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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

---fromFRGrindewald
Grin entendit quelques pas précipités dans les escaliers, puis la porte s'ouvrit ... Une femme ... d'une beauté sans égal lui ouvrit, perdant de son aplomb habituel, il ne sut prendre la parole ...

Restant un moment immobile, il la contempla, oui ce ne pouvait être qu'elle ... Elle, dont il avait lu l'éloge par missive et qu'il avait voulu rencontrer après ça alors que son ami champenois voulait se déplacer lui même ...

D'un coup, d'un seul, il s'agenouilla et prit la parole ...

Madame, je suis envoyé de loin pour vous transmettre des papiers qui vous concernent ... Je me nomme Grindewald, je me dis prophète mais suis bien plus poète ... Puis je entrer ici ? Ou dans un autre lieu, nous devons parler, j'ai besoin que vous m'accordiez un entretien aussi court soit-il ...

Me l'accorderez vous ?

Grin enleva sa capuche, dévoilant son visage à la charmante Dame qui lui faisait face. Il tenta un timide sourire pour paraitre convaincant mais l'émotion était bien trop forte pour qu'il soit décrisper ...
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Clkikoz
L’homme n’était pas d’ici... La Dame de Monthaut l’aurait remarqué, un regard tel que le sien ne pouvait rester ignoré. Elle sentit le feu monter à ses joues sans autre explication que cette présence étrange à sa porte.

L’inconnu posa genoux à terre et déclina son identité et ses intentions.

La jeune femme rassembla ses mains sur sa poitrine, serrant son châle comme si elle avait été parcourue par un frisson. Un poète... un prophète... mais qui était-il donc ? Pourquoi ? Grindewald... ce nom lui était inconnu... un entretien...

Cet homme l’intriguait vraiment. Il était tôt mais Sylvestros ne tarderait pas à prendre son service à la boucherie. A cette idée elle se rassura et accepta en ces termes :


Sieur Grindewald, qui que vous soyez, ayez l’obligeance de vous relever, je vous prie.

Il ôta sa capuche dévoilant des traits fins et délicats qui complétaient à merveille ce regard pénétrant qu’il avait jeté sur elle, semant à nouveau le trouble en son sang.

Des papiers disiez-vous ? Entrez je vous prie, nous serons mieux pour voir cela à l’intérieur.

Elle lui indiqua l’escalier et malgré le mystère qui se dégageait de cet homme, elle le guida jusqu’à ses appartements.

Prenez place, je vous prie. Puis-je vous offrir une boisson chaude et vous faire goûter une de nos fougasses ? Nos boulangers nous régalent...

Elle jeta un œil sur les deux pigeons qui avaient repris leur place habituelle sur le manteau de la cheminée, dans l’attente de leur retour vers Carcassonne et se souvint qu’elle avait laissé missive et cadeau sur son bureau. Discrètement, elle rassembla les précieux présents et les poussa hors de vue de l’inconnu.
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Pucedelamontagne
Puce arriva chez Dame de Monthaut en pleure.

Je m'excuse de vous déranger, ma Loon est de retour, elle est chez moi inanimée et ensanglantée, notre ami Seb est auprès d'elle avec un de mes amis qui vient d'arriver à Alais.

J'ai contacté Delf qui ne peut malheureusement pas ce déplacer pour le moment.

Je ne vois que vous qui pourriez me renseigner et me dire à qui m'adresser pour venir sauver ma Loon.

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Clkikoz
Le visiteur n’avait même pas eu le temps de répondre à l’invitation de la Dame de Monthaut que Dame Pucedelamontagne était déjà rendue dans le haut des escaliers, le regard noyé dans un flot de larmes.

Immédiatement, CLkikoz s’approcha, lançant à Grindewald un :


Je vous prie de bien vouloir m’excuser... prenez vos aises... une urgence...

D’un geste spontané, elle ouvrit ses bras à la femme en pleurs et lui tapota l’épaule en signe de réconfort.

Quel malheur Puce... mais je sais que le Sieur Orfeo a entrepris des études de médecine, peut-être serait-il à même de vous venir en aide...
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Pucedelamontagne
Puce n’avait pas vu que Dame de Monthaut avait une visite.

Elle se retrouvait dans ces bras, en pleure cela lui faisait du bien, du réconfort était le bienvenu.

Elle écouta les paroles avec beaucoup d’attention.


Veuillez m’excuser de vous avoir déranger, je ne savais ou aller, je me suis retrouvée devant votre maison sachant que vous m’indiqueriez une personne qui pourrait me venir en aide.

Je ne vais pas vous déranger plus longtemps et vais de ce pas voir le Sieur Orfeo de votre part.

Je ne vous remercierez jamais assez.


Puce se dirigea vers la porte toute en remerciant de nouveau la maitresse de maison.
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Clkikoz
Clkikoz espérait de tout cœur que l’universitaire répondrait à le demande de Puce, il lui avait dit qu’il voulait servir Alais dans le courrier par lequel il annonçait son entrée à l’université. Le moment était venu...

Devant le désarroi et l’urgence de la situation, elle n’osa pas demander plus à son amie et la laissa repartir en lui souhaitant de la chance et du courage.


J’espère vraiment qu’il sera disponible et aura assez de connaissances pour aider Loon.

Gardez espoir, mon amie. Mes prières vous accompagnent.

Elle regarda Pucedelamontagne s’éloigner d’un pas pressé et retourna auprès de son visiteur.

Veuillez m’accorder un instant je dois rédiger un courrier pour appuyer la demande de cette femme désespérée, je n’en ai que pour quelques minutes.

Avant de se mettre à l’écriture de la missive, elle servit deux bols fumants de tisane fleurant la verveine et le thym, héla Matèu qui n’était pas encore parti aux champs.

Le gamin ne se fit pas attendre, elle lui tendit le billet et lui recommanda :


Trouvez le Sieur Orféo, c’est très important.

Se tournant vers son visiteur, elle ajouta :

Vous aviez donc des choses à me dire ?
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---fromFRGrindewald
Grindewald allait répondre quand une femme totalement affolée entra dans la maison ... Etait ce la douleur ou la peur qui la rendait si effrayante ? Grin n'aurait su le dire, cette femme ne lui inspira pas confiance et il préféra tourner son regard vers son hotesse qu'il put regarder avec attention ...

Elle était fine et élancée, belle comme un ange ... Son visage était serein, elle semblait marquée par quelques blessures du passé peut être mais rayonnait de douceur et de délicatesse. Son regard se porta sur le pendentif, la croix occitane, mentionnée dans la lettre, il souria de la voir la porter ... Ainsi elle l'avait... Bien, il devait en être heureux auprès des anges ...

La furtive visiteuse fut vite prise en charge, elle ne l'avait même pas vu, était il invisible ? N'était il visible que des yeux les plus purs ?

Il se regarda un instant le bras et soupira ... *A force d'être discret mon petit Grin, tu commences à faire partie des meubles* pensa t-il au fond de lui même ...

La voix de son hotesse le sortit prestemment de ses rêves ... *Prenez vos aises* lui lança t-elle ... Bien bien... Il se repositionna sur la chaise confortable sur laquelle il s'était assis et l'attendit ... Elle ...

Patient, il la vit revenir assez vite et lui adressa un doux sourire ... Elle en revenait à l'objet de sa visite ... Evidemment, lui ne pensait qu'à la contempler mais il avait une mission à remplir avant toute chose.


Oui en effet ...Marque un temps d'arrêt Je suis là pour le thé aussi, on le dit fameux, j'ai hate de le gouter ainsi que vos fougasses évidemment et ... Sentant qu'il ségare quelque peu, reprend ses esprits et ajoute :

Bref je viens car j'ais des papiers en ma possession qui vous reviennent de droit ... Une sorte de legs d'un ancien am ... ami à vous, le Sieur Mitani.

En prononçant ce nom, le jeune homme chercha le regard d'Eulalie voulant lire en elle ce que cela pouvait lui évoquer ...
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Clkikoz
Peu à peu une sorte de malaise s’installait chez la Dame de Monthaut.

Grindewald la caressait du regard, portant son attention sur ses formes, sur ses traits, sur ses bijoux...

Aurait-elle commis une erreur en le laissant entrer ?

Et ce sourire, tout aussi étrange que le regard...

Afin de se donner une contenance, elle plongea le nez dans son bol de tisane et but une gorgée qu’elle sentit lui brûler la gorge, l’obligeant à fermer les yeux un instant, instant très bref durant lequel son attention fut détournée par le roucoulement de Bonora et Speranza.
Ce doux chant fit naitre un sourire à peine perceptible, elle n’oubliait jamais...

Forte de cette pensée, elle reposa son bol, et jeta un œil interrogateur à l’homme qui semblait lui aussi dans ses pensées.

"Des papiers qui vous reviennent de droit"... le regard de CLkikoz s’assombrit... les mots lui parvenaient comme on égrène un Rosaire, ses oreilles se mirent à bourdonner...

"une sorte de leg"... elle joignit ses mains, pressant sa bague que creux de sa main gauche, cherchant appui dans « l’âme » qu’elle portait à son doigt...

"ancien am... ami à vous"... la pression se fit douloureuse, le cœur sembla s’arrêter de battre, la respiration aussi...

Suspendue aux lèvres de Grindewald elle lut plus qu’elle n’entendit le nom de « l’ami »... "Mitani"...

D’un geste vif, elle porta ses mains jointes sur la croix occitane, son menton heurta ses phalanges, le noir se fit devant ses yeux, le sol se dérobait sous ses pieds...
Rassemblant ses forces, elle releva doucement sa tête, le visage blême, les traits tirés par l’annonce qu’elle venait de recevoir comme un coup de poignard en plein cœur, le regard au loin, perdu dans le souvenir, noyé par la douleur, tiraillée par un conflit intérieur, le passé venant bousculer le présent...

Il lui fallut un moment avant de reprendre ses esprits, ce n’est qu’en entendant Sylvestros lui crier depuis la boucherie : "L’bonjour Patronn’ " qu’elle refit surface, prenant place sur le tabouret qui se trouvait le plus proche d’elle.


Sieur Grindewald, veuillez me pardonner cet instant d’égarement... Vous avez prononcé un nom qui m’est cher, très cher...

Elle mordillait sa lèvre inférieure, en proie aux souvenirs, les meilleurs, les pires, sa main droite abandonnée sur ses genoux, la gauche glissant de la croix à sa nuque à la recherche d’un soulagement... Elle prit une large respiration et poursuivit :

Je l’ai vu la dernière fois le 20 mai et ai appris sa mort en consultant les registres...
J’étais absente lorsqu’il est passé pour la dernière fois au village...
Il ne me reste que cette croix que mon amie MarieDouce m’a remise...

Peu à peu son regard retrouvait une faible lueur, elle s’arma de courage et demanda :

Quels sont ces papiers dont vous parlez, Sieur Grindewald ?
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Pucedelamontagne


Un pigeon arriva chez Dame de Monthaut.

Citation:
Chère amie,

Je viens avant tout vous remercier et m'excuser d'avoir fait une intrusion chez vous sans vous prévenir alors que vous aviez un visiteur.

Mais sachez, que j'étais dans un tel désarrois que j'ignorais à qui m'adresser et que je savais que vous me seriez d'une très grande aide vu votre grand coeur.

Etant au chevet de ma Loon, je ne peux me déplacer, mais je me devais de vous remercier et de vous donner des nouvelles de ma petite sœur.

Messire Orféo a donner les premiers soins et ma Loon n'a toujours pas reprit connaissance, sa respiration est toujours faible, ses plais sont fort heureusement peu profondes, mais je garde espoir et j'ai entière confiance en Messire Orféo.

J'espère que tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir et que nous retrouverons très vite Loon en bonne santé.

Très cordialement.

Dame Pucedelamontagne.

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Clkikoz
Cré bou Diou, c'est la maîtresse qui va êt' contente. Va falloir qu'tu bouges tes jambes et que tu t'mettes à courir mon bon Sylvestros.
Et il se mit à courir aussi vite qu'il pût car la nouvelle était de la plus haute importance.

Ne pouvant attendre d'être en face d Dame CLkikoz pour lui parler, c'est de la boucherie qu'il se mit à crier:
L'bonjour Patronn.

Et quand il entra, un homme était assis dans la maison. Dame CL buvait une tisane et semblait décontenancée. Sylvestros ne prêta aucune attention à l'homme assis. Et oubliant toutes les règles de savoir-vivre et de politesse se posta devant sa maîtresse et lui déclara avent même de reprendre son souffle:

Patronn, une grand'nouvelle !!!! Le Ravlich est de retour. Il est à Nîmes là, en ce moment. Et mon p'tit doigt, il m'dit qu'il vous attend. Il faut partir, j'ai déjà préparé vot' jument!!!
Clkikoz
A peine avait-elle fini de poser la question à son visiteur que son apprenti avait déboulé comme un fou lui annonçant une nouvelle attendue depuis des semaines.

D’un bond elle se leva faisant choir le tabouret sur lequel elle s’était effondrée.

Un immense sourire éclairait le visage de la jeune femme.

Le présent venait bousculer le passé.

Prise de vertige elle s’accrocha au bras du brave homme et il en aurait fallu de peu qu’elle ne l’embrassât pour ces merveilleuses paroles qu’il jetait en vrac.


Merci Sylvestros, ma jument est là... vous êtes formidable... vous savez ce qu’il y a à faire à la boucherie...

Un moment, elle avait oublié la présence du Sieur Grindewald, son cœur battait à tout rompre, elle n’avait plus un instant à perdre, cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas vu son tendre Amour, il ne fallait pas le faire attendre davantage...

Tout en rassemblant quelques affaires dans sa besace, elle s’adressa aux deux hommes :


Sieur Grindewald, je dois vous laisser, Sylvestros vous conduira à l’Oranger de Palencia et vous fera donner une chambre... nous reprendrons cet entretien plus tard...

Sylvestros vous avez compris, conduisez mon visiteur et faites-lui donner la chambre bleue... Qu’on le traite en invité et lui fasse servir à manger... Je ne serais pas longue, tout au plus deux ou trois jours...

Elle attrapa le précieux présent qu’elle n’avait pas eu le temps de contempler et la dernière missive de Ravlich qu’elle glissa dans sa besace, enfila un manteau et s’éclipsa laissant son apprenti s’occuper du visiteur.

Au passage, elle trouva un pigeon qu’elle libéra, fourrant la missive dans sa manche après y avoir jeté un rapide coup d’œil.

Sa jument Bizzi était bien là, sur la place, auprès du tilleul. En un éclair elle était en selle et c’est au trot qu’elle quitta la place.

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---fromFRGrindewald
Grindewald vit la charmante dame défaillir ... Il allait se porter à son secours quand elle se ressaisit ... Soulagé de la voir aller bien, il ne put dissimuler un sourire tendre, tout en l'écoutant ne cessant de la contempler du regard ...

Il y avait en cette femme, une sorte d'aura qui la rendait d'une beauté inégalable ... Etait elle seule ? Grindewald osa l'espérer, il venait de trouver sa muse ...

Une voix en bas, un bonjour occitan fleurant bon le sud ... Eulalie lui demandait les papiers, à peine put il se tourner vers sa besace qu'un deuxième ouragan entra dans la pièce ... Lui non plus ne l'avait pas vu ... Seule son hotesse le voyait donc ... Et il avait vu dans son regard un trouble qui l'avait fait frémir ...

L'homme annonça la présence d'un autre dans une ville voisine, la femme déborda de bonheur et sous son sourire son visage s'illumina ... Pourtant; la présence de cet homme semblait exceptionnelle, comme une surprise attendue depuis tellement longtemps ... Comment pouvait elle être heureuse de voir quelqu'un incapable de tout sacrifier pour elle et la délaissant ainsi ... Elle se saisit d'un premier papier puis d'un petit présent encore emballé ...

Elle donna consigne pour loger son jeune visiteur ...

Il lui souria et s'approchant de son oreille lui murmura un doux merci ...

Puis regardant Sylvestros, il fit un sourire amical et se laissa guider ...

Il observa l'homme un instant, il semblait quelqu'un de droit et loyal, simple sans artifice ... Naturel ... L'homme inspirait la confiance ...

Il sortit et vit la femme partir avec sa jument ... Il esquissa un sourire, rarement il avait vu une femme devoir rejoindre son homme tellement il venait la voir rarement ... Comme si un amour se nourrissait de présents et de lettres ... L'attente n'était que pure chimère, l'attendre aujourd'hui c'était l'attendre tout sa vie ... Cette femme méritait un bonheur sans nuage, et là le soleil n'était guère souvent au zénith ...

Il se dirigea donc vers l'Oranger et s'y installa, attendant impatiemment le retour de la belle Eulalie, à laquelle il ne cessait de penser ...

Chaque jour il vérifiait les papiers s'ils étaient tous là ... Il lui tardait de les lui remettre et de parler avec elle ensuite ... Ils auraient sans doute beaucoup de choses à se dire et à découvrir ...

Il prenait son mal en patience, elle avait dit deux trois jours, il passait son temps à déambuler dans Alais faisant de l'Oranger son nouveau domaine de prédilecton, il y régnait une ambiance tellement reposante ... Douceur et bien être voilà ce qu'Eulalie en quelques instants avait déjà su lui offrir ...

Nulle attente ne lui avait parue si longue ... Son coeur s'ouvrait et cela lui donnait le sourire, lui l'homme mystérieux au regard parfois si sombre s'était retrouvé démuni face à elle ...

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Clkikoz
Comme à son habitude, Estela venait faire un tour au Couperet, ranger les affaires de sa bienfaitrice qui était partie précipitamment et aux dires de Sylvestros ne devait pas tarder à rentrer. Nîmes n’était pas si loin que cela.

Deux bols de tisane trainaient sur la table et elle se demanda pourquoi deux, puisque la Dame de Monthaut vivait seule. Aurait-elle eu de la visite ?

C’était tout de même étrange, la couche était encore défaite, les pigeons du Sieur Ravlich étaient là et le Livre du Bonheur ne notait rien de particulier.

Elle redressa un tabouret qui se trouvait au sol et mit de l’ordre dans les parchemins qui s’entassaient sur l’écritoire vérifiant qu’il n’y avait rien de particulier à poser au bureau du médiateur.

Alors qu’elle quittait le Couperet, un homme qui sortait de l’Oranger attira son regard de jade. Il correspondait à ce que lui avait dit Sylvestros : jeune homme mystérieux aux traits fins et à la voix douce. Elle resta un moment à l’observer, ne pouvant l’interpeler.

Ce fichu Sylvestros ne savait pas regarder que les gueuses, il avait bien raison, l’homme était vraiment beau.
Il était tout sourire, mais avait-il la voix que lui prêtait l’apprenti ?

Pour en avoir le cœur net, sa curiosité n’y résistant pas, elle s’approcha et lui fit un signe de tête en guise de salut.

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---fromFRGrindewald
Grindewald vaquait à ses occupations, il avait remarqué qu'il y avait un lieu pour afficher ses écrits dans la ville mais ne savait pas quel poème y mettre ... Il y avait bien le bureau du maire mais il n'avait nulle question à poser. Il regardait chaque fois qu'il passait devant la boucherie s'il apercevait la douce Eulalie rentrer chez elle, mais son voyage ne devait pas être fini, il savait qu'elle parlerait de lui et de se savoir dans ses pensées le réjouissait énormément ...

C'est donc avec un grand sourire qu'il sortit d'un pas alerte de l'Oranger ... Il posa son regard sur la petite place au charme indéniable, qu'il devait être doux de passer des moments en ce lieu sous le chaud soleil occitan ...

Une jeune femme, charmante, aux yeux perçants s'approcha de lui et le salua de la tête ... Il lui rendit son salut d'un signe de tête accompagné d'un sourire amical ... Il dévisagea la jeune femme un instant, elle était jeune et belle mais paraissait si fragile tant et si bien que son regard de jade, tellement déterminé, tellement intelligent, contrastait avec la douceur de son visage un peu pâle ...

Grindewald se rendit compte qu'il la dévisageait alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres de lui, perdant toute contenance, il détourna le regard et s'excusa ...


Excusez moi Demoiselle, je vous regardait et, perdu dans votre regard je ne me suis pas rendu compte que je vous dévisageait de la tête au pied ... Je suis confus vraiment, je ne voulais point me comporter ainsi, c'est que je ne vous avais jamais vu donc ...

Grin se tut après ce flot de paroles, attendant d'entendre une voix fluette s'élever de la bouche de la jeune femme ... Mais aucun son ne sortit, il la regarda à nouveau et attendit quelconque réponse ...

Comprenant qu'il l'avait vexée, il s'approcha d'elle et lui murmura


Je vous comprends Demoiselle, votre silence est la plus belle des éloquences devant mon manque de savoir vivre ... Pardonnez moi je vous prie ...

Puis il recula de deux trois pas et s'aperçut que la jeune femme semblait venir tout droit de chez celle vers qui ses pensées volaient à chaque instant ... Il la regarda et sentit son coeur s'accélérer, essayant de prendre un ton neutre il lui demanda alors

Vous connaissez Dame Eulalie ?
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Clkikoz
Sylvestros n’avait pas menti. Le visiteur de la Dame de Monthaut, elle en était certaine, c’était bien lui.

Il était empreint de mystère sous sa grande cape et ce n’était pas pour déplaire à Estela qui ne voulait rien perdre des affaires qui concernaient sa protectrice. Aussi le fait qu’il la dévisage ne la gênât pas du tout, elle se sentit même flattée et amusée par la confusion qu’elle semblait avoir semé en lui.

Voilà bien longtemps qu’elle assumait que le Créateur l’ait privée de parole et lorsqu’il prit son silence pour la manifestation d’une vexation elle en sourit.

Alors qu’elle fouillait dans sa bourse à la recherche du parchemin qu’elle présentait à tous ceux qui savaient lire, et cet homme lui semblait savoir lire, il lui suffisait d’entendre sa façon de parler pour voir qu’il ne manquait pas d’éducation, l’étranger lui demandait si elle connaissait Dame Eulalie.

Le doute n’était plus possible, c’était bien le Sieur Grindewald arrivé il y a peu pour « affaires » avec sa patronne. Et l’apprenti boucher du Couperet n’avait pas tort, cet homme avait la voix charmeuse.

D’une main assurée, plus que jamais poussée par la curiosité, elle lui tendit son billet :


Citation:
Bonjòrn,

A ieu me dison Estela

Soi la escribà de la Dòna de Monthaut
E soi muda


Alors qu’il terminait de lire ces quelques mots, elle joignit le geste à ses pensées, "Soi muda", posant rapidement sa main sur ses lèvres, haussant les épaules. Puis elle afficha un sourire quasi victorieux.

Elle mourait d’envie que l’homme mystérieux lui dévoile quelques secrets.

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