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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Heureuse que son Tendre Amour accepte enfin d’entrer, la Dame de Monthaut accompagna les deux hommes dans ses appartements, au-dessus de la boucherie, leur proposa de prendre place et s’adressa à Ravlich tout en lui indiquant son bureau :

Vous avez parchemins, encre et plumes ici, si vous voulez écrire maintenant.
Speranza et Bonora se sont bien reposés je crois ces derniers temps, un peu d’exercice ne leur fera pas de mal.
Je pense que vous reconnaîtrez vos plumes que j’ai emportées de la brigade, ce sont elles qui m’ont servies dans la rédaction des courriers que je vous adressais alors que vous étiez si loin...
C’était un peu de vous, au bout de mes doigts...

C’était la première fois que l’homme d’armes entrait chez elle et intérieurement elle remercia Estela d’avoir remis de l’ordre après son départ précipité pour Nîmes. "Cette petite est une perle."

Sieur Grindewald, j’espère ne pas abuser de votre temps en vous faisant patienter encore, mais je suis disposée à rester le temps nécessaire à notre entretien, mes charges attendront que nous ayons terminé.

Tout en parlant, elle s’activait à mettre du lait à chauffer sur la braise, faire infuser une tisane, sortir une bouteille d’alcool rapportée de Bourgogne que l’on nommait là-bas "Marc ", installer verres, bols, miel, fromages, charcuteries, fougasses, galettes et fruits secs sur la table.

Il manquait pourtant quelque chose sur cette table...


Veuillez m’excuser un instant, je reviens tout de suite... Je descends chercher un de mes meilleurs vins...

Emportant un pichet elle se dirigea vers les réserves de la boucherie qui lui servaient aussi de cave et tira d’un tonneau un liquide vermeil, lui aussi rapporté de Bourgogne.

Son excitation était à son comble, elle manqua de glisser en remontant les marches d’un pas pressé, se raccrocha à la rampe, reprit ses esprits quelques secondes avant de venir poser le pichet sur la table au milieu des autres victuailles.


Si vous le permettez, je vous demanderai de vous servir, prenez ce qui vous tente... C’est avec plaisir que je vous invite à goûter à mes quelques réserves et à trinquer à la grande nouvelle.
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---fromFRravlich
Ravlich remercia sa Douce et prit le matériel d'écriture. Il rédigea rapidement une missive expliquant son retard et priant ses amis de l'attendre entre Alais et Nîmes. Il attacha sa lettre sous l'aile de Bonora. Il ouvrit la fenêtre, indiqua aux deux pigeons la direction et la personne qu'ils devaient trouver puis les regarda s'éloigner.

Et revenez ici, ensuite !!!!

Ravlich entendit sa Douce revenir des réserves. Il crut même entendre une chute mais voyant revenir CLkikoz, il fut rassuré.

Cette femme savait recevoir. Non seulement sa maison était parfaitement entretenue mais en plus, la table accueillait des mets et des boissons dignes des tables de la plus haute noblesse.

Ayant eu l'autorisation de se servir, il servit un verre de vin à chacun et prit un morceau de fougasse. Cela lui changeait de certains repas pris au sein de l'Ost !!!!

Prenant la parole le premier, il ouvrit la conversation :
Comme je vous le disais, le général a accepté que je revienne à Alais. Je réintègre dès que possible la caserne. Je pensai donc finir cette mission avec Marie et Djahen, puis repartir aussitôt pour vous retrouver. Je pense même pouvoir récupérer mon ancienne demeure qui, il me semble, n'est toujours pas réhabitée. Et puis, et puis........ Tout va changer maintenant ma Douce, nous allons vivre l'un au côité de l'autre.
Et vous messire, quel était l'objet de votre visite ?,
dit-il en s'adressant à Grindewald.

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Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRGrindewald
Grin eut un sourire au coin des lèvres quand Ravlich accepta de rester ... Comment avait il pu songer à partir ainsi ... En un tel moment ...

Brefn, le mal était fait, il avait été retenu ... Quelle femme pourrait supporter cela ... Ils montèrent à l'étage que Grindewald connaissait déjà pour y être monté le jour de son arrivée au village ...

Dame Eulalie les installa, il regarda, écouta, ne prenant la parole que pour remercier, sourire aux lèvres, son hôtesse ...

Il suivit du regard les gestes fins et délicats de la jeune femme ne se lassant pas de la voir se mouvoir, l'observant telle une muse de l'antiquité, plus belle qu'une déesse ...

Puis son regard se tourna vers Ravlich lança d'abord un ordre assez étonnant à sa compagne puis qui toujours autant aux aguêts fit un geste nerveux en entendant Dame Eulalie se raccrocher fermement à la rampe de l'escalier ...

Décidément, l'homme était nerveux et aux aguêts ... On l'aurait dit en mission dans cette petite maisonnette, si calme et reposante, tant il était à l'affut de la moindre "péripétie" ...

Grindewald en rit doucement, puis souriant franchement au jeune homme le remercia pour le verre de vin ...

Il le gouta par politesse, faisant honneur au service de Dame Eulalie et la félicita pour son choix avisé ... Décidément, c'était une vraie "dame", loin, immensément loin de toutes ces femmes de petites vertues ...

Il ne toucha point aux victuailles déposées devant eux, la matinée risquant d'être fort longue, il mangerait après, ne voulant pas s'ouvrir l'appétit de si bon matin ...

S'amusant de voir le soldat manger avec appétit, il plissa les yeux et sourit ... Voila un couple atypique pensa t-il ...

Perdu une nouvelle fois dans ses réflexions, il n'en sortit qu'à la question que lui adressait le sieur Ravlich ...


Comme je vous l'ais dit tout à l'heure devant la porte, j'avais rendez vous ce matin avec Dame Eulalie et ce dans le but de lui remettre des papiers qui lui reviennent de droit ... Mais comme je souhaite m'entretenir en privé avec elle, nous évoquerons cela plus tard ... Ne vous excusez donc pas Madame, je ne suis pas pressé, mon séjour à Alais ne fait que ... commencer, car si Messire Ravlich revient, moi j'ais bien l'intention de ne point partit tout simplement ...

Pour une fois il hésita, puis reprit la parole

Mais ... Mais les choix les plus simples sont trop souvent ceux qu'on néglige le plus quitte à tout gacher et ne plus rien pouvoir réparer ... Donc je prends le choix de rester près de vous moi aussi ...

Son regard croisa celui de Dame Eulalie un instant le troublant ... Puis il partit à rire doucement ...

Allons trinquons donc à l'heureuse nouvelle que nous amène ce charmant soldat de si bon matin !
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---fromFRravlich
Ravlich trinqua avec plaisir. Mais un sentiment de gêne le dérangeait. Il avait l'impression que le sieur Grindewald observait tous les faits et gestes des personnes présentes dans ce lieu. Il pensa même que ce dernier se permettait de juger actes et paroles de chacun. Et il ne savait pas si derrière ces paroles se mêlait de l'ironie ou non. Et les hommes qui cachaient leur jeu et n'étaient pas francs n'étaient pas ceux que préféraient l'homme d'armes.

Pour tout dire, cet homme utilisait son visage comme moyen d'expression alliant sourire et regards pouvant être différemment interprétés. Un exemple ???
Quand Ravlich demanda à ses pigeons de revenir ici, il était sûr que Grindewald crût qu'il s'adressait à sa Douce.

Et il en était ainsi pour chacune de ces actions !! A savoir le pourquoi du comment !! Ne se remettait-il jamais en cause, lui ? Etait-il si prétentieux et sûr de lui pour croire que seul lui savait faire et bien agir ? Croyait-il qu'utiliser correctement syntaxe et lexique lui permettait de se croire supérieur aux autres ?

C'est sur ces interrogations que Ravlich finit de manger, car il fallait honneur à ce que sa dame mettait sur la table. Et il n'avait pas oublié la politesse et les bonnes manières qui lui avait apprises sa grand-mère. Il écoutait messire Grindewald répondre à ses questions. Il n'en avait pas beaucoup appris plus. Ce dont Ravlich était sûr, c'est qu'il trouva de fort mauvais goût les paroles de Grindewald quand ce dernier dit :

Citation:
Mais comme je souhaite m'entretenir en privé avec elle, nous évoquerons cela plus tard


A ce moment, il espéra fortement que Dame CLkikoz l'invite à rester pour découvrir la teneur de ces courriers. Après tout, elle ne lui avait jamais rien caché et la confiance était la base de leur relation.
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Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRravlich
Et puis, reprenant ses esprits, et sortant de ses interrogations, Ravlich posa son verre et prit la parole:

Je vous remercie pour ce chaleureux moment. J'espère pouvoir en connaître d'autres. Je vais devoir vous laisser maintenant. Ce n'est pas l'envie de rester qui me manque mais je sais que ma Douce attend cette conversation depuis fort longtemps et je ne voudrai être tenu responsable d'une quelconque attente inconsidérée.

Il salua donc poliment et respectueusement messire Grindewald.
Au plaisir de vous revoir messire. En espérant que vous n'annonciez pas de mauvaises nouvelles !!!

Puis en s'adressant à Dame CLkikoz, il dit:
Je rejoins l'escorte et continuerai mon voyage jusqu'à Carcassonne puis je reviens directement ici.

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Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
La dame de Monthaut regarda son prétendant servir le vin et bien qu’il fut tôt et que l’alcool ne soit pas son fort, elle accepta de tremper ses lèvres dans le breuvage en l’honneur du retour annoncé qui allait débuter par un départ...

Le voir manger avec plaisir l’amusa mais si elle avait plaisir à l’offrir, elle sentait que rien ne passerait.

Son messager faisait peser sur elle un regard émouvant. Elle sentit bien que son aimé ne trouvait pas cela à son goût et fut sauvée par un bruit venant de la cheminée.

Le lait débordait !

Elle l’avait oublié, tant elle était à ses interrogations. Elle se précipita retirer de la braise ce qui en restait, ferma les yeux tentant d’évacuer ce qu’elle avait cru ressentir. Les deux hommes se jaugeaient, la jaugeaient, chacun à leur manière...

Elle ne savait plus... tout se mêlait, la joie de le savoir là, la peine de le voir repartir, le bonheur de l’imaginer revenir... ses amis MarieDouce et Djahen qu’il évoquait, qu’il avait suivi, qu’il laisserait... Sa maison fermée, à l’autre bout du village, elle l’avait vue sur le cadastre mais ne l’avait jamais visitée... l’appréhension de ces papiers que le Sieur Grindewald devait lui remettre, la curiosité aussi pour une fois, le plaisir de savoir qu’Alais lui plaisait, au moins son travail à la mairie n’avait pas été vain et la ville portait bien son nom de terre d’asile... elle en sourit...

Lentement, elle se retourna et alors qu’elle versait le lait doucement dans une cruche présentable à table, elle croisa le regard du visiteur et aussitôt se concentra sur son action sentant le rouge lui monter aux joues...

Elle aurait tant aimé prolonger ces instants, malgré la tension qu’elle voyait naître sur le visage de son Tendre Amour, mais il en était autrement.

Il prenait congé prétextant l’importance de ces papiers qui attendaient déjà depuis longtemps et dont le Sieur Grindewald disait avoir encore du temps pour les présenter puisqu’il envisageait de rester à Alais.

Un voile de tristesse recouvrit le visage de la jeune femme, l’heure d’une nouvelle séparation était venue.

Lorsque le soldat prêt au départ parla de "mauvaises nouvelles " elle eut un frisson et en un éclair revit la feuille du registre des tisserands sur laquelle un précieux nom manquait. La mauvaise nouvelle était ce jour-là... Que pourrait lui dire de pire ce messager ?

Elle soupira, s’approcha de l’homme que le devoir de soldat appelait à nouveau, plongea son regard dans le sien et lui murmura :


Prenez soin de vous, qu’Aristote éclaire votre chemin et vous reconduise bientôt en ces murs...

Se tournant vers le Sieur Grindewald, elle ajouta :

Soyez aimable de patienter encore, je n’en ai guère pour longtemps, aujourd’hui ce ne sera pas Nîmes... je raccompagne Ravlich et suis à vous....
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---fromFRravlich
Ravlich embrassa tendrement sa Douce sur le pallier. Il lui promit tout ce qu'un être amoureux pouvait promettre à sa promise. Il lui reparla de tous le projets qu'ils avaient eu en commun et lui assura qu'ils se réaliseront bientôt.

Il redéposa un tendre baiser sur les lèvres de sa mie et quitta le couperet.



Ravlich rejoint ensuite son escorte et demanda à ses amis de presser les chevaux. Car il savait que plus vite ils arrivaient à Carcassonne, plus vite il pourrait repartir vers Alais.

Il avait senti sa Douce perturbée et anxieuse. Il voulait lui offrir une vie calme et sereine et le seul moyen était de revenir à Alais et de s'y installer.

Lors d'une pause en pleine forêt sur la route, il prit son matériel d'écriture et écrivit une missive pour sa mie:


Citation:
Ma vie, ma mie,

Nous sommes déjà sur la route et arriverons bientôt à Carcassonne. Dès mon arrivée, je règlerai quelques dernières affaires liées au déménagement et repartirai aussitôt. Il me tarde tant de vous revoir.

Excusez encore ce départ précipité mais j'ai senti que vous étiez impatiente de connaître la teneur du message du sieur Grindewald. Ne croyez surtout pas que je sois parti contris ou pire fâché. Mais par moments, il faut savoir se faire tout petit !!

Et puis, comme dit le dicton, plus on part vite, plus on revient vite. Je serai donc rapidement de retour et vous prendrai de nouveaux mes bras.
Et à nous les ballades le long du Gardon !!

Et n'oubliez jamais ......

Hier je vous aimais, aujourd'hui je vous aime et demain je vous aimerai.
Toujours plus fort .

Votre fidèle & dévoué Ravlich


Il attacha le parchemin sous l'aile d'un pigeon de l'escorte et lui indiqua la route à suivre. Puis motivant les troupes de l'escorte, il demanda à repartir le plus rapidement possible.
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Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
Clkikoz
Que ces baisers avaient un goût amer... celui de l’abandon, de la solitude à nouveau retrouvée... même s’il lui parlait de leurs projets, même si son retour était annoncé, même s’il lui demandait à chaque instant de n’oublier jamais, elle serait seule pour affronter la réalité du passé que son visiteur lui promettait depuis quelques jours... seule avec ses souvenirs, si forts et si puissants, seule avec cet avenir qu’il voulait heureux... mais qui ne cessait d’être repoussé au lendemain... partir, revenir, repartir... combien de fois encore...

La Dame de Monthaut étouffa un soupir, le regarda un moment s’éloigner sur la place et referma la porte sur les frimas.

Elle prit son visage dans ses mains, ferma les yeux puisant dans son cœur la force de poursuivre.

Lentement ses mains glissaient de ses joues, frôlant ses boucles d’oreilles, elles glissaient doucement, très doucement vers son cou dans un mouvement réparateur, elles atteignirent la croix qu’elle ne quittait pas, se superposèrent dans un étrange mélange de bijoux et de chair... une promesse, une main, une bague, une main... elle pressa le tout contre sa poitrine, inspira profondément et remonta l’escalier pour retrouver le visiteur qu’elle avait une fois de plus abandonné.


Veuillez me pardonner Sieur Grindewald, mais cette fois, je crois que nous allons pouvoir nous entretenir. Puis-je vous offrir quelque chose ?

Comme toujours, elle cachait son désarroi derrière une activité débordante, rassemblant les verres au centre de la table, remettant en place une fougasse retournée, s’assurant que le pichet de lait était encore chaud, que le pot de miel jouxtait bien les galettes...
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---fromFRGrindewald
Le jeune homme ne comprit pas tout ... Le Sieur Ravlich restait puis une flamme de haine brilla au fond de ses yeux et il quitta précipitamment la pièce ...

Grin en fut tout abasourdi, l'homme disait quelques instants avant avoir du temps et partait sur ce qui semblait donc un faux prétexte peu après ...

Dame Eulalie suivit son compagnon dans les escaliers ... Grindewald entendit une conversation s'engager sur le seuil mais n'essaya point de de tendre l'oreille ... Le Sieur semblait de forte méchante humeur et sa pauvre compagne prenait cela de plein fouet ... Elle était bien douce de le suivre encore ...

Elle s'excusa avec politesse lui promettant d'être à lui ensuite ... Il lui fit un sourire et acquiesça d'un signe de tête ...

Toujours, elle le rejoignait, elle le retenait ... Grin soupira et regarda par la fenêtre l'aube poindre dans le ciel languedocien ...

Quelques instants de silence béni, juste troublés par le doux chant d'un oiseau annonçant le matin ... Puis Eulalie remonta, Grin posa son regard sur elle ... Il y lut toute la tristesse que cette femme pouvait endurer malgré sa volonté de le masquer ...

Il lui répondit alors ...


Vous savez charmante Dame Eulalie, je ne suis point pressé, si vous avez besoin de vous retrouver un peu seule je comprendrais ...

Elle rangea un peu la table et les vivres qui s'y trouvaient, la regardant faire, il reprit la parole

Non merci ça ira je n'ais besoin de rien ... Si ce n'est de vous ...

Terminant sa phrase, Grin releva la tête et chercha le regard d'Eulalie ... Ajoutant dans un murmure ...

... Oui rien que de vous ...
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Clkikoz
Elle devait faire front, comme souvent et lorsque son visiteur lui proposa de retarder l’entretien, elle se ressaisit et répondit brièvement, la voix légèrement blanche, une de ces voix qui ne saurait cacher l’inquiétude ou la fatigue :

Non, non Sieur Grindeward, ça va aller, je vous en prie...

Alors qu’il venait de refuser poliment de partager quelques mets, une fois encore elle croisa le regard du jeune messager dont l’éclair embarrassant franchit la barrière de ses yeux, semant la confusion en son intérieur.

Elle détourna son visage refusant de prêter appui à ces œillades insistantes. Ce fut à cet instant précis qu’elle reçut un murmure dont il semblait coutumier, un murmure qui traversa son oreille pour s’achever telle une dague dans sa poitrine. "... Oui rien que de vous ... "


Feignant l’assurance, elle prit place dans un fauteuil avant que ses jambes ne lui jouent des tours, posa ses mains fermement sur ses genoux et répondit :

Qu’il en soit ainsi, je suis disposée à vous entendre.
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---fromFRGrindewald
Grindewald n'arrivait pas à lire dans les yeux de la jeune femme et n'insista point ... Il était là pour les papiers et cela importait plus que tous ces sentiments dont il était sujet depuis son arrivé à Alais ...

Quand Dame Eulalie l'invita donc à lui remettre les papiers, il prit sa besace et en sortit un petit dossier protégeant un parchemin manuscrit ...

Il le regarda, vérifiant si celui ci était le bon, voyant la signature et l'intitulé, en fut assuré ...

Il leva donc le regard vers Dame Eulalie et lui demanda


Voulez vous le lire vous même ou que je vous récite ce qui est écrit sur ce parchemin ?

Il posa un regard empli de douceur pour elle comprenant l'importance mais aussi la souffrance que pouvait éveiller l'apparition de ce bout de parchemin chez elle ...
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Clkikoz
L’heure était maintenant proche.

La Dame de Monthaut faisait face à son interlocuteur rassemblant ses esprits.

Elle savait le sujet de leur entretien. Il le lui avait annoncé et alors qu’il puisait dans sa besace à la recherche d’un parchemin, quelques bribes de leurs courts échanges lui revenait en mémoire : "je suis envoyé de loin pour vous transmettre des papiers qui vous concernent" ..." des papiers qui vous reviennent de droit"..."Une sorte de legs"..."Mitani"...

Soudain, une douleur vive la fit tressaillir.
Ses ongles venaient de meurtrir la chair de ses cuisses dans un réflexe lié à la violence du choc de revoir une écriture si chère sur le document que le Sieur Grindewald tenait en main.
Ses mains s’étaient refermées froissant le tissu de sa robe auquel elle s’accrochait tel le baigneur aventureux s’agrippe à la branche salvatrice que le rivage a mise sur le chemin de son péril.

Cette écriture sur le parchemin, elle l’aurait reconnue entre mille...

Le visage de la jeune femme était pâle comme la lune blafarde que les mornes soirs d’hiver dessinent dans la grisaille du ciel, son regard de miel se perdit dans l’infinie profondeur du souvenir.

Cet instant pourtant si bref lui sembla une éternité dont le Sieur Grindewald brisa le cours en l’interrogeant.

Elle desserra ses poings, ramena son regard vers le messager, ressentit toute la compassion dont il faisait montre, marqua un silence avant de prononcer ces quelques mots :


Vous m’aideriez en lisant, je crains de n’avoir la force d’aller jusqu’au bout...

Malgré son désir de savoir, elle se sentait si faible qu’elle laissa glisser ses bras le long de son corps, se cala dans son fauteuil, laissa tomber sa tête sur son épaule et attendit.
Ses souvenirs défilaient à nouveau dans ses pensées.
Elle était là, mais son esprit était reparti vers ce jour maudit où elle avait appris la disparition de celui... celui que la mort lui avait arraché avant qu’ils n’aient eu le temps de se retrouver...

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---fromFRGrindewald
La Dame de Monthaut semblait se porter mal ... Elle lui indiqua quand même de lire le parchemin ... Il allait commencer la lecture ... Instant de tension, Dame Eulalie semblait vraiment mal en point en sentant le passé revenir dans sa vie ...

Grin hésitait à prendre la parole, craignant pour la douce Eulalie ... Pourrait elle supporter cela ?

Il regarda le parchemin, y lut les mots ... Supporterait elle de réentendre de telles choses ...

Le dilemne se creusait chez Grin ... Il avait peur de la faire souffrir mais devait ausssi honorer sa mission ...

Il reposa ses yeux sur le parchemin, prit une grande respiration et entreprit de se mettre à lire ...

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Clkikoz
Un bruit de parchemin que l’on reprend en main dans le silence du souvenir... La jeune femme fut extirpée de son voyage dans le passé par une respiration qui la ramena vers son destin comme le vent pousse à son gré la feuille d’automne.

Elle redressa sa tête, posa son regard implorant sur les lèvres du messager qui semblait hésiter et face à l’inéluctable, elle le supplia :


De grâce, dites-moi ce qu’il a écrit...

Sa main s’était portée instinctivement sur sa gorge, recouvrant la croix occitane, seul signe extérieur de son amour pour l’homme dont des écrits lui revenaient aujourd’hui.

Le visage de la Dame de Monthaut était couvert de la gravité qu’imposait un tel instant.

Elle allait peut-être avoir des réponses aux milles questions qu’elle s’était posées depuis que son Doux-Ami, comme elle aimait à l’appeler, depuis qu’il avait disparu...

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---fromFRGrindewald
Grindewald avait hésité mais il devait lui lire ce papier ...

Il le mit en face de lui sur la table et entreprit de le lire ...

Sa voix tremblait un peu, la jeune femme le troublait mais il n'était pas encore temps de lui parler ... De lui révéler ce que son coeur vivait ... Il se reconcentra donc ... Il aurait le loisir de lui parler plus tard et de soulager son coeur et son esprit omnubilés par son hotesse ...

Il prit la parole ...

Aujourd'hui, 15 juin 1455, moi, Mitani, Langudeocien résident à Alais, Terre d'asile, déclare rédiger ce document à l'usage unique de Dame Eulalie Coulomb, dite CLkikoz et que j'appellerais plus communément Cliko ici même !

Ce texte, on peut communément l'appeler testament même si je fus toujours homme de peu de bien, préférant offrir aux plus pauvres ce que j'avais en poche ... Toutefois, je souhaite céder le rouet, ma demeure à mon ami qui m'a soutenu dans la souffrance : Varden, je sais qu'il en fera bon usage.

Je ne la cède pas à Cliko, ma douce que j'aime tant, car je suis certain qu'elle souffrirait de recevoir la maison où nous vécumes nos derniers malheurs ensemble et ...


Il marqua un temps d'arrêt regardant Eulalie puis finit sa phrase ...

... et où je connus la maladie qui m'éloigna tant d'elle ... Je préfère donc la léguer à un proche qui je le sais saura en faire un très bon usage ...

J'aimerais que ce soit CLiko qui le prévienne de ce legs uen fois qu'elle aura pris connaissance de ce pli ...


Il s'arrêta cette fois, se demandant si la Dame de Monthaut pourrait informer officiellement Varden en Champagne ...

Il la regarda, elle semblait défaillir, mais paraissait toujours si belle, si douce, si délicate ... Inquiet sur la santé de la jeune femme, il n'arrêtait pas de regarder le visage blême d'Eulalie ...

Si belle et si passionée ...

Grin était sous le charme ...

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