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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

---fromFRGrindewald
La marche forcée ... Il ne connaissait pas, l'armée, la carrière militaire ne l'avait jamais inspiré et là il se forçait à avancer toujours plus vite ...

Bayonne était loin, ses pas l'avaient mené à l'est et l'ouest l'appelait alors. Combien de jours devrait il marcher à ce train ? Il rêvait d'apercevoir Bayonne la lumineuse ... Et la retrouver ... Elle ...

Il n'avait reçu aucune réponse à son poème jusqu'alors marchant de tôt le matin à tard le soir, ne s'accordant que de courtes pauses pour de frugaux repas.

Puis vint le jour où l'oiseau fit son retour porteur d'un nouveau message. Il caressa son doux plumage et le coeur palpitant se mit en quête de l'ouvrir ...

Lecture rapide et exaltée ... Elle lui disait de ne pas venir mais pas parce qu'elle ne voulait pas de lui ... Non ... Le danger guettait le sud ouest, leurs retrouvailles seraient à Alais, premier témoin de leur rencontre ...

Un long soupir ... Qui n'en finissait pas ... Où diable était le Languedoc désormais ? Il lui faudrait bien du temps avant de retrouver la bonne route. Peu importait, elle serait là ... Au bout de son chemin !

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Clkikoz

Les bagages faits, les laissez-passer en poche, Eulalie avait repris les chemins.

La colombe n’était pas rentrée et souvent la jeune femme regardait le ciel, fredonnant :


"Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leur âme légère court encore dans les rues

Leur âme légère, c’est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds.

Longtemps, longtemps, longtemps..."


Parfois, elle s’installait à l’ombre d’un chêne, déroulait un parchemin et relisait le poème qu’elle avait reçu comme par miracle.

Elle priait... souvent, très souvent, très profondément...

Son compagnon de voyage, le Sieur Belsilk faisait preuve d’une patience hors du commun, attendant qu’elle remonte en selle pour poursuivre le chemin.

Chaque fois qu’ils croisaient un groupe de cavaliers ou un pèlerin, elle ralentissait l’allure, cherchant du regard le poète...et jusqu’à l’heure, elle n’avait croisé personne qui puisse lui ressembler...

Un long soupir... qui n’en finissait pas... où était donc le Languedoc désormais ? Un coup de talons et la chevauchée vers le bonheur tant espéré reprenait...

Elle ne pouvait pas imaginer qu’il n’ait eu sa réponse... Elle le voulait si fort, ses rêves n’avaient pu la trahir... elle savait que nombre de fois, elle avait vu en songe l’avenir, même si cela ne lui avait pas toujours apporté de bonnes nouvelles, mais cette fois, elle voulait croire qu’elle serait sa muse, d’ailleurs... n’avait-elle pas déjà commencé en lui inspirant le magnifique poème qu’elle tenait glissé sous son corsage ?

Un sourire éclaire son visage... elle arrive... déjà se dessinent les remparts de Carcassonne... La terre du Languedoc résonne sous les sabots des cavaliers, bientôt Alais... elle force l’allure décidant de ne s’arrêter que pour un repas frugal, point de conversation, point d’emplette... le temps presse... longtemps, trop longtemps elle a attendu ce moment, revoir Alais, son église, ses tavernes... retrouver ses amis... et qui sait, peut-être le poète sera-t-il là...

L’oiseau n’est pas revenu... elle prie... qu’importe l’oiseau, pourvu que la réponse soit parvenue, il saura... il est son poète, elle est sa muse...

_________________
Clkikoz
Mi-juillet, le Patron et Eulalie entraient dans Alais, chargés de lourds bagages et heureux de retrouver leur terre d’asile...

Hélas, point de poète sur la petite place au tilleul, point de poète dans les rues de la bonne ville... mais des malandrins à Montpellier et la catastrophe qui s’en suivit... Plus de 450 000 écus dérobés au Languedoc, les notables mis au cachot... Aussitôt la jeune femme, malgré son aversion pour le combat s’enrôle à la défense d’Alais aux côtés du maire Tachin.

Les nuits sont longues, les journées tristes... Elle prend tout de même le temps de racheter les terres de son ami Gotainer et y fait pousser du blé. Pour 500 écus elle transforme Le Couperet en boulangerie et en change l’enseigne qui porte désormais le nom de Au Matefaim.

Libérée de ses gardes, alors que le danger est éloigné, elle se met au fournil et destine sa première fournée au tenancier de l’As de Trèfle qui lui mène une vie d’enfer depuis le différend qui les opposa il y a quelques mois.

Les autres jours, elle les passe au verger et au bureau de l’APF où tous les adhérents sont mobilisés pour venir en aide au Comté dévasté.

Le travail reprend le dessus, ses pensées sont moins lourdes à porter, l’absence semble plus légère mais au fond d’elle-même, elle prie que le poète n’ait pas été pris dans les bagarres de la capitale.

Elle rouvre la taverne qu’elle avait fermée en avril lors de son départ pour la Gascogne.
Aux Dix Vins d'Ici ou d'Ailleurs ne lui rapporte rien que le plaisir de recevoir, mais qu’importe l’argent tant que le partage et la bonne humeur sont là...
Elle est en déficit...mais Eulalie en a connu d’autres, les temps difficiles ne l’ont jamais effrayée et c’est toujours plus forte qu’elle est ressortie des épreuves de la vie.

Le 25 juillet, elle apprend la mort d’un homme qui a compté dans sa vie et c’est à l’église qu’elle se réfugie pour expier son chagrin. Ravlich n’est plus...

Ce matin, elle a fait mettre le four en route, les fougasses seront pour la taverne et depuis son petit chez elle, elle porte son regard par la fenêtre sur la place au tilleul. La fontaine y fait un doux bruit et déjà les ruelles alentour s’animent.

Au loin le Gardon... et tous les souvenirs qui s’y trouvent...les moments d’émotion avec l’homme d’armes aujourd’hui disparu... les moments de tension avec ce même soldat... et là... juste à côté, le Rouet... toujours fermé comme il y a un an, alors que Mitani avait disparu dans un monastère d’Aragon...

Eulalie soupire. Le Rouet... le testament... le poète... Grindewald... le trouble... la mélodie qui revient...


"Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leur âme légère court encore dans les rues

Leur âme légère, c’est leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes
Filles et garçons
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds.

Longtemps, longtemps, longtemps..."


Décidément, elle passerait sa vie à attendre... Un soupir... Elle se dégage de la fenêtre, descend dans la boulangerie et commence le long travail de pétrissage auquel elle initie son ouvrier Sylvestros.

Malgré les frais qu’occasionne le personnel, elle n’a pu se séparer de lui, tout comme du gamin Matèu qui lui sert de messager. Estela ne travaille plus au bureau du médiateur, mais elle est si douée de ses mains qu’elle brode du linge pour l’auberge. Figaro quant à lui tient la taverne de main de maître, longue expérience qu’il a construite alors qu’il travaillait en Bourgogne chez Maître Babun.

Les mains dans la pâte, elle fredonne... jette un œil vers la place... on ne sait jamais ce que l’avenir réserve comme surprise...

_________________
---fromFRGrindewald
Il avait fallu du temps ... Bien plus que n'importe quel homme aurait mis pour rejoindre Alais ...

Mais l'attaque avait été brutale, il n'avait pourtant aucun bien de valeur, cachant lors de ses trop rares siestes l'ensemble de ses effets dans un buisson avoisinant ... Qu'avaient ils gagné eux ? Offrir à un homme endormi, dépourvu de toutes armes des coups à n'en plus sentir la douleur ...

Et le laisser pour mort ... Mais la mort vient à qui veut la recevoir et Grin avait encore ce souffle de vie, cet espoir à Alais pour s'en relever !

Clopin clopant, il se rendit de villages en villages trainant une misère détournant les gens de lui tout d'abord puis les jours et les soins lui rendant son apparence d'autrefois, ramenant sur lui les questions usuelles sur l'étranger, celui que l'on ne connait pas ...

Puis vint Alais, il aperçut les tours de la ville au petit matin et accélérant le pas accéda en la terre d'asile lorsque le soleil frappait au zénith ...

Accompagné de la colombe, ne l'ayant pas quitté depuis ce dernier mot, attendant peut être une réponse, il se présenta aux portes de la ville dans un état vagabond qui laissait à désirer mais sauf il était, et cela valait toutes les peines du monde à l'heure dite ...

Il s'arrête un instant, lève les yeux au ciel puis sourit et s'en va vers le garde, lui annonce qu'il a demeure en la ville puis entre ... Le pas se fait plus léger, il allait la retrouver enfin ...

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Clkikoz
Elle pétrit, fredonne, surveille la place... se souvient de ce que lui a dit sa filleule : "il reviendra, Marraine, je le sais "...lorsque soudain, elle croit que sa vue la trompe... sur la branche la plus basse du tilleul, vient se poser un oiseau blanc, de toute beauté qui ressemble tant à sa colombe Banator.

L’oiseau roucoule... Elle reconnaît son chant... C’est bien sa messagère qui est là, lissant ses plumes...

Immédiatement, Eulalie retire ses mains de la pâte, les essuie sur son grand tablier et sans penser à plus, elle se précipite sur la place, les chausses couvertes de farine, le cœur battant à tout rompre...

Allait-elle avoir des nouvelles ?

D’un vol gracieux et léger, la colombe vient se poser sur son épaule... Point de parchemin...Un soupir...Pas de réponse...

Eulalie déçue baisse les yeux, ses traits s’affaissent, mais le sentiment d’être observée la transperce.

Instinctivement, elle replie ses bras sur ses épaules et lentement, chargée du poids de la solitude se retourne et s’apprête à rentrer chez elle lorsqu’elle croise un vagabond qui s’avance sur la place.

Son sang se fige dans ses veines... Il est là...

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---fromFRGrindewald
Sans vraiment s'en rendre compte, ses pas l'avaient mené jusqu'à la petite place de chez Eulalie ... Devant sa maison à lui également. Crasseux, il se regarda ... Un bon bain lui ferait le plus grand bien.

Devait il se présenter ainsi à Eulalie pour la prévenir de son retour ou bien passer une tenue plus correcte et laver une nouvelle fois ses plaies et les recouvrir de nouveaux bandages ... Ses côtes le faisaient souffrir atrocement ...

Il n'eut pas le temps de trancher, elle apparut sur la place, belle, rayonnante, comme au premier jour de leur rencontre ...

Il s'arrêta, la regarda, puis alors qu'elle se retournait, il croisa son regard et elle se figea sur place.

L'attendait elle vraiment ? Il sourit, elle l'avait reconnu, ça au moins était certain. Il s'approcha d'elle et la salua d'un signe de tête. Il s'entendit dire d'une voix légèrement tremblante ...


Bonjour Eulalie ...

Instant d'hésitation ... Il revenait pour elle mais devant elle, il redevenait troublé, incapable de réfléchir calmement, le coeur battant follement des sentiments qui explosaient en lui ...

Un pas de plus ... Vers elle, pour elle ...

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Clkikoz
Il s’approche, elle frissonne... Une voix tremblante la salue... elle vibre... Il hésite, il fait un pas... Elle se sent défaillir...

Son regard croise celui du poète, un feu intérieur jaillit dans sa poitrine. Elle pose un genou à terre, saisit la main de l’homme, la porte à ses lèvres et murmure :


Vous... mon poète... accordez-moi le pardon pour être partie aussi vite...

Implorante, elle relève son visage couvert de larmes, celles du bonheur mêlées à celle de la peur du refus et remarque les traits fins de l’homme, alourdis par la fatigue et la souffrance.

Inquiète, elle l’interroge :


Par le Tout-Puissant ! Que vous est-il arrivé ?

Ses mains se resserrent sur celle de Grindevald, mille questions lui passent par l’esprit mais une seule prière se dresse vers le Très-Haut : "Merci"...

Elle ne peut se relever, voulant expier sa faute d’avoir tenté l’aventure de la colonisation, d’avoir laissé un homme avec le doute de l’absence, d’avoir... elle ne sait plus... il est là, elle ne veut plus le quitter, mais avant tout, il doit lui pardonner la souffrance qu’elle lui a infligée...

Ses joues s’empourprent, elle le dévisage, elle serre encore plus fort sa main, jusqu’à y sentir battre un cœur, est-ce celui du poète, est-ce le sien...

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---fromFRBanator.
L’épaule sur laquelle la colombe s’est perchée se dérobe soudainement...

L’oiseau reprend son envol, s’arrête un instant s’abreuver à la fontaine avant de reprendre sa place sur une branche du tilleul.

Un instant Banator observe la scène, puis dans un nouveau bruissement d’ailes, rejoint le colombier du Couperet où elle retrouve ses comparses messagers Eclair et Parnasse.

Les roucoulements de retrouvailles envahissent la place couvrant presque les murmures que s’échangent un couple à l’allure cocasse : une Dame en tablier agenouillée devant un vagabond dépenaillé...

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La pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol...
Clkikoz
Nul ne sut ce que la Dame et le poète se dirent...

Un jour le Roy décida de fermer les portes aux étrangers au village...

La Dame garda la cape de celui à qui elle avait ouvert sa porte et son cœur.

Chaque jour, elle regardait la porte du Rouet fermée, comme il y a bien longtemps avant que testament ne lui soit lu et que le Sieur Varden en donne jouissance au Sieur Grindewald.

Parfois un soupir s'échappait concurrençant le murmure de la fontaine et souvent un petit air mélancolique perçait au travers des murs du Couperet devenu une boulangerie.

    "Longtemps, longtemps, longtemps
    Après que les poètes ont disparu
    Leur âme légère court encore dans les rues

    Leur âme légère, c’est leurs chansons
    Qui rendent gais, qui rendent tristes
    Filles et garçons
    Bourgeois, artistes
    Ou vagabonds.

    Longtemps, longtemps, longtemps..."


[Ainsi, lors de la réforme du forum, fut suspendu ce RP qui faisait intervenir un Personnage Non Joueur (mais ancien joueur) que le RP satisfaisait plus que la gestion d'un personnage virtuel ~ Merci à lui ~ LJD CL]
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Clkikoz
    "Longtemps, longtemps, longtemps
    Après que les poètes ont disparu
    Leur âme légère court encore dans les rues

    Leur âme légère, c’est leurs chansons
    Qui rendent gais, qui rendent tristes
    Filles et garçons
    Bourgeois, artistes
    Ou vagabonds.

    Longtemps, longtemps, longtemps..."
Plusieurs jours passèrent... La jeune femme s'acharnait à son travail d'adjointe au maire.
Jamais elle n'avait autant compté, recompté, vérifié, calculé, écrit non pas des acrostiches comme il lui plaisait généralement de le faire, mais des chiffres, des nombres, des tableaux...

Elle prenait à peine le temps de rentrer chez elle, finissant tard ses réunions avec le Bourgmestre Belsilk, commençant tôt ses achats municipaux sur le marché.
La boulangerie Au Matefaim avait donné congés à l'homme des bois qu'Eulalie avait à son service depuis des mois. Sylvestros n'avait plus besoin de fournir de brioches ou fougasses, le marché en regorgeait et les exportations n'étaient pas suffisantes pour absorber toutes les panifications des Alaisiens...

Le gamin Matèu profitait des envois de courrier de sa bienfaitrice pour vagabonder dans le village, s'amusant à chasser les chats errants ou passant des heures à faire des ricochets sur les eaux du Gardon.

Estela passait chaque jour mettre de l'ordre dans la maison d'Eulalie, mais peu de chose étaient dérangées compte tenu de l'absence de la maitresse des lieux qui passait ses journées à courir entre les différents bureaux dont elle avait la charge. Il lui arrivait de s'endormir dans un fauteuil à attendre et réveillée en sursaut par le craquement d'une bûche dans l'âtre ou le trot d'un cheval sur la place, elle regagnait son logis sans avoir croisé celle qui outre sa bienfaitrice était devenue son amie. La jeune copiste aurait bien aimé s'entretenir avec Eulalie au sujet de cet apprenti que le Mestre Forgeron trainait à sa suite depuis quelques jours, mais... Eulalie n'avait plus le temps de prendre le temps...

Quelques grimoires de Biologie et d'Anatomie s'entassaient sur la table qui servait de bureau, c'est là que CLkikoz préparait ses cours à l'Université où elle se rendait régulièrement afin de devenir un jour médecin.

En ce dimanche, après la messe que leur préparait maintenant le Sacristain Abadada, Eulalie avait décidé de s'accorder un peu de temps, pour elle, comme elle l'avait promis à son ami Jack Daniel.

Fredonnant ses mélodies favorites, les rengaines sur la disparition d'un poète ou encore celle qui parle des confidences d'une rose, elle s'était mise à la broderie.
    On est bien peu de choses.
    Et mon amie la rose me l'a dit ce matin.
    A l'aurore je suis née, baptisée de rosée.
    Je me suis épanouie. Heureuse et amoureuse.
    Au rayon du soleil.

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--Estela
~ Estela s’était assise auprès d’Eulalie qui avait réussi à se faire raccompagner chez elle et elle notait, notait...

Elle avait fait une lettre pour Sylvestros, l’autorisant à livrer la mairie en pains pour le CAPA.

Eulalie signait entre deux gémissements, puis elle dictait, dictait encore, tout ce qu’elle voulait faire savoir avant que son esprit ne soit complètement anéanti par les humeurs malsaines qui couvaient en elle.

La copiste s’appliquait à ne rien oublier, relecture ne pourrait être faite, mais elle était consciencieuse et savait d’un signe de main faire attendre la suite du propos ou faire répéter un mot qui ne lui semblait pas clair.

Une fois sa rédaction achevée, elle fit signer Eulalie et plia le précieux parchemin.

Une rumeur circulait que Maître Babun était en ville, elle tenterait de le lui remettre et si jamais elle n’arrivait pas à le rencontrer, il lui faudrait se rendre au barreau du Languedoc, trouver un juriste qui voudrait bien prendre en compte ce document.

CLkikoz a dicté, Estela a écrit:
A tous ceux qui liront ou se feront lire,

Qu’il soit su & entendu que moi, Eulalie Coulomb, dicte CLkikoz, en raison de ma santé précaire, désire que :

    - mon personnel, Estela, Figaro, Sylvestros & Matèu soit remercié grandement des services qu’ils ont toujours su me rendre

    - mes champs soient vendus après leur récolte

    - ma boulangerie Au Matefaim soit fermée dès que Sylvestros n’aura plus de fourniture ou qu’il n’aura plus besoin de rendre service à la ville d’Alais par le biais du CAPA

    - mon bouclier soit remis à ma filleule Majda_Eulalie Shaggash

    - mon caillou soit remis à celle qui m’a accueillie à Alais, mon amie Dame MarieDouce

    - mes bâtons soient remis au prix minimum à tout voyageur qui en fera la demande au REFUGE

    - ma fortune soit redistribuée sous forme de repas pour les pauvres dans ma taverne Aux Dix vins & de viande à destination l’Ost, viande qui sera remise au maire en poste dans un délai de 10 jours à dater d’aujourd’hui, dans la quantité qui lui est nécessaire

    - ma taverne Aux Dix Vins soit fermée dès lors qu’il n’y aura plus de repas à offrir

    - mes points APF soient remis par tranche de 5 PN, en guise de bienvenue aux prochains employeurs souscrivant un nouveau contrat, jusqu’à épuisement de mon crédit

    - mon travail de médiatrice soit maintenu par Estela tant qu’il me restera un souffle de vie ou jusqu’à ce que quelqu’un de motivé & courageux en reprenne la charge

    - mes points de confiance aillent à tous ceux qui en feront la demande au REFUGE & seulement à eux, dans la limite de deux par semaine, selon les règles que nous impose le Roy

    - ma chaire à l’Université soit libérée, mon dossier classé aux archives

    - mes papiers soient inscrits dans un recueil qui restera dans ma demeure

    - mon état de santé soit porté en place de mon histoire sur les dits papiers

    - mes colombes Banator, Parnass et Eclair soient remises en liberté

Que chacun de mes amis sache que jamais je ne les oublierai, que quelque soit l’endroit où Aristote guidera mes pas, je les emporterai dans mon cœur

Puisse le Très-Haut éclairer votre chemin & faire d’Alais la plus belle ville du Languedoc !

Fait à Alais, le 7 octobre MCDLVI

Eulalie Coulomb, dicte CLkikoz



Estela ajouta une bûche dans le feu, servit un bol de soupe à Eulalie et sortit. Le travail ne manquait pas.

Helma
Helma était rentrée depuis peu à Alais.
Elle n’avait pas osé se rendre au couvent visiter Clkikoz car les rumeurs la disait très affectée par son accident et la jeune tisserande ne s’était pas sentie le courage d’affronter la souffrance de sa marraine.

Cependant, elle avait surpris une conversation au marché non loin de la scène de l’accident, entre deux maraîchères qui l’avait renseignée sur un probable retour d’Eulalie à l’ancien Couperet devenu le Matefaim.
Pour Helma la demeure de Cl resterait toujours le Couperet.
En entendant ces paroles elle se décida enfin à aller visiter la pauvre accidentée.
Arrivée à la porte d’entrée, elle fut surprise de la voir s’ouvrir sur Estela.
Elle salua la gentille script qui avait eu la bonté de lui donner quelques nouvelles de sa marraine pendant son voyage. Elle lui demanda si Cl était bien chez elle et la permission d’aller à son chevet.

Permission donnée ou pas, Helma s’en fichait pas mal, elle était décidé à revoir sa marraine coûte que coûte.
Estela avait du sentir la détermination de la jeune femme car elle ne fit pas barrage et la laissa entrer dans la demeure.

Helma se déplaça presque à tâtons dans l’obscurité de la sombre habitation.
Elle se rendit compte alors que c’était la première fois qu’elle y mettait les pieds…
Elle aperçut une lueur chancelante de bougie et s’en approcha, pénétrant alors dans une chambre péniblement éclairée.
Ses yeux en fit rapidement le tour et se fixèrent sur le lit.

Clkikoz s’y reposait, les traits tirés par une fatigue immense.
Elle en était presque méconnaissable.
Elle qui avait toujours fière allure, même dans les moments les plus difficiles…
Helma fut troublée de voir ainsi sa marraine, à bout de force, à bout de souffle.

Elle s’approcha sans faire le moindre bruit, on aurait pu croire même qu’elle avait cessé de respirer pour ne pas réveiller la pauvre endormie.
Elle trouva une chaise près de la couche et s’assit doucement sur un coussin encore chaud de la dernière visite.

Hypnotisée par la sévérité du visage d’Eulalie, Helma ne bougeait plus.
Elle resta assise à la regarder, rassurée quelque peu, à chaque mouvement de poitrine de CL, seul preuve de vie qui habitait encore ce corps inerte.

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Pucedelamontagne
Puce avait appris tout à fait par hasard en taverne que Dame Eulalie avait eu un terrible accident.

Elle s’était précipitée au couvent, mais trop tard, les sœurs lui avaient dit qu’Eulalie était rentrée chez elle.

Puce prit donc la direction de la demeure de son amie afin de prendre de ses nouvelles.

En arrivent Puce aperçut une lumière à travers une fenêtre, elle s’approcha de la porte d’entrée, frappa doucement et attendit une réponse.

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Clkikoz
L’esprit enfin tranquille d’avoir dicté ses volontés, Eulalie s’était laisser glisser une fois de plus dans le sommeil réparateur.

Un ange veillait sur elle, il lui sembla sentir sa présence. Aurait-elle déjà franchi les portes du Paradis Solaire ? Un léger sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme, lui ôtant, en un instant toute marque de souffrance.

Doucement, elle tourne la tête vers cette présence qu’elle sent de plus en plus proche et péniblement ouvre un œil.

Une de ses filleules s’est rendue à son chevet, son cœur s’en réchauffe immédiatement :

Bonjour Helma, quel plaisir de vous voir...

Les mots sont à peine murmurés, sa gorge est sèche, ses paupières encore bien lourdes, mais elle sourit et tend une main vers celle qu’elle a accompagnée lors de son entrée dans la grande famille de l’Eglise.

C’est gentil d’être venue...

Percevant un bruit à la porte, elle demande :


Je crois que quelqu’un frappe, voulez-vous descendre ouvrir, je vous prie, ma jambe me fait trop mal pour me déplacer...
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Helma
Depuis combien de temps, observait-elle sa marraine le cœur serré ? Nul ne pouvait le dire.

Soudain Cl ouvrit les yeux et lui sourit. Helma se leva précipitamment de sa chaise pour aller cueillir la main tendue. Elle entendit non sans mal Eulalie murmurer :


« Bonjour Helma, quel plaisir de vous voir... C’est gentil d’être venue... »

Sa voix était presque inaudible, tremblotante.
Helma du s’approcher plus encore pour comprendre.


« Bonjour Eulalie, je m’excuse de ne pas être venue plus tôt… Buvez un peu d’eau, cela vous fera du bien. »

Elle saisit un verre d’eau claire, posé sur la table de chevet et le lui tendit.
Elle sursauta soudain, entendant un bruit sec
.

« Je crois que quelqu’un frappe, voulez-vous descendre ouvrir, je vous prie, ma jambe me fait trop mal pour me déplacer... »

« Bien évidemment… Je reviens immédiatement. »

Helma reprit le verre des mains de sa marraine qui venait d’en ôter les lèvres.
Elle le reposa sur le chevet et fila à toute vitesse ouvrir la porte.
Ses yeux s’étaient habitués à l’obscurité et elle apercevait maintenant les moindres détails sur les murs de la demeure.

La porte s’ouvrit sur Puce qui sembla bien étonnée de la voir.


« Cl est dans sa chambre, elle ne peut se déplacer, suivez moi je vous pris je vous mène jusqu’à elle… »

Dans son empressement, Helma en avait oublié de saluer comme il se devait l’arrivante. Elle espéra que cette dernière n’en tiendrait pas rigueur car le moment n’était hélas pas aux démonstrations de courtoisie.

Helma laissa entrer Puce dans la pièce à coucher, et la suivit.
Elle lui indiqua la chaise où elle était assise quelques minutes plus tôt, puis vint s’adosser à un mur du fond de la chambre essayant de se faire la plus discrète possible.

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