquoi le Tout-Puissant nous met-Il à l’épreuve ainsi ?

Je vous aime et votre présence me manque parfois, mais ma confiance est entière. Je prie chaque jour que notre vie retrouve un chemin commun, vers le même destin.

Je vous envoie mes plus tendres baisers et n’oublie jamais... notre amour intemporel.
Vous faites mon bonheur, vous êtes mon bonheur.

Votre mie, votre vie... Eulalie

Après avoir déposé un baiser sur le parchemin et sur sa bague, elle fixa le billet sous l’aile de Bonora et libéra le couple de messagers sur la petite place.

Allez, filez à tire d’aile... qu’il sache que je ne l’oublie jamais...

Le ciel avait été dégagé des nuages pour laisser place à une douce lumière, celle du sud qui réchauffe les cœurs. Le Gardon devait être beau encore aujourd’hui...
_________________
---fromFRravlich
Enfin, enfin du temps !!!! Ravlich était, il faut l'avouer, un peu débordé. Il passait ses journées à gérer paperasses et dossiers. Il devait aussi s'occuper seul de la brigade de Carcassone et prendre aussi du temps pour la caserne. cela fait beaucoup de choses pour un seul homme. Surtout que, malgré toutes ses occupations, une seule pensée l'obsède: sa Douce.

Et tous les soirs depuis plusieurs soirs, il regarde le Ciel et la supplie de bien vouloir le pardonner de ne pas avoir écrit.

Enfin, ce soir, il avait un peu de temps. Il quitta son bureau de la brigade et retourna chez lui. Il vérifia avant cela que tout était en ordre à la caserne. Installé chez lui, il alluma un cadélabre et se mit à rédiger sa missive. Curieusement, ses deux pigeons vinrent sur son épaule.


Citation:
Ma vie, ma mie,

Avez-vous entendu mes prières par delà les étoiles ? Les avez-vous entendues vous supplier de me pardonner d'avoir mis autant de temps avant de répondre ?

Je n'ai pas arrêter de penser à vous pendant tout ce temps, croyez-moi. Et Je ne chercherai pas d'excuse. Aussi, veuillez me pardonner.

J'ai terminé vos fromages et franchement ils sont fameux.

Si tout se passe bien et que les choses se déroulent comme convenu, vous aurez bientôt une surprise. Et je dirai même plus, deux surprises. La première, vous la trouverez dans un petit sac sous l'aile de Bonora.
Pour la deuxième, il faudra être un peu plus patiente.

Je prie le Très Haut tous les jours pour que nous nous revoyons rapidement.

Prenez soin de vous !

N'oubliez surtout jamais ........

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre dévoué et fidèle Ravlich.


Ravlich déposa un baiser sur la lettre et la cacheta. Puis il se dirigea vers un coffre d'où il sortit un objet. Il le prit et le mit dans un petit sac. Il noua le sac sous l'aile de Bonora et attacha la lettre sous celle de Speranza. Puis il ouvrit la fenêtre.

Allez mes amis. Dites-lui que je l'aime. Et Bonora, n'oublie pas de lui donner mon présent.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRGrindewald
Bigre qu'il faisait bon pour un hiver, Grindewald avait marché, utilisé les charettes de paysan pouvant le transporter, et arriva à Alais ... Quel était ce pays où même l'hiver est plus chaud que l'été de Champagne ?

ll ne pouvait enlever sa cape, cela lui aurait retiré tout mystère ... "Il" lui avait prêté un arc, il devait le montrer à Clamenc ... Le fidèle ami de toujours, il était pour lui, le meilleur archer de tous les Royaumes ... Surtout éviter qui déjà ? Ah oui Enduril, et Djahen, s'il voulait rester en vie, il ne devait pas les approcher, bien bien il s'y tiendrait ...

Oh tiens le Coms du Gevaudan figurait aussi sur la liste des personnes à éviter à son arrivée, et la Comtessa actuelle ... Et bien Grin n'allait pas voir tout ce beau monde donc ...

Ce pays, ces routes, ces odeurs, tout lui plaisait, il prendrait plaisir à rester ici un moment, c'était évident ! Mais d'abord trouver Dame Eulalie et lui parler, lui donner à elle tout ce qu' "il" l'avait aimé ... Après les autres, les charognards auraient leur part et verront qu'Aristote reconnait ses enfants fidèles et loyaux jusqu'au bout ...

On lui avait indiqué cette porte, le couperet, le rouet oui oui tout était comme la description ... Il ferait marcher ses dons de tisseur de toile à l'occasion mais pour le moment, l'heure de frapper à la porte de la maire arrivait.

Toc Toc Toc ...

Le poète était là ... Et il se faisait annonciateur de nouvelles ...

A sa mémoire, le Languedoc sentirait le souffle du renouveau ...

Car à chaque arrivée, le temps des "sénateurs" s'effilochait comme une pelote de laine sous le rouet habilement manié par Grindewald ...

Il venait pour annoncer la mort d'un temps et de ces acteurs ...

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Clkikoz
La fin de ses mandats était proche et elle tenait à laisser tout en ordre avant de céder la place. Souvent, très souvent, trop souvent même la Dame de Monthaut rentrait alors que le ciel était pailleté d’étoiles et que la lune éclairait d’un faible halo les ruelles.

Elle montait dans son appartement au-dessus de l’échoppe après avoir jeté un rapide coup d’œil au travail que Sylvestros faisait à la boucherie : aucun souci, l’apprenti était devenu très compétent et il œuvrait avec dextérité et rapidité maintenant, s’accordant ainsi tout le temps qu’il lui convenait pour courir la gueuse. Il avait très bien compris que la patronne n’était pas pour lui et lui accordait tout le respect que l’on doit à une femme de sa trempe.

Le gamin Matèu s’était mis à la fabrication des Petits Alésois et elle l’entendait parfois s’agiter dans son sommeil, juste au dessus de son bureau, dans la petite mansarde qu’elle lui avait attribué pour son repos.

Chaque soir, comme elle le Lui avait promis, elle prenait le temps d’aller à sa fenêtre et de regarder vers leur paradis, vers le Gardon et lasse, très lasse, elle accordait quelques instants à la prière, pour Lui, pour sa filleule, damoiselle Helma, pour son filleul, le brigadier Gilles_de_Rais, pour ses amis, pour ses administrés et pour ceux qu’elle avait aimés et qui n’était plus... et rompue de fatigue, elle plongeait dans un profond sommeil réparateur.

Ce matin, elle fut réveillée par des battements d’ailes connus. Ils étaient de retour ! Frottant ses yeux à deux mains, lissant les traits de son visage pour mieux sortir de sa torpeur, elle s’approcha du couple de pigeons qui, comme d’habitude étaient entrés et s’étaient posés sur le manteau de la cheminée.

Elle détacha le billet que Speranza lui présentait en soulevant son aile, déposa un baiser sur la tête des messagers :


Merci mes amis...

Etrangement, Bonora tendait son aile.

Mais que veux-tu ? Toi aussi tu as un message ?

Elle sourit pensant que l’oiseau s’amusait à la retarder dans la lecture des nouvelles.

Serais-tu du genre taquin Bonora ? Allez, jouons le jeu, si tu veux que je m’occupe de toi aussi...

Elle glissa sa main sous les rémiges du pigeon et quelle ne fut pas sa surprise d’y trouver un petit paquet qu’elle détacha précautionneusement.

Vous êtes incroyables tous les deux... tout comme Lui...

Le choix était difficile, qui du billet ou du paquet serait ouvert le premier ? La Dame de Monthaut opta pour les nouvelles en premier, gardant le précieux présent en attente sur son bureau et s’interrogeant sur sa nature. Mais l’attente est partie importante du plaisir. Alors pas de précipitation...

Comme toujours, la lecture des nouvelles lui apportait un peu plus de bonheur. Bien sûr qu’elle lui pardonnait, bien sûr qu’elle comprenait. Il avait de lourdes charges lui aussi et le temps filait à une telle vitesse que les jours se succédaient, les rapprochant chaque fois un peu plus mais laissant si peu de temps à la vie privée lorsque l’on avait des responsabilités. Elle ne le savait que trop ces derniers jours. Elle ne prenait même plus le temps d’aller partager une tisane avec ses clients de l’Oranger...

Alors qu’elle venait d’ouvrir le petit sac, toute à la découverte du magnifique bijou qu’Il lui faisait parvenir, on frappa à sa porte. Point le temps de s’émouvoir... Elle enfila prestement une robe sur sa chemise et jeta un châle sur ses épaules avant de descendre rapidement l’escalier qui la conduisait dans l’échoppe qu’elle traversa rapidement en lançant :


Oui ! Oui ! J’arrive !!!

D’un geste rapide de la main, elle arrangea ses cheveux et ouvrit la porte du Couperet.

Un homme qu’elle n’avait jamais rencontré se tenait là, devant elle, ceint dans une grande cape. Il portait un arc et son regard pénétrant la troubla l’espace d’un instant.


Bonjour Sieur, que puis-je pour vous ?
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