Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, ..., 23, 24, 25   >   >>

[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

Clkikoz
Accrochée à la croix occitane, la jeune femme blêmit, entendant la date par laquelle commençait la lecture des fameux papiers...

15 juin 1455... Au lendemain de la terrible lettre titrée « Espérance » qu’elle avait reçue et dans laquelle Mitani lui demandait ce qu’il devait faire de sa vie : vivre ou mourir !

Un frisson la glaça jusqu’au fond des os. Elle se raccrocha à la voix du messager qui gardait une douce chaleur malgré l’émotion avec laquelle il lisait.
Comme il prononçait bien le nom que Mitani lui donnait ! « Cliko ». Entendre ce nom lui dessina un léger sourire au coin des lèvres. Un seul homme continuait à l’appeler ainsi... un charpentier du village, mais jamais avec autant de douceur...

Les mots venaient la frapper, remuant les souvenirs qui depuis quelques temps remontaient doucement à la surface, depuis qu’elle connaissait les intentions du Sieur Grindewald :
« Le Rouet », Varden.... Varden à qui elle avait écrit plusieurs fois espérant des nouvelles, l’implorant de supplier son ami à vivre alors qu’elle venait de recevoir Espérance, Varden... qui avait pris la peine de lui répondre à chaque fois malgré ses hautes fonctions...

Alors que le Sieur Grindewald s’arrêtait un instant, elle leva ses yeux vers lui l’invitant à poursuivre. Elle croisa une nouvelle fois son regard qu’il porta rapidement sur la suite de sa lecture.

Des larmes perlaient en silence sur les joues de la Dame de Monthaut.

Elle avait froid comme si la mort venait la chercher à son tour pour rejoindre celui qu’elle avait tant aimé et qui avait pensé à prendre soin d’elle au-delà de sa propre mort en rédigeant un testament.

Elle avait le sentiment de s’éteindre, seul le regard que portait sur elle son visiteur lui servait d’appui. Il semblait animé d’une flamme qu’elle ne pouvait ignorer.

Elle resserra son étole autour de ses épaules et dans le seul murmure que son abattement permettait, répondit :


Je préviendrai Messire Varden...

L’émotion était trop forte, elle l’avait vaincue... Ces paroles lui avaient volé ses dernières ressources...

La jeune femme s’effondra inconsciente...

_________________
---fromFRGrindewald
Grindewald avait eu raison de s'inquiéter, la jeune femme venait de s'effondrer sur le plancher ... Lachant le papier, le jeune poète se jeta au sol pour aller la secourir, il lui prit la main, tentant de la ranimer par de petites tapes sur les joues ... La jeune femme était si pâle ... Il avisa la table y prit un torchon et un pichet d'eau ... Imbibant le torchon il entreprit de mouiller le visage de la jeune femme espérant que cela pourrait lui faire reprendre conscience ...

Et il n'avait pas de sels sur lui ... Il prit sa main dans la sienne et la serra ... fort ... Une larme vint perler sur son visage si souvent rieur ...

Un mot ... presqu'un rale, sorti de nul part puis d'autres suivirent ... Il avait peur ...


Eu ... la ... lie ... je ... je vous en prie, ne partez pas ... Revenez moi ...

Complètement paniqué, il enleva sa cape et recouvrit le corps de la Dame de Monthaut inerte devant lui ...

Sa main toujours dans la sienne, les larmes lui vinrent plus abondantes, ne se rendant pas compte qu'elles tombaient parfois sur le visage blême d'Eulalie ...

_________________
Clkikoz
Le vent qui cingle son visage... Fraîcheur... rosée du matin... la fleur se réveille... la jeune femme sent des images défiler derrière ses paupières fermées, une main dans la sienne... elle s’accroche...

Elle glisse à nouveau... un murmure... elle se laisse aller à nouveau... un sourire... Mitani... il la regarde...

Pas lui... une autre voix que la sienne... « Revenez-moi »... sa jument noire ne va pas assez vite... sa tête roule sur le sol... ses paupières lui semblent remplies de sable...
Une douce chaleur recouvre son corps... un souffle léger comme la brise d’un soir d’été balaye son visage... effaçant les images... il pleut... infiniment doucement elle ouvre ses yeux... il pleure...

Le temps s’arrête... que fait-elle ? où est-elle ?

Elle tend sa main voulant estomper une larme sur le visage qui lui fait face et reconnaissant son visiteur se ressaisit.
Elle détourne son regard, confuse de se trouver en si mauvaise posture.

Elle voudrait dormir, rêver encore... retrouver les images du bonheur passé...

Lentement, elle inspire, rassemble ses forces et se redresse légèrement en prenant appui sur son coude :


Pardonnez-moi...

Peu à peu ses joues reprennent des couleurs, son cœur tambourine dans ses tempes... la chaleur de la cape qui la recouvre diffuse au travers de sa robe pour l’envelopper et lui redonner un certain bien-être.
_________________
---fromFRravlich
Ravlich arrivait près de la Cité. Il avait fait galoper les chevaux jusqu'à l'usure. Ses camarades ne lui en voudrait pas. Ils sentaient que l'homme d'armes était préoccupé, voire très préoccupée.

Alors qu'ils galopaient à brides abattues, Ravlich sentit une énorme douleur dans sa poitrine. De gros nuages noirs s'amoncelèrent au dessus de lui. Une sensation de vertige l'envahit. Il tomba de cheval en murmurant:

Mon Dieu .............. ma mie.

Il fut réveillé, réconforté et soutenu par les membres de l'escorte. Ils voulurent l'interroger sur son malaise; mais il n'avait pas de réponse. Il avait juste des pressentiments et des sensations. Il était persuadé qu'il s'agissait de sa Douce et que elle avait besoin de réconfort.

Il faut que je retourne au plus vite à Alais. Je n'aurai jamais du partir. Je suis un imbécile.

Et, encore flageolant, il remonta sur son destrier et repartit.

_________________
Sergent de l'Ost.
Lieutenant de la maréchaussée d'Alais.
Adjoint du prévôt.
---fromFRGrindewald
Sa main qui reprend vie serrant la sienne et ce trouble toujours persistant quand le jeune homme s'approche d'Eulalie ... Il la sent revenir mais elle est perdue ... Soudain, sentant ses larmes sans doute, elle tend la main .. Puis fuit ... Grin rougit, confus de s'être laissé emporter par ses sentiments ...

Il détourne les yeux pour ne pas qu'elle y lise la flamme qui y brule pour elle ...

Il se relève et lui tend sa main pour l'aider à se relever ...

Geste innocent certes ... Mais comment réagirait elle de l'avoir vu d'abord triste à en mourir puis tendant sa main ... N'était il pas trop audacieux ? Avec une telle femme, seules la douceur et la confiance comptaient ...

Briser dès le début l'une d'entre elles et tout serait fini à jamais ... Il y a des choses comme ça qui une fois brisées ne se réparent plus jamais ...

Et Grin ne voulait pas la blesser ... Cette main tendue n'était nulle offense envers elle ... Il la regarda, elle s'excusa comme toujours ... avec cette douceur qui faisait frémir une nouvelle fois le coeur du jeune homme ...

Le coeur battant il la regarda et répondit ...


Vous n'avez rien à vous faire pardonner douce Eulalie ... Je suis rassuré que ce ne fut que passager ...
_________________
Clkikoz
Saisissant la main tendue, elle se hisse sur le fauteuil, s’y enfonce et remonte d’un geste naturel la cape qu’elle a entrainée avec elle, conservant la chaleur qu’elle lui dispense.

Elle se sent vidée de toute pensée, de tout sentiment, de tout ressentiment.

Elle est simplement là et si lasse... Les instants qu’elle a vécus ces derniers jours ne l'ont pas épargnée et son cœur n’y a pas résisté, refusant de lui donner la vaillance que beaucoup lui connaissent. Elle n’est qu’une femme, une simple femme aux prises avec les aléas de la vie... les souvenirs résurgents, le présent oppressant, l’avenir chancelant....

Le regard compatissant du Sieur Grindewald lui redonne courage.

Elle se sent moins seule et reprenant ses esprits, elle se rappelle qu’il est venu pour des papiers, or il lui semble qu’il n’avait pas terminé sa lecture lorsqu’elle s’est départie de ses forces.

Un sourire d’encouragement accompagne les quelques mots effacés qu’elle lui adresse :


Auriez-vous l’obligeance de poursuivre, je vous prie... je pense que ça va aller maintenant...

Puis elle se redresse, croise ses bras sur ses épaules, ajuste la cape en la maintenant serrée au plus près de son corps.
Encore un peu fragile, elle se penche pour poser ses coudes sur ses genoux et ajoute :


Puis-je la garder encore ?

Seul l’ovale de son visage dessine une tache claire entre le lourd tissu de la cape et ses cheveux que son malaise a décoiffés.
_________________
---fromFRGrindewald
Soulagement ... La dame va mieux ... Certes un peu perdue, mais elle va ...

Grin la regarde, elle lui demande de poursuivre ... Est ce raisonnable, les premières lignes l'int déjà tant marquées ... Nouvelle hésitation, puis cette demande presqu'incongrue pour lui tant il est heureux de la voir porter cette cape ...


Je vous en prie Madame ... Vous pouvez la garder autant de temps que vous le voulez ...

Je ... Je ... Je reprends donc ...

Vous devrez donc prévenir le Sieur Varden ...

Je lègue également à Cliko ma croix occitanne offerte par elle même, témoin de notre amour inpérissable ... Cette croix fut mienne par sa volonté, elle sera sienne par ma volonté ...

Je ... J'offre mon coeur, mon amour à celle que j'ai tant aimé ... A ... A celle que j'ai chéri et dont j'aurais voulu partager la vie unis devant le très haut ... J'offre tout ça à ma douce Cliko que j'aime ... Que par ces lignes, aussi brèves soient elles ... Elle l'apprenne et ne l'oublie jamais ...

Grindewald avait perdu toute aisance ... Il peinait presque sur chacun des mots écrits par la main du jeune homme ... Quelle réaction ces mots allaient provoquer ...

Inquiétude, le regard se pose sur la jeune femme assise devant lui emmitouflée dans la cape, les cheveux en désordre mais toujours aussi belle malgré la paleur, la tristesse aussi ...

Que pensait elle ... Tout donner pour l'apprendre, pour ne pas la blesser, il en eut été capable à cet instant ...

Il la regarde ... Le présent est plus fort que le passé ... Le saurait elle ?

_________________
Clkikoz
Elle est attentive, se souvient bien.... elle devra prévenir l’ami de son Doux-Ami...

C’est maintenant à son tour de recevoir... Le Sieur Grindewald, hésite, sa voix tremble, pourtant rien n’est plus beau que les mots qu’il prononce.

La jeune femme glisse sa main sur la croix, le visiteur ne peut le voir, mais elle la serre à en faire entrer les rebords dans sa chair. Si son corps n’a jamais été sien, son cœur lui appartenait.
Elle remercie le Très-Haut de lui avoir permis de retrouver ce symbole qui les avait unis pour la vie et au-delà.
Depuis que son amie MarieDouce la lui avait remise, jamais, jamais au grand jamais, elle ne s’était défaite de cette croix, la gardant à même sa peau comme une bénédiction.

La lecture se poursuit, les mots, "ses" mots qu’il maniait si bien, que la maladie lui avait dérobés, fatiguant la muse qui guidait sa plume lors de la rédaction de poèmes, les mots de ce parchemin coulent en elle comme les larmes de l’émotion coulent sur ses joues.

Nulle haine, nulle peine, un seul regret : celui de n’avoir pas été là à son passage à Alais.

Est-il besoin qu’elle l’apprenne ? Il l’avait aimée, elle l’avait toujours su... Est-il besoin qu’il demande ? Elle ne l’avait jamais oublié... en témoignent tous ceux qui l’ont entendue parler de lui...

Elle lève les yeux, croise encore une fois ceux de son visiteur, y découvre au travers de la brume qui envahit son regard de miel l’émouvante inquiétude que sa voix n’avait su cacher.

Le silence se fait... Ils se tiennent par les yeux, chacun cherchant ce que l’autre sait, ce que l’autre pense... Au milieu de cet échange, un seul nom : Mitani... par delà la mort, il les réunit dans la même solitude devant un écrit difficile à lire mais magnifique à entendre malgré la disparition dont il est le témoignage.

En confiance, elle s’accorde une confidence :


Je l’ai aimé, profondément aimé... comme je n’aimerai peut-être jamais plus...

Ces mots prononcés, elle reste là, le regard figé dans les yeux de celui qui lui fait face, n’attendant rien d’autre si ce n’est qu’il brise le silence de l’instant si intense.
_________________
---fromFRGrindewald
Il plonge dans son regard, y lit ... L'amour, le soulagement d'une femme qui a aimé et qui aime encore ... Ses mots, attendus ... Elle n'aimera plus comme avant, elle n'aimera plus comme elle a aimé Mitani ... Chanceux jeune homme à la vie bien trop courte ... Il était présomptueux d'essayer, de croire la faire oublier, la faire effacer les souvenirs ...

Il ne dit plus rien, perdu dans ses yeux, admirant la beauté, l'aura de la jeune femme ...

Elle n'aimera plus comme avant ... Les mots résonnent, personne ne peut aller à l'encontre du véritable amour, bien naïf l'homme qui croit obtenir son coeur en offrant des pierres ou des cailloux ... Ni l'or, ni les pierres précieuses ne peuvent toucher cette femme il le sait ... Son plus beau trésor ... Son coeur plus pur que celui de toutes les femmes ... Elle pouvait bien faire palire d'une jalousie excessive les femmes de peu de vertu aimés de certains hommes car face à la pureté d'une telle femme, il fallait rester soi même et l'aimer sans détour ni mensonges, sans colère ni reproches ...

Dans ses yeux, accroché, il rêve, il brule mais ne se consume point ...

Réveil ... La suite du texte ... Ne plus trainer, clore à jamais l'histoire du jeune homme amoureux d'un ange ...

Le regard se détache à grand peine ... Et la voix qui tremble ...


La ... la ... suite ...

Qu'il soit dit et fait que je lègue à mon cher ami Clamenc d'Uzès, un arc fait du meilleur des bois et le carquois de flèches qui lui est associé. Qu'en Uzès en sa demeure, il lui soit remis et qu'il sache que j'ai toujours su le distinguer des serpents au mortel venin qui dirige aujourd'hui notre beau Languedoc ...

Qu'à ces derniers, que l'on sache que je leur accorde tout mon pardon malgré la mort vers laquelle ils m'ont poussé sans scrupules, espérant qu'Aristote saura leur faire retrouver sagesse et humilité et oublier toutes ces vaines ambitions qui les ont rendu traitres et mesquins ...

Que Marguerite de Volpihat, la jeune Baronne de Bram sache que le Languedoc ne pourrait connaitre plus grande et plus dévouée Comtessa et qu'elle ne m'inspira qu'estime et admiration de toute ma courte vie ...

Que le Languedoc sache, mais il le sait déjà que je l'aime, l'ai toujours aimé ... Que je fus à lui de toute mon existence et que seule Cliko réussit à prendre dans mon coeur, l'amour que j'étais capable de donner ...

Pour finir, je souhaite que Cliko sache que je ne suis pas parti et que je vivrais tant que je compterais dans le coeur de quelqu'un, et encore plus le sien ... Merci à elle ...

Les derniers mots ... Il veut les crier ... Il la regarde, replonge dans son regard et lut les derniers mots ...

Je ... Je ... Je ... t'aime ...
_________________
Clkikoz
Une flamme dans ses yeux, il la regarde, il hésite, il se détourne, elle attend la suite...

"La suite" tremble la voix du Sieur Grindewald. La jeune femme s’enfonce à nouveau dans son fauteuil, attentive à la lecture du testament.

Elle est émue au plus haut point.

Cette lecture la projette quelques mois dans le passé, les mots font défiler des images, le visage doux et le regard tendre de Mitani occupent son esprit. De loin elle perçoit des noms qui ne lui sont pas inconnus, mais elle se souvient aussi que rarement il lui avait parlé de sa souffrance voulant toujours l’épargner et ne lui laisser que le bonheur de sa présence. Lorsqu’il n’en avait plus été capable, il s’était retiré dans un désespoir qu’elle n’avait pas imaginé, une pire torture que la peste qui l’avait touché, le poison de la trahison qui coulait dans ses veines l’avait fait disparaître à jamais...

Le pardon... il en était capable... il avait toujours eu une grandeur d’âme telle qu’il pouvait pardonner, elle en avait fait l’expérience quand lorsque lassée de ses silences, elle l’avait accusé des pires actions, le soupçonnant de courir les jupons ou d’user de sorcellerie... Elle n’avait compris que bien tard qu’il ne se taisait ou se terrait que dans l’unique but de la protéger...

Le Sieur Grindewald lit à nouveau le nom que Mitani lui donnait : "Cliko" ... Elle reprend conscience que la lecture se poursuit et la concerne.

Elle lève à nouveau ses yeux vers le lecteur, sourit malgré la douleur de l’instant... Elle ne l’a jamais oublié, il n’est pas une semaine où elle n’a évoqué son souvenir, où elle n’a prié pour le repos de son âme...

"Je t’aime"... Elle reçoit de plein fouet ces mots... Le rouge lui monte aux joues. Personne ne savait... personne, sauf maintenant cet étranger. Sa pudeur en prend un coup...


Un murmure s’échappe de ses lèvres encore pâles d’émotion :

Je t’aimais et je t’aime encore...

"Je t’aime"... Lui seul prononçait ces mots lorsqu’ils se sentaient en communion. Faisant fi de son éducation stricte qui la cantonnait au voussoiement permanent, elle avait elle aussi répondu plusieurs fois en ces termes à Mitani, c’était devenu comme un besoin, comme un désir au-delà de tout, de fusionner leurs sentiments, de sentir leurs cœurs ne faire qu’un...

Il n’est plus là pour le lui dire, mais elle veut voir son écriture, il faut qu’elle lise elle-même, non pas qu’elle doute, mais elle veut s’imprégner de sa calligraphie, s’assurer de la netteté du trait de plume, relire ce qu’elle vient d’entendre...

Elle se lève, déplace la cape pour l’ajuster sur ses épaules et s’approche de la table sur laquelle repose le testament.


Sieur Grindewald, je vous remercie... Puis-je relire moi-même je vous prie ?

Ses jambes vacillent, l’émotion l’envahit encore, elle s’appuie sur le bord de la table, fait face, porte à nouveau la main sur la croix, inspire profondément avant de s’excuser...

Pardonnez-moi, je ne me sens pas très bien, je crains qu’il ne me faille rester assise...

Chancelante elle retourne prendre place dans le fauteuil, le visage immergé par un nouveau flot de larmes.
_________________
---fromFRGrindewald
L'émotion semble plus forte que ce que le jeune homme avait pu imaginer ... La jeune femme est émue ... Qui ne le serait pas ? Il la regarde, instant de silence, elle relève les yeux, comprend que c'est fini et lui demande ce qu'elle possède de droit ...

Bien entendu Madame, il est à vous maintenant ... Je pense que c'est à vous qu'il aurait voulu le confier s'il avait pu mais c'eut été vous faire souffrir ...

Elle se lève, chancelle ... Il se lève dans un mouvement d'inquiétude puis lui amène le testament lui même sentant son doux parfum ... Il ne peut s'empêcher de rester tout près d'elle, envouté ...


...


Il la laisse relire ... Mais déjà des détails subsistent, tout n'est pas fini ... Elle préviendrait le Seigneur Varden soit mais qui s'occuperait du reste ? Qui irait prévenir l'ami uzètien Clamenc ... Eulalie voudrait elle que les gens cités soient prévenus ?

Il reste immobile ne voulant briser la lecture de la belle ...

Une pensée ... Le bonheur qu'a du vivre cet homme d'avoir partager la vie d'une telle femme ... Et une autre pour celui qui aujourd'hui ne reste pas à ses cotés en ces temps troublés ... Drole de vie ... Entre l'absence et la mort ... Triste vie ...

_________________
Clkikoz
Hésitante malgré le désir de les saisir, elle prend les documents, murmure un remerciement à peine audible.

D’un revers de main, elle assèche ses joues et lit, relit... silence...

La compagnie du Sieur Grindwald la rassure.

Maintenant qu’elle sait, il lui faut agir... Mais que faire ? Et comment faire ?

Sa main se promène sur le parchemin caressant l’écriture avec une infinie tendresse.
Au bout des ses doigts elle sent la douceur de la présence de Mitani.

Elle s’apaise, finit par sourire et tourne son visage vers son hôte :


Je vous remercie du fond du cœur d’avoir accompli votre mission. Maintenant, je dois accomplir la mienne...

Pour ce qui concerne Messire Varden, je m’en charge.

Quand à Dame Marguerite, je ne l’ai croisée que de rares fois, mais je lui ferai parvenir une missive l’informant des propos qui lui reviennent...

Elle reste un instant perplexe...

J’aurais besoin de vos conseils, je crois bien... Pour le pardon qu’il accorde...
_________________
---fromFRGrindewald
Grin la regarde, elle va mieux, l'émotion passe, s'efface même si les souvenirs restent ... à fleur de peau ...

Elle sourit ... Quelle beauté, Grin en est envouté ... Elle veut son aide, son soutien ... D'un sourire, il acquiesce avant d'ajouter ...


Bien entendu Dame Eulalie, j'aurais voulu aller apporter l'arc au Sieur Clamenc en mains propres ... Vous pourrez m'indiquer le chemin ... Ou si le coeur vous en dit ... m'accompagner ...

Il rougit à cette invitation à passer quelques jours et quelques nuits ensemble ... Puis se reprend ...

Chez moi, Madame, tout mort a le droit à une messe ... Aristote l'a accueilli parmi les siens mais nous ne devons pas l'oublier nous ici et si pardon il a accepté d'accorder, nous devons aussi apprendre à lui demander pardon ... Enfin je dis nous ... J'entends là tous ses amis ou ceux qui ont osé se dire ses amis ...

Peut être y verrez vous ceux qui tenaient à vous ... Vous Eulalie et lui Mitani ...

Si jamais vous veniez à organiser pareille cérémonie, croyez bien que je serais honoré de vous y accompagner, et d'y assister à votre bras ...

Il cherche la jeune femme du regard, comprendrait elle tout ce qu'il cherchait à lui dire sans offenser ses souvenirs apparemment si proches ...

Inquiet, ses yeux ne veulent plus quitter ceux d'Eulalie , guettant les sentiments procurés chez elle par les mots du jeune homme ...

_________________
Clkikoz
Réchauffée par le sourire et la prévenance de son visiteur, la Dame de Monthaut s’arrache peu à peu aux souvenirs. La matinée est riche en événements, pénible parfois, dure pour son cœur, mais le résultat en valait la peine.

Elle avait sous les yeux la confirmation de ses certitudes qui tenait en quelques lignes et à ses côtés quelqu’un que le destin lui avait envoyé pour passer cette épreuve.


Je vous indiquerai le chemin vers Uzès très volontiers, et si vous vous accordez de rester quelques temps à Alais, je pourrais peut-être vous guider, j’ai fait le trajet plusieurs fois...

Votre compagnie est plaisante...

Ce n’est pas la première fois qu’elle remarque le trouble chez le jeune homme et voir le rouge lui monter aux joues l’amuse.

Il lui parle d’une cérémonie... elle y pense depuis longtemps et n’a jamais fait la demande. Mais elle a prié chaque jour pour le repos de son âme.


Votre soutien est tout à votre honneur Sieur Grindewald, mais je dois avant que cela ne soit faisable demander à notre diacre ou à notre curé... nous en avons été privés si longtemps....

Subitement, elle se lève, se dirige vers sa couche, pose au passage le testament sur le bureau, glisse une main sous les coussins et en ressort un objet qu’elle tient précieusement dans sa main.
Elle s’approche du Sieur Grindewald et lui présente le médaillon.

Le voilà tel que je l’ai vu la dernière fois, dans toute sa beauté, toute la douceur que dégagent ses traits, toute la tendresse dont il était capable...

Elle sourit, sa main ne tremble plus... elle redevient elle-même et se souvient que le jeune homme n’a accepté qu’un peu de vin pour faire honneur à son compagnon sur le départ.

Puis-je vous offrir quelque chose maintenant que vos affaires semblent réglées ?
Ce serait avec plaisir que je vous verrai accepter une galette ou peut-être un de ces petits fromages que je fais fabriquer avec le lait de mes vaches ...
Je vous en prie, prenez place...

Subrepticement, elle glisse le médaillon contre son cœur et en profite pour remonter un peu la cape sur ses épaules, cette cape qu’elle n’a pas quittée depuis son malaise.
_________________
---fromFRGrindewald
Une invitation ... Comment refuser ... Comment dire non à ce dont il rêve ... Il la regarde, quoiqu'il fasse, son regard revient à elle ...

Il sourit, peut être un peu trop dévoilant alors son plaisir d'être là ...


Merci Madame, votre compagnie me plait également et j'ose espérer en profiter encore de nombreuses fois ... Car je compte rester en Alais un moment, cette ville est des plus accueillantes et regorge de trésors tous plus beaux les uns que les autres ...

Vous ais je dit que j'ai rencontré votre charmante scribe, Estela ? Elle m'a offert un accueil des plus chaleureux, j'irais la remercier ...

Je vous l'ais dit, je serais ravi de vous voir m'accompagner à Uzès ...

Elle le voit rougir, il sent qu'elle le voit et un sourire apparait ... Encore plus troublé, le jeune homme ne doit son salut qu'au fait qu'elle se lève ...

Il la voit revenir avec un médaillon ... Découverte ... Ainsi c'est lui ... Mitani ... Il le regarde un instant et n'y voit que mélancolie ...

Je serais surpris qu'un homme d'église, ayant voué sa vie à Aristote refuse l'accueil parmi les ... disparus d'un des enfants de Christos ... Mais la nature humaine reste impénétrable ...

A manger ... la matinée était désormais bien avancée et l'appétit en était plus qu'ouvert ...

Je prendrais volontiers une de ces petites galettes qui m'ont l'air si appéttissantes !

Il en prend une dans laquelle il croque doucement, souriant ... Après avoir avalé une première bouchée, reprend la parole :

Merci à vous pour cet entretien que vous avez daigné m'accorder ... Je suis sur que ... pour lui ... c'était très important ...
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, ..., 23, 24, 25   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)