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[RP] Du rouet et du couperet ~ Au Matefaim

---fromFRPolgaria
Polgaria était si profondément plongée dans ses pensées qu’elle n’entendit pas Mitani entrer.

Salut Polga !

Hein ! Quoi ? Qui c’est ? Ah c’est toi Mita ? Bonjour ! Cliko est à l’étage, elle dort…


Elle avait à peine eu le temps de le lui dire qu’il montait les marches quatre à quatre. Se disant qu’elle ne pouvait le laisser débouler en courant dans la chambre de leur amie, elle se leva et se mit à lui courir après. Et, ô surprise ! lorsqu’elle entra, Cliko dormait toujours et Mita était penché, lui murmurant quelque chose à l’oreille.

Je vais vous laisser…

A peine avait-elle parlé que la dormeuse ouvrit un œil, souriant comme une enfant sortant d’un beau rêve. Rassurée par ce qu’elle voyait, Polgaria sourit. Sourire qui s’agrandit lorsque Mitani la félicita pour son baptême.

Merci Mita, tu sais, j’ai regretté que tu ne puisse être là. La cérémonie était vraiment belle… Le Fou a même poussé la chansonnette durant la prière…

Elle était en train de rêvasser doucement à propos de la cérémonie lorsque Cliko se réveilla.

Bonjour Cliko, ne vous inquiétez pas, Marie va très bien. Elle doit dormir à l’heure qu’il est. Lorsque je suis venue toute à l’heure, je l'ai trouvée particulièrement fatiguée, aussi ai-je préférée l’envoyer au lit.

Ce que je vais moi aussi faire si Mitani accepte de vous tenir compagnie.

Bonne journée mes amis !

Non ne vous déplacez pas, je connais le chemin. Au revoir.


Tranquillement, elle regagna la sortie, se sentant soudainement de trop. Et il est vrai qu’elle s’accorderait bien un petit temps de repos supplémentaire.
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---fromFRMitani
Mitani regarda Polgaria s'en aller puis Cliko. L'embrassant pasionément il déclara

Voui voui un voyage avec d'abord Uzès !!! Nous partons nous changer les idées sur le champ

Arborant un grand sourire, il prépara les affaires de sa douce, baton, bouclier et baluchon. Il s'arrêta pour embrasser une nouvelle fois Cliko et lui susurrer des mots doux et lui souria tout heureux de ce voyage qui s'annonçait
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Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
CLkikoz soulagée de savoir son amie MarieDouce partie se reposer remercia Polgaria pour sa gentillesse et se glissa dans les bras de son compagnon pour une étreinte attendue, se laissant aller au bonheur de ses baisers.

Quelle bonne idée que ce voyage… j’ai tellement peur de rencontrer ce détraqué que nous éloigner un peu ne nous fera que le plus grand bien. Merci mon Doux-Ami.

Amusée, elle regardait son compagnon s’affairer à préparer ses affaires, heureuse qu’il prenne ainsi soin d’elle.
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Clkikoz
Comme chaque jour depuis le départ de CLkikoz, Estela se rendait à la boucherie de sa bienfaitrice. Elle vérifiait que tout allait bien et jetait par la même occasion un œil à l’Oranger de Palencia. La propriétaire en voyage, le tavernier en mission, il ne restait plus grand monde pour accueillir les clients de la taverne mais les habitués s’y retrouvaient toujours se servant les repas que CLkikoz leur avait préparés avant son départ.

Hier, un conteur venu de Nîmes s’était présenté mais elle n’avait pas osé aller l’entendre.

L’homme étrange dont elle avait croisé le regard devant l’Alambic rôdait sans doute encore… elle n’avait pas eu d’écho de sa capture. Estela préférait donc la prudence et avant que la nuit ne vienne couvrir la ville de son manteau, elle rentrait chez elle et s’enfermait prudemment.

Alors qu’elle était à rabattre la fenêtre de la chambre de CLkikoz, elle vit arriver Banator, la douce colombe de la médiatrice, un message bien callé sous les rémiges. Aussitôt elle libéra l’oiseau qui reprit son envol sa mission accomplie.

Estela déroula le parchemin et lut :

Citation:
Adieu Estela,

Mon voyage est écourté.
Soyez gentille de passer voir nos éleveurs pour leur passer commande, le couperet va reprendre du service.
Veuillez aussi veiller à ce qu’il y ait du bois de rentré, les nuits sont encore fraiches, je ne voudrais pas tomber malade, un autre voyage m’attend dans les jours qui viennent.

Portez-vous bien,
Que le Tout-Puissant vous ait en Sa Sainte Protection,

Amicalement,
CLkikoz de Palencia

A Mende, le 7 mai de l’an de grâce MCDLV


Avant de quitter les lieux, la jeune femme alla vérifier auprès de la cheminée la réserve de bois puis sortit chercher de l’eau à la fontaine afin que tout soit prêt pour le retour de la bouchère.
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Clkikoz
Fatiguée par le trajet, préoccupée par son prochain voyage, CLkikoz arriva chez elle, heureuse de trouver un feu dans la cheminée prêt à flamber.

Elle s’empressa de l’allumer et se jeta dans un fauteuil regardant les flammes grossir et grandir, dansant devant ses yeux perdus dans le vague des souvenirs de ce dernier voyage vers Mende.

Elle avait retrouvé là-bas des personnes fort agréables, la marchande ambulante qui était venu lui livrer du bois sous son mandat de maire, la médiatrice comtale avec qui elle avait partagé quelques chaussons dorés, une voyageuse qu’elle avait soutenu après son racket en Bourgogne et bien d’autres encore… Tous aussi sympathiques qu’agréables…

Seule la présence de son compagnon lui avait fait cruellement défaut… mais sur le chemin du retour, alors qu’ils chevauchaient côte à côte, ils s’en étaient longuement expliqués.

Un sourire se dessina sur le visage de CLkikoz.

Sitôt rentrés, il avait dû repartir, ne prenant même pas le temps de faire tourner le rouet… Son travail de conseiller l’avait conduit à reprendre la route.

CLkikoz tenait en ses mains la lettre qu’il lui avait laissée alors qu’elle était occupée à vérifier les cuisines de l’Oranger, première chose qu’elle avait faite avant même de rentrer chez elle…

Que leur chemin était difficile, peuplé d’embuches, de tracas… mais à chaque fois, ils trouvaient une clairière dans laquelle se reposer, se ressourcer...

La jeune femme se leva et alla ranger la lettre dans son coffret, elle en profita pour relire celles qui y étaient déjà…

Un frisson de plaisir la parcourut lorsqu’elle relut la demande en mariage qu’il lui avait adressée au soir de son baptême… un éclair de douleur la traversa, lorsqu’elle prit celle qu’il lui avait faite pour lui annoncer qu’il ne se sentait pas bien et que la peste l’avait sans doute atteint…

Tout cela était passé, il était encore là, Kamharley avait fait du bon travail, il leur avait rendu l’espérance et surtout il avait sauvé Mitani…

Mitani... son Doux-Ami… où était-il maintenant ?

Elle referma le coffret dans un soupir et se dirigea vers la ruelle… un coup d’œil à l’extérieur… Les portes de l’échoppe voisine étaient encore fermées… il reviendrait bientôt, bientôt…

Avec cette douce pensée, la bouchère rentra et se mit au travail. Le couperet n’avait pas changé de place et elle n’avait pas perdu la main… La viande serait à nouveau en vente très vite.

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Clkikoz
Chaque jour dès l’ouverture de la boucherie, CLkikoz jetait un regard vers l’échoppe voisine...
Et chaque jour, ce coup d’œil lui tirait le même soupir… personne, toujours fermé…

Sitôt rentrés de voyage, il était reparti… mais qu’est-ce qui le retenait aussi longtemps ? Une des nombreuses femmes qui se disaient ses amies, un travail de première urgence… Soupirs, solitude, soupçons…

La jeune femme fort éprouvée ces derniers temps cherchait le réconfort dans le travail, réconfort n’était pas le mot, elle y cherchait plutôt l’oubli… oublier que les heures lorsqu’on espère semblent ne jamais finir, que les jours paraissent des éternités et que les nuits ne trouvent jamais le point du jour…

Le couperet tombait de façon cadencée et précise, découpant chaque carcasse de la même manière, séparant les morceaux de viande régulièrement.

La boucherie était son exutoire…

Heureusement, il lui arrivait de passer à l’Oranger, retrouver des amis, sourire avec eux et même parfois rire…

Mais dès qu’elle traversait la place, immanquablement son regard se portait sur la porte encore fermée qui lui rappelait que son compagnon était absent… Soupirs, solitude, soupçons…

Un matin, alors qu’elle se rendait dans son bureau de médiatrice, elle fut surprise de voir la mairie totalement vide d’affichage. Son amie MarieDouce était là et toutes deux restèrent bouche bée devant un tel événement. Elles n’avaient jamais vu cela, ni l’une ni l’autre.

Frapper à la porte s’avéra inutile, aucune réponse…

Très vite l’alerte fut donnée et on vit arriver l’Ost, il fallait entrer à la mairie… CLkikoz fut désignée pour prendre la place s’il se vérifiait que le poste était bien vacant…

Ce soir, elle rentrait chez elle après une grande journée de travail, partagée entre la boucherie et la mairie…

Elle rentrait seule, toujours seule et encore seule… depuis le jour de leur retour.

Oh bien sûr, elle avait aperçu son compagnon dans les rangs des soldats, devant la porte de la mairie…mais depuis… il avait disparu…

Etait-il retourné à son travail ou ailleurs… Certains disaient l’avoir aperçu au verger, d’autres dans les rues, d’autres encore dans les couloirs du château…Soupirs, solitude, soupçons…

Il n’avait même pas daigné la féliciter comme d’autres l’avaient fait, ni plus l’encourager ou la réconforter pour cette tâche qu’elle s’était pourtant promis de ne plus accomplir, mais les ordres sont les ordres… Elle travaillerait à la mairie, le temps qu’il faudrait pour que la personne élue dans quelques jours trouve un endroit agréable et chaleureux.

Mais ce soir, chez elle, elle ne trouvait rien de chaleureux. Pourtant Estela était passée allumer un feu de cheminée… Elle prenait soin de la médiatrice… Elle avait rentré de l’eau, en avait mis à chauffer dans un chaudron accroché à la crémaillère. Une marmite de soupe gardait la chaleur, un peu en retrait de l’âtre… Mais CLkikoz n’avait pas faim…

Un relent de colère montait en elle. Elle saisit un couperet et d’un geste nerveux le lança, à distance sur une des carcasses suspendue, prête pour la découpe du lendemain.
Surprise !!! Le couperet se planta à la perfection dans la chair froide.

Soupirs…

Etonnée de sa réussite, CLkikoz attrapa un hansart de belle taille, le saisit par la lame, le contact de l’acier lui donna un sentiment de cruauté qu’elle ne se connaissait pas. Elle serra les mâchoires, fixa le but à atteindre, la chair rosée d’un cochon, en attente de dépeçage.

Solitude !!!

Le hansart vola dans l’air, fit un tout complet sur lui-même avant d’entrer profondément dans sa cible…
Un bruit d’os brisé sous la puissance du jet vint rompre le silence de la pièce.

La colère était vaincue… elle était plantée là, devant les yeux de la bouchère qui ne se savait pas si habile.

Alors, les soupçons reprirent leurs places dans son esprit… lui avait-il dit la vérité… ce voyage en solitaire, n’était-il pas pour la tenir éloignée…
Oh ! bien sûr ! Il lui avait écrit qu’il l’aimait… bien sûr… il le lui disait aussi… souvent… très souvent… trop souvent… chaque fois qu’il voulait éviter un sujet… ou qu’il voulait travailler tranquillement…comme on donne un os à ronger à son chien pour qu’il nous laisse en paix…

Et cette promesse de mariage… rien n’avait été fait depuis… le diacre n’était même pas prévenu… le diacre… et son épouse… la douce MarieDouce…et leur enfant à naître…Voilà une pensée douce et agréable…
Soupirs…
Le fruit de l’amour qui pousse dans un jardin secret… ce jardin que CLkikoz avait failli perdre à cause d’un détraqué qui courait encore dans les rues…
Solitude…
Personne pour lui faire oublier cette horrible soirée. Personne… il la croit impure sans doute… il ne la veut plus…
Soupçons…
Il cherche … il cherche ailleurs ce qu’il pense avoir perdu chez elle…

Le feu faiblit dans la cheminée… une flamme vacille capturant le regard de CLkikoz perdue dans ses pensées, perdue dans ses espérances…

Instinctivement, elle glisse sa main dans sa poche à la recherche de l’objet qui a toujours su lui servir de soutien : son Rosaire. Il est là… elle n’est plus seule…

Elle se baisse, prend la marmite de soupe, elle n’a pas faim… elle est fatiguée… ne ditons pas « qui dort, dîne » ? Elle mangera demain. La marmite encore chaude attendra sur le coin du billot.

Péniblement, elle monte l’escalier qui mène à sa chambre, s’agenouille auprès de sa couche, tire son Rosaire de sa poche et prie.

Doucement, sa tête se pose sur le bord de son lit, elle sombre… elle a froid… Un frisson, un soupir…. Elle se glisse sous son édredon, sans même quitter sa chemise…Solitude…

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---fromFRkadijaya
Kadijaya avait suivis dame Clkikoz car elle lui semblait tellement fatiguée, qu'elle en était inquiête.
Kadijaya n'osait pas dérangée, elle était maladroite encore dans ses rappors avec les autres, elle posa alors une corbeille de fruit devant la porte de Clkikoz, avec ses quelques mots


Bonne chance pour votre travail à la mairie, je suis de tout coeur avec vous.
Mes amitiés
Kadijaya


Puis la jeune femme s'en fut travailler.
Clkikoz
CLkikoz avait eu un sommeil agité et lorsqu’elle descendit dans la partie boucherie, elle se rendit compte que son couperet et son hansart, n’étaient plus à leur place… la soirée de la veille lui revint à l’esprit et elle n’eut pas de mal à retrouver ses outils plantés dans les carcasses en attente.

Elle les détacha, rangea la marmite de soupe dans le garde-manger et sortit… jeter son coup d’œil matinal sur la place.

Quelle ne fut pas sa surprise de trouver une corbeille remplie de fruits sur le pas de sa porte.

Un sourire éclaira son visage. Quelle douce attention…
Etrange, tout de même… l’échoppe du tisserand était encore fermée…

Un petit message !

Kadijaya… Elle l’avait déjà rencontrée, cette gentille femme… et puis lors de la révolte, elle était en poste pour défendre la mairie. Elle avait baissé son épée devant elle, faisant semblant d’ignorer le passage de la bouchère. CLkikoz lui en serait toujours reconnaissante.

Elle s’empara de la corbeille et rentra. Ces fruits étaient si appétissants qu’elle en saisit un et le savoura comme un bonheur matinal, annonçant une belle journée.

Déjà les cloches de l’église sonnaient l’heure de la messe.
Elle prit le temps de rédiger une réponse, car elle n’était pas certaine de croiser Kadijaya. Cette femme était sans doute déjà à travailler.


Citation:
Chère Kadijaya,

Je vous remercie infiniment pour votre cadeau et vos encouragements.
N’hésitez pas à me rendre visite quand vous le souhaitez, ma maison et mon auberge sont grandes ouvertes pour mes amis.

En tout amitié,

CLkikoz


Estela qui venait aux nouvelles, comme chaque jour, fut chargée de trouver Kadijaya et de lui remettre le pli.

CLkikoz ressourcée par ces bonnes surprises matinales, partit pour l’Eglise. Prier était important pour elle. Elle n’en travaillerait que mieux.

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---fromFRMitani
Mitani était rentré de Béziers et de son entrevue avec Russo pour le encierro quelques jours auparavant ... A peine arrivé il avait participé à la "reprise" de la mairie vide ... Il ne travaillait plus à l'échoppe, trop peu de vente ces temps ci, ses chausses restaient des journées en vente avant de trouver preneurs ... Il s'était à peine posé que l'OST le convoqua pour passer en cour pour un manquement à un de ses devoirs élémentaires ... Il n'était que trop pris, délaissant sa douce et tendre Cliko par trop de fois ... Il s'en voulait mais ne trouvait jamais les mots pour exprimer combien il aimerait être plus souvent avec elle ... Il ne savait faire que des reproches et la peur d'aggraver son cas le poussait à se montrer le moins possible ... Il était perdu sans elle et avec elle il ne savait plus le lui dire ... Il devait trouver une solution très vite pour retrouver auprès de lui sa belle compagne ...

Mitani songeait, Mitani errait, Mitani oubliait ses valeurs au plus grand dam de tous ... Prêt à se racheter il se mit à écrire à sa douce ...


Citation:
Eulalie

Eternellement présente dans mon coeur
Unis par un lien d'amour à jamais tissé
Loin de tous les tourments ou les peurs
Amants aimants aux destins emmèlés
Libérés du passé, sur un chemin d'aventure
Idéal de ma vie, source de mon écriture
Epoux à vos cotés j'en veux faire mon futur


Mitani déposa sa modeste lettre devant chez sa douce puis partit chez lui attendant qu'elle lise ...
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Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
Sitôt la messe finie, il fallait faire un tour sur la halle, au marché, à la mairie… les obligations d’un maire, même par intérim… CLkikoz n’avait pas le temps de rentrer préparer un repas, elle s’arrêta à l’Oranger déguster une des délicieuses brioches que lui fournissait son amie MarieDouce.

Qu’il était bon de se poser un peu dans l’ambiance chaleureuse de la taverne. Vraiment, elle ne regrettait pas de l’avoir ouverte. Les clients y semblaient si bien. Parfois Mr Beug, le portier faisait bien des siennes, mais les clients revenaient. C’était bien là le signe qu’ils ne lui en tenaient pas rigueur. Certes le pauvre bougre recevait, de temps à autre, un coup en remerciement de son ingratitude, quand se n’était pas la patronne qui remontait ses manches pour lui filer deux baffes. Il avait cependant du respect pour cette dernière et il était rarissime qu’il s’en prenne à elle.

Son repas achevé, complété par une délicieuse tisane elle allait traverser la place lorsqu’elle aperçut un parchemin accroché à sa porte.

Elle en oublia de regarder l’échoppe du tisserand et se précipita sur le parchemin. Aussitôt son cœur se prit à s’emballer, elle connaissait cette écriture… pas besoin de signature, elle savait…

Son regard attendri se portait sur chaque vers de l’acrostiche à son prénom. C’était la première fois qu’il lui écrivait de la poésie… une rien que pour elle… quelle belle écriture. Serait-elle devenue sa muse ? L’absence a parfois du bon, elle est un peu comme ce poison qui à faible dose nous endurcit… L'absence est un arsenic : un peu fortifie l'amour, beaucoup le tue.
Elle avait du mal à se défaire de ces mots si bien posés sur ce parchemin… son regard se voilait peu à peu… une perle de cristal roula sur sa joue. D’un revers de main elle l’effaça portant de l’autre main le courrier à son cœur. Elle resta ainsi un instant à presser cette missive sur sa poitrine avant de réaliser que l’échoppe d’à côté avait ouvert ses volets…

Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines lui arrachant un soupir de soulagement : il était revenu !!!

Mais que faire… Pourquoi n’avait-il pas osé venir à l’Oranger ? Personne ne l’y avait vu depuis des jours. Si jamais il était venu en son absence, les clients, le portier le lui auraient dit… Que se passait-il ?

Pourquoi n’était-il pas passé à la messe, elle ne l’y avait pas vu… ou à la boucherie… ou à la mairie… Devait-elle se rendre chez lui ? ou attendre ?

Indécise, elle regarda alentour… Personne… et puis, elle n’avait pas terminé de préparer le bourguignon qu’elle avait promis à son filleul.
Si son poète avait besoin de repos, elle serait mal venue de le déranger.

Elle rentra dans son échoppe, rangea soigneusement son parchemin, enfila son tablier de boucher et se mit au travail.

Le couperet se ferait bien entendre… il saurait qu’elle est là….

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---fromFRMitani
Mitani était de garde de la ville ce jour là et patrouillait dans les rues, passant par "leur" rue, il s'attarda quelques onstants sur la petite place, regardant Cliko dans sa boucherie. Il ne savait si elle l'avait vu ... ne pouvant rester davantage, il reprit sa ronde pensant à sa douce et à leur amour si fort ...
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Clkikoz
De temps à autres, elle jetait un coup d’œil en direction de la place… regardant les clients entrer et sortir de l’Oranger…

Puis elle reprenait inlassablement son geste : soulever la lame, fixer l’objectif, entre les articulations osseuses, concentrer sa force dans son bras droit, éloigner sa main gauche du but à atteindre, mais maintenir fermement la carcasse, respirer profondément et VLAN !!! Abattre le couperet en pleine chair, jusqu’à l’os, au-delà même, jusqu’au billot…

De temps en temps, d’un revers de manche, elle s’essuyait le front… C’est lors d’un de ces instants, où elle reprenait son souffle, qu’elle aperçut une silhouette aimée qui s’éloignait…

Une fois de plus son cœur se mit à battre la chamade… le rattraper, l’étreindre, lui dire qu’elle l’attendait… Trop tard… Il était déjà loin…

Soupirs… Le couperet reprit sa course…

Ce soldat dont elle avait reconnu la silhouette et qui faisait chavirer son cœur, était en service… sans doute, n’avait-il pas le droit d’entrer…

Elle le verrait... plus tard… elle avait une visite à faire, une visite qui lui changerait certainement ses idées...

Elle se hâta d'achever sa tâche...

Se rendre chez son amie MarieDouce, partager peines et joies, souvenirs et projets, parler de tout et de rien, rire et pleurer ensemble, seule une amie comme elle pouvait lui donner ces moments.

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---fromFRMitani
Mitani venait voir Cliko pour lui souhaiter un bon voyage.

N'entendant pas le couperet, il se demanda où elle était ... Sur la petite place, il vit Cliko entrer chez Djahen et Marie. Il ne pouvait toutefois s'attarder et saluant sa douce d ela main il ui envoya un baiser-papillon...

Il se promit donc de rentrer tot pour lui souhaiter bon voyage et lui dire combien il l'aimait !


Edité pour respecter la cohérence RP
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Ex-Porte-Parole du Comte du Languedoc (mandat de Gurgald)
Ex-Conseiller CLE déchu (1er mandat de LeGueux)

Clkikoz
Epuisée de lorgner par la fenêtre de l’Oranger de Palencia, Clkikoz s’était résignée à rentrer chez elle.

Elle traversa la place, le cœur gros, les yeux humides, mais sa colère était devenue froide.

Elle agirait… elle ne pouvait plus vivre dans l’incertitude des lendemains.

Arrivée chez elle, elle sortit sa plus belle plume, celle d’un oiseau étrange qu’elle avait vu survoler la rivière qui traversait la propriété de son amie Marusse alors qu’un jour elle allait s’y baigner. On disait que cet oiseau se nommait « phénix » mais il lui semblait que ce nom n’était qu’un nom de légende. Cependant, elle accordait quelque crédibilité à la force de cette plume. Elle l’avait ramassée un jour de grand partage avec son amie Tonnerroise.

Elle savait que Mitani possédait un cousin à Clermont. Sans doute, cet homme saurait l’éclairer. Elle écrivit d’une main appliquée malgré les tourments et la fatigue.


Citation:
Bonjour Messire Varden,

Si je me permets de vous déranger dans votre important travail de Juge de Champagne, c’est qu’il y va de mon avenir.

En effet, je suis prise de doutes terribles au sujet de votre cousin, le Sieur Mitani.

Ce dernier me courtise depuis quelques mois, m’a même demandée en mariage, mais hélas, je le trouve très souvent, trop souvent en compagnie de jolies femmes. Alors comprenez mon désarroi, je suis une fervente aristotélicienne et ne saurait être trahie.

De plus, j’ai cru longtemps qu’il usait de sorcellerie, ce qu’il n’a pas nié à un moment, et qu’il réfute maintenant.

De grâce, si vous pouviez m’éclairer avant que je ne me laisse entrainer sur des chemins scabreux...

Je vous remercie infiniment d’apporter une lumière sur la nuit qu’est devenue ma vie depuis quelques semaines, depuis qu’il a été atteint de la peste... Plus rien n’est pareil...

Cordialement,
Eulalie Coulomb, dite CLkikoz


Elle sortit dans la petite cour intérieure sise sur le côté de son échoppe et choisit la meilleure de ses colombes, après Banator qu’elle se promettait d’emporter pour son voyage. Elle glissa le parchemin sous une de ses rémiges comme le lui avait appris son père, déposa un baiser sur la tête de l’oiseau et lui dit :

Va, la pensée a des ailes, nul ne peut arrêter son envol….

Le colombidé disparut dans la nuit, détachant une ombre étrange dans le halo que la lune dessinait au ciel d’Alais.

La jeune bouchère rentra chez elle et pria longuement le Tout-Puissant de lui accorder la force d'accepter Sa vérité. Son sommeil fut peuplé de rêves étranges : une grande balance oscillait, d'un côté les moments agréables, de l'autre les moments tristes... Elle se réveilla en nage lorsque la balance se fut enfin décidée...

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Clkikoz
CLkikoz referma les volets de sa maison, remit ses clés à Estela, accrocha solidement ses sacoches sur le dos de sa jument Bizi, jeta un dernier regard sur l’échoppe du tisserand, espérant y voir une quelconque activité… mais tout était calme, le rouet ne se faisait plus entendre, le couperet s’étant tu pour plusieurs jours, la place ne résonnerait que des rires des clients de l’Oranger ou des claquements de porte des indélicats…

Un soupir, une main posée sur le tilleul pour emporter sa force, un dernier regard circulaire, il fallait partir…

Elle se dirigea vers la sortie de la ville, ses compagnons de route devaient déjà l’y attendre…


Adieu Quarton de la Régordane…Tornarai…

(au revoir Quartier de la Régordane... Je reviendrai...)
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